Céline Alonzo vous présente "Génération Innovation", son émission qui donne la parole chaque semaine aux entrepreneurs.
Avec Tristan Bauduin, co-fondateur d'AZUVIA et Rudy Aernoudt, économiste, père de Business Angels en Europe.
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##GENERATION_INNOVATION-2025-01-05##
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00:00Cyd, le réseau qui soutient les entreprises innovantes, vous présente Sud Radio, Génération
00:13Innovation, Céline Alonso.
00:15Bonjour et bienvenue dans Génération Innovation, l'émission qui donne chaque semaine la parole
00:19à ceux qui changent le monde.
00:21Et aujourd'hui, c'est d'un enjeu majeur dont nous allons parler, un enjeu majeur pour la
00:25planète, à savoir la gestion de l'eau.
00:28Selon l'ONU, 80% des eaux usées sont rejetées dans la nature sans être réutilisées alors
00:34que l'eau est devenue une denrée de plus en plus rare.
00:38Et dans ce domaine, la France est loin d'être exemplaire, elle ne ressit que 1% de ses eaux
00:43usées traitées et dont, face à ce constat alarmant, Asuvia, qui est une jeune entreprise
00:50innovante basée dans Vaucluse à Maurière-les-Avignons, a imaginé une solution révolutionnaire pour
00:56contribuer à la préservation de nos ressources en eau.
00:59On va en parler tout de suite sur Sud Radio avec Tristan Baudouin qui est l'un des cofondateurs
01:04de cette start-up et avec Rudi Arnoux, le père des réseaux, des business angels en
01:10Europe.
01:11Sud Radio, Génération Innovation, Céline Alonso.
01:17Bonjour à vous deux et bienvenue sur Sud Radio, je suis très heureuse de vous recevoir.
01:20Bonjour.
01:21Bonjour à vous Rudi, bonjour à vous Tristan.
01:24Alors Tristan Baudouin, vous êtes président d'Asuvia en 2019 alors que vous étiez tout
01:29juste diplômé de Subbiotech, une école d'ingénieurs en biotechnologie.
01:34Vous avez imaginé, avec trois autres copains de classe, un concept inédit pour la dépollution
01:40des eaux.
01:41Quel est-il ?
01:42Alors c'est ça, d'abord merci pour l'invitation.
01:45Effectivement sur les bancs de l'école en 2019, on s'est intéressé avec trois collègues,
01:49d'abord à l'environnement et quand on s'intéresse à l'environnement, forcément on peut s'intéresser,
01:54on doit s'intéresser à la question de l'eau.
01:57Puisque l'eau aujourd'hui, vous l'avez évoqué, elle n'est pas assez recyclée dans le monde.
02:04Et donc l'idée qu'on a eue, c'était un moment de se dire comment est-ce qu'on peut apporter
02:08notre pierre à l'édifice, travailler justement sur ce recyclage des eaux.
02:12Et pour ça, on a inventé un concept qui est un concept de serre filtrante.
02:18Alors comme son nom l'indique, c'est une serre qui va filtrer, qui va recycler, qui
02:23va dépolluer les eaux.
02:24Donc en fait, c'est une microstation d'épuration qu'on va venir installer là où les eaux
02:31polluées sont produites, c'est-à-dire principalement au niveau des sites industriels, des zones
02:38de production.
02:39Et on va récupérer ces eaux polluées et on va les dépolluer sous cette serre en utilisant
02:45des plantes et des micro-organismes.
02:47Est-ce qu'il y a des plantes en particulier justement pour la dépollution ?
02:51Alors on utilise, en fait on ne réinvente pas la roue, on va utiliser, on va s'inspirer
02:56de la nature.
02:57On va venir utiliser des plantes qu'on retrouve dans les zones aquatiques humides naturelles.
03:01Par exemple lesquelles ?
03:03Des plantes comme des fragmites, des plantes comme des caltas, comme des menthes aquatiques
03:07par exemple.
