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Procès du Rassemblement national, peine d'inéligibilité, censure du gouvernement Barnier, guerre en Ukraine, Mercosur, retour de Trump... Marine Le Pen, députée RN du Pas-de-Calais, présidente du groupe à l'Assemblée nationale, est l'invitée de Thomas Sotto.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 20 novembre 2024.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Bientôt 7h37 sur RTL, tout de suite l'invité d'RTL Matin et Thomas, vous recevez aujourd'hui Marine Le Pen.
00:08Bonjour et bienvenue sur RTL Marine Le Pen.
00:10Bonjour.
00:10Vous ne vous sentez pas trop seule Marine Le Pen ?
00:12Non, pourquoi je vais me sentir seule ?
00:14Je vous pose la question parce que vous devez faire face à votre procès, on va évidemment y revenir longuement.
00:18Et dans ce contexte, avant hier soir, Jordan Bardella qui pourtant dans son livre répète toutes les deux pages qu'il vous aime et qu'il vous doit tout,
00:24a dit qu'il fallait un casier judiciaire vierge pour se présenter à une élection avec l'étiquette du RN.
00:28Est-ce que vous l'avez pris pour vous ?
00:30Pas du tout, parce que j'attends avec impatience précisément que la relax vienne me rendre mon innocence aux yeux de tous en première instance ou en appel par ailleurs.
00:48Mais si vous étiez condamné, ce qui est une hypothèse parmi d'autres, est-ce que cette règle édictée par Jordan Bardella s'appliquerait pour vous ?
00:55Franchement, on fait une affaire de rien du tout.
00:58Le RN depuis des années demande à ses candidats leur casier judiciaire.
01:04Le casier judiciaire, c'est le bulletin numéro 3 du casier judiciaire.
01:07Pour une raison simple, c'est que ni vous ni moi n'avons accès à d'autres casiers judiciaires que celui-là.
01:12Ce bulletin numéro 3 du casier judiciaire est réservé aux peines les plus graves,
01:19celui à un certain nombre d'infractions liées à la pédophilie, des choses comme ça.
01:24Et donc cette règle a existé, existe et existera.
01:29Jordan n'a fait que rappeler cela.
01:31Il a dit, pardon, ne pas avoir de condamnation à son casier est pour moi la règle numéro 1 lorsque l'on souhaite être parlementaire de la République.
01:37Évidemment, ça vaut pour tout le monde.
01:39Il s'est pris les pieds dans le tapis ou c'est Brutus qui vous a planté un couteau dans le dos ?
01:42Mais pas du tout, mais pas du tout.
01:44Encore une fois, ne pas avoir d'inscription à son bulletin numéro 3 du casier judiciaire
01:50est une exigence qui existe au Rassemblement national depuis très longtemps.
01:55Et qui sera valable pour tout le monde quoi qu'il arrive.
01:57Mais qui sera valable pour tout le monde quoi qu'il arrive, évidemment.
02:00Je ne vois pas où est le problème en fait.
02:02Si vous étiez empêché pour 2027, est-ce que Jordan Bardella deviendrait le candidat naturel du RN pour la présidentielle ?
02:08Est-ce que vous en avez parlé ensemble ?
02:10Non, on n'en a pas parlé ensemble parce qu'on ne se met pas dans cette hypothèse.
02:13Vous savez la confiance que j'ai à l'égard de Jordan.
02:16Mais en l'occurrence, c'est le mouvement politique, si j'étais empêché comme vous le dites,
02:22qui serait amené à choisir son candidat.
02:26C'est le fonctionnement démocratique interne de notre mouvement.
02:29Vous avez employé le mot confiance. Ça existe la confiance en politique ?
02:32La vie politique est faite de trahisons.
02:34Les amis de 30 ans, Baladur Chirac, Macron-Hollande, Bruno Maigret avec votre père.
02:38Et demain, Bardella-Le Pen, ça ne vous traverse pas l'esprit ?
02:40Il y en a beaucoup. La chronique est alimentée de ça.
02:42Oui, mais bien sûr. Parce que les trains qui arrivent à l'heure n'intéressent personne.
02:46Mais au RN, les trains arrivent à l'heure.
02:49On a une relation de confiance avec Jordan.
