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Vendredi 25 octobre 2024, SMART BOURSE reçoit Laurent Albie (Responsable, Next Momentum) et Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion)

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00:00Chaque dernier vendredi du mois, c'est le grand tableau de bord des marchés avec alors deux experts ce mois-ci.
00:16Bertrand Lamiel, directeur général de Ports en part gestion. Bonsoir Bertrand.
00:20Bonsoir Guillaume.
00:20Merci d'être là. Et Laurent Albi, responsable de Next Momentum et cofondateur de Calaisis 360. Bonsoir Laurent.
00:26Bonsoir Guillaume.
00:27Merci d'être là. Je commence avec vous Bertrand. Quel est le bilan de ce mois écoulé que vous pouvez dresser sur les marchés, sur les marchés européens,
00:36notamment, même si on regarde beaucoup Wall Street, avec un Nasdaq, là, au moment où on se parle, qui est en train de marquer un nouveau sommet ?
00:43Qu'est-ce qui a marqué ce mois-ci ? En fait, la confirmation, pendant l'été, on a eu un choc, on s'en est remis.
00:49Mais globalement, si on regarde les indices, on se dit ok, ça a choqué, c'est reparti, rien de grave.
00:53Bon, ça a quand même bougé quand même pas mal. Il y a eu, voilà, ça a été une redistribution globale.
00:59C'est-à-dire que, dans les choses qui ne changent pas, c'est les financières, banques, assurances, services financiers,
01:07leader de marché avant l'été, leader de marché toujours aujourd'hui, donc profit globalement.
01:12Alors, les taux, les taux longs qui sont remontés, là, certes, on va avoir une baisse des taux, mais globalement, on retrouve de la 13...
01:19Enfin, les banques, il y a un effet de base qui est hyper favorable pour elles, c'est-à-dire que jusqu'à présent, la trésorerie leur coûtait de l'argent.
01:23Il fallait que je dépose à la BCE le soir, il y avait 0,5 à payer. Et là, pour le coup, elles font de la trésorerie.
01:28Donc, voilà, ça, une activité...
01:30C'est un des secteurs, hein, secteur financier et bancaire, c'est un des secteurs, je crois, c'est peut-être même le secteur qui a été le plus révisé à la hausse
01:36en termes de perspectives bénéficiaires en Europe. Et ça fait des trimestres et des trimestres qu'après chaque saison de publication de résultats,
01:44les analystes révisent encore à la hausse.
01:46On a eu JP Morgan aux États-Unis. C'est la même aux États-Unis. C'est la même en Europe. JP Morgan a sorti les résultats.
01:51C'était bon, Banco de l'Amérique du Nord, finalement, c'est bon. Ça continue à être bon pour les banques.
01:55Donc, effectivement, porté par un momentum super fort. Donc, en moyenne, ça fait du 25 % sur le secteur.
02:02Mais on a des dossiers comme Unicredit qui sont à 60 % depuis le début de l'année.
02:05Objectivement, quand j'en ai acheté, je pensais pas que je gagnerais ça.
02:08— Sur une banque italienne ? — Non, sur... Parce que bon, c'est quand même un petit peu les souvenirs de 2007-2008.
02:13— Ben, pour ceux qui ont connu les épisodes précédents, effectivement. — Mais voilà. Donc on voyait bien que le momentum était en train de repartir.
02:19Il y avait un super dividende. Il y avait tout qui flashait pour qu'on y aille. Donc globalement, voilà.
02:23Donc ça, ça a bien fonctionné. Ça continue de bien fonctionner. Par contre, dans les retournements qu'on a eus, l'automobile, secteur leader...
02:30Bon, ben là, vous venez de parler de Valeo. Il n'y a plus rien. Il y a Ferrari. Voilà. Terminé.
02:35Voilà. Michelin s'est cassé la figure. C'est la dernière à résister. Donc bon, le secteur automobile compliqué.
02:40— Mais il reste Renault, quand même, qui est encore un peu dans une situation où il n'y a pas eu de warning, il y a l'histoire d'une stratégie nouvelle.
02:47Enfin il y a quelque chose un peu spécifique chez Renault, quoi, peut-être. — Ça reste globalement compliqué.
02:53Et quand vous avez un environnement où tout le monde vous dit que c'est compliqué, j'ai des baisses des ventes, des choses de ce style-là,
02:59se dire « OK, j'ai l'OVNI qui va passer à travers tout », c'est pas la stratégie la plus... — Ça demande du courage, quoi. Oui.
03:08— Donc voilà. Donc ça, ça reste compliqué. Et dans la tech, alors là, pour le coup, il y a eu dislocation.
03:15Or, Europe-États-Unis, tout d'abord. Europe, on a été porté par ASML, ASMI, BSI, tout ça. Bon, l'histoire est terminée.
03:21Enfin l'histoire est terminée. La boîte va pas faire faillite, on est d'accord. Mais globalement, les rétentions en Chine, tout ça,
03:27fait que les carnets de commandes se gueulent. On a quand même un carnet de commandes qui était divisé par 2 par rapport aux estimés.
03:31Donc ça reste une belle boîte. Mais là, pour le coup, on était parti sur des ratios de croissance qui permettaient de se payer
03:39à ces niveaux de PER, par exemple. Bon, là, si on a plus cette croissance-là, donc c'est en train gentiment de...
03:44— De normaliser, quoi. — De normaliser. Et donc en Europe, les ESN viennent pas. Donc on a vu... Enfin, l'assaut système n'est pas une ESN.
03:53Mais bon, voilà, c'est compliqué. Capgemini n'est pas là. Là, je crois, aujourd'hui, on a encore un profiteur, une Alten.
03:58— Ouais. Oui. — Donc il n'y a pas... La seule qui fait très très bien, pour le coup, c'est SAP, donc qui continue à bien performer.
04:07— C'est le rouleau compresseur. C'est vrai que le titre est au plus historique. Ça a dû prendre peut-être 30%, 40% depuis le début de l'année.
04:14Et la publication a été excellente cette semaine. — Donc ça, ça marche bien. Et en fait, ce qui faisait à chaque fois chuter SAP,
04:21c'était le sujet « j'arrête mes ventes ». Enfin le côté « je passe sur le cloud et j'arrête les ventes à l'unité », des trucs comme ça.
