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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il revient sur l'annonce de Laurent Wauquiez concernant la revalorisation de toutes les retraites de 0,9% au 1er janvier. Il revient ensuite sur la pétition mise en place en soutien à C8 suite à la décision de l'Arcom de retirer l'autorisation d'émettre à la chaîne malgré l'adhésion des téléspectateurs, mettant en péril le travail de 400 personnes qui pourraient se retrouver au chômage.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 sur CNews, jusqu'à 10h30 l'heure des pros.
00:07Ils s'appellent Vincent, Damien, Isabelle, Valérie, William, bien sûr Cyril, évidemment.
00:15Ils ont fait de C8 la première chaîne de la TNT.
00:19Ils sont 400 des salariés, des intermittents du spectacle, des prestataires, 400 qui demain seront peut-être au chômage
00:28parce que les 9 membres de l'ARCOM ont décidé de ne pas renouveler l'autorisation des maîtres à C8.
00:35J'observe qu'en ces temps économiques difficiles, l'ARCOM pourrait envoyer 400 personnes à France Travail
00:41qui toucheraient ainsi des indemnités de chômage via les impôts des Français.
00:45Je pense aussi aux familles de nos amis qui travaillent pour C8, aux supplices chinois
00:51qu'elles endurent depuis quelques mois puisqu'un recours est déposé devant le Conseil d'État.
00:57Le Conseil d'État est la plus haute autorité administrative du pays.
01:01Il devra se prononcer sur la proportionnalité de la décision de l'ARCOM.
01:07Envoyer 400 personnes au chômage parce que l'ARCOM juge que telle émission ou tel animateur n'est pas conforme à ces lois paraît disproportionné.
01:17Le soupçon d'une décision politique plane sur la décision de l'ARCOM.
01:23Une pétition de soutien à C8 est en place depuis quelques jours.
01:26Elle a recueilli près de 400.000 signatures.
01:29Puisse-t-elle faire prendre conscience à l'ARCOM et au Conseil d'État combien cette chaîne est populaire ?
01:35Je le répète, c'est la première de la TNT. Il ne faut jamais mépriser le public.
01:39Combien elle reçoit l'adhésion des téléspectateurs ?
01:42Combien elle doit poursuivre son chemin ? D'autant que, ensuite, l'écran serait peut-être vide.
01:49Une chaîne de télévision mise à l'arrêt par une décision administrative, c'est à ma connaissance du jamais vu dans le monde occidental.
01:58Je fais confiance au Conseil d'État pour rendre le droit, pour assurer ceux qui travaillent pour C8,
02:04pour satisfaire ceux qui regardent cette chaîne et ainsi continuer une aventure qui a commencé le 31 mars 2005
02:12avec Direct 8, devenue D8, puis C8 en 2016.
02:18Vive C8 ! Soutien à C8 ! C'est le mot d'ordre.
02:24Alors n'hésitez pas, la pétition est en ligne.
02:27Il est 9h02, Chana Lusto.
02:309h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:43Bonjour Pascale, bonjour à tous.
02:45La revalorisation des retraites coûtera jusqu'à 800 millions d'euros.
02:50C'est ce qu'a dit le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, ce matin.
02:54Laurent Wauquiez a annoncé hier soir que toutes les retraites seront finalement revalorisées de la moitié de l'inflation.
03:00Et ce, dès le 1er janvier.
03:02C'est le résultat d'un compromis trouvé entre le gouvernement et la droite.
03:05Il y aura également un second rattrapage pour les plus petites retraites le 1er juillet prochain.
03:10Michel Barnier accompagnera Emmanuel Macron jeudi soir au Stade de France pour voir le match France-Israël.
03:17Nicolas Sarkozy sera également présent.
03:19Ce match, vous le savez, est placé sous très haute surveillance.
03:22Un dispositif de sécurité hors normes a été mis en place.
03:254000 forces de l'ordre seront mobilisées au total, aux abords, mais aussi au sein même du stade.
03:31Et puis cette nouvelle nuit de violence à Amsterdam,
03:34quatre jours seulement après les attaques antisémites contre des supporters israéliens.
03:39Des centaines d'individus arborant des drapeaux palestiniens se sont rassemblés sur la place 40-45.
03:45Des feux d'artifice ont été tirés.