02:53Je lui ai donné, en temps voulu d'ailleurs, sa chance en prenant tous les risques.
02:59Parce qu'il était très jeune. Lors des dernières élections européennes, il avait 23 ans.
03:04Il ne m'a jamais déçu.
03:06Et entre temps, il a été élu, lorsque je n'ai pas souhaité me représenter, à la tête du RN.
03:12Avec 85% des voix. Donc vous voyez que je ne suis pas la seule à lui faire confiance.
03:16Venons-en au fond de l'affaire Marine Le Pen et à ce procès dit des assistants parlementaires européens du FN qui se poursuit.
03:21Les procureurs, on l'a dit, ont demandé 5 ans de prison dont 3 avec sursis contre vous.
03:25Et une peine d'inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire.
03:29C'est la peine de mort politique avec exécution provisoire contre moi, avez-vous dit.
03:34Vous avez aussi lancé une pétition qui s'appelle « Soutenez Marine ».
03:37Est-ce que ce n'est pas dangereux, dans une démocratie déjà pas très en forme comme la nôtre,
03:41de jouer le peuple contre un prétendu gouvernement des juges ?
03:45Elle a quel sens cette pétition ?
03:47Cette pétition, elle a un sens très clair.
03:49C'est qu'il y a eu une telle indignation à la suite de ces réquisitions,
03:53dans le peuple, et pas seulement dans le peuple d'ailleurs, dans la classe politique aussi,
03:58et tous partis confondus, que beaucoup de Français ont exprimé auprès du parti
04:05le souhait de pouvoir exprimer ce soutien.
04:09Exprimer le soutien au parti à Marine Le Pen ou c'est faire pression sur la justice ?
04:13Mais jamais faire pression sur la justice, c'est un concept absolument ridicule.
04:17La pétition c'est vraiment l'acte le plus pacifique qui puisse exister.
04:22Le soutien à un responsable qui est victime d'une injustice,
04:25c'est le soutien le plus pacifique qui puisse exister.
04:28Donc, il est apparu au Rassemblement National que c'était le moyen
04:34pour pouvoir permettre aux adhérents, aux électeurs, aux sympathisants,
04:39et à d'autres d'ailleurs, de pouvoir précisément exprimer ce soutien.
04:43Il y a combien de signatures aujourd'hui ?
04:45250 000 je crois, en l'espace de quelques jours.
04:48Non mais il y a eu une vraie indignation.
04:51En réalité, ce parquet qui a justifié cette exécution provisoire
04:57par un trouble à l'ordre public,
05:00a créé le trouble à l'ordre public par ses réquisitions.
05:03C'est ça qui est quand même incroyable.
05:04Après on rappelle que ce sont des réquisitions,
05:06que ce n'est pas le jugement, que le jugement lui sera rendu au début de l'année prochaine.
05:09Bien sûr, mais vous savez, c'est quand même...
05:13Le choix des réquisitions par le parquet est quand même un acte politique
05:16parce que le parquet n'est pas indépendant dans notre pays.
05:18Vous êtes maître Le Pen, avocate de formation.
05:20Vous savez très bien qu'entre les réquisitions,
05:22la parole à l'accusation et un jugement,
05:24il peut y avoir tout et son contraire.
05:26Mais Dieu merci, heureusement.
05:27François Bayrou avait été condamné à une peine d'inéligibilité en premier instant
05:30dans un procès qui ressemble sur le fond à celui qui est fait au Front National
05:34et il avait été relaxé finalement au moment du jugement.
05:37Oui, mais quand même, voyez, là où je vous dis que c'est un acte politique,
05:41c'est que les réquisitions qui ont été formulées dans le procès du Modem
05:45sont sans commune mesure
05:47avec celles qui ont été réclamées contre le Rassemblement National
05:50et vous dites vous-même que c'est la même affaire.
05:52Non, le même type d'affaire, je ne connais pas les deux dossiers parfaits.
05:55Oui, vous avez raison.
05:56Non, non, mais je ne suis pas juge.
05:58C'est le même type d'affaire, mais enfin,
05:59soyez quand même conscients que dans l'affaire qui nous intéresse,
06:02l'inéligibilité avec l'exécution provisoire,
06:06dont j'ai dit que c'était une peine de mort politique puisqu'elle est irréparable,
06:11c'est-à-dire que pour ceux qui nous écoutent,
06:13si cette peine est prononcée,
06:15l'appel que je pourrais formuler, moi et mes compagnons,
06:20n'aurait aucune influence,
06:22c'est-à-dire que nous serions tout de même inéligibles
06:24C'est pas tout à fait vrai.
