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Avec Samuel Le Bihan

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-11-04##

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Transcription
00:00Sud Radio Média, Benjamin Gleize, Gilles Gansman.
00:04Et oui, Sud Radio Média, bonjour Gilles.
00:07Bonjour, ça vous fait quoi de vous réveiller hier ?
00:09J'ai changé.
00:10Bah oui, je vous ai fait gagner 3 heures, merci Valérie Expert.
00:12Bah bon, salut Valérie Expert, effectivement.
00:14Et oui, pour dire à notre invité que vous allez présenter,
00:16Benjamin fait le petit matin sur Sud Radio.
00:19Je vais surveiller un peu plus tard, ouais.
00:21C'est bien, hein ?
00:22Un peu beaucoup, même.
00:24Bon, notre invité ce matin, vous le connaissez, bonjour Samuel Lebihan.
00:26Bonjour.
00:27Un grand merci d'être avec nous ce matin pour nous présenter.
00:29Qui s'est aussi levé.
00:30Ah oui, qui s'est aussi levé.
00:31Vous êtes du matin ou du soir ?
00:32Ouais, j'aime bien me lever tôt, ouais.
00:33C'est vrai ? Vous vous levez à quelle heure ?
00:35Là, je me suis levé à 7 heures,
00:37mais sinon, quand on tourne, c'est du 5h30, 6h.
00:39Ah ouais ?
00:40Ça me va bien, j'aime bien.
00:41J'adore le soleil qui se lève.
00:43Plus que le soir ?
00:44Oui, mais ça, je crois que c'est en vieillissant par terre,
00:47le soleil qui se lève, que la nuit, en fait.
00:49Vous avez quel âge, Samuel Lebihan ?
00:5159.
00:52Ah bah carrément.
00:5360 ans l'an prochain.
00:54Alors, c'est juste que vous ne les faites pas du tout, quoi.
00:56Valérie, elle n'aurait pas posé cette question.
00:58Elle n'aurait pas attaqué l'adresse.
01:01Bon, vous venez de nous présenter...
01:03Envoyez ça par SMS.
01:04Quoi ?
01:05Envoyons la série en disant,
01:06mais il a quel âge ? Il est super beau.
01:09C'est pas la question qu'on se pose quand on nous voit.
01:12On se dit, le pauvre, il a l'air décharné, épuisé.
01:15Non, pas du tout, au contraire, au contraire.
01:17Vous nous présentez, donc, je vais y arriver, j'ai le...
01:20Oui, oui, ça va être très bien.
01:21Vous avez fait les films seuls.
01:22Vous y jouez le navigateur Yves Parly.
01:24Histoire incroyable.
01:25Durant son Vendée Globe 2000.
01:27Il avait dématé, à l'époque, en pleine course.
01:30Il a réussi à reconstruire son mât tout seul,
01:33comme un grand.
01:34Histoire incroyable.
01:35Pour finir, la course en solitaire, sans escale et sans assistance.
01:39Le Vendée Globe qui reprend, là, le départ.
01:41Dimanche, vous allez suivre ou pas ?
01:42Dimanche, oui, je vais...
01:43Bah, je vais aller au Sape de Lonne pour être au départ, oui.
01:46Justement, avec Yves Parly.
01:47On va être ensemble sur son bateau.
01:48Oui, que vous avez rencontré avant.
01:50Après le film.
01:51Après le film.
01:52Pourquoi ? Pour quelle raison ?
01:53Bah, il fallait savoir s'il validait un petit peu ce qu'on avait fait.
01:55Et il a adoré.
01:56Il a adoré.
01:57Il était très ému.
01:58Je crois qu'il a trouvé qu'il y avait une vraie vérité.
02:01C'est-à-dire qu'on ne l'a pas trompé, on n'a pas triché.
02:03On a essayé d'aller au plus juste.
02:05Et je pense qu'il a revécu aussi quelque chose d'assez insensé,
02:09qu'il n'avait pas imaginé aussi fou.
02:11Quand on lui demande pourquoi tu n'as pas lâché,
02:13pourquoi tu n'as pas abandonné.
02:15Il ne sait pas.
02:16Il ne sait pas, mais je crois que c'était vital pour lui.
02:18Abandonner, c'était abandonner ce qu'il y avait de plus précieux en lui.
02:21C'était d'aller au bout de ses idées, au bout de ses convictions,
02:25de son engagement surtout.
02:26Je crois que c'est un homme d'engagement en fait.
02:28Ça demande beaucoup de courage.
02:29Au final, vous c'est plutôt la montagne ou la mer ?
02:32Parce qu'évidemment, votre autre personnage, Hugo, il est plutôt montagne.
02:36Moi c'est la nature.
02:37C'est la nature, c'est les éléments, c'est la planète, ce qu'elle nous offre.
02:41C'est le cadeau qu'on a autour de nous.
02:43C'est ça qui me touche le plus et ce dont j'ai besoin.
02:46Une balle en amphorée, ça me fait du bien.
02:48J'ai besoin des éléments naturels.
02:50Vous encerclez des arbres ?
02:52Oui, bien sûr, je fais des câlins aux arbres.
02:55Pour aller plus sérieusement, on passe au zapping, Gilles.
03:02C'est très sérieux d'embrasser les arbres, mon cher.
03:05Je sais que vous le faites en plus.
03:09Dans les médias, c'est évidemment le drame espagnol.
03:11Derrière la pluie se révèle l'impopularité du premier ministre et du roi.
03:15Des villes, des villages ravagés où les habitants se sont munis eux-mêmes de pelles
03:20pour aller retrouver des proches, essayer de voir s'ils n'étaient pas ensevelis.
03:25Reportage incroyable dans le 20h de TF1.
03:29On est débordés, c'est une catastrophe.
03:31On fait le tour de la ville et on intervient dès qu'il le faut.
03:36Face à l'urgence, les habitants interviennent souvent eux-mêmes sans attendre les secours.
03:42On va là où on a besoin de nous.
03:45Aide aux sinistrés, recherche des victimes, les Espagnols se mobilisent.
03:50Sur leur téléphone, beaucoup consultent les vidéos de la catastrophe, mais aussi la liste des disparus.
