Mort de Philippine : le suspect interpellé est sous OQTF et a déjà été condamné pour viol

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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient sur la mort de Philippine, retrouvé enterrée dans le bois de Boulogne.

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Transcription
00:00Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:09Avec Géraldine Hamon qui est là aujourd'hui. Bonjour cher Géraldine, bonjour à Laurent Tessier qui est à la rédaction-chef, à notre ami Fabrice Laffitte qui sera à la réalisation aujourd'hui, évidemment Olivier Guenec.
00:22Bonjour Olivier, bonjour Pascal, bonjour aussi à Alexandre Omar.
00:26Bonjour Pascal.
00:27Le laxisme de la justice, le laxisme et le déni européen vous révélait hier soir que le meurtrier est présumé de philippine et marocain sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis le 18 juin.
00:39Il était arrivé en France par l'Espagne en 2019 avec les accords de Schengen, il peut évoluer dans toute la communauté européenne.
00:45Il a été condamné pour viol à 7 ans de prison pour avoir violé une femme dans le Val d'Oise après l'avoir suivi dans un bois.
00:51Quelques mois après son arrivée en France, il a bénéficié de remises de peine, ce qui est la loi.
00:55Il aurait dû sortir de prison en 2026, philippine serait vivante aujourd'hui.
01:00Mais avec le jeu des remises de peine, j'ai envie de dire qu'il n'y a même pas de dysfonctionnement de la justice.
01:04C'est ça qui est le plus terrible d'une certaine manière.
01:07Et vous avez le ministre de la justice hier, précisément Didier Maïgo, qui disait que...
08:15...
08:18Europe 1, Pascale Prohib, de 11h à 13h sur Europe 1, Pascale.
08:22Évidemment, nous parlons de ce drame.
08:25Philippines, 19 ans, mortes, mortes peut-être et sans doute parce que la France ne protège pas ses enfants.
08:32On va être avec Stéphane qui est routier.
08:35Peut-être pouvons-nous écouter avant cela Lucie Castet, qui était hier soir sur BFM
08:40et qui traduit un certain état d'esprit de ce qu'hélas beaucoup de nos politiques, notamment à gauche, pensent.
08:50Je suis pour une régularisation des sans-papiers, oui.
08:52Tous les sans-papiers ?
08:53Il faut que je regarde davantage, mais plutôt favorable à ça, oui.
08:56C'est-à-dire tous les sans-papiers ou seulement ceux qui travaillent ?
08:59Tous les sans-papiers.
09:01Madame Castet veut régulariser tous les sans-papiers.
09:05Olivier Faure lui a répondu.
09:07Je ne suis pas d'accord avec cette position qui n'est pas la nôtre.
09:10Notre position est de dire qu'il faut en finir avec une forme d'hypocrisie,
09:14avec ces femmes et ces hommes qui font tenir le pays debout,
09:19qui travaillent, qui sont dans des conditions souvent d'exploitation,
09:24et cela doit être régularisé.
09:26Pour les autres, quand ils sont rentrés irrégulièrement sur le territoire,
09:30qu'ils s'y maintiennent, la logique c'est qu'on les fasse repartir dans leur pays d'origine.
09:34Stéphane est avec nous.
09:36Bonjour Stéphane, vous êtes routier et vous vouliez prendre la parole.
09:40Bonjour.
09:41Alors moi je voulais prendre la parole,
09:43bonjour et bonjour à toute l'équipe,
09:45donc je voulais prendre la parole parce qu'en tant que père et que grand-père,
09:51moi j'ai une position bien crue par rapport à ce qui s'est passé
09:57et ce qui se passe dans notre pays.
09:59Moi le gars, je vais le chercher et je le dégage.
10:02Alors c'est peut-être un peu cru, ça va peut-être alimenter un peu le débat.
10:05Moi je le tue.
10:06Non mais écoutez, pardonnez-moi, il est 11h20.
10:09Pardonnez-moi Stéphane, je suis modérateur de cette émission,
10:14je ne peux pas laisser dire sur une antenne ce que vous venez de dire
10:18et je suis quasiment obligé d'arrêter la conversation.