04:26Bon bah ça, c'est vraiment une histoire qu'il y a derrière nous. Ils sont bien. Et puis ils ont fait quelques acquisitions,
04:33pas mal d'innovations produites. Et donc du coup, effectivement, ça se passe de mieux en mieux pour eux. Donc c'est la seule qui surnage.
04:39— Et SAP, c'est un plaid IA ou c'est une histoire un peu différente de l'IA ? Comme vous dites, est-ce que c'est l'idée du modèle qui a changé ?
04:48— Non, oui. C'est pas... Enfin IA, oui, effectivement. Ils en intègrent. — Il y en a partout. Oui.
04:53— Mais c'est pas un call sur l'IA. — D'accord. C'est ça. OK. — Voilà. Il y a une vraie histoire intrinsèque.
05:00Effectivement, ils sont en train de s'adapter sur pas mal de points, dont l'IA. Mais voilà, c'est pas la valeur.
05:04Enfin si on veut quelque chose qui soit IA, SAP n'est pas le candidat.
05:08— Si on parle de la tech, là, vous êtes venu avec un graphique. Vous avez appelé ça « vieille gloire » et « new commerce », les nouveaux entrants, là.
05:15Mais ça montre bien, parce que là, c'est sur la période... Depuis la période des cibales, c'est ça, avec le groupe des... Voilà, exactement.
05:22— Donc je remets un point zéro le 12 juillet. Le 12 juillet, c'est le dernier point haut des marchés. — D'accord.
05:27— Donc on part de là et on regarde. Derrière, ça choque jusque début août et ça repart. Donc on voit que l'ensemble des magnifiques 7...
05:35Bon, globalement, Tesla, toujours compliqué. Amazon, un peu compliqué aussi. Voilà. Nvidia continue à bien faire le job.
05:46Meta est bien. Apple est peut-être en train de les rejoindre. Voilà. — On verra la semaine prochaine.
05:52— Mais en fait, le risque, c'est de se concentrer là-dessus, parce qu'en fait, tous les jours, on a ça sous les yeux avec les journaux et les trucs comme ça.
05:57Et en fait, il faut aller regarder au-delà. Et donc on a vu débouler Oracle. C'était quand même la valeur des années 2000, qui enregistre 25% de hausse depuis le 12 juillet.
06:06Et Palantir... Donc là, c'est un new commerce. Donc là, c'est une société de logiciels qui va en gros faire parler... Enfin réorganiser toutes les bases de données
06:13que vous pouvez avoir dans les entreprises, dans différents logiciels, les réorganiser, les faire se parler et mettre à jour des tableaux de données
06:21à destination de tout le monde, quoi. Et là, on est à 50% depuis le mois de juillet. — On voit bien la rupture de tendance, là, pour ces deux trajectoires,
06:30Palantir et Oracle, au cours de l'été. — Donc Oracle, il y a un contrat. Et on se dit « Ah bah oui, mais finalement, on l'a peut-être enterré trop vite ».
06:37Mais bon, ils sont en train de rentrer des contrats avec des grands, justement des Maxeven. Et donc du coup, ça redoppe la croissance.
06:43Bon, ça restera une croissance entre 7 et 10, là où Palantir, on est sur des croissances de chiffre d'affaires à 25%. Et là, Palantir, on est déjà à 100 milliards.
06:52Elle est rentrée dans le S&P. Et en fait, elle est toujours très peu suivie par les grandes maisons d'analyse. Donc voilà. Nous, les interrogations qu'on a, en fait,
07:03c'est de se dire « On voit bien ». Parce qu'ils ont quand même, notamment quand ils font leurs réunions en interne... Alors j'ai oublié le nom du chef d'entreprise
07:11qui est venu, mais d'une grande boîte, qui est venu chier Palantir en disant « Les gars, vous êtes géniaux ». — Oui. Il s'est déplacé pour leur dire ça.
07:19— Oui. Parce que justement, lui, il s'est retrouvé avec ce truc-là et des entreprises qui sont énormes. Et par exemple, le logiciel RH, il a ses données,
07:27mais qui retombent pas dans le logiciel de la compta, qui retombent pas dans le logiciel des ventes et des choses de ce style-là. Donc chacun s'est organisé et bosse
07:34plus ou moins en silo. Mais au moment où... En fait, du coup, il y a beaucoup de données partout... — Ouais, c'est intéressant.
07:39— ...qui sont parfaitement structurées par des Microsoft, par d'autres. Mais en fait, là, le but du jeu, c'est d'arriver à faire en sorte que ça se parle et qu'on puisse
07:48en sortir des données informelles. — On voit d'autres acteurs autour de l'IA qui sont en train de profiter de cette tendance. — Exactement.
07:54— Au-delà du vendeur de GPU qui est Nvidia et des hyperscalers que sont Microsoft, Amazon et Alphabet Google, quoi.
08:01— Oui. Après, on peut voir... Il y a des sociétés comme Monolithic Power. Donc c'est des gens qui font en fait des pièces qui vont rentrer dans les fameuses CPU,
08:09donc qui sont relativement incontournables sur le marché. Et donc pareil, eux, qui sont accrochés à la croissance qu'on voit sur tout ce qui est
08:16les très très grosses bases de données, les hyperscales. Donc oui, il y a du monde. Et il n'y a pas seulement les sets magnifiques, parce qu'il n'est pas
08:26impossible que dans les publications à venir, en fait, on ne voit que les investissements et pas encore le retour sur Amazon.
08:33— Ah bah oui. — Donc il est probable que... Enfin pourquoi ça stagne et ça a arrêté ? Il y a eu une espèce de hype jusqu'au début de l'été.
08:42On se demande s'il n'y a pas une bulle de CapEx. — On se demande s'il y a pas une bulle de CapEx.
08:44— Où est-ce qu'on en est de la bulle de CapEx, quoi ? — On en est où ? Où est-ce qu'ils vont ? Les investissements, ils sont relativement sus.
08:51Le retour sur investissement, il va peut-être attendre un peu. Et on est peut-être allés un peu vite en besogne. Donc c'est probablement
08:56ce qui est en train de se jouer sur... Et on saura ça d'ici une semaine, quinze jours.