06:25Si, nous serions inéligibles avant même une décision définitive.
06:29Et pire que cela...
06:31Si le jugement d'appel était différent et levait cette inéligibilité,
06:35donc il faudrait que la décision d'appel soit rendue,
06:37vous ne seriez plus inéligibles.
06:39Mais monsieur Soto, Louis Alliot,
06:42qui s'il se voyait appliquer cette peine,
06:44aurait perdu sa mairie de Perpignan.
06:47S'il y a des nouvelles élections municipales qui ont lieu entre temps,
06:50et il n'a pas pu se présenter, ça se passe comment ?
06:53C'est irréparable.
06:54Si il y a une dissolution de l'Assemblée Nationale,
06:57et que je ne peux pas me représenter comme député,
07:00la Cour d'appel peut intervenir plusieurs mois plus tard,
07:03ça n'y changera rien, je ne serai plus député.
07:05Donc c'est irréparable, voilà.
07:07Et je ne parle même pas s'il y a une élection présidentielle.
07:10Il faudrait que l'appel ait lieu avant la présidentielle.
07:12Donc c'est une peine absolument outrancière,
07:16et qui pose un problème au regard,
07:19non seulement de l'état de droit d'ailleurs,
07:21mais également de la démocratie.
07:23Le fait que le parquet la réclame,
07:27je le dis, très simplement,
07:29est un fait politique.
07:31Voilà.
07:32Sur la justice, qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis comme ça Marine Le Pen ?
07:35Vous étiez moins suspicieuse envers les juges,
07:37quand dans l'affaire des emplois fictifs du RPR,
07:39il y a 20 ans, en 2004,
07:41vous étiez réjouie de voir Alain Juppé condamné à 10 ans d'inéligibilité.
07:44En 2012, candidate à la présidentielle,
07:46vous publiez un livre qui s'appelle Pour que vive la France,
07:48et vous dites, l'arme de l'inéligibilité
07:50devra être utilisée avec beaucoup plus de rigueur.
07:53C'était une faute à l'époque ?
07:55C'était une erreur de jugement ?
07:56Le problème c'est l'utilisation de cette inéligibilité
07:59pour influer sur le calendrier électoral.
08:05Non, ce n'est pas vrai.
08:07Je ne crois pas que M. Juppé, pour le coup,
08:10ait été candidat à la présidentielle.
08:12Il n'a pas pu l'être parce qu'il a eu 10 ans d'inéligibilité.
08:14Ce n'est pas lui qui l'aurait été de toute façon,
08:16et vous le savez bien.
08:17Donc, c'est quand, encore une fois,
08:19la justice, en quelque sorte,
08:21se sert de cette inéligibilité
08:23pour imposer un calendrier
08:25et empêcher les Français.
08:27Mais la question, au moment où on se parle,
08:29c'est le problème de cette exécution provisoire,
08:31permettez-moi de vous le dire.
08:33Et cette exécution provisoire, pour le coup,
08:35elle n'a jamais été réclamée contre personne
08:39dans les circonstances que nous connaissons.
08:41Étant entendu, et je suis obligé quand même de le rappeler,
08:43que dans l'affaire que vous évoquez,
08:45il s'agissait d'utiliser des emplois
08:47qui étaient des emplois d'une collectivité
08:49pour les distraire au bénéfice d'un parti.
08:51Ce n'est pas du tout le cas de notre affaire.
08:53Dans notre affaire, il y a une dotation
08:55qui est accordée à chaque député
08:57pour embaucher des assistants parlementaires.
08:59Nous n'avons pas eu un centime de plus
09:01que nous avons droit.
09:03Et le débat se focalise sur
09:05qu'est-ce que vous avez fait faire à vos assistants.
09:07Sur la nature des fonctions
09:09qui ont été remplies par ces assistants.
09:11C'est ça le fond du procès.
09:13Oui, mais c'est tout à fait différent.
