Entre les pressions corporatistes, les attaques des oppositions ou encore les pressions qui viennent de l'intérieur de son propre gouvernement, Michel Barnier affronte plusieurs fronts d'opposition à son projet de loi budgétaire. Alors qu'un recours au 49-3 se profile pour faire adopter ce texte, Michel Barnier s'expose à une éventuelle motion de censure.
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00:00Habituellement, quand on a un gouvernement qui laisse filer les déficits, qui laisse filer la dette ou qui menace d'augmenter les impôts ou qui les augmente,
00:08on lui reproche de ne pas faire ou de ne pas avoir fait, c'est la reproche classique de la droite à la gauche en particulier,
00:14on lui reproche de ne pas faire les réformes structurelles qui permettraient d'équilibrer les comptes.
00:18Là, on ne peut pas faire ce grief à Michel Barnier puisqu'il n'a pas les moyens d'engager la moindre réforme, puisqu'il n'a pas de majorité.
00:25C'est d'ailleurs un peu étonnant parce qu'en fait, ça fait quelques mois que le gouvernement est installé et tout le monde semble avoir un peu oublié qu'en réalité, il n'y a pas de majorité.
00:32Michel Barnier, c'est un profil diplomate. Moi, je le connais, j'ai eu l'occasion de le fréquenter lorsqu'il négociait le Brexit à Bruxelles.
00:39C'est quelqu'un qui est avant tout un diplomate, un diplomate d'ailleurs qui ne défend pas forcément efficacement nos intérêts de par ce profil.
00:45Eh bien aujourd'hui, on voit bien qu'il subit en réalité son budget qui ne satisfait personne et donc il s'expose évidemment à la censure.
00:53Je pense que ça satisfait tout le monde parce que les Français, ce qu'ils adorent, c'est l'immobilisme.
00:57Honnêtement, je pense qu'il y a quand même beaucoup de Français qui ne sont pas du tout, et les enquêtes d'opinion le montrent, pas du tout satisfaits,
01:06ni de ce que fait ou de ce que ne fait pas d'ailleurs Michel Barnier, même si encore une fois, je reconnais volontiers qu'il n'a pas tellement les moyens de l'action.
01:12Donc on ne peut pas lui faire beaucoup de griefs. Mais on est dans une situation chaotique qui a été créée par Emmanuel Macron, créée de toutes pièces par cette dissolution
01:21qui a abouti à une absence de majorité. Rappelez-vous, on nous a toujours vendu l'idée que le scrutin majoritaire, par circonscription à deux tours,
01:28a été la garantie de la stabilité politique parce que la garantie d'avoir une majorité, on a la démonstration.
01:33– Vous voulez revenir à la conventionnelle ?
01:34– En tout cas, la démonstration est faite que ce n'est pas le scrutin majoritaire qui permet d'avoir une stabilité et une majorité claire.