03:08Et on va venir s'inspirer, comme je le disais, de ce que fait la nature, puisque la nature
03:12est incroyablement high-tech, en réalité elle a des millénaires d'évolution et les
03:16zones humides, naturellement, dépolluent déjà les eaux.
03:20Et donc on vient s'inspirer de ça et on vient, quelque part, intensifier ce processus sous
03:25nos serres filtrantes.
03:26Et oui, alors ce qui est particulier, c'est qu'effectivement dans votre serre, vous cultivez
03:31des plantes en hors-sol, précisément, c'est ça la particularité sur vous ?
03:36C'est ça, alors il y a plusieurs particularités, on cultive les bactéries et les plantes en
03:40hors-sol, en réalité, donc on cultive les bactéries dans ce qu'on appelle des bio-filtres
03:45et les plantes on les cultive effectivement de manière verticale, donc sans terre, c'est
03:49ce qu'on appelle l'hydroponie, c'est-à-dire le travail de l'eau, en latin si je ne dis
03:52pas de bêtises.
03:53Et c'est comme ça qu'on fait pousser notamment beaucoup de salades, de tomates qu'on peut
03:59trouver dans nos assiettes hors-saison, puisqu'on les cultive sous serres en hydroponie.
04:03Ah oui, et quels sont donc les autres principes de votre technologie sur lesquels repose donc
04:08votre technologie ?
04:09Alors, la biorémédiation, donc ça c'est ce que j'évoquais, le premier bric, biorémédiation
04:14c'est l'action des plantes et des micro-organismes pour dépolluer les eaux ou les sols, dans
04:20le cas d'Azuvia, on ne s'intéresse qu'à l'eau, mais ça existe aussi pour le sol.
04:24L'hydroponie qu'on vient d'évoquer, donc la culture hors-sol, et puis le dernier aspect,
04:29c'est qu'on est sous serres, on est sous un environnement contrôlé qui nous permet
04:32d'intensifier tout ça, de protéger nos bio-filtres, nos petites plantes, des aléas environnementaux
04:37et climatiques, et qui apporte globalement des conditions de culture et de croissance
04:40favorables une majeure partie de l'année.
04:42Ah oui, et c'est une technologie totalement connectée, automatisée ?
04:46Oui, alors aujourd'hui dans le monde du traitement de l'eau au sens large, on ne fait plus rien
04:50qui ne soit pas automatisé, tout doit être pilotable, donc bien sûr c'est une technologie
04:54qui est connectée, elle est très instrumentée, donc on va pouvoir, et puis de toute manière,
04:59pour atteindre les niveaux de conformité réglementaires, il faut être en mesure de piloter tout ça,
05:03de connaître la qualité d'eau qui va rentrer dans la station et qui va en sortir, et donc
05:07elle est entièrement automatisée à ce titre-là, et elle nous permet de suivre ces paramètres
05:12de dépollution, entre guillemets, 24h sur 24, 7 jours sur 7, et à nos équipes, nous,
05:18de pouvoir intervenir quand il y a des enjeux d'exploitation, parce que comme toute station
05:22d'épuration, on utilise quand même du pompage, on utilise certaines technologies,
05:25on peut avoir quand même, ça peut arriver, on peut avoir des pannes, donc il faut être
05:28au courant, quand ça arrive, de pouvoir intervenir en temps et en heure.
05:32Et concrètement, quel est le schéma de fonctionnement lors de votre serre ?
05:35Alors en fait, c'est assez simple, vous imaginez un site de production de l'industrie agroalimentaire,
05:40vous allez, à travers vos activités, générer de la pollution, donc de la pollution liquide,
05:47parce que vous allez par exemple laver les sols, laver vos outils de production, cette
05:51pollution liquide, donc cette eau sale, entre guillemets, on va la collecter, on va
05:56la stocker, et puis on va, dans un premier temps, retirer toutes les matières solides
06:00qui la composent, parce que nos systèmes ne nous traitent que de la partie liquide.
06:03Une fois qu'on a retiré ça, donc ça c'est des technologies qui existent déjà aujourd'hui,
06:07des technologies notamment de filtration mécanique, comme des dégrayeurs par exemple,
06:11le site des dégrayeurs, une fois que ça c'est fait, on vient ensuite l'envoyer dans le
06:15système de traitement principal, qui est la serre filtrante.
