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Avec Marine Tondelier, Secrétaire nationale des Ecologistes

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-10-16##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité, Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, bonjour.
00:10Bonjour M. Bourdin.
00:11Merci d'être avec nous.
00:12Le budget de la France pour 2025 en commission à l'Assemblée Nationale à partir de ce soir...
00:19On leur souhaite bon courage, déjà.
00:21Oui.
00:21Ça va être long.
00:22Ça va être long, oui.
00:23Pour tout le monde.
00:23Oui, ça va être long.
00:24En commission et ensuite en discussion à l'Assemblée Nationale.
00:27Ça va être quelque chose.
00:28On va parler des amendements que vous allez déposer, parce que j'imagine que vous allez déposer des amendements verts.
00:33J'imagine.
00:34Mais ça va surtout être long, je dis ça, sauf s'il y a un 49.3.
00:39C'est quand même un petit sujet, déjà, démocratique dans ce pays.
00:42C'est que, est-ce que les parlementaires pourront vraiment débattre de ce budget jusqu'au bout ?
00:46Vous n'allez pas encore nous dire que le 49.3 c'est inutile à la démocratie alors que c'est permis par la Constitution.
00:48Non, mais quand vous avez un Premier ministre qui n'a pas été élu par les Français et qui n'aurait pas dû être là,
00:53qu'en plus le budget illégitime, qui n'a tellement pas de majorité, qu'il est adopté par 49.3,
00:58ça commence à faire beaucoup de problèmes démocratiques.
01:00Bon, pour l'instant, il n'est pas adopté par 49.3, puisqu'on n'en parle pas.
01:03Pour l'instant, il y a une discussion.
01:05Donc, ne mettons pas la charrue avant les bœufs.
01:07Espérons pouvoir l'amener jusqu'au bout, c'est en tout cas le souhait des écologistes.
01:09Bon, alors, vous allez rencontrer Michel Barnier demain, c'est vrai ?
01:13Il paraît.
01:14Mais oui, c'est vrai.
01:15Non, c'est vrai.
01:16Nous allons voir M. Barnier demain, vous savez qu'il m'avait, quand il est devenu Premier ministre.
01:19Ça, c'est une info que vous nous donnez ce matin.
01:21C'est exclusif pour Sud Radio.
01:23Non, mais M. Barnier nous avait appelés par téléphone au moment où il a été nommé Premier ministre,
01:28comme il l'a fait à quasiment tous les chefs de parti, pour nous proposer une rencontre.
01:32Dans ce coup de fil, ni lui ni moi n'avions évoqué une quelconque participation gouvernementale,
01:37tant il était évident, et pour lui et pour nous, que ça n'avait pas de sens.
01:39Et donc, ce que je lui avais dit, c'était qu'on le rencontrerait plutôt après la construction de ce gouvernement.
01:44Il venait d'être nommé, on était un vendredi soir, je me rappelle, j'étais en réunion à l'école de mon fils.
01:48Et il me dit, moi je suis un optimiste, on aura le gouvernement mercredi.
01:51Bon, on ne l'a eu qu'un jour après, et donc c'était juste avant le discours de politique générale,
01:55c'était bizarre de le rencontrer deux jours avant.
01:57Donc on lui avait dit, on le verra, on vous verra après.
02:00Ça tombe donc demain, et nous irons avec beaucoup de perplexité,
02:05mais nous y allons parce que c'est un exercice institutionnel et républicain normal,
02:08d'être quand même capable de se parler.
02:10Si on n'est même plus capable de se parler, alors je ne sais pas où on va en France.
02:13Donc on va se parler, on va lui dire des choses assez caches, comme on sait le faire.
02:17Donc on sera avec Cyrielle Chatelain, présidente du groupe à l'Assemblée,
02:21et Guillaume Gontard, président du groupe au Sénat,
02:23et on va y aller avec un petit document, voyez-vous,
02:26parce qu'évidemment qu'on va lui parler du budget, évidemment qu'on va lui parler de la proportionnelle,
02:29évidemment qu'on va lui parler du programme du Nouveau Front Populaire,
02:31évidemment qu'on va lui parler de la méthode aussi avec laquelle il compte travailler avec nous,
02:35mais voyez-vous, en tant que patronne des écolos, je reçois, comme l'ensemble des parlementaires,
02:40énormément d'alertes tous les jours.
02:42Des alertes de scientifiques, des alertes d'experts,
02:44des alertes de fonctionnaires du ministère de l'Environnement,
02:47des alertes d'associations, des alertes de citoyens aussi,
02:50qui écrivent depuis chez eux, sur mon mail de secrétaire nationale,
02:53marine.tondelier-ecologistes.fr, si vous avez d'autres alertes pour Michel Barnier,
02:57et qui me disent, mais enfin il y a ce truc, et ça ça va pas, et ça comment on fait ?
03:01Tout le monde est très inquiet sur l'environnement.
03:03Et ils ont raison ! Ils ont raison !