09:00— C'est sûr que la force de frappe des clients de Nvidia, qui s'appelle encore une fois Microsoft, Amazon, Google, si tu veux... Enfin si tu voulais, pardon.
09:08Non mais ce que je veux dire, c'est que le chéquier de ces entreprises est tellement profond qu'effectivement, je pense qu'ils sont dans l'idée
09:14que si on est dans une course, pas grave si on a acheté un peu trop de GPU, quoi. Mais on s'en remettra.
09:20— Mais là, les investisseurs, probablement, ont bien intégré qu'ils avaient sorti le chéquier. Et ils sont en train de se dire
09:26« OK, mais le retour, il est pour temps ». Et donc ça va permettre probablement d'améliorer un peu les modèles de prévision.
09:33— Alors un point que je soulève, là, et qui est toujours vrai aujourd'hui mais depuis quelques mois, c'est que si on prend les performances boursières
09:38au sein du S&P 500, hors effet capitalisation, j'entends. Nvidia est à plus 180% depuis le 1er janvier. Mais la vraie vedette, c'est une boîte qui s'appelle Vistra.
09:49Alors qui fait 100 fois moins que la capitalisation boursière de Nvidia, bien sûr. Mais pourquoi est-ce que cette boîte fait 250% de performances
09:57depuis le début de l'année ? Parce que c'est un fournisseur d'énergie, notamment d'énergie décarbonée, et qui va fournir de l'énergie et de l'électricité propre
10:07pour alimenter la puissance de calcul des datacenters, etc. On a vu Microsoft avec la renaissance de Streamline Island, je crois, la centrale nucléaire,
10:16des contrats à 20 ans pour sa prix de l'année en électricité. Bref, il y a tout le monde de l'énergie aussi qui est en train de suivre...
10:22Oui, 3 fois le prix du marché. 130 dollars le MWh en incluant toute la rénovation des infrastructures de transmission et distribution de l'électricité.
10:33Et Google aussi. Et Google qui va fabriquer des petits SMR, des petits Small Modular Reactors, oui bien sûr. Donc ils vont relancer le nucléaire
10:44et ils vont effectivement mettre l'énergie propre au cœur des enjeux pour eux. Laurent, sur l'aspect tech là...
10:51Oui, je voulais juste dire quelque chose par rapport à ce qu'a dit Bertrand. D'abord, il y a une analogie très forte entre SAP et Oracle. C'est les deux concurrents historiques.
10:59Donc c'est intéressant de voir SAP au top et Oracle qui revient. La deuxième réflexion du point de vue de l'investisseur, quand on parle de l'IA,
11:08il y a peut-être quelque chose à aller creuser du côté des applications métiers. Parce qu'on voit maintenant que l'IA, elle descend justement dans la RH, dans les ERP, etc.
11:17Et on voit qu'effectivement, des sociétés comme Palantir qui arrivent effectivement à extraire de l'information utile pour les entreprises grâce à l'IA,
11:26il y a peut-être une piste sur les logiciels. Il y avait d'abord les semi-conducteurs et peut-être que ça se décline progressivement vers...
11:36On pourrait trouver un autre indice que le SOX pour suivre le trend de l'IA, c'est ça ?
11:41Peut-être, en tout cas, du point de vue des investisseurs, peut-être qu'on voit les déboires de l'ASML. Peut-être qu'il y a une première piste semi-conducteur NVIDIA qui s'épuise un petit peu.
11:52Mais le thème de l'IA est peut-être en train de se décliner différemment et qu'il y a donc des nouvelles pistes qui sont en train d'émerger.
11:59Je trouve que c'est vrai que SAP, ce n'est pas un call IA, mais malgré tout, on ne voit pas comment ils ne pourraient pas intégrer de plus en plus l'IA dans leurs logiciels.
12:09Après ASML, c'est vrai qu'on a essayé de trier le bruit du signal. Au lendemain d'ASML, il y a eu aussi la publication de TSMC.
12:20De ce que nous, on a compris ici en plateau avec les gens qui sont venus en parler, Bertrand, c'est que la déception sur ASML n'était pas un signal de déception sur l'IA.
12:33Ce n'est pas comme ça, finalement, qu'il fallait le comprendre. Il suffit de quelques machines manquantes en prise de commande.
12:39Oui, ça peut changer un peu la perspective à quelques trimestres pour ASML, mais visiblement, ce n'était pas un coup d'arrêt sur la demande pour leurs machines de lithographie qui servent ensuite à TSMC.
12:52Il n'y a pas de désaveu sur la technologie. De manière assez classique, le marché s'était emballé et n'avait pas voulu voir deux éléments.
13:02Un, tout le côté pression venant des États-Unis et même de l'Europe pour rétention sur la vente de produits de première pointe technologique pour la Chine.
13:13Et le côté qu'il y avait quand même un truc qui calait. On a souvent dit que l'automobile consommait des semi-conducteurs. Oui, mais au moment où l'automobile ne va pas bien, ça a calé aussi.
13:23Laurent, si on passe à vous, un des gros événements de ces dernières semaines, depuis la dernière fois qu'on s'est vu, en tout cas, c'est le rythme des annonces chinoises, des planificateurs chinois
13:37qui ont provoqué beaucoup de mouvements sur les indices chinois et vous êtes venu en mettant à l'honneur ce graphique de l'indice Shanghai Composite en vue hebdomadaire.
13:48Effectivement, j'avais envie de parler de la Chine, d'abord parce que tout le monde en parle. De manière différente, j'allais dire. Et malgré tout, c'est quand même assez le brouillard.
14:01Alors il y a des choses qu'on peut dire et des choses qu'on ne peut pas dire. Ce que je crois, sans trop me tromper, c'est que les autorités chinoises ont mis un plancher sur les déconvenus qu'ils ont connus depuis quelque temps parce qu'ils ne voulaient plus laisser les choses continuer de filer.
14:21On ne laissera pas le marché revenir sur les points bas de 2024 ?
14:26Je ne crois pas. Je ne crois pas. Maintenant, encore une fois, il faut s'exprimer avec beaucoup de retenue parce que quand on voit des variations pareilles, c'est vrai que ça fait un petit peu peur.
