Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur la réouverture de Notre-Dame de Paris prévue le 8 décembre.
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00:00Europains, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:15Nous sommes ce peuple de bâtisseurs.
00:18Alors oui, nous rebâtirons la cathédrale Notre-Dame plus belle encore.
00:22Et je veux que cela soit achevé d'ici cinq années.
00:26Nous le pouvons.
00:29C'est une déclaration les plus fortes de celle qui restera de toutes les années Macron.
00:35Et c'est vrai qu'il a réussi ce pari.
00:38Il a organisé cela dans des conditions très particulières.
00:42Puisqu'il y a eu des lois d'exception.
00:44Il y a eu un homme qui a mené les chantiers qui s'appelait Monsieur Georges Jolin.
00:50Hélas, qui est décédé.
00:52Et c'est vrai que ce chantier est sorti du ministère de la Culture.
00:58Et qu'il a été géré en direct par le Président de la République.
01:01Avec des fonds privés également et c'est une réussite.
01:03Donc ceux qui nous écoutent tous les jours savent combien nous sommes critiques sur le Président Macron.
01:09J'ai envie de dire comme l'ensemble des Français et comme l'ensemble des médias.
01:12Mais lorsqu'il y a une réussite et que cette réussite, il en est le responsable.
01:17Il faut le souligner de la même manière.
01:19Géraldine Hamon est là, bonjour.
01:20Bonjour Pascal.
01:21Bonjour à tous.
01:22Je salue bien sûr notre camarade Laurent Tessier qui est là aussi.
01:24Bonjour à tous.
01:25Il y a un peu d'émotion pour tout vous dire aujourd'hui.
01:27Notre-Dame c'est notre histoire.
01:28Moi je vois les images depuis tout à l'heure.
01:30Elles sont sublimes.
01:31Magnifiques.
01:32Notre-Dame est plus belle qu'elle ne l'était avant l'incendie.
01:37Et notamment cette luminosité.
01:39Vous êtes entrés à Notre-Dame avant l'incendie ?
01:40Oui déjà.
01:41J'imagine que vous êtes tous entrés à Notre-Dame.
01:43Fabrice Laffitte, bonjour.
01:45Je suis même allé dans le clocher quand j'étais plus jeune.
01:48Ah bon ?
01:49Ah oui parce que vous étiez un enfant de Paris.
01:51Oui un enfant d'une région parisienne.
01:53Vous visitiez, alors on visitait Notre-Dame quand vous étiez enfant ?
01:55On visitait Notre-Dame et on prenait des petits escaliers en collimation pour arriver jusqu'au cloche.
01:58Et vous voyez la force d'une visite comme ça d'école c'est que 70 ans plus tard on s'en souvient encore.
02:03Oui au minimum.
02:07Mais non mais c'est ça qui est formidable.
02:08Mais ça c'est la France que j'ai connue.
02:10On visitait.
02:11Bonne vanne.
02:12Bien sûr.
02:14Mais aujourd'hui je vais vous dire, je pense qu'aujourd'hui on ne pourrait pas visiter une église.
02:19Parce que ça serait évidemment critiqué.
02:23Parce que certains diraient oui mais alors une église mais pourquoi pas un autre édifice d'une autre religion.
02:28Et ça n'a pas forcément la même culture bien sûr dans le pays.
02:31Donc cette France-là, j'aime ces témoignages.
02:34Olivier Guenegg vous êtes entré dans Notre-Dame ?
02:36Jamais encore mais bientôt.
02:38Oui vous n'étiez pas entré parce que vous n'êtes pas parisien.
02:40Tout à fait monsieur.
02:41En Savoie il y avait des paroisses, il y avait des petites églises.
02:43Oui oui c'est un petit peu civilisé, merci à vous.
02:45Il n'y a pas que des vaches, vous êtes gentil.
02:48Bien sûr.
02:49Et puis notre ami Alexandre Amart qui est là.
02:52Bien sûr.
02:53Bonjour Alexandre.
02:54Bonjour Pascal.
02:55On va être avec l'abbé Pierre Amart dans une seconde qui est le prêtre du diocèse de Versailles.
02:59On sera également avec Jacques Serret qui est le journaliste.
03:01Il est dans une salle de presse aménagée à proximité de la cathédrale.
03:04Mais je voudrais qu'on écoute peut-être Gilbert Montagnier qui était avec nous tout à l'heure
03:08et qui parlait de la lumière qui guide sa vie.