03:05Parce que 73% des vertébrés sauvages ont disparu de la planète en 50 ans,
03:10parce que les enfants qui naissent cette année,
03:12on ne sait pas leur garantir l'habitabilité de la planète pour dans 30 ans.
03:15Donc oui, on est très inquiet, et franchement, moi quand on m'a expliqué,
03:18ah mais Michel Barnier, vous allez être contente Mme.Tondelier,
03:20c'est le plus environnementaliste des premiers ministres qu'on ait jamais vu.
03:23Bah oui, la barre n'était pas très haute.
03:24Mais vous devriez être contente Mme.Tondelier !
03:26Parce que Michel Barnier, il a dit le mot d'être environnemental.
03:29Donc comme il avait dit ça, je devais être contente.
03:31Parce qu'il avait dit un mot.
03:32Non, mais qu'avez-vous lui demandé ?
03:34Eh ben, on va lui expliquer notre inquiétude,
03:36et lui dire que les mots ne suffisent pas.
03:38On nous dit souvent, vous savez, en 1993,
03:40il a fait un truc super sur l'environnement. Super.
03:42D'ailleurs, en 1993, il aurait prononcé le mot dette écologique,
03:46on aurait peut-être dit, waouh, c'est hyper moderne.
03:48En 1993, c'était moderne. Là, on est en 2024.
03:51Mais qu'avez-vous lui demandé ?
03:52Et donc en 2024, il nous faut des actes.
03:53Mais qu'avez-vous lui demandé ?
03:54Je continue mon raisonnement, M. Bourdin.
03:56M. Le Maire, il nous a parlé de la dette financière tous les jours.
03:59Il nous a donné des sondes morales toutes les semaines.
04:01Résultat, plus il en parlait, plus il a creusé.
04:031000 milliards en 7 ans.
04:06Eh bien, M. Barnier, c'est pareil.
04:07Plus il en parle de la dette écologique, plus il la creuse.
04:09Sauf qu'en plus, parler de dette écologique, ça n'a pas de sens.
04:11Et ça, je vais lui expliquer.
04:13Parce que la dette, c'est quelque chose que,
04:15dans l'absolu, on peut rembourser.
04:17La dette écologique...
04:18Mais concrètement...
04:19Attendez, M. Bourdin, il faut que les gens comprennent dans leur voiture,
04:21ce matin, en écoutant Sud Radio.
04:22La dette écologique.
04:23Quand vous faites du réchauffement climatique,
04:25on ne reviendra pas en arrière.
04:27Quand vous faites disparaître une espèce de la surface du globe,
04:31vous ne la ferez pas réapparaître, c'est l'émotion.
04:33Quand vous dépassez des limites planétaires,
04:36elles sont irréversibles.
04:37Ce n'est pas une dette.
04:39On creuse un fossé.
04:40On creuse notre tombeau.
04:42Et ça, il faut quand même le dire à M. Barnier.
04:44Même si la France est assez exemplaire
04:46en matière de lutte contre les gaz à effet de serre, par exemple.
04:49Vous aimez bien le raconter,
04:50mais c'est quand même un peu plus compliqué que ça.
04:52Oui, mais enfin, c'est vrai.
04:53C'est vrai qu'on est assez exemplaire.
04:55Vous êtes obligé de le reconnaître.
04:57Puisqu'on est en plein examen du budget,
04:59c'est que les paroles, ça ne compte pas en politique.
05:02Ce qu'on veut, c'est les actes.
05:03Et son budget, il pose plus de problèmes que de solutions, quand même.
05:0819 milliards et demi d'euros pour l'écologie dans le budget.
05:11On est bien d'accord ?
05:12Plus 2,8 milliards par rapport à 2024.
05:14On est bien d'accord, mais vous savez que l'augmentation de ce budget
05:17est due à des choses qui ne feront pas du bien aux Français.
05:20Vous savez que les lignes budgétaires de ce budget
05:22qui font du bien aux Français vont baisser.
05:24Moins 1 milliard sur la rénovation thermique des logements.
05:27Ça intéresse vos auditeurs.
05:28Ma prime rénov'.
05:29Ça intéresse vos auditeurs,
05:30parce qu'il y a 5 millions d'autres Français qui vivent
05:32dans des passoires thermiques l'hiver et dans des bouloirs thermiques l'été.
05:35Oui.
05:36Des événements d'aubaine de gens qui veulent...
05:38Des fraudes, dans tous les cas, vous le savez.
05:40Oui, peut-être plutôt d'artisans d'ailleurs que de particuliers.
05:43Je ne pense pas qu'on fraude en rénovant sa maison.
05:45Si vous vraiment voulez chasser la fraude,
05:47allez voir du côté des entreprises,
05:49de la fraude sociale, de la fraude fiscale.
05:51Là, vous récupérez beaucoup d'argent.
05:52Quand on enlève 1 milliard sur la rénovation thermique des logements,
05:55on condamne la France à rénover 100 000 à 150 000 logements de moins en un an.
