• avant-hier
Avec Thibaut Guilluy, Directeur général de France Travail

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-12-17##

Category

🗞
News
Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— C'est ici que ça se passe, sur Sud Radio. Et je reçois ce matin Thibault Guilluy, qui est directeur général de France Travail. Bonjour.
00:11— Bonjour. — Merci d'être avec nous ce matin. Si vous êtes là, c'est parce que vous avez souhaité
00:16– et moi, j'aime bien donner un droit de réponse – répondre et expliquer ce que fait France Travail, quel est votre rôle,
00:23quelle est votre fonction et quelles sont vos réussites, à vos yeux. Thibault Guilluy répliquait à Sarah Knafo.
00:32Sarah Knafo est députée européenne reconquête. Elle était mon invitée le 6 décembre. Et elle a pris à partie France Travail,
00:40qu'elle a décrit comme une gabegie. Alors ce que je vous propose, c'est de réécouter ce que disait Sarah Knafo
00:46sur l'antenne de Sud Radio le 6 décembre. — Est-ce que vous savez que chez France Travail, c'est le nouveau pôle emploi,
00:52il y a 54 000 personnes qui travaillent ? 54 000, Jean-Jacques Bourdin. Est-ce que vous avez déjà trouvé un emploi
00:58grâce à France Travail, vous ? Non. Est-ce que des gens qui nous écoutent ont déjà trouvé un emploi grâce à France Travail ?
01:0454 000 personnes. — Oui, grâce à France Travail, oui. Maintenant, ça s'appelle France Travail.
01:08— Vous savez qu'en 2024, on a inventé quelque chose qui s'appelle LinkedIn, qui permet tous les jours aux gens
01:13de trouver un emploi dans le monde entier. Ils ont 900 millions d'utilisateurs. Ils ont seulement 16 000 personnes
01:18qui travaillent chez eux LinkedIn. Est-ce que France Travail est tellement plus important que LinkedIn, qui doit avoir
01:24autant de fonctionnaires qui travaillent chez eux ? Vous vous rendez compte ?
01:28— Alors, Thibaut Guillouy, France Travail, c'est LinkedIn, c'est... Je sais pas, c'est 54 000 salariés. C'est vrai.
01:37Il y a 54 000 salariés à France Travail. — Il y a 54 000 salariés à France Travail. Mais elle compare vraiment
01:47des choses absolument incomparables. Évidemment, j'ai aucun problème avec LinkedIn, puisqu'on travaille main dans la main
01:51avec LinkedIn pour faciliter les recrutements, pour accompagner les demandeurs d'emploi. Pas de sujet.
01:57Mais comparer une entreprise, une plateforme de numérique avec l'action de France Travail, c'est absolument ridicule.
02:05D'abord, la première des choses, c'est que derrière France Travail, il y a le système de protection du chômage.
02:10Et donc on traite des millions et des millions d'allocations. Et tous ceux qui sont suivis, accompagnés dans ce cadre
02:18apprécieront quand même qu'on supprime France Travail pour le remplacer par une entreprise américaine numérique.
02:25La deuxième chose, c'est l'accompagnement. Ce qu'il faut bien comprendre dans l'accompagnement à l'emploi, c'est que c'est pas
02:31juste une connexion avec un réseau et une offre d'emploi. Par exemple, j'étais venu il y a un petit peu plus d'un an, justement,
02:39parler de la préfiguration de France Travail sur l'accompagnement des bénéficiaires du RSA.
02:44On en a près de 2 millions en France qui sont en difficulté. France Travail se mobilise avec les départements pour pouvoir les accompagner.
02:52Une maman qui n'a pas travaillé depuis longtemps, une personne qui est au RSA depuis quelques années.
02:58C'est pas juste de lui présenter une offre d'emploi sur LinkedIn, mais c'est parfois un sujet de formation.
03:04Parfois, ne serait-ce que de reprendre confiance en soi. C'est de régler un problème de garde d'enfants, de mobilité, de transport.
03:11C'est bien plus compliqué que cela.
03:13– Vous dites France Travail, ce n'est pas que de la recherche d'emploi. France Travail, c'est tout un accompagnement.
03:18– Mais à la fin, c'est de retrouver l'autonomie, la dignité par le travail, c'est de retrouver un emploi.
03:23– Est-ce que vous avez des chiffres sur les emplois ?
03:26– Mais ce qu'elle dit à votre antenne, et d'ailleurs vous aviez bien raison de dire, mais attendez.
03:31Elle dit qui a déjà trouvé un travail avec France Travail ?
03:34– Ça m'a tellement étonné que j'ai dit tout le monde, beaucoup.
03:37– 4 millions de retours à l'emploi l'année dernière, 4 millions de retours à l'emploi.
03:40Elle oublie aussi quelque chose, c'est la formation.
03:43Parce que parfois vous pouvez être motivé, mais ensuite il faut pouvoir vous former
03:48pour pouvoir aller dans les métiers de la transition écologique, dans les métiers du nucléaire, dans le commerce.
03:54Ça c'est aussi France Travail, 1,8 milliard d'euros de formation.
03:59On accompagne plus de 400.000 personnes dans leur parcours de formation.
04:03Ensuite, on oublie aussi autre chose, c'est la création d'entreprises.