14:38Alors on a pris 36% dans la hausse, on a rendu la moitié. Comme je suis analyste technique, ce qui m'intéresse, c'est les niveaux.
14:48Et pourquoi les niveaux sont importants ? Parce que les niveaux nous disent, quand quelque chose a changé, si on peut penser qu'il y a des probabilités que ça a vraiment changé ou pas.
14:58On a la chance, sur le Shanghai Composite, d'avoir eu une tendance baissière qui s'est terminée avec un double creux.
15:04Alors un double creux en analyse technique, il est intéressant parce qu'on a donc deux creux en début 2024 et à l'automne...
15:14Juste avant les annonces, septembre 2024.
15:17Et il y a eu donc un rebond phénoménal qui a dépassé le sommet à 3150 points qui séparent donc les deux creux.
15:27Donc du point de vue de l'analyse technique, cet ancien sommet est un niveau d'achat. Et cet ancien sommet est renforcé par le fait qu'il y a eu un gap au-dessus.
15:38Donc du point de vue purement technique, et je me garderais bien de m'aventurer sur le terrain macro-économique, car ce sont des compétences que je n'ai pas.
15:47On est clairement sur un niveau d'achat.
15:50D'un point de vue technique, on est sur un niveau d'achat.
15:52Après le retracement, vous dites la moitié de la hausse, c'est un niveau d'intervention ?
15:56Oui. C'est pas tant le fait qu'on soit au milieu de la hausse, c'est le fait qu'on soit revenu tester l'ancien sommet qui sépare les deux creux,
16:03qui est considéré normalement comme un niveau d'achat.
16:07Et en plus avec un gap qui renforce cette hypothèse.
16:11Alors, ça c'est le premier point.
16:14Donc ça voudrait dire qu'on est peut-être dans une phase de reprise.
16:17Maintenant, on va aller plus loin et on va essayer d'identifier les niveaux qui nous diraient que nous nous sommes trompés,
16:24ou qu'au contraire cette hypothèse a des jambes pour continuer de courir.
16:27Alors, on s'est trompé si on casse la borne basse du gap haussier, c'est-à-dire grosso modo sur les 3100 points.
16:34Donc si on voit dans les prochaines semaines le Shanghai qui repart sous 3100,
16:38qu'est-ce que ça veut dire ?
16:39Qu'on ne peut plus exclure le fait qu'il retourne sur les précédents plus bas.
16:42Maintenant, le précédent plus bas ne sera pas cassé à mon avis.
16:45Ça veut dire que si on paye maintenant, on va passer quand même des semaines assez inconfortables
16:51parce qu'on va voir le Shanghai baisser, on va se dire peut-être que je me suis trop précipité, j'aurais dû attendre.
16:57Donc 3100 points, c'est le premier niveau qui ne doit pas être enfoncé.
17:00Après, qu'est-ce qui nous dirait que le Shanghai, c'est bon, ça va continuer de monter,
17:05même s'il y a plein de raisons de penser que ça ne va pas repartir à la même vitesse évidemment que ce qu'on a vu au mois de septembre,
17:12c'est si on dépasse les 3400 points.
17:14C'est le sommet de 2023, donc si on a un Shanghai composite qui passe au-dessus des 3400 points...
17:20On active une vraie tendance.
17:21Ça commence sérieusement à ressembler à quelque chose qui peut continuer d'évoluer de manière favorable.
17:28Donc sur le Shanghai composite, énorme mouvement, justifié ou pas, c'est trop tôt pour le dire,
17:34un point d'achat clairement identifié, potentiel, en sachant qu'on se trompe peut-être,
17:40mais quand on n'est contre à rien, parce qu'on n'est encore contre à rien,
17:44parce qu'on n'a rien dépassé vraiment de significatif,
17:46quand on n'est contre à rien, il faut accepter de se tromper et de revenir plus tard.
17:50C'est un call compliqué, la Chine, en ce moment, mais malgré tout, on voit que ça repart.
17:56Regardez comment ça repart, ça repart tout doucement.
17:59Ce n'est plus du tout le même enthousiasme avec les annonces.
18:03Marché très politique, marché très administré,
18:08puisque parmi les mesures, il y a quand même l'idée qu'on va donner des moyens
18:11et aux entreprises et aux boîtes de brokerage et aux particuliers de s'endetter pour acheter des actions,
18:17après avoir perdu 60% sur l'immobilier, aller sur les actions.
18:21Il y a tout ça qui fait aussi la saveur du marché chinois, si je puis dire.
18:26Il y a des rendez-vous Macron encore devant nous.
18:28Au-delà du 5 novembre, il y a encore un plénum dans les prochaines semaines,
18:32je crois, qui pourrait être l'occasion de nouvelles annonces.
18:35Et pour avoir discuté avec quelques gérants ou stratégistes ou directeurs d'investissement à ce micro ces derniers jours,
18:42je crois que dans les comités de gestion et les comités d'investissement,
18:45c'est un sujet qui polarise totalement, pour ou contre revenir en Chine.
18:51Ça polarise ici, mais aux Etats-Unis, c'est carrément politique.
18:54Bien sûr.
18:55Et je dis ça pourquoi ? Parce qu'en fait, les 36% se sont faits avec les chinois,
19:01les fonds chinois et les épargnements chinois.
19:04Ce n'est pas du tout les sociétés de gestion américaines et internationales qui sont revenues.
19:09Donc ça veut dire que pour que ça reparte vraiment, il va falloir qu'il y ait des flux qui arrivent.
19:15Et juste pour terminer, l'histoire de la Chine telle qu'on l'a tous vécue depuis 20 ans,
19:19ce n'est plus la même aujourd'hui.
19:21Donc je ne pense pas qu'on va repartir dans une dynamique qui peut être favorable,
19:27mais elle va être compliquée et pour l'investisseur, ça ne va pas être une partie de plaisir
19:31parce qu'il y a encore beaucoup d'annonces qui vont être annoncées ou pas.
19:34Et donc voilà, c'est un marché qui est quand même compliqué.
19:37Qu'est-ce que vous en dites Bertrand de la Chine et de l'impact ou du signal macro ou de marché
19:43envoyé par la Chine et de la réverbération que ça peut avoir sur certains de nos secteurs ?
