Créer de l'énergie à partir de la houle : une invention française mondialement reconnue

  • il y a 6 heures
Avec Jean-Luc Longeroche, président fondateur de Geps Techno, Laurent Benveniste, expert en innovation et Quentin Henry,
directeur de projet au sein du Groupe Legendre, entreprise spécialisée notamment dans la construction des zones portuaires.

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##GENERATION_INNOVATION-2024-09-29##
Transcription
00:00Cid, le réseau qui soutient les entreprises innovantes, vous présente
00:05Sud Radio, Génération Innovation, Céline Alonso
00:10Bonjour et bienvenue dans Génération Innovation sur Sud Radio, l'émission qui donne chaque semaine
00:15la parole aux entrepreneurs qui révolutionnent notre quotidien.
00:19Alors aujourd'hui, notre avenir se joue en mer, notamment dans le domaine de l'énergie.
00:23C'est ce qui a poussé la start-up française Geps Techno
00:27à créer un système qui permet de produire de l'énergie électrique à partir de la houle et des vagues.
00:33Un système incroyable. On va en parler tout de suite sur Sud Radio
00:37avec le président fondateur de cette entreprise implantée à Saint-Nazaire
00:43et dont le savoir-faire est mondialement reconnu.
00:47Sud Radio, Génération Innovation, Céline Alonso
00:52Jean-Luc Longeroche, bonjour à vous.
00:55Alors avec Laurent Benvenis qui est un expert donc très reconnu en innovation
01:00et bien nous sommes ravis de vous recevoir sur Sud Radio.
01:03Alors depuis 2011, avec vos équipes d'ingénieurs et de docteurs, vous développez des solutions innovantes
01:08dans le domaine des énergies marines renouvelables.
01:11En fait, vous amenez l'énergie en mer là où elle est nécessaire.
01:14Qu'est-ce qui vous a poussé à innover dans ce domaine ? Quel a été le déclic ?
01:20Alors l'idée initiale était de répondre à un trou de charge industrielle chez notre employeur de l'époque,
01:25les chantiers de l'Atlantique, en trouvant quelque chose à faire dans les cales des chantiers.
01:30Nous sommes d'abord partis sur l'idée d'une grosse structure flottante
01:34capable de produire de l'énergie à partir des énergies disponibles en mer,
01:38donc la houle, le vent, le soleil, le courant.
01:41Et puis assez rapidement, on a bifurqué vers des besoins beaucoup plus court terme
01:45qui sont toujours produire de l'énergie renouvelable
01:48à destination des gens qui travaillent en mer.
01:51Donc ça peut être par exemple les champs à éolien, les forages pétroliers,
01:54les scientifiques, les fermes à Coacoal, différentes choses.
01:57Et pour ce faire, vous avez créé ce qu'on appelle en quelque sorte des plateformes
02:02qui produisent de l'énergie pour l'économie bleue.
02:06À quoi ressemblent précisément ces plateformes ?
02:09Alors pour imaginer ce que c'est qu'une de nos plateformes,
02:12il faut imaginer une sorte de bateau sans moteur qu'on aurait ancré à un endroit.
02:17À l'endroit où on a besoin d'énergie.
02:20Et sur cette sorte de bateau, on va installer des panneaux solaires, des éoliennes.
02:24Et surtout, à l'intérieur, on a développé un système qui récupère l'énergie des vagues.
02:29Donc pour faire ça, à l'intérieur de cette plateforme,
02:32il faut s'imaginer qu'il y a plusieurs compartiments qu'on a remplis à moitié d'eau.
02:36Ils sont tous connectés entre eux.
02:38Et chaque fois qu'une vague va faire basculer d'un côté sur l'autre la plateforme,
02:42l'eau va passer d'un réservoir à l'autre en passant toujours au centre de ces compartiments.
02:46Et on va récupérer l'énergie à travers une turbine,
02:49comme on pourrait le faire dans un barrage, un moulin ou quelque chose d'équivalent.
02:52En fait, c'est le mouvement qui produit cette énergie, en quelque sorte,
02:55si on veut simplifier le schéma.