03:59La voici, 55 personnes au total, de tous âges.
04:03Leur famille lance des avis de recherche.
04:07Ce sont mes parents. Depuis mardi 18h, je n'ai plus de nouvelles.
04:11Ils ont disparu dans les inondations.
04:14La nature va pas bien, hein ?
04:17Oui, oui, on le sait.
04:19Maintenant, on rentre dans le cycle où on ne maîtrise plus très bien ce qui va se passer.
04:24Mais ça s'accélère.
04:25Les scientifiques nous le disent depuis 30 ans.
04:28Voilà, on y est.
04:30Et pourtant, les Français sont partagés.
04:32Plus d'un tiers, je ne sais pas si vous avez vu, qui se revendiquent comme climato-sceptiques.
04:36C'est un chiffre qui évolue, qui augmente.
04:39Oui.
04:40Enfin, c'est plus pratique de penser que...
04:44Enfin, bref.
04:45L'être humain, de toute façon, mettra toujours en priorité son confort.
04:50Et s'il peut choisir entre quelque chose de plus facile qui va être plus efficace.
04:55Donc, peu importe l'impact.
04:57Dans le fond, on se dit, de toute façon, l'impact, il est général.
05:00Donc, à son niveau, à soi, on ne se sent pas complètement responsable de ce qui se passe sur la planète.
05:05Alors qu'en fait, c'est un problème collectif.
05:08Donc, ça ne se fera qu'à travers les lois.
05:11Et ça, c'est très complexe.
05:15Parce que ça joue directement aussi sur l'économie.
05:17On ne va pas bouleverser l'économie pour sauver la planète.
05:19On n'est pas capable.
05:20C'est-à-dire, mettre tout le monde au chômage, ce n'est pas une solution non plus.
05:23Et de toute façon, ça ne fonctionnerait pas.
05:25Donc, on est prisonnier de ce qu'on a construit, qu'il faudrait réussir à modifier.
05:29Mais le travail est immense.
05:31– Alors, Samuel Lebillon et Benjamin, à la buvette, à la machine à café.
05:36En famille, le dimanche, entre collègues, entre amis, au stade, à Sud Radio,
05:43la question est sur toutes les lèvres, Trump ou Kamala ?
05:46Tout le monde se pose la question.
05:48Alors, tu es Trump ou tu es Kamala ?
05:50Est-ce que ça va être Trump ? Est-ce que ça va être Kamala ?
05:53Aux USA, hier, Kamala a donc voté par correspondance.
05:57Tout va se jouer à quelques voix près.
05:59Et ce qui risque de faire basculer la balance, c'est le vote des femmes.
06:03Écoutez ce reportage de France 2 aux Etats-Unis.
06:07Pour cette dernière étape de notre voyage,
06:10nous avons voulu emprunter les chemins de l'un des états-clés de cette élection.
06:14La Géorgie, ou le début du sud des Etats-Unis.
06:18Et celle qui pourrait faire basculer le résultat du scrutin,
06:22ce sont elles, les femmes.
06:25Des républicaines convaincues aux ferventes supportrices de Kamala Harris.
06:31On ne reviendra pas en arrière.
06:33En passant par celles qui hésitent encore sur la route du vote des femmes.
06:41Ce matin-là, c'est dans un endroit inhabituel,
06:44à l'entrée d'une station de métro,
06:46que nous ont donné rendez-vous les électrices démocrates d'Atlanta.
06:49Bonjour Malia, enchantée de vous rencontrer.
06:53Merci d'être venue.
06:55Alors dites-moi, qu'est-ce que vous allez faire là ?
06:58On va aller dans les transports pour parler aux gens.
07:01On a des dizaines de volontaires.
07:03En fait, on pense que c'est la meilleure manière de rencontrer les gens,
07:06d'aller directement là où ils se trouvent.
07:09Elles sont une trentaine.
07:11Tu veux un éventail ?
07:13Tiens, voilà.
07:15À essayer de convaincre les voyageurs de voter pour la candidate démocrate.
07:20Vous avez déjà voté ?
07:22Non, pas encore.
07:23D'accord, je vous donne ce petit rappel pour ne pas oublier.
07:25Demain, on recevra Elise Lucet.
07:27On sera en édition spéciale sur les Etats-Unis.
07:31Elise Lucet qui a interviewé Robert De Niro.
07:34Vous pensez que les comédiens doivent s'engager en politique
07:38sur des élections présidentielles,
07:40ou c'est pas le rôle d'un comédien ?
07:44Je crois qu'on doit tous avancer avec ses propres convictions,
07:47si on a envie de les mettre au grand jour.
07:49Moi, ma façon de faire de la politique,
07:51c'est vraiment le tissu associatif, c'est la société civile.
07:54C'est le côté pratique, c'est aller directement sur le terrain
07:57et faire des choses, concrètement.
07:59Je ne suis pas convaincu que les hommes politiques
08:01ont beaucoup de pouvoir, en vérité.
08:03Mais pas tant que ça, en fait.
08:05On est tenu par...
08:07C'est l'argent qui a le pouvoir.
08:09C'est les lobbies qui ont le pouvoir.
08:11Et on le voit bien, au niveau européen, c'est clair.
08:14Donc c'est contre les lobbies qu'il faut lutter.
08:16Et par exemple, une association comme Blum,
08:18qui lutte pour la préservation des océans,
08:20ils s'attaquent directement aux lobbies,
08:22au niveau européen.
08:24Là, ils ont une action politique forte,
08:26et ça a une chance de pouvoir, éventuellement,
08:28faire changer les choses.
08:30Mais c'est pas...
08:32Par exemple, on fait une loi pour autoriser
08:34les filets sur les grands fonds
08:36qui vont racler le fond des océans
08:38et qui vont détruire la biodiversité
08:40des mers.
08:42C'est pas les hommes politiques
08:44qui vont lutter contre ça.
08:46Ce sont les associations.
08:48Donc la vraie façon de faire la politique,
08:50aujourd'hui, c'est de s'engager.
08:52Mais j'ai pas une grande conviction.
08:54Je suis pas comme dans les années 70,
08:56où on était très convaincus par la politique
08:58et on pensait vraiment
09:00qu'on pouvait changer le monde.
