Après son discours de politique générale, Michel Barnier s’est livré à quelques saillies en réponse aux chefs de groupes parlementaires
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00:00Je vous connais bien depuis longtemps,
00:02je n'ai pas envie de faire des polémiques avec vous.
00:04Et puis je n'ai pas le temps.
00:13Le débat va reprendre et va commencer sur le projet de loi de finances
00:18avec l'indication que je vous demande de bien comprendre
00:21et de ne pas modifier, en tout cas de ne pas travestir.
00:25Ce sera deux tiers de l'effort sur la maîtrise de la dépense publique
00:28et ce sera difficile.
00:29Et M. Attal, je serai très attentif à vos propositions
00:35d'économies supplémentaires.
00:37Très attentif.
00:42Pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
00:46Où est-ce que vous avez trouvé que je cherchais à vous faire peur ?
00:51Ah bon ? Ah ben je suis rassuré.
00:54J'ai quand même du mal, Mme la Présidente,
00:57ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenu dans cette assemblée,
01:01depuis l'époque où, après, j'étais 15 ans député,
01:04mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
01:15Moi, j'ai du mal.
01:17Je n'arrive pas à comprendre la manière systématique
01:20dont vous attaquez personnellement le chef de l'État.
01:24Voilà.
01:26Et moi, je vais vous dire une chose, Mme la Présidente.
01:29Plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
01:32Vous avez passé un certain temps à raconter des choses
01:38qui ne sont pas vraies sur la formation de mon équipe gouvernementale.
01:41Et moi, je vais vous dire, M. Setti, je vous connais bien depuis longtemps,
01:45je n'ai pas envie de faire des polémiques avec vous.
01:48Et puis, je n'ai pas le temps.
01:50Ah, le président de sa chaîne, dont j'avais noté la phrase sur les épines.
01:56Vous avez vu que je vous écoute, hein ?
01:57Ne vous inquiétez pas, j'ai bien décidé de mettre mes sabots
02:01et de faire attention où je mets les pieds.
02:03Ne vous inquiétez pas.
02:03J'ai quand même eu le sentiment, je ne sais pas si je me trompe,
02:06j'espère me tromper, que vous aviez écrit votre intervention
02:09avant de m'écouter.
02:15Peut-être que c'était une impression.
02:17Vous avez dit, nous respectons, nous respectons, nous respectons,
02:22nous respectons, un tel, un tel.
02:24Il faut aussi que vous respectiez le gouvernement.
02:27Quand vous dites, nous légiférons et vous exécuterez,
02:31d'abord, il y a un Sénat, M. le président Vallaud,
02:35il y a un Sénat qui compte.