Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:03Oui, c'est la pépite de la France bouge ce soir sur SON.
00:06Elle s'appelle Copro Express, bonsoir Damien Rabourdin.
00:10Bonsoir Elisabeth.
00:11On le disait tout à l'heure, cette entreprise existe depuis 2024, elle est née à Rouen.
00:18Vous avez déjà lancé plusieurs activités, ce n'est pas votre première entreprise.
00:24Racontez-nous un peu votre parcours.
00:26Avec grand plaisir, j'ai travaillé dans la banque pendant très longtemps.
00:30Le cheminement de rencontres avec des dirigeants et aussi des associations de dirigeants m'a donc conduit à l'entrepreneuriat.
00:39C'était il y a plus d'un an et j'ai fait un premier métier que je veux faire depuis toujours,
00:44qui était celui d'être professeur, formateur.
00:48C'est très éloigné du monde bancaire, du crédit du Nord.
00:51Oui, c'est assez éloigné, je le reconnais, mais c'est quelque chose.
00:55Et puis finalement la formation, quand on est manager, c'est quand même des choses que l'on fait.
00:59Et puis je crois aussi que quand on se lance, et on parle d'entrepreneuriat,
01:03il était aussi important pour moi sûrement de me rassurer, de rassurer aussi mon entourage sur une activité.
01:08Donc vous avez donné des cours en école de commerce.
01:11Dans des écoles, exactement.
01:13Et en avril dernier, donc c'est à peine quelques mois, vous vous dites je vais lancer Copro Express.
01:18Avant de connaître Copro Express, il se passe quoi dans votre tête pour basculer comme ça vers l'entrepreneuriat ?
01:24Même si vous avez une vie toujours en vie, vous venez de le dire, mais là vous vous lancez concrètement.
01:29Et en fait, j'ai découvert ça.
01:32C'est ce moment où votre esprit est prêt.
01:35J'ai été salarié, peut-être comme plein d'autres, j'ai eu plein d'idées.
01:38Je me suis dit, tiens, je pourrais essayer de faire ça un jour ou ça.
01:40Et puis là, tout d'un coup, on est prêt.
01:43En fait, ça y est, je ne suis plus salarié, j'ai mon entreprise, je donne des cours.
01:47Et je crois que mon cœur, ma tête sont ouverts à ce qui arrive.
01:51Et puis là, arrivent des événements dans la vie, notamment des évidences avec votre syndic.
01:58Voilà, ça a été la petite illumination, le déclic.
02:03Vous appelez votre syndic pour leur dire qu'il y a pas mal de travaux à faire dans la copropriété.
02:08Et le syndic vous répond qu'il faudra attendre quelques mois.
02:12Mais c'est toujours compliqué.
02:15Quand on appelle les syndics, on va d'abord chercher le nom d'office.
02:19Le oui est plus compliqué à attendre.
02:21C'est ça. Et très honnêtement, moi qui suis dans ce domaine, pour plein de bonnes raisons.
02:25Je veux dire qu'évidemment, les syndics aimeraient vous répondre oui.
02:29Mais évidemment, c'est compliqué parce que des artisans, des bons artisans,
02:33et bien, il y en a quand même, mais ils sont souvent pris sur des chantiers plus importants.
02:36Ce type d'activité, de petites interventions, les intéresse peu financièrement.
02:41Je dis souvent ça, mais pour un menuisier qui est sur un chantier important,
02:45venir pour recoller une plainte, par exemple,
02:48c'est pas intéressant comme activité.
02:51C'est pas intéressant financièrement ?
02:55C'est ça. Ils disent qu'il va falloir que je déplace moins de mes salariés pour aller faire ça.
03:00Donc, c'est pas très intéressant.
03:02Et donc, clairement, les syndics sont souvent démunis face à des besoins
03:06qui sont ceux-là, mais qui peuvent être aussi typiquement,
03:09vous avez des encombrants qui ont été laissés par un locataire.
03:13On appelle qui comme entreprise ?
03:15Bien sûr.