04:07On est le premier business angel de France.
04:09On a accompagné 150.000 demandeurs d'emploi à créer leur propre entreprise.
04:14Tout ça, ça ne se fait pas comme ça en trouvant la solution sous le sablon d'achat.
04:18– Elle ajoute, parce qu'elle est revenue dessus, parce qu'évidemment,
04:21beaucoup de médias se sont rebondis sur ce qu'elle avait dit chez nous le matin.
04:27L'INSEE, voilà ce qu'ajoute Sarah Knafo, l'INSEE nous dit qu'en 2017,
04:32seuls 12% des chômeurs ont trouvé un emploi grâce à France Travail.
04:3688% n'ont pas trouvé grâce à France Travail.
04:40Ce ne sont pas des bourgeois qui trouvent via LinkedIn.
04:43France Travail ne doit plus être un service public.
04:46Est-ce normal de dépenser 4 milliards d'euros dans les frais de fonctionnement de France Travail ?
04:50C'est vrai que vous dépensez 4 milliards d'euros dans des frais de fonctionnement ?
04:54– 4 milliards, c'est pour payer les salaires des salariés de France Travail.
05:00D'ailleurs, elle critique ça comme si elle découvrait que c'était un service public.
05:03Mais elle-même, elle est haut fonctionnaire, elle est payée par qui ?
05:07A part par l'argent des Français.
05:09Je trouve ça quand même assez sidérant sur votre radio
05:13de jeter 54 000 collaborateurs en parcours.
05:16En revanche, de savoir qu'est-ce qu'on fait de cet argent-là ?
05:18Moi ça, je comprends tout à fait.
05:21Par exemple, ce qui est important, c'est qu'une personne qui subit l'allocation,
05:25parce que c'est ça un bénéficiaire du RSA qui est allocataire,
05:28ça coûte 13 000 euros.
05:30Quand on le remet à l'emploi, il se met à cotiser et il n'y a plus d'allocation à verser.
05:34C'est le sens, par exemple, de la réforme qu'on est en train de mettre en place.
05:37Figurez-vous, on a démarré avec 18 départements en 2023,
05:40on est passé à 49 départements en 2024.
05:43C'est jusqu'à 54% de taux de retour à l'emploi pour les bénéficiaires du RSA.
05:49Ça fait des personnes plus épanouies par le travail,
05:53qui aboutissent en fait à leur recherche d'emploi.
05:56Ça répond aux besoins des entreprises qui ont des difficultés, malgré tout, à recruter.
06:00Et évidemment que ça participe à redresser les comptes publics.
06:04– Bien, dites-moi Thibault Guilhuy, France Travail,
06:07aujourd'hui, 54 000 salariés, on est bien d'accord.
06:11Vous permettez à combien de personnes de retrouver du travail chaque année ?
06:16Quels sont les chiffres ?
06:17D'abord, où en est le chômage ? Il est en progression ?
06:20– Non.
06:21– Il est en progression ou pas ? Dernier chiffre, légère progression.
06:25– 7,4%.
06:26– Voilà, légère progression.
06:28– Stabilité en un an.
06:30Et chiffre encore plus intéressant, le taux d'emploi.
06:34Le taux d'emploi n'a jamais été aussi élevé.
06:36Parce que vous savez, à la fin, au-delà du taux de chômage,
06:39c'est combien il y a de personnes en âge de travailler
06:41qui ont l'opportunité de pouvoir travailler ?
06:43On est passé à plus de 69%.
06:45Il a augmenté de 0,7 points sur l'année dernière.
06:49C'est ça aussi qui est important, c'est qu'il y ait plus de gens
06:51qui aient accès au travail quand ils en recherchent un.
06:53– Et aujourd'hui, est-ce qu'il y a toujours autant d'entreprises
06:56qui cherchent des salariés ?
06:58– Alors, il y a…
07:00– Toujours autant ? Est-ce qu'il y a toujours une demande ?
07:03– Oui, bien sûr.
07:04Il y a près de 505 000 emplois vacants disponibles actuellement.
07:09– 505 000 emplois vacants disponibles ?
07:13– Chiffre de la Darès.
07:16Maintenant, le nombre d'offres a diminué par rapport à la période post-Covid,
07:22mais il reste quand même à un niveau relativement élevé.
07:25Là, il y a un ralentissement en ce moment, on ne va pas se mentir.
07:30Le contexte n'est pas évident pour les entreprises en ce moment,
07:35mais le niveau d'offres reste relativement élevé.
07:38La Banque de France vient d'annoncer ses prévisions.
07:41La croissance va être un peu moins bonne sur 2025.
07:44C'est vrai que sur le terrain du marché du travail, ça va être plus difficile.
07:49On accompagne aussi plus de défaillances d'entreprises,
07:52plus de personnes qui ont besoin qu'on puisse les accompagner
07:55quand elles se retrouvent au chômage.
07:56– Et puis, je rappelle que la prime de Noël est versée à partir d'aujourd'hui.
07:59– Exactement, pour toutes les personnes qui perçoivent l'allocation de solidarité.
08:03– Voilà.
08:04Merci beaucoup Thibaut Guilly d'être venu répondre ici.
08:10– Chacun a le droit à la parole.
08:12– Vous aimez bien ça, organiser des débats à deux jours,
08:14quinze jours, six jours d'intervalle, j'adore.
08:16– J'aime bien que chacun s'exprime et dise ce qu'il pense, au moins c'est clair.
08:19Merci Thibaut Guilly.

Recommandations