• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Éric Henry, délégué national du syndicat de police Alliance.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-10##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Tu consommes, tu cautionnes, c'est le slogan de la campagne.
00:09Il est environ 5h ce matin quand l'incendie débute.
00:12A l'intérieur du bâtiment, 3 policiers et 5 gardés à vue sont présents.
00:16Ils seront évacués par les pompiers.
00:18C'est d'abord une campagne d'affichage que nous commençons ce matin
00:20mais qui a déjà débuté il y a 15 jours avec un clip vidéo.
00:24Oui, des jeunes qui ont entre 14 et 21 ans
00:27et qui représentent 60% des mises en examen pour assassinat
00:32ou tentatives d'assassinat liées au trafic de drogue à Marseille.
00:36Pourquoi s'intéresser aux consommateurs ?
00:39Parce que s'il y a du trafic de drogue dans la ville de Valence
00:42et dans le département de la Drôme plus globalement,
00:44c'est parce qu'il y a des consommateurs.
00:47Oui, oh là là, il n'y a pas de musique, mesdames et messieurs.
00:52Tu consommes, tu cautionnes, c'est la campagne choc de la ville de Valence
00:56pour responsabiliser les consommateurs de drogue.
00:58Elle se déploie alors que des voitures de police ont été incendiées à Cavaillon.
01:01Vous l'avez vu dans le Vaucluse, peu après des opérations antidrogue.
01:04À Marseille, 128 points de deal recensés,
01:072000 personnes mises en examen en lien avec les stupéfiants, bien entendu.
01:10En tout cas, c'est ce qu'indique le procureur.
01:12Alors, parlons vrai.
01:13Est-ce que ce type de campagne a pour vous une utilité ?
01:16Ou est-ce que c'est de la roupie de Samsonnet ?
01:18Est-ce que certaines villes sont devenues des narco-villes
01:21comme il y a des narco-états quand on voit 128 points de deal recensés à Marseille ?
01:26Vous soutenez la campagne de communication de la ville de Valence
01:31« Tu consommes, tu cautionnes » ?
01:32Ou vous pensez qu'elle ne sert à rien ?
01:34Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
01:37Et pour le moment, vous dites que vous la soutenez à 72%.
01:41Éric Henry est avec nous, délégué national du syndicat de Police Alliance.
01:44Merci d'être avec nous.
01:46C'est courageux, Philippe Bilger, peut-être pour une ville, de faire cette campagne ?
01:52Sûrement.
01:53Alors, en même temps, il me paraît tout à fait juste de considérer que
01:58ceux qui consomment sont, d'une certaine manière, complices du trafic qui les dépasse.
02:06C'est très juste, l'idée.
02:08Si j'ai une réserve, c'est que, par un pessimisme,
02:12malheureusement que la réalité ne cesse de démontrer,
02:15c'est le fait que je ne crois pas que des addictions comme celles qui existent
02:21vont être détruites, en tout cas battues en brèche par ce type d'affiches.
02:28Et, seconde observation, je regrette que, pour le jeu de mots, bien sûr,
02:34je comprends bien « consomme », « consomme », « cautionne ».
02:37Il y a, dans le second terme, une forme de petite ambiguïté.
02:42J'aurais trouvé plus clair quelque chose du genre « tu consommes, tu approuves ».
02:48Mais je comprends qu'on ne l'ait pas pris.
02:51Donc, c'est formidable, mais je doute de son impact.
02:55– Sébastien Ménard.
02:56– C'est de la com'.
02:57Clairement, c'est de la com'.
02:59Ça ne sert à rien.
03:01Moi, je le dis, ça ne sert à rien.
03:03Aujourd'hui, quand vous êtes consommateur de stupéfiants,
03:07qu'on vous incrimine, qu'on vous critique,
03:10à un moment donné, ce que les gens comprennent,
03:13c'est la peur du bleu, c'est la peur du gendarme,
03:17c'est la peur du policier.
03:19Encore que, pas partout.
03:21Mais se cacher derrière des punchlines,
03:24derrière des campagnes de communication,
03:27honnêtement, ça ne dissuadera pas les consommateurs,
03:33les clients et encore moins les ordinateurs,
03:37les dealers et les instigateurs de tous ces systèmes mafieux
03:41qui gangrènent notre société, qui gangrènent notre pays.
03:44En clair, je connais un peu la collectivité de balance,
03:47je connais un peu les élus,
03:49mais tout ça, franchement, c'est du bidon, ça ne sert à rien.
