• il y a 2 semaines
Avec Didier Testot, fondateur de la Bourse et la Vie TV.

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##L_INFO_ECO_PLUS-2024-10-06##

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Transcription
00:00SUD RADIO, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
00:05Bonjour Didier, bonjour Jean-Marie, fondateur de la Bourse et la Vie TV.
00:09Cette semaine, Michel Barnier, le Premier ministre, s'est exprimé.
00:12On revient sur les conséquences sur notre économie des déclarations de Michel Barnier,
00:17tant sur les impôts que le reste.
00:18Alors il faut d'abord rappeler comment ça s'est passé,
00:20puisque les discussions budgétaires entre un ministre du budget et ses ministres
00:23qui se tiennent classiquement au mois de mai-juin,
00:25eh bien, ils ont été tout simplement interrompus par la dissolution, les élections.
00:29Les ministres en partance, alors, ils avaient préparé leur lettre plafond.
00:32Et quand Michel Barnier a été nommé, sa priorité, bien évidemment,
00:35c'était la préparation de ce projet de loi de finances
00:37et un projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
00:40De nouveaux arbitrages ont été faits, un budget présenté en temps record.
00:44Alors 5% de déficit visé contre 6,1 cette année,
00:48ce sont les éléments officiels qui ont été donnés par le gouvernement.
00:51Ça donne un montant du redressement dont on parle pour 2025 d'environ 60 milliards d'euros.
00:56Alors un tiers en matière de recettes, deux tiers d'efforts sur la dépense.
01:00Il y aura d'efforts, notamment dépenses sociales, dépenses de santé, de retraite.
01:04Un effort, entre guillemets, temporaire, on verra,
01:07sur la fiscalité des profits des plus élevés des grandes entreprises.
01:10Michel Barnier a d'ailleurs taclé son prédécesseur, vous l'avez entendu,
01:13Gabriel Taille, en disant qu'il était ouvert à toute idée d'économie.
01:17La dette, en tout cas, devrait se situer à 113% du PIB en 2024.
01:21Elle va continuer à monter légèrement, comme l'a annoncé le Premier ministre, en 2025.
01:25Et donc, l'objectif de ce gouvernement est de viser un retour sous les 3% en 2029.
01:29Mais à ce jour, dans ce qui a été annoncé, rien d'extraordinaire.
01:32Après le quoi qu'il en coûte, les Français devront faire des efforts.
01:36C'est un classique sous la Ve République.
01:38Et la non-surprise, c'est qu'augmenter les impôts, la droite le fait à chaque fois qu'elle arrive au pouvoir.
01:43Et c'est vrai aussi, il faut le remarquer.
01:44Didier, le sujet de la maîtrise des dépenses, ça reste la clé évidemment.
01:48Mais on est d'accord que l'équilibre des comptes pour l'État, ça semble très loin.
01:51Alors oui, parce qu'en 2023, l'aggravation des déficits avait été violente.
01:55Versille a cru aux recettes qui ne sont pas venues, sans économie structurelle.
01:58Et bien on peut dire que si Bruno Le Maire n'était pas parti en Suisse,
02:01il aurait eu du mal à s'expliquer sur ce laxisme budgétaire.
02:04Car la dépense publique s'est établie l'an dernier à 1590 milliards d'euros.
02:07Elle était en hausse de 3,7%.
02:09C'est donc le lourd fardeau dont hérite Michel Barnier.
02:12Vacances du pouvoir n'a pas arrangé les choses pour agir.
02:16Alors il a dénoncé l'illusion du tout gratuit.
02:18Il n'a pas pour autant proposé un choc d'économie, de dépenses publiques.
02:22Pas de rigueur, répondant à Caroline Roux sur France 2 cette semaine,
02:26il a dit les dépenses publiques vont augmenter comme l'an dernier.
02:29Ce n'est pas la rigueur, donc toujours pas de stratégie sur ce sujet.
02:32Vous me direz, les filles ou le RN n'en ont pas non plus.
02:35Le bateau-ivre de la dette publique française continue sa route.