06:18Là, il va y avoir des cycles de traitement qui vont de 4 à 24 heures, on vient les adapter
06:22en fonction des besoins, et à la fin de ces cycles de traitement, l'eau respecte la réglementation
06:27en vigueur pour pouvoir être rejetée dans le milieu naturel sans impacter ce dernier.
06:32Parce que tout l'objectif est là, l'objectif c'est de dépolluer l'eau pour que, en tout
06:37cas si on la relargue en l'état dans le milieu naturel, on n'impacte pas ce dernier.
06:40Mais on peut aussi, et c'est là-dessus qu'Azubias positionne également, accompagner les acteurs
06:46avec qui on travaille sur la réutilisation de ces eaux.
06:48Alors justement, de quelle façon est-ce qu'on réutilise ces eaux ?
06:51Alors, c'est un sujet qui est très vaste, qui est aussi très complexe réglementairement,
06:55parce qu'aujourd'hui on est très en retard.
06:56En France, on réutilise moins de 1% de nos eaux usées traitées, on a un cadre réglementaire
07:00qui est très compliqué.
07:01Globalement, plus l'industriel est gros, plus le risque d'impact sur l'environnement
07:06est important, plus c'est compliqué de réutiliser, parce qu'on considère qu'il peut y avoir
07:10des risques, etc.
07:11Et donc, pour pouvoir réutiliser, il faut déjà bien connaître sa réglementation,
07:14déposer des dossiers de dérogation spécifiques auprès des agences réglementaires, auprès
07:18de la préfecture, la majorité du temps, puisque nos clients sont des installations
07:22classées pour la protection de l'environnement.
07:24Et puis, une fois qu'on a fait ça, il faut arriver avec un projet où on va pouvoir prouver
07:28que cette eau, lorsqu'on va la réutiliser, ne présente aucun risque sanitaire.
07:31Donc, on va, la majorité du temps, la désinfecter, avant de pouvoir la réutiliser, par exemple,
07:38pour arroser les espaces verts, relaver le sol de l'usine.
07:41Voilà, très compliqué aujourd'hui en France de la réintégrer directement dans
07:44le circuit de production.
07:45Et oui.
07:46Quelle est la genèse de ce projet ? Parce qu'il est incroyable, très innovateur.
07:49Oui, c'est un projet qui est, comme vous l'avez évoqué, qui est né sur les bancs
07:54d'une école qui s'appelle Subbiotech.
07:56L'idée est née en 2018, donc on était encore étudiants, on était en Master 2.
08:01Et je dirais, comme beaucoup de jeunes entreprises innovantes, on a suivi un cheminement assez
08:08sinueux, assez changeant.
08:10Donc d'abord, on s'est intéressé à l'assainissement non collectif.
08:13Donc tous ceux qui n'ont pas relié où tout a les goûts.
08:15Puis on a bifurqué sur un second marché qui était la piscine.
08:19Et tout ça est né sur les bancs de l'école avec cette volonté de, comme je le disais,
08:29d'apporter notre pierre à l'édifice sur la thématique environnementale.
08:32Et puis l'eau est un sujet qui nous tient vraiment à cœur.
08:35Beaucoup d'eau douce est utilisée aujourd'hui dans l'industrie.
08:39Ce n'est pas loin de 20% de la consommation d'eau douce à l'échelle mondiale qui est
08:43utilisée dans l'industrie.
08:44Je crois qu'en Europe, je ne dis pas de bêtises, on n'est pas loin de la moitié de l'eau douce
08:48qui est utilisée pour l'industrie.
08:49Donc il y a vraiment de gros enjeux à la traiter, à éviter qu'on pollue l'environnement,
08:54mais surtout à la réutiliser.
08:55Parce que la crise hydrique s'intensifie et toute l'idée de ce projet, elle est partie
08:59de ça.
09:00Et vous avez un an après la mise en place de cette innovation, vous avez élargi les
09:06champs d'application au monde agricole et industriel.
