Avec Samuel Comblez, directeur du 3018 (numéro national pour les victimes de harcèlement scolaire et des violences numériques), et psychologue clinicien spécialiste des enfants
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00:00C'est bon à savoir, sur Sud Radio, cela concerne deux élèves par classe en moyenne en France.
00:07Le harcèlement scolaire, journée nationale de lutte contre ce harcèlement scolaire, aujourd'hui en ce 7 novembre.
00:13Bonjour Samuel Comblès, merci d'être notre invité ce matin sur Sud Radio.
00:17Vous êtes le directeur du 3018, ce numéro national pour les victimes de harcèlement scolaire et des violences numériques.
00:24Mais vous êtes aussi psychologue, clinicien, spécialiste des enfants.
00:29Samuel Comblès, est-ce qu'on en fait assez aujourd'hui ?
00:32Est-ce que l'État, aujourd'hui, en fait assez pour lutter contre ce fléau qu'est le harcèlement scolaire ?
00:37On en fait déjà beaucoup, mais on n'en fait jamais suffisamment quand il s'agit de diminuer, voire de faire disparaître,
00:43cette souffrance infligée à effectivement beaucoup d'élèves par classe chaque jour.
00:48Il y a aujourd'hui un programme qui a été mis en place par l'Éducation nationale, qui s'appelle le programme FARC.
00:53Il s'agit justement à sensibiliser les équipes, les élèves, et à mettre en place un certain nombre de mesures pour éviter cette problématique.
01:00Pour autant, cette journée contre le harcèlement, elle continue à exister, ce qui montre qu'on a encore besoin de sensibiliser,
01:06notamment les professionnels, les parents aussi, qui peut-être sous-estiment parfois la souffrance que les jeunes peuvent vivre au quotidien dans les classes.
01:13C'est un travail de longue haleine, ça fait plus de dix ans maintenant que les choses se sont mises en place,
01:20mais on a encore besoin de sensibiliser et d'en parler pour pouvoir dire aux victimes qu'elles ne sont pas seules, que le 30-18 notamment existe,
01:28vous l'avez rappelé, et de leur dire qu'il faut être présent à leur côté pour les aider.
01:34D'ailleurs, je le rappelle, ce numéro 30-18, vous êtes le directeur, c'est le numéro national unique de signalement des situations de harcèlement et de cyberharcèlement entre élèves.
01:42Est-ce qu'on a d'ailleurs, Samuel Comblès, une estimation du nombre d'appels que vous recevez chaque année ?
01:48Oui, on aura reçu, d'ici la fin de l'année 2024, à peu près 150 000 appels sur l'ensemble de l'année, ça veut dire trois fois plus que l'année dernière.
01:56On en avait reçu 50 000, ce qui montre bien que le harcèlement est une problématique qui n'est malheureusement pas en diminution.
02:03On reçoit entre 400 et 500 appels tous les jours, avec une vingtaine d'écoutons qui sont là au quotidien pour pouvoir leur répondre.
02:10Il faudrait au minimum qu'on puisse doubler cet effectif pour pouvoir vraiment répondre à un maximum de situations, ce qui malheureusement n'est pas encore le cas aujourd'hui.
02:19D'ailleurs, pour cette année, le gouvernement sort un clip avec ce slogan, écoutez.
02:23Ton problème, c'est mon problème.
02:30Si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, il y a toujours une personne de confiance pour en parler dans votre établissement.
02:36Élèves, parents, professionnels, vous pouvez aussi appeler le 30-18.
02:40Ton problème, c'est mon problème.
02:42Quel message vous voulez faire passer à travers ce clip et surtout ce slogan, Samuel Comblès ?
02:46Ce délire qu'on a tous une responsabilité pour aider les victimes, que l'on soit témoin, que l'on soit professeur, que l'on soit membre d'une équipe dans un club de sport.
02:58On doit interpeller celles et ceux qui peuvent aider ces victimes, parce que souvent, le silence, la culpabilité, la honte de la victime font que ce sont des situations qui vont perdurer pendant des semaines, voire des mois.
03:15Parce qu'elles ne savent pas vers qui tendre la main ces victimes, elles ne savent pas vers qui se tourner, ou quand parfois elles osent prendre la parole, il ne se passe rien derrière.
03:24L'idée, c'est de dire qu'à partir du moment où on est témoin sur les réseaux sociaux, qu'on entend au sein d'un établissement scolaire une victime dire « là, en ce moment, ça ne va pas bien et je subis des agressions répétées, je subis des moqueries »,
03:38il faut pouvoir faire remonter cette situation auprès d'un chef d'établissement, auprès d'un responsable, auprès du 30-18, puisque nous, on est signé à l'ordre de confiance auprès de tous les réseaux sociaux,
03:47pour accompagner ces victimes et faire en sorte que leurs droits soient défendus. C'est notre problème collectif, c'est un problème de société, il faut qu'on puisse s'en emparer et on a tous un rôle à jouer, et c'est un peu l'objet de la campagne.
04:02– C'est vrai que parfois, vous en parliez, les directeurs d'établissements se retrouvent face à des situations assez dingues.
04:08La rentrée dernière, par exemple, près de Lyon, les parents d'un enfant de 10 ans ont demandé à ce que leur fils change d'école parce qu'il était harcelé.
04:16L'enfant ne voulait pas reprendre l'école, mais le rectorat leur a répondu que c'était impossible et que la principale de l'établissement sera, je cite, « particulièrement vigilante ».
04:25Comment on règle ce genre de problème ? C'est une situation qui semble inexplicable.
04:30– Alors c'est vrai que c'est des situations qui malheureusement sont quotidiennes, on a beaucoup d'appels de parents qui nous disent que leurs enfants ne veulent plus continuer à aller à l'école
04:39parce que le harcèlement, comme je le dis tout à l'heure, c'est une vraie souffrance, on n'a pas envie de se retrouver face à son bourreau tous les jours,
04:45et donc on a envie de changer de cadre scolaire, et souvent le ministère de l'éducation nationale répond effectivement à ce genre de choses,
04:54parce que d'abord, ce n'est pas toujours la solution, c'est vrai, parce que parfois il n'y a pas de possibilité de mettre ce genre de changement de classe en place,
05:03et puis parfois il y a peut-être aussi un manque de volonté, c'est pour ça qu'il y a nécessité encore une fois de se dire que c'est notre problème à tous,
05:12et il faut trouver une solution, en tout cas, si le changement de classe n'est pas possible, il faut de toute façon proposer quelque chose aux familles,
05:18parce que souvent les familles se sentent délestées, impuissantes, pas écoutées, et ça c'est vraiment un message à leur transmettre,
05:25c'est qu'à partir du moment où un enfant se plaint de situation de harcèlement, il faut systématiquement pouvoir lui trouver une solution,
05:32le changement de classe peut en être un, ce n'est pas toujours le cas, et en tout cas si ce n'est pas ça, il faut apporter une réponse qui soit efficace.
05:40Et on peut donc appeler le 30 18. Merci beaucoup Samuel Comblès d'avoir été notre invité ce matin,
05:46vous êtes directeur de ce numéro, donc national pour les victimes, et psychologue, clinicien spécialiste des enfants. 6h55 sur Sud Radio.