• il y a 3 mois
Avec Serge Grouard, maire d'Orléans.

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##JO_REVERS-2024-07-18##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, les jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:06L'actualité des JO, c'est sur Sud Radio et on s'approche doucement de l'ouverture des jeux évidemment, c'est le 26 juillet.
00:15Mais c'est aujourd'hui, c'est aujourd'hui, l'ouverture du village olympique.
00:19Et on va voir que ça suscite le mécontentement, non pas l'ouverture des jeux ou du village olympique,
00:25mais le fait qu'on ait décidé de pousser vers la province des SDF ou des migrants,
00:31ça met en colère certains maires qui sont loin de Paris, pas très loin d'ailleurs Orléans.
00:37On va le voir dans un instant avec le maire d'Orléans, Serge Groix.
00:40Bonjour Serge Groix, vous êtes avec nous ?
00:42Bonjour, je suis là.
00:44Alors avec Joseph Ruiz qui va vous interroger avec moi, qui a préparé cette séquence des JO dans tous leurs états,
00:52on voudrait comprendre un peu ce qui vous anime, quel est le problème auquel vous êtes confronté ?
00:57Il est très simple, c'est que nous avons des cars de migrants qui arrivent régulièrement sur Orléans,
01:03j'allais dire en catimini et qui ne sont pas du tout pris en charge,
01:07qui sont simplement j'allais dire déposés dans un hôtel ou dans plusieurs hôtels pour trois semaines
01:13et puis après qui s'égayent dans la nature parce qu'il faut qu'ils se débrouillent parce qu'ils sont mis à la porte de l'hôtel en question.
01:19Alors quand vous parlez de cars, c'est combien de cars et depuis combien de temps ça dure ?
01:25C'est un car toutes les trois semaines à peu près, ça dure depuis plus d'un an maintenant,
01:29donc au total plus de 600 personnes qui sont arrivées en catimini de cette manière-là.
01:33Et qui décide de ça ? Qui est-ce qui l'a organisé ?
01:36C'est l'État bien sûr.
01:38C'est l'État lui-même, c'est pas des associations parce qu'au final c'est car, quand ils arrivent, ils arrivent où ?
01:44Ils arrivent sur le territoire orléanais, dans Orléans ou dans des communes limitrophes d'Orléans.
01:52Ils sont affrétés par l'État qui conventionne avec telle ou telle association pour gérer le parcours
01:59et entre guillemets, avec beaucoup d'idées de guillemets, l'accueil sur notre territoire.
02:04Mais qu'est-ce qui vous gêne au fond dans cette affaire ?
02:07Ce qui me gêne c'est évident, c'est qu'on embolise complètement notre système.
02:12On n'en est d'ailleurs pas au courant et nous n'avons pas de logements disponibles.
02:17J'ai en termes de logements sociaux à peu près 7000 personnes qui attendent sur le territoire orléanais un logement social.
02:23Parfois depuis un an, deux ans ou même plus.
02:26Qu'est-ce que je leur dis à ces personnes ? Bah écoutez, vous continuez d'attendre ?
02:29On verra plus tard.
02:30On a d'autres personnes qui viennent de débarquer, on sait pas d'où en plus.
02:33En fait, on sait d'où, de Paris et de la région parisienne.
02:37Ils sont prioritaires par rapport à vous qui attendez depuis des mois.
02:40Qu'est-ce que vous dit la préfecture ?
02:41Moi je refuse.
02:42Il y a quelques semaines vous aviez déjà poussé un...
02:45Mais bien sûr, absolument, j'avais déjà expliqué les choses.
02:48La préfecture elle fait tout son possible.
02:50Qu'est-ce qu'ils vous disent ? Comment ils le justifient ?
02:54Bah ils ne le justifient pas.
02:56Il y a un constat qui est l'arrivée de ces personnes migrantes,
03:00parfois d'ailleurs sans autorisation de séjour sur le territoire national,
03:05parfois qui vont d'ailleurs directement au centre de rétention administrative
03:10pour quelques-unes, très peu,
03:12et d'autres encore une fois qui restent à l'hôtel ou qui s'égayent dans la nature.
03:15Parfois qui sont incités à déposer des demandes d'asile, etc.
03:20Donc une sorte de pétodière permanente.
03:23Alors, il y a deux camps qui ont été démantelés hier à Paris,
03:27de 150 et 80 personnes.
03:29Il leur a été proposé une mise à l'abri en centre d'accueil d'examens en Ile-de-France.
03:33Et il y en a aussi qui ont pris le bus direction Besançon.
03:36Donc il y a plusieurs villes en France qui sont visées.
03:40Vous, ça fait plusieurs semaines, effectivement, que vous dénoncez cette situation-là.
03:45Est-ce que vous avez noté des problèmes, par exemple, de sécurité dans la ville ?
03:50Ou c'est véritablement seulement ce problème d'émergement qui vous pose problème ?
03:56Mais ce n'est pas seulement le problème d'émergement.
03:58C'est qu'on a des gens qui sont, j'allais dire, lâchés dans la nature.
04:02Mais ils vous posent problème dans votre ville ?
