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En préambule d'une mobilisation qui s'annonce massive la semaine prochaine, les agriculteurs ont réalisé plusieurs actions à travers la France ce vendredi. Des premières initiatives qui augurent d'une situation chaotique à partir de la semaine prochaine. Mais pour Matthieu Hocques, secrétaire général Le Millénaire, «on a bradé la souveraineté agricole française».

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Transcription
00:00Bien sûr, parce qu'une partie des idées politiques ne pensent plus à la ruralité.
00:03Et donc, de fait, on a bradé ce qu'on appelle la souveraineté agricole française et la souveraineté alimentaire.
00:08Et lorsque la France n'est plus souveraine sur le plan alimentaire, c'est se mettre dans la main d'autres pays.
00:14Lorsque, par exemple, la France importe 30% des engrais qui servent à produire le blé,
00:19notamment des pays comme la Russie ou l'Ukraine, ça pose problème.
00:23Lorsque, par exemple, vous avez 20% d'alimentation des Français qui est importée, alors que ce n'était pas le cas,
00:29il y a encore 20 ans, c'est un problème.
00:31Et donc, effectivement, la question qui est posée, c'est quel modèle agricole nous voulons
00:35et quel modèle de production nous voulons au niveau français ?
00:38Or, le modèle de production français n'est plus compétitif à cause, effectivement, de ce que vous avez dit,
00:42les normes environnementales, les normes sanitaires, à cause aussi du manque de compétitivité coût,
00:48le fait qu'on ait renchéri les coûts de production pour les agriculteurs avec un modèle social et un modèle fiscal absolument délirant.
00:55Et donc, vous avez ce premier problème-là.
00:57Ensuite, le deuxième point qui, je trouve, est très important dans la crise des agriculteurs
01:00et qui fait que c'est une crise qui est tout à fait particulière par rapport aux autres,
01:04c'est qu'en fait, les agriculteurs ont l'impression, et ils ont raison,
01:08et c'est pour ça qu'ils ont une analyse très claire, qu'ils ne maîtrisent plus leur destin, qu'ils ne maîtrisent plus leur vie aujourd'hui.
01:13Parce qu'en fait, vous regardez, tout ce qui définit aujourd'hui un agriculteur est décidé très loin de leur ferme, très loin de leur campagne.
01:22Pourquoi ? Parce que les prix des matières agricoles sont définis dans les marchés boursiers, notamment le marché et la bourse de Chicago.
01:29Donc très loin, très loin aujourd'hui des agriculteurs.
01:32Les subventions qu'ils touchent pour vivre justement, pour vivre de leur travail, c'est les subventions de la PAC, c'est négocié à Bruxelles.
01:38Et en plus, les autorités françaises ont tendance parfois à se coucher devant les Allemands et les autres partenaires européens
01:44qui veulent absolument réduire le budget de la PAC parce que c'est le premier budget de l'Union européenne.
01:50Et puis, dernier point, les négociations de prix entre la grande distribution et les agriculteurs sont décidées à Bercy.
01:56Donc là encore, très loin de la ruralité des agriculteurs.
01:59Et donc, je pense que le plus important dans cette crise agricole, et c'est pour ça que nous, on avait parlé dans un rapport de notre Think Tank de Gilets verts,
02:06c'est que les agriculteurs ont la sensation d'être dépossédés de leur destin.
02:10Et c'est tout à fait naturel que les Français, qui également sont dépossédés de leur destin sur un certain nombre de sujets sécuritaires, migratoires, économiques, etc.,
02:17comprennent la colère des agriculteurs.
02:19C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c

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