Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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NewsTranscription
00:00Les vrais voici de radio.
00:02Bonsoir Félix.
00:03Bonsoir tout le monde.
00:04Trois mots dans l'actu qui sont électricité, mur et voiture.
00:08De l'électricité dans l'air à l'Assemblée nationale.
00:11LFI propose d'abroger la réforme des retraites pour sa niche parlementaire.
00:14Le Bloc central joue l'obstruction avec un millier d'amendements.
00:18Pendant ce temps, le gouvernement menacé de censure annonce reculer sur les hausses de taxes sur l'électricité.
00:23Des murs de parpaings devant des agences publiques.
00:25Du fumier ou des papiers jetés sur des administrations.
00:28Des agriculteurs dénoncent trop plein de normes et de paperasses.
00:31Et puis, en voiture Simone, les applications Uber et Bolt lancent des options en région parisienne
00:36pour permettre aux clientes de commander un VTC conduit par une femme.
00:40Les vrais voici de radio.
00:43Tic-tac, tic-tac, tic-tac.
00:47C'est la stratégie, ça du Bloc central.
00:49Un jouet de la montre jusqu'à minuit.
00:51Car aujourd'hui, c'était la niche parlementaire de la France insoumise
00:53avec au menu l'abrogation de la réforme des retraites.
00:56Le BRN était prêt à joindre ses voix à celles de la gauche.
00:59Alors, pour éviter ça, le Bloc central a noyé cette niche dans un millier d'amendements
01:03pour empêcher une mise au vote avant minuit.
01:05Passer ce délai, ce sera trop tard.
01:07On saura demain.
01:08Merci, au revoir et bonne nuit.
01:09L'obstruction, affront renversé, l'arroseur arrosé, disent les macronistes.
01:14Cet argument agace d'ailleurs profondément les insoumis et leur coordinateur national.
01:17Manuel Bampard.
01:18À l'époque de l'examen sur la réforme des retraites, effectivement, nous avons déposé beaucoup d'amendements.
01:23Effectivement, nous avons fait le maximum pour empêcher le vote de pouvoir avoir lieu.
01:27Mais parce que nous portions la parole de 80 à 90% des Français,
01:31de millions de manifestants qui étaient dans la rue
01:33et qui disaient qu'on ne veut pas de lâche de départ à la retraite à 64 ans.
01:37Quel est le mandat que portent les députés macronistes aujourd'hui en essayant de nous empêcher de voter ?
01:41Ils portent la parole de qui ?
01:43Quand vous avez aujourd'hui plus de 70% des gens qui défendent au contraire l'abrogation de la réforme des retraites.
01:48Ils ne portent pas de mandat populaire.
01:50Donc la différence, elle est majeure entre ce qui a pu se passer au moment de l'examen de la réforme des retraites
01:54et ce à quoi on assiste aujourd'hui.
01:56Et puis en face, on a des députés macronistes très en verve à l'image de Brigitte Lisot
02:00qui s'en est pris à l'idée de financer un retour à 62 ans par une augmentation du prix des cigarettes.
02:05On aura un paquet de cigarettes à 100 euros.
02:09Vous aurez tout juste droit à 15 euros pour payer le Netflix pour vous occuper de vos petits-enfants.
02:16Je peux même vous préciser qu'à 64 ans, ça marche encore très bien.
02:21Et je peux même témoigner qu'à 65 ans, on a encore le bien.
02:26Si je ne vous ai pas convaincu, vous pouvez demander à M. Mélenchon ou à M. Le Pen.
02:34Ambiance électrique à l'Assemblée.
02:36Tandis que le RN pourrait voter avec la gauche en décembre pour renverser le gouvernement Barnier,
02:41le Premier ministre annonce aujourd'hui cette concession.
02:44Il fait marche arrière quant à l'électricité.
02:46Pas de hausse des taxes comme initialement prévues dans le budget.
02:49Les factures devraient même baisser de 14 %, affirme Michel Barnier dans une interview au Figaro.