03:47Un tramway a été incendié.
03:49Il y a eu trois interpellations au total.
03:51Et les autorités néerlandaises craignent d'autres tensions aujourd'hui,
03:54puisqu'une nouvelle manifestation se tiendra cet après-midi devant l'hôtel de ville.
03:59Voilà pour l'essentiel de l'information.
04:01C'est à vous, Pascal.
04:02Merci, Chana Lustow et salut Charlotte Dornelas.
04:05Je me souviens encore de cette masterclass magnifique samedi matin
04:08que vous avez donnée à notre ami Philippe Guibert, qui est d'un côté,
04:11mais qui ne vous en tient pas rigueur, parce que c'est un homme élégant.
04:15C'est courtois.
04:16Très intéressant.
04:17Joachim.
04:18Joachim Lefloch qui m'a de l'âge.
04:20Je salue Vincent Hervouet, je salue évidemment notre ami Théotier Lebray, qui est là.
04:27J'ai cru que tu y étais.
04:28Oui, c'est l'âge.
04:29Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? C'est l'âge.
04:31Et tout à l'heure, on recevra Jordan Bardella, qui sera là.
04:34Ce que je cherche, il va être là à deux heures et demie.
04:37Alors, juste un petit mot.
04:38Moi, je n'ai pas fait ma TSUP, ma TSP, et vraiment, je le regrette,
04:41mais si tu augmentes de la moitié de l'inflation les retraites le 1er janvier,
04:48c'est-à-dire 0,9,
04:50ou si tu augmentes de l'inflation complète le 1er juillet, c'est-à-dire 1,8,
04:57en clair, si tu augmentes d'1,8 pendant six mois ou de 0,9 pendant un an,
05:02c'est la même chose pour les retraités.
05:05Moi, je ne l'ai pas compris comme vous.
05:07Tu augmentes de la moitié de l'inflation le 1er janvier,
05:12alors qu'on devait augmenter de l'inflation le 1er juillet.
05:16Donc, c'est la même chose.
05:17C'est en deux temps.
05:19Oui, mais c'est la même chose.
05:20Sauf que ça se ferme au continu.
05:22Oui, mais pour, à l'arrivée, en 2025, les retraités,
05:25ils toucheront la même chose.
05:26Ils devaient simplement toucher...
05:28Ils devaient être augmentés d'1,8 % pendant six mois.
05:31Vous me suivez ?
05:32Ils devaient être augmentés le 1er juillet, oui ou non ?
05:34Oui, ils devaient être augmentés le 1er juillet.
05:35De combien ?
05:361,8.
05:371,8, c'était l'inflation.
05:38Au début, ils devaient être augmentés le 1er janvier.
05:41Oui, tous.
05:42Oui, mais...
05:43Là, si vous faites de 0,9, ils ne seront pas augmentés.
05:46Ils seront augmentés de la moitié de l'inflation le 1er janvier.
05:48Absolument.
05:49Vous n'avez pas fait maths suprême non plus.
05:50Je ne suis pas très doué, mais j'ai l'impression que c'est la même chose.
05:53Mais je peux me tromper.
05:54Je pense que vous avez raison.
05:55J'ai l'impression que c'est exactement la même chose.
05:58Je répète, je peux me tromper.
05:59C'est lissé sur l'année.
06:00C'est lissé sur l'année.
06:01Mais au début, ils devaient être tous augmentés,
06:03avant la décision du gouvernement, le 1er janvier.
06:06Finalement, après le RND, c'est l'heure de questions,
06:09le gouvernement dit qu'on va augmenter les petites retraites au 1er janvier.
06:13Et ensuite, Laurent Wauquiez dit que ça ne suffit toujours pas.
06:15Donc, on va augmenter tout le monde au 1er janvier,
06:18mais à la moitié de l'inflation.
06:19Mais oui !
06:20Et pour les plus petites retraites, je synthétise,
06:22parce que là, je pense que les gens nous ont compris.
06:24Un chiffre chasse l'autre, toujours.
06:25Moi-même, j'ai du mal à comprendre.
06:28Au 1er juillet, seront réaugmentées les plus petites retraites.
06:32Voilà.
06:33Bon, j'ai rien compris.
06:34Donc ça, en deux fois.
