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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, Emmanuel Macron qui redoute une "mort politique" et la sortie du film "Monsieur Aznavour".

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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00:00Novembre moins vingt. La revue plus d'Europe. Olivier Delagarde. Vous ne battez pas, vous ne battez pas.
00:08Oui, non, jamais. On commence par une étude un peu inquiétante, Olivier.
00:11Oui, parce qu'elle tente à démontrer que les valeurs démocratiques reculent dans notre pays.
00:15C'est Henri Vernet du Parisien Aujourd'hui en France qui s'est procuré cette enquête du Conseil économique, social et environnemental
00:21selon laquelle 51% des Français jugent qu'un pouvoir fort peut garantir l'ordre et la sécurité.
00:2823%, presque un quart des Français estiment que la démocratie n'est pas le meilleur système politique
00:34et le chiffre monte même à 31% si l'on interroge juste les jeunes de moins de 35 ans.
00:40Dernier chiffre, et je m'arrête là, 76% des personnes interrogées fustigent un personnel politique qu'ils jugent déconnecté des réalités citoyennes.
00:50Pourtant ces politiques, Olivier, font souvent des efforts pour tenter de s'humaniser.
00:54Oui, mais ont-ils raison de dévoiler leur intimité pour tenter de se rapprocher de leurs électeurs, Dimitri ?
00:59C'est la question que se pose très directement la Croix ce matin alors que sort aujourd'hui en librairie un livre où Elisabeth Borne se raconte.
01:07Elle y évoque notamment le suicide de son père, une confidence rare pour une femme qui avait jusque-là veillé à ne jamais parler de sa vie privée, écrit Pierre Januel.
01:16En fait, les politiques français ont quelque chose de désarmant, commande Philippe Moreau-Chevrolet.
01:20Le milieu politique est très violent, mais alors qu'ils se comportent tels des robots sans affect, quand ils sont au pouvoir, ils deviennent parfois plus déserts.
01:28Quand ils en sortent, ils passent de rien à tout.
01:31Il y a quelque chose proche du syndrome post-traumatique, contenu le politologue.
01:36Alors après le syndrome post-traumatique, on va passer à la thanatophobie politique.
01:40Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ?
01:42Écoutez cet extrait de Buffet froid de Bertrand Blier et Gérard Depardieu, Carole Bouquet, 1979.
01:49Je ne peux pas mourir ! J'ai trop peur ! J'ai peur de la mort !
01:53Vous avez tort, c'est rien du tout. On en fait toute une montagne alors qu'en fait, il suffit de se laisser aller.
01:58Thanatophobie, la peur de mourir, un mal dont est désormais atteint notre président.
02:02Politiquement parlant, évidemment, c'est le JD News qui consacre un long papier à Emmanuel Macron, le président qui ne voulait pas disparaître.
02:09Parce que depuis la nomination du gouvernement, il est tout doucement en train d'être effacé, explique Antonin André.
02:16Oui, il est d'autant plus en train de disparaître, le président de la République, que certains ont la furieuse envie de l'éliminer.
02:22Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge.
02:26Macron, en se rasant, doit ruminer la phrase de Voltaire en pensant à Gabriel Attal.
02:30C'est le Figaro qui consacre sa une à la guerre ouverte entre le président et son ancien premier ministre.
02:36Désormais, une fièvre anti-Attal règne dans les cercles élyséens, explique Louis Auxalter.
02:41Et la perspective de le voir s'emparer du parti Renaissance donne des boutons à nombre de macronistes historiques.
02:47Ça fait sept ans que le président est la seule incarnation de son camp et il veut que ça continue comme ça.
02:51Mais les militants, eux, veulent survivre, explique un cadre macroniste.
02:55Le président ne veut pas de Gabriel parce qu'il prend sa place et le relègue au passé.
03:00Et dans quel état d'esprit est Gabriel Attal ?
03:04Je me voyais déjà, en haut de l'affiche, en dix fois plus gros que n'importe qui, mon nom s'étalait.
03:10Habille et subtile transition pour vous parler évidemment de Daznavour, c'est l'événement cinématographique de la semaine.
03:18Les avis sont quand même un peu partagés sur le film. Le Parisien a adoré, lui consacrant même sa une.