02:57C'est ça, c'est le mouvement de la plateforme qui va créer la circulation d'eau.
03:01Et on va avoir comme une espèce de petite rivière intérieure où on va récupérer l'énergie.
03:06Et oui, comme dans un barrage, d'un moulin ou autre.
03:11Alors la première application de vos plateformes,
03:14qui a été mise au point avec l'IFREMER, l'Institut français
03:17de recherche pour l'exploitation de la mer et de récupérer des données.
03:21Mais alors, quel type de données vous récupérez ?
03:24Aujourd'hui, on installe sur nos plateformes différents types de capteurs.
03:28Et puis on va ensuite renvoyer ces données à terre.
03:31Les différents types de capteurs, ça peut être des données météo,
03:34la vitesse, la direction du vent, la même chose pour le courant,
03:38la hauteur, la direction des vagues,
03:40différentes caractéristiques, on va dire, du milieu marin.
03:44Ça va être aussi des données environnementales.
03:47Donc on va regarder la qualité de l'eau, mesurer les qualités physico-chimiques,
03:51mais aussi surveiller la présence de mammifères marins sur la zone
03:55ou d'oiseaux et même des chauves-souris.
03:58Il y a des chauves-souris en mer ?
03:59Il y a des chauves-souris en mer.
04:00Pourquoi vous avez besoin justement de surveiller ces oiseaux, ces chauves-souris ?
04:04Dans quel but, dites-moi ?
04:05Alors, ce sont nos clients qui ont besoin de les surveiller.
04:08Si je prends par exemple le cas de l'éolien en mer,
04:10l'éolien en mer, ils vont avoir besoin de toutes les données météo-océaniques
04:14pour dessiner les éoliennes, prévoir, dessiner leur structure,
04:19savoir comment ils vont pouvoir intervenir en mer.
04:22Ensuite, on va avoir besoin des données environnementales.
04:25Les données environnementales, l'objectif, ça va être de surveiller
04:28que l'implantation d'un champ éolien, quelque part,
04:30ne vient pas perturber le milieu environnemental,
04:32que ça soit la qualité de l'eau ou le comportement, on va dire,
04:36des mammifères ou des oiseaux qui sont à proximité.
04:39Et puis, on a aussi une application surveillance qui va permettre de vérifier
04:43que quand on installe les éoliennes ou quand on exploite les éoliennes,
04:46il n'y a pas d'interférence entre les flux de bateaux qui peuvent passer à proximité
04:50et le travail effectué sur les éoliennes.
04:52Oui, vous récupérez des données de surveillance, exactement.
04:55Oui.
04:56Et concrètement, alors, à part effectivement ceux qui construisent des champs d'éoliennes,
05:01qui sont vos clients ? J'imagine Météo France ?
05:05Alors, on a effectivement un contrat avec Météo France
05:08qui agit pour le compte de l'État français
05:10et qui va préparer l'arrivée des champs éoliens.
05:13Donc, collecter les données pour les donner aux gens
05:15qui visent à implanter un champ éolien et qui vont pouvoir préparer ça.
05:20Et aujourd'hui, on va aussi utiliser ces données.
05:23Il y a d'autres secteurs comme les fermes aquacoles,
05:26l'exploitation pétrolière, qui ont besoin de données.
05:29La communication, par exemple, ont besoin de données
05:32pour savoir comment ils peuvent s'implanter en mer
05:34et comment ils peuvent intervenir en mer.
05:36Alors, quel est l'intérêt de ces fermes aquacoles en mer, en quelques mots ?
05:40Aujourd'hui, les fermes aquacoles, ce sont des élevages de poissons en mer.
05:44C'est pour élever les poissons marins et, on va dire,
05:48venir compléter ce qu'on peut obtenir par la pêche
05:51en produisant dans un milieu contrôlé.
05:54D'accord, OK.
05:55Alors, votre plateforme a d'autres utilités.
05:58Vous avez actuellement des études en cours
06:00pour alimenter ces fameuses fermes aquacoles.
06:04Et vous avez surtout réalisé une grosse étude pour META,
06:08qui est donc la maison mère de Facebook et Instagram,
06:10pour servir de station relais pour des câbles sous-marins.
