Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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00:00Bonsoir Félix, 3 mots qui sont gratitude, reconstruction et retraite.
00:06Le maximum encouru pour Dominique Pellicot, 20 ans de réclusion pour viol aggravé,
00:10mais ses co-accusés obtiennent des peines moins sévères que les réquisitions du parquet.
00:14Déception des enfants de Gisèle Pellicot qui, elle, exprime sa gratitude à ses soutiens.
00:18Emmanuel Macron va passer la nuit à Mayotte, il y a parlé reconstruction mais aussi lutte contre l'immigration clandestine.
00:24Je ne peux pas laisser dire que l'Etat aurait démissionné, plaide le Président.
00:28Pendant ce temps, François Bayrou reçoit Matignon, il propose aux différents partis, sauf Hérène et à les filles, d'entrer au gouvernement.
00:34Et pour râpater le chaland, oye oye, il se dit même prêt à remettre sur la table la réforme des retraites.
00:47Déluer pour les co-accusés moins lourdement condamnés que les réquisitions du parquet
00:51et des applaudissements pour Gisèle Pellicot devant la cour criminelle d'Avignon.
00:55Son ex-mari Dominique écope du maximum encouru 20 ans de réclusion criminelle pour viol aggravé.
01:01A la sortie au micro Sud Radio de Lionel Maillet, Gisèle Pellicot s'est adressée à ses soutiens.
01:05Je souhaite exprimer ma gratitude la plus profonde à toutes les personnes qui m'ont soutenue tout au long de cette épreuve.
01:13Vos témoignages m'ont bouleversée et j'y ai puisé la force de revenir chaque jour pour affronter ces longues journées d'audience.
01:22Je pense aussi à toutes les autres familles touchées par ce drame.
01:26Je pense enfin aux victimes non reconnues dont les histoires demeurent souvent dans l'ombre.
01:32Je veux que vous sachiez que nous partageons le même combat.
01:36Beaucoup de soutien de Gisèle Pellicot et même ses enfants dénoncent l'indulgence du verdict pour les autres co-accusés moins sévèrement sanctionnés que la peine encourue.
01:44Une peine plus clémente aussi que les réquisitions du parquet.
01:47Différence avec Dominique Pellicot relevé par son avocate maître Béatrice Zavarro.
01:51Je disais au début des débats que monsieur Pellicot n'était pas forcément le chef d'orchestre et les autres n'étaient pas les musiciens.
01:58Pour autant, je pense que par l'énoncé de ce verdict, la cour a condamné le chef d'orchestre en faisant une différence entre lui et les différents musiciens qui composent cet orchestre.
02:09Dont acte, nous n'avons pas l'autorisation de critiquer une décision de justice.
02:15La seule manifestation que nous puissions avoir pour la contester éventuellement, c'est interjeter appel.
02:20Et encore une fois, je le répète, nous exploiterons le délai de dix jours qui nous est donné pour prendre cette décision et savoir si nous devons de nouveau être soumis à, cette fois-ci, un jury populaire dans les mois à venir.
02:33L'avocate de Dominique Pellicot, Béatrice Zavarro, au micro Sud Radio de Lionel Maillet devant la cour criminelle d'Avignon.
02:39Les peines prononcées correspondent-elles à la gravité des faits ? D'ailleurs, ce sera le grand débat des vrais voix dans quelques minutes sur Sud Radio.
02:44On en parlera bien entendu. Deuxième mot, reconstruction. Emmanuel Macron est arrivé à Mayotte.
02:49Plus d'un millier de réservistes de la santé également attendus sur place à Mayotte.
02:53Le chef de l'État va finalement y passer la nuit. A l'origine, on parlait d'un déplacement de quelques heures.
02:58Après le cyclone, Emmanuel Macron annonce la création d'un fonds d'indemnisation pour les non-assurés.
03:03Le président de la République venu parler reconstruction mais aussi immigration.
03:07D'ailleurs, il a défendu l'action de l'État à Mayotte sur ces sujets.
