• il y a 4 heures
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

Category

🗞
News
Transcription
00:00Christian Maas, bienvenue dans Pas trop en question, vous dirigez, vous êtes président de Sotis, alors toutes les femmes savent ce dont il s'agit, Sotis qui est une très belle marque de produits de beauté, qui est aussi avec des instituts, qu'on rencontre souvent dans les hôtels, j'ai l'impression des hôtels de luxe, non ?
00:18En fait, on nous retrouve exclusivement en institut de beauté SPA, on nous retrouve donc en institut autour de chez vous, mais aussi en hôtellerie 4-5 étoiles, et même en Antarctique, puisqu'on est partenaire aussi de la compagnie du Ponant, qui a équipé 8 de ses...
00:32La compagnie du Ponant, les bateaux ?
00:33Oui, tout à fait, 8 de leurs bateaux sont équipés de SPA Sotis.
00:36Mais je vais faire très attention alors, parce que je vais de temps en temps sur rue Ponant.
00:40C'est incroyable.
00:41Oui, incroyable et délicieux, c'est une bonne référence.
00:45Mais, alors ce qui est intéressant, j'ai regardé un petit peu, il y avait plusieurs marques d'un groupe familial.
00:50Tout à fait.
00:51Mais alors, je craque sur le chocolat, et j'ai vu que vous aviez une de vos marques qui était spécialisée dans le chocolat comme produit.
00:58Tout à fait, c'est Bernard Cassière, on est déjà un groupe familial, on est deux frères en fait à diriger, Frédéric qui travaille plus soit partie finance admin, et la marque Bernard Cassière en fait c'était un peu...
01:09Bernard Catière.
01:10Oui, tout à fait, qui était en fait le surnom en patois de mon père dans son village d'origine, et qui m'a confié sa destinée au moment où je l'ai rejoint dans le groupe, puisque c'était une marque qu'il était sur le point de fermer.
01:22Vous faisiez quoi avant ?
01:24Je sortais des études, je travaillais un peu en administratif à l'usine, et il m'a dit Christian, il faut que tu aies une expérience commerciale.
01:30Voilà, il y a cette marque qu'on pourrait potentiellement fermer, ça fait 10 ans qu'on l'a ouverte, on va voir si on peut lui donner une dernière chance, je te laisse faire.
01:38Et en fait, c'est là où j'ai fait mes premières expériences, mes premières erreurs, où j'avais aussi la fougue de l'âge sans doute, j'avais 28 ans quand on a commencé, et c'est comme ça qu'on a développé des soins au chocolat, avec du chocolat comestible qu'on pouvait appliquer sur la peau.
01:52Et on pouvait se lécher ?
01:54Complètement, c'était un ami chocolatier italien, Walter Bovetti, et c'est parti comme ça.
01:59Parlez-moi, comment c'était le soin au chocolat ?
02:04C'est-à-dire ?
02:05C'était un soin visage, où on utilisait vraiment les côtés anti-minéraux du chocolat, anti-radicaux libres, et voilà, c'est parti un peu en clin d'œil, à un moment où le spa n'existait pas vraiment, on était beaucoup dans l'institut de beauté traditionnel, les gatineaux, etc.
02:21Et nous, à notre âge, on voulait faire quelque chose d'unisexe, d'un peu décalé, un peu un body shop en institut de beauté, c'est parti comme ça.
02:27Et ce soin qu'on a développé avec des amis un peu par hasard, nous a conforté quelque part, et c'est là où après on a développé les soins aux ailes.
02:34Et je continue deux secondes, mais il y avait l'odeur du chocolat ?
02:36Ah oui, oui, complètement.
02:37Et c'était la couleur ?
02:38Ah oui, il y avait des formulations.
02:40Vous cosmétiez une crème marron ?
02:41Oui, oui, complètement, il y avait des formulations cosmétiques qu'on avait aromatisées au parfum chocolat, et le masque qu'on appliquait, c'était en fait du chocolat noir à 64%, c'est pour ça qu'on pouvait le lécher.
02:52Voilà, c'est l'époque.
02:53Formidable, et alors donc vous avez évolué, après ?
02:56Et j'ai fait ça, voilà, quelques années, maintenant c'est la personne qui m'accompagne au marketing qui a pris la direction de la marque, et je suis dans la marque Sotis Paris depuis 2006 et président depuis 2010.