09:02Moi, personnellement, j'en suis pas convaincu.
09:04— Mais est-ce que Sandrine Rousseau,
09:06c'est une écologie qui vous plaît ?
09:08— Comment ?
09:10— Est-ce que Sandrine Rousseau
09:12est une écologie qui vous plaît ?
09:14— Non, mais vous avez le droit de me dire
09:16que c'est perso.
09:18— La décroissance, c'est pas la solution.
09:20— Ouais, la décroissance, c'est pas la solution.
09:22L'homme est fait pour...
09:24C'est-à-dire que ce qui nous rend intelligents,
09:26c'est toujours la recherche de solutions
09:28pour satisfaire notre feignantise,
09:30quelque part.
09:32C'est ce qui a permis à l'homme
09:34de développer son côté malin, inventif
09:36et créatif.
09:38Donc on ira toujours vers la technologie.
09:40Et en espérant, voilà,
09:42que la technologie nous sauvera.
09:44C'est-à-dire inventer des machines
09:46qui vont absorber le carbone,
09:48trouver une façon d'avoir une énergie propre.
09:50On est en train de repenser
09:52la façon de la fusion de l'atome.
09:54Alors espérons qu'on arrive jusqu'à...
09:56Mais...
10:00C'est là où on a peut-être une solution d'échappatoire.
10:02Mais bon, d'ici là,
10:04il y a une espèce de course contre la montre.
10:06Est-ce qu'on attendra ces inventions
10:08pour nous sauver ?
10:10– Restons avec les femmes,
10:12celles qui sont opprimées.
10:14J'imagine que vous avez vu l'image
10:16de Aoud Jamahel.
10:18C'est en Iran, cette femme qui s'est mise en souveraineté.
10:20– Prions pour elle.
10:22Je suis terrifié à l'idée
10:24de ce qu'ils peuvent lui faire.
10:26Mais quel courage !
10:28J'imagine ses parents, j'imagine ma fille
10:30qui ferait ça.
10:32Ça me trouble profondément.
10:34Moi, je suis inquiet pour elle, aujourd'hui.
10:36Éminemment courageuse, évidemment.
10:40Elle, seule,
10:42contre cette structure
10:44archaïque,
10:46et à lutter
10:48avec toute sa rage,
10:50sa féminité,
10:52et toute sa fragilité.
10:54Parce que se déshabiller, c'est se mettre à nu,
10:56c'est souffrir.
10:58Et heureusement que cette image...
11:00La seule chose qui peut la sauver,
11:02c'est qu'on relaie toute cette image et qu'on en parle.
11:04Son nom, comme vous le faites, vous l'a cité,
11:06c'est le seul moyen d'exercer une pression.
11:08– Alors, je vais la reciter une seconde fois.
11:10Oudiamael, en Iran,
11:12est en sous-vêtement pour dénoncer le voile
11:14et restera une image puissante
11:16comme fut celle
11:18de l'étudiant Plastien Amen.
11:20Vous vous souvenez, face au char de la répression chinoise,
11:22une image qui marquera
11:24le monde.
11:26Un combat qui mène aussi, et il ne faut pas les oublier,
11:28les femmes afghanes,
11:30quasi invisibilisées par les talibans
11:32qui ont désormais demandé
11:34qu'elles ne parlent plus,
11:36que les femmes restent dans le silence.
11:38Un silence aussi assourdissant
11:40de la part de la presse ou des politiques
11:42comme le dénonçait Xavier Giacomelli
11:44ce week-end sur LCI.
11:46– L'obscurantisme taliban
11:48ne connaît plus aucune limite
11:50et tout cela en plus dans un silence assourdissant.
11:54Sous prétexte de charia,
11:56il vise à rendre totalement invisibles
11:58la moitié de la population afghane,
12:00environ 20 millions de femmes,
12:02en interdisant aux femmes
12:04de parler à voix haute,
12:06même pour réciter des prières.
12:08Même entre elles,
12:10les fondamentalistes veulent les faire
12:12disparaître, leur nier
12:14toute humanité.
12:16L'obscurantisme mène au génocide
12:18de genre.
12:20Ce terrorisme, personne ou presque n'en parle
12:22et certainement pas
12:24les grandes organisations internationales.
12:26Cet enfermement collectif
12:28n'a pas fait la une
12:30de la récente assemblée générale de l'ONU
12:32par exemple à New York.
12:34Son conseil des droits de l'homme
12:36porte bien son nom finalement.
12:38Il n'est pas celui des droits fondamentaux
12:40de la femme afghane
12:42qui sont totalement bafoués,
12:44foulés aux pieds.
12:46– Ça s'appelle de la lâcheté.
12:48– Je ne sais pas, il n'y a pas de mot.
12:50Je ne sais pas, je suis sans voix.
12:52Je ne savais pas que l'homme
12:54était capable de faire ça,
12:56d'arriver à ça, c'est-à-dire que
12:58c'est un pouvoir tellement absolu qu'on…
13:00Je ne sais pas, j'ai pas de mot.
13:02C'est des mères, c'est les mères
13:04qui les ont mis au monde.
13:06Comment on peut avoir
13:08envie de faire ça à sa mère ?
13:10– Est-ce que la communauté internationale
13:12a un pouvoir de faire changer les choses
13:14ou pas ? Est-ce que vous y croyez ça ?
13:16– Je ne sais pas, j'aimerais bien.
13:18Je pense que c'est important.
13:20Je ne sais pas comment, c'est quoi
13:22le fonctionnement économique de l'Afghanistan ?
13:24Par qui est-ce qu'ils sont soutenus ?
13:26Est-ce qu'ils ont un commerce extérieur ?
13:28Quels sont nos moyens de pression ?
13:30Je ne les connais pas.
13:34– Mais ça vous touche très profondément.
13:36– C'est-à-dire, je me dis, on est dans un monde
13:38où on a développé la communication,
13:40on a développé une certaine idée
13:42de l'égalité,
13:44de vivre ensemble
13:46et à l'autre bout,
13:48c'est comme un contre-pouvoir,
13:50une espèce de force, comme s'il devait y avoir
13:52plus on développe la liberté d'un côté,
13:54plus on est dans l'obscurantisme de l'autre.