03:16Il y a même des activités où aujourd'hui, il y a finalement peu d'intervenants.
03:19Il y a des services de la ville pour les encombrants.
03:21Voilà, mais sauf que s'ils sont chez vous, il faut quelqu'un qui les sorte de chez vous, juste dans la rue.
03:25Alors, quand c'est chez vous, vous allez faire.
03:27Et puis, quand vous êtes 50 copropriétaires,
03:29soit il y a de bonnes volontés, des concierges ou des régisseurs.
03:32Soit, évidemment, il n'y a qu'aux propriétaires.
03:34Donc, vous, vous avez créé une start-up, Damien Rabourdin,
03:37pour faciliter cette vie quand on est en copropriété.
03:40Vous allez pitié.
03:41On a envie de savoir comment et pourquoi.
03:43Copro Express, c'est quoi ?
03:45Vous avez une minute, c'est à vous.
03:47Alors, notre mission au sein de Copro Express, c'est de prendre soin de notre commun.
03:51Il y a d'abord ces lieux qui sont les parties communes au cœur des copropriétés.
03:56Pour en prendre soin, nous réalisons des travaux courants,
03:58comme je disais, des petits travaux au sein de ces communs.
04:01Mais prendre soin de notre commun, c'est aussi prendre soin des liens que nous avons et que nous créons.
04:05C'est pour cette raison que Copro Express fait appel à des retraités,
04:09bricoleurs, entrepreneurs.
04:11Les retraités que je rencontre me disent vouloir être plus utiles,
04:14plus actifs, se sentir valorisés.
04:16Et grâce à ces travaux qu'ils réalisent et aux rencontres qu'ils font,
04:20ils trouvent ces satisfactions, en plus d'un complément de revenus bien utile parfois.
04:24Copro Express répond donc aux besoins des copropriétaires, via leur syndic,
04:28d'obtenir la réaction de travaux de façon rapide, dans les trois jours,
04:32de qualité avec des retraités entrepreneurs sélectionnés, compétents et fiables,
04:36et avec des liens renforcés.
04:38Nos interventions sont généralement l'occasion de rencontres avec les occupants,
04:42souvent eux aussi des retraités.
04:44Heureux de partager ce moment.
04:46Je suis Damien Rabourdin et j'ai fondé Copro Express,
04:48il y a maintenant huit mois, à Rouen, en Normandie.
04:51Merci, très chic de terminer par « Je suis ».
04:54C'est très américain, j'aime beaucoup.
04:56Merci Damien Rabourdin de vous être prêt à cet exercice du pitch pour Copro Express.
05:00Ça vous a plu autour de la table, Julien ?
05:02Ah oui, clairement, mais il y a un besoin absolument énorme.
05:05Moi qui suis là, dans mon conseil syndical, avec plein de petits travaux et de galères,
05:10franchement, j'attends avec impatience que vous veniez à Paris.
05:14Parce que pour l'instant, c'est seulement à Rouen.
05:16Ça a que sept mois en même temps.
05:18Exactement, il faut commencer.
05:19Maxime Hayage, votre regard sur cette start-up de ce soir sur Europe 1, Copro Express.
05:23Je rappelle que vous êtes le président de Shiva.
05:25J'adore les gens qui entreprennent.
05:27Je vous souhaite en tout cas beaucoup de réussite, je n'en doute pas,
05:29parce que vous présentez les choses avec beaucoup de simplicité et de clarté.
05:33Et c'est hyper évident.
05:34Oui, c'est évidemment que le service s'impose.
05:38Donc, je ne doute pas de votre réussite.
05:40Vous pourrez en faire une franchise ?
05:42Clairement oui, mais pour le moment, après, pour faire une franchise,
05:45et pour passer avec Michel Kahn à l'IREF, il faut d'abord travailler le modèle,
05:49il faut travailler effectivement le besoin comme une copropriété, etc.
05:53Mais ce n'est pas très compliqué.
05:54Je suis sûr que vous allez y parvenir et réussir.
05:56Il faut du temps, non ? On ne monte pas une franchise du jour au lendemain.