03:10Quand on regarde ce qu'on a fait ces dernières années, y compris pour lutter contre l'immigration clandestine qui pèse sur tous les services publics,
03:15c'est des opérations inédites qui ont été menées. Inédites. Il n'y avait jamais eu de bambouchou ou d'opérations de ce type avant.
03:21Y compris des décassages et on voit bien d'ailleurs l'importance qu'avaient ces grandes opérations quand on voit la dangerosité de cet habitat.
03:27Donc, je ne peux pas laisser dire que l'État aurait ici démissionné. On est simplement dans un contexte qui est inédit.
03:33Il y a une telle pression migratoire que malgré tout l'investissement qu'on a fait, et on a fait un investissement inédit sur l'hôpital,
03:39malgré ça c'est très dur. Pourquoi ? Parce que vous avez une pression migratoire. On a la maternité qui est la plus importante d'Europe.
03:45Emmanuel Macron cet après-midi à Mayotte au micro de l'AFP. Il a aussi annoncé la date du deuil national pour les nombreuses victimes.
03:51Malheureusement encore impossible à comptabiliser. Deuil national le 23 décembre, c'est-à-dire lundi prochain.
03:56Troisième mot, retraite. François Bayrou se dit prêt à mettre le sujet sur la table des négociations.
04:01Si ça peut convaincre les uns et les autres d'entrer au gouvernement, la réforme des retraites pourrait entrer dans la balance.
04:06Le Premier ministre propose, je cite, « de la reprendre sans la suspendre ».
04:11François Bayrou recevait cet après-midi les différents partis représentés à l'Assemblée nationale, à l'exception de la France Insoumise et du RN.
04:17Mais entendre la chef des écologistes Marine Tondelier en arrivant à Matignon tout à l'heure, ça ne s'annonce pas gagné d'avance pour réunir tout le monde de gauche à droite dans un gouvernement.
04:26On voit de moins en moins de chemin. Et plus les jours, plus les heures passent, moins on le voit.
04:32Monsieur Bayrou a sa censure entre les mains. C'est à lui de nous convaincre.
04:37Marine Tondelier tout à l'heure en arrivant à Matignon.
04:40Ça va être compliqué.
04:41Oui, ça va être très compliqué. Et puis déjà sur les retraites, il évolue un petit peu. Je crains.
04:48Évidemment, il concède à la gauche. C'est la droite qui fait défaut. Il concède trop à la droite. La gauche, évidemment, votera la motion censure.
04:58Anne Mazeyer refuse effectivement de voir le RN et la gauche. Et les filles, est-ce que c'est une faute ?
05:05Oui, c'est une faute démocratique.
05:08Mais après ?
05:10Simplement parce que même si effectivement il y a des sujets qu'ils ne considèrent pas comme les leurs, c'est tout à fait anormal que tous les partis ne soient pas représentés autour de la table.
05:22Après, le choix se fera d'une autre manière. Mais ce n'est pas normal. Et c'est stigmatiser quand même une partie des Français qui ont voté,
05:30notamment alors moins pour LFI, mais surtout pour le RN.
05:33C'est vrai que ça pose question. Il y a quatre jours, il disait « Pour moi, tous les députés sont pareils ». Et maintenant, quatre jours après, il fait le contraire.
05:38Mais il a précisé, pardon, avant que Jean-Michel nous apporte ses lumières indiscutables, il a précisé que les deux partis n'avaient pas été aux responsabilités.
05:52Sauf que Mélenchon a été secrétaire d'État il y a quelques années.
05:56Jean-Michel, très vite.
05:58Oui, moi je trouve aussi qu'on doit faire avec l'ensemble des partis qui sont représentés dans la représentation nationale.
06:05Ce n'est pas un vingt mots la représentation nationale. Ils ont été élus par des Françaises et des Français, tous autant qu'ils sont.
06:11Alors on sait que LFI n'y serait pas allé parce que ce n'est pas leur tas jeté et parce qu'ils ont une autre stratégie.
06:17Mais je pense qu'il aurait dû convoquer tout le monde et ça ne l'empêche pas de prendre les gens qui veulent prendre et d'exclure certaines personnes de parti.
06:29Dans le gouvernement, je parle.
06:31Merci beaucoup. Allez, dans un instant, retour sur le verdict.