09:09En fait, c'est ça.
09:10Ce que je disais tout à l'heure, dans les entreprises innovantes, il y a ce qu'on appelle
09:13des pivots.
09:14C'est-à-dire qu'on teste des choses, parfois ça marche, parfois ça marche moins bien.
09:18Parfois, techniquement, c'est compliqué, parfois c'est le marché, parfois c'est le
09:22modèle économique.
09:23Et effectivement, en 2020, on avait développé une solution pour les particuliers, pour la
09:29piscine.
09:30Et puis, on trouvait que cette solution manquait d'impact parce que la piscine, c'est un vrai
09:34sujet.
09:35En tout cas, le traitement d'eau des piscines est un vrai sujet.
09:38Je ne critique pas du tout la filière, mais en tout cas, notre volonté à nous, c'était
09:41d'avoir un impact plus fort.
09:44Et là, on voulait s'intéresser à la dépollution des eaux auprès des industries.
09:49Et c'est là qu'on a effectivement orienté le projet vers l'industrie agroalimentaire
09:54et à terme, toute l'industrie agroalimentaire.
09:57Mais dans un premier temps, on travaille beaucoup avec le monde du vin, la filière vinicole,
10:02qui est une filière très connue, très renommée, très prestigieuse en France.
10:06Et oui, et dans un instant sur ce radio, effectivement, on donnera la parole à un maître de chez
10:11qui utilise votre solution depuis plusieurs années, Rudi Arnoux.
10:15Quel regard vous portez sur cette innovation ?
10:18C'est un projet que j'adore parce que c'est vraiment l'enfant du temps.
10:22Il y a plein de gens qui font des déclarations sur l'environnement, mais là, je pense qu'avec
10:26Azizia, vous faites des choses concrètes.
10:27Donc, je trouve que c'est vraiment un projet innovant, c'est entrepreneurial parce que
10:31chaque fois, il faut trouver le chemin et peut-être réadapter et changer les groupes
10:34cibles.
10:35Et troisièmement, c'est vraiment dans le cadre de pollution.
10:38Pour moi, c'est vraiment des projets phares.
10:40J'adore des projets comme ça.
10:41C'est comme ça qu'on change le monde.
10:42Tristan, Baudouin, avant de conclure, un petit mot ?
10:46Je suis encore une fois ravi d'être ici et ça fait déjà longtemps qu'à titre
10:53perso, j'écoute ce radio et c'est vrai que c'est une aventure entrepreneuriale que
10:57je mène depuis six ans.
10:59C'est l'occasion aussi de montrer ce qu'on fait et on espère en tout cas que c'est
11:06un projet qui perdura et qui aura le maximum d'impact possible.
11:09Dans un instant sur Sud Radio, on va vous retrouver Tristan Baudouin et on va surtout
11:13donner la parole à Vladimir Olobinka, il est maître de chez et il utilise la solution
11:18Azizia depuis trois ans.
11:20A tout de suite sur Sud Radio.
11:30Nous sommes toujours sur Sud Radio avec Rudi Arnoux, économiste, acteur majeur de l'innovation
11:35en Europe et Tristan Baudouin, président d'Azizia, une entreprise qui propose des
11:40systèmes innovants pour traiter les osusés.
11:44Votre concept, Tristan Baudouin, repose sur combien d'années de recherche et développement ?
11:49Sur cinq ans de recherche et développement, donc quelques années de travail pour arriver
11:58à ce concept abouti sur lequel on travaille encore aujourd'hui, qui est encore en optimisation,
12:03en industrialisation.
12:04C'est beaucoup de travail.
12:06Oui, c'est un concept, j'imagine, unique et breveté.
12:09Tout à fait.
12:10C'est l'objet de deux brevets, mais de plusieurs qui sont dans les cartons encore à ce stade.
12:14Alors, on va donner la parole sur Sud Radio à Vladimir Olobinka qui utilise votre solution
12:21depuis maintenant quelques années.
12:23Bonjour à vous, Vladimir.