06:35Est-ce qu'on peut écouter...
06:36C'était Laurent de Saint-Martin qui était là, ce matin ?
06:38Ah, ce matin ?
06:39Oui, mais alors hier, c'est Laurent Wauquiez qui l'a annoncé.
06:40Oui, Laurent Wauquiez.
06:41Ça, c'est très étonnant.
06:42Il n'est pas ministre du Budget,
06:43il n'est pas ministre de l'Économie et des Finances.
06:44Alors, écoutons Laurent Wauquiez, écoutons M. Wauquiez.
06:46On écoute Laurent que vous voulez, c'est de Laurent.
06:48Ecoutons M. Wauquiez.
06:52On a essayé de prendre un seuil qui soit objectif.
06:58Les retraites en dessous du SMIC seront intégralement protégées
07:00de perte de pouvoir d'achat.
07:02Il faut savoir, M. Boulot,
07:04qu'en France, il y a beaucoup de gens qui ont des petites retraites.
07:07Votre reportage le disait,
07:09c'est 44% des retraités qui seront concernés,
07:11près d'un retraité sur deux,
07:13qui sera protégé par ce bouclier anti-inflation.
07:16Et le reste, tout le monde sera revalorisé au 1er janvier.
07:20Bon, c'est quand même une bonne nouvelle.
07:21Non.
07:22Non, c'est quand même une bonne...
07:23Ce n'est pas une mauvaise nouvelle.
07:24Oui.
07:25On ne sait pas faire des...
07:26On passe notre vie à demander des économies.
07:29On a dépensé 14 milliards
07:31pour les retraités à travers l'indépendance.
07:33Ah oui, vous les tapez sur la stratégie.
07:35C'est une des plus grosses masses de dépenses.
07:37Ah oui, c'est ça.
07:38Il y a eu une revalorisation en mars dernier.
07:40Les gens qui ont cotisé toute leur vie...
07:42Vous êtes terribles.
07:43Vous êtes terribles.
07:44Ah oui, vous êtes affreux.
07:45Vraiment, ça, je vous le confirme.
07:46Tapez sur ces pauvres retraités
07:48qui ont toute leur vie...
07:49Vous savez que les retraités ont quasiment le même niveau de vie
07:51que les actifs ?
07:52Et alors ?
07:54Non, il n'y a eu rien.
07:55Mais ils ont cotisé toute leur vie, les amis.
07:58On cotise tous.
07:59Vous demandez des...
08:00Ils ont mentionné une cotisation retraite
08:01qui est extrêmement intéressante
08:02et qui l'est beaucoup plus que ce qu'on aura, nous,
08:04dans quelques décennies.
08:05Et j'ajoute, par ailleurs,
08:06qu'on est quand même un des seuls pays de l'OCDE
08:08où l'essentiel du patrimoine
08:09est détenu par les plus de 60 ans.
08:10Mais ils votent.
08:11Ils votent, ils font l'élection.
08:12On ne peut rien demander aux retraités.
08:14Ils font l'élection.
08:15D'accord, de dire un mot.
08:16Mais je serais concerné par la question des retraites.
08:19Oui.
08:20Non, absolument.
08:21Alors, écoutez,
08:22voilà ce que vous pouvez dire ce matin.
08:24Laurent Saint-Martin, écoutez-le.
08:25Laurent Saint-Martin, il était ce matin chez...
08:27Le ministre du Budget.
08:28Le ministre du Budget, il était ce matin chez Sonia.
08:30Ah non, ce matin, c'était chez Sonia,
08:32c'était Benjamin Haddad.
08:33Pardonnez-moi.
08:34Alors, il était, Laurent Saint-Martin,
08:35chez...
08:36Au cas de vérité.
08:37Au cas de vérité.
08:38Pardonnez-moi.
08:39Le Premier ministre a dit,
08:40depuis le début de ce gouvernement,
08:42que nous voulions une méthode de conservation
08:44avec cette coalition qui est ce socle majoritaire
08:47à l'Assemblée nationale et au Sénat.
08:49La question était de savoir, effectivement,
08:51qui allait annoncer quand.
08:53Mais j'ai envie de vous dire ça.
08:54Pardon, c'est quand même un sujet
08:56qui intéresse assez peu de monde.
