Avec Frédéric Dabi, Directeur général de l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP)
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00:00Puisque Sud Radio peut vous présenter en exclusivité avec ses partenaires du Figaro, le premier sondage de l'Après Hidalgo.
00:12Sondage IFOP fiducial pour Sud Radio et le Figaro. On en parle avec Frédéric Dhabi. Bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes le directeur général de l'Institut de Français d'Opinion Publique, l'IFOP fameusement.
00:26IFOP évidemment. On parle de l'Après Hidalgo précisément parce qu'on a encore un doute sur qui est le mieux placé pour prendre la relève de la maire de Paris à gauche.
00:36Oui, vous avez raison de prendre les choses comme ça. C'est le premier sondage qui prend en compte l'annonce d'Anne Hidalgo de ne pas solliciter un troisième mandat.
00:43Elle qui est première adjointe, qui était première adjointe dès 2001. Et c'est vrai que nous avons testé trois prétendants rémisséraux que la maire a adoubé.
00:51Emmanuelle Grégoire qui a été l'ancien premier adjoint peut-être fâchée avec la maire ou la maire plutôt fâchée avec elle.
00:57Et Yann Brossat, le chef de file du Parti communiste à Paris est clairement avantage, avantage ténu, mais avantage pour Rémi Férault, peu connu des Parisiens.
01:06Seulement un tiers le connaît, un petit peu moins. Il obtiendrait 21% d'intention de vote, 19% pour Emmanuelle Grégoire quand il est testé comme tête de liste de la majorité municipale et 19% pour Yann Brossat.
01:18Donc Rémi Férault bénéficie d'un effet désignation. Il est en tête, mais bien sûr, il ne tue pas le match.
01:24A 16 mois du vote, il y aura sans doute un vote des militants socialistes. Deux points d'avance sur Emmanuelle Grégoire. C'est extrêmement serré.
01:32En tout cas, ce qui est très intéressant, Jean-Marie, c'est que cette même enquête faite en mars dernier avec Anne Hidalgo comme tête de liste, elle n'obtenait la maire de Paris que 18%.
01:40Donc et Rémi Férault et Emmanuelle Grégoire et Yann Brossat ont fait mieux dans ce sondage que la maire de Paris.
01:46En gros, tout le monde fait mieux qu'Anne Hidalgo et c'est probablement pourquoi elle évite de se représenter.
01:51Chose importante aussi dans le sondage, puisqu'on regarde la succession de la maire socialiste de Paris.
01:56Les écologistes sont systématiquement derrière, pas très loin, mais derrière chacun des trois prétendants que vous venez de citer.
02:03Oui, oui, tout à fait. Ils sont entre 12 et 14%, 14% quand c'est Yannick Jadot. On a plutôt testé le plus souvent David Béliard, le chef de file des écologistes.
02:12Clairement, comme dans les scrutins précédents, il y a toujours eu une primaire, si je puis dire, au premier tour entre une liste PS-PC et une liste écologiste.
02:20C'est le PS-PC qui arrive en tête. David Béliard fait quand même mieux que ce qu'il a fait en 2020. Il avait fait autour de 10,8%.
02:27Mais clairement, encore aujourd'hui, c'est plutôt, si je puis dire, la dimension socialiste et communiste que les Parisiens préfèrent,
02:36même si, et c'est le fait majeur du sondage, on va en parler, ils ont, à la grande différence des scrutins précédents, très fortement devancé par la droite et le centre.
02:43On va y venir, justement. Mais dernier point, c'est important. Ça confirme quand même une exception parisienne.
02:49Quand on regarde d'autres grandes villes de France, Lyon par exemple, même Marseille au début, ou alors Grenoble, ailleurs, souvent les écologistes sont passés devant le PS et l'ont supplanté.
02:59Là, ce n'est pas le cas.
03:00Oui. Alors, ça a été le cas quand le maire sortant ne s'était pas représenté. Donc, ça sera le cas à Paris. Et là, ce n'est pas le cas.
03:07Ce n'est pas le cas non plus à Montpellier, à Nantes, à Rennes. C'est quand même le cas quand le PS est sortant.
03:13Et on sait très bien, dans ce contexte où le National fait l'objet de critiques très fortes, les Français sont plus que jamais attachés à leur maire.
03:19Quand leur maire se représente, quand il a eu un bilan satisfaisant, c'est plutôt favorable à lui.
03:23Un dernier point, Sophia Chikirou, la protégée de Jean-Luc Mélenchon, obtiendrait entre 9 et 11 % d'attention de vote.
03:30Ce n'est plus qu'en 2020, quand c'était Daniel Simonet, mais c'est tellement loin des 30 % de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle.
03:38On voit très bien les difficultés de la France insoumise à être crédité d'une capacité à gérer des villes.
03:43Pour l'instant, ils ne gèrent quasiment aucune ville.
03:45Pas assez pour gagner une ville, mais suffisamment pour en faire perdre une à la gauche.
03:49Parlons maintenant du camp d'en face.
03:52Qui de Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre, ou de Rachida Dati, la ministre de la Culture, est le mieux placé pour succéder à Anne Hidalgo ?
