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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur le trafic de stupéfiants à Échirolles, qui empêche aux enfants d'accéder à la cantine scolaire de la ville.

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Transcription
00:007 ans de prison pour le chauffard qui a tué le fils du chef étoilé Yannick Adénault.
00:08Le tribunal a délivré un mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire.
00:13C'est vrai que depuis Mme Belloubet, on n'incarcere pas tout de suite parce qu'il
00:20faudrait préparer le futur détenu au choc psychologique que constitue l'entrée en prison.
00:29Le choc psychologique de M. Adénault lorsque son fils est mort, on en parle.
00:36Les avocats de la famille Adénault ont exprimé leur incompréhension puisque ce monsieur
00:41chauffard était jugé pour avoir tué en mai 2022.
00:45Il était ivre au volant d'une voiture surpuissante, voiture volée.
00:48Il s'appelait Antoine Adénault, il avait 24 ans.
00:51Le tribunal a également condamné Franck Kidé à une annulation de son permis de conduire
00:55et une interdiction de l'obtenir pendant 5 ans.
00:57Je vous propose d'écouter Didier Migaud qui est ministre de la Justice qui était ce matin sur TF1.
01:02Le plus rapidement possible, j'y suis favorable.
01:04Je reçois d'ailleurs M. Adénault ce matin, en fin de matinée.
01:09Je peux comprendre à la fois sa colère et son émotion.
01:13Vous la partagez ?
01:14Bien sûr.
01:16Vous partagez sa colère ?
01:17Mais quand vous perdez un enfant, vous vous rendez compte ?
01:19Sur le verdict.
01:22Comme garde des Sceaux, j'ai une interdiction absolue de commenter une décision de justice.
01:27Mais je peux comprendre...
01:29Quand on perd un enfant, il n'y a rien de pire.
01:32Donc je peux comprendre cette colère et cette émotion.
01:35Et sa proposition me paraît tout à fait légitime.
01:40Et d'ailleurs elle avait été adoptée en première lecture.
01:42Elle est en avette législative.
01:44Je ferai tout en ce qui me concerne pour qu'elle aille à son terme.
01:47La proposition, vous l'aurez compris, c'est l'homicide, le délit pour homicides routiers.
01:52Nous allons évidemment suivre ce sujet.
01:54Autre sujet du jour.
01:56A Échirol, près de Grenoble, des élèves de maternelle sont privés de cantine à cause du trafic de drogue.
02:01Ils ne peuvent plus se rendre à leur cantine habituelle située à quelques centaines de mètres.
02:06Car l'école se retrouve au cœur d'un point de deal.
02:09Vous entendez ce que je dis quand même ?
02:11Le chemin à pied est devenu trop risqué.
02:14Des dealers se sont installés sur la passerelle qui permet de traverser la route.
02:17Les parents sont obligés de préparer un pique-nique pour leurs enfants.
02:21Pour qu'ils puissent déjeuner à l'intérieur de l'école.
02:23Il n'y a plus de cantine.
02:25Et je crois que nous sommes avec Yannick Bianchiri
02:27qui est secrétaire départemental Alliance Police Nationale de l'ISER.
02:31Bonjour M. Bianchiri.
02:33Bonjour.
02:34Et merci.
02:35Ca nous paraît tellement invraisemblable de dire ça.
02:37A Échirol, près de Grenoble, des élèves de maternelle sont privés de cantine à cause d'un trafic de drogue.
02:42Mais comment c'est possible ?
02:44On se pose la question comment c'est possible.
02:46Mais la police n'intervient pas ?
02:48Mais la police intervient.
02:50Et puis on a pu en débattre déjà ensemble,
02:52main-et-main entreprise.
02:54Parce que Échirol c'est la gouvernement de Grenoble.
02:56Donc le problème c'est qu'on intervient
02:58mais on a trop peu de moyens.
03:00Et on s'efface maintenant vu qu'on est
03:02démuni et qu'on ne donne pas les moyens à la police nationale
03:06de pouvoir intervenir et être suffisamment de partout
03:08pour endiguer le trafic de stup.
03:10Et bien on fait face à un recul de l'État.
03:12On fait face à un recul de l'État parce qu'on ferme une cantine scolaire.
03:14On fait face à un recul de l'État
03:16parce que je vous rappelle que c'est sur ce même commune
03:18qu'on a fermé l'immeuble Cara
03:20qui j'avais déjà dénoncé
03:22que c'était une nouvelle disposition
03:24de...
03:26je ne me rappelle plus le terme qu'on employait
03:28mais du projet
03:30de loi
03:32où on enlève les criminels
03:34pardon j'ai perdu le terme, excusez-moi.
03:36Où on enlève les vendeurs de stup
03:38et pour laisser les habitants tranquilles
03:40là on fait l'inverse, on enlève les habitants pour laisser
03:42l'opération placenet, ça me revient.
03:44Non, les opérations placenet.
03:46Non, non, non, l'immeuble du Cara
03:48à Echirol, ça a défrayé la chronique
03:50il y a encore un mois où la maire
03:52a décidé d'enlever les habitants
03:54parce que c'était gangrené
03:56par les trafiquants de stup.
03:58Oui donc on enlève les habitants plus que les vendeurs
04:00de drogue, c'est quand même...
04:02C'est un recul de l'État.