03:53– Madeleine Jaffarian ?
03:54– Moi, je suis assez d'accord,
03:55parce que si on prend par exemple le cas des fumeurs,
03:57on vous montre tous les jours sur votre paquet de cigarettes
04:00ce que provoque la cigarette.
04:01– Des cancers du poumon, etc.
04:03– Si on n'a pas pitié de sa propre santé,
04:05pourquoi d'un coup, on y reste le souci
04:06qu'il y ait une balle perdue, une fois dans l'année,
04:09qui puisse toucher ?
04:10– Ce n'est pas pareil, je trouve.
04:11– Oui, mais je trouve que quand on parle souvent,
04:13en plus d'addiction, de drogue,
04:15c'est hyper compliqué quand même de se remettre en question
04:17et de se rendre compte à sa petite échelle.
04:19Et moi, je suis assez d'accord.
04:20Et moi, j'ai découvert un monde complètement parallèle sur la drogue,
04:23parce que là, on parle beaucoup de la DZ mafia.
04:26Et en fait, je ne sais pas si vous êtes baladés un peu sur TikTok,
04:29mais en fait, ils ont limite leur chaîne TikTok
04:31où on raconte les exactions commises,
04:34et il y a des millions et des millions de vues de personnes
04:36qui suivent ça, comme on suit une série Netflix avec des cartels.
04:39– Ce n'est pas tout à fait la même chose que les cigarettes.
04:41– Donc c'est pour ça que je me dis,
04:43bon, est-ce qu'il ne vaut pas mieux agir ?
04:45Effectivement, là, on les voit carrément faire un communiqué de presse.
04:48Ils se filment en vidéo, ils font carrément un communiqué de presse.
04:50J'ai l'impression que c'est carrément une provocation
04:52vis-à-vis de l'État pour leur dire,
04:54vous êtes impuissants, vous faites ce qu'on veut,
04:55et en plus, on sort des communiqués.
04:57– Éric Henry, délégué national du syndicat de police Allianz,
05:00vous faites partie de ceux qui pensent que tout moyen,
05:05en tout cas pour ralentir le trafic, est positif,
05:08ou vous êtes comme Sébastien Ménard et Mona Jaffarian,
05:10de dire finalement que ça ne servira à rien ?
05:12– Je les rejoins assez.
05:15Même si, effectivement, faire de la prévention,
05:17c'est toujours important dans un État de droit,
05:20mais c'est vrai que c'est limite.
05:23On est plus dans la communication, là.
05:25Et j'aime assez le slogan qu'aurait utilisé M. Bilger,
05:28tu consommes, tu approuves.
05:30C'est exactement ça.
05:32Quand vous savez qu'en France, parce que là on parle de Marseille,
05:34mais en France, on a environ 4000 points de deal,
05:37c'est quand même deux fois plus que le restaurant McDo.
05:40Ça parle quand même.
05:42C'est 4 milliards de bénéfices, je ne parle pas de chiffre d'affaires,
05:46c'est 0,1 point du PIB.
05:49Ça prouve bien qu'on est quand même dans une situation extrêmement gravissime,
05:53avec justement cette pieuvre, cette grande graine, cette édite,
05:56qui avance petit à petit et qui infuse son poison.
06:01Vous savez, prenons la ville de Marseille,
06:03128 points de deal, comme vous l'avez rappelé,
06:05c'est ce que rappelait le procureur de la République,
06:07ça fait quand même un point de deal pour 6700 habitants,
06:10avec un point de deal en moyenne 10 000 euros par jour.
06:13Vous vous rendez compte quand même ?
06:15Même si les trois quarts sont dans les quartiers nord,
06:17on est quand même sur un ratio qui est ahurissant.
06:21Je peux aussi en profiter sur votre antenne pour faire un parallèle
06:24avec ce qui s'est passé à Cavaillon, vous l'avez aussi souligné.
06:27Là, le message d'éclair de cette sphère criminelle,
06:30c'est nous qui commandons, c'est ça, ces deux points,
06:32c'est nous qui commandons, on vous frappe quand on veut,
06:35et quand on veut, où on veut.
06:37Là, on parle de voitures de police,
06:39et puis de la facette du commissariat également,
06:41et des collègues qui se sont vus mourir à l'intérieur.
06:44Donc c'est gravissime.