19:48Évidemment, on a tous vu dans le sillage du Shanghai Composite le luxe rebondir comme une flèche
19:54pour à la fin de l'histoire, tout rendre sur des publications qui restent somme toute très médiocres.
20:01Oui, donc je pense qu'il faut rester relativement humble par rapport à ça.
20:06Il y a beaucoup de mesures qui ont été annoncées mais qui doivent rentrer,
20:11qui doivent devenir réalité parce qu'il y a encore ça.
20:14Et à ce moment-là, il faudra regarder quel impact ça peut avoir.
20:17Vous le rappeliez, marché politique, politisé, administré.
20:22Donc pour nous, c'est compliqué franchement d'être relativement zen sur ce type d'investissement.
20:29Non mais par exemple pour un secteur comme le luxe, est-ce que ça ramène un catalyseur particulier
20:34ou est-ce que c'est trop tôt pour le dire ?
20:37C'est trop tôt, c'est trop tôt. Là on le voit parce que le sujet sur le luxe,
20:41effectivement il manquait de la croissance en Chine mais on voit bien que sur les autres géographies,
20:47il n'y a pas eu de fer à trempage mais il n'y a pas une autre géographie qui faisait les 25%.
20:54Donc le sujet reste plus profond.
20:57Pour l'automobile, c'est encore pire parce que là pour le coup, il y a des vrais concurrents
21:01et donc là il y a un vrai problème notamment pour les allées constructeurs allemands.
21:09Sur le luxe, je n'ai pas vu un seul groupe de luxe appeler un point bas sur le marché chinois.
21:14Personne n'a voulu s'aventurer à dire que la consommation avait marqué un point bas pour leurs produits en tout cas.
21:19Et les discours qui offrent un peu de perspective, type LVMH ou d'autres, c'est de dire
21:24qu'au mieux, les résultats de ce plan de soutien et de plan de relance sur la consommation,
21:28on pourra les voir peut-être début du deuxième trimestre 2025.
21:33Ça va prendre du temps. La confiance, elle ne va pas revenir au galop non plus.
21:37On reste avec une Chine qui a quand même tendanciellement une croissance de plus en plus faible
21:42qui est en train de se normaliser. Donc voilà, pour toutes ces raisons, pour nous il n'y a pas de...
21:47On a plutôt tendance... Typiquement, vous voyez, on parlait d'États-Unis,
21:51on avait du Schneider qui est très chinois. En fait, on est allé chercher en plus une Eton
21:57qui fait à peu près le même métier mais 100% US.
21:59D'accord, d'accord. C'est la Schneider hors Chine quoi.
22:03Voilà, c'est de se dire, OK...
22:05Schneider qui signe pour l'instant la meilleure perf du CAG depuis le début de 2020.
22:07Oui, très bien, une nouvelle acquisition, donc tout va très bien pour eux.
22:11Parlons du marché américain avec vous, Laurent.
22:13Donc, il faut qu'on dise un mot du S&P. Bien sûr, on a refait des sommets historiques.
22:18Et puis, parlons aussi de l'univers des plus petites capitalisations boursières.
22:23Oui, alors effectivement, il y a beaucoup de choses à dire.
22:25Je vais commencer par la conclusion. Je reste haussier sur le S&P.
22:30Pourquoi ? Simplement parce que, techniquement parlant, je n'ai pas d'élément à vous montrer
22:35qui indique qu'il y a effectivement quelque chose de dangereux qui est en train d'arriver.
22:41Alors, tout peut toujours arriver n'importe quand mais on ne le voit pas pour le moment.
22:45Le S&P, depuis deux ans, 66% de hausse.
22:48Depuis un an, 40%. Depuis le début de l'année, 22%.
22:53Ça représente deux tiers de la capi du MSCI World.
22:56C'est juste fantastique ce qui s'est passé sur le S&P.
23:00Magnificent Seven ou pas, de toutes les manières, c'était clairement le marché le plus fort.
23:05Et encore une fois, à ce stade-là, je n'ai pas d'élément qui...
23:09Rien n'invalide la tendance ?
23:10Non. Pas encore.
23:12Alors maintenant, d'ici la fin de l'année, on a une élection.
23:16On a deux choses. Enfin, je vois deux choses.
23:19Je vois une élection dont on va voir comment elle va se passer.
23:21Elle peut très bien se passer, elle peut moins bien se passer.
23:23Quand je dis qu'elle peut moins bien se passer, c'est-à-dire qu'il faudrait peut-être...
23:26qu'on va peut-être avoir besoin de plus de temps que prévu pour dépouiller.
23:29Et là, ça ne serait pas bon pour les marchés.
23:31À ce point-là ?
23:32Je pense. Je pense que si on avait laissé la semaine, je pense que tout d'un coup,
23:36les investisseurs se diraient mais alors qu'est-ce qui va se passer ?
23:39Bref. Il y a quand même ce point élection qui compte.
23:42Et puis il y a le deuxième point. Alors là, c'est un vaste sujet.
23:45C'est les taux d'intérêt.
23:47Parce qu'on voit que le marché s'est toujours planté.
23:50C'est-à-dire qu'il y a un an pile, on était à 6 ou 7 baisses de taux
23:54largement partagées par tout le monde.
23:57Bon. Tout le monde avait faux.
23:59Depuis que la Fed a baissé les taux le 18 septembre, jamais les taux américains ont été aussi élevés.
24:02Enfin, que depuis...
24:03Combien on a plus de points de base ?
24:0550, 60 points de base.
24:07Le soir même, le point bas, il se fait à 1 mètre du soir.
24:103,70 et on est à 4,20, 4,25 aujourd'hui.
24:13Donc, il y a effectivement une histoire qui est en train de se jouer avec Jérôme Powell
24:17et les baisses de taux qui vont arriver.
24:20Alors, soit effectivement, il n'y a non seulement pas de récession,
24:25mais pas de soft landing et de réaccélération.
24:28Et dans ce cas-là, ce n'est pas très grave si on n'a pas de baisse de taux, si on a de la croissance.
24:32C'est pour des bonnes nouvelles, pour des bonnes raisons.
24:35Exactement, c'est pour des bonnes raisons.
