Les informés de franceinfo
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00:1020h, 21h, Les Informés
00:12Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot
00:14Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés
00:16du soir, votre rendez-vous de débat
00:18et de décryptage de l'information
00:20sur France Info, la radio
00:22et le Canal 27. Bonsoir Agathe Lambray
00:24Bonsoir. On parle de quoi ce soir ?
00:26Israël approuve un accord de cessez-le-feu avec
00:28l'US, Bola au Liban. Qu'est-ce que
00:30cette pause implique ? La voix de
00:32la France a-t-elle pesé ? Quel
00:34est le bilan de cette guerre deux
00:36mois après ? Et sur ce sujet,
00:38l'éclairage de nos experts ce soir.
00:40Maxime Pérez, ancien correspondant au Proche-Orient
00:42spécialiste des questions de défense.
00:44Bonsoir. Et Christian Chenot,
00:46reporter, grand reporter à la rédaction
00:48internationale de Radio France.
00:50Bonsoir. A la veille d'une réunion
00:52décisive sur le budget, les
00:54macronistes ont été incapables d'arrêter
00:56une position de vote aujourd'hui
00:58alors que la menace de censure n'a jamais
01:00été aussi pesante.
01:02Pouvrait-il vraiment
01:04manquer à Michel Barnier ? Est-ce
01:06déjà la fin du socle
01:08commun ? Combien de jours le Premier
01:10ministre peut-il encore tenir à Matignon ?
01:12Et puis enfin, Anne Hidalgo renonce aux prochaines
01:14municipales à Paris. Pourquoi ce
01:16choix ? Rachida Dati a-t-elle les mains libres ?
01:18Pour en parler ce soir, nos informés.
01:20Christophe Jacobizine, directeur de la rédaction
01:22des Echos. Valérie Gaze,
01:24directrice du service politique de RFI. Cédric
01:26Clérin, rédacteur en chef à
01:28l'Humanité. Et un petit peu plus tard,
01:30Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion
01:32d'Ipsos, nous rejoindra.
01:34Les informés, nos experts.
01:36Bonsoir. Les informés, c'est parti.
01:40Et on commence, Agathe, avec l'information de la soirée.
01:42C'est évidemment cet accord de cesser le feu
01:44trouvé au Proche-Orient. Oui, après deux mois
01:46de guerre contre le Hezbollah au Liban,
01:48le cabinet de sécurité israélien a
01:50approuvé cet accord à l'issue d'une
01:52réunion cet après-midi. Écoutez le
01:54premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:56à la sortie.
01:58Voilà pourquoi je vais aujourd'hui amener
02:00à l'autorisation du cabinet
02:02cette trêve ou ce cesser
02:04le feu au Liban. Cela dépendra bien entendu
02:06de ce qui va se passer au Liban.
02:08C'est en parfait accord avec
02:10les Etats-Unis et nous maintenons
02:12une pleine
02:14liberté militaire
02:16au Liban. Si le Hezbollah
02:18essaie de s'armer à nouveau,
02:20nous allons l'attaquer.
02:22S'ils essaient de reconstruire
02:24les infrastructures terroristes à côté
02:26de la frontière,
02:28s'ils creusent un tunnel,
02:30s'ils construisent quelque chose,
02:32nous allons attaquer. On vous retrouve
02:34Thibault Lefebvre, envoyé spécial de
02:36France Info à Jérusalem.
02:38Est-ce qu'on sait ce qu'il y a
02:40précisément dans cet accord de cesser
02:42le feu ?
02:44Écoutez, pas dans la voix
02:46de Benyamin Netanyahou puisque
02:48ce soir, avec ce ton
02:50plutôt menaçant,
02:52en fait, il n'a pas précisé
02:54la durée de ce cesser le feu. Il a
02:56plutôt averti, comme vous l'avez
02:58entendu, le Hezbollah qu'en cas
03:00de rupture de cet accord,
03:02que Israël
03:04interviendra.
03:06On ne sait pas.
03:08En revanche,
03:10l'accord, en tout cas
03:12les termes de cet accord,
03:14ont été rendus publics hier
03:16notamment par plusieurs diplomates
03:18israéliens et américains. On sait
03:20que sur la base, c'est prévu pour
03:22deux mois, soixante jours. Et pendant ces
03:24soixante jours, en fait, l'armée israélienne
03:26devrait se retirer progressivement
03:28du Sud Liban qu'elle occupe depuis
03:30un peu moins de deux mois.
03:32L'Hezbollah doit, en contrepartie, se
03:34retirer au-delà du fleuve Litani.
03:36C'est par endroit à trente kilomètres
03:38de la frontière. En fait, c'est tout simplement
03:40les termes de l'accord
03:42de 2006, de la résolution
03:44du conseil de sécurité de l'ONU
03:4617-01 qui date de
03:482006, qui avait mis la fin à la guerre
03:50à la précédente guerre en 2006
03:52qui doit être appliquée avec
03:54cependant une contrainte un peu plus
03:56forte sur les belligérants, c'est-à-dire que les
03:58médiateurs français et américains
04:00vont surveiller ça de près. Et donc,
04:02vous l'avez entendu, avec ce ton
04:04martial du premier ministre israélien,
04:06Israël se réserve
04:08le droit d'intervenir à la découverte
04:10au premier lancé de roquettes ou à la découverte
04:12d'un nouveau tunnel. – Merci beaucoup Thibault Lefebvre
04:14en direct de Jérusalem pour France Info.
04:16– On a donc entendu l'esprit
04:18de cet accord, même si on n'en a pas
04:20exactement tous les détails. Christian Chenau,
04:22grand reporter à la rédaction internationale
04:24de Radio France, peut-être
04:26faudrait-il réexpliquer pourquoi est-ce que cet accord
04:28intervient maintenant ?
04:30– Écoutez, déjà, les combats durent depuis
04:32des semaines, et les Israéliens
04:34ont le sentiment d'avoir
04:36accompli leur mission, plus ou moins,
04:38c'est-à-dire qu'effectivement le Hezbollah a été décapité,
04:40je me souviens, l'assassinat de Nasrallah,
04:42l'affaire des Bippers, des Tokiwokis,
04:44il y a aussi, peut-être,
04:46le moment est venu
04:48avec des pressions, il y a des pressions
04:50américaines, etc.,
04:52un moment de continuer pour continuer,
04:54il y a eu beaucoup de soldats
04:56qui sont morts, des soldats israéliens, on parle
04:58de 80, une centaine, le Hezbollah parle
05:00d'une soixantaine de chars Markava qui ont été détruits,
05:02occupation très limitée
05:04du Sud Liban, les Israéliens
05:06n'ont pas franchi que
05:08quelques kilomètres, donc il était un moment
05:10où ils se sont dit, on a fait basculer la balance
05:12dans le sens où il faut maintenant
05:14une solution diplomatique, on l'a dit,
05:16une 17-01, la résolution
05:18adoptée après la guerre de 2006
05:20qui soit vraiment appliquée, c'est-à-dire le
05:22désarmement du Hezbollah plus le retrait
05:24de ses troupes au-delà du Litani,
05:26ça c'est sur le papier, sur le terrain
05:28ça va être peut-être beaucoup plus compliqué à faire.
05:30Maxime Pérez, pourquoi Netanyahou
05:32a cédé d'une certaine façon
05:34aujourd'hui, même si on l'entend, il dit que
05:36Israël gardera les mains libres, tout de même
05:38pourquoi il y a cet accord aujourd'hui ?
05:40Il y a une très forte pression américaine
05:42elle ne date pas de cette guerre
05:44avec le Hezbollah au Liban
05:46elle date du conflit
05:48à Gaza et on a vu la diplomatie
05:50américaine littéralement se casser
05:52les dents sur une certaine forme de
05:54jusqueboutie de la part de
05:56Netanyahou qui d'un côté
05:58voulait la victoire absolue et de l'autre côté
06:00avait face à lui une organisation
06:02comme le Hamas qui lui aussi
06:04ne voulait pas quelque part reconnaître sa défaite
06:06et était prêt à combattre jusqu'au bout
06:08et le schéma s'est un petit peu reproduit
06:10avec le
06:12Hezbollah, sauf qu'entretemps il y a eu
06:14l'élection américaine, certes
06:16c'est une élection
06:18pour Israël de Donald Trump qui va
06:20probablement lui permettre un certain
06:22nombre de perspectives, notamment sur le
06:24plan militaire qui n'aurait
06:26sans doute pas pu se produire
06:28si la candidate Kamala Harris
06:30avait été élue, mais
06:32ça c'est à mettre au crédit de Joe Biden
06:34Bien sûr, mais Joe Biden
06:36a besoin malgré
06:38tout de sortir de cette
06:40crise la tête haute, après encore
06:42une fois n'être pas parvenu à obtenir
06:44gain de cause dans
06:46la bande de Gaza, il a envoyé
06:48son émissaire dans la région
06:50à Mossorstein
06:52effectuer quasiment une dizaine
06:54de voyages à la fois en Israël et
06:56à Beyrouth au Liban pour arracher
06:58cet accord, et puis il y a eu
07:00entre temps également la menace
07:02d'un embargo américain de
07:04limitation dans la livraison
07:06d'armes à Israël, il y a un certain nombre d'armes
07:08lourdes ne sont toujours pas livrées
07:10à cette heure, elles sont manquantes
07:12pour l'aviation israélienne dans un certain
07:14nombre d'opérations qui n'ont pas pu être effectuées
07:16dans la profondeur notamment du territoire libanais
07:18Et puis ça permet de déconnecter les fronts
07:20libanais et de Gaza, parce que la priorité
07:22pour Israël, c'est Gaza
07:24les otages, vivants ou morts
07:26il l'a dit Benjamin Netanyahou
07:28qui est vraiment le vrai enjeu, et derrière en toile de fond
07:30l'Iran, donc en se débarrassant
07:32un petit peu du front libanais
07:34qui était très encombrant, on a parlé de 7 fronts
07:36ça permet à Netanyahou d'avoir plus
07:38les mains libres pour s'occuper des
07:40fronts plus vitaux pour eux, c'est-à-dire
07:42Gaza, les otages, terminer
07:44évidemment le Hamas, et puis
07:46peut-être dans un deuxième temps quand Trump sera au pouvoir
07:48s'occuper de l'Iran. Est-ce que vous savez quel rôle
07:50Christian Cheneau a joué la France dans cet accord ?