06:46C'est vraiment une guerre des gangs aujourd'hui,
06:48enfin une guerre entre la police et…
06:50Et là, même si ça reste du symbole,
06:52mais c'est quand même la première fois,
06:54vous voyez, la deuxième mafia qui se met en scène.
06:57Et ça me fait penser au cartel d'Amérique latine, par exemple.
07:01Absolument.
07:03Éric Henry, une question.
07:05On avait, il y a quelques années, pénalisé d'une amende
07:08les consommateurs, c'est-à-dire les gens
07:10qu'on chopait en sortant du point de deal
07:12avec une ou deux barrettes de shit.
07:14Est-ce que ça a eu… Est-ce que déjà c'est sanctionné ?
07:16Est-ce qu'il y a beaucoup de sanctions ?
07:18Est-ce que ça a eu un effet ?
07:20Et est-ce qu'il y a un bon taux de perception des amendes ?
07:22Parce que le tout, ce n'est pas de mettre des amendes,
07:24c'est qu'elles soient payées.
07:26Le taux de recouvrement est de 40%.
07:28Pour une amende forfaitaire délicueuse,
07:30100 euros ramenés à 150 euros si vous payez dans les 15 jours
07:33ou majorés à 450 euros si vous payez dans les 45 jours.
07:36Donc le taux de recouvrement, il est vraiment à la marge
07:38pour que c'est un réel sens
07:40et pour fonctionner au portefeuille du consommateur
07:43qui, quelque part, est complice aussi
07:45et qui alimente ces trafics de stupéfiants
07:47qui gangrènent parce que derrière,
07:49ça alimente d'autres types d'infractions criminelles
07:51et qui, notamment, dont certaines,
07:53attendent à la sécurité de l'État.
07:55Je ne pense pas au terrorisme.
07:57Il ne faut pas non plus se voiler la face.
07:59Il faut aller bien plus loin.
08:01Une amende qui soit beaucoup plus importante,
08:03à 1500 euros par exemple,
08:05avec aussi, j'irais, d'autres possibilités
08:07comme des ponctions sur les aides sociales
08:09en ce qui concerne les majeurs aussi
08:11pour ceux qui ne sont pas solvables.
08:13Il y a tout un artifice à mettre autour de ça.
08:16Sébastien Ménard et Mona Jaffarion veulent réagir.
08:19Moi, ce que je trouve effarant,
08:21c'est qu'effectivement, on a encore une fois
08:23les grandes plateformes, les médias sociaux
08:25qui diffusent cette manière de faire.
08:27Cette économie parallèle.
08:29Je rappelle quand même qu'il y a Pharos
08:31qui est un outil étatique qui permet quand même
08:33de signaler, je dirais, pour que
08:35ces vidéos, ces contenus
08:37soient déréférencés.
08:39Ça, il faut le faire. Et à contrario,
08:41il faudrait peut-être aussi, quelque part,
08:43scénariser le paiement
08:45de ces amendes et de montrer
08:47à des gamins qui ne sont pas franchement
08:49conscients de ce qu'ils font,
08:51qu'ils peuvent être attrapés et que,
08:53regardez comment ça se passe quand on se fait attraper
08:55les fonds payés et les conséquences que ça peut avoir.
08:57C'est ça qu'il faut diffuser. C'est ça que les plateformes
08:59devraient massivement
09:01diffuser.
09:03Le comble, c'est qu'à Cabaillon,
09:05il y a eu ces incidents
09:07extrêmement graves
09:09où des policiers auraient pu mourir
09:11en réalité,
09:13à la suite de
09:15victoires ponctuelles contre le trafic
09:17de drogue et donc c'était la vengeance.
09:19Et pour les amendes,
09:21bien sûr, elles ne sont pas assez recouvrées
09:23et c'est peut-être insuffisant
09:25mais ça suivait tout de même
09:27une politique judiciaire
09:29qui ne sanctionnait
09:31même plus les usages de stupéfiants.
09:33Mais moi ce que je voulais dire
09:35tout à l'heure, là c'est Valence qui fait
09:37une campagne de communication, mais si toute la France,
09:39toutes les communes de France,
09:41en fait c'est ça, c'est que chacun
09:43dans son coin fait un petit truc, ça ne peut pas fonctionner
09:45mais si effectivement on obligeait
09:47toutes les communes de France
09:49à communiquer sur dessus et que
09:51à tous les étages,
09:53il n'y a pas que la police qui doit faire son travail,
09:55il y a plein de gens qui doivent travailler
09:57dans ce sens. Donc nous, citoyens
09:59ou les communes, je pense
10:01que ça a créé une dynamique.