24:37Si, en revanche, on a une incompréhension entre des petits signes de faiblesse de l'économie américaine
24:46et Jérôme Powell qui ne saurait pas très bien quoi faire,
24:50là, on peut être dans une espèce de moment comme ça, un petit peu difficile.
24:55Et de toutes les manières, techniquement, je pense que la consolidation...
25:00Une respiration, pour rester très mesurée sur le S&P, même si elle ne remet en rien en cause la hausse actuelle,
25:08serait quand même bienvenue parce que ça fait quand même six semaines qu'on monte de manière consécutive,
25:14cinq ou six semaines, et que donc, voilà, ce soir c'est vendredi, donc on a une petite correction.
25:20Moi, je pense qu'on pourrait retourner autour des 5 650 points.
25:23Et le message, c'est que sur 5 600, 5 650 points, c'est un niveau d'achat.
25:29Il ne faut pas que l'investisseur pense qu'effectivement le marché est au pige et qu'il faut sortir,
25:35parce que c'est très compliqué de sortir, de re-rentrer.
25:39On sort vraiment quand on a des signes forts de retournement, on ne les a pas.
25:43Donc plutôt que d'essayer de timer, et c'est très compliqué, je pense qu'il vaut mieux continuer de surfer sur la hausse.
25:49C'est intéressant. Bertrand, vous êtes venu aussi avec le graphique sur les taux longs américains et européens,
25:55qui fonctionnent un peu de concert, nouvelles tensions sur les taux longs.
25:58Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'on a pu reprendre 50-60 points de basse sur les taux longs américains entre le 18 septembre et jusqu'à quelques jours.
26:05Ça n'a pas empêché le S&P 500 de reprendre 4 ou 5 % sur la période, et le Nasdaq de refaire des sommets quasiment sur la période.
26:12En revanche, je constate que chaque fois qu'on arrive sur le niveau de 4,25 et qu'on commence sur le 10 ans américain,
26:19et qu'on commence à aller un peu au-delà, c'est des niveaux qu'on a connus, je crois, en avril, au tournant du printemps 2024.
26:27On est allé jusqu'à 4,70, même peut-être à un moment. C'est là qu'on voit quand même que, pour le marché d'action, il y a un niveau qui pèse.
26:35En fait, il faut voir à ce moment-là les anticipations. En fait, pourquoi on arriverait à ce niveau-là ?
26:41Parce que les taux, logiquement, sont censés être, dans la théorie, votre taux de croissance plus l'inflation.
26:48Votre taux de croissance long terme de l'économie du PIB plus l'inflation.
26:53Dernièrement, le sujet, il était plus quand même de résurgence de l'inflation.
26:57Enfin, c'est surtout la partie inflation qui a fait bouger les taux.
27:01Que sur la croissance, en fait, globalement, on la voyait un peu peuflette, finalement, elle tient quand même.
27:05Mais il n'y a pas des variations énormes.
27:07Les anticipations d'inflation qui ont remonté.
27:09Les anticipations d'inflation qui font bouger les taux.
27:11Et donc, du coup, derrière la question de que va faire Powell, parce que du coup, est-ce qu'il ne va pas être pris à contre-pied,
27:17sachant que si c'est Trump qui passe, son job ne va pas être...
27:21Non.
27:22Powell, ça ne va pas être simple.
27:23Non.
27:24Ça n'a pas été... Pendant 4 ans, là, il reprend pour un bail.
27:27Donc, voilà.
27:29Donc, ce qui va probablement amener un peu de volatilité sur le marché,
27:33parce que tout le monde va être...
27:36Coup de barre à droite, coup de barre à gauche.
27:38Il y aura une pression énorme.
27:39Donc, voilà.
27:40Mais pour autant, voilà.
27:41Ça, c'est une configuration qui a bien plu et qui a bien marché sur les financières américaines.
27:45Et globalement, qui en profite parce que le sous-jacent, c'est une économie qui n'est pas à son top en termes de forme.
27:52On sera sur une petite croissance aux États-Unis.
27:54Mais globalement, il n'y a pas de défaut.
27:56Le chômage est là.
27:57Les gens consomment.
27:58Ça reprend du mortgage.
27:59C'est censé ralentir en 2025.
28:00Je dis c'est censé parce que là, sur les indicateurs en temps réel, nos castings, etc.,
28:04on est peut-être encore autour de 3% de croissance manuelle aux États-Unis.
28:07Voilà.
28:08On a quand même des sous-jacents qui sont un peu meilleurs aux États-Unis.
28:11Donc, oui, je confirme.
28:12Moi, je suis d'accord avec Laurent.
28:13On a tout intérêt à mettre des valeurs américaines dans ses portefeuilles quand on peut le faire.
28:17Sachant que d'autant plus, ça ne fait pas des gains énormes, mais on a le change avec nous.
28:21Et on a une tendance sur le dollar qui n'est pas hyper marquée,
28:23mais qui, globalement, nous ramène 5-6% de plus depuis le début de l'année.
28:26Oui.
28:27Est-ce que dans les valeurs américaines qu'il faut mettre, il faut aller chercher des mid-cap aujourd'hui ou pas, Laurent ?
28:32Alors, effectivement...
28:33Le 23 seules 2000.
28:34Oui.
28:35C'est une question intéressante.
28:37D'abord, parce que les taux sont censés quand même baisser, jusqu'à preuve du contraire.
28:41Donc, ça profite quand même aux entreprises...
28:43Jusqu'à preuve du contraire, comme on dit.
28:45Ça profite aux entreprises américaines.
28:49D'autre part, on a beaucoup joué la tech.
28:52Donc, ça veut dire qu'on a vu une rotation sectorielle clairement à l'œuvre ces derniers mois aux États-Unis.
28:58Et le Russell 2000 en profite.
29:00Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de tech dans le Russell 2000.
29:02Je crois que ça représente environ 10% de la liste.
29:05Et il y a 40% de boîtes pas rentables.
29:07Voilà.
29:08Alors, j'allais y venir.
29:10Donc, ce qu'on voit sur le graphique ici, c'est une tendance haussière sur le Russell 2000.
29:18C'est un facteur de soutien de voir que les flux ne vont plus que sur la tech,
29:24mais sur l'ensemble des secteurs.
29:25Il y a beaucoup de banques régionales.
