Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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NewsTranscription
00:00Vrai voici le radio.
00:02Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont cyclone, participation et gastronomie.
00:06Après « La République, c'est moi » par Jean-Luc Mélenchon,
00:09« Le cyclone, c'est pas moi » par Emmanuel Macron à Mayotte face aux sinistrés en colère,
00:13il vient de repartir après une réunion de crise et une visite dans une zone enclavée.
00:17Participeront ou participeront pas au gouvernement?
00:20Bayrou, Bruno Retailleau et LR se laissent désirer.
00:22François Bayrou leur fait des appels du pied, des clins d'oeil, pour ne pas dire la danse du ventre.
00:27Et puis quand le Los Angeles Times réunit tout le gratin de la restauration haut de gamme
00:31autour d'un banquet d'huîtres, eh bien disons que ces établissements
00:34n'ont jamais aussi bien porté leur nom, leur diminutif de gastro.
00:41On l'appelle pudiquement le mot de Cameroun.
00:43Quand on n'a pas envie de le prononcer parce qu'on est quelqu'un de bien élevé,
00:46le mot merde, oups, pardon je l'ai dit, mot lâché hier soir par un président agacé, énervé,
00:51acculé par une foule en colère.
00:53Si vous opposez les gens, on est foutus, parce que vous êtes contents d'être en France.
00:58Parce que si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la mer.
01:03Il n'y a pas un endroit dans l'océan Indien où on aide autant les gens, c'est la réalité.
01:08Face à des habitants exaspérés par le manque d'eau, de nourriture ou d'électricité,
01:12le chef de l'Etat semblait être passé comme ça plusieurs fois, d'une émotion à une autre,
01:16du registre de l'empathie à celui de l'agacement non dissimulé.
01:19Je suis coréen pour le cyclone, vous pouvez le reprocher, c'est pas moi.
01:24Le cyclone, c'est pas comme la République, c'est pas moi.
01:27Après sa visite d'une zone sinistrée particulièrement clavée,
01:30le président a donc participé à une réunion d'urgence avant de se renvoler pour la métropole.
01:34Mayotte et la France jusqu'au bout, nous sommes une nation, a donc tweeté le chef de l'Etat avant de redécoller.
01:40On n'a pas l'analyse, pardon, excusez-moi, à l'analyse tout à fait juste d'Eric,
01:45et qu'on pourrait rajouter que c'est aussi l'exaspération d'un homme qui a compris
01:50qu'il ne sort pas de la nasse politique qu'il a créée.
01:53C'est ça Eric Reuvel ?
01:55Oui, mais vous voyez, parfois on dit la gestuelle de quelqu'un qui parle
02:00est parfois plus importante que les mots qu'il dit.
02:02La synergologie.
02:03Mais là, ce qui est patent, parce que là on ne le voit pas, on l'entend,
02:07c'est que même dans sa voix, on sent qu'il est tabou, vous voyez ?
02:11C'est-à-dire qu'il a une voix presque larmoyante.
02:14Pourtant, là aussi, on ne peut pas me faire le reproche
02:18d'avoir des gentillesses accumulées pour Emmanuel Macron
02:23depuis qu'il est au pouvoir.
02:24Mais là, franchement, on a un homme qui est acculé,
02:26on a un lapin qui est pris dans les phares,
02:28et il ne sait plus comment sortir de là.
02:30Et la tonalité de sa voix prouve qu'il est tabou.
02:33Mais ce n'est pas très nouveau.
02:34Il a une voix d'enfant, je trouve.
02:36Ce n'est pas très nouveau, en fait, il retrouve sa vraie voix
02:38qui est une voix plutôt fluette et une voix d'enfant
02:40qu'il a eue pendant sa campagne de 2017.
02:42Depuis, il a essayé de construire une espèce de stature
02:45d'homme d'État imperturbable, etc.
02:47Mais fondamentalement, ce n'est pas lui.
02:49Emmanuel Macron est resté ce candidat
02:51qui hurle parce que c'est notre projet
02:53et qui essaye absolument de convaincre tout le monde
02:56dans une espèce d'hystérie qui ne laisse personne
02:58en dehors de son opinion.
03:00Il veut tellement arrimer tout le monde
03:02à ce qu'il pense et à ce qu'il fait
03:04que parfois, il persénère.
03:06Allez, le deuxième mot, participation au gouvernement.
03:08LR semble se laisser désirer.
03:10Pourtant, François Bayrou, il met plutôt du sien.
03:12Il a dit toute sa peine hier pour Nicolas Sarkozy
03:14après sa condamnation, sortez les violons.
03:16Il a dit aussi toute la nécessité
03:18d'un maintien de Bruno Retailleau
03:20à l'intérieur où il a toute sa place
03:22selon François Bayrou.
03:24Bruno Retailleau qui se laisse désirer, oui,
03:26à l'image de son parti. LR, participer au gouvernement
03:28Bayrou, eh bien, ça dépend du programme
03:30expliqué ce matin l'eurodéputé LR.
03:32François-Xavier Bellamy.
03:33Qu'est-ce que veulent les Français ?
03:34Ils veulent de la stabilité, vous avez raison.
03:36Mais ils veulent aussi des réponses à leurs problèmes du quotidien.
03:38Les problèmes les plus importants qui montent autour d'eux.