06:14C'est quoi ces câbles sous-marins ? Quoi servent-ils ?
06:17Alors, les câbles sous-marins permettent de distribuer Internet
06:21aux quatre coins du monde en connectant le réseau Internet d'Amérique du Nord
06:25avec le réseau Internet d'Europe, et puis ainsi de suite,
06:28de continent à continent.
06:30D'ailleurs, on parle de câbles, mais ce sont plutôt
06:32des très grosses fibres optiques qui sont déroulées au fond des océans
06:36et qui vont traverser les océans et être connectées de part et d'autre.
06:40En fait, quand vous vous connectez à Netflix ou à Deezer ou Facebook,
06:45en fonction des données auxquelles vous voulez accéder,
06:47de la série que vous allez choisir ou de ce que vous voulez écouter,
06:50votre smartphone ou votre PC vont aller chercher des données
06:54sur un serveur qui peut être parfois de l'autre côté de l'Atlantique.
06:58Et les données vont traverser l'Atlantique par ces câbles sous-marins.
07:02Pour vous donner une idée, le plus long câble sous-marin
07:06appartient à un consortium mené par Meta, il s'appelle Tout Africa,
07:10et il fait 45 000 km de long, c'est-à-dire qu'il est plus long
07:13que le tour de la Terre, il dessert 33 pays.
07:15Impressionnant !
07:17En Amérique, Europe, Afrique, Moyen-Orient, et il met en communication
07:203 milliards de personnes à travers le monde.
07:23C'est impressionnant ce que vous nous dites.
07:26Et c'est des bateaux spécifiques qui déroulent ces câbles
07:29à longueur de journée au fond de la mer.
07:32J'imagine que c'est une activité particulière.
07:34C'est une activité très particulière.
07:36Il y a une flotte limitée de ce qu'on appelle les navires câbliers,
07:38qui sont des très gros navires puisqu'ils doivent avoir la possibilité
07:41de stocker toute cette fibre à bord avant de la dérouler.
07:44Le champion du monde est français, en l'occurrence, il s'appelle ASN.
07:47C'est une société française.
07:50Alors racontez-nous, parce qu'actuellement vous êtes en train de concevoir
07:54pour META une station relais en plein milieu de l'Atlantique.
07:57Ce chantier, on peut dire, c'est quand même un sacré challenge pour vous.
08:00C'est un sacré challenge pour nous et pour META.
08:05Pour nous, parce qu'il a fallu imaginer comment on allait concevoir la plateforme,
08:11aller l'installer au milieu de l'Atlantique, dérouler le câble
08:14qui va se connecter sur le câble sous-marin qui est au fond.
08:17Qu'est-ce qu'on allait mettre comme énergie ?
08:20Qu'est-ce qui allait se passer quand on est en panne ?
08:22Comment le système allait lui-même s'auto-surveiller et s'auto-réparer ?
08:27Et puis ça a aussi été un challenge pour META qui habituellement installe
08:31ce type de station relais, mais à terre.
08:33Et là, on leur a posé plein de questions en disant
08:36attention, on est en mer, donc pas question de prendre la camionnette
08:39et d'aller réparer, il va falloir trouver des solutions
08:41qui résistent au milieu de l'Atlantique.
08:43Mais ce qui est incroyable, comment META a fait appel à vous ?
08:46Comment ils vous ont identifié ? C'est extraordinaire pour vous.
08:51Ils sont passés par Internet, ils ont dessiné sur un tableau blanc
08:55ce qu'ils imaginaient comme station relais, ils ont mis ça dans Google
08:59et la première image qui est sortie était l'image de notre plateforme de test
09:03qu'on avait en test au Kwasik.
09:06Ils nous ont contactés de manière très directe par téléphone
09:10et 48 heures plus tard, la plateforme était au port
09:13et ils étaient sur le quai en train de discuter avec nous
09:16de ce qu'on faisait comme études et comment lancer le projet.
09:19Toutes vos innovations sont vraiment uniques au monde, Jean-Luc Longeroche ?