03:10Je crois en la lumière du ciel qui est la lumière la plus importante.
03:13Alors on peut dire ouais c'est facile, toi tu ne vois pas la lumière électrique.
03:16Ok.
03:17Mais c'est vrai que c'est la lumière du ciel pour moi qui me guide.
03:20Mais vous êtes croyant ? Vous allez à l'église ?
03:23Je suis allé au départ à l'église puisque maman avait tellement peur que ça recommence l'antisémitisme
03:29qu'elle a voulu que je fasse une éducation religieuse catholique.
03:33J'ai tout fait, j'ai servi la messe, je connais tout le total par cœur.
03:36Parce que vous êtes juif ?
03:37Oui.
03:38Mais j'ai mes papiers.
03:39Non je plaisante.
03:41Et donc comme Jésus en fait.
03:44Mais comme je peux vous dire, je ne savais pas que vous étiez de confession juive.
03:48Ben non, je ne l'ai pas écrit sur les murs.
03:51C'était Gilbert Montagnier tout à l'heure.
03:53Alors un mot de Jacques Serret peut-être avant d'échanger avec monsieur l'abbé.
03:57Jacques, vous êtes où précisément cher Jacques Serret ?
04:01Écoutez, dans une salle de presse aménagée à côté de Notre-Dame.
04:06Cette visite d'Emmanuel Macron se déroule bien sûr sous l'œil des caméras.
04:11Mais c'est poulé évidemment que tous les journalistes ne peuvent pas rentrer pour le moment.
04:16On sera autorisés à rentrer au moment du discours du chef de l'État.
04:20Donc pour le moment on est à l'écart.
04:23C'est-à-dire que vous me dites que vous allez avoir le droit d'entrer dans la cathédrale Notre-Dame
04:30et de la visiter tout seul ?
04:32Quoi tout seul avec vos confrères ?
04:34Je ne sais pas.
04:35Peut-être, peut-être nous y trompons.
04:37En tous les cas pour l'instant on est cantonnés à suivre cette visite sur les écrans.
04:41Ce que je peux vous dire c'est que le président poursuit la visite.
04:44Ça fait un peu plus d'une demi-heure maintenant qu'il est rentré dans cette cathédrale.
04:48Et le premier mot d'Emmanuel Macron lorsqu'il a franchi cette grande porte de Notre-Dame
04:54ça a été de dire c'est sublime.
04:57C'est sublime.
04:58C'est vrai qu'on voit, je vous assure, les images elles sont extraordinaires
05:02parce qu'il y a une luminosité qu'il n'y avait pas avant.
05:05C'était assez sombre Notre-Dame.
05:07Absolument.
05:08Et Emmanuel Macron qui a dit
05:10elle est à la fois réparée, réinventée, rebâtie.
05:14Vous voyez c'est le génie français.
05:16C'est pour ça qu'on a tous besoin d'être fiers de notre pays.
05:19Moi je regrette souvent de ne plus l'être et souvent je dis que ça me fait de la peine.
05:22Et bien là tu as envie encore de croire en ce pays avec le génie des artisans,
05:28le génie de tous ceux qui ont reconstruit.
05:31Il y a eu je ne sais combien d'artisans différents.
05:34Bien sûr d'artisanats différents.
05:36Et puis une volonté commune de faire quelque chose de cette cathédrale.
05:40Et bien sûr cette visite est émouvante de ce point de vue cher Jacques Serret.
05:45Oui et ce sera le message d'Emmanuel Macron tout à l'heure lors de son discours.
05:49Le chef de l'État va prendre la parole devant un peu plus de 1300 personnes.
05:53Alors ces invités ce n'est pas n'importe qui.
05:56Il s'agit des compagnons, des charpentiers, des menuisiers, des peintres, des artistes
05:59qui ont contribué à la réussite de ce projet.
06:02Et Emmanuel Macron va bien évidemment rappeler ce message.
06:05Les délais ont été tenus.
06:07L'impossible a été rendu possible.
06:10Discours d'Emmanuel Macron qui évidemment capitalise sur cette réussite.
06:15Et il le peut en l'occurrence puisque cette promesse a été tenue.
06:18Et je repose ma question cher Jacques Serret.
06:20Est-ce que vous savez si vous pourrez aller dans la Nef ?
06:25Je croise les doigts Pascal, je croise les doigts.
06:28Je ne sais pas.