13:56Il y a des endroits
13:58où on cherche à retourner au Moyen-Âge.
14:00C'est-à-dire,
14:02quel peut être notre monde ?
14:04Je me dis, alors ce qui va se passer,
14:06c'est que ces deux grandes forces vont se développer,
14:08va y avoir un pouvoir,
14:10comme le monde se rétrécit, c'est ça que je veux dire,
14:12et il va y avoir
14:14de plus en plus
14:16de forces qui vont s'opposer.
14:18Quelles vont être ces deux forces ?
14:20On a eu le communisme et le capitalisme
14:22qui s'opposaient avec l'URSS
14:24et les Etats-Unis, et aujourd'hui,
14:26ça va être quoi les deux grandes oppositions ?
14:28Ça va être des femmes à qui on entend parler
14:30et une autre,
14:32c'est le mariage pour tous.
14:34C'est ça le monde qui se profile.
14:36Je le trouve un peu terrifiant.
14:38– Bien évidemment, demain je vous parlerai de la disparition
14:40de Christine Jones, je vous mettrai des extraits.
14:42– On a appris son décès il y a quelques minutes.
14:44– Et je pense qu'il y aura pas mal d'extraits,
14:46donc demain je le mettrai dans mon zapping,
14:48puisque vous avez eu l'élégance
14:50de dire l'âge de notre invité.
14:52– Je suis désolé.
14:54– Je vous taquine.
14:56– Je suis le premier à le dire,
14:58ça m'amuse, je suis même surpris moi-même.
15:00– Je vous taquine.
15:02– C'est ce que j'étais encore en train d'essayer,
15:04je me dis alors est-ce que je suis encore fier des Soperieux ?
15:06– Il suffit de regarder le téléfilm
15:08dont on va parler après.
15:10– J'ai perdu en souplesse,
15:12et là quand même je me dis,
15:14il y a l'âge qui arrive.
15:16– Samuel, vous avez dû connaître Cure,
15:18évidemment, avec Robert Smith.
15:20Eh bien, 16 ans de silence,
15:22le groupe Cure
15:24et son fameux leader
15:26sortent un nouvel album,
15:28c'est leur 14e album,
15:30et le premier titre qui va sortir,
15:32vous allez voir, ça ressemble à du Cure,
15:34ça s'appelle Alone, et ça sort cette semaine.
15:36♪♪♪
15:38♪♪♪
15:40♪♪♪
15:42♪♪♪
15:44♪♪♪
15:46♪♪♪
15:48♪♪♪
15:50♪♪♪
15:52♪♪♪
15:54♪♪♪
15:56Vous aimez les Cure ?
15:58J'ai adoré, quand j'étais jeune, j'ai découvert,
16:00j'avais 15, 14, 15 ans,
16:02c'est un copain qui m'avait fait écouter ça,
16:04c'était pas encore connu,
16:06lui, il était férien de musique,
16:08il allait à Londres, il ramenait des choses,
16:10il me dit, écoute ce truc, c'est dingue,
16:12c'était Killing an Arab,
16:14un des premiers albums,
16:16et c'était fou,
16:18ce nouveau son,
16:20cette basse,
16:22c'était de l'art du slip,
16:24parce qu'on avait même pas d'image à l'époque,
16:26c'était cette nouvelle façon
16:28de réinterpréter la musique,
16:30c'est l'arrivée des synthés,
16:32et donc, ils vont devenir extrêmement leaders,
16:34tout le monde va les adorer,
16:36puis après on va brûler notre idole,
16:38on ne va plus entendre parler de Cure,
16:40et maintenant ils reviennent,
16:42et ça nous fait chaud au coeur,
16:44c'est bon, ça nous rappelle,
16:46plein d'émotions d'enfance,
16:48mais aussi une période, un monde,
16:50et c'est très chouette,
16:52ils reviennent vraiment au très bon moment,
16:54avec un nouvel album,
16:56donc ils vont faire une tournée de concerts,
16:58donc on va y aller,
17:00Grand fan,
17:02vous vous maquillez aussi comme Robert Smith ?
17:04J'avais les cheveux en pétard,
17:06pareil,
17:08j'étais un peu punk, j'avais Niroquois à un moment,
17:10Ah oui d'accord,
17:12vous aviez les cheveux un peu en pétard aussi,
17:14dans ce tournage de Seul,
17:16dans le tournage de Seul,
17:18où vous incarnez ce navigateur incroyable,
17:20Yves Parly,
17:22qui a été au bout de lui-même,
17:24forcément, on va y revenir,
17:26c'était le Vendée Globe 2000,
17:28qui sera ce soir,
17:30sur France 2, restez avec nous.
17:40Et l'invité du jour,
17:42c'est Samuel Lebihan,
17:44Seul, c'est le titre du téléfilm diffusé ce soir,
17:46sur France 2,
17:48vous y jouez le navigateur Yves Parly,
17:50durant son Vendée Globe 2000,
17:52Vendée Globe complètement incroyable,
17:54il était favori, il était en tête,
17:56il a pété son mât,
17:58il a cassé son mât, arraché son mât,
18:00cassé en trois,
18:02complètement,
18:04et il a réussi Seul à le reconstruire,
18:06et surtout c'est un mât carbone,
18:08il a fallu 4 hommes et une grue pour l'installer,
18:10et là il a été tout seul,
18:12et donc on ne comprend pas,
18:14comme mécaniquement,
18:16il a 200 grammes de col,
18:18ce qui est rien,
18:20donc il va falloir qu'à la main,
18:22il a un petit rabot, une petite scie,
18:24pour faire une réparation rapide,
18:26et il va reconstruire un mât avec ça.
18:28Alors moi je vous propose d'écouter la bande-annonce,
18:30de ce soir, sur France 2,
18:32il faudra regarder, c'est aussi sur france.tv.fr,
18:34Seul.
18:36Le Vendée, c'est toi qui décide y aller ou pas.
18:38Je te dis pas d'enrayer ta dynamique,
18:40juste d'être prudent.
18:42Faites météo, c'est maintenant que je l'ai,
18:44pas dans 15 jours ni dans un mois.