02:53Philippe Bilger, ce n'est pas amusant.
02:55Les filles qui se plaint des amendements, ils en avaient posé plus de 19 000 lors de la loi sur la réforme des retraites.
02:59Alors, comment dirais-je ?
03:01Je trouvais que sur les amendements eux-mêmes, l'argumentation de Manuel Bompa n'est pas absurde.
03:07Ça n'est pas comparable.
03:09Mais tout de même, de l'autre côté, je me satisfais de voir qu'ils rendent finalement la rançon de leur pièce.
03:19Mais tout ça donne une atmosphère très puérile tout de même.
03:23Je ne sais pas.
03:25Je n'arrive pas à me persuader que c'est vraiment une représentation nationale.
03:30Nicolas Corato.
03:32Ce qui est intéressant, c'est de voir que malgré tout, la question de la remise en cause de la réforme des retraites,
03:37elle est bien sur les bancs de l'Assemblée.
03:39Ils s'y étaient engagés, ils le font.
03:41Ça prouve aussi que cette réforme des retraites, elle n'est pas passée dans la population.
03:45Parce que ces députés-là ne prendraient pas ou ne reprendraient pas ce bâton de pèlerin
03:49s'ils ne se sentaient pas soutenus par toute ou par une grande partie de la population française.
03:54Donc ça pose une question à l'Assemblée.
03:56Ça pose une question au Parlement.
03:58Et puis ça pose une question au Président qui a décidé de faire de cette réforme des retraites
04:02la bataille des batailles de ces deux quinquennats.
04:06Au bout du compte, est-ce que le totem ne devrait pas tomber pour libérer aussi le Parlement ?
04:09Et l'article 40, Nicolas ?
04:11Loïc Guérin.
04:13Alors effectivement, c'est un peu des deux côtés, un peu la même mesure et les mêmes critiques.
04:17Donc on est malvenu de part ou d'autre de critiquer les techniques que finalement on met en place.
04:21Là où ça pique un petit peu, c'est que finalement, les députés qui aujourd'hui, je vous la montre,
04:26sont plutôt proches voire même du même bord politique que ceux qui dirigent.
04:30Ce qui est un peu gênant, enfin l'exécutif en tout cas.
04:32Et ça c'est un peu gênant.
04:34L'exécutif soutenu par certains parlementaires voit dans les parlementaires un relais
04:38qui finalement empêche le fonctionnement du Parlement.
04:40Là ça donne une dimension un peu particulière à la tactique qui est mise en place.
04:44Et je rejoins Philippe Bilger là-dessus.
04:46Quelle puérilité !
04:48Second mot.
04:50Des murs et dirigés par des agriculteurs ce matin devant des agences publiques en région parisienne.
04:54Félix ?
04:56Des murs symboliques devant l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et l'INRAE,
05:00l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement.
05:04Une centaine d'agriculteurs mobilisés comme ça ce matin dans la capitale.
05:08Damien Greff, un président de la FDSE à Ile-de-France,
05:10dénonce un trop-plein de normes par rapport aux autres pays européens.
05:14On a des agences qui sont en parfaite autonomie aujourd'hui.
05:16L'INSERM, l'ANSES, l'INRAE, l'OFB.
05:18Et donc tout ça crée de la réglementation.
05:20Parfois il y a un peu de militantisme aussi au sein de ces agences-là.
05:24Et en fait cette réglementation se superpose sans aucune cohérence.
05:28Aujourd'hui on cible l'INRAE.
05:29Mais il y a une multitude d'autres agences aujourd'hui
05:31puisque l'État a dédié une partie de sa responsabilité à travers un certain nombre d'instituts, d'organisations.
05:37Moi si je prends l'exemple sur mon exploitation,
05:39je suis incapable de vous dire ce que l'INRAE, depuis 25 ou 30 ans,
05:42m'a apporté dans mon système d'exploitation.
05:45Qu'est-ce que l'INRAE m'a permis comme levier d'action
05:48pour être moins impactant vis-à-vis du milieu,
05:50pour être plus productif, tout en préservant davantage la biodiversité.