06:37En régie vous savez j'ai des jeunes gens qui sont un petit peu aujourd'hui...
06:44Immatures.
06:46Qui me font des grands signes.
06:48C'est pour ça que je me suis permis de sourire.
06:49Et je ne voudrais pas que l'auditeur pense que nous étions en train de penser à autre chose.
06:55Donc voilà.
06:56C'est eux qui m'ont distrait.
06:58Cher Jacques, est-ce que vous savez si le Président de la République va parler ce matin ?
07:04Il va parler.
07:06Le chef de l'État va prendre la parole tout à l'heure.
07:08Et justement c'était important pour moi qu'il prenne la parole.
07:11Est-ce que vous savez ce qu'il va dire ?
07:13A l'intérieur de...
07:15Est-ce que vous savez ce qu'il va dire ?
07:18Ce qu'il va dire c'est que l'impossible a été rendu possible.
07:23Qu'il y a cinq ans tout le monde pensait que cet engagement serait difficile à tenir.
07:26Et qu'aujourd'hui, bien évidemment, le pari est tenu.
07:31Ce sera le message d'Emmanuel Macron en insistant sur, vous savez cette expression,
07:35les fiertés françaises.
07:36Puisque cette expression qui nous vient de l'Elysée était dans une suite logique
07:41avec les Jeux Olympiques.
07:44Et maintenant Notre-Dame de Paris pour cette année 2024.
07:48Merci beaucoup cher Jacques.
07:49Il est 11h12.
07:50On marque une pause et nous nous tournons vers l'abbé Pierre Amart
07:54que vous connaissez qui est prêtre du diocèse de Versailles.
07:57A tout de suite.
07:58Et vous aussi auditeurs d'Europe 1, vous pouvez réagir au 080 20 39 21
08:02tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
08:12Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron visite ce matin le chantier de la cathédrale avant la réouverture.
08:16Nous sommes avec l'abbé Pierre Amart, prêtre du diocèse de Versailles.
08:21Bonjour monsieur l'abbé.
08:22Bonjour, bonjour Pascal, bonjour à tous.
08:24Et merci d'être avec nous.
08:26Qu'est-ce qui l'emporte ce matin ?
08:28Est-ce que vous êtes comme nous au fond dans un état d'émotion
08:32tout simplement de voir ces images, de les découvrir et d'être fier.
08:36Fier de ce que la France peut faire.
08:39Je vais me confesser en public, cher Pascal.
08:42Je fais un gros péché de jalousie.
08:44J'envie terriblement votre collègue qui est sur place
08:47et qui voit des images incroyables.
08:50Il disait qu'il n'a qu'une envie, c'est de rentrer dans la neuf, croisons les doigts.
08:54Mais j'aurais tellement envie, j'aimerais tellement être à sa place.
08:57Je fais un gros péché de jalousie à cause de vous tous.
09:00Non, non, c'est super, c'est super.
09:02Grande joie, grande émotion.
09:03Et puis, vous savez, moi, je pense que, n'ayons pas peur des mots,
09:08c'est une résurrection Pascal, c'est une résurrection.
09:11Et vous pensez bien que, comme prêtre, comme chrétien,
09:13les résurrections, ça me parle, évidemment.
09:15La résurrection de cette cathédrale qui avait brûlé sous nos yeux
09:19et qui renaît, c'est extraordinaire.
09:22Mais oui, mais quand vous dites une résurrection, c'est encore mieux,
09:24parce que c'est comme si vous mouriez et que vous reveniez encore mieux.
09:28Encore mieux, c'est ça la résurrection, Pascal.
09:30C'est upgradé, c'est mieux qu'avant.
09:34Ah bon, je ne savais pas dans les textes,
09:38qu'effectivement, alors je suis content et j'ai envie de vite mourir,
09:41pour tout vous dire, pour revenir.
09:43C'est mieux qu'avant.
09:44Jésus ressuscité, il passera travers les murs, il souffre plus.
09:47Non, non, la cathédrale sera plus belle, plus accueillante.
09:51Non, c'est une belle résurrection.
09:53J'ai aimé ce que vous disiez au début, en disant, voilà,
09:55la parole des politiques, elle est parfois discréditée,
09:58on ne les croit plus, ils nous font des promesses,
10:01des démons et des merveilles, et on voit bien que ça ne se produit pas.