18:46C'est plus qu'une course, c'est le tour du monde,
18:48en solitaire, sans escale, sans assistance.
18:50Tu m'entends ?
18:52Tu m'entends ?
18:54T'es blessé ?
18:56J'ai dû mater, je suis à bord, tout va bien.
18:58On est avec toi Yves, on vient te chercher.
19:00J'ai pas besoin d'assistance,
19:02j'ai pas fini ma course, je continue.
19:04On n'a pas le choix,
19:06c'est lui qui est seul là-bas,
19:08c'est sa vie qui risque,
19:10il a confiance en nous,
19:12on doit tous être avec lui.
19:14Samuel Lebillan, seul face à l'océan.
19:16Inédit, lundi soir à 21h,
19:18sur France 2,
19:21Ce qui est remarquable dans cette série,
19:23c'est qu'on voit que lui vit à la fois son rêve,
19:25parce qu'il est content d'être confronté
19:27à cette mère qu'il aime,
19:29et à la fois,
19:31il y a toute la famille et sa femme
19:33qui est tout le temps angoissée,
19:35qui vit un drame.
19:37Moi j'ai trouvé ce mec très égoïste,
19:39dans cette histoire,
19:41ou est-ce que vous vous comprenez,
19:43est-ce que parfois vous, en tant que comédien,
19:45vous privilégiez votre carrière,
19:47parfois avec votre famille,
19:50C'est soit on est dans le sacrifice pour les autres,
19:52soit on fait avancer aussi la famille,
19:54parce que quelque part,
19:56on fonctionne par exemplarité,
19:58c'est-à-dire qu'on fait des choses incroyables,
20:00on n'a pas besoin,
20:02vos enfants ils vous regardent,
20:04pour ce que vous êtes,
20:06donc c'est l'homme que vous construisez aussi,
20:08on peut appeler ça l'égoïsme,
20:10mais on fonctionne par inspiration.
20:16Je pense qu'il faut, pour aller au bout de ses rêves,
20:19ce qu'on peut percevoir comme de l'égoïsme,
20:21c'est aussi du sacrifice,
20:23il faut accepter de passer par la solitude,
20:25par l'échec, par la reconstruction,
20:30et je pense qu'il faut beaucoup de générosité
20:32pour arriver à ça,
20:34mais il faut accepter d'être incompris
20:36pendant un certain temps, d'être mal aimé,
20:38mais là ce qui est beau,
20:40c'est que c'est sa femme qui lui donne de la force,
20:42c'est elle qui le soutient,
20:44sinon il lâche, il abandonne,
20:46et au bout de sa course, il va être détruit psychologiquement,
20:48il ne sera plus jamais le même homme,
20:50il a besoin de ça, c'est vital pour lui,
20:52c'est un engagement vis-à-vis de lui-même,
20:54parce qu'il ne faut pas oublier,
20:56il est blessé, il souffle mal,
20:58tout ce qu'on raconte à l'antenne pour nos éditeurs,
21:00c'est une histoire vraie,
21:02sa radio tombe en panne,
21:04il n'a plus à manger,
21:06il va perdre plus de 10 kilos,
21:08du coup moi je me suis mis au régime cardio aussi,
21:10parce que je voulais me rapprocher
21:12au plus près de ce qu'il avait vécu,
21:14il est blessé par des moments de solitude,
21:16de violence, de dureté,
21:18c'est le refus d'abandonner,
21:20c'est un homme qui refuse d'abandonner,
21:22et ça c'est extrêmement inspirant.
21:24– C'est une course de fou le Vendée Globe,
21:26est-ce qu'il faut être fou pour faire cette course-là ?
21:28– Je crois que ça vient petit à petit,
21:30on n'est pas jeté d'un coup dans le Vendée Globe,
21:32je pense qu'on fait un peu de voile avant,
21:34quelques compétitions,
21:36et puis doucement on est mordu,
21:38il y a une chose particulière dans la voile,
21:40c'est que vous êtes dans l'instant présent,
21:42moi j'avais un copain qui venait de vivre
21:44une rupture amoureuse,
21:46il était dépité,
21:48il était d'une tristesse terrible,
21:50et dès qu'il était sur le bateau,
21:52tout allait bien,
21:54il oubliait complètement sa vie personnelle,
21:56ça vous projette dans l'instant,
21:58parce que la mer est vivante,
22:00le vent, les éléments,
22:02vous devez sans arrêt réadapter,
22:04régler votre bateau en fonction
22:06des éléments qui changent,
22:08et vous êtes dans un moment lié,
22:10ça c'est un lien qu'on a
22:12avec la nature qui est assez rare,
22:14avec les éléments, avec la vie,
22:16avec la terre, avec ce monde
22:18qui nous entoure et qui est incompréhensible,
22:20et plus c'est difficile,
22:22plus on a l'impression
22:24d'être en osmose,
22:26et donc retrouver cette sensation,
22:28on y retourne.
22:30Il y a pas mal de scènes assez incroyables,
22:32de tempêtes et autres,
22:34vous étiez dans un petit studio
22:36avec trois ventilateurs ?
22:38On cherchait les tempêtes,
22:40on courait après les éléments naturels,
22:42quand il y avait calme plein,
22:44on changeait les scènes en fonction de la météo.
22:46Vous avez tourné où ?
22:48On a fait le tour du monde !
22:50On était dans l'Atlantique !
22:56Et non,
22:58on n'avait pas les moyens d'avoir un studio,
23:00il n'y a pas de fond bleu,
23:02il n'y a pas de trugage,
23:04tout est vrai,
23:06il fallait une bande de barjots !
23:10On était une dizaine sur le bateau,
23:12et tous ceux qui étaient là
23:14étaient des passionnés,
23:16on dormait peu,
23:18on était en des conditions extrêmement difficiles,
23:20et tout le monde avait la banane,
23:22épuisé, épuisé mais heureux.
23:24Ça a duré combien de temps le tournage ?
23:26Un mois et demi.
23:28On n'avait pas beaucoup de temps,
23:30mais il fallait aller vite.
23:32Il y a des moments magiques,
23:34vous rentrez le soir,
23:36il y a des dauphins qui commencent à nager autour du bateau,
23:38c'est juste magique.