10:03Aujourd'hui, c'est ça le souci.
10:05Ça ne réglerait pas tout,
10:07bien sûr, mais ce serait un pas très important.
10:09Et puis les parents et puis
10:11surtout les consommateurs.
10:13Et puis surtout peut-être aussi
10:15expliquer aux gens à quel point le trafic
10:17de stupéfiants est intrinsèquement
10:19lié aujourd'hui aux attentats, au terrorisme,
10:21au trafic d'armes et qu'en fait
10:23consommer du cannabis,
10:25fumer un joint, ça permet aussi
10:27à des organisations terroristes
10:29derrière de nous attaquer. Mais moi, si vous me permettez,
10:31j'aimerais quand même demander
10:33à ce monsieur qui est finalement
10:35beaucoup plus à même de nous expliquer
10:37qu'est-ce qui vous manque aujourd'hui au niveau
10:39de la police pour pouvoir être
10:41efficace contre le trafic de stupéfiants.
10:43– Attention, la liste est longue, allez-y.
10:45– Oui, mais tant qu'à passer un message.
10:47Effectivement, la liste est longue
10:49parce que
10:51en ce qui concerne le trafic de stupéfiants,
10:53je vais vous donner un chiffre quand même
10:55qui est celui de la Cour des comptes,
10:57c'est 90% des mises en cause
10:59sont concentrées dans
11:013,5% des communes.
11:03Donc vous voyez, déjà on l'a identifié.
11:05Bon.
11:07Par contre, la lutte contre le trafic de stupéfiants
11:09c'est extrêmement long,
11:11pas très long, parce qu'évidemment
11:13il faut amener les preuves comme tout enquête judiciaire,
11:15c'est la charte de la preuve,
11:17mais souvent c'est des ramifications à l'international.
11:19Et ça nécessite une coopération
11:21policière internationale,
11:23et également une coopération judiciaire
11:25internationale,
11:27avec des pays qui ne sont pas forcément dans l'Union Européenne,
11:29avec des pays qui vivent
11:31aussi de la production de stupéfiants
11:33comme la Colombie, comme le Maroc,
11:35pour n'hésitez qu'eux. Donc tout ça,
11:37c'est difficile
11:39à mettre en œuvre si on n'a pas
11:41ce continuum
11:43de sécurité
11:45internationale pour pouvoir
11:47unifier nos forces
11:49de façon à identifier,
11:51d'établir les trafiquants,
11:53et notamment ça passe aussi par la saisie
11:55des avoirs criminels.
11:57Les saisies des avoirs criminels,
11:59ça c'est quelque chose de fondamental,
12:01encore faut-il pouvoir le mettre en œuvre
12:03par rapport à ce que je viens de vous dire aussi.
12:05Sur un temps court en plus.
12:07Sur un temps court,
12:09exactement. Et nous les policiers,
12:11on est pleinement mobilisés, mais on nous demande d'être partout.
12:13On est partout.
12:15Une priorité en chasse une autre. Même si,
12:17là je vous rejoins, je rejoins tout le monde,
12:19la lutte contre le trafic de stupéfiants, c'est fondamental
12:21parce que ça alimente d'autres,
12:23je l'ai déjà dit tout à l'heure, d'autres infractions
12:25comme le trafic d'armes, comme le terrorisme,
12:27et c'est sa attente
12:29à la sécurité étatique,
12:31aux intérêts fondamentaux de l'État.
12:33Jean-Baptiste, 0800 26 300 300,
12:35vous vouliez réagir, Jean-Baptiste.
12:37Oui, je suis assez d'accord
12:39avec tout ce qui vient d'être dit.
12:41J'ajouterais simplement que,
12:43utile ou non, en tout cas, c'est important.
12:45Cette communication de la ville de Valence.
12:47Consommer de la drogue n'est pas alaudin.
12:49Moi j'ai vécu dans un quartier populaire pendant 20 ans.
12:51J'ai travaillé dans des secteurs d'éducation populaire.
12:53J'ai eu dans l'immeuble
12:55des trafiquants de drogue,
12:57et puis on imagine les règlements
12:59de comptes que cela peut engendrer.