05:58D'abord, il faut un modèle.
06:00Il faut que le modèle fonctionne, qu'on a apporté les éléments de preuve.
06:04Et puis après, c'est la vie des affaires. Il faut se développer.
06:07Justement, on va en parler de ce modèle avec vous, Damien Rabeau, d'un copro-express.
06:11Si je comprends bien, vous faites appel à des retraités pour faire ces travaux.
06:15Par exemple, partie commune, il y en a un qui est passé avec sa valise,
06:20je ne sais pas pourquoi je raconte ça, et la peinture s'est écaillée.
06:25Qui va le faire ?
06:26On appelle le monsieur du sixième qui est à la retraite et qui sait le faire ?
06:30On appelle le copro-express.
06:32On appelle son syndic parce que les travaux passent par le syndic.
06:36Et le syndic a un lien très privilégié, un partenariat ou un contrat, je ne sais pas comment on dit.
06:40Avec copro-express.
06:41Exactement.
06:42Et puis ensuite, nous, copro-express, on prend cette intervention.
06:46On essaye de la comprendre.
06:48Et puis ensuite, on mandate un des membres de notre équipe, un des entrepreneurs.
06:53Vous avez déjà localisé dans l'immeuble ?
06:55Pas dans l'immeuble, dans la zone géographique.
06:58Pas forcément dans la copropriété ?
07:00Dans la zone géographique.
07:02Parce qu'en fait, je sélectionne les entrepreneurs, je les sélectionne, c'est retraité.
07:07Il faut qu'ils aient des compétences techniques, même si c'est du collage.
07:10C'est un truc d'ancien peintre ou ce genre de choses ?
07:13Alors, je sens que, Benjamin, tu penses à ton père ?
07:17Oui, dès qu'il y a une ampoule qui ne fonctionne plus...
07:20Tu appelles ton papa.
07:21Mais ton papa pourrait, d'ici quelques années...
07:23Il est jeune.
07:25Il a 57 ans, c'est un jeuneau.
07:29Donc, en fait, je les sélectionne pour des compétences.
07:33J'ai évidemment des anciens artisans.
07:36J'ai aussi un informaticien, un RH,
07:39qui ont retapé des maisons toute leur vie, qui savent bricoler.
07:42On fait du bricolage.
07:44En plus de ça, on passe par le syndic.
07:46Le syndic s'appelle Copro Express.
07:48Vous envoyez une personne pour faire la réparation.
07:52Pourquoi forcément des retraités ?
07:55Si Benjamin a des compétences dans tel ou tel domaine,
07:59il n'est pas retraité, mais il peut arrondir ses fins de mois aussi ?
08:02C'était vraiment un choix, au départ, pour moi,
08:06qui était celui d'avoir un impact social
08:10au sein de cette entreprise.
08:12Comme je l'ai dit, j'ai bossé pendant très longtemps dans la banque.
08:15J'étais heureux de le faire.
08:17Et évidemment, on finance globalement un actionnaire.
08:20C'est le jeu, et j'en étais très heureux.
08:22Quand j'ai lancé cette entreprise,
08:24j'avais cette vocation de pouvoir réussir à lancer un vrai business.
08:28J'en suis heureux.
08:30Et puis, en même temps, avec un vrai impact social,
08:32avec quelque chose qui avait du sens.
08:34Vous avez raison, Elisabeth,
08:36j'ai imaginé pouvoir prendre des personnes en France,
08:40en situation d'asile, par exemple,
08:43qui ont du mal à avoir accès au domaine de l'emploi,
08:47et qui auraient pu faire partie.
08:49C'est un peu des coïncidences.
08:51L'année dernière, si on se reporte,
08:53de l'inflation, des retraites qui n'augmentent pas très vite,
08:56et puis des besoins financiers.
08:58Et là, je me suis mis des retraités, des rencontres.
09:00Comme souvent dans la vie, j'ai rencontré 2-3 retraités
09:03qui, au bout de quelques mois, m'ont dit
09:05« C'est bien la retraite, ça y est, j'ai fait un tour en camping-car,
09:07j'ai retapé ma maison, ça y est, je m'ennuie.