08:57Ce qui compte, c'est de savoir
08:58comment est-ce que les petites retraites évoluent
09:01par rapport au texte initial.
09:02Et donc, effectivement, je vous confirme
09:04qu'il n'y aura aucune perte de pouvoir d'achat
09:06pour toutes les retraites qui sont
09:08en dessous de l'équivalent du SMIC.
09:10Et c'est ça, la nouvelle importante.
09:12Au 1er janvier, l'ensemble des retraites
09:14sera revalorisé à hauteur de 0,9,
09:16probablement, en fait, c'est-à-dire la moitié de l'inflation.
09:18Donc, on verra exactement
09:19quelle sera l'estimation de l'inflation.
09:21Ça devrait être aux alentours de 0,9.
09:23Et puis, effectivement, au 1er juillet 2025,
09:26il y aura un rattrapage pour toutes les retraites
09:29qui sont en dessous du niveau du SMIC
09:31pour qu'il n'y ait pas, justement,
09:33de perte de pouvoir d'achat
09:34et que ce soit l'équivalent d'une année
09:36indexée sur l'inflation complète
09:37pour ces retraités-là.
09:38Nous serons, effectivement,
09:39entre 500 et 800 millions d'euros,
09:42effectivement, de rendus, on va dire,
09:45aux petites retraites.
09:46Vous avez un ministre du Budget qui dit
09:48qu'on sera entre 500 et 800 millions.
09:50C'est 300 millions de différence.
09:51Attends, je regarde.
09:53Peut-être 500, 800, je ne sais pas trop.
09:55Enfin, franchement.
09:57Non, mais entre 500 et 800,
09:59c'est quasiment du simple au double.
10:01Mais enfin, vous imaginez ça,
10:03dans une entreprise,
10:04le directeur financier qui arrive
10:09et qui dit, écoute, je crois qu'on va être
10:10entre 500 et 800 millions cette année
10:12de bénéfices.
10:13C'est étrange, ça.
10:15Au-delà des retraites,
10:16la question de fond dans cette histoire,
10:17c'est quand même l'explosion
10:18de la dépense sociale en France
10:19plus 16 points de PIB en 40 ans,
10:20alors que tous les autres pays d'Europe
10:21stagnent ou augmentent très légèrement.
10:24Ça représente un tiers du PIB aujourd'hui.
10:26Un mot sur ces vies.
10:27Les pensions de retraite
10:28les plus élevées d'Europe,
10:29il faut le savoir.
10:30Oui, notamment celles des fonctionnaires.
10:31Mais bon, vous voulez qu'on en parle vraiment ?
10:32Je ne dis pas...
10:33Vous voulez rentrer dans le détail
10:34parce qu'il n'y a pas les pensions
10:35d'un côté en dessous du SMIC
10:37et les pensions du reste.
10:39Qu'est-ce qui va se passer ?
10:40Le coup de rabot que vous appelez tous,
10:42le coup de rabot touchera
10:44celles des retraites des salariés,
10:46du privé, pour l'essentiel.
10:48C'est les cadres moyens qui vont se faire.
10:50Mais dites pas non.
10:51Mais évidemment, je veux dire...
10:54Les mesures de la retraite
10:56ont été prises pour financer le public,
10:59puisque le privé est à l'équilibre
11:01et gagne même de l'argent.
11:02La retraite du public est calculée.
11:04Je termine juste.
11:05Je suis d'accord.
11:06Si vous êtes d'accord, justement,
11:08ne dites rien.
11:09Donc, la retraite du public
11:12est calculée sur les six derniers mois.
11:14La retraite du privé, sur les 25 ans.
11:16Vous trouvez ça normal ? Non.
11:17Vous oubliez un point important.
11:19Vous oubliez un point important,
11:20c'est que les fonctionnaires
11:21sont beaucoup payants.
11:22Non.
11:23Mais arrêtez, arrêtez.
11:25Mais vous connaissez tout,
11:27et à l'arrivée, voilà où on est.
11:29La réalité, c'est que les calculs
11:31des pensions de retraite des fonctionnaires
11:33sont calculés sans leurs primes.
11:34Et sans leurs primes,
11:35ça fait baisser leur retraite.
11:37Mais ça n'empêche qu'on a dépensé
11:38quand même 15 milliards d'euros l'année dernière.