29:27Oui, bien sûr.
29:28Il y a beaucoup de pétrolières, parapétrolières.
29:30Donc, un Russell 2000 des small and mid aux États-Unis qui progresse,
29:35c'est quand même un facteur de soutien de bonne santé.
29:39Même si on a bien vu que le S&P est capable de progresser sans le Russell 2000.
29:44Mais quand il est là, le Russell 2000 à la hausse, c'est quand même un facteur qui est positif.
29:49Et on voit qu'il a encore de la marge, lui.
29:51Il est très, très en retard.
29:53Il est encore plus en retard que le Nasdaq.
29:55Le Dow, S&P, ils sont sur des plus hauts historiques.
29:58Le S&P équipondéré sur des plus hauts historiques.
30:01Il n'y a que le Russell qui est à la traîne.
30:02Il est environ à 5-7%.
30:04Ça veut dire que, normalement, si on reste sur le scénario que j'ai indiqué,
30:08il devrait y aller au premier trimestre, au plus tard, de l'année prochaine.
30:13Donc, effectivement, investir sur les small and mid américaines,
30:17c'est une idée qui a du sens.
30:21C'est une idée qui a du sens.
30:22Maintenant, la question, c'est est-ce que ça a plus de sens
30:26que de continuer d'investir sur les actions du S&P ?
30:29Donc, on fait la comparaison.
30:31Il y a le jeu de la comparaison.
30:32Il y a le jeu de la comparaison.
30:33Et quand on fait le jeu de la comparaison,
30:36en fait, on se rend compte que, depuis 2021,
30:39le ratio de force relative du Russell par rapport au S&P, il est baissier.
30:44Donc, ça veut dire qu'un investisseur de long terme,
30:47buy and hold, aurait eu intérêt à plutôt favoriser l'indice S&P
30:54que l'indice Russell 2000.
30:56Je ne suis pas un spécialiste de l'analyse technique,
30:58mais là, le canal, on n'a pas l'air d'être au bord d'en sortir.
31:01Non.
31:02C'est un ratio de force relative.
31:04Donc, au numérateur, le Russell.
31:06Au dénominateur, le S&P.
31:08Et on voit que, puisque le numérateur baisse plus vite,
31:11le quotient baisse.
31:13Et donc, on voit bien que, depuis 4 ans,
31:15il fallait rester sur les blue chips.
31:18Et encore une fois, comme vous venez de le signaler, Grégoire,
31:21il n'y a rien qui est en train de changer, là.
31:23Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
31:25C'est-à-dire que, du point de vue de la gestion indicielle,
31:28il vaut mieux privilégier le S&P.
31:30Maintenant, pour le stock picker,
31:33capable d'identifier,
31:36qui a une grille de lecture fondamentale,
31:38et même technique,
31:39et qui sait trier les bons dossiers des mauvais,
31:42il y a évidemment des cartes à jouer exceptionnelles
31:45sur les mid and small.
31:46Et en France, pareil.
31:48Mais quand on parle de gestion indicielle,
31:51il n'y a pas photo, quand on regarde le graphique ici,
31:53les blue chips,
31:55magnificent seven ou pas,
31:56parce qu'on remonte quand même à 2021.
31:58Donc, avant le buzz de l'IA.
32:00Donc, on est clairement dans un mouvement qui est baissier.
32:02Et pour conclure, il n'y a aucun signe,
32:05pour le moment en tout cas,
32:07que ça s'inverse.
32:08Exactement.
32:09Je n'ai pas amené le chart identique
32:12qu'un CAC mid and small et CAC.
32:14Il est moins moche que celui-ci.
32:17On est plus dans une phase de retour à l'équilibre
32:21pour les small et les mid and small françaises
32:24par rapport au CAC.
32:25Mais on a la même physionomie.
32:27Il n'y a pas de retournement de changement.
32:28Donc, il n'y a pas de signal encore.
32:29Mais c'est moins moche.
32:30Parce que là, c'est vraiment très beau.
32:31Bertrand, vous êtes venu avec les mid européennes.
32:33Vous, voilà.
32:34Choisissez bien votre univers.
32:37Donc, c'est l'Europe.
32:38Mais c'est vrai que les indices mid and small Europe
32:41ne sont pas négatifs.
32:43Non, non.
32:44Ils sont bien.
32:45Et merci les Nordiques.
32:47Merci les Nordiques.
32:48Belle cote.
32:49Belle cote mid and small.
32:50Il y a un sous-jacent qui est assez exceptionnel.
32:52Donc, là, pareil, je suis remonté à 2012.
32:54Donc, on voit en bleu,
32:56c'est l'un contre l'autre.
32:58Donc, c'est la même logique que Laurent de regarder.
33:00Donc, là, on regarde les mid européennes
33:02contre les larges européennes.
33:04Donc, on voit que depuis 2021,
33:06on était en sous-performance sur les mids.
33:08Et là, la sous-performance,
33:10elle est en train de s'arrêter.
33:11Ça s'aplatit.
33:12Et quand on regarde au-dessus,
33:14là, c'est l'indice des mids européennes.
33:17On voit qu'on est en train de tenter
33:20de casser des plus lourds de 2021.
33:23Donc, il y a quelque chose qui est en train de se passer.
33:26Et effectivement, on voit qu'on a des performances plutôt sympas
33:30sur pas mal de Nordiques.
33:33Mais c'est l'Europe le bon terrain de jeu, là.
33:35Mais c'est l'Europe le terrain de jeu.
33:37Et en fait, on s'aperçoit,
33:39je vous parle de temps en temps de participation,
33:41c'est-à-dire le nombre de titres
33:42qui sont dans la tendance,
33:44dans une tendance haussière.
33:46On a un marché dont la participation s'est élargie
33:49et donc qui le rend plus fort.
33:51C'est-à-dire, à niveau équivalent,
33:53je préfère un marché qui avance
33:55avec 60 % de valeur qui le tracte,
33:57plutôt que 7, par exemple.
33:59Et donc, on est arrivé sur l'Europe
34:02à une participation de 63 %.
34:04Donc, ça y est, on est enfin sur un marché qui est mature
34:07et qui me fait dire que ce n'est pas terminé.