09:10Qu'est-ce que je vais faire ? »
09:12Et là, je me suis dit « Moi, j'ai des choses à te faire faire,
09:14si tu en as envie, à leur rythme. »
09:16Et il peut ensuite se lancer en micro-entrepreneur ?
09:19En fait, il ou elle passe en micro-entreprise.
09:23Pour travailler avec Copro Express,
09:25nous les accompagnons vers la micro-entreprise.
09:28Ils deviennent donc des micro-entrepreneurs.
09:30Et puis, ils travaillent en partie pour Copro Express,
09:32mais moi, je considère qu'ils sont des retraités.
09:34Donc, ils ne peuvent pas faire plus de 3 interventions par semaine,
09:37parce qu'ils ont du temps à consacrer à leurs petits-enfants et autres.
09:40Mais évidemment, pour ceux qui le souhaitent,
09:42ils ont le statut de micro-entrepreneurs.
09:44Donc, ils peuvent évidemment démarcher des clients
09:47là où ils le souhaitent.
09:48Julien, tu as une question ?
09:50Oui, alors, une petite remarque.
09:52En fait, le modèle est vraiment très intéressant.
09:55Le besoin est énorme.
09:57C'est-à-dire que ce sont des petites tâches,
09:59mais qui prennent une charge mentale à tout le monde énorme.
10:02C'est des mois d'attente, il faut relancer X fois.
10:05Souvent, c'est fait n'importe comment.
10:06Et puis, quand on veut changer de prestataire,
10:08le commercial nous fait toujours un super pitch.
10:10Et puis, en fait, c'est le même qui revient derrière.
10:11Alors, ce qui est bien avec les retraités,
10:13c'est qu'il y en a partout, de plus en plus.
10:15Ils sont en plus en bonne santé, en général.
10:17Parce qu'ils sont jeunes.
10:18Ils sont experts.
10:20Ils ne sont pas pris par le temps,
10:21donc ils font les choses bien.
10:22Et en plus, ils sont volontaires.
10:23Et en fait, c'est ça qui va tout changer
10:25par rapport à un artisan qui est sur un gros chantier
10:28et qui ne veut pas passer pour réparer un petit truc.
10:30Là, c'est vraiment un cercle vertueux pour tout le monde.
10:33C'est très intéressant comme modèle.
10:35Oui, c'est vrai que les retraités,
10:36en plus, il n'y a pas de stress.
10:37Donc, ils arrivent, ils sont à la cool,
10:38ils sont hyper heureux de rencontrer des gens.
10:40Il y a aussi tout ce lien social.
10:42Alors, il y a ce lien, évidemment,
10:44qui est extrêmement important.
10:45Et puis, ce lien est tellement important
10:47que moi, je les paye pour ça.
10:48En fait, je les paye du moment où ils arrivent sur le chantier
10:50au moment où ils repartent.
10:51S'ils ont passé 10 minutes à discuter ou boire un café,
10:54ils sont payés.
10:55Parce que je considère que c'est la partie de l'intervention.
10:57Comment vous fixez les prix ?
10:58Alors, c'est un peu la magie.
11:00Je ne peux en dévoiler qu'une partie de cette magie.
11:03En fait, ces prix...
11:04Quand on dit magie et prix, moi, j'ai un peu mal.
11:08Non, non, pas du tout.
11:10C'est assez simple.
11:11En fait, ces prix sont déterminés par le temps qu'on y passe.
11:15Donc, en fait, si un intervenant...
11:17C'est un taux horaire.
11:18C'est un taux horaire.
11:19La prestation, le syndic connaît notre tarif.
11:21Et donc, on sait que quand on arrive sur une prestation,
11:24on peut imaginer que ça va peut-être prendre une demi-heure.
11:26Parfois, ça prend 20 minutes.
11:28Puis, parfois, ça prend une heure
11:29parce que c'est plus compliqué, etc.