06:00L'équivalent de toute la ville de Lille ou de toute la ville de Rennes.
06:03Ensuite, deuxième problème, le fonds vert.
06:05Moins 60%.
06:06Le fonds vert, qu'est-ce que c'est ?
06:07C'est un fonds qui aide les collectivités.
06:09Il n'a que 2 ans.
06:10Il y a 2 ans, on l'a créé.
06:11On a dit que c'était super et qu'il allait augmenter tous les ans.
06:13Au bout de 2 ans, déjà, il baisse.
06:14Et les collectivités se servent de ce fonds
06:16pour végétaliser les cours d'école de vos enfants,
06:18pour faire des pistes cyclables,
06:20pour créer des îlots de fraîcheur
06:21et rendre vos villes plus supportables au moment de canicule.
06:24Donc vous allez déposer un amendement
06:26rétablissant le fonds vert,
06:28au niveau du budget précédent.
06:31Le problème, monsieur Bourdin,
06:32c'est que les amendements parlementaires,
06:33vous savez que c'est très limité.
06:34Si on était au gouvernement, on pourrait faire plein de choses.
06:36Il se trouve qu'Emmanuel Macron a fait de l'obstruction,
06:38nous en a empêché.
06:39Et donc maintenant, nous sommes réduits
06:41à faire un travail parlementaire.
06:43C'est très important.
06:44Dans 25 ans, vous allez toujours nous parler de ça ou pas ?
06:45Ah oui, je vous confirme, parce que ça laissera des traces.
06:47On n'oublie pas et on ne pardonne pas.
06:49Ça laissera des traces, oui.
06:51C'est un hold-up démocratique qui laissera des traces.
06:53Il y aura un avant et un après.
06:55On ne va pas recommencer là-dessus.
06:56Non, mais c'est ce que je veux quand même.
06:58Donc, il va nous proposer de faire des amendements parlementaires,
07:01mais vous savez, quand on est parlementaire,
07:02on ne peut pas faire des dépenses supplémentaires pour l'État.
07:05Et que toutes les recettes supplémentaires qu'on va proposer
07:07ne seront pas retenues.
07:08Donc nos capacités d'action sont limitées.
07:10Mais par contre, on va continuer à dire assez fortement que ça ne va pas.
07:13Combien d'amendements allez-vous déposer ?
07:14Ah ben, ce n'est pas un concours.
07:15Ce sera qualitatif, vous allez voir.
07:18Parce qu'il y aura des amendements du Nouveau Front Populaire
07:20portés collectivement.
07:21Il y aura des amendements spécifiques écologistes.
07:23Et vous savez que les parlementaires écolos sont réputés
07:25pour faire un boulot de fond formidable.
07:27Ils ont tout mon soutien.
07:28Mais ce qu'il faut quand même dire aux Français aussi,
07:30parce que souvent, quand l'État vous aide pas,
07:31vous dites, ben c'est bon, j'ai mon maire.
07:33J'ai mon département, sur les questions sociales notamment.
07:35Eh ben, ils vont sabrer les budgets des collectivités.
07:38Et moi, j'ai discuté avec un président de département la semaine dernière
07:41qui m'a dit, Marine, les départements,
07:43il y en a beaucoup qui sont en faillite en France.
07:46Et on va encore les sabrer.
07:47Alors, qu'est-ce qu'on va faire ?
07:48On va supprimer des foyers de protection de l'enfance ?
07:51On va fermer des EHPAD ?
07:52Ils vont faire comment ?
07:53Ils vont faire comment ?
07:54Et donc, ce que je veux quand même signaler à vos auditeurs,
07:56c'est que cette équipe macroniste a mis la France en faillite
08:00parce qu'ils ont fait des cadeaux aux plus riches.
08:0140 milliards par an de cadeaux aux plus riches.
08:03Même la Cour des comptes leur a dit de ne pas le faire.
08:04Même Jean Pisani-Ferry, l'économiste qui a écrit le programme de Macron,
08:07a dit que c'était pas bien.
08:08Et qui vont envoyer en première ligne pour réparer leurs incompétences ?
08:11Eh ben, ils vont envoyer des malades
08:13qui paieront plus cher leur cotisation chez le médecin.
08:15Ils vont envoyer les enfants,
08:162000 postes supprimés à l'éducation nationale.
08:19Ils vont envoyer les retraités,
08:20parce qu'on va repousser de 6 mois leur réévaluation de la retraite sur l'inflation.
08:23C'est 15 euros par mois, si vous avez 1500 euros de retraite.
08:26Et ils vont envoyer tous ceux qui payent une facture d'électricité,
08:30c'est-à-dire tout le monde.
08:31Eh ben, c'est pas juste.
08:32Et j'ai le droit de le dire.
08:33Et je le dirai à M. Barnier.
08:34Est-ce que vous êtes allé au salon de l'auto ?
08:37Non, on ne m'a pas invité.