03:59Pour l'instant, c'est Rachida Dati, clairement.
04:01Très clairement, Gabriel Attal n'a jamais fait le moindre signe vers une candidature.
04:04Soyons prudents, mais clairement, Rachida Dati bénéficie d'un excellent sondage.
04:08Elle est entre 36 et 38 % d'attention de vote.
04:1337 % face à Rémi Féraud, 38 % face à Emmanuel Grégoire, 36 % face à Yann Brossat.
04:18Clairement, aujourd'hui, elle incarne l'alternative au socialisme à la gauche à Paris.
04:24Ses soucis judiciaires n'ont pas été du tout gênants dans ce sondage.
04:29Elle obtient même plus que dans le sondage du mois de mars dernier.
04:34Alors bien sûr, Jean-Marie, quand on fait l'addition de 2020, c'est-à-dire la liste Agnès Buzyn, la liste Vidani et la liste Rachida Dati, on était à 45-46 %.
04:45Elle a encore des marges de projection.
04:47Mais clairement, et ça ne s'était jamais vu à Paris pour la droite depuis la victoire de Bertrand De Manuel,
04:52il y a clairement pour la droite, pour le centre, pour le bloc central, appelez-le comme vous voulez,
04:56une candidate bien installée qui peut constituer et qui constitue pour beaucoup de Parisiens une alternative,
05:01notamment les personnes âgées, les électeurs d'Emmanuel Macron, ceux de Valérie Pécresse.
05:07Et dans les arrondissements, même de gauche, elle obtient 31 % dans les arrondissements où la couleur politique du maire est la gauche.
05:13– En d'autres termes, si les municipales avaient lieu ce dimanche,
05:17Paris aurait de bonnes chances de repasser à droite pour la première fois depuis Jean-Thierry.
05:21– Je ne vais pas être aussi direct que vous, mais je comprends votre question.
05:24Nous sommes à Paris, c'est un scrutin PLM, Paris-Lyon-Marseille.
05:27On a des très fortes incertitudes.
05:29On a testé neuf hypothèses de premier tour.
05:31C'est très compliqué de faire des seconds tours.
05:33Parce que quand on a une Sophia Chikirou à 10 %,
05:36elle peut se maintenir dans de très nombreux arrondissements et gêner le parti socialiste.
05:40On a aussi dans ce sondage un Hérène et un Reconquête qui font des scores très importants,
05:45entre 13 et 15 % à eux deux.
05:47Ils pourraient également se maintenir.
05:49Donc un bon premier tour pour Achille Tadalci, la droite et le centre,
05:52ne garantit pas une victoire assurée.
05:54Parce que cette élection, ça sera 17 élections, les 16 arrondissements.
05:59Et l'arrondissement central, anciennement, premier arrondissement, deuxième, troisième et quatrième.
06:03– Mais rappelez-vous comment la droite avait perdu Paris ?
06:05C'était par la division, il y a des années.
06:07– Vous avez raison.
06:08Ça pourrait être le cas de la gauche cette fois-ci.
06:10Dernier point, j'ai parlé d'exception parisienne.
06:13L'exception parisienne, ça a souvent été la très forte faiblesse du Rassemblement national
06:17par rapport au reste du pays.
06:19Cette faiblesse, elle se confirme malgré tout.
06:22Vous voyez, le Rassemblement national a un score jamais vu.
06:24– Oui, il a un score jamais vu à Paris.
06:27Je rappellerai que le candidat Serge Federbuch en 2020 avait fait 1,5 %,
06:31Marine Le Pen en 2002 avait fait 5 %,
06:35Jordan Bardella, 8 % aux élections européennes.
06:38Là, on est entre 9 et 11 %, avec la liste reconquête soutenue par Sarah Knafo
06:43qui est entre 4 et 5,5, 6 %.
06:45Ça fait un socle de droite, appelons-le la droite dure, qui est à un niveau élevé.
06:50Le RN est au coude-à-coude avec la liste LR quand elle se présente,
06:53conduite par le maire du XVIe, Francis Spiner.
06:55On voit que le RN pour lequel Paris est une terre de mission
06:59commence à s'installer dans cette ville,
07:02même s'il ne peut en aucun cas, sa tête de listerie, Mariani,
07:05jouer des premiers rôles dans la perspective de mars 2026.
07:08– Oui, mais là encore, pas assez fort pour gagner, suffisamment fort pour faire perdre.
07:11– Exactement.
07:12– Voilà, merci beaucoup, en tout cas, Frédéric Dhabi,
07:14on vous retrouve très bientôt sur Sud Radio.
07:16– Avec plaisir.
07:17– Pourquoi pas pour un nouveau sondage,
07:18Ifop, fil du ciel, pour Sud Radio et Le Figaro, comme celui-ci.
07:21Si vous voulez tout lire, vous aurez tous les détails
07:23dans un article de Jules Boscherini sur sudradio.fr,
07:26mais aussi sur lefigaro.fr et dans les pages du Figaro,
07:30de nos confrères du Figaro.