11:40On y arrivera après.
11:41Indexer les retraites...
11:42C8.
11:43C8.
11:44Cette année ?
11:45Cette année.
11:46C8.
11:47Les fonctionnaires ont des primes.
11:48Et les privés n'ont pas de primes, peut-être.
11:50Les journalistes visuels publics...
11:52Et la rémunération du travail n'est pas indexée
11:54sur l'inflation, et c'est aussi un problème.
11:56Allez, allez, allez.
11:57Un mot sur C8.
12:00Un mot sur C8,
12:02sur la proportionnalité de cette décision.
12:04C'est ça que va juger le...
12:07Le Conseil d'État.
12:08La proportionnalité.
12:09Alors, je ne l'ai pas dit tout à l'heure,
12:11parce que je rentre dans le détail.
12:13C8 n'est pas arrêté pour le moment.
12:15C8 n'est pas pré-sélectionné.
12:17Bon.
12:18C'est-à-dire que...
12:19C'est pour ça qu'il y a un côté supplice chinois
12:21là-dedans.
12:22Et que les familles sont dans l'incertitude.
12:24Donc, effectivement,
12:25ne pas être pré-sélectionné,
12:26ça veut dire d'être quasiment arrêté.
12:28Bien sûr.
12:29Mais le paradoxe,
12:30c'est que la chaîne qui remplacerait C8
12:33n'est pas prête.
12:34Manifestement,
12:35il pourrait y avoir un écran noir.
12:37C8, c'est la première chaîne de la TNT.
12:39C'est mépriser le public.
12:41C'est dire au public,
12:42vraiment, c'est neuf personnes
12:43qui disent au public,
12:44écoutez, ce que vous faites le soir,
12:47ça ne nous intéresse pas.
12:48C'est une forme de mépris de classe,
12:50je trouve, pour C8.
12:51Il peut toujours avoir des sanctions.
12:53Sanction sur un animateur,
12:54sanction sur une émission.
12:55Pourquoi pas, d'ailleurs ?
12:56Mais fermer une chaîne
12:58parce qu'il y a eu quelque chose
13:01qui contrevenait au principe de l'ARCOM
13:04ou parce qu'un animateur,
13:05ça me paraît disproportionné.
13:08Et ça paraît à tout le monde
13:09disproportionné, d'ailleurs.
13:10Tous ceux qui interviennent
13:11disent que c'est disproportionné.
13:12En off, ils te disent tous
13:13que c'est disproportionné.
13:14Donc, on va voir
13:15ce que le Conseil d'État fera.
13:16Mais surtout parce que,
13:17vous l'avez dit,
13:18C8 réunit 2,5 millions de personnes
13:20chaque soir.
13:21Bien sûr.
13:22Donc, quelle est la sanction
13:23qui a coûté le plus cher à C8 ?
13:24C'est la séquence avec Louis Boyard.
13:253,5 millions.
13:263,5 millions pour la séquence
13:28avec Louis Boyard
13:29qui était en fait
13:30le début de la bordélisation.
13:31Louis Boyard, c'était ça.
13:32C'était le début
13:33de la stratégie de bordélisation.
13:34Et le premier qui a été piégé,
13:36c'est Cyril Hanouna.
13:37C'est ça qui s'est passé.
13:38Après, on parle tous les jours
13:39des tweets de LFI,
13:41de tous les dérapages,
13:42de toutes les outrances
13:43de la France insoumise.
13:44Mais la séquence avec Louis Boyard,
13:45c'est juste après
13:46les élections législatives.
13:47Et pour cela,
13:48ça a déjà coûté à la chaîne
13:493,5 millions d'euros.
13:51Et là, c'est carrément
13:52arrêter la chaîne avec,
13:53vous l'avez dit,
13:54400 salariés à la clé.
13:55Et c'est vrai qu'il y a
13:56un soupçon de décision politique
13:57qui pèse forcément
13:59parce que C8 est attaqué,
14:00Cnews est attaqué,
14:01le journal du dimanche est attaqué,
14:02JD News est attaqué,
14:03Europe 1 est attaqué.
14:04Voilà.
14:05Et même l'autre jour,
14:06j'ai lu que le prix Goncourt...