07:52La France, elle a joué un rôle
07:54un peu en coulisses, parce que
07:56évidemment, c'est les Américains
07:58c'est Rothstein, Amos Rothstein qui était vraiment le médiateur
08:00mais ce qui est intéressant, c'est qu'en 1996
08:02raisin de la colère
08:04la France s'est réinvitée
08:06dans le mécanisme de paix
08:08c'est-à-dire qu'à l'époque, les Israéliens ne voulaient pas de la France
08:10en fait, Charette
08:12et Chirac étaient présidents, et là
08:14la France se réinsère dans
08:16ce mécanisme de contrôle, parce qu'il y aura
08:18un mécanisme de contrôle avec la finule
08:20les Américains et les Français pour l'application
08:22de cette résolution, et là
08:24les Français se réinvitent, parce que
08:26la France reste une référence au Liban, c'est-à-dire que
08:28c'est un des rares pays qui s'intéressent vraiment au Liban
08:30il y a eu une conférence d'ailleurs sur les donations
08:32il y a quelques semaines, pour donner de l'argent et trouver de l'argent
08:34pour le Liban, donc là évidemment
08:36c'est peut-être un petit
08:38succès quand même pour l'Elysée
08:40parce que ce n'était pas évident, encore une fois
08:42on connaît les relations entre Emmanuel Macron
08:44et Benjamin Netanyahou qui sont
08:46exécrables, et donc il a réussi finalement
08:48à remettre la France, parce que
08:50il ne faut pas oublier, la France a 700
08:52casques bleus dans le sud
08:54il y a des généraux
08:56il y a une histoire
08:58importante, et puis surtout, la France parle au Hezbollah
09:00On va prendre la direction immédiatement
09:02du Liban, on va retrouver
09:04Arthur Saradin à Beyrouth
09:06Arthur, on a appris ce soir que
09:08le Premier Ministre libanais demande
09:10la mise en oeuvre immédiate du cessez-le-feu
09:12sauf que évidemment, rien n'est aussi simple
09:14qu'une déclaration, qu'est-ce qui va se
09:16passer maintenant dans les prochaines heures, Arthur ?
09:18Alors, il va surtout
09:20savoir ce qui va se passer dans les prochains jours
09:22parce qu'on va avoir 60 jours
09:24où il va falloir à la fois
09:26que le Hezbollah se retire
09:28au-delà du fleuve Litany
09:30que l'armée israélienne évacue les positions
09:32qu'elle occupe encore actuellement à la frontière au sud du Liban
09:34et qu'un certain nombre de négociations
09:36aient lieu, à la fois par exemple
09:38sur les questions très pratiques
09:40de cet accord, notamment le tracé de la frontière
09:42on rappelle que c'est parce que ce tracé de la frontière
09:44libano-israélienne n'est pas encore
09:46tout à fait acté, comme l'ont pu
09:48être par exemple le tracé des zones
09:50maritimes au Liban que le Hezbollah, le 8 octobre
09:52a tiré sur des zones qui étaient
09:54contestées, donc pour empêcher que le scénario se reproduise
09:56il va falloir régler cette question-là
09:58et puis il va y avoir aussi toutes les questions annexes
10:00le retour des déplacés libanais
10:02ils sont plus d'un million quatre cent mille, la question
10:04de la reconstruction et puis la question de
10:06quels vont être les moyens au Liban de
10:08pérenniser ce cessez-le-feu
10:10à savoir une armée libanaise suffisamment
10:12forte pour tenir la route au sud du pays
10:14et puis des représentations politiques
10:16libanaises, à commencer par un Président de la République
10:18qui n'existe plus depuis deux ans
10:20parce qu'il n'y en a plus depuis le dernier, depuis Michel Arande
10:22pour représenter la nation libanaise
10:24dans les prochains
10:26enjeux qui vont suivre ce cessez-le-feu
10:28Merci beaucoup Arthur Saradin
10:30depuis Beyrouth au Libre
10:32Maxime Peres, on parlait des enjeux pour les Libanais
10:34et aussi les enjeux pour les Israéliens
10:36est-ce que leurs buts de guerre sont atteints ?
10:38On sait qu'ils cherchaient à la fois
10:40à affaiblir le Hezbollah, en même temps
10:42à protéger la population du nord d'Israël
10:44C'est réussi ?
10:46Alors on note ce soir que Benjamin Netanyahou n'a pas appelé
10:48les habitants du nord d'Israël
10:50qui avaient été évacués au début de la guerre
10:52mais c'est forcément déjà il y a plus d'un an
10:54à regagner leurs habitations, c'est la preuve
10:56que cet accord est fragile
10:58et qu'il sera soumis
11:00à l'épreuve du terrain
11:02on est sur une période de 60 jours où tout peut encore
11:04se passer, y compris
11:06des actions israéliennes
11:08si des tentatives de réarmement
11:10sont observées du côté du
11:12Hezbollah, y compris si ces tentatives
11:14viennent du territoire syrien
11:16donc il y a de la prudence côté israélien
11:18mais il faut le dire
11:20l'armée israélienne
11:22a entamé cette opération
11:24terrestre limitée au sud-liban
11:26éprouvée par 11 mois
11:28de guerres lavées d'abord sur cette même frontière
11:30mais également par
11:32la multiplication des opérations
11:34dans la bande de Gaza
11:36qui ont à un certain moment également
11:38agacé une partie
11:40de l'état-major israélien
11:42qui n'a plus très bien compris quels étaient
11:44justement les objectifs de guerre poursuivis
11:46par le cabinet de sécurité israélien
11:48en particulier Benjamin Netanyahou
11:50qui donnait par moments
11:52l'impression de prolonger la guerre
11:54coûte que coûte plutôt que d'aller chercher un accord
11:56et aujourd'hui le sentiment
11:58dans l'opinion israélienne c'est que
12:00cet accord au sud-liban, comme l'a bien
12:02précisé votre collègue
12:04va permettre de déconnecter le Liban
12:06du front de Gaza et peut-être de remettre
12:08sur la table le sujet
12:10d'un arrêt des hostilités à Gaza
12:12et évidemment d'un accord qui permettrait le retour des otages israéliens
12:14Bon, on parle d'Israël, on parle du Liban, on parle du Hezbollah
12:16il faut, on ne peut pas clore ce chapitre
12:18sans parler du rôle éventuel de l'Iran
12:20et de la manière dont l'Iran au minimum
12:22accepte, laisse faire
12:24comment vous dites ?
12:26Quelle interprétation vous en avez Christian ?
12:28L'Iran va laisser faire et dit
12:30de manière un peu hypocrite
12:32le Hezbollah c'est libanais
12:34on ne s'ingère pas dans les affaires libanaises
12:36d'ailleurs ils vont certainement avaliser
12:38parce qu'eux aussi ont reçu des coups
12:40l'important pour eux c'est deux choses
12:42que le Hezbollah ne soit pas complètement
12:44défait, il ne l'est pas
12:46d'ailleurs ça va être intéressant de savoir si on trouve des armes
12:48et des caches d'armes du Hezbollah
12:50dans le sud Liban, est-ce que l'armée libanaise
12:52est-ce que la finule va s'en emparer ou pas
12:54ça ne s'est pas fait après 2006
12:56et puis deux, l'objectif de l'Iran c'est de protéger son programme nucléaire
12:58il est sanctuarisé, certes
13:00il y a eu des frappes israéliennes mais
13:02on l'a bien vu ce soir
13:04ce que dit Netanyahou, la menace existentielle
13:06c'est l'Iran, on va voir avec Trump
13:08est-ce qu'il peut y avoir d'autres développements
13:10mais pour l'instant les iraniens
13:12vont se contenter de ça
13:14en disant le Hezbollah existe ce jour
13:16il va être reconstruit, il se reconstruira
13:18peut-être plus lentement et puis
13:20on préserve notre programme nucléaire
13:22il n'a pas été touché pour l'instant
13:24même s'il y a eu des frappes israéliennes et ça pour eux
13:26c'est quand même le plus important pour le régime iranien
13:28Merci beaucoup Christian Chenegro, reporter à la rédaction
13:30internationale de Radio France, merci beaucoup
13:32Philippe Perez, ancien correspondant au Proche-Orient, spécialiste
13:34des questions de défense d'avoir été notre invité
13:36ce soir dans Les Informés, on remercie aussi
13:38évidemment nos différents correspondants
13:40en Israël
13:42et au Liban
13:44dans un instant on va revenir sur l'autre actualité
13:46de la soirée, c'est Michel Barnier menacé
13:48de censure, il dit que le moment est grave
13:50on va l'écouter dans un instant et surtout on va en parler
13:52et en débattre dans Les Informés, il est 20h16
13:54un nouveau tour de l'actualité avec Stéphane Milhomme
13:56L'Israël accepte
13:58un cessez-le-feu au Liban