03:40Vous avez 80% des Français
03:42qui considèrent que la violence
03:44est en train de monter dans leur vie,
03:46en train de monter dans le pays, en train de monter
03:48autour d'eux. Ils veulent qu'on réponde à ça.
03:50Vous avez 80% des Français qui considèrent
03:52que l'immigration illégale est en train de devenir
03:54un problème vital pour l'avenir du pays.
03:56Ça, c'est des choses toutes simples
03:58sur lesquelles on doit pouvoir avancer,
04:00à condition d'être clair en effet, à condition d'avoir un mandat clair.
04:02Tout dépend pour faire quoi.
04:04Notre participation, elle n'est pas impossible.
04:06Tout dépend du mandat. Notre participation,
04:08elle n'est pas non plus garantie.
04:10Participation impossible mais pas garantie.
04:12François-Xavier Bellamy au micro de Jean-Jacques Bourdin
04:14dans le Grand Matin Sud Radio.
04:16Il faut que François Bayrou, de mon point de vue,
04:18arrête sa torture par l'espérance
04:20qu'il pourra convaincre la gauche.
04:22C'est fini, ça.
04:24Et donc qu'il choisisse son camp
04:26et que les Républicains
04:28arrêtent de barguigner maintenant.
04:30Il faut qu'ils le soutiennent, franchement.
04:32Ce serait un scandale démocratique
04:34que lui aussi passe par la motion censure.
04:36On parle de Rebsamen et Moscovici, là.
04:38Mais bon,
04:40ce ne sont pas vraiment des ténors,
04:42en tout cas pour Rebsamen.
04:44Moi, je suis d'accord. Je pense que François Bayrou
04:46s'égare s'il pense qu'il va conquérir
04:48une part de la gauche.
04:50Je pense qu'elle est très chancelante.
04:52Je pense qu'elle a des intérêts politiques
04:54qui font en sorte qu'elle ne pourra pas
04:56renoncer à son alliance avec l'AFI,
04:58notamment en cas de prochaine législative.
05:00Donc, pour moi, il doit rester sur le même pari que Barnier
05:02mais en mieux fait, c'est-à-dire
05:04non pas parier sur la construction d'une majorité
05:06mais parier sur le fait qu'il ne sera pas censuré
05:08et donc s'appuyer sur un accord tacite
05:10avec le Rassemblement national
05:12en faisant une politique plutôt sécuritaire,
05:14économiquement, je dirais, facilitante.
05:16Voilà, pour moi, c'était le bon pari.
05:18Éric Reuvel.
05:20J'ai l'impression, Pierre Moscovici
05:22a décliné à la proposition d'un grand Bercy.
05:24Il a décliné, enfin, j'ai lu ça dans
05:26le journal qui était de référence, qui s'appelle Le Monde.
05:28Il a décliné.
05:30Si dans le gouvernement
05:32de François Bayrou, on se retrouve avec
05:34une majorité de LR,
05:36pardonnez-moi, mais ça ressemblera
05:38furieusement au gouvernement
05:40de Michel Barnier.
05:42Donc, je crains que le Béarnais
05:44subisse une bérousina.
05:46Vous voyez, une bérousina.
05:48Ça ne serait pas de pot.
05:50J'ai entendu le brouillon tout à l'heure.
05:52Vous avez entendu le brouillon parce qu'en fait,
05:54les mêmes causes vont produire les mêmes effets.
05:56S'il a une majorité de LR dans son gouvernement,
05:58qu'est-ce qui se passera à terme ?
06:00Peut-être pas sur le budget,
06:02peut-être sur un autre texte, il sera censuré.
06:04Mais comme le Béarnais,
06:06adorateur d'Henri IV,
06:08est un homme
06:10sinon de conviction, en tout cas de tempérament,
06:12moi je vous fais un pari
06:14qu'il n'attendra pas, s'il est sûr
06:16d'y passer, il n'attendra pas la censure.
06:18Il fera mettre un deuxième joueur
06:20à terre à Emmanuel Macron en démissionnant.
06:22Troisième mot,
06:24gastronomie.
06:26Le Los Angeles Times a réuni le gratin de la restauration
06:28mais ça ne s'est pas passé comme prévu.
06:30Le journal organisait il y a quelques jours
06:32une mondanité consacrée au 101
06:34meilleurs restaurants de Los Angeles.
06:36Attention donc, faut pas se louper côté table
06:38sur un tel événement qui réunit du beau monde.
06:40Le Los Angeles Times avait donc dégainé
06:42les huîtres, et là c'est le drame.
06:46Oui, un peu comme sur le bateau de luxe
06:48du film No Filter, environ 80 convives
06:50disent avoir été atteints de ce type de joyeuseté.
06:52Vomissement, diarrhée,
06:54gastro, oui je vous l'avais promis qu'on allait parler
06:56gastronomie, le Los Angeles Times
06:58en tout cas, se trouve
07:00plutôt mal à l'aise face à ces révélations
07:02moins glamour que l'intention de départ.
07:04Nous organisons des événements culinaires
07:06depuis de nombreuses années, nous prenons la sécurité
07:08alimentaire très au sérieux
07:10assure le porte-parole du journal. On rappelle que c'est
07:12aux Etats-Unis, pas en France, vous pouvez y aller, sinon
07:14les austréiculteurs ne vont pas être très contents
07:16de ce sujet.
07:18Merci beaucoup
07:20Félix Mathieu.