23:40C'est drôle,
23:42c'est cet animal qui vient jouer
23:44avec l'être humain,
23:46avec nos outils, nos bateaux,
23:48il vous permet ce lien
23:50étrange
23:52entre le milieu sauvage, naturel,
23:54et notre milieu civilisé.
23:56Il y a peu de ponts comme ça.
24:00Tout était fou,
24:02épuisant,
24:04j'ai mis trois semaines à m'en remettre.
24:06Je crois que c'est le fait de ne pas manger aussi,
24:08ça m'épuisait énormément,
24:10ça me mettait dans une solitude terrible,
24:12mais qui me rapprochait du personnage.
24:14Pour ne pas manger, vous n'allez pas avec les potes,
24:16vous n'allez pas boire une bière, une pizza.
24:18Il n'y a pas de soirée, il n'y a plus rien,
24:20vous êtes dans votre coin,
24:22personne ne vous comprend,
24:24votre copine a l'impression
24:26que vous avez une autre histoire à côté,
24:28personne ne vous croit,
24:30il y a un projet,
24:32mais c'est un drôle de moment,
24:34c'est un moment étrange,
24:36et en même temps passionnant,
24:38parce que
24:40Pierre Izoard,
24:42le réalisateur, était très inspiré,
24:44il y avait un challenge d'acteur,
24:46et c'est plaisant de relever des challenges,
24:48et on faisait une belle histoire.
24:50Vraiment,
24:52on n'a pas besoin de connaître la voile,
24:54on s'en fiche de la voile,
24:56ce qui est intéressant,
24:58c'est un homme qui refuse d'abandonner,
25:00c'est ça qui est bien.
25:02Et ça s'appelle Seul,
25:04téléfilm diffusé ce soir sur France 2,
25:06on continue d'en parler avec vous,
25:08Samuel Lebillan, à tout de suite.
25:18Avec Samuel Lebillan, toujours,
25:20on rappelle ce téléfilm, ce soir,
25:22à voir sur France 2, Seul,
25:24une histoire de Vendée Globe,
25:26de soi, vous avez joué ce rôle du navigateur,
25:28Yves Parlier, qui a connu
25:30énormément de mésaventures
25:32durant son Vendée Globe 2009,
25:34je pense qu'on peut le dire comme ça.
25:36Vous aviez le pied marin ou pas, Samuel Lebillan ?
25:38Mais les bretons, ça veut rien dire,
25:40moi je viens d'une famille de marins pêcheurs,
25:42des marins pêcheurs à la voile,
25:44parce que
25:46c'est un petit village, ça s'appelle Plougastel-la-Houlasse,
25:48dans le raz-de-Brest,
25:50et avoir un moteur,
25:52c'était déjà un marin riche qui avait un moteur,
25:54donc mon grand-père pêchait à la voile,
25:56même mon père aussi a pêché à la voile.
25:58Après, il est venu sur Paris
26:00pour trouver du travail,
26:02puisque la pêche souffrait déjà un petit peu,
26:04mais donc mon père
26:06m'a appris la voile.
26:08Alors je voulais vérifier si vous êtes un marin d'eau douce
26:10ou pas.
26:12Si un bateau
26:14va à 120 nœuds, il va à combien ?
26:16C'est 30,
26:18120 nœuds serait 30...
26:20Mais non, d'abord,
26:22un bateau ne peut pas aller à 120 nœuds,
26:24ça serait du 360 km heure.
26:26220.
26:28Moi, je multiplie par 3.
26:30C'est 40-45 nœuds, logiquement,
26:32un bateau normal.
26:34Enfin, un voilier.
26:36Quand il marche bien, c'est 10 nœuds.
26:38Voilà, c'est un bateau
26:40qui marche bien.
26:42Et vous savez combien il pèse, le voilier des Fparliers ?
26:44D'après vous.
26:46Aucune idée.
26:48C'est plusieurs tonnes,
26:50à l'écart de sa taille, c'est un Imoca,
26:52donc c'est 18 mètres.
26:54Il fait 12 tonnes.
26:56C'est incroyable.
26:5812 tonnes sur la mer.
27:00J'étais épaté par ce chiffre.
27:02Des coques carbone...
27:04Vraiment, il n'y a rien.
27:06C'est très spartiate, c'est des univers.
27:08Il n'y a pas la place pour l'homme.
27:10C'est vraiment la techno,
27:12le gain de poids au maximum,
27:14et que les outils, des voiles,
27:16qui servent à naviguer.
27:18Je voulais vous demander,
27:20toute cette semaine,
27:22ça va être de nouveau le vote budgétaire
27:24à l'Assemblée nationale,
27:26et on voit qu'il y a pas mal de coupes dans la culture.
27:28Est-ce qu'aujourd'hui,
27:30enlever de l'argent à France Télévisions
27:32ou à la culture, ça devient compliqué ?
27:34Le théâtre, le cinéma ?
27:36Est-ce que vous trouvez qu'en 5-10 ans,
27:38la culture a été bien traitée ou maltraitée ?
27:42Par les budgets ?
27:44Pour le théâtre, je ne sais pas.
27:46Ce que je trouve intéressant dans la culture,
27:48c'est la façon dont ça peut
27:50régénérer aussi de l'argent.
27:52Quand vous soutenez un festival de musique
27:54ou d'art en été,
27:56c'est du monde, c'est des restaurants,
27:58c'est des voyages,
28:00il y a toute une structure économique
28:02qui fonctionne avec.
28:04Ce n'est pas aider pour aider,
28:06ce n'est pas mettre de l'art pour avoir de l'art.
28:08C'est aussi créer des activités économiques.
28:10Donc,
28:12le danger de ça en coupant la culture,
28:14c'est de
28:16perdre
28:18sur certains événements
28:20une activité économique forte
28:22qui est un peu liée au tourisme,
28:24qui est un peu liée
28:26à plein d'emplois aussi,
28:28d'intermittents.
28:34On va en souffrir un petit peu.
28:36Pourquoi le cinéma ne fait plus appel à vous ?
28:38Je ne sais pas.
28:40Ce n'est pas un regret chez vous ?
28:42On fait ce qu'on peut.
28:44Le fait que vous soyez à la télé
28:46vous a coupé du monde du cinéma ?