10:21Mais oui, parce que je ne peux pas faire un appel au meurtre.
10:23Pardonnez-moi de le dire comme ça.
10:25Je dis à Fabrice Laffitte, on va baisser la liberté d'expression,
10:30elle est totale, bien évidemment.
10:32Simplement, il y a un organe de régulation qui nous écoute qui s'appelle l'ARCOM,
10:38donc je le dis pour les auditeurs,
10:40je ne peux pas laisser dire à l'antenne sans réagir,
10:44je vais chercher cet homme et je fais ce que vous avez proposé.
10:47Voilà, alors si on peut continuer la conversation
10:51sans effectivement dire des choses qui sont des appels au meurtre,
10:57en fait la liberté d'expression est finalement assez facile à définir.
11:02On peut tout dire sauf ce qui tombe sous le coup de la loi.
11:08Voilà, c'est simple.
11:10C'est ça la liberté d'expression sur un média comme Europe 1,
11:14sur CNews c'est la même chose.
11:15Vous avez le droit de tout dire sauf ce qui tombe sous le coup de la loi.
11:20Maintenant je vous donne la parole Stéphane,
11:22mais j'ai rectifié bien évidemment.
11:24Bien, vous avez rectifié,
11:26mais moi je vous pose la question,
11:28j'ai entendu les réactions des politiques
11:30et les réactions d'un petit peu tout le monde,
11:32moi je trouve que c'est un petit peu dans un pays comme la France,
11:35je dirais, donc je vais rectifier, je vais parler plus modérément,
11:38c'est-à-dire que comment, moi je dirais,
11:40comment c'est l'Europe qui a tué Philippines,
11:44ainsi que comment Lola et même Thomas,
11:47donc c'est...
11:48Ah mais c'est pas la même chose ça,
11:50moi je peux dire ça, moi j'ai dit la France ne protège pas ses enfants.
11:53Vous m'avez demandé d'être plus cru, d'accord,
11:57mais moi ça a toujours été, si vous voulez, ma philosophie,
12:00c'est-à-dire que comment on ne touche pas à des enfants Pascal,
12:03d'accord, on ne touche pas à des enfants,
12:05et moi je pense que comment une fille comme Lola,
12:08qui a encore toute la vie devant elle,
12:10qui se fait tuer par des OQTF,
12:12des gens qui n'ont rien à faire sur notre sol Pascal,
12:14bah moi ça m'horripile, je veux dire,
12:16il y a un moment donné, comment on fait ?
12:18Si au niveau de la justice on fait rien,
12:20si au niveau des politiques on fait rien,
12:22on fait comment ?
12:23En tant qu'enfant, je vous ai donné ma version qui était un peu crue,
12:26Mais c'est là que...
12:28Moi j'ai des solutions très simples,
12:31vous prenez chaque cas,
12:34et vous voyez ce qui n'a pas fonctionné dans un cas,
12:37et vous apportez une solution, par exemple,
12:39avec ce Marocain, il arrive en Espagne,
12:41parce que sans doute il a un visa touristique je crois pour aller en Espagne,
12:44bon, avec Schengen, il a le droit de venir en France,
12:47bah moi je lui enlève ce droit,
12:49c'est-à-dire que je reviens sur les accords de Schengen,
12:52je les mets en place uniquement pour les Européens,
12:56c'est-à-dire qu'un Français a le droit d'aller en Espagne,
12:58un Espagnol a le droit d'aller en France,
13:02mais un homme ou une femme qui ne vient pas de l'Union Européenne,
13:07et qui arrive dans un pays,
13:09sans doute parce qu'il a eu l'autorisation d'aller dans ce pays,
13:11il reste dans ce pays !
13:13Il n'a pas le droit de se balader dans toute l'Europe !
13:17Voilà, ça c'est concret,
13:19donc je change les règles,
13:21je ne vous dis pas que c'est la panacée,
13:23mais je change les règles,
13:25je pense aussi que s'il y a 700 000 OQTF sur le territoire de France,
13:29ça pose un problème, il y a 1800 places
13:31dans les centres de rétention administrative,
13:33vous faites comment ?