10:04Et bien là, effectivement, pour Notre-Dame, parie tenue, promesse tenue,
10:07oui, oui, respect, on se plaint suffisamment de choses qui ne se font pas,
10:12et bien là, ça y est, c'est fait.
10:13Et merci M. Macron, merci aussi, et vous avez raison de le souligner,
10:16Général Georges Lain qui nous a cités,
10:18qui du haut du ciel doit lui aussi sourire et participer à notre joie,
10:22évidemment, parce qu'il a été l'artisan principal de cette résurrection.
10:26Et au-delà, effectivement, de ce que nous disons là, avec un peu de légèreté,
10:30c'est aussi peut-être un exemple qu'il faudrait retenir,
10:33c'est-à-dire que lorsqu'on met des lois d'exception,
10:36lorsqu'on passe au-dessus de la bureaucratie et de l'administration,
10:41parfois, qui freinent, et bien, ça peut aller plus vite,
10:45et plus fort, et également plus efficace,
10:48et je faisais un parallèle avec les Jeux Olympiques,
10:50puisque c'était M. Estanguet qui, de la même manière,
10:53avait mené le dossier Jeux Olympiques, avec des lois d'exception,
10:58parfois, effectivement, on passe à travers les normes,
11:01et bien on s'aperçoit que, peut-être, cette lourdeur administrative,
11:04elle empêche de faire les choses.
11:06Je voulais que vous nous expliquiez, parce que ça c'est intéressant,
11:09ce que sera le 8 décembre, parce qu'on ne dit pas d'ailleurs une inauguration,
11:15qui est un mot païen, on ne dit pas une ouverture,
11:17je crois qu'on dit une dédicace,
11:19lorsque les grandes portes d'une cathédrale s'ouvrent aux fidèles.
11:24Alors la cathédrale a déjà été consacrée au Seigneur,
11:28non, il va y avoir une messe d'inauguration,
11:30puisque le culte n'a pas pu être célébré régulièrement dans cette cathédrale.
11:34– Mais on ne repart pas à zéro, si j'ose dire ?
11:36– On ne repart pas à zéro. – Ah bon ?
11:38Ah, je croyais qu'il y avait une dédicace.
11:41– Non, non, non, on ne repart pas à zéro,
11:43on célèbre la messe en présence de l'archevêque,
11:46des prêtres, des diacres du diocèse de Paris,
11:49et puis aussi, on ne le dit pas assez, vous avez dit que j'étais prêtre du diocèse de Versailles,
11:53c'est aussi la cathédrale de l'île de France,
11:56et puis la cathédrale de France, en fait, Notre-Dame.
11:59C'est-à-dire qu'elle ne parle pas qu'aux Parisiens,
12:02elle parle à nous tous, et voyez-moi, je suis prêtre du diocèse de Versailles,
12:04mon archevêque, c'est-à-dire l'évêque qui préside un peu à la communion entre tous les évêques,
12:08c'est l'archevêque de Paris.
12:10– Vous serez présent, donc, le 8 décembre ?
12:13– Non, hélas, non, les places sont sans réservé à, j'aimerais bien,
12:16mais non, d'autres prêtres iront, peu importe.
12:18Nous avons, nous, un rassemblement de tous les prêtres de l'île de France.
12:20Dans l'année, on aura la chance, évidemment, d'aller prier, d'aller célébrer,
12:24d'aller admirer les travaux et de communier à cette résurrection,
12:28dont je parlais à vous tout à l'heure.
12:30Mais non, hélas, le 8 décembre, ça sera réservé à quelques personnes,
12:33parce que la cathédrale n'est pas si grande que ça,
12:35en fait, on ne peut pas y mettre des milliers et des milliers de personnes.
12:37Donc, le 10, 8 décembre, messe,
12:39et puis messe en présence de l'archevêque,
12:42et puis, évidemment, des prêtres du diocèse de Paris,
12:44c'est très bien, tant mieux pour eux.
12:46– Et je m'aperçois que M. de Raguenel, d'ailleurs, qui est dans la régie,
12:49je pourrais lui poser une question sur ceux qui seront présents ou non.
12:52Je le salue, Louis de Raguenel.
12:54– Bonjour, Pascal, vous allez bien ?
12:56– Ça va bien et vous ? – Très bien, très bien.
12:58– Est-ce que Donald Trump sera présent le 8 décembre ?
13:02– Il a été invité, on devrait avoir la réponse très rapidement.
13:05– Est-ce que vous le savez ?
13:07– On devrait avoir la réponse très rapidement.