04:04C'est les nouvelles opérations placenet
04:06normalement on enlève les trafiquants pour laisser les habitants tranquilles
04:08là on enlève les habitants pour laisser les trafiquants
04:10tranquilles. Mais ce que je comprends pas
04:12ce que je saisis mal c'est que, et je pense que
04:14les auditeurs sont comme moi, les policiers
04:16ils interviennent quand même, ils viennent j'imagine
04:18ce point de l'île, ils viennent à un moment.
04:20Mais bien sûr, on intervient
04:22mais vous savez que quand on passe
04:24il n'y a plus de vendeurs
04:26et une fois qu'on est parti les vendeurs
04:28réoccupent la place. D'accord, alors qu'est-ce qu'il faudrait, c'est
04:30laisser en permanence
04:32des forces de l'ordre ?
04:34Alors en permanence, on ne peut pas dire cela
04:36Mais si on mettait les militaires
04:38par exemple, parce qu'à chaque fois, les militaires
04:40on les mettrait, plutôt que parfois
04:42dans leur caserne, ils seraient simplement
04:44dissuasifs. Je ne demande pas aux militaires
04:46de faire le maintien de l'ordre, ils ne sont pas
04:48formés pour ça. Mais simplement d'assurer
04:50une présence, peut-être que ce serait intéressant.
04:52Non,
04:54non, parce qu'on n'a pas les mêmes
04:56statuts, ils n'ont pas les mêmes prérogatives, et
04:58non, il faut juste donner les moyens.
05:00Mais les moyens c'est quoi M. Bianchiri ?
05:02Les moyens humains !
05:04Il faut embaucher, mais il n'y a plus un centime !
05:06Oui, mais peut-être
05:08qu'on a pris des décisions, il y a
05:10quelques gouvernements en arrière où on n'a pas voulu remplacer
05:12un fonctionnaire sur deux, sauf qu'on a fait la même chose
05:14que ce soit pour un fonctionnaire
05:16du ministère des Finances,
05:18avec le même fonctionnaire du ministère de l'Intérieur
05:20sauf que l'émission
05:22et la tranquillité publique
05:24n'est pas gérée sur le même point
05:26financier, je suppose. Et sauf que
05:28on a fait ça aussi dans la police nationale,
05:30on fait face à un déficit d'effectifs
05:32qu'on a du mal à combler. A une époque, on a fermé
05:34les écoles de police aussi. Donc tout ça pour en mettre
05:36en place, c'est compliqué. C'est plus facile
05:38de supprimer que de rajouter. On enlève
05:40un effectif, c'est immédiat, pour en rajouter
05:42il faut deux à trois ans
05:44le temps de les former, qu'ils sortent de l'école, qu'on puisse
05:46les affecter, etc.
05:48Il faut juste avoir la volonté politique.
05:50J'ai pu le débattre déjà avec vous,
05:52on a un manque de volonté politique. Alors c'est bien,
05:54on a un nouveau ministre de l'Intérieur qui
05:56demande l'ordre et qui veut l'ordre, l'ordre,
05:58pas de problème, on le suit.
06:00Sauf qu'en face des mots, il faut des actes
06:02et on veut des moyens humains,
06:04matériels, pour assurer la sécurité,
06:06que ce soit à Échirol, mais à Grenoble.
06:08On a eu de larges débats
06:10à Grenoble, mais partout en France.
06:12Si on ne fait que répondre à l'urgence
06:14à un point médiatique,
06:16comme vous mettez à l'ordre du jour,
06:18on va mettre
06:20des effectifs à Échirol, un instant D.
06:22Mais on va les organiser ailleurs.
06:24Ça dure depuis combien de temps cette
06:26colle, cette cantine qui est fermée ?
06:28Depuis combien de temps ?
06:30Ça ne fait pas longtemps, ils ont pris la disposition au début de semaine.
06:32D'accord, et ça va durer combien de temps ?
06:34Ça va durer combien de temps ?
06:36Je ne peux pas vous dire,
06:38c'est la disposition de la mairie.
06:40Jusqu'à ce qu'on puisse enlever les dealers, mais vous savez que les dealers,
06:42on ne les enlève pas comme ça.
06:44C'est un large débat, il faudrait beaucoup plus qu'une émission,
06:46M. Pro, vous le savez.
06:48Je pense que vous partagez comme moi.
06:50Non seulement je partage comme vous, mais effectivement
06:52je suis atterré comme vous, vous êtes secrétaire
06:54départementale Alliance Police Nationale de l'Isère.
06:56C'est l'occasion, à chaque fois
06:58que j'ai un policier, je le dis, de saluer
07:00tous les policiers qui travaillent, parce que
07:02s'il y a des gens qui sont en première ligne,
07:04parfois qui ne sont pas les mieux payés
07:06du monde, qui font
07:08un travail difficile, qui sont
07:10insultés, qui sont mis en
07:12danger, leur famille parfois
07:14a peur pour eux
07:16et malgré tout, je suis toujours frappé
07:18de l'état d'esprit, de l'énergie.
07:20Ce sont des gens qui aiment ça, et ça, ça n'a
07:22pas de prix. Les flics aiment
07:24être flics. Et ça, croyez-moi,
07:26c'est une bonne chose lorsqu'on aime son métier.
07:28Merci M. Biancheri, bonne journée, bon week-end.
07:30Il est 12h27
07:32et on marque une pause
07:34et on va sans doute être un peu plus léger dans la
07:36dernière partie, car nous allons
07:38vers le week-end, même si le week-end a commencé
07:40pour vous manifestement hier soir.
07:42Non mais arrêtez ! Je suis très sérieux là !
07:44Vous êtes mis chiffon carpet !
07:46Il est 12h26 !
07:48C'est quoi ça ?

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