11:31Et en fait, on facture au temps qui est passé
11:33avec une confiance totale et complète.
11:36On surveille, évidemment, et on a, nous,
11:38des outils qui nous permettent de vérifier
11:40que les taux et les horaires passés
11:42sont conformes à ce qu'on attendait.
11:44Mais c'est ça, la magie, c'est qu'au fond,
11:47on ne passe pas par ce qui arrive souvent
11:49par des devis, par du temps au départ,
11:51souvent qui est un temps masqué.
11:53Donc, on refacture par la suite.
11:54Ce n'est pas notre cas.
11:55Nous, on est appelé par un syndic qui nous dit
11:57il y a des encombrants.
11:58On demande des photos.
11:59On en a un contact sur place,
12:00souvent un retraité, qu'on appelle.
12:02On lui dit on va venir le jeudi matin.
12:04Pas de problème, je serai là.
12:05Il nous accueille.
12:06On fait le job.
12:07On a passé une heure et on facture.
12:09180 interventions depuis le début de l'aventure,
12:12depuis 7 mois.
12:13C'est formidable, bravo.
12:15C'est quoi ces encombrants ?
12:16C'est quoi d'autre ?
12:17Alors, il y a tout ce qu'on peut imaginer
12:20comme petits travaux dans des copropriétés.
12:22Donc, je vous ai parlé d'encombrants.
12:24Parfois, ce sont des espaces verts,
12:25pas des grands espaces verts.
12:26Mais vous savez, vous avez juste deux arbustes.
12:28Et vous n'avez pas de contrat d'entretien
12:30pour ces deux arbustes.
12:31Mais il faut bien quelqu'un
12:32qui aille les tailler deux fois par an.
12:34Copro Express fait ça.
12:36Qu'est-ce qu'on a fait ?
12:37On fait un peu de peinture,
12:38des reprises de peinture
12:39suite à des tags, par exemple.
12:41On pose des panneaux.
12:44Qu'est-ce que l'on fait d'autre ?
12:46On a refait un escalier qui était abîmé.
12:49Voilà, donc là, c'est un tout petit peu de choses comme ça.
12:51Pas de plomberie d'électricité alors ?
12:53Alors, exactement.
12:54En fait, je n'ai pas d'artisan.
12:56Mes intervenants ne sont pas des artisans.
12:59Et donc, nous ne faisons pas ce qui nécessite
13:01des obligations, des assurances.
13:05Donc, nous n'avons pas de garantie dévécénale.
13:07Donc, ce que l'on fait, c'est pas de plomberie.
13:09Il y en a globalement peu dans les parties communes.
13:12Sauf des gros soucis.
13:14Pas d'électricité, sauf vraiment des ampoules
13:17ou ce genre de choses.
13:19Vous en parlez avec passion, je trouve, Damien Rabourdin.
13:22Vous avez l'air de...
13:24Vous vivez pleinement votre entreprise.
13:26Ça se voit.
13:27Vous avez un grand sourire.
13:28Vous avez l'air épanoui.
13:30Alors, merci.
13:31Et je crois, même si on n'a pas encore dit mon âge,
13:34j'ai quand même la chance d'entreprendre aussi,
13:39en ce qui me concerne,
13:41un moment où il y avait une espèce d'alignement des planètes.
13:43Vous avez dit dans le pitch, je crois.
13:45Oui, j'ai mes enfants qui ont 18 et 21 ans
13:47et que j'embrasse.
13:48Voilà, mon épouse qui a un travail, etc.
13:51Et évidemment, je crois aussi que cet alignement des planètes,
13:54une expérience professionnelle où j'ai accompagné
13:56beaucoup de dirigeants,
13:57qui me fait dire qu'aujourd'hui...
13:59Vous êtes au bon endroit, à la bonne place.
14:01Ça fait du bien de l'entendre.
14:04Vous avez des besoins.
14:05C'est aussi pour ça que vous êtes dans la France Bouge.
14:07Julien a sa petite liste de conseils
14:09qu'il a mis sur la table.
14:11Julien Honard.