13:09– Est-ce que vous le savez ?
13:11– S'il a répondu ?
13:12– Non, est-ce que vous, vous le savez ou pas la réponse ?
13:15– Vous voulez absolument me faire dire que je ne sais pas.
13:18Donc, je vous dis, Pascal, je ne sais pas.
13:22– Bon, Marie-Christine est avec nous.
13:24Marie-Christine, elle veut échanger avec monsieur l'abbé.
13:26Bonjour, Marie-Christine.
13:28– Oui, bonjour, Pascal, et bonjour, monsieur l'abbé.
13:31– Monsieur l'abbé, l'abbé Amar, est-ce que vous êtes parisienne ?
13:35– Oui, et je suis croyante.
13:37– Et vous alliez régulièrement, peut-être, ou de temps en temps, à Notre-Dame ?
13:40– Avant, quand j'étais enfant, j'habitais à côté.
13:42Donc, j'y allais beaucoup et avec ma grand-mère.
13:45Et j'ai été à des concerts.
13:49– Des concerts ?
13:51– Oui, au long de l'église, qui s'appelle aujourd'hui le square 123.
13:55Et je faisais de la balançoire.
13:57Donc, moi, je pense que j'étais protégée.
14:00Et quand j'ai vu cette cathédrale se mettre à brûler,
14:03j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
14:05Et mes soeurs aussi.
14:07Et le lendemain, nous étions sur les quais à voir Notre-Dame.
14:10Et je suis très heureuse.
14:12Ça, au moins, c'est une...
14:14Je dirais que M. Macron, ça, c'est une chose pour laquelle je le remercie.
14:18– Mais je suis d'accord avec vous.
14:20Quel est, comment dire, avec l'église de Rome,
14:23les liens que vous entretenez ?
14:25Vous allez chaque semaine à la messe ?
14:28– Pas forcément, mais moi, je prie tous les jours.
14:31Tous les jours, je prie pour le monde.
14:33Pour Israël, pour la Palestine, pour tout ce qui se passe.
14:36Et je voudrais que le monde soit meilleur.
14:39Et qu'un jour, on ait enfin une paix retrouvée.
14:42Et qu'il n'y ait pas cette haine qui existe dans notre Assemblée nationale.
14:46Ça, je le dis.
14:48Et la haine tue vous-même, de toute façon, ceux qui haïssent les autres.
14:52Mais moi, je suis très croyante.
14:54Et je crois en la résurrection.
14:57Tout à fait.
14:58Notre âme et notre esprit survivent.
15:00J'en suis persuadée.
15:01Mon corps, pour moi, c'est ma voiture.
15:04– Mais la résurrection des corps ou la résurrection de l'âme ?
15:07– La résurrection de l'âme, bien sûr.
15:10Mais ça, j'y crois totalement.
15:14Et vous savez, la foi, ça soutient.
15:17Dans des moments difficiles d'une vie,
15:20que j'ai eus, je n'ai pas raconté ma vie, je suis en forme et tout.
15:23Mais la foi, ça soutient beaucoup.
15:25– Monsieur Dabbé, sans donner le secret de la confession,
15:29qu'est-ce qu'on vous dit le plus souvent
15:31lorsque vous écoutez vos fidèles dans votre église de Versailles ?
15:36– Vous savez, les confessions, c'est les dix commandements.
15:38Tout ce qui est marqué dans les dix commandements,
15:40tu ne voleras pas, tu ne mentiras pas,
15:41tout ça, c'est les péchés, c'est les vôtres, les miens,
15:44parce que moi aussi, je me confesse.
15:46Je reviens sur ce que Marie-Christine disait,
15:48j'ai beaucoup aimé quand elle a dit,
15:49ben oui, en fait, quand vous avez vu la flèche s'effondrer,
15:52quand vous avez vu la cathédrale brûler,
15:53Marie-Christine, en fait, quelque chose de vous,
15:55quelque chose de nous tous, en fait, a disparu et s'est effondré.
15:59Et là, cinq ans après, cette cathédrale renaît,
16:02ressuscite et il y a quelque chose de nous-mêmes qui renaît,
16:05qui ressuscite.
16:06Et moi, je participe à cette joie, évidemment,
16:08parce que quand la cathédrale a disparu,
16:10quelque chose de notre histoire, de notre culture,
16:12nous en croyons ou pas, d'ailleurs, a disparu.