12:24Bonjour, bonjour à tous.
12:26Depuis huit ans, vous êtes le maître de chez de la Bastille de Blacailloux.
12:30C'est un domaine vidécole qui est situé à Tourve, dans le Var.
12:33Et depuis trois ans, vous êtes équipé d'une serre filtrante Azuvia.
12:37Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce choix ?
12:40Racontez-nous.
12:41Tout d'abord, ça a commencé avec la création initiale du domaine en 1917 et tout sa renaissance
12:50en 2009 avec des replantations sur le domaine.
12:56La construction de la cave en 2014 et ça correspond parfaitement à la vision du domaine
13:02de Blacailloux qui est d'incarner et de préserver l'âme de la Provence.
13:08Par ce biais, nous faisons tout pour préserver à tout niveau aussi bien l'environnement
13:17que tout l'écosystème du domaine.
13:21Nous avons 110 hectares de vignes, 500 hectares de propriétés non viticoles où on a des
13:30lavandes, des ruches, des oliviers.
13:33Tout le domaine est en culture biologique.
13:36On fait extrêmement attention à tout ce qui est biodiversité animale également.
13:42On a régulièrement des lièvres, des chevreuils, malheureusement quelques sangliers aussi.
13:49En quoi la serre Azuvia a-t-elle solutionné certains de vos problèmes ?
13:54La serre Azuvia nous a permis de s'inscrire parfaitement dans notre démarche écologique
14:03et environnementale par son procédé aussi bien écologique que naturel.
14:09C'est-à-dire ?
14:12C'est-à-dire que le système de filtration nous permet d'être complètement en accord
14:18avec la vision que nous avons de l'environnement.
14:22On traite nos effluents, ce qui nous permet de dépolluer nos effluents de caves de manière
14:29naturelle, végétale et biologique.
14:32Alors expliquez-nous, c'est quoi les effluents de caves exactement, précisément ?
14:36Alors les effluents de caves, ce sont toutes les eaux usées que nous utilisons dans une cave
14:42qu'à partir du moment où on récolte, à partir de la vendange jusqu'à la mise en bouteille.
14:48C'est-à-dire toute l'eau qu'on utilise pour rincer notre matériel, pour nettoyer
14:53notre matériel, pour nettoyer les cuves, rincer les cuves.
14:58Toutes ces eaux sont récupérées dans un grand bassin tampon qui constitue des effluents de caves.
15:06D'accord, et vous en faites quoi de ces eaux filtrées alors ?
15:09Alors ces eaux filtrées, ça nous permet, on a comme je vous le disais, on a un domaine
15:14avec beaucoup d'activités autres que la vigne.
15:18Ça nous permet notamment de pouvoir irriguer nos lavandes, les oliviers quand ils sont
15:25très jeunes et qu'on vient de les planter, et tous les espaces verts que nous avons sur
15:30le domaine qui représentent une part très importante du domaine.
15:36C'est donc un cercle vertueux en quelque sorte ?
15:38Exactement, c'est tout à fait ça, c'est tout à fait l'idée de pouvoir récupérer
15:44des eaux pour pouvoir les restituer à la terre, aussi avec une notion d'économie
15:53d'eau, c'était vraiment quelque chose qui était important pour nous au moment de faire ce choix.
16:00Et qu'est-ce qui vous a séduit d'autre chez cette serre Azuvia au-delà de la technologie ?
16:06Est-ce que vous avez été séduit par l'esthétique Azuvia par rapport aux autres produits qui
16:10existent actuellement sur le marché par exemple ?
16:12Par rapport aux autres produits qui existent sur le marché, effectivement, c'est cette
16:16alliance de technique et d'esthétisme qui nous a séduit, parce que tout bêtement
16:24ça s'inscrit parfaitement dans le paysage, on a une activité onotoristique également
16:30sur le domaine, on a trois bastides qui ont été restaurés pour faire des gîtes hauts
16:36de gamme, on a 28, et dans un souci d'harmonie visuelle et en même temps d'efficacité,
16:46technique, Azuvia nous a proposé des produits qui correspondaient bien à ce qu'on voulait.