13:34Alors là aussi, les solutions peuvent être drastiques,
13:37vous avez des territoires en dehors de la métropole,
13:39et vous décidez que tous les OQTF
13:43sont susceptibles d'aller sur ce territoire.
13:46Ça va faire bouger les choses, je vous le dis,
13:49parce que les gens vont être surpris,
13:52mais c'est une solution possible,
13:54ça il faut entendre ces solutions,
13:56parce que ça ne peut pas continuer en fait.
13:58Ah non ça ne peut pas continuer, je suis d'accord avec vous,
14:00mais quand vous parlez d'autorisation,
14:02qui donne l'autorisation Pascal ?
14:04Alors là en l'occurrence ce sont les autorités espagnoles
14:07qui ont dû accepter ce visa,
14:09qui est un visa touristique
14:11de ce Marocain qui est arrivé en Espagne.
14:14Au départ oui,
14:16au départ c'est un visa touristique,
14:18et après il reste parce qu'il est mineur.
14:20Et comme les mineurs isolés,
14:22bien sûr, mais c'est la loi.
14:24Donc les mineurs, je reviens aussi sur les règles
14:27des mineurs hors communauté européenne,
14:30en fait je reviens surtout pour protéger mes frontières,
14:32voilà très chouette.
14:33Donc ça veut dire que comment,
14:35si j'écoute bien votre discours, si je le comprends bien,
14:37ça veut dire qu'on a voté tous,
14:39Maastricht, on a voté l'Europe,
14:41et là on s'aperçoit que comment on a nos enfants,
14:44et donc on remet nos frontières indirectement.
14:47C'est ce que font les Allemands.
14:49C'est ce que font les Allemands,
14:51et c'est ce qu'on refait peu à peu,
14:53et c'est ce que vont faire sans doute les pays.
14:55Je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui,
14:57vu l'immigration massive
14:59qui se met en place, je ne suis pas sûr qu'on y arrive.
15:02Il y a une phrase célèbre que je cite souvent
15:04de Nicolas Sarkozy, l'immigration n'a pas commencé.
15:07Elle n'a pas commencé.
15:08Vous avez des villes,
15:10vous avez l'Afrique qui explose en termes démographiques.
15:13Donc forcément, comme il y a des difficultés économiques,
15:16politiques, climatiques,
15:18vous avez des gens qui ne veulent pas rester là où ils sont.
15:22Je vous assure, l'avenir est sombre.
15:26Pascal, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
15:29Vous êtes d'accord avec moi ou pas ? Dites-moi.
15:31J'entends ce que vous dites,
15:33vous ne pouvez plus accueillir sur le sol de France tout le monde.
15:36Il y a un moment donné,
15:38on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
15:40Je suis bien d'accord avec vous.
15:41Et qui plus est, Pascal, moi ce qui me gêne dans la bagarre,
15:44c'est que comment, c'est nos enfants qui craignent.
15:46Il y a un moment donné, j'ai un collègue qui est marocain,
15:48excusez-moi de vous couper Pascal,
15:50j'ai un collègue qui est marocain, il m'a dit
15:51mais ce gars-là, il ne ferait jamais ça au Maroc.
15:53C'est effectivement souvent ce qu'on entend également,
15:56mais c'est aux Français de décider.
16:00Des hommes politiques propos,
16:02ils proposeront peut-être aux Français
16:05des politiques alternatives,
16:07parce que des partis politiques proposeront des choix nouveaux
16:10et ça sera aux Français de décider.
16:12Celui qui arrivera avec des solutions radicales,
16:16peut-être qu'il sera écouté.
16:17Mais on a toujours eu des solutions radicales.
16:21Par exemple, une solution radicale, c'est zéro régularisation.
16:24Il n'y a plus de régularisation sur le sol de France.
16:27Mais ça, c'est une solution radicale.
16:29Il y aura toujours des régularisations, Pascal.
16:31Le truc, il est là, c'est ça le truc.
16:33Moi, ce qui me choque un petit peu,
16:35c'est que je n'entends pas les personnalités de la gauche.
16:37Moi, ça me gêne un peu.
16:38Mais si, on les entend.
16:40On a entendu François Hollande, Lucie Castex, Olivier Faure,
16:43mais ils ne sont pas sur la ligne qui est la vôtre.