03:23Toujours en haut de l'affiche, titre le journal, Télérama a beaucoup moins goûté la prestation de Tahraim,
03:29un avrant numéro d'imitation. C'est le titre du papier de Marie Sauvion qui estime que le film tombe dans tous les pièges du biopic.
03:37Mais on va terminer avec quelqu'un qui fera l'unanimité, espérons-le.
03:41Alissa, je ne vous demande pas si vous l'avez reconnue.
03:55C'est Bob Dylan.
03:56Il arrive à Paris pour deux concerts qui sont toujours des événements.
04:00A 83 ans, Dylan est un mythe bien vivant et si vous le connaissez mal, que vous êtes passé à côté de ce génie, lisez ce papier dans le Figaro d'Olivier Nuc.
04:09Dylan est une figure capitale de la chanson américaine, comme l'ont été avant lui Sinatra et Presley.
04:15L'énorme différence, c'est que ces gens-là n'écrivaient pas et que Dylan a représenté une vraie révolution.
04:20Il est aujourd'hui le seul chanteur à avoir reçu le prix Nobel de littérature, rappelle quand même le journal.
04:25Et en janvier prochain, il sera même l'objet de son vivant, d'un biopic.
04:29Aznavour contre Dylan, le match des géants est lancé.
04:48Ça fait plaisir.
04:49Ça ne fait pas plaisir.
04:51Ce n'est pas un très grand chanteur Bob Dylan.
04:53Attention Dimitri, vous prenez des risques.
04:57Vous êtes en minorité.
04:58On va aller s'expliquer sur le parking d'Europe 1 tout à l'heure.
05:02Je dis la performance vocale, mais après vous avez raison, il y a tout le reste.
05:06Concernant Aznavour, si Télérama n'a pas aimé, peut-être que c'est un signe qu'il faut aller le voir, je ne sais pas, que pensez-vous ?
05:12En tout cas, ce n'est pas toujours un mauvais signe pour l'affluence du plus grand public.
05:17Moi, j'ai eu la chance de le voir.
05:19J'ai eu la chance de le voir il y a quelques jours, Monsieur Aznavour, et c'est un très bon film.
05:24On apprend beaucoup de choses sur Charles Aznavour.
05:26La prestation de Tahar Rahim est quand même assez exceptionnelle, parce qu'il y a des moments, surtout vers la fin de vie.
05:31Moins quand il est jeune, mais après 50 ans, après 60 ans, on se demande si c'est Tahar Rahim ou si c'est Aznavour.
05:38Notamment les moments sur scène.
05:40Mieux que Télérama, vous avez la vie de la 10e année.
05:43Je ne sais pas quel est le mieux.
05:45Qui voit tous les films.
05:46Et justement, en parlant de Charles Aznavour, si vous avez envie d'apprendre des choses de son enfance à ses débuts jusqu'à sa consécration mondiale,
05:51vous allez découvrir ou redécouvrir le parcours hors du commun de Charles Aznavour, grâce à Europe 1.
05:57Dans un tout nouveau podcast qui est disponible dès maintenant, Charles Aznavour raconté par Didier Barbolivien avec les formidables archives d'Europe 1.
06:04Ça donne ça à écouter Charles Aznavour.
06:06J'ai fait ce métier, qui est un métier public, pour être connu, pour pouvoir dire ce que j'avais à dire,
06:11pour pouvoir chanter devant des salles pleines et non pas devant les salles vides.
06:14Je n'ai pas fait ce métier pour chanter chez moi dans ma salle de bain.
06:18Des destins extraordinaires, Charles Aznavour raconté par Didier Barbolivien.
06:22C'est un podcast disponible dès maintenant sur Europe 1.fr et l'application Europe 1.
06:30Merci beaucoup Anissa, merci beaucoup Olivier Delagarde aussi pour votre formidable revue de presse comme tous les matins.
06:35Ça va les compliments ? Ça pèse pas trop sur les épaules ?
06:37Moi j'aime bien les compliments.
06:39Vous les méritez très amplement.
06:41Je joue en avis professionnel, je fonctionne uniquement à l'écoute.

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