La mobilisation des agriculteurs se poursuit ce mardi après la déclaration de politique générale de Gabriel Attal. Bien que le Premier ministre ait annoncé “de nouvelles mesures” dans les prochains jours, certains agriculteurs continuent d’avancer vers Paris et le marché de Rungis pour maintenir la pression sur le gouvernement
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00:00 -Vous voyez, des blindés se sont installés, Julie,
00:02 se sont postés plutôt aux alentours de 19h30
00:05 sur cette A6,
00:06 à environ 5 minutes de Rangis, 5 minutes en voiture.
00:09 C'est précisément ici qu'une cinquantaine de tracteurs
00:12 a été stoppées nettes dans leur avancée.
00:16 Ils voulaient aller davantage plus proche de Paris,
00:20 mais ces forces de l'ordre, mobilisées en masse assez rapidement,
00:23 les ont stoppées nets ici, donc c'est ici qu'ils ont passé la nuit,
00:27 avec l'idée de se rapprocher le plus possible de la capitale,
00:30 parce qu'ils n'ont pas été convaincus, vous le disiez,
00:33 par les intentions de Gabriel Attal.
00:35 C'est peut-être cela qui pose problème
00:37 à ces agriculteurs toujours mobilisés.
00:40 On va poser la question à Thierry Deforge,
00:42 vice-président de la FDSEA de Seine-et-Marne,
00:45 et c'est vous qui avez un peu le... De l'Essone, pardon.
00:48 Qui avez un peu le lead sur ce convoi de 50 tracteurs.
00:52 Vous comptiez aller jusqu'où, tout à l'heure ?
00:54 On avait négocié avec le préfet de venir ici, de s'arrêter ici,
00:58 parce qu'on est en limite du secteur de l'Essone,
01:00 on a des relations avec la préfecture de l'Essone,
01:03 pas du tout avec le 94, donc en venant ici,
01:06 on restait dans le périmètre qu'on maîtrise encore,
01:09 et dans lequel on a des interlocuteurs qu'on connaît bien.
01:13 Vous voulez aller à Paris ?
01:14 Non, on a dit que Paris, c'était l'ultime destination,
01:19 donc pour l'instant, on est encore en phase de négociations,
01:22 si les négociations n'aboutissent pas, on finira à Paris.
01:25 Qu'est-ce que c'est, les négociations ?
01:27 Les négociations sur les points qui ont été déposés
01:30 par la FNSEA et les jeunes agriculteurs,
01:33 sur tout un tas de mesures qu'on demande pour l'agriculture,
01:37 sur lesquelles on a eu des réponses qui ne sont que très floues,
01:41 que partielles.
01:42 Euh...
01:44 Votre objectif, qu'est-ce que c'est, finalement,
01:46 si on devait en retenir un seul ?
01:48 Qu'on soit bien clair. On a l'impression que tout ce que dit Gabriel Attal
01:52 vous passe un peu au-dessus de la tête.
01:54 Il n'y a pas qu'un objectif.
01:55 On ne peut pas résumer nos revendications à un seul point.
01:58 Dans l'agriculture, il y a beaucoup de filières,
02:01 il y a beaucoup de cas d'usage,
02:04 et il faut traiter tous ces cas d'usage.
02:06 Dès l'instant où on ne traite qu'un seul cas d'usage,
02:09 un par un et seulement partiellement,
02:12 on ne répond pas à la problématique de l'agriculture française,
02:16 qui doit être une exception.
02:18 On n'arrivera pas à régler le problème en quelques jours.
02:21 Vous allez forcément aller un peu plus loin.
02:24 On va pouvoir régler le problème de l'agriculture française.
02:27 Il y a quelques signaux qui doivent être envoyés par le gouvernement,
02:31 des projets de loi qui doivent tomber sur la table,
02:34 sur des signaux forts, comme par exemple les 4 % de jachères.
02:38 On n'attend pas qu'il y ait une dérogation sur les 4 %,
02:41 on demande la suppression des 4 % de jachères.
02:44 C'est une mesure forte qui va être négociée par Emmanuel Macron
02:47 auprès d'Ursula von der Leyen.
02:50 Il y a des choses assez symboliques,
02:53 mais on ne pourrait pas résumer au 4 % de jachères
02:56 le problème agricole.
02:57 Ça concerne énormément de choses.
02:59 Une réaction face aux deux blindés de la gendarmerie ?
03:03 C'est un signal de la gendarmerie pour dire "restez là".
03:07 C'est aussi une image que va envoyer le gouvernement,
03:09 de dire "on est là, on est présents".
03:12 Vous imaginez bien que si un convoi de 150 tracteurs
03:15 a envie de pousser deux blindés, ce n'est pas ça qui va arrêter.
03:19 Par contre, on est dans le respect des biens des personnes,
03:22 on n'a pas envie d'aller au conflit avec les forces de l'ordre.
03:25 Il y a une question, une guerre d'image,
03:27 mais on n'est pas dans cette démarche.
03:30 Vous l'avez compris, aucune tension avec les forces de l'ordre.
03:33 En revanche, une question d'image et de rapport de force.
03:37 Voilà où on en est sur la 6.