14:10Kamel Daoud.
14:11Kamel Daoud avait été jugé
14:13comme un prix Goncourt boloréen.
14:15Ou d'extrême droite.
14:16Boloréen.
14:17Parce qu'il est quand même
14:18extravagant.
14:19C'est un délire.
14:20C'est un délire.
14:21Mais bravo au prix Goncourt
14:22de résister à cela, justement.
14:23Bien sûr.
14:24A cette espèce
14:25d'ambiance insupportable.
14:26Je vous ai parfois parlé
14:27du Salvador.
14:30Vous avez souri.
14:31Eh bien, à l'arrivée,
14:32le vice-président
14:33de la République du Salvador,
14:34Félix Hulota,
14:35a effectué une visite officielle
14:37à l'Assemblée nationale
14:38mardi dernier.
14:39Il s'est entretenu
14:40avec Bruno Retailleau
14:41sur la situation de violence
14:42à laquelle il est confronté,
14:43à laquelle est confrontée la France.
14:45Vous voyez cette image
14:46avec M. Barnier.
14:47Ça, c'est le vice-président,
14:48Félix Hulota.
14:50Et vous allez voir cette séquence
14:52avec Bruno Retailleau
14:54où il lui dit
14:55qu'il faut une législation spéciale
14:57et particulière
14:58et des juges pour les juger,
14:59dit Félix Hulota,
15:00qui sait de quoi il parle
15:01puisqu'on a éradiqué
15:03les narcotrafiquants
15:04d'une manière assez radicale
15:06au Salvador.
15:07Écoutez cette séquence.
15:11Une législation spéciale, particulière
15:13et des juges spéciaux
15:15pour les juger.
15:16Parce qu'on ne peut pas les juger
15:18avec les lois pénales communes.
15:21Il faut avoir une législation spéciale.
15:28Alors ça, c'est intéressant
15:29parce qu'on ne peut pas les juger
15:30avec les lois pénales communes.
15:32Il faut une législation spéciale.
15:34Et écoutez Pascal Drouot,
15:36qui est un ami du président du Salvador,
15:39Naïb Bukele,
15:41c'est lui qui avait organisé cette rencontre
15:43entre le vice-président et Bruno Retailleau
15:45et il est président de l'association
15:48franco-latine,
15:50Amérique Latine.
15:52Il est expert en géopolitique,
15:54chercheur associé auprès de l'Institut Choiseul
15:56et président de l'association
15:57ce qui s'appelle LATFranc,
15:59qui est Amérique Latine France,
16:00que vous connaissez.
16:01Et c'est un homme qui,
16:03dans les années 80 notamment,
16:05était proche du RPR également.
16:06Je vous propose de l'écouter.
16:08C'est une rencontre extrêmement importante
16:10parce qu'en effet,
16:11les Salvadoriens,
16:12qui depuis 2019,
16:14avec l'élection de Naïb Bukele,
16:17sont arrivés à éradiquer les maras,
16:19les fameux gangs.
16:22Pendant 5 années,
16:24Salvador qui était le pays
16:26avec le plus fort taux d'homicide au monde.
16:28En 2018, il y avait un assassinat par heure.
16:31Pendant toute l'année, par exemple.
16:33Et donc, il y a eu cette volonté
16:35de faire connaître cette expérience.
16:37En effet, en Amérique Latine,
16:39aujourd'hui, la problématique
16:41de l'insécurité, du narcotrafic
16:43est le sujet numéro 1
16:45dans l'ensemble du continent latino-américain.
16:48Et en effet, il y a cette volonté
16:50pour le Salvador
16:51de faire connaître leurs solutions,
16:54leurs modèles.
16:55Comme vous l'avez très justement dit,
16:57il ne s'agit pas de transposer quoi que ce soit.
16:59Il s'agit de montrer ce qui a été fait.
17:01La prison que vous voyez là,
17:03elle a été construite en 18 mois.
17:04C'est la plus grande prison d'Amérique.
17:0640 000 personnes.
17:07Vous connaissez bien ce sujet, Charlotte Dornalat.
17:09C'est ce qu'il faut s'inspirer du Salvador.
17:11C'est-à-dire que,
17:12ça dépend de quoi on parle.