04:05Concrètement, j'ai eu des débuts de campements en plein centre-ville ou ailleurs,
04:10dans d'autres quartiers, sur la gare par exemple,
04:13avec des gens qui ne savent plus où aller.
04:15Alors certains partent ailleurs, sans doute, d'autres d'ailleurs.
04:18S'ils comblent de l'ironie, retournent à Paris.
04:20Et puis certains restent dans la ville.
04:22Et donc on a eu des campements.
04:24Alors nous, on est très ferme.
04:25On est à la fois très ferme et très humain, si je peux me permettre les deux mots.
04:30Et on gère la situation en permanence.
04:32Et je peux dire que, notamment la police,
04:34on a ras-le-bol de devoir, toutes les nuits, gérer ce type de situation.
04:37Monsieur le maire d'Orléans, Serge Groire,
04:39certaines associations parlent de nettoyage social.
04:42Vous voyez, le terme est pas loin de nettoyage ethnique.
04:44De quoi on parle ?
04:46Au fond, même les associations ne sont pas contentes.
04:48L'association humanitaire qui pourtant aide.
04:50Mais bien sûr.
04:51Mais je les connais bien, ces associations.
04:53Et elles font un super boulot.
04:54Et je les salue.
04:55Mais ce n'est pas elles qui sont responsables.
04:57Elles, elles gèrent à l'arrivée une situation qui est ingérable.
05:01Parce qu'il n'y a pas de politique d'immigration dans ce pays.
05:04Et parce qu'on fait n'importe quoi.
05:06Et on le sait.
05:07Donc là, on a dit, on va desserrer la région parisienne et Paris.
05:10Et on va emmener ces personnes.
05:13Je ne sais pas d'ailleurs si on leur demande trop leur avis.
05:16Moi, j'en ai vu certaines qui disaient,
05:17mais moi, je veux retourner à Paris.
05:19Je ne vois pas pourquoi je suis venu ici.
05:21Voilà, bon, ça c'est aussi un vrai sujet en termes de liberté,
05:26de choix des personnes, de respect des personnes.
05:29Et vous l'avez dit vous-même,
05:30elles sont réparties sur le territoire dans différentes villes
05:34qui ont été choisies pour quoi, pour qu'est-ce, je ne sais pas exactement.
05:38Mais dont Orléans.
05:39Vous avez cité Besançon, j'en connais quelques autres.
05:42Et alors, qu'est-ce que vous dites au ministre de l'Intérieur au fond ?
05:44Parce que si vous deviez interpeller là,
05:46immédiatement grâce à Sud Radio, via notre antenne,
05:49le ministre de l'Intérieur, Gérald Barmanin, vous lui diriez quoi ?
05:53Je l'ai déjà interpellé.
05:55Je lui dis qu'il est urgent de mettre en place
05:57une véritable politique d'immigration dans ce pays.
06:00Ça va au-delà des JO, non ?
06:02On a des gens qui n'ont rien à y faire.
06:03Mais bien sûr que ça va au-delà des JO.
06:05Bien sûr, fondamentalement, oui.
06:07Voilà, là, c'est peut-être les JO qui révèlent le problème.
06:10Mais d'ailleurs, quand vous êtes sur Paris,
06:12vous voyez ces campements partout,
06:14autour du périphérique, sur le bord de Seine.
06:17Je les vois, je les ai vus moi-même,
06:19et tous les Parisiens le savent,
06:21et beaucoup d'autres, donc c'est une évidence.
06:23Donc, on a des gens qui arrivent,
06:25qui d'ailleurs, pour un certain nombre,
06:27n'ont pas d'autorisation d'être sur le territoire.
06:29Donc ces personnes-là doivent être expulsées
06:31du territoire national.
06:33Ou alors, ce n'est pas la peine de me dire qu'il y a des règles en France,
06:35si on ne respecte pas les règles.
06:37Monsieur le maire d'Orléans,
06:39un dernier mot, en conclusion, en quelques mots.
06:41Vos administrés, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
06:44Ils le sentent ? Ils le voient ?
06:46Bien sûr, mais bien sûr qu'ils le sentent,
06:48et ils le voient, bien évidemment,
06:50parce que c'est une évidence que je dis.
06:52Mais j'ai l'impression d'être le seul
06:54à dire des évidences dans ce pays.
06:56J'ai l'impression que tout le monde met le truc
06:58sous le tapis pour qu'on ne le voie pas.
07:00Ce n'est pas sur Sud Radio, en tout cas, parce qu'on en parle.
07:02Non, ce n'est pas ça. Je vous en remercie.
07:04Merci Serge Brouard, maire d'Orléans,
07:06d'avoir été avec nous
07:08en ligne sur Sud Radio.
07:10On continue avec les infos du jour.
07:12Dans un instant, les infos, notamment
07:14sur l'ouverture du village olympique,
07:16mais aussi des menaces de grève, alors des danseurs,
07:18des danseurs de la cérémonie d'ouverture.
07:20Et le préavis est déposé.
07:22On va revenir immédiatement avec Quentin Gérard.
07:24Vous êtes sur Sud Radio, ce sont les JO
07:26dans tous leurs états. Sud Radio,
07:28la radio des jeux.

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