09:15Parce que ça veut dire qu'il n'y a pas,
09:17je le rappelle, un centime
09:19d'enrichissement personnel,
09:21qu'il n'y a pas un emploi fictif
09:23parce que tout le monde a travaillé, même le parquet
09:25l'a admis, et donc ça rend
09:27cette affaire très différente.
09:29Et de l'affaire
09:31des emplois fictifs de la mairie
09:33de Paris, et d'ailleurs
09:35encore plus peut-être de l'affaire Urbagraco
09:37qui avait mis en cause
09:39le parti socialiste dans les années 90.
09:41Marine Le Pen, on va parler un peu
09:43politique quand même. Le gouvernement, on le sait maintenant,
09:45devra passer par le 49-3
09:47pour faire adopter son budget.
09:49Est-ce que si c'est le cas, l'ERN, votre
09:51parti, vos députés, vous voterez
09:53la censure, oui ou non, contre le gouvernement Barnier ?
09:55Le problème
09:57n'est pas celui du 49-3.
09:59Le problème, c'est qu'est-ce qu'il y a dans le budget ?
10:01Parce que le 49-3 ne veut rien dire.
10:03Il veut dire que
10:05le gouvernement étant minoritaire,
10:07il a peu de chances de faire voter son budget
10:09donc il passe par le 49-3. Mais qu'est-ce qu'il va y avoir
10:11dans ce budget ? Est-ce que
10:13M. Barnier va respecter l'engagement qu'il a
10:15pris de
10:17s'attacher à ce que
10:19les groupes d'opposition
10:21puissent reconnaître
10:23dans son budget des éléments qui leur
10:25paraissent essentiels ? Nous, nos éléments, on les a
10:27donnés. Nos éléments, c'était de ne pas
10:29alourdir la fiscalité sur
10:31les particuliers, de ne pas
10:33alourdir sur
10:35les entrepreneurs, de ne pas
10:37faire payer les
10:39retraités, de faire des économies
10:41structurelles
10:43sur les dépenses
10:45de fonctionnement de l'État.
10:47Or, nous n'avons pas été entendus,
10:49nous n'avons même pas été écoutés.
10:51La preuve en est, d'ailleurs, c'est que M. Barnier m'invite
10:53lundi prochain à venir
10:55le rencontrer. – Vous allez y aller ? – Bien sûr, je vais y aller.
10:57– Vous allez lui dire quoi ? C'est des lignes rouges ?
10:59Michel, si tu ne nous écoutes pas là-dessus, on votera la censure, c'est ça ?
11:01– Je vais lui dire
11:03que l'augmentation de 6
11:05milliards qu'il envisage sur
11:07le prix de l'électricité, c'est inadmissible
11:09pour nous. Voilà ce que je vais lui dire.
11:11Je vais lui dire que le fait
11:13de ne pas faire d'économies sur
11:15un certain nombre de
11:17parties du fonctionnement de l'État,
11:19par exemple les agences, etc., c'est
11:21inadmissible, que taper sur
11:23les entreprises, les retraités,
11:25c'est inadmissible.
11:27Voilà ce que je vais lui dire.
11:29– On prend une sorte de l'ambiguïté qu'à ses dépenses, c'est bien connu.
11:31Depuis quelques jours, vos lieutenants font monter la sauce en disant
11:33« Oui, attention, on prend le chemin, il crée
11:35les conditions de la censure ». Oui ou non ?
11:37Si vous n'êtes pas écoutés lundi, est-ce que vous voterez
11:39la censure ? Est-ce que votre décision est prise ?
11:41– Mais il y a zéro ambiguïté.
11:43Depuis le départ, nous avons dit
11:45ce que nous souhaitions.
11:47Voilà. Il l'entend
11:49ou il ne l'entend pas.
11:51– S'il ne prend pas tout, ça sera la censure. – Mais ce n'est pas tout.
11:53Ça n'est pas tout. On est bien conscients
11:55qu'il ne peut pas tout prendre.
11:57Mais ce qui est sûr, c'est que nous n'accepterons
11:59pas que le pouvoir d'achat des Français
12:01soit encore amputé dans la situation
12:03qu'ils connaissent aujourd'hui. Donc ça, c'est
12:05une ligne rouge. Et si, effectivement,
12:07cette ligne rouge est dépassée,
12:09eh bien nous voterons la censure.