16:52Tristan Baudouin, comment vous accompagnez sur le terrain tous vos clients ?
16:57On les accompagne au niveau du métier, l'idée c'est d'être capable de comprendre aujourd'hui
17:05combien d'eau usée ils produisent, quelle est la qualité de ces eaux usées, et puis
17:10ensuite de les accompagner sur toute la filière d'eau traitement, c'est ce que j'évoquais
17:14tout à l'heure, du traitement primaire au traitement principal, puis au traitement
17:19tertiaire quand on veut réutiliser ces eaux, donc chez Azuvia on a cette activité bureau
17:25d'études aussi où on va comprendre, chercher à comprendre comment nos clients travaillent,
17:31comment ils produisent, et puis par rapport à ça on vient dimensionner, et ça c'est
17:34un savoir-faire qu'on a acquis au gré de ces années de recherche et développement,
17:39et on vient dimensionner une solution qui répond à leurs attentes.
17:43Et quelles sont vos perspectives de développement aujourd'hui ?
17:46Alors on travaille aujourd'hui déjà avec la filière vinicole, donc l'objectif c'est
17:52de continuer de travailler avec cette filière-là, qui est pour nous une filière aussi du beau
17:58parce que c'est une filière qui fait aussi un peu le prestige de notre pays, donc on
18:04est très fiers de travailler dans le monde du vin, mais les besoins sont ubiquitaires
18:07à toute l'industrie agroalimentaire, la filière vitivinicole étant l'une de ces
18:13filières, l'objectif à terme d'Azuvia c'est vraiment d'être capable de répondre
18:19à tous les besoins de l'industrie agroalimentaire, donc l'industrie agroalimentaire c'est la
18:23plus grosse industrie du monde, c'est le premier pouvoir d'emploi national, et c'est
18:29une industrie qui consomme beaucoup d'eau, donc quasiment tous ses process, on peut prendre
18:33toutes les filières, il y a toujours de l'eau qui est consommée, quasiment systématiquement,
18:37et donc, alors c'est pas toujours le cas, les quantités sont variables, mais il y a
18:39souvent de l'eau qui est générée, de l'eau sale, entre guillemets, polluée qui est générée,
18:44et avec des cadres réglementaires assez stricts.
18:46Ah oui, lesquels par exemple ?
18:49Alors ce que j'évoquais tout à l'heure, ce qu'on appelle, la majorité de nos clients
18:52sont ce qu'on appelle des installations classées pour la protection de l'environnement,
18:55alors je vais pas rentrer dans le détail technique ou juridique, mais vous avez plusieurs
18:58couches, vous pouvez être au régime déclaratoire, enregistrement, autorisation, et à chaque
19:04niveau, quelque part, vous avez des contraintes de plus en plus importantes, et vous êtes
19:08obligé d'être en conformité réglementaire, sinon vous risquez la continuité carrément
19:12de votre activité.
19:13Donc là, il faut traiter ces eaux, c'est normal, il faut traiter d'ailleurs, il n'y
19:18a pas que les eaux, ICPE c'est assez large, c'est tout ce qui pourrait impacter l'environnement
19:23au sein de l'activité de l'entreprise, donc l'eau étant un volet, mais pas le seul.
19:26Oui.
19:27Vladimir Olobinka, je vais vous remercier d'être intervenu sur Sud Radio, parce que
19:32je sais que vous êtes attendu, merci à vous, et on viendra vous voir effectivement dans
19:39le Var.
19:40Rudi Arnoux, vous connaissez ce domaine de Blackaïou ?
19:43Non, je ne connais pas le Blackaïou.
19:46Rudi Arnoux, vous vivez en Belgique, vous, quel regard vous portez sur l'entrepreneuriat
19:51en France ?
19:52Je trouve un peu ce que j'appelle le paradoxe, parce que quand on demande aux Français,
19:57il y a 85% des Français qui disent qu'on voudrait bien devenir notre propre patron,
20:02et quand on regarde ceux qui veulent créer l'entreprise, il n'y a que 14%.