14:12Mais d'abord, on va encore faire une petite pause en musique.
14:14On va écouter George Michael face sur Europe 1.
14:17Et puis, on passera un coup de fil
14:19au fondateur d'Halloween,
14:20qui était venu il y a un an.
14:22Il y a un peu plus de trois ans.
14:23Un peu plus de trois ans.
14:24Qui était venu il y a un peu plus de trois ans sur Europe 1.
14:26Incroyable.
14:27On est toujours avec Damien Rabourdin,
14:28fondateur de Copro Express.
14:30Vous avez des besoins, Damien.
14:32On disait avant d'écouter George Michael,
14:35avant d'écouter le disque,
14:36vous avez des besoins pour développer votre entreprise.
14:38Elle a été créée il y a sept mois.
14:40Vous mettez à disposition des personnes à la retraite
14:43pour effectuer des travaux courants à la maison
14:46au sein des copropriétés.
14:47Pour l'instant, vous êtes seulement à Rouen.
14:50Vous avez besoin de cibler le plus de personnes retraitées.
14:53Ça fait partie de vos priorités, ça ?
14:55Exactement.
14:56J'ai besoin de trouver de nouveaux retraités bricoleurs
15:00qui ont envie de faire cette aventure
15:03avec nous au sein de Copro Express.
15:05Et c'est sûr que ça, c'est un modèle de recrutement,
15:09même si ce n'est pas du recrutement,
15:10qui est un peu particulier.
15:12Sur LinkedIn, on peut trouver des retraités,
15:15mais ce n'est pas si simple.
15:16Et donc, c'est vrai qu'aujourd'hui,
15:18j'ai la chance de m'appuyer plutôt sur une visibilité
15:21dans les médias.
15:22On parlait de médias locaux.
15:24Et c'est sûr qu'aujourd'hui,
15:25mon besoin, c'est de la visibilité en région.
15:29Vous faites ça pour gagner de l'argent aussi ?
15:33Tout à l'heure, vous nous disiez,
15:34je veux avoir un impact.
15:35Alors évidemment, ce n'est pas du tout antinomique.
15:37Mais c'est quand même compliqué.
15:40Quand on va chercher,
15:41c'est pour des petits travaux dans l'éco-pro.
15:44Oui, c'est un vrai business.
15:47Et c'est un vrai impact social.
15:50J'ai par ailleurs des engagements associatifs
15:53dans des associations qui ne font que du social.
15:55J'ai fait du business pendant très longtemps.
15:57Et pour moi, le fait de pouvoir faire les deux est important.
16:00Et je le dis, il y a un partage de la valeur qui est très clair.
16:03Il y a un tiers pour les retraités.
16:05Il y a un tiers pour la partie administrative et frais fixes.
16:08Et il y a un tiers de rentabilité.
16:10Et mes entrepreneurs le savent quand ils viennent avec nous.
16:13Alors, comment l'aider ?
16:14Heureusement, notre coach de ce soir dans La France Bouge
16:17est parmi nous.
16:18C'est Julien Honard.
16:20On va écouter tout de suite vos précieux conseils.
16:23Europe 1, le réseau La France Bouge.
16:27On va aider ce soir Damien Rabourdin pour Copro Express.
16:29Julien, comment pouvons-nous l'aider ?
16:31On a parlé de comment aller recruter les retraités.
16:35Premier constat déjà, je pense que vous êtes au bon endroit
16:39parce que la radio marche très bien pour ça.
16:42Je l'ai vu dans d'autres entreprises.
16:44Et notamment, on a de la chance, on est sur une radio nationale.
16:47Vous avez aussi les radios locales qui peuvent être très précieuses.
16:51Surtout pour vous qui avez un modèle de développement pas géographique.
16:55Rassurez-moi, vous allez aller partout, j'espère.
16:57On va se développer au moins en région.
17:00Après, il y aura sûrement là aussi de la tech.
17:03Parce qu'à priori, pour moi, vous êtes une plateforme.