08:39Mais nous pouvons y aller ensemble à la sortie.
08:41Je suis quelqu'un de très ouvert.
08:42Vous irez ?
08:43Mais si vous m'invitez, j'irai avec plaisir.
08:45Hausse des malus thermiques, vous êtes d'accord ?
08:47Hausse des malus thermiques.
08:48On a un petit souci avec la voiture, chers amis.
08:51En France, c'est 50% de la consommation.
08:5350% de la consommation de pétrole en Europe et en France, c'est les voitures thermiques.
08:57Est-ce que vous êtes d'accord avec la hausse des malus thermiques ?
08:58Je pense qu'elle est faite de manière injuste.
09:00Je pense qu'elle devrait être plus progressive.
09:03C'est-à-dire qu'on devrait commencer plus bas dans les poids
09:06et la rendre beaucoup plus progressive à mesure qu'on augmente.
09:08Je pense surtout qu'il ne faut pas piéger les Français.
09:11Je vous l'ai souvent dit, ici, je porte une liste constante.
09:13Pour les gens qui nous écoutent dans leur voiture,
09:15voyez-vous, les écologistes ne sont pas vos ennemis.
09:17Les écologistes, déjà, ils voudraient que ceux qui, entre vous,
09:20pourraient prendre le train, puissent vraiment le prendre.
09:22Moi, la semaine dernière encore, j'étais coincée à Saint-Etienne.
09:24Saint-Etienne-Lyon, c'est la ligne de TER la plus fréquentée de France.
09:27Éboulement sur les voies, plus de train.
09:29Je finis par arriver à Lyon, je prends un train pour Lille.
09:32Arriver à Lille, pour rentrer à Inambo-Mont, plus de train.
09:34Vol de câble.
09:35Il faut qu'on investisse dans le train.
09:38Pas que dans les grandes lignes, dans les petites lignes.
09:40Les lignes du quotidien.
09:41Les gens ont encore, tous les ans en France, des gares qui ferment.
09:43J'en ai marre.
09:44Les gens, maintenant, dans la ruralité,
09:46ils doivent être plus aidés que les autres.
09:47Pourquoi ?
09:48Parce qu'ils ont besoin de leur voiture.
09:50Pour travailler, pour aller voir la famille,
09:51ils ont droit à la mobilité.
09:52Aujourd'hui, on leur confisque.
09:53Et donc, je suis choquée qu'on taxe indistinctivement
09:57selon les revenus des gens.
09:58Et je suis choquée qu'on n'aide pas les gens
10:00à s'équiper en électrique.
10:01Parce qu'on dit aux gens, en thermique, c'est très mal, vous êtes méchants.
10:03OK.
10:04Bon, vous remarquez quand même que c'est plutôt les plus pauvres
10:06qui sont coincés avec une voiture thermique de 1988
10:08que les plus riches.
10:09Et donc, qu'est-ce qu'ils disent ?
10:11Alors, il faut faire quoi ?
10:12Ah, il faut une voiture électrique.
10:13Ah bah, ça coûte.
10:14Avec le leasing qu'on nous avait promis,
10:15on en avait parlé sur cette antenne.
10:16Vous m'aviez dit, quand même, vous êtes contente pour une fois,
10:18pour 100 euros par mois, pour avoir un véhicule électrique.
10:21Et je vous avais dit, ça ne durera pas et ça ne suffira pas.
10:23Résultat, ils enlèvent 500 millions sur l'aide, cette année.
10:26500 millions.
10:27Un tiers de l'aide.
10:28Et donc, comment ils vont faire, les gens ?
10:30Est-ce que vous pensez que tout le monde peut payer 100 euros par mois en leasing ?
10:32Non.
10:33Ben voilà.
10:34C'est pas juste.
10:35Parlons du LGV, parce que là, vous parlez seul.
10:37Je savais qu'à un moment, vous alliez intervenir, quand même, pour m'arrêter.
10:41Ah bon ? Vous me pensiez ?
10:43Parlons du LGV.
10:44De la LGV.
10:45Bordeaux, Toulouse.
10:47Bordeaux ou Dax.
10:49Toulouse.
10:50Bordeaux-Dax, Bordeaux-Toulouse.
10:52Pourquoi être opposé à cet LGV ?
10:54Je comprends pas.
10:55Trois raisons.
10:56Allez-y, parce que là, personne ne comprend.
10:58Alors que la population...
10:59Ah si, il y a quand même des gens qui comprennent très bien, ne vous inquiétez pas.
11:01Mais vous êtes d'accord que la population y est favorable ?
11:03Il y a trois sujets.
11:04Les Français y sont favorables ?
11:06Il y a trois sujets.
11:07Premier sujet, l'artificialisation des sols.
11:091 000 hectares.
11:10C'est encore...
11:111 000 hectares.
11:12C'est 4 800 hectares de biodiversité.
11:14Vous parlez des fonciers agricoles.
11:171 000 hectares de fonciers agricoles.