14:00le premier ministre Benjamin Netanyahou le souhaite
14:02dès demain mais il prévient
14:04Israël répondra si le Hezbollah
14:06viole la trêve, avant cela l'armée israélienne
14:08a multiplié cet après-midi les frappes
14:10au-dessus de la capitale libanaise
14:12faisant au moins une dizaine de morts
14:14selon l'agence de presse d'état
14:16un homme armé de deux
14:18couteaux tué par les policiers municipaux
14:20à Saint-Etienne, des témoins ont entendu
14:22des coups de feu, l'homme venait de menacer
14:24une femme, c'était en fin de cet
14:26après-midi à hauteur d'un arrêt de tram rue Charles de Gaulle
14:28circulation des tramways
14:30depuis interrompue
14:32le sénat vote le budget de la sécu
14:34mais sans les voix des macronistes
14:36et puis Laurent Wauquiez annonce
14:38un accord entre les députés et sénateurs les républicains
14:40ils sont prêts à proposer demain
14:42le retrait de la mesure
14:44proposant aux salariés de travailler sept heures
14:46sans rémunération
14:48le stade de Brest 3 accédera-t-il
14:50ce soir aux huitièmes de finale de la Ligue des Champions
14:52les bretons, toujours invaincus
14:54affrontent dès 21h le FC Barcelone
14:56déjà vainqueur du trophée à cinq reprises
14:58dans le même temps, le PSG
15:00tente de se qualifier sur la pelouse
15:02du Bayern de Munich
15:04France Info
15:0820h, 21h
15:10les informés, Agathe Lambret
15:12Jean-Rémi Baudot
15:14En retour sur le plateau des informés, on va parler de politique
15:16française maintenant avec
15:18Cédric Clérin, rédacteur en chef de l'Humanité
15:20Valérie Gasse, cheffe du service
15:22politique de RFI, Stéphane Zumsteig
15:24qui nous a rejoint, directeur du département d'opinion
15:26d'Ipsos, bonsoir Stéphane et Christophe Jacquubisin
15:28est toujours avec nous, directeur de la rédaction
15:30des Echos, voilà les informés, on va parler
15:32de Michel Barnier qui est
15:34on se questionne en tout cas
15:36beaucoup en France, se questionne la classe politique
15:38qui spécule sur la durée de vie de
15:40Michel Barnier, à Matignon, Agathe
15:42Michel Barnier qui prend la parole
15:44aux 20h de TF1 ce soir
15:46signe qu'il est dans une situation
15:48complexe, il ne le cache pas
15:50d'ailleurs, le moment est grave
15:52dit-il ce soir, la situation
15:54semble inextricable,
15:56Michel Barnier est menacé de censure par la gauche
15:58et le RN qui aurait la majorité suffisante
16:00pour le faire tomber
16:02et il est soutenu comme la corde soutient le pendu
16:04par les macronistes qui ont été incapables
16:06d'arrêter une position
16:08sur le budget aujourd'hui
16:10et ce malgré les concessions
16:12de Matignon, la députée
16:14Aurore Berger reconnaît qu'il
16:16devrait finir par l'accepter
16:18écoutez
16:20on l'a dit dès le début
16:22au gouvernement et on l'a dit au Premier Ministre
16:24dès le début, qu'on avait besoin pour pouvoir
16:26voter en conscience ce budget
16:28pour pouvoir le soutenir, qu'il y ait des évolutions
16:30par rapport à la copie initiale
16:32est-ce qu'il y a eu des évolutions ? La réponse est oui
16:34à partir du moment
16:36où il y a eu un véritable effort
16:38de compromis de la part du gouvernement
16:40avec, encore une fois
16:42sur la question du coût du travail, des allègements
16:44de charges, une copie qui a été
16:46clairement revue, je crois que ça doit
16:48pouvoir nous permettre de soutenir
16:50ce projet de loi de financement de la sécurité sociale
16:52c'était sur France Info
16:54tout à l'heure, ce soutien même des
16:56macronistes qui n'est pas évident
16:58à quoi ils jouent les macronistes ?
17:00Et puis ces consultations
17:02à Matignon cette semaine, sont-elles
17:04le dernier tour de piste de Michel Barnier ?
17:06Qu'est-ce qui pourrait empêcher aujourd'hui
17:08la censure et le fait que le gouvernement tombe ?
17:10Michel Barnier qui prévient
17:12si je tombe ce sera une tempête
17:14il met en garde contre des turbulences graves sur les marchés financiers
17:16en cas de censure
17:18Valérie Gaze vous qui suivez de près
17:20l'actualité du gouvernement
17:22de l'Elysée de Matignon
17:24est-ce qu'il est condamné
17:26Michel Barnier ou est-ce que là on est dans un jeu politique
17:28et un jeu de théâtre politique ?
17:30Moi je dis qu'on n'est jamais condamné
17:32on peut toujours essayer de survivre
17:34et c'est peut-être ce qu'il est en train d'essayer de faire
17:36en dramatisant, ça fait déjà
17:38depuis plusieurs jours qu'on voit
17:40que Michel Barnier a un discours
17:42il avait commencé déjà devant les maires
17:44c'est un peu moi ou le chaos
17:46ça a été relayé par Maude Bréjon
17:48qui a dit attention au scénario
17:50porte-parole du gouvernement
17:52qui a dit attention au scénario à la grecque
17:54et là on voit qu'il parle déjà de turbulences sur les marchés financiers
17:56donc il est en train
17:58d'essayer de prendre les français à témoin
18:00donc c'est un petit peu sa stratégie
18:02depuis le départ d'ailleurs
18:04d'arriver devant les français et de dire
18:06je vais vous dire la vérité
18:08alors est-ce qu'il est en train de dire la vérité
18:10ou de dramatiser l'enjeu encore plus
18:12et de dire que pour le dépôt et celle de son gouvernement
18:14les deux options sont possibles
18:16ses adversaires d'ailleurs
18:18et Marine Le Pen a bien vu cette stratégie là
18:20elle a dénoncé la dramatisation
18:22de la situation en disant
18:24attention c'est pas vrai, il n'y a pas de shutdown
18:26c'est-à-dire cette situation à l'américaine
18:28où on ne peut plus payer les fonctionnaires
18:30et tout est bloqué parce qu'il n'y a pas de budget
18:32s'il y a une motion de censure et si le gouvernement trompe
18:34on reviendra peut-être dans un instant sur les conséquences
18:36très concrètes d'une éventuelle crise politique
18:38qui amènerait à une crise financière
18:40quand Valérie Gaze
18:42dit que Michel Barnier
18:44prend les français à témoin
18:46on comprend qu'effectivement
18:48il lutte pour sa survie
18:50mais il lutte pour sa survie politique ou pour le projet politique
18:52qu'il est en train de porter ?
18:54Bien malin qui peut dire
18:56quel est le projet politique que porte Michel Barnier
18:58puisque là il est
19:00obligé de dramatiser la situation pour survivre
19:02parce qu'il est en situation d'échec
19:04et le premier objectif de cette dramatisation
19:06c'est ne serait-ce que de
19:08recoller ce qui était le socle commun
19:10qui, on le rappelle
19:12est une minorité à l'Assemblée
19:14même avec ce socle commun collé
19:16il manque encore 80 voix pour faire
19:18à peu près 85
19:20pour faire adopter
19:22un budget
19:24donc il part de très très loin
19:26donc si c'est juste pour convaincre ses principaux alliés
19:28qui sont les macronistes
19:30et le modem
19:32de rester avec lui
19:34il reste l'étape d'après, c'est-à-dire convaincre les autres
19:36donc
19:38sa survie politique ça c'est sûr
19:40le projet est très flou puisqu'effectivement
19:42le début c'est
19:44il faut absolument désendetter
19:46agir sur les dépenses
19:48etc. Les compromis avec les macronistes sont
19:50plutôt sur on arrête
19:52enfin on continue les allégements de charges
19:54ce qui va poser des problèmes de financement
19:56donc la situation politique
19:58en tout cas le projet politique est extrêmement
20:00illisible, c'est d'ailleurs sa principale faiblesse
20:02il peut prendre un témoin les français
20:04sur du catastrophisme
20:06encore faut-il avoir des arguments solides parce que le shutdown
20:08effectivement on n'est pas aux Etats-Unis
20:10et ça ne marche pas comme ça mais il faudrait surtout
20:12que les français comprennent où est-ce que Michel Barnier
20:14veut les emmener et aujourd'hui
20:16ça paraît pas très clair.
20:18La question qui se pose Agathe c'est la question un peu du timing
20:20c'est qu'on voit bien qu'il se démène
20:22Michel Barnier pour essayer de prendre un témoin
20:24les français pour reprendre l'expression de Valérie Gasse
20:26mais s'il y avait une censure elle arriverait quand ?