17:14Il y a des méthodes qui sont mises en place au Salvador
17:16qu'on ne mettra jamais en place
17:17pour des raisons de droit élémentaire.
17:21Et par ailleurs, on n'est pas dans la même situation
17:24que le Salvador.
17:25Ce qui est, à mon avis, intéressant
17:26pour discuter avec eux,
17:27c'est, un, les ressorts.
17:28Quand on dit qu'il faut une législation en place,
17:30c'est exactement comme quand on parle
17:32des lois antimafia.
17:33En Italie, la question,
17:36c'est la preuve matérielle, en fait.
17:38À chaque fois que vous arrêtez quelqu'un,
17:40la difficulté, c'est la preuve matérielle
17:43de l'implication dans le trafic, exactement,
17:45qui est parfois très compliquée.
17:47Donc, les lois antimafia ont reposé sur l'idée
17:49qu'à partir du moment où vous êtes pris
17:51dans le système du trafic,
17:53vous êtes comptable de ce trafic.
17:55Donc, ça, c'est la première chose à étudier.
17:57Et ensuite, la question, c'est...
18:00Alors, le Salvador, évidemment,
18:02de manière très radicale,
18:03c'est la peur à changer de camp, ça, c'est sûr.
18:05Dans des proportions...
18:06Enfin, il y a des images dans ces prisons-là
18:08que personne ne peut vraiment...
18:10C'est ça qui...
18:11Mais c'est justement ça...
18:13Le Salvador, ça fait...
18:14Moi, je connais un petit peu le Salvador de jadis.
18:17C'est un pays qui était en guerre civile autrefois.
18:19En fait, c'est un pays qui, depuis plus de 40 ans,
18:21vit en guerre civile.
18:22Les Maras, ils n'avaient pas besoin de preuves,
18:25parce qu'ils portaient sur la figure,
18:27avec leur tatouage,
18:28le fait qu'ils aient commis des crimes,
18:30et ils les commettaient.
18:31Quand le coup d'État de Bukele a eu lieu,
18:33en fait, il y avait eu 87 assassinats en trois jours,
18:3787 assassinats en pleine rue.
18:39Donc c'était vraiment un pays qui vivait une guerre civile,
18:41une autre guerre civile,
18:43après celle de l'extrême-gauche.
18:45Le vice-président qu'on vient de voir,
18:47c'est un type assez extraordinaire.
18:49Son père était le recteur de l'université de San Salvador.
18:52Il a été assassiné justement par les marxistes
18:54au moment d'une attaque de la guérilla.
18:57Et lui-même, il a fait ses études à l'ENA.
18:59Il parle mal le français, là, il l'a oublié.
19:01Mais il a été stagiaire ENARC à Paris.
19:04Il a fait ses études aux États-Unis, en Espagne et à Paris.
19:07Et c'est un avocat.
19:09Il connaît bien. C'est un avocat de formation.
19:12Mais ce qui se passe au San Salvador, c'est dément.
19:14C'est-à-dire qu'il y a des milliers d'innocents
19:16qui avaient eu le malheur de se faire tatouer.
19:18A priori, non.
19:20J'ai posé la question hier à M. Droux, il me dit non.
19:22Il y a pas du...
19:23Ils sont en train d'essayer d'assouplir un peu,
19:25parce que c'est intenable.
19:27Là, ce que vous voyez, la prison,
19:29avec tous les types en blanc, rasés, enchaînés,
19:31n'ayant pas le droit de parler,
19:33n'ayant pas accès à un avocat,
19:35retenu, en général...
19:37Il n'a pas dit ça, M. Droux.
19:38Il m'a dit que les droits de la défense ont été assurés.
19:40Bien sûr, Chouazel fait des choses formidables,
19:42mais on n'est pas forcément totalement d'accord non plus sur le constat.
19:44J'ai posé ces questions hier soir.
19:47Moi, je connais les Salvadoriens, ils se sentent libérés.
19:49Ils sont délivrés de la terreur au quotidien.
19:53Mais en même temps, tout le monde se dit que c'est un passage.
19:56C'est une période,
19:58sauf que ça s'éternise un peu.
20:00Le président Bukele s'est fait recondruire
20:03au mépris total de la Constitution au demeurant.
20:05Il a été réélu triomphalement.
20:0787% ?
