La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, syndicats majoritaires dans le monde agricole, ont appelé à suspendre les blocages ce jeudi, après les nouvelles annonces de Gabriel Attal. Une suspension néanmoins conditionnée à des "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) et à l'adoption d'une loi d'orientation agricole, ainsi que de mesures européennes d'ici le mois de juin.
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00:00 On a le sentiment quand même ce soir que la tendance générale, c'est la levée des blocages, même si à certains endroits c'est plus long que d'autres.
00:09 Vous, vous avez décidé de continuer votre mobilisation malgré les consignes de votre direction, c'est ça ?
00:16 Non, non, non. On n'avait pas le cadrage définitif de ce qui avait été annoncé, on n'avait pas le détail.
00:25 Et les premiers échos, c'était que ce n'étaient pas des mesures qui nous satisfaisaient.
00:32 On vient d'avoir entre les mains la note technique du gouvernement suite aux négociations depuis trois jours.
00:39 Et en l'occurrence, on peut dire qu'on est plutôt satisfait.
00:42 Donc depuis quelques minutes, on a fait le point avec les équipes et donc on a décidé de lever le barrage.
00:50 Mais on voulait être sûr parce qu'on est trop habitué aux paroles et que les actes ne suivent pas.
00:56 Donc on a voulu se garantir qu'il y aurait bien un suivi et une confirmation de toutes les avancées des négociations.
01:05 Un document écrit, c'est ce que vous réclamiez des engagements du gouvernement.
01:11 Du coup, là concrètement, comment ça va se passer derrière vous ? Vous pliez bagages ce soir, là, vous rentrez chez vous ?
01:18 Oui, nous restons encore un peu entre nous parce que trois jours à tenir, quatre jours à tenir jour et nuit, c'est éprouvant.
01:32 Et donc on avait cette partie conviviale qu'on veut maintenir une dernière fois.
01:39 Dans quelques minutes, dans quelques heures, on va repartir chez nous, satisfait d'avoir obtenu une grande partie de nos revendications.
01:49 Bien sûr, le chemin reste encore long. On a des négociations en département.
01:54 On a tout le volet européen auquel il va falloir que la France s'attelle à faire aboutir puisqu'il faut un consensus assez général au niveau européen.
02:06 Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais les avancées ont été assez significatives.
02:10 Du coup, vous êtes dans quel état d'esprit ? Quel est le sentiment qui domine ? La fatigue ? La satisfaction ? La fierté ?
02:21 Alors avant tout, la satisfaction d'avoir su mener, je dirais, ce combat et aussi une forme de déception parce que pourquoi mettre autant d'agriculteurs dans les rues
02:37 pour se faire entendre d'un gouvernement qui est soi-disant à notre écoute depuis un an, deux ans ?
02:45 C'est fou d'en arriver là. Et moi, j'ai vu des collègues d'autres régions complètement déprimés, complètement étouffés par la suradministration,
02:57 par le manque de revenus. Et pourquoi il faut aller dans la rue pour que le gouvernement entende ça ?
03:04 C'est quand même symptomatique d'un système qui ne marche pas. Et donc on est quand même assez fiers d'avoir un syndicat puissant qui nous apporte des solutions.
03:20 Et on est là pour mettre la pression et pour que ça avance. Mais il va falloir que le gouvernement change peut-être de méthode parce que ce n'est pas comme ça que ça devrait marcher.