20:28C'est toute la question
20:30et en fait cette censure elle pourrait arriver
20:32dès la semaine prochaine
20:34il y a deux scénarios disons
20:36demain il y a une commission mixte paritaire sur l'objet de la sécurité sociale
20:38si la CMP
20:40la commission mixte paritaire est conclusive
20:42le texte ira à l'assemblée
20:44ça veut dire que les députés
20:46et les sénateurs se mettent d'accord
20:48s'ils se mettent d'accord
20:50ils sont 14 dans une salle et ils essayent de trouver un projet commun
20:52s'ils se mettent d'accord le texte
20:54issu de cette commission
20:56sera présenté lundi
20:58dans l'hémicycle donc lundi prochain
21:00à ce moment là
21:02pour éviter un vote
21:04parce que ce texte ne passera pas
21:06Michel Barnier va dégainer
21:08un 49.3
21:10en réaction au 49.3 lundi
21:12la gauche va déposer une motion de censure
21:14il y a un délai de 48h avant que cette motion soit examinée
21:16donc elle sera examinée
21:1848h après
21:20mercredi ou jeudi
21:22et à ce moment là
21:24cette motion de censure
21:26la question c'est de savoir si l'ERN joindra ses voix à celle de la gauche
21:28en tout cas dès la semaine prochaine
21:30il y aura une première motion de censure
21:32à priori mercredi ou jeudi
21:34quel est l'intérêt de Marine Le Pen
21:36est-ce que c'est de censurer sur le budget de la sécurité sociale
21:38le gouvernement dès la semaine prochaine
21:40ou c'est de temporiser et d'attendre le 49.3
21:42sur le budget des finances
21:44enfin sur la loi de finances
21:46plus solennelle
21:48mais ce qui nous amène au 20 décembre
21:50c'est à dire à quelques jours du repas de Noël
21:52le cadeau pour les français
21:54de Marine Le Pen
21:56si jamais Marine Le Pen décide de censurer
21:58la question c'est
22:00est-ce qu'elle le fait la semaine prochaine
22:02tout repose sur elle
22:04ou est-ce qu'elle attend le 20 décembre
22:06ce qui n'est pas forcément un meilleur moment
22:08mais ce qui serait sur la loi de finances
22:10ces éléments de calendrier on comprend évidemment qu'ils pèsent
22:12mais il y a un débat politique qui émerge
22:14Christophe Jacques Hubisin
22:16quand Michel Barnier dit
22:18qu'en cas de censure, turbulences graves sur les marchés financiers
22:20on entend à ma droite qu'il n'y a pas de shutdown en France
22:22qu'il n'y a pas de système
22:24on n'a plus de quoi payer les fonctionnaires
22:26mais concrètement, vous croyez-vous
22:28à l'hypothèse d'une attaque des marchés financiers
22:30des marchés qui se réveillent
22:32de la France qui ne peut plus se financer
22:34je ne sais pas, c'est possible
22:36il faut quand même dire, quand on regarde
22:38je pense que là on est complètement déconnecté de la réalité
22:40je suis d'accord pour une fois
22:42avec tout ce qu'a dit mon confrère tout à l'heure de l'humanité
22:44la situation politique est ce qu'elle est
22:46il manque évidemment 80 députés
22:48on sait tous que
22:50aucune coalition n'est stable
22:52et aucune coalition ne peut durer plus que
22:54quelques semaines ou quelques mois
22:56on n'a pas compris, moi non plus, quelle est la politique économique
22:58de Michel Barnier, fait de bouts de ficelle
23:00d'économies de fausses économies
23:02d'impôts supplémentaires
23:04tout ça est vraiment
23:06incompréhensible
23:08pour les entreprises, pour les marchés
23:10pour les français, mais là où
23:12je pense qu'on est complètement déconnecté dans notre débat
23:14c'est que de jour en jour, la situation de la France
23:16s'aggrave
23:18on le voit tous les jours
23:20sur les réseaux sociaux qui se sont annoncés
23:22aujourd'hui Stellantis annonce 600 000 véhicules produits en France
23:24en 2024 contre 750 000 l'an dernier
23:26et si vous saviez le regard
23:28des investisseurs étrangers
23:30de jour en jour
23:32ils ne regardent même plus notre pays
23:34et vous nous disiez est-ce qu'on va avoir une crise financière
23:36on est à deux points de base, rien, un cheveu
23:38des taux grecs aujourd'hui
23:40donc oui, il faut quand même se rappeler
23:42qu'on a 3000 milliards de dettes
23:44et qu'une grande partie de cet argent
23:46nous est prêté par des investisseurs étrangers
23:48et on a appris aujourd'hui que l'écart de taux
23:50entre la France et l'Allemagne, qui est un peu le référentiel
23:52est au plus haut depuis 2012
23:54et ça, ça nous dit quoi ?
23:56d'ailleurs, à l'Elysée, on prépare le scénario
23:58de la motion de censure
24:00et du remboursement du gouvernement
24:02et on nous a dit que le nouveau Premier ministre
24:04est annoncé le soir même
24:06justement pour éviter une crise financière
24:08qui se prolongerait pendant plusieurs jours
24:10petit scoop !
24:12Emmanuel Macron a appris
24:14de ses erreurs de la première
24:16Stéphane Zumsteig, ils en pensent quoi
24:18les Français, un peut-être de ce
24:20j'allais dire ce marasme, non
24:22de cette situation politique
24:24qui semble compliquée
24:26c'est un sentiment, ils sont à la fois
24:28navrés, consternés, mais le plus intéressant
24:30le plus important c'est de voir à quel point et à quelle vitesse
24:32le capital sympathie, bienveillance, neutralité
24:34des Français à l'égard de Michel Barnier
24:36élu nommé
24:38avec un certain soulagement au sein de la population
24:40il y a deux mois et demi, tout ça s'est
24:42délapidé très très vite. Aujourd'hui
24:44vous avez une majorité de Français, une petite majorité
24:46de Français qui nous disent qu'ils souhaitent
24:48que le gouvernement de Michel Barnier soit censuré
24:50quel chemin parcouru en descente
24:52depuis un peu plus de deux mois
24:54à l'origine c'était super, on avait enfin un Premier ministre
24:56c'était Michel Barnier, ça aurait pu être un autre
24:58mais au moins on pouvait espérer un peu de stabilité à l'Assemblée nationale
25:00Mais les études, elles sont quantitatives
25:02ou qualitatives ? On sait quels sont les griefs
25:04qui sont contre le...
25:06Oui, quantitativement oui
25:08il y a une petite majorité, 53% dans une enquête qu'on a faite
25:10pour la tribune dimanche il y a quelques jours qui montre qu'ils sont
25:12favorables, et ce qui est intéressant c'est de voir que
25:14c'est évidemment, et c'est intéressant aussi de le souligner
25:16à quel point les partis politiques sont rattrapés par leur base
25:18le changement tactique du RN
25:20de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, ils s'expliquent
25:22par une chose, c'est l'incompréhension d'une partie
25:24majoritaire de l'électorat du RN
25:26qui ne comprend pas pourquoi il y a cette neutralité
25:28ça c'est le premier point, ensuite sur les éléments
25:30qualitatifs, il y a le budget, le budget qui a été
25:32très très mal accueilli, on a cessé de le dire
25:34un sentiment d'insincérité
25:36de la part du gouvernement et du Premier ministre
25:38qui a été ressenti par une partie importante des Français
25:40il s'agissait de faire payer les super profits
25:42et 0,3% de la population
25:44on n'en est plus là, aujourd'hui tout le monde
25:46a l'impression qu'il va être victime
25:48quel que soit son niveau social, qu'il va être victime
25:50de ce choc fiscal, parce que même si
25:52les responsables de la majorité
25:54du gouvernement
25:56ne cessent de répéter que ce n'est pas un choc fiscal
25:58pour les Français, ça va être énormément d'efforts
26:00et ça ce n'est pas accepté. Deuxième élément
26:02vous le soulignez en guise d'introduction, c'est à quel point
26:04je ne parle même pas du socle commun, moi je parle
26:06de la macronie des candidats
26:08il y a là un peu plus de 170 députés
26:10qui ont été élus sous l'étiquette Emmanuel Macron
26:12à quel point
26:14ce qui était le coeur du soutien du Premier ministre
26:16est en pleine déliquataissance
26:18il y a encore des candidats élus, mais est-ce que la macronie
26:20existe encore ? Vous disiez tout à l'heure
26:22que la petite centaine de députés
26:24du groupe de Gabriel Attal n'arrivent pas à s'entendre
26:26ça en dit l'on aussi sur ce qui se passe
26:28et avec ce socle commun
26:30qui n'a de ça de se rétrécir, mais très clairement
26:32les Français veulent changer de Premier ministre.
26:34On peut encore parler de socle commun ?
26:36Après les déclarations d'Anton Armand, le ministre de l'économie
26:38qui a critiqué le budget dans la presse
26:40Voilà, attention
26:42à l'impôt de trop
26:44aux macronistes incapables aujourd'hui
26:46de dire s'ils voteront le budget dans un moment pareil
26:48alors qu'on sait très bien que
26:50Michel Barnier pourrait être renversé dans les jours qui viennent
26:52ils sont incapables, normalement c'est
26:54l'opposition qui vote pas le budget, qui vote
26:56contre le budget, c'est pas le socle
26:58commun, c'est pas la majorité. Et en général c'est pas le ministre de l'économie
27:00qui dit que le budget... Et c'est pas le ministre de l'économie
27:02Et les macronistes
27:04répondent à l'idée que dans la CMP
27:06eux ne peuvent pas
27:08user de la censure, et ça ils savent que cette
27:10arme là, ils peuvent même pas la brandir
27:12Par contre, faire capoter la fameuse
27:14commission mixte paritaire
27:16ça, ça fait partie des choses qui pourraient arriver
27:18et en tout cas qu'ils agitent
27:20comme menace. Et juste que cela dit
27:22aussi, c'est que certains en Macronie
27:24de toute façon ont déjà misé
27:26sur l'échec de Michel Barnier
27:28ils pensent soit qu'il est inéluctable
27:30parce qu'il sera censuré, soit qu'il est souhaitable
27:32parce qu'ils veulent qu'il se casse la figure
27:34et donc ils anticipent et aujourd'hui
27:36ils essaient de se placer du bon côté et comme ça
27:38ils pourront dire plus tard, regardez de toute façon, nous on avait
27:40dit qu'il allait dans le mur, on l'a jamais soutenu, on n'a jamais
27:42été avec lui. Donc en fait, tout ça
27:44va vraiment pas dans le sens d'un maintien de Michel Barnier
27:46Mais ainsi va la vie politique
27:48Les informés, on se retrouve dans un instant
27:50il est 20h30, lors d'un nouveau journal
27:58Un nouveau journal à 20h30
28:01Alors que la gauche et le Rassemblement National
28:03menacent de renverser le gouvernement
28:05Michel Barnier assure que les Français
28:07ont besoin de stabilité
28:09Le Premier Ministre met en garde
28:11contre de possibles turbulences graves
28:13sur les marchés financiers en cas de censure
28:15il le dit à l'instant sur TF1
28:17Michel Barnier qui confirme que le gouvernement
28:19fera probablement usage du 49-3
28:21pour adopter le budget
28:23Accord de cesser le feu
28:25trouvé ce soir entre l'USBola et l'armée israélienne
28:27une trêve fragile
28:30affirme Benyamin Netanyahou
28:32qui dit que son pays n'hésitera pas à répondre
28:34si le groupe armé libanais viole les conditions
28:36de ce cesser le feu
28:38accord trouvé après une journée marquée par
28:40de nouveaux bombardements israéliens massifs
28:42sur le Liban
28:44ils ont fait au moins 7 morts dans le centre-ville de Beyrouth
28:46un homme armé de couteaux
28:48est menaçant en pleine rue
28:50cet après-midi à Saint-Etienne
28:52il a été abattu par la police municipale
28:54selon les premiers éléments de l'enquête
28:56il s'en prenait à une femme
28:58dans la réfecture de la Loire
29:00en Dordogne, les salariés de l'usine Rougier
29:02à Sarla étaient à nouveau en grève
29:04aujourd'hui, ils dénoncent la fermeture
29:06du site annoncé par le groupe Euralis
29:08le leader mondial du foie gras
29:10et puis les joueurs de football
29:12de Brest vont-ils créer
29:14l'exploit ce soir ?