16:45Oui, on a un petit peu entendu.
16:47On a l'impression que ce qui s'est passé,
16:49ça devient courant et banal.
16:50Parce que ça, ça me gêne.
16:52Moi, je pense que comment on ne peut pas résumer
16:54un meurtre d'une fille de 19 ans
16:57à quelque chose de banal.
17:01On rentre dans la banalité.
17:02Moi, ça me choque.
17:04Moi, comme vous, je veux avoir 60 ans, Pascal.
17:06Vous le disiez l'autre jour, je vous écoutais attentivement.
17:08Vous êtes quelqu'un que je respecte, que j'adore
17:10et que j'écoute attentivement.
17:11On est un autre monde, Pascal.
17:13On vient d'une autre planète, nous deux.
17:15Nous, on vient d'une autre planète, on est de la soixantaine.
17:17Je pense que vous avez raison.
17:18Je pense que vous avez parfaitement raison.
17:20C'est la conversation que j'ai souvent avec les uns et les autres.
17:23C'est-à-dire que tu ne reconnais plus la France dans laquelle tu as grandi.
17:25Vous avez grandi où, Stéphane ?
17:28Pardon, moi, je suis natif d'Arc-la-Bataille et je suis de Rouen.
17:33Moi, je vous appelle souvent parce que c'est sur des sujets un peu légers.
17:36Mais là, si vous voulez, ma réaction primaire...
18:02Nous allons partir pour Montigny, voisin dans les Yvelines.
18:08Les Philippines s'investissaient beaucoup, notamment dans la vie de la paroisse.
18:12Et nous sommes avec Théo Grévin qui est en direct.
18:15Je voulais que vous nous donniez peut-être quelques informations
18:19et l'état d'esprit qui doit évidemment être à la tristesse et au chagrin ce matin
18:26dans cette ville des Yvelines.
18:28Théo, bonjour.
18:29Bonjour, Pascal.
18:30Oui, écoutez, je suis arrivé il y a une heure ici devant cette église,
18:34l'église Saint-Pierre-du-Lac, donc dans les Yvelines.
18:37Et vous le disiez, c'est ici que Philippine se rendait avec sa famille
18:41depuis toute petite.
18:43Elle y venait avec son père, sa mère, ses cinq frères et soeurs.
18:46Et elle y était très investie.
18:48Alors, depuis une heure, j'ai rencontré quelques passants.
18:50Ils m'ont expliqué que la paroisse et le curé de la paroisse
18:53leur avaient demandé de ne pas s'exprimer.
18:55Mais ils m'ont tout de même donné quelques informations
18:58puisqu'ils connaissaient bien Philippine vu qu'elle venait depuis très petite.
19:01Et elle était très investie dans cette paroisse.
19:03C'est ce qu'ils m'ont expliqué.
19:04Les fidèles que j'ai pu rencontrer, elles participaient à la messe des jeunes.
19:08Elles étaient membres des guides et scouts de France.
19:11Alors, la paroisse a organisé dimanche soir une veillée de prière
19:14ici même dans l'église de Saint-Pierre-du-Lac.
19:17Et il y a une affiche également que beaucoup d'habitants de cette ville
19:22viennent voir puisque c'est l'affiche où est indiqué l'horaire
19:26des obsèques de Philippine qui se tiendront vendredi à 13h.
19:29Et la réaction dit beaucoup de ce que vous nous dites.
19:32C'est-à-dire que les catholiques se taisent.
19:36Ils vont en leur sein penser à Philippine.
19:42Et ils ne vont pas parler.
19:44C'est ce que vous me dites Théo Grévin.
19:46Oui, alors malgré tout, il nous explique quand même...
19:49Il y a des personnes très énervées ici.
19:51J'ai rencontré un monsieur tout à l'heure.
19:53Malheureusement, il ne voulait pas s'exprimer.
19:54Mais il m'a dit...
19:56C'est un monsieur qui était portugais.
19:58Il est arrivé en France dans les années 80.
20:00Et il me disait, je vais repartir.
20:02Je suis à la retraite et je vais repartir.