05:54Des propos recueillis par l'Agence France-Presse à Paris,
05:56vis-à-vis que du côté de Toulouse,
05:57d'autres agriculteurs ont soudé les portes de l'Office français de la biodiversité.
06:01Il y a aussi eu du fumier de la laine de mouton devant la préfecture à Nice.
06:04Et du papier jeté sur la cité administrative de Strasbourg,
06:07du papier pour dénoncer le trop-plein de paperasse.
06:10Philippe Bilger, arrêtez d'emmerder les Français, disait Pompidou.
06:13Arrêtez d'emmerder les agriculteurs avec la paperasse, 60 ans plus tard.
06:17Il n'y aurait pas que les agriculteurs.
06:19Je pourrais en dire beaucoup sur le plan judiciaire,
06:22où en réalité il y a tellement de bureaucratie
06:25qu'on n'a plus le temps de mettre en oeuvre
06:27ce que j'appellerais une justice de visage.
06:31Je rejoins Philippe Bilger là-dessus,
06:34en particulier pendant la crise du Covid.
06:36On a vu que finalement le côté administratif avait pris le pas sur le terrain.
06:40Et on a une dichotomie énorme entre ceux qui dirigent
06:43et qui créent finalement de la paperasse à chaque fois.
06:45Quelques seuls bords politiques d'ailleurs.
06:47La première chose qu'ils disent, il faut simplifier,
06:49il faut rendre les choses plus près du terrain.
06:51Et la seconde chose, c'est généralement rajouter une couche de complexité.
06:54Et avec derrière une écologie parfois déconnectée des réalités.
06:58Très punitive.
06:59Une norme qui est additionnée à celle européenne
07:02et qui fait que finalement on étouffe sous les normes.
07:04Nicolas Corato ?
07:05Il y a plein de choses à dire,
07:06mais moi je choisirais plutôt l'angle sur la forme.
07:08Je me souviens de nos débats qui n'avaient pas de fin
07:11sur les trois abribus en miettes
07:14pendant les parcours de la réforme des retraites.
07:16Et je trouve qu'à chaque fois que les agriculteurs agissent
07:19et qu'ils dégradent des biens publics,
07:21nous n'avons pas les mêmes réactions ni du ministère de l'Intérieur
07:24comme si peut-être ce corps social bénéficiait d'une forme d'impunité
07:28ou d'immunité par rapport aux moyens de ses actions.
07:30Moi je suis pour toutes les manifestations
07:32et je comprends que parfois il y a un peu de casse du matériel urbain,
07:35mais j'aimerais que cette compréhension qu'on a pour les agriculteurs
07:39et peut-être de Bonalois,
07:41on l'ait aussi pour d'autres manifestants.
07:43J'attends nos réactions pour les prochaines manifestations des cheminots de la SNCF
07:47et nous verrons si nous sommes tout aussi de bonne foi.
07:50Alors juste, petite précision, la ministre de l'Agriculture,
07:53ça je ne vous l'ai pas dit, mais la ministre de l'Agriculture
07:55a eu un petit mot justement pour condamner sur la forme les modalités d'action.
07:58Mais Monsieur Retailleau ?
07:59Ah oui.
08:00Troisième mot, voiture.
08:01Avec ses nouvelles options sur Uber et Bolt
08:03pour s'assurer que le VTC sera conduit par une femme.
08:06Option mise en place en région parisienne
08:08pour rassurer les clientes Uber by Woman.
08:11C'est le nom, le prix sera le même,
08:13mais le délai d'attente pourrait en être rallongé.
08:15Il y a environ 1500 femmes qui conduisent des Uber dans la capitale,
08:18indique la plateforme.
08:19Elle espère au passage féminiser la profession, figurez-vous,
08:22en la rendant plus attractive aussi pour les conductrices.
08:24Un dispositif similaire a déjà été testé en Pologne ou alors en République tchèque.
08:28Merci beaucoup Félix Mathieu.