02:38Et cette préparation du budget, elle arrive alors qu'un risque s'accroît.
02:43En termes d'escalade, là où on part à l'international, c'est entre l'Iran et Israël.
02:47On craint clairement des perturbations sur l'approvisionnement du pétrole.
02:50Clairement, le plus important à surveiller, ce sont ces risques de perturbation de l'approvisionnement,
02:54avec des attaques contre des installations iraniennes d'un côté,
02:57ou l'intensification des attaques des outils en mer rouge.
03:01Le risque aussi du fermeture du détroit d'Ormuz,
03:04en cas d'escalade sévère du conflit entre Iran et Israël.
03:07Dans ce cas, une forte hausse des prix du pétrole pourrait raviver les craintes inflationnistes.
03:11Il faut souligner, si on compare à l'année dernière,
03:13le prix de l'énergie part d'un niveau plus bas, l'inflation a baissé depuis.
03:18Dans un scénario extrême, l'Iran pourrait tenter de fermer son détroit d'Ormuz.
03:22Il y a quand même 20 millions de barils de pétrole qui en transitent,
03:24à peu près 20% de l'approvisionnement mondial.
03:26Un tel événement pourrait entraîner une hausse significative des prix.
03:29Des récentes tensions ont déjà fait grimper les prix du pétrole,
03:32qui ont prolongé notamment une reprise qui avait été amorcée par l'annonce de la relance chinoise.
03:37Mais pour l'instant, l'économie chinoise reste faible,
03:40donc pas encore de fortes pressions à la hausse des prix de l'énergie, en tout cas sur le pétrole.
03:44Le 14 octobre prochain, ce sera le retour du Mondial Auto de Paris.
03:48Pour la presse, ce jour-là, et ensuite pendant une semaine pour le grand public.
03:52Dans quel état se trouve ce secteur ?
03:54Mal. Stellantis, qui a une marque Peugeot, Fiat, Citroën, a inverti le marché sur ses résultats,
04:00a chuté fortement en bourse. Ils seront moins bons, ces résultats.
04:03La production sera réduite, il y aura davantage d'incitations promotionnelles proposées aux clients.
04:08C'est un marché de plus en plus concurrentiel, notamment à cause des constructeurs chinois.
04:12Dans cet univers, Stellantis n'est pas seul à donner ses perspectives moins favorables.
04:16On a vu Volkswagen, Mercedes, BMW, qui ont tous revu à la baisse ses prévisions.
04:21Même Aston Martin, dans le segment des GT, l'a fait.
04:23C'est l'industrie européenne de l'automobile qui est au point mort.
04:26Les constructeurs mettent le plus souvent en avant les sujets d'instabilité de leurs chaînes d'approvisionnement,
04:30un ralentissement de la demande chinoise de véhicules.
04:33Et le directeur d'Aston Martin, Adrian Almarc, a dit
04:36« Ce qui est différent maintenant, au cours des 6 à 9 derniers mois,
04:39c'est que les fournisseurs de premier ordre ont eu des incendies, des inondations,
04:42des administrateurs nommés à nicher à une ampleur que je n'ai jamais vue dans ma carrière. »
04:46Selon une note de Goldman Sachs, la crise des constructeurs automobiles européens
04:49s'est désormais propagée aux constructeurs américains.
04:52En tout cas, ceux qui iront au Mondial de Paris pourront le constater.
04:55Les marques chinoises, elles, occupent de plus en plus de places.
04:58Merci beaucoup Didier. Un mot sur les taux d'intérêt de la dette française ? Pas de changement ?
05:02Pour l'instant, les investisseurs font le pari d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine
05:05et des économies européennes, donc pas de changement.
05:07Pour l'instant, même si l'écart entre les taux allemands et français a doublé
05:10depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, ce qui est considérable.
05:13Merci Didier Testot, fondateur de la Bourse et la VitaV, on vous dit à dimanche prochain.
05:17À dimanche prochain.

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