29:16Ils affrontent le FC Barcelone
29:18en Ligue des Champions, coup d'envoi dans une demi-heure
29:20autre rencontre à suivre à la même heure
29:22celle du PSG face
29:24au Bayern de Munich
29:2820h, 21h
29:30les informés, Agathe Lambret
29:32Jean-Rémi Baudon
29:34Suite des informés
29:36on est avec Christophe Jacubisin, directeur de la rédaction
29:38des Echos, on est avec Stéphane Zumsteig
29:40du département Opinion
29:42d'Ipsos, on est avec Valérie Gasse
29:44du service politique de RFI et Cédric
29:46Clérin, rédacteur en chef à
29:48l'Humanité, on a commencé à parler
29:50de l'avenir de
29:52Michel Barnier car cet avenir il semble
29:54compliqué, Agathe, notamment
29:56parce qu'il met beaucoup la pression
29:58et on comprend bien qu'il tente
30:00et qu'il veut rester à son poste
30:02mais que, notamment vous en parliez il y a quelques instants
30:04au sein de ce qui devrait être sa majorité
30:06ça semble un petit
30:08peu plus compliqué, on se posait la question de savoir
30:10si on pouvait encore parler de socle commun et pour l'instant en fait
30:12il n'y a pas de socle commun
30:14Valérie Gasse, c'est terminé ?
30:16Il n'y a pas de socle, il n'y a pas
30:18non, la question c'est
30:20est-ce qu'il n'y en a jamais eu un ?
30:22Combien de temps ils ont réussi à faire
30:24ce blanc entre
30:26les républicains et
30:28les macronistes ?
30:30Finalement ils se détestent depuis très longtemps
30:32il y avait cette espèce d'attelage
30:34parce que ce n'est pas une alliance qui s'est
30:36mise en place parce qu'Emmanuel Macron
30:38a choisi Michel Barnier
30:40au bout de
30:42parce qu'il n'y avait plus d'autre choix et qu'il fallait
30:44bien trouver quelqu'un
30:46et puis Michel Barnier il a tout de suite
30:48déplu, notamment à Gabriel Attal
30:50qui est quand même le chef des macronistes
30:52à l'Assemblée Nationale
30:54donc tout ça dans une situation compliquée
30:56où le Premier Ministre n'arrive pas à gérer
30:58où le budget, l'examen du budget
31:00n'a fait que révéler
31:02toutes les difficultés qu'il avait
31:04et toute l'incapacité qu'il avait à trouver
31:06des compromis et à tenir
31:08ne serait-ce que son objectif de faire des économies
31:10donc tout ressort et ça risque
31:12de ne pas se calmer.
31:14Est-ce qu'on n'est pas face à un manque de maturité politique
31:16de la classe politique justement qui est
31:18face à un contexte, un parlement
31:20qui est complètement fragmenté
31:22ne parvient pas à se parler
31:24à se mettre d'accord
31:26alors vous me direz Cédric qu'il y a une histoire
31:28de projet politique, j'entends
31:30je vous laisse la parole évidemment si vous voulez
31:32mais vous ne trouvez pas qu'il y a un manque
31:34de maturité politique ?
31:36C'est un peu l'argument de Michel Barnier aussi d'en appeler à la responsabilité de tout le monde
31:38et mais en appeler à la responsabilité
31:40de tout le monde pour le rejoindre
31:42ça n'a pas l'air de tellement marcher jusqu'à présent.
31:44Cédric Klein.
31:46Effectivement la question c'est le projet politique
31:48donc il n'y avait pas d'autre solution que Michel Barnier
31:50si si il y avait une autre solution
31:52ça s'appelait le nouveau Front Populaire
31:54ça fait 289 députés, ça fait 180 députés
31:56il manque 100 députés
31:58il manque 100 députés
32:00il y a pas assez de députés
32:02vous avez raison
32:04arithmétiquement
32:06arithmétiquement oui
32:08mais on voit bien aujourd'hui
32:10qu'il y avait un avantage comparatif au nouveau Front Populaire
32:12non seulement il y avait une coalition
32:14constituée qui est arrivée en tête aux élections
32:16mais qui en plus avait un projet politique
32:18à mettre sur la table
32:20Emmanuel Macron a préféré prendre un socle
32:22artificiel, on voit aujourd'hui qu'il est complètement artificiel
32:24puisque même les 213 députés
32:26en réalité n'existent pas
32:28et sur aucun projet politique
32:30et deuxième chose, aujourd'hui effectivement
32:32l'opinion est déçue de ce que propose Michel Barnier
32:34parce qu'il lui propose l'inverse
32:36de ce à quoi ils aspirent
32:38le nouveau Front Populaire avait le mérite
32:40de proposer des mesures populaires, d'équilibre
32:42fiscal, d'aller chercher de l'argent
32:44chez les grandes entreprises
32:46mais qui auraient du censurer tout de suite
32:48parce que tous les autres partis
32:50avaient du censurer Emmanuel Macron
32:52dans un contexte politique qui aurait été bien différent
32:54puisqu'il y avait un équilibre plus populaire
32:56que ce que veut faire Michel Barnier
32:58aujourd'hui qui aurait été
33:00plus soutenu et l'ironie de l'histoire
33:02c'est quand même que ce sont les macronistes
33:04aujourd'hui qui empêchent tout équilibre
33:06fiscal et toute justice fiscale
33:08que promeut un Premier Ministre
33:10LR
33:12mais Cédric j'étais sympa tout à l'heure
33:14j'ai dit que j'étais d'accord avec vous parce que vous disiez qu'effectivement
33:16il manquait 80 députés à ce gouvernement
33:18pour pouvoir gouverner
33:20vous me proposez une coalition à qui
33:22il manque 100 députés, il y a 180
33:24députés du nouveau Front Populaire
33:26comment vous pouvez dire une chose
33:28à 20h20 et dire son contraire
33:30à 20h36
33:32la démocratie c'est 289 députés
33:34personne n'a 289 députés, surtout pas
33:36le Front Populaire, donc le nouveau Front Populaire
33:38on ne peut pas dire ça
33:40180 députés, il vous en manque 100
33:42pourquoi est-ce que quand il en manque 80
33:44à la coalition actuelle
33:46vous dites qu'il ne peut pas gouverner, et vous vous en manquez 100
33:48vous dites que vous pouvez gouverner, il faut être un peu rationnel
33:50non mais arithmétiquement oui
33:52mais politiquement, sauf que
33:54le choix d'Emmanuel Macron
33:56le choix d'Emmanuel Macron a été
33:58de nommer Michel Barnier à la place du NFP
34:00est-ce qu'aujourd'hui nous pouvons constater
34:02ensemble que c'est une réussite Christophe ?
34:04non mais non, je suis d'accord avec vous
34:06Christophe, qu'en pense le spécialiste
34:08de l'opinion Stéphane Zumsteig
34:10c'est intéressant parce que vous avez aussi
34:12il me semble, sondé les Français
34:14sur ce qu'ils
34:16attendaient d'un potentiel
34:18second, deuxième
34:20gouvernement, et le
34:22NFP a toujours un peu les faveurs
34:24de l'opinion, le nouveau Front Populaire
34:26c'est la réussite de la gauche
34:28à l'Assemblée Nationale, je dis bien à l'Assemblée Nationale
34:30on ne cesse de dire et a raison que la gauche est
34:32profondément divisée, ça fait des années
34:34évidemment depuis Gaza
34:36depuis toute une série de polémiques
34:38les choses ne se sont pas arrangées, malgré tout
34:40la gauche, le Nouveau Front Populaire
34:42à l'Assemblée Nationale, pour l'instant en tout cas, tient
34:44et c'est ce qui explique pourquoi une partie
34:46importante, une large majorité des
34:48sympathisants de gauche qui se sont prononcés pour l'une ou l'autre
34:50de ces quatre formations qui ont constitué
34:52le Nouveau Front Populaire
34:54considère qu'il y a toujours une option, alors ça peut être
34:56Lucie Castex, ça peut être un ou
34:58une autre candidate au poste de Premier ministre
35:00mais qu'une alternative à gauche, qu'une solution
35:02compte tenu du caractère
35:04insoluble de
35:06l'Assemblée Nationale aujourd'hui, est possible
35:08mais malgré tout
35:10ces gens de gauche
35:12sont aussi conscients que ce ne serait
35:14possible que dans le cas d'une ouverture
35:16vers le centre. La gauche toute seule, de l'avis
35:18des sympathisants de gauche, ne sera pas suffisante
35:20au-delà d'une réalité arithmétique
35:22évidemment, mais il y a toute une partie, notamment
35:24dans cet espace social-démocrate qui se reconstitue
35:26depuis le bon résultat
35:28de Glucksmann aux européennes
35:30bien sûr, et il y a des coins qui sont
35:32enfoncés jour après jour dans cette alliance
35:34dans ce cartel électoral, les choses évoluent un petit peu
35:36juste une chose, vous parliez d'absence
35:38de maturité de la classe politique
35:40dans ce spectacle, vous avez raison, c'est aussi les effets
35:42de Satan de Macronisme, à force d'avoir tapé
35:44débauché au centre droit
35:46et au centre gauche, et bien toutes les
35:48frontières idéologiques
35:50en tout cas dans cet espace là, se sont petit à petit
35:52affaissées, et aujourd'hui on a des chapelles politiques
35:54à l'Assemblée Nationale, pas des partis idéologiquement
35:56constitués. Il y a onze groupes politiques
35:58c'est un record, ce qui manque
36:00avant tout, c'est aussi
36:02la culture de gouvernement de la classe politique
36:04comment voulez-vous faire cohabiter
36:06dans cette majorité étriquée des gens
36:08DLR qui détestent les gens de la Macronie
36:10et vice-versa, c'est la différence
36:12entre la France et l'Allemagne
36:14il n'y a pas cette volonté, cette capacité
36:16de s'entendre assez rapidement quand
36:18la situation l'impose, ça c'est un vrai problème
36:20L'exemple allemand
36:22actuellement par exemple a un tout petit peu
36:24de plus. Vous avez raison, mais sur les 50-60
36:26dernières années, ça a globalement
36:28bien fonctionné. Là, aujourd'hui, la classe politique
36:30se révèle incapable de se mettre d'accord
36:32c'est la même chose à gauche aussi, évidemment
36:34quand on voit les fractures idéologiques, mais
36:36aujourd'hui, vous avez un sacle commun
36:38avec des gens qui se détestent encore plus
36:40que des gens de droite par rapport à ceux de gauche
36:42Est-ce que ce n'est pas quand même un tout petit peu en train de bouger
36:44Agathe, citer le socialiste Boris Vallaud
36:46Peut-être que l'effet Barnier, si jamais
36:48le gouvernement tombe et que Michel Barnier doit quitter
36:50Matignon, c'est peut-être qu'il va y avoir cette
36:52recomposition. On voit Agathe en parler
36:54Boris Vallaud qui dit, travaillons sur
36:56les conditions du non-censure
36:58ça veut dire qu'après, Michel Barnier
37:00pourrait y avoir un avenir pour
37:02former en tout cas une espèce de
37:04coalition qui s'entendrait
37:06sur un certain nombre de points pour
37:08essayer de mener
37:10de former un gouvernement et peut-être
37:12de défendre des projets de loi
37:14Il y a peut-être finalement un effet
37:16Alors, ça veut dire aussi que
37:18là, il y aurait une recomposition à gauche parce que
37:20le NFP, c'est bien, ça a fonctionné
37:22aux élections, mais il y a quand même toujours
37:24cette fracture entre LFI
37:26et les autres, et notamment les socialistes
37:28qui ont gagné un certain nombre
37:30de sièges et qui maintenant revendiquent
37:32un petit peu plus d'air et un petit peu plus de leadership
37:34à gauche. Donc, il peut y avoir
37:36aussi une forme de recomposition
37:38qui est post-Barnier.
