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Avec un budget qui ne satisfait personne, où chaque économie, chaque hausse de prélèvement est contestée, ce que Michel Barnier appelle une "coalition des contraires" (gauche et extrême-droite) pourrait le renverser les 20 ou 21 décembre. Et laisser le pays sans budget, ni gouvernement. Mais la censure du gouvernement Barnier est-elle si sûre ? Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-edito-politique/l-edito-politique-du-lundi-25-novembre-2024-4410940

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00:00L'édito politique Patrick Cohen, la censure est-elle si sûre ?
00:04À un mois de Noël, résumons la situation, l'Ukraine de Zelensky est aux abois, la Russie
00:08de Poutine nous menace, les Etats-Unis de Trump se préparent à démanteler l'État
00:12fédéral, en France des usines ferment, le chômage repart à la hausse, le pouvoir politique
00:16est en crise, la popularité des deux chefs de l'exécutif est au plus bas, le gouvernement
00:20flotte, les agriculteurs grognent, les cheminots grondent, 71 départements menacent de ne
00:25plus payer de RSA si le Premier Ministre ne renonce pas à ses coupes, dans un budget
00:30qui ne satisfait personne, où chaque économie, chaque prélèvement supplémentaire est contesté,
00:35refusé parce que Michel Barnier appelle une coalition des contraires, gauche et extrême-droite
00:41qui pourrait le renverser les 20 ou 21 décembre, et laisser le pays sans budget ni gouvernement.
00:47Avons qu'on a connu des périodes plus sereines, plus apaisées.
00:50Et puisque tout va mal, Patrick, est-il besoin d'ajouter de la crise à la crise ?
00:54C'est ce que répètent le Premier Ministre et ses soutiens comme pour conjurer le risque
00:59d'une censure votée par l'ERN.
01:01Voulez-vous vraiment être perçu comme le parti du désordre ? Michel Barnier qui accueille
01:06Marine Le Pen dans trois quarts d'heure dans son bureau de matignon aura peut-être envie
01:10de lui jouer le grand air de la responsabilité, mais à écouter hier l'un de ses principaux
01:14lieutenants Sébastien Chenu mettre la barre si haut, on ne voit pas bien ce que le Premier
01:18Ministre pourrait cocher dans la longue liste de courses présentée par l'ERN.
01:23Annulation de la hausse sur l'électricité, réindexation des retraites, baisse de la
01:27contribution française à l'Europe, arrêt de l'aide médicale d'État, réduction
01:31du millefeuille, instauration de la proportionnelle et, a dit encore Chenu, que les macronistes
01:37rompent enfin avec le macronisme.
01:39En somme, l'ERN réclame l'application de son programme.
01:42Exactement, mais comme les autres partis, tout comme la gauche réclame l'application
01:46du programme du NFP avec les retraites en premier chef et les macronistes le maintien
01:51des allègements de charges, rien n'a changé depuis juillet, quand la composition de l'Assemblée
01:56semblait imposer des compromis politiques, il n'y en eut quasiment aucun, sauf quelques
02:00votes en commun du modem et de la gauche, pour avoir vanté ces rares transgressions
02:06et semblait faire un pas vers le bloc central.
02:08Le chef de député PS, Boris Vallaud, invité hier de question politique sur Inter, a aussitôt
02:13été sifflé hors-jeu par Jean-Luc Mélenchon.
02:15Alerte, le PS est en train d'organiser un nouveau socle commun avec d'autres, a posté
02:20le leader insoumis.
02:21A gauche, à droite, chacun est dans sa logique, dans la certitude de respecter ses électeurs
02:27et dans le refus de compromis qui pourrait donner au pays un peu de stabilité, mais
02:31tout le monde n'aspire pas à la sérénité.
02:34Certains rêvent du chaos.
02:35En tout cas d'une crise qui conduirait au départ du chef de l'été à une présidentielle
02:38anticipée.
02:39C'est ce que veut Jean-Luc Mélenchon, il l'a souvent dit, et c'est ce qui semble
02:43guider désormais la stratégie de Marine Le Pen, précipiter les échéances avant possiblement
02:49d'être empêchée par la justice.
02:51Si la censure est sûre, garde aux éclaboussures !

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