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Avec Joël Bruneau, député LIOT du Calvados, ancien maire de Caen, rapporteur du budget sport 2025 à l’Assemblée

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-11-15##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Joël Bruneau, bonjour. — Bonjour.
00:07— Merci d'être avec nous, député Lyot du Calvados, Joël Bruneau. Depuis 2 ans, dans 715 – je dis bien 715 – collèges de France,
00:19les collégiennes et collégiens pouvaient faire 2 heures de sport supplémentaires. 2 heures supplémentaires de sport.
00:29Malheureusement, malheureusement, cette expérience est abandonnée. Expérience conduite donc dans 715 collèges.
00:37Elle est abandonnée parce qu'on n'a plus d'argent. En fait, il a été décidé de recentrer cette expérience
00:44uniquement sur les seuls collèges classés en REP et REP+, territoire où le taux de licence est le plus faible.
00:49Voilà ce qu'on nous dit. Il y a 7 000 collèges en France. On aurait pu généraliser cette mesure,
00:55mais on n'a pas les moyens de généraliser la mesure. C'est bien cela, Joël Bruneau.
01:00— Clairement, généraliser la mesure, c'est un budget d'à peu près 150 millions. Donc on est plutôt dans la même sorte de grandeur.
01:05Puisqu'on était à peu près à 15 millions l'année dernière. — 150 millions pour aider les jeunes à faire du sport,
01:12ce n'est rien, Joël Bruneau, non ? — Je suis d'accord. Je suis d'accord. Pour autant, il faut être plus...
01:18Enfin c'est pas le seul sujet sur lequel on a fait une belle annonce, mais qui se heurte à un certain nombre de principes de réalité.
01:23D'abord, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que beaucoup de collèges n'ont pas à proximité un club avec des éducateurs sportifs
01:30pouvant intervenir dans le collège, notamment ceux qui sont en milieu rural, où il y a là aussi une pratique licenciée
01:36souvent plus faible que dans des secteurs plus favorisés en termes d'offres. Et puis il y a un deuxième sujet quand même
01:43qui n'est pas mis dans le rapport mais qui est une réalité quand on discute avec ceux qui ont pu rentrer dans certains établissements.
01:49Je parle des clubs ou des comités départementaux. C'est une certaine réticence de l'éducation nationale à voir arriver
01:56dans l'enceinte du collège des intervenants extérieurs, qui n'est pas une réticence nouvelle, d'ailleurs.
02:02— Oui, mais Joël Bruneau, on ne peut pas comprendre ça. Enfin faire faire du sport aux jeunes et notamment aux collégiennes et collégiens,
02:09c'est un moment important de la vie d'un enfant. Faire faire du sport aux jeunes, il n'y a rien de mieux.
02:16— Je suis inconvaincu. Mais il ne suffit pas d'une mesure entre guillemets d'affichage pour arriver à un tel objectif.
02:25C'est un sujet plus global, plus culturel, plus familial aussi. Regardez le nombre d'enfants qu'on dépose quasiment
02:34dans la cour de l'école en voiture. Donc il y a un apprentissage global à l'activité physique qui n'est pas inné dans notre pays
02:40et contre lequel il faut effectivement lutter.
02:43— Vous dites quoi, là ? Tout à l'heure, vous disiez dans l'éducation nationale, on n'aime pas trop voir venir des éducateurs sportifs,
02:50par exemple, de l'extérieur. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l'éducation nationale, le personnel de l'éducation nationale est réticent ?
02:58— Ça veut dire que les faits d'établissement, de fait, pour certains, sont très partants, d'autres moins.
03:04— Oui, c'est compliqué, le sport, quoi. C'est compliqué, c'est secondaire.
03:08— Oui. Alors c'est pas... Avec le sujet des créneaux, avec le sujet... Bon, c'est pas toujours si simple à organiser, clairement.
03:13Et puis il y a effectivement aussi la volonté de s'assurer de la qualité de l'encadrement qui va arriver dans l'établissement, bien sûr.
03:22— Oui. Léon Marchand a protesté. — Cela dit, je pense qu'on a des solutions.
03:26— Oui. Léon Marchand a protesté. Vous avez vu ça, hein. — Oui. Il a raison. Alors après, de là à pouvoir emmener dans chaque collège
03:33les enfants à la piscine, ça va être plus compliqué encore. Mais l'activité physique, c'est... Enfin le cœur du sujet, c'était de faire faire du sport
03:41à des gamins qui n'en font jamais. Or, on s'aperçoit, quand on regarde la façon dont c'était pratiqué, que finalement,
03:47ceux qui s'inscrivaient de manière volontaire à ces 2 heures étaient souvent des gamins qui faisaient déjà du sport, notamment en club.
03:53Donc il y a aussi ce sujet-là. — Mais c'était obligatoire ou pas ? Dans l'expérience conduite, c'était obligatoire ?
03:59— Non, c'était sur volontariat, en quelque sorte. — Oui, mais c'est dommage. Il fallait les rendre obligatoires.
04:04— Non mais je pense qu'il faut être clair pour que ce soit obligatoire. Enfin je ne mesure pas le sujet sur le plan budgétaire.
04:12Mais si on veut vraiment que chaque enfant fasse davantage de sport dans chaque classe de collège, il faut à ce moment-là,
04:19dans les programmes scolaires, ajouter 1 ou 2 heures d'éducation physique supplémentaire. — Bien évidemment.
04:25— Mais ça me paraît indispensable pour la bonne santé générale de notre pays. — D'autant plus qu'il s'agit pas de former
04:35des futurs champions olympiques. Il s'agit avant tout de participer effectivement à une éducation par le sport,
04:40qui est aussi une éducation à la santé, en fait. — Un mot, Joël Bruneau, sur les éducateurs sportifs, parce que j'ai vu
04:45que là aussi, il y avait des crédits qui étaient rabotés. — Ce qui est le plus diminué, c'est ce qui était prévu dans le cadre
04:55de l'accompagnement des JO 2024, avec cette idée selon laquelle effectivement, les JO sont passées, mais contre laquelle
05:01je m'insurge un peu en ce sens que certes, les JO de Paris sont passées. Mais si on veut préparer efficacement
05:07ceux de Los Angeles, c'est maintenant qu'il faut y penser. — Bien évidemment. — Notamment pour l'accompagnement des athlètes.
05:12Et puis encore une fois, cette idée dans la durée, qu'on n'ait pas simplement partagé un moment exceptionnel au cours de l'été 2024,
05:20mais qu'on change un peu de braquet en termes de pratiques sportives dans notre pays, bien sûr. — Bien évidemment.
05:25Merci beaucoup, Joël Bruneau. Merci. Ça vous fait réagir, hein. Malheureusement, l'abandon de cette idée.
05:312 heures de sport supplémentaires au collège, l'abandon, c'est dommage pour des raisons budgétaires, hein. Que tout soit clair.
05:37Merci. Et il est 7 h 20. Vous êtes sur Sud Radio. Rappel des titres de l'actualité. Laurie Leclerc.

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