11:194 800 hectares en tout, artificialisés, qui n'étaient pas forcément cultivés,
11:22mais qui étaient des espaces de biodiversité.
11:24La deuxième chose, du coup, c'est la destruction de la biodiversité,
11:27qui est un sujet majeur pour la survie humaine.
11:30Je le dis quand même, c'est pas juste, on s'en fout des hérissons et des grenouilles.
11:33Pour la survie humaine, c'est primordial.
11:35Troisièmement, chantier Farhani, 14 milliards d'euros.
11:3714 milliards d'euros.
11:39À un moment, on nous dit, il n'y a plus d'argent pour mettre des profs dans les écoles.
11:4120% de l'Union Européenne.
11:43C'est de l'argent public quand même.
11:45Vous savez que l'argent de l'Union Européenne, il vient de nous quand même.
11:47Donc, c'est un sujet.
11:49Moi, je veux qu'on débatte en France de où on met l'argent.
11:51Est-ce qu'on le met dans des pistes de bobsleigh ?
11:57Est-ce qu'on peut aller plus vite entre telle ville et telle ville et avoir plus de trains ?
11:59Je vous réponds oui.
12:01Si, ça fait gagner une heure.
12:03Ça fait gagner une heure.
12:05Est-ce qu'une heure, ça vaut 14 milliards ?
12:07Madame Borne avait annoncé...
12:09Moins de véhicules.
12:11Moins de camions.
12:13Et moins d'avions.
12:15Parce que les camions, ils vont prendre l'LGV.
12:17De Bordeaux à Dax.
12:19Les camions ne vont pas prendre l'LGV.
12:21Est-ce que vous avez pris la route entre Bordeaux et l'Espagne ?
12:23Non, parce que j'y vais en train.
12:25Je meurs de plus et je ne meurs pas.
12:27Vous savez à quoi vont servir...
12:29Non mais attendez, je termine.
12:31Marine Tendeline, là, je termine.
12:33Est-ce que vous savez à quoi vont servir les anciennes voies ?
12:37À faire du fret, vous allez me dire.
12:39Moi, je pense que...
12:41Il y a un réseau ferré en France qui est important.
12:43Et qu'on laisse crever.
12:45On ferme des petites lignes.
12:47On n'entretient pas les anciennes.
12:49Je connais pas aussi bien que ceux qui habitent la base de Siena,
12:51mais je connais celui de chez moi.
12:53L'île et l'Anse qui s'arrêtent à Inambeaumont.
12:55Ça fait des années qu'on ne l'entretient plus.
12:57Parce qu'on nous promet aussi un truc qui va aller très vite,
12:59un RER pour gagner 2 minutes, 4 milliards d'euros.
13:01Ça fait des années qu'on nous le promet.
13:03Il n'arrivera jamais. En 2040, en 2050, on en reparlera.
13:05Et du coup, en attendant, on dit
13:07on ne va pas entretenir la ligne puisqu'on va en construire une nouvelle bientôt.
13:09Ah bon, quand ? Ah ben, on ne sait pas.
13:11Et donc, on laisse crever ces lignes.
13:13Ça entraîne des retards pour ceux qui l'entraînent tous les jours.
13:15C'est des mirages.
13:17Et si on a 14 milliards à mettre dans des lignes de train,
13:23il n'est pas mis. Chaque année, on continue de raboter
13:25alors que c'est une priorité nationale
13:27et qu'on laisse crever des gens qui n'ont pas d'autres moyens de transport.
13:29Alors d'abord, on offre des lignes de train
13:31à ceux qui, en France, n'en ont plus.
13:33On ré-ouvre les gares qui ont fermé,
13:35les voies qui ne sont plus utilisées,
13:37plutôt que de mettre 14 milliards d'euros.
13:39Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
13:41On a parlé de 500 millions de baisse
13:43pour l'aide aux voitures électriques.
13:45Ça fait quand même
13:47beaucoup d'années
13:49qu'on aurait pu compenser pour cette baisse.
13:51Autre question.
13:53Est-ce qu'il faut nationaliser
13:55Sanofi ?
13:57LFI demande
13:59la nationalisation de Sanofi.
14:01C'est scandaleux ce dossier.
14:03On explique aux Français tous les jours que la souveraineté
14:05c'est important, qu'il faut ré-neutraliser,
14:07qu'il faut être autonome en médicaments
14:09et on laisse faire sans rien dire.
14:11Mais on est en route vers la souveraineté du paracétamol ?
14:13De la fabrication du paracétamol ?
14:15Je ne suis pas d'accord pour ce qui est en train de se passer à Lisieux.
14:17Les salariés qui se battent pour préserver
14:19l'intégrité de leur travail
14:21ont tout mon soutien.
14:23Personne ne dit que des emplois seront supprimés.
14:25Qui l'a dit ?