09:24Oui, c'est vrai qu'on a développé aujourd'hui, que ce soit pour ces besoins-là
09:28ou pour d'autres projets comme les data centers flottants,
09:32on a développé des technologies qui sont uniques au monde
09:34qu'on a brevetées parce que c'est finalement une garantie
09:37de notre capacité à exporter ce savoir-faire loin de nos bases
09:41et à travers le monde.
09:43Vous parlez de data centers, vous fabriquez des data centers flottants,
09:48c'est quoi exactement, ça permet quoi ces data centers ?
09:52Un data center, c'est un peu comme une grande bibliothèque pour les ordinateurs.
09:57Il faut imaginer un entrepôt qui est rempli de serveurs de disques durs informatiques
10:02et connectés au réseau de fibres et de câbles sous-marins.
10:05Dans cet entrepôt vont se côtoyer des données de toutes sortes,
10:08vous avez les comptes d'une entreprise, le site web d'une autre marque
10:11ou les photos de votre smartphone ou des morceaux de musique d'une plateforme bien connue.
10:17Comme tous ces serveurs informatiques dégagent beaucoup de chaleur,
10:20aujourd'hui les data centers sont climatisés et consomment beaucoup d'énergie et beaucoup d'eau.
10:26En coopération avec la société Denver basée à Nantes,
10:29on a développé une solution de data center flottant
10:32qu'on va installer dans les ports et sur les rivières
10:35et qui intègre ce qu'on appelle un refroidissement passif,
10:38c'est-à-dire que c'est le fait qu'il y ait de l'eau autour de la plateforme
10:40qui va permettre de refroidir et de climatiser ce data center.
10:44Ah oui, impressionnant. En tout cas, autre innovation que vous avez créée,
10:48c'est la première digue portuaire productrice d'énergie au monde
10:51et elle est made in France, elle récupère l'énergie de la houle.
10:54Donc pour produire une électricité verte, quel en est l'objectif ?
10:59Vous nous direz tout dans un instant sur Sud Radio.
11:01Cid, le réseau qui soutient les entreprises innovantes, vous présente...
11:06Sud Radio, génération innovation, Céline Alonso.
11:12Et aujourd'hui sur Sud Radio, on parle d'innovations
11:14qui sont au service des acteurs de l'économie bleue
11:16avec Laurent Benveniste, expert en innovation,
11:19et Jean-Luc Longeroche, président fondateur de Jepps Techno.
11:23Alors en 2019, vous avez développé en partenariat avec Cliff Remer,
11:27une digue portuaire capable de produire de l'énergie avec la force des vagues.
11:31Ce projet innovant a été imaginé par Quentin, donc Henri,
11:36qui vient de nous rejoindre sur Sud Radio.
11:38Bonjour à vous. Bonjour à vous, Quentin.
11:41Alors vous êtes directeur de projet au sein du groupe Legende.
11:44C'est une entreprise familiale implantée à Rennes
11:47et spécialisée notamment dans la construction des zones portuaires,
11:50et ce depuis 1946.
11:53Quel est le concept de cette digue que vous avez inventée il y a cinq ans ?
12:01Alors il y a cinq ans, avec le groupe Legende,
12:03on réfléchissait à la décarbonation des zones portuaires.
12:06Et on a eu l'idée d'implanter un système
12:08qui récupère l'énergie des vagues sur les digues portuaires,
12:11à la fois pour les rénover ou pour les construire.
12:14OK. Et quel était le dispositif que vous avez mis en place ?
12:19Alors c'est un dispositif, ça va ressembler à des grands caissons,
12:23une sorte de grand conteneur qui se pose sur les digues.
12:26Et à l'avant, il y a un fameux système de récupération d'énergie des vagues
12:31qui a été inventé par Jepps
12:33et qu'on a intégré dans notre structure.
12:36Alors Jean-Luc Longereau, ce système que vous avez conçu, expliquez-nous.
12:41Très simplement, quel est-il ce système ?
12:44Alors pour répondre aux besoins exprimés par Legende,
12:48nous avons imaginé un système de volet qui pivote d'avant en arrière dans la digue
12:52et qui va produire de l'électricité à chaque aller-retour.