12:11Il n'y a aucune difficulté là-dessus, je le dis
12:13de la manière la plus claire qui soit.
12:15– En tout cas, ça ne sera pas avant le budget, la censure. Ça ne peut pas être sur un autre texte
12:17ou c'est pas prévu chez vous ? – Non.
12:19Là, on est en plein dans la discussion
12:21sur le budget. Heureusement, d'ailleurs, que le Rassemblement
12:23national était là, parce qu'il a évité
12:25quelques dingueries.
12:27Pas toutes, hélas.
12:29On n'a pas pu tout empêcher. Mais on a empêché
12:31quelques dingueries, du fait, pardon, de l'absence,
12:33quand même, dans l'hémicycle,
12:35de
12:37EPR,
12:39les macronistes, parce que comme ils changent de nom
12:41tous les six mois, c'est un peu difficile
12:43pour s'y retrouver, et DLR.
12:45Ils n'étaient pas là.
12:47Et donc, évidemment, l'extrême-gauche
12:49en a profité pour faire présenter
12:51des folies,
12:53des taxes de 120%,
12:55enfin bon, j'en passais des meilleures.
12:57Ce que je veux dire, c'est que nous avons
12:59joué notre rôle, nous avons été le groupe le plus mobilisé,
13:01nous avons fait passer d'ailleurs
13:03un certain nombre d'amendements du Rassemblement national,
13:05dont la baisse de 5 milliards
13:07de la contribution à l'Union européenne,
13:09empêcher
13:11l'augmentation de 6 milliards
13:13sur les prix de l'électricité, mais si M. Barnier
13:15réintègre tout ça
13:17dans son budget,
13:19comme s'il n'y avait pas eu de vote,
13:21ben oui, nous en tirerons les conséquences.
13:23– Donc, si je résume, pour être sûr d'avoir bien compris,
13:25vous voterez la censure si
13:27Michel Barnier ne vous entend pas et n'écoute pas
13:29ce que vous avez à dire, ne tient pas en compte
13:31un certain nombre de propositions,
13:33et cette censure, ce sera après le budget, on est d'accord ?
13:35– Oui. – C'est ça, j'ai bien compris.
13:37Est-ce que vous allez voter l'abrogation de la réforme
13:39des retraites qui sera présentée à la fin du mois,
13:41mardi prochain par Eléfie à l'occasion de sa niche parlementaire ?
13:43– Oui, nous avons présenté
13:45par ailleurs cette réforme
13:47nous-mêmes dans notre niche
13:49il y a quelques jours, et ils ont
13:51voté contre d'ailleurs.
13:53Ce qui prouve qu'ils sont quand même pas très...
13:55– Et vous voterez pour du coup ?
13:57– C'est-à-dire que nous, on est cohérents, nous, on pense pas
13:59qu'à nous, on défend l'intérêt des Français,
14:01or les Français majoritairement
14:03souhaitent
14:05ce retour
14:07à 62 ans, et par conséquent,
14:09bien entendu, nous allons le voter,
14:11quel que soit l'origine,
14:13le groupe d'origine de ce texte.
14:15Je pense qu'on est les seuls dans ce cas-là,
14:17les autres font preuve
14:19d'un sectarisme qui sacrifie
14:21en fait l'intérêt des Français. – J'ai une dernière question,
14:23Marine Le Pen, elle est un peu plus personnelle,
14:25j'espère que vous me la permettrez. Il y a quelques jours,
14:27on apprenait que votre père, Jean-Marie Le Pen, avait été hospitalisé.
14:29L'est-il toujours ce matin,
14:31et comment se porte-t-il ?
14:33– Oui, il est hospitalisé,
14:35je ne vais pas
14:37vous décrire son état de santé,
14:39mais c'est vrai que nous avons,
14:41parce que nous l'aimons,
14:43des inquiétudes sur sa santé, bien sûr.
14:45– Il est en fin de vie, Jean-Marie Le Pen ?
14:47– Je ne répondrai pas à ça,
14:49je trouve que c'est trop violent comme question,
14:51et ça touche à l'intimité
14:53de sa vie privée et de la nôtre aussi.
14:55– Merci beaucoup, Marine Le Pen, d'être venue sur RTL ce matin.
14:57On vous garde encore quelques minutes.

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