17:08C'est-à-dire que pour sortir de Rouen et pour faire du national,
17:11il faut une plateforme pour mettre en relation votre offre,
17:14c'est-à-dire les retraités, avec la demande,
17:16qui sont les missions des syndicats.
17:18Je dirais que créer la plateforme le plus tôt possible
17:21vous permet de capitaliser à chaque fois que vous faites des médias.
17:24Parce qu'en fait, les retraités vont s'inscrire un petit peu partout en France.
17:28Et dès que vous allez pouvoir ouvrir un syndic à un endroit,
17:31vous allez pouvoir envoyer un mail aux retraités en disant
17:33« Tiens, ça y est, maintenant les missions vont démarrer.
17:36Restez sur l'application, restez sur le site. »
17:38Donc c'est important d'avoir la plateforme assez tôt
17:41pour commencer à agréger un nombre d'inscrits.
17:44Puis après, je vois aussi de la tech dans l'automatisation
17:47que vous allez pouvoir mettre pour travailler ce volet rentabilité.
17:51Peut-être avec une application mobile
17:53pour aider vos retraités à s'affilier auto-entrepreneurs,
17:57avoir une application pour prendre les photos avant et après les travaux.
18:01Un accompagnement quasiment sur mesure grâce à cette appli.
18:04Oui, exactement.
18:05Parce qu'au début, vous allez avoir un afflux de premiers retraités,
18:08puis ensuite, il y aura la deuxième vague à convaincre.
18:11C'est-à-dire, après ce qu'on appelle les « early adopters »,
18:13vous allez avoir la masse pour grandir,
18:15et puis la masse, il va falloir un petit peu plus les accompagner.
18:18Et notamment, je pense que l'administratif sur l'auto-entrepreneur,
18:21ce n'est pas très compliqué.
18:22Mais enfin, quand on ne l'a jamais fait...
18:24D'ailleurs, moi, je l'ai refait après ma création de boîte.
18:26J'ai quand même eu une boîte pendant 11 ans.
18:28« Klaxit » revendue à Blablacar, je me rappelle.
18:30Voilà.
18:31J'ai dû regarder comment ça marche pour auto-entrepreneurs,
18:34parce que ce n'est pas une OSAS, ce n'est pas la même chose.
18:36Bien sûr, ce n'est pas la même chose.
18:37Vous avez pris les notes, Damien.
18:39Ah oui, j'ai tout noté.
18:40Sur le projet de l'application,
18:42c'est clairement un projet qui existe.
18:45Et je note celui de la plateforme
18:47pour capitaliser sur un développement plus national.
18:49J'ai noté ça.
18:51Oui, ce sera très pratique.
18:52Et puis, nos seniors savent les utiliser.
18:55Ah oui, maintenant, oui.
18:56Tout le monde est sur mobile.
18:59Oui, oui, oui.
19:00Vous reviendrez nous en parler, évidemment.
19:02Vous nous donnerez des nouvelles,
19:04parce que là, on voit que toutes les planètes s'alignent.
19:07Ça va continuer comme ça, Julien ?
19:08Oui, il y a deux moments pour entreprendre, en fait.
19:11Soit, quand on termine ses études,
19:13finalement, on n'a rien à perdre.
19:14Ça, c'est votre cas, Julien.
19:15Voilà, c'est mon cas.
19:16C'était le cas de Maxime aussi, à l'époque,
19:19le patron de Shiva.
19:20Et puis là, votre cas, c'est après une grosse expérience en banque.
19:24Là, vous avez l'opportunité de quitter la banque.
19:26Situation stable avec votre femme,
19:29les enfants qui ont grandi.
19:30Tout est là.
19:31C'est le bon moment.
19:32Et maintenant, par contre, il faut être rentable rapidement,
19:34parce que France Travail, ça dure au maximum 18 mois.
19:37Et donc, il faut pouvoir se tirer un salaire dans moins d'un an.
19:40On est à 7 mois.
19:41Vous reviendrez nous en parler.
19:42Avec grand plaisir, Elisabeth.
19:43Dans 7 mois, Damien.