16:15Monsieur l'abbé, est-ce qu'il vous arrive de faire,
16:17pourquoi pas, d'écouter des confessions en direct
16:19et de donner votre absolution ?
16:22Parce que monsieur Guenec...
16:23Jamais à la radio !
16:24Monsieur Guenec souhaiterait...
16:27Il vous écoutait, il disait, j'ai beaucoup à me confesser,
16:30et parce que...
16:31Alors voler, non, vous n'avez jamais volé ?
16:33Non, je n'ai jamais volé.
16:34Non, je n'ai jamais volé, jamais, jamais.
16:35Jamais, jamais un bonbon dans un...
16:37Non, sérieusement, est-ce que vous avez volé quand vous aviez...
16:39Des petites choses !
16:40Ah, des petites choses !
16:41Quand même, tout de suite !
16:42Non mais moi, écoutez, je crois que je n'ai jamais volé, par exemple.
16:45Et même des petites choses ?
16:46Je crois pas, je vous donne ma parole.
16:48Je pense que j'avais peur, peut-être,
16:50mais je crois pas avoir...
16:51Alors, chers amis...
16:52Je crois pas avoir volé à 40 bars une fois, je vous le dis.
16:57Non, mais...
16:58Et en revanche, j'ai menti.
16:59Ah ! Là, par exemple, non ?
17:00Non, mais parfois, tu mens, évidemment.
17:02Qui n'a pas menti ?
17:04Vous mentez à qui, en général, comme ça ?
17:06Chers amis, à l'approche de Noël, il y a les confessions de Noël qui vont avoir lieu.
17:09N'hésitez pas à venir, c'est gratuit.
17:11Si on faisait une émission en direct des confessions de Noël avec vous,
17:14les gens vous appelleraient et ils vous répondraient.
17:17Je ne suis pas sûr que ce soit le genre de choses que l'Église...
17:21Moi, je suis d'accord.
17:23On marque une petite pause, il est 26.
17:25Restez avec nous, M. Guénac.
17:26Moi, je vous laisse parce que je suis de crèche.
17:28J'ai crèche, aujourd'hui.
17:29C'est pas vrai ?
17:30J'adore la crèche.
17:31C'est magnifique.
17:32Est-ce qu'on peut écouter Jésus est né en Provence, M. Fabrice Laffitte ?
17:35C'est une de mes chansons de Noël que je préfère.
17:37J'adore cette période de Noël.
17:39J'adore la crèche avec les petits Jésus.
17:41Et dans une très jolie paroisse de Saint-François-Xavier,
17:44il y a une très belle crèche chaque année dans le 7e arrondissement.
17:47C'est une des plus belles crèches du diocèse.
17:49Moi, je vous laisse parce que c'est crèche.
17:50Je suis de crèche.
17:53Eh bien, cher M. Ammar, bonne crèche, si j'ose dire.
17:58Merci à vous.
17:59Bonne crèche.
18:00Bonne crèche.
18:01Exactement.
18:02Jésus est né en Provence.
18:06Vous n'avez jamais rien volé ?
18:07Je crois pas.
18:08Honnêtement, je crois pas.
18:09Peter, je suis dessus.
18:10Vous êtes toujours pur.
18:12C'est dingue.
18:13Non, je vous ai dit que j'avais menti.
18:14Je crois pas.
18:15C'était pas.
18:16Et je peux vous dire que j'aurais volé dans ma famille.
18:18Ça n'aurait pas rigolé.
18:20Ça, je vous le dis.
18:21Ça, c'était des choses.
18:23J'ai détourné, bien sûr, beaucoup de monde.
18:26Des millions ?
18:27Non, non.
18:28Dans cette maison ?
18:29Oui.
18:30Regardez ça.
18:34Oui, mais là, il faut qu'on parte en pub, Ami.
18:37La fille, j'ai cru qu'il avait déjà rejoint le royaume des cieux.
18:42J'ai eu peur qu'il y ait un petit souci.
18:44J'ai mis la chanson au débeauté.
18:45Du coup, elle est débeutée.
18:46Le chat débeuté.
18:47Oui, c'est ça.
18:50Pourquoi il a ses lunettes soleil ?
18:52On est en retard.
18:54Je vous raconterai.
18:55Débrief d'enfin un instant.
18:56Un mec qui a des lunettes de soleil.
18:57On verra pourquoi.
18:58J'ai pas le choix.
18:59À tout de suite avec Pascal Frost sur Europe.