28:48J'ai de la chance quand même.
28:50J'ai quand même réussi à être aimé,
28:52à avoir vraiment un lien avec le public en télé.
28:54C'est déjà pas mal.
28:56Franchement, avoir du succès, c'est quand même rare.
28:58Moi, je regarde
29:00le verre à moitié plein et je me dis que c'est vraiment une chance.
29:02Au cinéma,
29:04bien sûr,
29:06il y a des metteurs en scène de cinéma
29:08que je trouve formidables.
29:10Fabuleux et des acteurs magnifiques.
29:12J'aimerais des fois faire partie
29:14un petit peu de cette bande,
29:16mais c'est ainsi.
29:18Ça pourrait être pire aussi, je ne pourrais rien avoir.
29:20Vous aviez la carte à une époque du cinéma ?
29:22Oui, ça tourne.
29:24Si je voulais la sécurité d'emploi,
29:26j'aurais choisi un autre métier.
29:28J'ai pris le risque qui va avec.
29:30Maintenant, ça ne m'empêche pas d'admirer
29:32ce que font les autres.
29:34Et le théâtre ?
29:36Oui, peut-être, pas tout de suite.
29:38Dans deux ou trois ans,
29:40je me dis que je retournerais bien au théâtre.
29:42Il faut que ce soit un petit défi artistique.
29:44C'est ça qui m'intéresse.
29:46Par exemple,
29:48de pouvoir faire Yves Parlier,
29:50ou Tune-tu-ra-point,
29:52le tel film que j'avais fait
29:54où je faisais une plaidoirie d'un quart d'heure.
29:56Je faisais un vocal et une plaidoirie incroyable.
29:58Est-ce qu'on me l'aurait offert au cinéma ?
30:00Peut-être pas.
30:02Du coup,
30:04je suis relativement comblé artistiquement
30:06à la télé.
30:08C'est-à-dire qu'il n'y a pas tant de regrets que ça ?
30:10Non, il faut continuer.
30:12C'est le chemin qui compte.
30:14Il faut poursuivre, faire des propositions tout le temps,
30:16essayer de gagner en qualité,
30:18ne pas décevoir le public,
30:20ne pas créer de déceptions
30:22avec des projets qui seront un petit peu en dessous.
30:24Ma quête, c'est ça.
30:26C'est, avec ce que j'ai,
30:28de le magnifier au mieux
30:30de ce que je peux
30:32pour gagner en qualité,
30:34en intensité,
30:36en sincérité.
30:38Ça, c'est une quête
30:40qui est déjà juste.
30:42Et après, s'il y a du cinéma, ça sera la cerise sur le gâteau.
30:44Qu'est-ce que vous avez envie de jouer au cinéma ?
30:46Est-ce qu'il y a un rôle,
30:48des rôles qui vous tentent en particulier ?
30:50Un style ?
30:52Le cinéma d'auteur, en général,
30:54il y a
30:56une recherche de vérité,
30:58même sur des thèmes un peu sociaux,
31:00que j'aime beaucoup.
31:02Il y a une nuance
31:04qu'il faut faire très attention dans le jeu.
31:06En télé, des fois,
31:08on vous demande de souligner un petit peu l'intention
31:10pour qu'on soit bien sûr de la comprendre.
31:12Alors qu'au cinéma,
31:14on ne cherche pas à souligner.
31:16On est vraiment dans une authenticité,
31:18une vérité, pour être au plus proche
31:20de ce qu'aurait pu être la situation.
31:22Et donc, il y a un petit jeu
31:24qui est un petit peu différent.
31:26Et donc, des fois, je me dis, est-ce que je ne me suis pas un peu déformé ?
31:28Enfin bon, c'est les questions qu'on se pose.
31:30De toute façon, à vouloir progresser,
31:32forcément, on se remet toujours en question.
31:34Donc ça, c'est plutôt bon signe.
31:36Mais c'est ça que j'aime
31:38dans le cinéma d'auteur, c'est cette recherche
31:40de vérité.
31:42Aujourd'hui, on est le 4 novembre 2024,
31:44et le 4 novembre, à 8h,
31:46ou 7h, je crois, du matin, démarrait
31:48Canal+.
31:50Canal+, avait 40 ans.
31:52Qu'est-ce que représente Canal+, pour vous ?
31:54C'est le cinéma, Canal+.
31:56Ils ont...
31:58A un moment donné, c'était la chaîne qui soutenait,
32:00peut-être encore aujourd'hui d'ailleurs,
32:02mais qui soutenait le plus le cinéma.
32:04Et donc, ils ont fait émerger un nombre
32:06de cinéastes incroyables.
32:08Ils ont accompagné, sur les années
32:1090, 2000,
32:12des premiers films
32:14risqués.
32:16Et s'il n'y avait pas eu
32:18Canal+, ils n'existeraient pas.
32:20Je pense qu'ils ont, aujourd'hui,
32:22le cinéma français assez fort.
32:24Et ça, ce sont les enfants
32:26de toute cette génération de réalisateurs
32:28qui ont commencé à chercher,
32:30à explorer, soutenus par Canal+.
32:32Aujourd'hui, pour arriver à une certaine
32:34maturité, on a des films fabuleux.
32:36Donc,
32:38Canal+,
32:40a vraiment,
32:42c'est vraiment le développement,
32:44la possibilité de donner
32:46au cinéma la possibilité
32:48de se développer, de s'épanouir.
32:50On n'a plus de chaîne, aujourd'hui, comme ça,
32:52qui permettent d'accélérer le processus.
32:54Si, ils sont tous là, parce que le système
32:56français est vachement bien fait, quand même.
32:58Toutes les chaînes de télé ont un devoir,
33:00une obligation de soutien du cinéma.
33:02L'Italie n'a plus de cinéma
33:04parce qu'ils n'ont pas ça, l'Espagne...
33:06Aujourd'hui, en France, on a 200 films par an.
33:08Alors, évidemment,
33:10tous les films ne sont pas formidables,
33:12mais au moins, on a une industrie qui existe,
33:14qui est forte,
33:16et on doit ça à un système
33:18qui a été mis en place,
33:20et qui fonctionne très bien.