37:40Ce qui est intéressant, si je puis dire,
37:42c'est que dans les prochaines semaines, on va avoir un vrai crash test
37:44pour nos institutions. On va effectivement voir si
37:46un gouvernement censuré, l'absence
37:48de budget peut permettre effectivement
37:50de continuer à rembourser
37:52les dépenses de santé des Français,
37:54à payer les fonctionnaires, à faire tourner l'État.
37:56C'est un vrai crash test. Ça va sans doute
37:58être possible, mais ça va être compliqué. On ne l'a jamais essayé.
38:00Donc, il faut le voir. Et puis surtout, sans doute,
38:02moi, je ne crois pas du tout à une autre coalition.
38:04Il n'y a pas de coalition possible. C'est comme ça.
38:06C'est difficile, mais c'est comme ça. Et donc, on va voir
38:08un gouvernement, sans doute, qui
38:10fera, une fois que le budget aura été voté
38:12par dixième et que peut-être la loi de finances
38:14pour la partie recette aura été adoptée
38:16par l'Assemblée, qui, cas un, cas un, va aller
38:18jusqu'à la prochaine dissolution. C'est ça qui nous attend.
38:20Donc, on va voir un an sans majorité
38:22ce que ça donne. – Et un an avec qui ?
38:24A Matignon. Je voudrais vous faire écouter quand même Michel Barnier
38:26qui était ce soir l'invité du 20h de TF1.
38:28Écoutez-le. – Le moment est
38:30très grave. C'est le vote du budget
38:32de la Nation qui est en cause et qui
38:34conditionne toute la vie des
38:36communes, de l'État,
38:38des hôpitaux de tellement de gens.
38:40Donc, je fais ce budget. Il n'est
38:42pas parfait. Je le sais. On doit le modifier.
38:44On l'améliore. J'ai déjà proposé
38:46des améliorations. Les députés y travaillent.
38:48Mais qu'est-ce que me disent les Français ?
38:50Ils me disent « Bon courage !
38:52Tenez bon !
38:54On a besoin de stabilité. »
38:56Et c'est ça qui compte pour moi. Et pendant ce temps-là,
38:58M. Boulot, il y a
39:00à Paris, dans le microcosme parisien,
39:02des gens qui font des manœuvres,
39:04des petites phrases.
39:06Moi, je pense que tous ces gens-là feraient mieux
39:08consacrer leur énergie
39:10aux Français et à la France,
39:12plutôt que de s'occuper de leur avenir.
39:14– Clairement, l'attaque, à la fin,
39:16elle est assez directe
39:18contre le microcosme parisien,
39:20les manœuvres, les petites phrases. – Oui, il s'adresse
39:22clairement à ceux de son camp qui sont en train
39:24de manœuvrer pour ne pas le soutenir.
39:26Il met aussi la pression
39:28aux socialistes
39:30et à Marine Le Pen.
39:32Les Français me disent « Tenez bon !
39:34Vous qui prétendez représenter les Français,
39:36Marine Le Pen, faites bien attention
39:38à ce que vous allez faire. » Parce que là, Marine Le Pen,
39:40elle a énormément de pression.
39:42Elle est complètement écartelée
39:44parce qu'elle ne voulait pas être celle
39:46qui allait semer le chaos
39:48ou l'anarchie en matière d'économie.
39:50Elle fait de plus en plus attention à son discours
39:52en matière d'économie, donc elle ne veut pas être
39:54celle qui fera paniquer les marchés.
39:56Et le problème
39:58de Marine Le Pen, c'est qu'en fait, elle est tellement
40:00loin dans la menace, c'est qu'aujourd'hui,
40:02moi, je pense que pour elle, ce serait
40:04difficile de reculer.
40:06Je pense qu'on en est là, mais elle peut encore
40:08reculer, elle peut encore
40:10décider de dire, face à la situation
40:12trop grave, l'instabilité,
40:14j'ai décidé, en responsabilité, de ne pas
40:16censurer le gouvernement. Mais en tout cas, vraiment,
40:18tout repose sur elle aujourd'hui et ce message
40:20de Michel Barnier, il s'adresse aussi à Marine Le Pen.
40:22En même temps, il intervient
40:24alors que les consultations ne sont pas
40:26terminées et que demain, Michel Barnier rencontre
40:28qui ? Le socialiste Boris Vallaud
40:30qui a quand même fait des petites avances.
40:32Alors, peut-être que ça ira pas loin,
40:34la coalition, c'est peut-être un vœu pieux, mais peut-être
40:36que ces conditions d'une non-censure,
40:38au lieu de les appliquer après Barnier, on pourrait les appliquer
40:40avant la motion
40:42de censure et que le salut de
40:44Michel Barnier pourrait venir des socialistes
40:46responsables, s'ils écoutaient
40:48et s'ils voulaient s'emparer
40:50de ce flambeau-là, alors que Marine Le Pen,
40:52comme le disait très bien Agathe, est empêtrée.
40:54Marine Le Pen qui a, semble-t-il, demandé
40:56à ce que le Premier ministre bouge sur la question de la
40:58proportionnelle et on apprend ce soir, c'est ce que nous dit
41:00Michel Barnier sur TF1, qu'il a demandé
41:02au politologue Pascal Perrineau
41:04de rendre un rapport sur la proportionnelle qu'il doit
41:06rendre au printemps. Ça veut dire,
41:08Stéphane Zoubstek, que quand même en coulisses
41:10il se passe quand même des choses et qu'il essaie de donner
41:12des garanties aux uns et aux autres.
41:14Pour que Marine Le Pen,
41:16pour que le RN accepte de ne pas censurer
41:18le gouvernement, compte tenu de la pression que ce parti
41:20subit, je le répète, de la part de son électorat,
41:22il faut qu'elle ait des cadeaux, il faut qu'elle ait des résultats.
41:24Alors des résultats sur l'économie, non, parce que
41:26ce n'est pas elle qui est aux affaires, mais il faut qu'elle puisse
41:28donner des gages à son électorat
41:30en expliquant, vous le disiez tout à l'heure,
41:32dans un esprit de responsabilité,
41:34je décide de ne pas censurer ce gouvernement,
41:36oui, mais il faut des contreparties.
41:38Pour l'instant, elles ne sont pas annoncées. Il y a
41:40effectivement la proportionnelle, mais ça ne suffira pas.
41:42On l'a bien vu, Marine Le Pen, quand elle a dit
41:44il n'y a pas que les sous dans la vie, il y a quelques jours, c'est
41:46je ne veux pas que des mesures fiscales, je veux aussi
41:48un changement général sur la philosophie.
41:50Si ça, ça fonctionne, on peut
41:52imaginer encore quelques mois de répit,
41:54mais pas plus quelques mois de répit pour Michel Barnier.
41:56C'est un appât très intéressant, la proportionnelle,
41:58parce qu'il faut rappeler quand même que la proportionnelle
42:00pour le nouveau Front Populaire
42:02et pour les macronistes, c'est une très mauvaise nouvelle
42:04parce qu'évidemment ça empêche de faire
42:06ce Front Républicain
42:08entre les deux tours qui leur a permis de gagner
42:10tant de députés.
42:12Les projections ont été faites,
42:14c'est très favorable au RN.
42:16Et aussi un peu aux socialistes.
42:18Ça leur permettrait de s'émanciper de la France insoumise.
42:20Encore faut-il avoir des candidats
42:22dès le premier tour. Ce n'est pas le cas.
42:24La magie du Front Républicain
42:26et du nouveau Front Populaire,
42:28c'est d'avoir réussi entre les deux tours à faire des alliances.
42:30Proportionnellement, il n'y a pas d'alliances.
42:32Le nouveau Front Populaire
42:34a perdu des élus potentiels
42:36avec le Front Républicain.
42:38Les grands vainqueurs du Front Républicain
42:40ce sont les macronistes qui auraient fini
42:42à 50 députés s'il n'y avait pas.
42:44Est-ce qu'ils ont renoncé parfois pour éviter une victoire ?
42:46Les projections montrent une baisse
42:48forte du nouveau Front Populaire
42:50avec une proportionnelle.