14:27Quand je vous parle des revendications des salariés,
14:29je vous parle de l'intégrité
14:31des entreprises, c'est-à-dire
14:33que ça reste du domaine français,
14:35du domaine national, qu'on ait prise en termes de souveraineté
14:37sur la production de médicaments sur notre territoire,
14:39qu'on soit souverains dans ces décisions-là
14:41en tant que Français.
14:43J'irai à Lisieux vendredi, je suis en contact avec
14:45ces organisations salariées et on réfléchira
14:47ensemble aux meilleures méthodes parce que souvent,
14:49vous savez, les salariés, ils en savent bien plus que nous,
14:51les politiques, parce que c'est leur fleuron.
14:53– Le doliprane, c'est du paracétamol. On est bien d'accord.
14:55Le paracétamol, principe actif
14:57fabriqué en Chine. On est bien d'accord.
14:59Bon, malheureusement.
15:01Est-ce que vous savez que
15:03des usines de paracétamol, fabricants du paracétamol,
15:05vont ouvrir en France ?
15:07Vous le savez, ça ?
15:09– Oui, mais en fait, je ne vois pas le rapport.
15:11À chaque fois que vous faites ça,
15:13vous dites « est-ce que vous savez que ? » Bah oui, je le sais.
15:15Pourquoi on laisserait Doliprane
15:17tomber dans les mains des Américains ?
15:19Qu'est-ce que ça change au problème ?
15:21Quand on est allé se battre à Metex, à Amiens,
15:23parce que c'était pour fabriquer
15:25des aspirines, c'était indispensable, principe actif,
15:27et qu'on allait s'étomber aussi.
15:29On était là. – À quoi va servir l'argent
15:31touché par Sanofi, selon vous ?
15:33– Mais vous savez, M. Bourdin,
15:35moi, j'avoue en toute humilité de ne pas être spécialiste
15:37du dossier. Donc qu'est-ce que je fais ?
15:39J'ai contacté les salariés et je vais aller les rencontrer
15:41vendredi, à Lisieux. Je pense que c'est la meilleure
15:43démarche à avoir. C'est comme ça qu'on travaille
15:45chez les écologistes. – Est-ce qu'il faut une nationalisation de Sanofi,
15:47comme le demandent les filles ? – Je vous le dirai vendredi,
15:49mais c'est une des pistes à explorer, oui, parce qu'on ne peut pas laisser
15:51faire comme ça et on ne peut pas baisser les bras. – Comment ça coûterait ?
15:53– Je vous le dirai vendredi, M. Bourdin. – Plus de 100 milliards ?
15:55– Je ne suis pas à question pour un champion. – Est-ce qu'on a 100 milliards à dépenser ?
15:57– J'ai pas la même fiche que vous, M. Bourdin. Vous avez bien préparé
15:59cette question. Moi, je l'ai préparée vendredi
16:01avec les salariés. – Je regarde.
16:03– Je suis ici, sur le terrain, avec celles et ceux qui suivent ce dossier
16:05au plus près, c'est-à-dire celles et ceux qui produisent
16:07ces médicaments, qui travaillent sur ce site
16:09et qu'on ne laissera pas tomber. Je pense que c'est la meilleure
16:11manière de faire en politique. – Présidentiel,
16:13candidature unique à gauche, dit Olivier Faure.
16:15Vous aussi, vous dites la même chose. – Et ça fait longtemps
16:17que je le dis. – Je sais.
16:19– À chaque passage sur votre radio... – En excluant Jean-Luc Mélenchon ?
16:21– Moi, je n'exclus personne.
16:23– C'est ce que dit Olivier Faure. Ce n'est pas moi.
16:25– D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon lui-même avait dit, vous vous rappelez,
16:27je ne m'exclus pas, mais je ne m'impose pas.
16:29– Attendez, la différence que vous avez avec Olivier Faure,
16:31c'est que lui dit, on exclut Jean-Luc Mélenchon.
16:33– Eh bien, moi, je ne suis pas
16:35excluante dans la vie, mais
16:37je constate qu'on devra
16:39se poser la question de quelle candidature
16:41rassemble le plus. Et ce n'est pas moi qui vais décider
16:43toute seule. Ce que je constate aussi, c'est qu'on a
16:45été le premier parti à dire que oui, il faudrait
16:47une candidature unique, et qu'on ne faisait pas du fait qu'elle
16:49vienne de chez nous, impréalable. Ça ne veut pas dire qu'on
16:51exclut le fait qu'elle soit écolo, mais on ne dit pas,
16:53moi, je veux une candidature unique du moment qu'elle est de mon camp,
16:55comme j'entends certains dire. Et surtout, je m'inquiète
16:57parce que je vois cette petite
16:59impasse des gauches irréconciliables
17:01remonter, où certains, à droite d'Olivier Faure,
17:03Glucksmann, Hollande, disent
17:05si Mélenchon y va, alors
17:07nous on ira. Où j'entends d'ailleurs Mélenchon lui-même
17:09dire, si eux y vont, moi j'irai
17:11aussi. Ben alors, on fait quoi ?