33:22— Donc, on n'a pas forcément des budgets en baisse pour les téléfilms ?
33:24— Peut-être.
33:26Ça sera toujours compliqué.
33:28En même temps, quand même, le public
33:30veut du contenu.
33:32Alors,
33:34il n'y a pas que des séries américaines.
33:36Évidemment, c'est beaucoup moins cher
33:38d'acheter une série américaine que d'avoir
33:40à tourner une série française, par exemple.
33:42Mais ça, je pense que
33:46il y a des quotas, de toute façon,
33:48qui sont mis en place.
33:50Donc, ça, ça nous protège.
33:52On ne va pas basculer dans le tout américain.
33:56Non, je ne suis pas inquiet, là-dessus.
33:58En plus, avec les plateformes,
34:00il y a une espèce de relance qui a fait le pont
34:02entre le cinéma et la télé.
34:04Il y a plus de médias, plus de plateformes.
34:06Il y a une exigence, aussi.
34:08On a gagné en qualité.
34:10Cette petite compétition, aussi,
34:12nous oblige à être un peu plus perfectionnistes.
34:14Et ça, c'est pas mal.
34:18Je ne suis pas inquiet sur la production française,
34:20la production audiovisuelle.
34:22– Vous avez vu, je vous ai respecté,
34:24on vous a respecté.
34:26On a fait plus de 20 minutes d'interview,
34:28je ne vous ai pas parlé d'autisme.
34:30Ça vous fait plaisir ?
34:32– Non, mais on peut parler d'autisme.
34:34– Est-ce que ça vous fait plaisir ?
34:36Parce que j'ai lu dans une interview,
34:38je me suis dit, il ne faut plus qu'on parle de ça,
34:40je ne veux plus être le porte-parole.
34:42C'est la presse qui a repris mal les choses.
34:44– Oui, ce que j'ai dit, c'est qu'on voulait
34:46parler de l'autisme, parce qu'il y a des projets très clairs.
34:48Mais parler de l'autisme,
34:50évidemment, on peut toucher deux mots.
34:52C'est-à-dire que j'ai monté une structure,
34:54cette structure est devenue un service public.
34:56– Autisme, infoservices.
34:58– Autisme, infoservices, on ne s'est pas trompé
35:00sur la nécessité de créer cette structure.
35:02– Pourquoi vous avez déclaré que ça vous embêtait
35:04qu'on vous parle de ça ?
35:06Non, c'est la presse qui a repris.
35:08– Non, si vous voulez,
35:10ce n'est pas un loisir pour moi.
35:12Ce n'est pas une passion.
35:14C'est quelque chose qui m'est tombé dessus
35:16et que j'ai pris avec responsabilité.
35:18Je me suis dit, qu'est-ce que je peux apporter,
35:20puisque je dois vivre avec.
35:22Et comment bien le vivre ?
35:24– Des fois, les journalistes l'abordent
35:26comme on vous demanderait si vous aimez le tennis.
35:28– Oui, c'est ça.
35:30Oui, c'est une lutte.
35:32Il faut faire avancer les choses.
35:34Notre pays a quand même rattrapé
35:36une partie de son retard,
35:38donc il faut reconnaître ce qui a été bien fait
35:40sur la détection, sur l'accompagnement à l'école.
35:42Aujourd'hui, c'est l'autisme des adultes
35:44qui est la grande question.
35:46Comment on accompagne les adultes ?
35:48Forcément, ça démarre par plus jeune âge,
35:50ça démarre à l'école
35:52et quand on prend les bonnes habitudes,
35:54après on peut enchaîner sur le milieu du travail.
35:56Aujourd'hui, c'est l'inclusion dans le milieu du travail,
35:58très important, et des centres d'accueil.
36:00– Votre fille qui est autiste,
36:02elle vous a demandé, elle est adolescente là ?
36:04– Oui, mais j'en parle plus.
36:06– Elle vous a demandé d'arrêter
36:08de vous mettre en avant là-dessus ?
36:10– Non, mais j'en parle pas.
36:12– Qu'est-ce que vous avez pensé du film d'Artus ?
36:14– Formidable, je trouve qu'il a réussi
36:16la chose la plus compliquée.
36:18Ce n'est pas accessoire
36:20les rôles qu'il a donnés
36:22aux handicapés, aux autistes,
36:24aux homiques,
36:26le petit truc en plus,
36:28c'est des vrais rôles,
36:30on s'attache à des personnages,
36:32à leur histoire,
36:34on est ému par eux,
36:36ils jouent, ils sont insolents,
36:38il a réussi un équilibre
36:40très difficile,
36:42parce que même quand lui
36:44se fait passer pour un handicapé,
36:46il le fait sans exagération,
36:48sans moquerie,
36:50et réussir cet équilibre,
36:52je trouvais ça très…
36:54et puis le film est bien,
36:56il est bien monté,
36:58il est bien mis en scène,
37:00il y a un vrai bon boulot,
37:02et il a fouillé la question,
37:04c'est-à-dire qu'il a fait un vrai travail
37:06de recherche aussi, pour être au plus juste,
37:08pour ne pas tricher,
37:10c'est une belle réussite, franchement.
37:12On rappelle le titre de ce téléfilm,
37:14donc ce soir, sur France 2,
37:16ça s'appelle « Seul »,
37:18dans lequel vous incarnez Yves Parlier,
37:20héros du Vendée Globe 2000,
37:22et puis je rajoute Alex Hugo,
37:24vous ne l'avez pas oublié aussi,
37:26parce qu'on va vous voir un inédit,
37:28semaine prochaine, mardi soir.
37:30Vous n'arrêtez plus,
37:32on aura l'occasion de le revoir.
37:34Merci beaucoup, Sabelle Lebihan,
37:36c'était un plaisir de vous recevoir,
37:38ce matin, sur Sud Radio.
37:40Demain, je vous attends avec des santiags
37:42et un chapeau de cobaye,
37:44pour l'élection américaine.
37:46Merci beaucoup, Gilles,
37:48merci Sabelle Lebihan.
37:50Dans un instant, les débats.
37:52Mettez-vous d'accord avec l'ensemble des débatteurs du jour.
37:54À tout de suite.