20:06Donc il y a un paradoxe entre ceux qui veulent, mais la plupart ne le font pas.
20:09Donc c'est un potentiel énorme, bien sûr.
20:12Et oui.
20:13Et quel est votre analyse, vous, de l'extérieur ?
20:17Je pense qu'il manque, d'abord, c'est l'audace.
20:19On a un bon exemple avec Tristan, c'est des gens qui ont l'audace pour y aller.
20:23Le deuxième problème en France, bien sûr, c'est qu'on veut tout régler, réglementer.
20:28Moi-même, je donne des cours à Nancy, s'ils donnent des cours, je dois donner une copie
20:32d'assurance de ma voiture, dans aucun autre pays.
20:35Donc il y a des choses qui n'existent pas, il faut dérugler en France.
20:37Vous avez utilisé le mot dérugler.
20:39Et la troisième chose, c'est l'argent.
20:41Les Français, ils épargnent beaucoup, mais ils n'investissent pas beaucoup.
20:44Et donc là, il faut trouver des moyens encore davantage d'obliger les fonds,
20:48pour que des projets comme le projet Tristan puissent facilement trouver de l'argent.
20:51Et oui.
20:52Quel conseil vous donneriez aujourd'hui à un jeune qui souhaite entreprendre en France ?
20:56Life is too short to work for a boss.
21:00En français, la vie est trop courte pour travailler pour un patron.
21:02Donc vas-y, fonce, et il faut le faire ensemble, parce qu'il y a plein d'entreprises
21:07qui veulent aider l'un à l'autre.
21:08Il y a plein d'incubateurs, d'accélérateurs, parce qu'on voit bien, quand on fait dans
21:12une telle structure, que le risque de faillite est beaucoup plus bas.
21:15Donc, mon opinion et mon avis, c'est maintenant, on est janvier, profite, vas-y.
21:20Et oui, vas-y.
21:22Et allez-y, Tristan Baudouin.
21:24Quel besoin aujourd'hui à Zuvia ?
21:27Alors, ils sont nombreux, je l'évoquais tout à l'heure.
21:29On est une entreprise qui travaille sur l'industrialisation de ses procédés.
21:33On a des enjeux en matière de recrutement, on a des enjeux financiers, donc là, on réorganise
21:41une levée de fonds.
21:42On en a déjà fait par le passé, on en lance une dernière cette fois, pour nous permettre
21:47d'atteindre cette fameuse étape de l'industrialisation, et puis de pouvoir commencer à grandir à
21:52l'échelle nationale.
21:53Et puis, on l'espère un jour sur tout le théâtre européen et plus tard dans le monde.
21:57C'est difficile aujourd'hui pour trouver des investisseurs ?
21:59Alors, les réseaux sont existants, mais oui, je pense que Rudy l'a évoqué, il y a des
22:05difficultés un peu dans tous les sens.
22:08Règlementaire, ça c'est une évidence.
22:10Une lourdeur administrative, juridique, ça c'est certain.
22:13Et aussi d'ailleurs, le financement aujourd'hui juridiquement, c'est aussi un challenge.
22:18Et administrativement parlant.
22:20Investir, c'est lourd dans une start-up.
22:23Mais oui, ça reste très compliqué.
22:25En ce moment, le marché est très tendu.
22:27L'investissement en ce moment est très tendu.
22:29Il faut redonner confiance à nos investisseurs.
22:31Merci à vous deux en tout cas d'être venus sur Sud Radio.
22:34Chers auditeurs, rendez-vous la semaine prochaine, à nouveau dans Génération Innovation, pour
22:40un nouvel épisode.
22:41D'ici là, vous pouvez réécouter celui-ci consacré à l'entreprise Asuvia.
22:46Vous pouvez réécouter cet épisode en replay ou en podcast sur l'appli Sud Radio ou sur
22:50sudradio.fr.
22:51Bon week-end à l'écoute de Sud Radio.
22:55Le réseau qui soutient les entreprises innovantes vous a présenté Sud Radio.
23:00Génération Innovation, Céline Alonso.