12:56Donc on a travaillé sur la bonne taille de volet,
12:59la bonne hauteur à laquelle il fallait l'installer,
13:01quelle forme devait avoir ce volet,
13:03quelle forme devait avoir le mur derrière le volet.
13:05Et une fois qu'on a eu défini tous ces points,
13:07on a construit une maquette d'environ un mètre de large
13:09pour la tester dans les bassins de l'Ifremer à Brest.
13:12Donc ce qu'on appelle un bassin, il faut s'imaginer une espèce de grande piscine à vagues
13:16dans laquelle on va installer une maquette
13:18et en fait on va vérifier à échelle réduite
13:20que ce qu'on a imaginé et simulé numériquement
13:23correspond à ce qu'on observe dans le bassin.
13:25Et ça l'a été lors des premiers tests ?
13:27Oui, les résultats étaient satisfaisants.
13:29Du coup ça nous a permis de passer à l'étape suivante.
13:32En collaboration avec Le Gendre,
13:35on a construit une maquette, un système un peu plus gros
13:38qui a été testé à l'entrée de la rate de Brest
13:40sur la zone d'essai de l'Ifremer
13:42pour vérifier que ce qu'on avait vu en bassin
13:45et ce qu'on avait simulé numériquement
13:47correspondait toujours quand on grossissait.
13:49Là aussi les résultats étaient positifs
13:51et donc maintenant il nous reste la dernière étape,
13:54c'est construire la première digue à l'échelle une.
13:56Et donc est-ce que cette dernière étape est difficile ou pas ?
14:01Cette dernière étape, on l'imagine aujourd'hui,
14:05on est en train de la préparer,
14:07il n'y a pas de raison qu'elle soit plus difficile que le reste.
14:10Il faut trouver le bon endroit, le bon client,
14:13et puis les gens qui ont envie de nous accueillir.
14:16Et vous avez mis longtemps à concevoir tout ce système ?
14:20Il nous aura fallu cinq ans entre le moment
14:23où Quentin est venu nous voir pour nous exprimer son besoin
14:27et la première digue à l'échelle une,
14:29il a fallu cinq ans à peu près.
14:31Donc combien d'années en quelque sorte de recherche, d'études ?
14:35On peut considérer que les cinq ans ont été consacrés à de la recherche
14:39puisque même si on était de plus en plus près de l'échelle une,
14:43on était quand même dans une séquence de tests
14:46avec toutes les surprises que ça peut occasionner.
14:49Quentin, Henri, vous le disiez tout à l'heure,
14:51effectivement ce système répond à plusieurs problématiques,
14:55notamment rénover, renforcer les digues portuaires.
14:59En quoi c'est un enjeu important aujourd'hui de le faire ?
15:03C'est un enjeu important pour les digues,
15:06les digues portuaires et plus globalement les littoraux
15:09parce qu'on a la montée des eaux qui est causée par le réchauffement climatique.
15:13Le réchauffement climatique est déjà présent malheureusement,
15:16qu'on doit essayer de contrer, mais en tout cas il faut qu'on s'adapte.
15:19Et pour s'adapter il faut renforcer ces digues,
15:21il faut renforcer les défenses qui permettent aux littoraux
15:25d'être protégés des assauts de la mer.
15:27Ça c'est un premier enjeu.
15:29Et le second enjeu c'est évidemment la transition énergétique,
15:32produire de l'énergie, de l'électricité décarbonée
15:35avec zéro émission de CO2, c'est ce qu'on propose
15:38puisque l'énergie des vagues qu'on va récupérer
15:40est convertie intégralement en électricité et ça c'est zéro carbone.
15:44Énergie fossile, transition écologique des ports,
15:46ça effectivement c'est un challenge aujourd'hui Laurent Benveniste ?
15:51Oui, tous ceux dont on parle sont des immenses enjeux.
15:56Moi ce que je tiens à souligner, je suis relativement citoncieux
15:59parce que je suis très admiratif par le chemin parcouru par l'équipe.
16:02C'est le premier projet qu'on a soutenu au sein du réseau,
16:05c'était au départ une petite équipe.