34:09Là-haut, ce n'est pas forcément terminé,
34:11puisque c'est d'autres qui vont prendre le relais.
34:13Et quelque part, ça peut nous arranger, nous, asset managers.
34:16Si ce n'est pas les grosses capitalisations,
34:19en faisant du stock picking,
34:20on peut arriver à faire mieux qu'un indice.
34:22Et aux États-Unis, on est à 73 %.
34:24D'accord.
34:25Voilà, donc oui, il y a les sites magnifiques.
34:27OK, Nvidia, 168 %.
34:29OK, très bien.
34:30Regardez, vous parliez de Vistra,
34:32il y a beaucoup d'autres
34:34qui sont capables de se faire une place au soleil.
34:36Le S&P est pas facile à battre,
34:38puisqu'on l'a dit, on est quand même sur 25 % de pertes.
34:40Il y a beaucoup de dossiers qui vont très, très bien.
34:42Donc, oui, cet élargissement de la cote
34:45est plutôt sain,
34:46parce qu'on a quand même vécu ces dernières années
34:48avec des participations très en dessous de 50 %.
34:51Donc, les seuils d'alerte,
34:53parce qu'on va même toujours mieux,
34:55quand on sera du côté de 80 à 90,
34:57là, c'est la foire,
34:59là, c'est les points hauts.
35:01Un peu d'euphorie, un peu d'extrême.
35:03Ça peut durer un moment,
35:05mais on sait que quand on est là...
35:07On n'est pas encore en zone extrême.
35:09Non, on en est loin de ce point de vue-là.
35:11Bon, il nous reste quelques minutes.
35:12Il faut bien sûr qu'on parle de notre CAC 40, Laurent.
35:15Bon, lui qui a bien décroché depuis le 9 juin dernier,
35:18qui ne joue plus le jeu égal avec les autres indices européens.
35:22Non, c'est l'un des plus faibles en Europe.
35:25Sur ce plateau, il y a deux mois,
35:27j'avais dit que tant qu'on ne franchissait pas la résistance
35:31à 7 900 points,
35:33on restait sur un indice qui était faible.
35:35On a un support à 7 350.
35:37On n'arrête pas d'évoluer à l'intérieur.
35:39Le CAC, il est hyper faible.
35:41Donc, il n'y a vraiment pas grand-chose à dire sur lui.
35:43Hyper faible, ça veut dire que le plancher peut craquer à un moment ?
35:46Ou 7 350, c'est solide quand même ?
35:48Non, pas forcément cassé le support.
35:51Mais en tout cas, ce n'est vraiment pas là qu'il faut se concentrer en ce moment.
35:55Malheureusement pour nous, ça passera.
35:58Mais en tout cas, pour le moment, il y a eu plein de déconvenues
36:00qui font qu'on est dans une espèce de digestion de toutes ces mauvaises nouvelles.
36:03Et donc, on est dans une tendance au cirque qui a été cassée
36:06avec un indice à l'intérieur d'un range.
36:10Donc, on attend la cassure ou le franchissement des niveaux
36:13pour avoir un avis renouvelé.
36:15Vous êtes venu avec des indices d'actifs un peu alternatifs aussi, Laurent.
36:19Alors, il y a le bitcoin, il y a l'or.
36:21Il y a le bitcoin par rapport à l'or.
36:23Il nous reste deux minutes.
36:24Lequel vous choisissez ?
36:26J'avais envie de parler du bitcoin.
36:28Encore une fois, d'un point de vue technique,
36:31on a assisté à une hausse phénoménale.
36:34Une consolidation qui aura duré quasiment un an
36:37à la mesure de la hausse qui précédait.
36:40Et on a un signal de sortie à confirmer ou pas.
36:44Les faux signaux, ça existe.
36:46Donc, il faut effectivement qu'on ait la confirmation.
36:49Mais sur le bitcoin, on a l'impression que c'est en train de repartir à la hausse.
36:53Alors, il y a plein d'éléments qui justifient cette hausse.
36:56La question, c'est est-elle durable ?
36:58Pour le savoir, il faudra déjà dépasser le précédent sommet
37:01qui était à 73 600 dollars, pour simplifier.
37:05Si ça le fait, alors on a de nouveau théoriquement un boulevard sur le bitcoin
37:11qui pourrait s'ouvrir avec, en ligne de mire,
37:14les 100 000 dollars pour un bitcoin avec des niveaux intermédiaires
37:17à 87 000 et 95 000.
37:19Je ne dis pas que ça va y aller, mais en tout cas,
37:21on a un beau drapeau qui est une figure de consolidation
37:23et de continuation haussière qui a été déclenché.
37:25Donc, à surveiller de très près.
37:27Je ne dis pas qu'il faut payer, mais en tout cas, à surveiller de très près.
37:30Il vaut mieux avoir du bitcoin ou de l'or aujourd'hui ?
37:32Ça, c'est effectivement une excellente question.
37:34On a eu un ratio de force relative négatif en 2021 sur le bitcoin.
37:42Après, c'est passé positif.
37:43Là, on voit le drapeau le même que sur le prix.
37:46On a sur le bitcoin 60% de perf sur 2024.
37:50On est à 30% pour le gold.
37:52Donc, le bitcoin surperforme.
37:54Et il pourrait même, si le ratio cassait son drapeau,
37:57on pourrait tout à fait avoir un redémarrage,
37:59donc de la surperformance du bitcoin par rapport au gold.
38:02Donc, c'est l'or numérique, alors ?
38:04Peut-être.
38:05En tout cas, on a eu l'or qui est beaucoup monté
38:08parce qu'il y avait une anticipation de baisse de taux.
38:10Si Powell déçoit, peut-être que le gold va souffrir un peu plus.
38:15C'est le niveau des taux réels qui comptent pour l'or traditionnel.
38:19Merci beaucoup, messieurs, d'avoir été nos deux experts
38:23pour ce dernier Vendredi du mois,
38:25l'occasion de dresser chaque mois dans Smart Bourse
38:28ce grand tableau de bord des marchés.
38:30Avec Bertrand Lamiel, qui nous accompagne,
38:31directeur général de Ports en Pargession,
38:33et Laurent Albi, responsable de Next Momentum
38:35et membre fondateur de Calaisis 360.

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