42:52Avant de parler de notre dernier débat,
42:54je voudrais juste donner 30 secondes à quelqu'un
42:56pour revenir sur cette phrase.
42:58Quand Michel Barnier s'attaque au microcosme,
43:00est-ce que quelqu'un ici peut me dire en 30 secondes
43:02ça veut dire quoi ?
43:04Ça veut dire qu'en coulisses, il y a des gens qui dans la presse disent des petites phrases,
43:06des choses pour essayer de le déstabiliser, etc.
43:08On l'a vu, on a vu les macronistes.
43:10On a vu même son ministre de l'économie,
43:12Antoine Armand, on a vu...
43:14Oui, mais quand même, on voit bien
43:16comme vous le disiez, la commission mixte paritaire,
43:18on verra bien les macronistes qui ne vont pas jouer le jeu.
43:20Oui, ça c'est vraiment des discours
43:22des fameux off
43:24de macronistes
43:26qui disent
43:28tout le mal qu'ils pensent
43:30et qui distillent en effet
43:32des petites phrases, des menaces,
43:34des mécontentements.
43:36Est-ce que ça fragilise ?
43:38Un Premier ministre que dans la presse, il y a des gens qui lui mettent des petites boules puantes
43:40comme ça ?
43:42Ça sent un peu quand même le roussi.
43:44Surtout quand ça vient de son propre camp.
43:46Ça ne crédibilise pas les gens.
43:48Il y a un Premier ministre qui ne tient pas entre guillemets
43:50ses troupes, même si le CSES
43:52n'est pas vraiment le cas.
43:54Oui, ça ne peut pas jouer en sa faveur.
43:56Bon, il le dit ce soir, il ne va pas démissionner.
43:58Il le promet. Par contre, il y en a une qui va laisser son siège.
44:00On va en parler dans un instant, c'est Anne Hidalgo,
44:02la maire de Paris. Il est 20h47.
44:04On est un petit peu en retard pour le
44:06Fil info, mais c'est Stéphane Milhomme
44:08qui vous fait un tour de l'actualité.
44:10Le moment est grave
44:12et les Français ont envie de stabilité
44:14dans le 20h de TF1. Michel Barnier met en garde
44:16contre des turbulences graves
44:18sur les marchés financiers en cas de
44:20motion de censure. Dans tous les cas,
44:22le Premier ministre prévient qu'il y aura
44:24un vote probablement avec 49-3
44:26pour faire passer son budget.
44:28Assurément, parce qu'il n'y a pas de majorité
44:30à l'Assemblée. Benjamin Netanyahou
44:32confirme un cessez-le-feu au Liban.
44:34Il doit le faire valider par son
44:36gouvernement et souhaite une entrée en application
44:38dès demain, mais le Premier
44:40ministre israélien prévient
44:42Israël répondra si le Hezbollah
44:44viole cette rêve. Les Etats-Unis,
44:46par la voix d'Antony Blinken, restent optimistes.
44:48Le secrétaire d'Etat américain estime qu'un
44:50cessez-le-feu au Liban aidera à mettre
44:52fin aussi au conflit à Gaza.
44:54La Ligue des champions est d'ici
44:56un quart d'heure. C'est le début de deux rencontres
44:58avec des clubs de foot français. Le stade
45:00de Bresto a toujours un vaincu. Affronte
45:02le FC Barcelone et peut espérer une place
45:04pour les huitièmes de finale. Le PSG
45:06en manque de points se déplace
45:08à Munich pour affronter le Bayern.
45:11France Info
45:1320h21
45:15Les informés
45:17Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
45:1920h48
45:21Retour sur la dernière partie des informés
45:23Christophe Jacuzzi, des Echos
45:25Stéphane Zumsteig, d'Ipsos, Valérie Gasse
45:27de RFI et Cédric
45:29Lérin de l'Humanité. Agathe, on va
45:31parler d'une personnalité qui divise,
45:33qui clive un petit peu, c'est Anne Hidalgo, qui finalement
45:35ne sera pas candidate à la mairie de Paris.
45:37Fin du suspense. Je me suis toujours
45:39inscrite dans l'idée que deux
45:41mandats étaient suffisants pour mener à
45:43bien de profonds changements, dit
45:45Anne Hidalgo dans Le Monde. Anne Hidalgo
45:47qui s'efface, mais pas tout à fait
45:49parce qu'elle entend bien orienter
45:51sa succession. Elle a déjà
45:53confié la relève à son
45:55poulain, le sénateur socialiste Rémi Ferrault,
45:57sachant que d'autres à gauche
45:59s'étaient déjà positionnés, comme
46:01son ancien adjoint Emmanuel Grégoire.
46:03Bref, la guerre de succession
46:05à gauche à Paris est
46:07lancée. Écoutez Emmanuel Grégoire,
46:09c'était sur France Info il y a quelques jours.
46:11Je sais ce que je peux apporter
46:13aux parisiennes et aux parisiens.
46:15C'est d'abord être le maire de la
46:17réconciliation. Ensuite, je veux
46:19pouvoir poursuivre les grandes transformations
46:21de la ville pour préparer les défis
46:23et puis lutter contre
46:25les inégalités. Enfin, je veux réconcilier
46:27les parisiens, apaiser cette ville.
46:29Je suis prêt. Guerre de succession
46:31à gauche, pas d'évidence pour
46:33succéder à Anne Hidalgo. La voie est-elle
46:35libre pour la droite et Rachida Dessis ?
46:37Alors, la ville de Paris qui sera peut-être
46:39un laboratoire de ce qui se passe dans
46:41la recomposition
46:43politique. Cédric Clérin,
46:45ça vous a étonné cette annonce
46:47de la maire de Paris d'Anne Hidalgo ?
46:49Pas du tout !
46:51Je ne vois pas qui s'étonne.
46:53On a les mémoires courtes. En 2020, c'était déjà pas une évidence
46:55qu'elle reparte pour un deuxième mandat.
46:57Là,
46:59au bout de deux mandats,
47:01il y a forcément une sorte
47:03d'usure. On sent depuis un moment que
47:05elle a goûté à la vie politique nationale
47:07et elle s'est brûlée. Mais on sent que
47:09les cicatrices sont un peu refermées et qu'elle a envie
47:11aussi de participer
47:13au débat
47:15qui agite la gauche aujourd'hui
47:17avec le courant social-démocrate
47:19qu'évoquait tout à l'heure Stéphane Zobseg.
47:21Donc, c'est pas du tout
47:23une surprise. Je crois qu'elle a fait
47:25son temps, entre guillemets,
47:27à Paris. Elle a pris beaucoup de coups
47:29aussi.
47:31Souvent très outranciers.
47:33Les gens qui reviennent de l'étranger
47:35à Paris sont souvent très surpris
47:37de trouver Paris normal.
47:39Après tout ce qu'il lise
47:41toute la journée sur
47:43le Hidalgo Bashing,
47:45très fort là-dessus. Donc, bon, ça, sans doute,
47:47ça l'a usé aussi.
47:49Donc oui, il était assez logique qu'il y ait une transition.
47:51Ce qui aurait pu la faire rester, d'ailleurs, ce qui se passe
47:53aujourd'hui nous le montre, c'est qu'il n'y a pas
47:55d'évidence derrière et que la situation est totalement
47:57différente de ce qu'il y a eu
47:59depuis 20 ans. On n'est plus sur un rapport de force politique
48:01PS-UMP.
48:03Le rapport de force à gauche
48:05a changé. Les macronistes
48:07ne sont pas dans un état formidable
48:09au niveau national, mais c'est une force politique qui existe
48:11aussi au niveau parisien
48:13qui n'est sûrement pas un
48:15laboratoire, en tout cas un modèle, parce que c'est assez
48:17particulier ce qui se passe dans les grandes villes par rapport
48:19à d'autres endroits. Donc, la situation est
48:21beaucoup plus éclatée,
48:25beaucoup plus diffuse et il y a Rémi Ferrault,
48:27Emmanuel Grégoire, Yann Brossat
48:29aussi qui a été
48:31un adjoint remarqué au logement
48:33qui s'est positionné.
48:35Donc, le débat est ouvert
48:37à gauche pour la succession d'Hidalgo.
48:39C'est quand même un bon timing,
48:41pour le coup, le bon timing pour la suite
48:43parce qu'elle va permettre effectivement à la gauche
48:45de faire émerger peut-être son futur
48:47candidat ou son futur champion.
48:49En revanche, de l'autre côté, rien ne sera
48:51figé avant la prochaine dissolution
48:53parce qu'au fond, on sait très bien
48:55que Dati, objectivement, est candidate
48:57mais qu'elle a aussi des ennuis judiciaires.
48:59On sait que Gabriel Attal ne veut pas dire
49:01qu'il est candidat mais il y penserait fort
49:03parce que 2027 est sans doute compliqué pour lui,
49:05inatteignable, il est sans doute trop jeune et qu'être maire
49:07de Paris, c'est un super tremplin. Donc, en fait,
49:09il fait croire à Rachid Atti qu'il ne sera pas candidat.
49:11Je pense qu'il le sera.
49:13Mais tout ça, évidemment, il faudra attendre de voir
49:15comment seront les forces politiques à l'issue
49:17de la dissolution de l'été prochain.
49:19Donc,
49:21c'est pas mal pour la gauche, en tout cas,
49:23de commencer à réfléchir à l'après Hidalgo
49:25et le créneau qu'elle choisit, c'est-à-dire
49:27plus d'un an avant l'élection municipale
49:29est un bon créneau.
49:31Je pense qu'effectivement,
49:33pour rebondir sur ce que disait Cédric Clerin,
49:35elle part au bon moment
49:37parce qu'elle a été élue deux fois,
49:39elle a plutôt réussi les Jeux Olympiques
49:41et ça aurait été très risqué
49:43de prendre le risque de se représenter
49:45et de partir sur un échec, finalement.
49:47Donc, ça, ça me semble
49:49assez normal.
49:51Ce que je trouve moins normal et ce qui étonne,
49:53c'est pourquoi elle n'a pas
49:55continué à adouber Emmanuel Grégoire
49:57qui était son premier adjoint.