16:07Et ça caractérise bien effectivement l'émergence de cette nouvelle économie
16:10où un travail entre des équipes venant d'horizons différents
16:13prennent le temps de chercher,
16:15avec des applications ensuite qui sont multiformes.
16:17Vous citiez effectivement Facebook qui s'intéresse,
16:20le Couple Gendre qui est aussi un des principaux groupes de l'Ouest
16:23dans son domaine et aujourd'hui GEPS
16:25qui est probablement une des plus belles androïdes françaises à impact
16:29sur un enjeu, l'économie bleue, fabuleux.
16:32Je souhaite dire au-delà de tout ça que grâce à GEPS
16:35on a pu rencontrer d'autres acteurs de l'économie bleue type Arc-Océan
16:38qui est aujourd'hui le leader en matière de technologie
16:40sur l'exploration sous-marine
16:42et que tout ça conduit à des perspectives intéressantes,
16:45très utiles mais aussi économiquement très importantes.
16:48Oui, Quentin, Henri, pour le développement de ce projet
16:51est-ce que ça a été compliqué pour vous de trouver des financements ?
16:55Dites-nous comment vous avez fait ?
16:57Alors on a la chance de pouvoir fonctionner en partie sur fonds propres
17:01puisqu'on est une entreprise d'une assez grande taille
17:052500 collaborateurs, 1 milliard de chiffres d'affaires.
17:09Néanmoins on a eu l'accompagnement de la région Bretagne
17:13et des régions Pays de la Loire et aussi de l'ADEME
17:16pour financer ce travail, ce développement d'innovation.
17:19Mais votre première réalisation, est-ce que vous avez déjà plus ou moins une date ?
17:23Quand aura-t-elle lieu exactement ?
17:26L'enjeu, comme l'a rappelé Jean-Luc, c'est vraiment de pouvoir
17:30installer le fameux démonstrateur qui va être le lancement
17:34de cette grande démarche, le lancement officiel
17:37de la partie commercialisation. On a normalement un site projet pour 2025
17:41on espère de tout cœur que les choses vont se dérouler comme prévu
17:45et après on a déjà deux autres projets en montage
17:48sur des pays européens, l'Espagne et le Portugal.
17:51Lesquels par exemple, quels projets ?
17:54Alors il y a un projet sur le port de Bilbao, un port du nord de l'Espagne
17:58et on a un projet sur un port proche de Porto, qui s'appelle Viana do Castelo
18:02donc c'est deux grandes structures portuaires qu'on dédigue avec beaucoup d'énergie.
18:07Jean-Luc Langeroche, vos perspectives de développement, quelles sont-elles aujourd'hui ?
18:13Alors nous, un peu dans la droite ligne de ce dont vient de parler Quentin
18:17on a un premier enjeu qui est d'accélérer la commercialisation
18:21des premiers systèmes qu'on a développés, donc les data centers, les digues
18:25les plateformes où on est en train de diversifier les applications
18:29et puis ensuite, on est aussi très attentif à tout ce qui se passe
18:33dans cet écosystème maritime, parce qu'il y a énormément de choses qui bougent
18:38Laurent en parlait tout à l'heure, il y a notamment beaucoup d'évolutions
18:42autour de l'utilisation des drones, qu'ils soient sous-marins ou aériens
18:45et autour de toutes ces évolutions apparaissent de nouveaux besoins
18:49et donc c'est pour nous des nouveaux terrains de jeu sur des endroits
18:52où on va pouvoir innover et encore trouver de nouvelles solutions.
18:55Alors les terrains de jeu de demain, quels seront-ils alors ?