20:08Oui, il a été réélu triomphalement.
20:10Mais pourquoi vous dites au mépris de la Constitution ?
20:12Il a changé de constitution.
20:14Maintenant, il y en a deux.
20:16Bon, voilà.
20:17En fait, ça ne le gêne pas beaucoup, pour tout vous dire.
20:19Oui, mais c'est un dictateur très cool.
20:21Mais pourquoi vous dites que c'est un dictateur ?
20:24C'est un dictateur extrêmement cool.
20:27Un dictateur cool, ça ne veut rien dire.
20:29Ce n'est pas un dictateur.
20:31Je suis le dictateur le plus cool au monde.
20:33C'est un oxymore.
20:35Écoutez, il y a 87% des gens...
20:38Quand vous avez une guerre civile,
20:40vous n'êtes pas en train de regarder,
20:42de faire de la casuistique juridique.
20:44Mais quand les choses se calment
20:46et que vous avez réussi à enfermer les méchants,
20:48à ce moment-là, il y a une période
20:50où vous devez revenir dans le droit commun
20:53et le droit le plus évident.
20:55On ne juge pas 900 types en moins d'un quart d'heure.
20:58C'est ce qui s'est passé quand même.
21:01En 10 minutes, c'était réglé.
21:03Je ne sais pas pourquoi...
21:04Je pense qu'on peut trouver un intermédiaire
21:06entre ces gens collectifs extrêmement attirés.
21:08Monsieur Drouot n'était pas sur cette ligne-là hier soir.
21:10Et des libérations comme on en a chez nous
21:12pour vise de procédure alors que la captabilité est établie.
21:14Peut-être y a-t-il un intermédiaire...
21:16Entre l'anarchie, la dictature et un intermédiaire,
21:19ça s'appelle l'État de droit, normalement.
21:21Je trouve beaucoup plus intéressant de s'intéresser
21:23aux gens italiens et siciliens en particulier,
21:26comme l'a dit Charlotte.
21:27Tout n'est pas réglé en italien.
21:29En Sicile, c'est un vrai succès.
21:32En Sicile, c'est un vrai succès.
21:34Parce qu'on revient de très loin.
21:36Plutôt que d'aller s'intéresser à un pays
21:38qui n'arrive pas grand-chose à voir avec nous
21:40en termes de situation,
21:41qui a un régime, comme l'a dit Vincent,
21:43plus que limite.
21:44Et donc, je ne vois pas l'intérêt de la comparaison.
21:46La comparaison qui est...
21:48Il a répondu à Hollande.
21:50Boukier l'a répondu à François Hollande la semaine dernière
21:52avec une phrase assez qui vous médite.
21:54La seule façon d'arrêter la criminalité,
21:56c'est de retirer les criminels des rues.
21:58L'égalisation des Canadiens.
22:00Tous les journaux, vous les voyez parader,
22:03les criminels dans la rue.
22:04Il fait jour à midi aussi.
22:06Non, pas du tout.
22:07On l'a fait que pendant les Jeux olympiques.
22:09Et d'ailleurs, ça a fonctionné.
22:10Ça a empêché de sortir.
22:11Retirer les criminels des rues, oui, bien sûr.
22:13Les chauffeurs.
22:14Non, non, non.
22:15Les types qui tiennent la rue,
22:16qui tiennent le mur.
22:17Monsieur Hill.
22:19Je suis là, Monsieur Proulx.
22:21Je suis obligé d'interrompre Vincent Hervé.
22:23C'est toujours dommage parce que c'est toujours
22:24un moment brillant de l'émission.
22:26Bien sûr.
22:28Vous me passez la main ?
22:29Je vous passe la main
22:30et vous allez parler de Claude Lelouch.
22:32Je crois qu'on le recevra demain, Claude Lelouch.
22:34Avec Kad Merad et Elsa Silberstein.
22:36Et demain, on est le 13 novembre.
22:38Le 13.
22:39Et les chiffres 13, comme vous le savez,
22:41c'est le film 13.
22:43C'est le chiffre porte-bonheur de Claude Lelouch
22:45qui, dans son prénom et nom, a 13 lettres.
22:48Je le rappelle.
22:49C'est pour ça que ça sort demain.
22:51Merci Pascal.
22:5213 lettres.

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