49:59Je disais un article de Libération tout à l'heure
50:01qui rappelait qu'Anne Hidalgo avait demandé
50:03à Emmanuel Grégoire, en 2020,
50:05d'abandonner la mairie du XIIe
50:07pour mieux se préparer à lui succéder à Paris.
50:09Et aujourd'hui,
50:11elle vient propulser un illustre inconnu,
50:13Rémi Ferraud, c'est pas lui faire insulte
50:15que de dire qu'il n'est pas particulièrement médiatique.
50:17Alors que Emmanuel Grégoire,
50:19lui, est déjà en lice.
50:21Et certains, à Paris
50:23et dans la gauche parisienne, ne comprennent pas
50:25vraiment ce choix, en fait.
50:27Ils disent, mais nous, on veut gagner Paris.
50:29On nous met quelqu'un
50:31qui n'a pas forcément le profil
50:33du vainqueur parisien. C'est extrêmement
50:35dur, les municipales parisiennes.
50:37On a vu des NKM, des personnalités
50:39très puissantes
50:41se casser les dents.
50:43Donc, voilà.
50:45Beaucoup sont quand même assez sceptiques
50:47de cette stratégie d'Anne Hidalgo.
50:49Et Emmanuel Grégoire, a priori, n'a pas l'intention de renoncer.
50:51Donc, on risque de voir, peut-être,
50:53encore une fois, la gauche se diviser.
50:55Ils sont fâchés avec Emmanuel Grégoire.
50:57En effet, c'était le dauphin d'avant.
50:59Et puis, finalement, au fil des années,
51:01tout ça s'est
51:03arrêté.
51:05Et la relation entre Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire
51:07a fini par devenir
51:09mauvaise. D'où sa volonté
51:11de quitter la mairie de Paris, de se présenter
51:13comme députée pour prendre son indépendance.
51:15Et de prendre la lumière. Parce que, lui,
51:17il avait cette ambition pour Paris
51:19déjà affichée. Et donc,
51:21d'ailleurs, il a fait sa déclaration de candidature
51:23avant qu'Anne Hidalgo n'ait annoncé
51:25si elle repartait ou si elle ne repartait pas.
51:27C'est pas non plus un hasard. Il y a un timing
51:29dans lequel Anne Hidalgo
51:31avait commencé à dire, tiens, Rémi Féraud,
51:33ce serait le bon candidat. À ce moment-là,
51:35Emmanuel Grégoire s'est présenté.
51:37Anne Hidalgo a dit, je n'y retourne pas.
51:39Rémi Féraud, c'est vraiment le bon candidat.
51:41Et tout ça, malgré tout,
51:43même si Emmanuel Grégoire est un peu plus connu
51:45que Rémi Féraud, ça reste quand même pas
51:47des personnalités politiques
51:49de premier plan. Et la guerre à Paris,
51:51elle risque d'être rude. Il y aura une bataille
51:53à gauche. Et puis ensuite,
51:55il y aura la bataille avec tous les autres.
51:57Et en effet, ça va être compliqué.
51:59Tout à l'heure, on entendait Emmanuel Grégoire
52:01qui n'est pas non plus aussi très connu
52:03au niveau national. On est vraiment dans une guerre
52:05qui est quand même une guerre locale.
52:07En fait, il n'aurait de poids l'un et l'autre
52:09que du soutien d'Anne Hidalgo.
52:11Il parle de réconcilier Paris.
52:13Ça vous frappe,
52:15Stéphane Soubstac?
52:17Oui, je trouve que les mots sont très bien vus.
52:19Parce qu'on a beaucoup parlé de la polarisation
52:21de l'opinion américaine
52:23au moment de la campagne électorale il y a quelques semaines.
52:25Mais s'il y a bien un endroit en France où l'opinion est polarisée
52:27et très polarisée, c'est à Paris.
52:29Vous avez des gens qui soutiennent Anne Hidalgo,
52:31qui soutiennent la politique municipale,
52:33qui n'a pas deux mandats, mais quatre mandats. Il faut aussi ne pas oublier
52:35que la gauche, avec Bertrand Delannoye,
52:37est au pouvoir depuis presque un quart de siècle.
52:39Il y a des traces, il y a un vrai bilan
52:41et la partie, on va dire,
52:43de centre-droite et de droite,
52:45mais qui, pour la plupart, honissent Anne Hidalgo.
52:47Il n'y a qu'à voir le traitement qu'elle a pu subir
52:49dans un certain nombre de médias ou dans un certain nombre de réseaux sociaux
52:51évidemment outranciers ces dernières années.
52:53Il faudra du temps
52:55aux successeurs. D'abord, il faudra du temps pour trouver
52:57le successeur socialiste d'Anne Hidalgo
52:59parce que c'est aussi ça, l'ambition, c'est de faire en sorte
53:01que son successeur
53:03soit issu du même parti qu'elle,
53:05le parti qu'elle souhaite réformer.
53:07C'est ce chantier pour elle. Il faudra du temps
53:09parce que cette relation avec les Parisiens est en partie abîmée.
53:11Il y a des gens qui ne l'aiment pas.
53:13On a simplifié les choses parfois en parlant
53:15des automobilistes d'un côté et des non-automobilistes
53:17de l'autre, mais ce n'est pas entièrement faux.
53:19Quand on a une opinion négative à l'égard d'Anne Hidalgo
53:21et à l'égard du bilan de ces quatre
53:23mandats, il est très fort. Le chemin va être
53:25très très long pour le successeur. Il faudra du temps,
53:27quel qu'il soit, pour installer cette personne
53:29comme une personnalité incontournable et presque
53:31un maire naturel ou en tout cas un successeur naturel
53:33parce que, vous l'évoquiez, la gauche est extrêmement divisée.
53:35Les Verts, historiquement, obtiennent toujours des scores
53:37fleuves dans l'Est et dans le Nord-Est
53:39parisien. Ils ont envie, cette fois-ci,
53:41de jouer leur propre partition et d'essayer
53:43peut-être de rêver de dépasser
53:45le Parti Socialiste, ne serait-ce qu'au premier
53:47tour, pour imposer un candidat
53:49dans la municipalité. Évidemment, et ça,
53:51vous le disiez tout à l'heure, Jean-Rémi,
53:53à droite et au centre, la situation est un peu plus compliquée.
53:55Justement, Stéphane Zumsteig, Rachida Dati,
53:57rapidement, parce qu'on doit terminer, qui veut dire un mot.
53:59Est-ce que Rachida Dati peut être la candidate
54:01de consensus à Paris ?
54:03Ce qui est amusant, c'est que Rachida Dati a eu un soutien,
54:05celui de Sylvain Maillard, qui est
54:07le chef des macronistes parisiens,
54:09qui est plutôt pas favorable
54:11à Gabriel Attal, ce qui pourrait sous-entendre
54:13que peut-être, en effet, il y aurait une potentielle
54:15candidature de Gabriel Attal.
54:17Donc, on voit que tout ça se positionne
54:19aussi, et ça va être amusant.
54:21Au nom d'intérêts extrêmement beaux.
54:23Au nom d'intérêts, bien sûr, des Parisiens, essentiellement.
54:25Et donc, voilà, on va voir ce que ça donne,
54:27mais ça sera amusant.
54:29Rachida Dati, c'est évidemment le calendrier judiciaire
54:31qui va décider de beaucoup de choses, parce que
54:33le réquisitoire du PNF, qui est
54:35intervenu il y a quelques jours, est quand même assez sévère
54:37dans son affaire avec
54:39Renault, donc si elle a
54:41trop de casseroles
54:43de ce côté-là, ça va être compliqué. Mais je voulais juste dire
54:45une chose sur la stratégie d'Emmanuel Grégoire.
54:47Je faisais référence aux Etats-Unis.
54:49Emmanuel Grégoire a l'air à une bonne tête de Kamala Harris,
54:51c'est-à-dire d'essayer d'aller convaincre
54:53le 16e arrondissement de voter pour lui, au risque
54:55de perdre le 19e.
54:5710 secondes.
54:59Le grand avantage de Rachida Dati
55:01par rapport aux autres, au-delà de ses affaires judiciaires,
55:03c'est que pour une personnalité issue de la droite,
55:05et incontestablement de droite, elle plaît
55:07au milieu populaire. Alors, il y a de moins en moins
55:09de milieux populaires à Paris, mais il en reste quand même.
55:11Et pour une candidate droite, c'est assez
55:13inédit, c'est un véritable avantage.
55:15Bon, merci beaucoup les informés pour
55:17ce débat sur de très nombreux sujets.
55:19C'était vraiment passionnant. Merci beaucoup.
55:21Christophe Jacob, à l'une des échos demain.
55:23On va parler des Etats-Unis, parce que ça y est, Trump dégaine
55:25les premiers droits de douane. Et alors, il attaque qui ?
55:27Il attaque ses voisins, les Mexicains
55:29et les Canadiens. 25% de
55:31droits de douane. Dès le 20 janvier, il signe
55:33le décret. C'est peut-être étonnant.
55:35Plus que la Chine, 10%. Mais en fait,
55:37c'est devenu les premiers importateurs aux Etats-Unis,
55:39c'est les Canadiens et les Mexicains.
55:41Parce que beaucoup d'usines ont été délocalisées le bas. C'est passionnant aussi,
55:43je vous assure. Merci beaucoup, Christophe.
55:45Cédric Clérin, à l'une de l'Humanité demain.
55:47Demain, ça sera à propos des plans sociaux,
55:49la case sociale subventionnée, les 200 milliards
55:51de cadeaux aux entreprises,
55:53qui mènent, in fine, au licenciement.
55:55Valérie Gass, merci beaucoup. Chef du service politique
55:57de RFI, Stéphane Soumsteig,
55:59directeur du département Opinion d'Ipsos.
56:01Merci beaucoup de nous avoir éclairés ce soir. Agathe, on se retrouve
56:03demain. A demain. 18h-20h à la
56:05radio.
56:0718h30 pour votre interview politique.
56:09Les informés qui reviennent demain matin
56:11à 9h.