17:13On laisse faire comme ça, cette petite histoire
17:15se raconter ? – Les Hollande,
17:17François Hollande, Bernard Cazeneuve,
17:19ce sont des hommes de gauche, pour vous.
17:21– Oui, enfin, ils sont...
17:23Tout est relatif, c'est-à-dire que moi, je les considère...
17:25– Vous les considérez comme des hommes de gauche ou pas ?
17:27– Non, mais il y a un repère pour moi fondamental,
17:29c'est quand Jordan Bardella était au port
17:31de Matignon, qui s'est bougé ou pas,
17:33en juin et en juillet. François Hollande,
17:35j'en pense ce que j'en pense,
17:37il était là. Il est député du Nouveau Front Populaire,
17:39il a défendu le Nouveau Front Populaire
17:41et nous a aidés,
17:43de Philippe Poutou à François Hollande,
17:45à préserver les Français de Jordan Bardella
17:47à Matignon. Bernard Cazeneuve,
17:49vous n'êtes pas les seuls à avoir préservé les Français
17:51de Jordan Bardella à Matignon,
17:53vous n'êtes pas les seuls. – J'ai quand même dû expliquer
17:55personnellement à la moitié du gouvernement ce que voulait dire
17:57le Front Républicain. Je n'ai toujours pas compris
17:59ce qu'avait tenté de faire Macron. Il nous a d'ailleurs expliqué
18:01tout l'été que c'était irresponsable de changer de Premier ministre
18:03en plein milieu de juillet et août.
18:05Pourquoi il a fait une dissolution en juin ?
18:07Je n'ai toujours rien compris à ce qu'elle avait essayé de faire,
18:09mais j'ai l'impression que oui, on a évité le pire
18:11et qu'on a été les premiers à se bouger,
18:13que nos électeurs ont été les principaux
18:15artisans de ce Front Républicain et je les en
18:17remercie. – Est-ce qu'il faut parachuter
18:19Lucie Castex dans l'Isère ? Je dis bien
18:21parachuter parce que...
18:23– Est-ce que vous êtes un amateur de parachutisme ?
18:25– Non, pas du tout justement. Ah non, pas du tout.
18:27– On est le nouveau Front Populaire.
18:29On a des règles
18:31de discussion ensemble. On avait fait
18:33un accord électoral. Il se trouve que
18:35il y a des gens qui étaient députés et qui ne le sont plus,
18:37donc il y a des législatives partielles. Il y en a une
18:39à Boulogne-Biancourt dont personne ne parle.
18:41Tout le monde soutient un Pauline Rapiniferio
18:43qui est écologiste et qui va
18:45essayer de combattre sur cette circo
18:47de Stéphane Séjourné qui, quelques semaines
18:49à peine après son élection, dit finalement l'Europe c'est plus intéressant
18:51et s'en va. C'est original.
18:53Il y a aussi une partielle
18:55dans les Ardennes où c'est un candidat socialiste
18:57qui aura tout le monde soutien aussi. Celle-là,
18:59elle est aussi un peu moins gagnable, donc personne n'en parle.
19:01Et moi je soutiens des candidats de l'adversité.
19:03Il se trouve qu'à Grenoble, oui la circonscription est
19:05gagnable. Et donc évidemment tous les projecteurs
19:07médiatiques... – C'est Hugo Prévost qui était député
19:09pour les auditeurs. – Oui et puis
19:11il est accusé
19:13il est accusé donc...
19:15– LFI prend la bonne décision
19:17en l'écartant. – Oui, il est écarté. – Et pourquoi on parle aussi
19:19de cette circonscription, c'est parce que c'était celle de
19:21M. Véran qui va peut-être y retourner.
19:23Partant de là, c'est une circonscription qui dans l'accord électoral
19:25était fléchée vers la France insoumise.
19:27C'est donc à la France insoumise
19:29de conduire la discussion et de prendre la décision
19:31à la fin. Ils ont mon avis, je leur ai
19:33donné. Lucie Casté a mon avis, je lui ai
19:35donné. Je trouve que c'est
19:37une des très bonnes propositions qui sont sur la table
19:39mais c'est à discuter pour que ça se passe bien
19:41avec les militants locaux et
19:43avec la France insoumise. – Tant qu'elle ne connaisse rien à la circonscription.
19:45C'est comme ça la politique ?
19:47– Vous savez, Lucie Casté... – Est-ce que c'est comme ça la politique ?
19:49Lucie Casté, elle est à Paris, elle travaille
19:51à la mairie de Paris. Est-ce qu'elle connaît ?
19:53– Je vous rappelle qu'elle a été licenciée par un texto
19:55de Mme Hidalgo, donc non, elle ne travaille pas
19:57à la mairie de Paris. Mais Lucie Casté, c'est une experte
19:59des services publics. Et cette expertise-là
20:01elle est universelle. – Est-ce qu'elle connaît la circonscription ou pas ?
