Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour
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00:00Neuf heures moins le quart, la revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence avec le grand fiasco.
00:06Bonjour Dimitri. Le grand fiasco, c'est effectivement avec ce titre que le Parisien résume la situation dans le camp présidentiel.
00:13Olivier Beaumont et Ludovic Gallet nous racontent la réunion lunaire qui s'est déroulée hier à l'Elysée,
00:19parce que certains conseillers continuent à y croire. L'un d'eux explique sans rigoler que la forte participation a validé la dissolution
00:27et que c'est une claque, mais sans être une claque. Macron, pour sa part, stoïque mais épuisé, expose alors sa nouvelle stratégie,
00:35se tourner désormais vers la gauche. Sauf qu'un autre conseiller explique que plus personne n'en a rien à foutre.
00:43À la une de l'opinion, Nicolas Béthoud, lui, ne se permet pas autant de trivialités, mais il n'en est pas moins sidéré.
00:48Macron est pris du syndrome du joueur compulsif. Finit-il par expliquer, vous savez, cette addiction des parieurs
00:54qui ne savent jamais s'arrêter, persuadés qu'ils vont pouvoir se refaire au coup suivant.
00:59Cette fois, il veut faire croire qu'il peut finalement l'emporter avec une coalition autour des miettes de son propre bloc.
01:05Comme si les Républicains allaient pactiser avec lui et avec la gauche de Mélenchon.
01:09Comme si un attelage à ce point baroque pouvait espérer gouverner. Comme si l'arithmétique ne rendait pas cette combinaison impossible, écrit-il.
01:18Non, mis à part peut-être dans le dernier carré d'un président démonétisé, plus personne n'y croit.
01:24Et si vous en doutez, allez lire sur le site du Télégramme le long article d'Anna Cabana. Vaut vraiment le détour.
01:30La journaliste politique, très bien informée, a recueilli les confidences des ministres qui lui ont raconté la réunion.
01:36La scène était proprement surréelle, explique l'un d'eux. C'est comme si le président n'avait pas compris qu'il a perdu.
01:42Pas compris qu'à cause de lui, la Macronie n'existe plus. Pas compris que désormais, il inspire la rage à ceux qui le soutenaient.
01:51Et il ajoute, la parole s'est libérée chez les macronistes qui en ont ras-le-bol de Macron. Nous aussi, ajoute-t-il, on a droit à notre MeToo.
01:59Voilà, ça c'est dans le Télégramme. Conséquence, le fameux front républicain contre le RN a du plomb dans l'aile.
02:05Et pour vous en convaincre, lisez encore ce matin l'interview de Bruno Le Maire dans Le Figaro,
02:09qui redit son opposition totale à voter pour les camarades de Jean-Luc Mélenchon.
02:13« Je refuse de voter pour LFI, dont le projet d'ouvertement communautariste est insidieusement antisémite et contraire à notre nation », déclare-t-il.
02:22De toute façon, voter pour la gauche quand on est de droite, rien que l'idée donne des boutons à Vincent Trémolet de Villers.
02:28La une du même Figaro, il ne prend pas de gants pour dénoncer l'indécence de ce qu'il appelle la coalition des tartuffes.
02:36Jean-Luc Mélenchon avec Rima Hassan, directeur de conscience de la République.
02:40Sandrine Rousseau qui trace la ligne qui sépare le bien du mal.
02:43François Ruffin, celui qui disait « on a un taré à la tête de l'État » et qui reçoit le soutien du président de la République.
02:50Et Emmanuel Macron qui reprochait, il y a encore trois semaines au Front Populaire,
02:54de faire la part belle à une extrême gauche qui s'est rendue coupable d'antisémitisme et qui décide de faire un bout de chemin avec elle.
03:02Bref, toute cette gauche, conclut-il, qui pratique l'intimidation alors qu'elle est moralement disqualifiée.
03:09Alors, y a-t-il autre chose que de la politique dans les journaux ce matin, Olivier ?
03:12Eh bien non ! Enfin si, quand même un peu.
03:14Heureusement, il y a le sport et vous trouvez que l'actualité n'est pas bien drôle en France.
03:18Dites-vous que vous pourriez être belge ce matin et de cette humeur-là.
03:23Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague et des vagues de dunes pour arrêter les vagues.
03:34Parce que le plat pays n'a pas réussi à contenir la vague bleue hier, les Français ont encore gagné.
03:40Le cynisme français nous élimine encore, titre sombrement « la libre Belgique » ce matin.
03:45Le cynisme ?
03:46Cynisme, les Diables Rouges sont inclinés sur un autobut de Jan Vartangen en toute fin de match,
03:52explique le journal.
03:53Et voilà, les Belges qui pleurent, les Français qui rient.
03:56Il était une joie, titre l'équipe, qui reconnaît que les bleus n'ont guère brillé.
04:00Mais que cette victoire suffit à leur bonheur, on a effectivement appris depuis le début de 7 euros à se contenter de peu.
04:06Et même d'un autobut impérial.
04:08Mais on va terminer par autre chose.
04:10Alissa, est-ce que vous reconnaissez ceci ?
04:17Les Jeux de 20 heures.
04:20Et oui, ça c'est mon enfance.
04:22Les Jeux de 20 heures qui furent une émission emblématique de FR3, comme on disait à l'époque,
04:27entre 1976 et 1983.
04:30Pourquoi je vous en parle ?
04:32Eh bien oui, on a appris hier la disparition de Jean-Pierre Descombes,
04:35qui fut les animateurs avec Maurice Favier et Maître Capello.
04:39Voilà, avec Jean-Pierre Descombes, c'est un peu de la part de l'enfance des gens de ma génération qui s'en va.
04:44Ça méritait bien un tout petit hommage et le plaisir de réécouter ce générique délicieusement kitsch.
04:51C'était le maître du ni oui ni non, Jean-Pierre Descombes. Personne n'a réussi à le battre.
04:55Voilà, pour faire plaisir Olivier Delagarde, les Jeux de 20 heures.
04:58Eh oui, il faut se faire plaisir de temps en temps.
05:00La Revue de Presse d'Europe, un merci à Olivier.