03:06Formidable. Alors Sotis, qu'est-ce que vous diriez, qu'est-ce que ça a de mieux que les autres ?
03:10Alors qu'est-ce que ça a de mieux ? Déjà il n'y a pas de mauvaise marque, mais qu'est-ce que ça a de mieux ?
03:14Non mais c'est forcément meilleur.
03:15Tout à fait. Notre expertise, en fait, elle vient de la cabine de soins. En fait, quand on développe des protocoles, des développements, on a bien sûr des produits vente, mais tout part du soins en cabine qu'on va développer un peu comme un menu gastronomique, même si c'est un peu cliché, c'est-à-dire qu'on va avoir un enchaînement de produits qui font qu'on a et le résultat et la sensorialité qu'on espère.
03:35C'est-à-dire qu'il ne suffit pas dans un soin qui contiendrait 7 produits d'avoir 7 excellents produits. C'est vraiment la manière dont ils s'enchaînent, qui vont accompagner le résultat aussi avec le massage, etc. Et ensuite, on va avoir les produits corollaires à la vente.
03:47Alors ça, c'est…
03:48Cette spécificité, pour moi, c'est vraiment ce côté soins. D'ailleurs, on a un laboratoire qui emploie une trentaine de personnes et dans ce laboratoire, on a un institut de beauté intégré avec trois esthéticiennes qui travaillent. C'est des artisans de la beauté qui travaillent au développement des soins.
04:04Et vous avez dit quelque chose qui me parle, si je puis dire, en tant que femme, parce que vous avez dit, c'est de mettre plusieurs produits de beauté. Alors, on a souvent l'impression qu'on a une bonne crème et que voilà. Alors que les Japonais, mais je crois aussi que vous avez une petite expérience japonaise, je crois que, par exemple, les Japonais mettent du sérum, une crème après, une crème ensuite, une succession de produits.
04:28Oui, tout à fait. Alors, les Japonais, les Coréens, ils sont en effet beaucoup sur le layering, qui est la succession de produits. Après, en Europe, on y est un peu. Et c'est tout l'intérêt d'une marque professionnelle comme la nôtre, professionnelle de par cet aspect soins, etc. Et en fait, c'est pour ça aussi que nous ne sommes vendus qu'en institut de beauté et en spa, parce qu'on a en gros 200 références à la vente. Donc, c'est vraiment l'esthéticienne qui va vous accompagner ou la spa praticienne à trouver ce qui convient le mieux à votre peau, qui va évoluer en plus au fur et à mesure, en même temps que votre peau.
04:57Et vous avez l'impression qu'il y a beaucoup de progrès technologique en beauté, parce que toutes les femmes se posent la question. On a des crèmes, des textures, des odeurs merveilleuses. De temps en temps, un résultat qu'on voit. Mais globalement, est-ce qu'il y a des vraies différences ?
05:16Il y a beaucoup d'avancées. On réapprend aussi beaucoup le métier. C'est rigolo parce qu'il y a des classiques comme le collagène, comme l'acide hyaluronique, que finalement, on utilise depuis 60 ans, qu'on va retravailler et qui accompagnent.
05:30Et qui ne pénètrent jamais, si j'ai bien compris.
05:32Qui normalement ne pénètrent pas au-delà de l'épiderme, oui, tout à fait. Donc ça, ça va être renouvelé. Et puis après, on a des nouvelles tendances, oui, régulièrement, tout à fait.
05:42Et après, on a aussi beaucoup de contraintes réglementaires, des contraintes normatives qui font qu'aujourd'hui, par exemple, pour un laboratoire comme le nôtre, 50 à 60 % du temps de mes équipes laboratoires, c'est de la reformulation.
05:53Donc c'est quand même assez considérable parce qu'on est passé par la Covid, donc les arrêts d'actifs, mais aussi tous les normes réglementaires qui évoluent et la poussée aussi du consommateur vers du toujours plus vert, ce qui est un bon fond.
06:06Mais voilà, donc l'industrie est amenée perpétuellement à réapprendre le métier.
06:11Eh bien, écoutez, c'est formidable. Je vous remercie infiniment. Et c'est important de voir que les mêmes problématiques de l'industrie se retrouvent chez vous.
06:19C'est moi qui vous remercie.
06:20Merci beaucoup. À bientôt.
06:21Merci beaucoup.

Recommandations