13:01J'ai également eu des amis
13:03qui étaient clients,
13:05issus généralement de la bonne bourgeoisie,
13:07c'est peut-être pour ça qu'ils votaient à gauche,
13:09et qui venaient faire leur tour exotique dans le quartier,
13:11et qui étaient contents
13:13de fréquenter des durs
13:15parce qu'ils consommaient de la drogue.
13:17Ils ne se rendaient pas compte
13:19de ce que cela impliquait sur la vie des gens du quartier,
13:21des balles perdues,
13:23au climat de terreur.
13:25Il y en a qui s'en rendent très bien compte,
13:27Jean-Baptiste, mais ça leur passe au-dessus du...
13:29Ce n'est pas leur problème.
13:31C'est la raison pour laquelle il faut
13:33des réactions fortes en termes judiciaires,
13:35et sortir d'une espèce
13:37de banalisation
13:39du réflexe de consommation
13:41de drogue, et frapper
13:43avec autant de force le trafic qui s'est passé
13:45à Cavaillon, et en fait simplement
13:47inaudible dans un État
13:49de droit et dans une République forte.
13:51Je vais y aller encore une fois
13:53de ma petite citation de Pascal.
13:55La justice sans force est impuissante,
13:57la force sans la justice est tyrannique.
13:59La justice sans force
14:01est contredite parce qu'il y a toujours des méchants.
14:03Le mot de la fin
14:05pour vous, Éric Henry.
14:07Qu'est-ce qu'on peut...
14:09C'est de l'humain aussi qu'il vous faut.
14:11Ce sont des bras, j'ai envie de dire, aussi.
14:13Et de la volonté politique.
14:15Oui, ce sont des bras, et puis après,
14:17c'est aussi une réponse étatique, une réponse politique,
14:19déjà parce qu'il y a la politique étrangère,
14:21la géopolitique extrêmement importante,
14:23aussi dans le cadre
14:25de la lutte contre les stupéfiants.
14:27Encore une fois, sans jeter l'opprobre sur la justice,
14:29une réponse pénale extrêmement ferme,
14:31et puis, que les prisons ne soient plus,
14:33entre guillemets, pardonnez-moi l'expression,
14:35mais les club med. Quand vous avez des caïds
14:37qui continuent à diriger leur trafic
14:39à partir, voire commanditer des meurtres
14:41à partir de leurs cellules,
14:43ça démontre quand même un réel problème
14:45d'autorité de l'État.
14:47Ça, c'est assez symbolique, mais ce symbole
14:49est très fort. Alors, voilà,
14:51il y a tout un ensemble, parce que
14:53là, au moment où je vous parle,
14:55ça rentre par tonnes,
14:57en France,
14:59par le biais des ports, malheureusement,
15:01les ports du Havre, pour ne pas le citer,
15:03et autres, mais c'est
15:05en constante augmentation, tout type de drogue,
15:07on voit qu'il y a une offensive aussi de la cocaïne
15:09qui arrive sur le territoire national,
15:11et des cartels de mieux en mieux organisés,
15:13même des cartels, et là, c'est gravissime,
15:15enfin, tout est grave, mais encore plus grave,
15:17des cartels
15:19d'Amérique latine qui commencent
15:21à s'engouffrer dans le marché
15:23européen, notamment, en France.
15:25– Merci beaucoup, Éric Henry, on a une pensée aussi
15:27pour les douaniers, qui ne sont malheureusement
15:29pas assez nombreux, et qui font un travail
15:31exemplaire aux ports,
15:33et sur ce trafic aussi.
15:35Merci beaucoup, Éric Henry, délégué national
15:37du syndicat de Police Alliance.
15:39Dans un instant,
15:41le jeu qu'on pourrait vendre
15:43à l'étranger, mais qu'on va garder pour nous,
15:45le qui-sait-qui qui l'a dit, avec Jean-Baptiste.
15:47Jean-Baptiste, vous êtes en forme ?
15:49J'ai l'impression. – Je suis
15:51très en forme, ça promet.
15:53– La victoire est peut-être
15:55proche. Allez, on fait une pause,
15:57on revient dans un instant, à tout de suite.
15:59– Sud Radio, c'est vous
16:01qui donnez le ton. – C'est pratiquement
16:03à mon avis la seule radio où tout le monde
16:05peut s'exprimer, et ça c'est déjà
16:07quelque chose d'extraordinaire et de rare.
16:09– Sud Radio, parlons vrai.

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