18:58Alors les terrains de jeu de demain, particulièrement en mer
19:02autour par exemple de la santé, en allant collecter de nouvelles molécules
19:06en mer et identifier de nouvelles molécules en mer, on a un projet
19:10par exemple en déploiement sur tout ce qui est grands fonds
19:13pour aller explorer les grands fonds et récupérer des nouvelles molécules
19:16on a parlé tout à l'heure des enjeux sur l'aquaculture marine
19:20et le lien qu'on peut faire avec les problématiques de faim dans le monde
19:24c'est un bon moyen de produire proche de la consommation
19:28et puis il y a des sujets sur les transports, on voit par exemple
19:31le transport maritime est en train d'évoluer vers tout ce qui est
19:34propulsion bélique, le retour de la voile, il y a beaucoup d'applications
19:38autour de l'océan, il y a vraiment beaucoup de problématiques
19:42qui aujourd'hui ressortent et en font vraiment un terrain de jeu
19:46pour résoudre nos problèmes de demain.
19:48Alors revenons sur les éoliennes en mer qui sont aujourd'hui
19:52la plupart du temps visibles de la côte, est-ce que demain on peut imaginer
19:55qu'elles soient invisibles du littoral ? Comment innover dans ce domaine ?
20:00On peut faire plus que l'imaginer parce qu'aujourd'hui les premières
20:03fermes pilotes éoliennes flottantes arrivent, donc il faut bien comprendre
20:08qu'aujourd'hui on plante les éoliennes comme des piquets au fond de l'eau
20:14ça nécessite de ne pas avoir trop de fond, on considère qu'à partir
20:18de grand grand maximum à 100 mètres de fond déjà on est très profond
20:22les éoliennes flottantes auront un terrain de jeu qui sera beaucoup plus lointain
20:26on sera capable d'aller où on n'a plus pied entre guillemets
20:30et ça, ça va permettre de s'éloigner de la côte et donc effectivement
20:33de faire disparaître ce sujet de nuisance visuelle en reculant
20:39les fermes éoliennes, il faut vraiment voir les fermes éoliennes actuelles
20:42comme étant le premier pas vers des choses plus lointaines
20:45et se dire dans 40 ans on n'aura plus rien sur le littoral
20:49parce qu'elles auront reculé au-delà de notre horizon.
20:52Ah oui c'est vraiment un terrain de jeu on peut dire extraordinaire
20:55pour votre créativité. Notre avenir se joue, vraiment s'écrit
21:00dans les océans aujourd'hui Jean-Luc Langeroche.
21:03Moi c'est ma conviction et j'ai envie de dire tout ce qu'on fait
21:07avec Gemstechno contribue à cette conviction en se disant
21:10on identifie toujours des nouveaux besoins et des clés qu'on peut amener
21:14après on développe beaucoup de solutions techniques pour essayer
21:19de mettre des pansements autour de la transition écologique
21:22mais il faut être clair tout ce qu'on pourra inventer comme technique
21:25ne permettra que de gommer quelques effets et c'est notre changement
21:29de comportement qui changera d'homme.
21:31Un mot pour conclure Laurent Bavéniste ?
21:33Oui, ajouter que Geps a pu se déployer grâce à une dizaine d'investisseurs
21:39plusieurs dizaines d'investisseurs qui ont investi très tôt
21:42qui sont restés très fidèles à l'équipe, qui ont vu à la fois
21:45la qualité de l'équipe, sa vision, son éthique je dirais, l'ambition du projet
21:49quand les concurrents américains levaient à la bourse au Nasdaq
21:53donc 15 millions d'euros, aujourd'hui l'entreprise Geps est une entreprise leader
21:58l'importance effectivement de soutenir ces projets
22:01en France on a un des taux d'épargne les plus élevés au monde
22:03de soutenir ces projets vous pouvez tous les retrouver
22:06vendredi 11 octobre en Vendée
22:09si vous voulez participer à un événement qui rassemble à la fois
22:11les entreprises et les investisseurs
22:13vous pouvez nous écrire à contact.sidnetwork.fr
22:16Merci à vous tous d'être venus sur Sud Radio
22:19chers auditeurs rendez-vous la semaine prochaine
22:21pour une nouvelle édition de Génération Innovation
22:24d'ici là vous pouvez réécouter cette émission en replay
22:27podcast sur l'appli Sud Radio sur sudradio.fr
22:31Bon dimanche à l'écoute de Sud Radio
22:33SID, le réseau qui soutient les entreprises innovantes
22:36vous a présenté
22:38Sud Radio, Génération Innovation
22:41Céline Alonso