20:03– En tout point du territoire
20:05cette compétence-là
20:07est utile aux gens qu'elle défendra.
20:09– Qu'est-ce que c'est ça ?
20:11– Vous me dites ça, moi j'habite dans la circonscription de Marine Le Pen
20:13et oui, j'ai trouvé un peu cocasse
20:15qu'habitant dans un château à Saint-Cloud
20:17elle vienne nous expliquer
20:19qu'elle comprend le bassin minier
20:21et que c'est sa ville préférée de France.
20:23– J'allais y venir, vous voyez, vous avez précédé.
20:25– Attendez M. Bourdin.
20:27– C'est ce que vous reprochez à Marine Le Pen et c'est ce que vous allez faire
20:29avec Lucie Casté. C'est extraordinaire.
20:31– Mme Le Pen, elle vit dans un château
20:33à Saint-Cloud et elle vient expliquer aux habitants
20:35du bassin minier qu'elle a tout compris à leur vie
20:37et qu'elle ne représente pas leurs intérêts.
20:39– Et Mme Casté va venir expliquer à tous les habitants du bassin
20:41– Et Mme Le Pen, quand elle vient, il y a un moment, vous savez,
20:43elle dort à l'hôtel. Bref, Mme Casté,
20:45elle va prendre sa décision, je soutiendrai sa décision
20:47et si elle est en campagne là-bas
20:49elle ferait la meilleure des campagnes possibles
20:51parce qu'elle défend des sujets,
20:53les services publics qui sont universels.
20:55Elle le défendra si elle le fait dans une ville écologiste
20:57dans laquelle, je pense,
20:59elle aura tout le soutien des écologistes
21:01parce qu'ils savent qu'ils pourront s'appuyer sur elle.
21:03Et Mme Casté, beaucoup de Français, tous les électeurs du NFP
21:05veulent l'avoir députée. Après, je vous dis une chose,
21:07ce qui compte, c'est pas le parachutage,
21:09c'est comment on atterrit.
21:11Et moi, je me rappelle quand même de M. Véran
21:13qui s'est présenté, attendez, M. Véran, il nous a expliqué
21:15tout son mandat, qu'il était le premier des grenoblois préoccupés.
21:17Il est où maintenant, M. Véran ?
21:19Dès qu'il a rendu son mandat, il est reparti habiter à Paris.
21:21Vous ne pensez pas que c'est plus lâche et plus hypocrite ? Moi, oui.
21:23– Est-ce que vous partagez les propos, je termine avec cela,
21:25de Sandrine Rousseau qui met sur le même plan
21:27les assassinats des professeurs Samuel Paty,
21:29Dominique Bernard et la censure des conservateurs catholiques aux Etats-Unis ?
21:33Qui remarque-t-elle retire les livres des bibliothèques ?
21:37– Je n'ai pas entendu cette déclaration,
21:39je ne sais pas dans quel contexte elle a été faite,
21:41je ne sais pas quelle phrase exacte a été prononcée,
21:43mais oui, il y a des choses inquiétantes dans ce monde,
21:45il y a un recul du progressisme,
21:47il y a des réactionnaires,
21:49– La censure en démocratie est la même
21:51qu'en dictature islamiste ?
21:53– Non, ce n'est pas ça que je suis en train de vous dire,
21:55M. Bourdin, mais je pense que quand on est
21:57à l'endroit d'où je parle, une écologiste,
21:59une humaniste, une démocrate, une progressiste,
22:01on peut être inquiète de beaucoup de choses
22:03en France et dans ce monde,
22:05et qu'il y a un recul, on n'est plus au temps des lumières,
22:07on est en train de plonger dans des périodes
22:09d'obscurité où dire des choses
22:11xénophobes, se refermer,
22:13s'enfermer, vouloir d'ailleurs
22:15enfermer des gens et les empêcher de circuler
22:17est une idée qui a devant tout
22:19et c'est dangereux. – Entre l'assassinat des professeurs,
22:21pardon, pardon, et l'incendie de l'île…
22:23– Mais vous allez me poser quatre fois encore la question,
22:25quatre fois la même chose. – Ça vous a choqué ?
22:27– Je n'ai pas entendu cette phrase. – Ça vous choque, cette remarque ?
22:29– Je vais l'écouter en sortant, mais franchement,
22:31je n'ai pas entendu cette phrase, je ne sais même pas
22:33où ça a été dit. – Franchement, vous ne l'avez pas entendue ?
22:35– Non. – Vous ne l'avez pas lue nulle part ? – Non.
22:37– Franchement ? – Non. – Pourtant, ça fait pas mal de bruit
22:39depuis qu'elle l'a dit. – Je n'ai pas entendu, désolé.
22:41– Qu'elle l'a dite, d'ailleurs. – Désolé.
22:43– Oui ? – Je n'ai pas entendu cette phrase.
22:45– Dommage, dommage. Merci Marine Tandelier.
22:47– Merci à vous, et bon courage, bonne journée
22:55– Bonne journée.

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