20:04Parce que cet acte-là, c'est la goutte de trop.
20:07Et il m'a expliqué, ce monsieur, qu'il estimait aujourd'hui
20:12que la loi était plus du côté des délinquants que des victimes.
20:17Alors notez aussi qu'il y a un petit oratoire à côté de cette église
20:21où il y a un livre d'or.
20:23Et des personnes viennent exprimer leur soutien à la famille.
20:27Il y a plusieurs messages.
20:28Aujourd'hui, j'ai prié pour Philippine, dit un fidèle.
20:32J'ai une fille de son âge, mais je compatis.
20:34Et je compatis à la douleur de la famille, écrit une autre personne.
20:37Et puis un autre fidèle qui connaissait visiblement la victime et sa famille
20:41raconte cette anecdote dans le livre d'or.
20:43À peine née, Philippine participait à l'animation dans cette église
20:47dans les bras de sa maman,
20:48afin de reconstituer une crèche vivante.
20:50Hier, lors de la veillée de prière, j'avais cette image en tête,
20:54a écrit un fidèle.
20:55Et vous nous avez donné une information que je ne connaissais pas.
20:58Philippine était dans une fratrie de six enfants.
21:01C'est bien cela ?
21:02Tout à fait, oui.
21:03Elle venait ici tous les dimanches avec sa famille.
21:06C'est ce que m'ont dit plusieurs passants.
21:09Elle venait avec ses frères et soeurs et ses parents.
21:11Merci beaucoup.
21:13Merci Théo Grévin.
21:14Eric est avec nous.
21:15Eric qui habite le puits de Dôme.
21:17Bonjour Eric.
21:18Bonjour Monsieur Pro.
21:20Vous vouliez donner peut-être un sentiment sur cette tragédie.
21:24Oui, absolument.
21:26Déjà, je pense que ce qu'il faut que les auditeurs,
21:30les Français en règle générale, gardent présent à l'esprit,
21:33c'est que nous sommes tous des parents de Philippine.
21:38J'ai moi-même quatre enfants, dont deux filles.
21:42Je ne peux même pas imaginer à cet instant
21:46l'état de détresse dans lequel se trouve sa famille.
21:49Donc je pense qu'il est très très important
21:51que chacun se sente investi de tout cela,
21:54que cela ne soit pas oublié, que cela ne soit pas banalisé.
21:59C'est mon inquiétude majeure.
22:01C'est-à-dire que ces événements qui ne se produisaient autrefois quasi jamais,
22:06on se souvient de l'affaire du petit Grégory
22:08qui défraye encore la chronique quarante ans plus tard.
22:11La France était en larmes de ce qui avait pu arriver à cet enfant
22:15et on en parle encore aujourd'hui.
22:17Mais moi je suis bien persuadé qu'encore quelques dizaines de Philippines,
22:21quelques dizaines de Lola ou de Samuel,
22:23et finalement ça ne sera plus un sujet de société
22:27qui méritera d'y passer des journées entières
22:29comme on va le faire là cette semaine.
22:31Et je crois très important que chacun,
22:35finalement, ne se résigne pas à ces choses-là.
22:40Et c'est malheureusement, je le crains, ce qui va arriver.
22:43Vous voyez la petite Lola, c'était une horreur absolue
22:46et maintenant le temps est passé, on parle du procès, etc.
22:49Mais il n'y a plus cette même ferveur finalement
22:53parce que de l'eau a passé sous les ponts
22:56et de l'eau sort vide en réalité.
22:58Donc moi je voudrais vraiment que chacun d'entre nous se dise
23:02que Philippines, elle avait le profit.
23:06C'était la jeunesse de France qu'on a souillée et qu'on a détruite.
23:11Après, les responsabilités, on les connaît.
23:14Le profil de l'agresseur, on le connaît.
23:16Tout le monde sait tout cela.
23:18A nous de prendre les choses en main pour que cela ne change pas.
23:21Et vous avez des solutions ?
23:23Ah, des solutions ?
23:25Écoutez, je crois que les solutions existent.
23:29Les solutions, elles sont bien évidemment politiques.
23:31Quelles sont-elles selon vous ?
23:33On connaît le profil de l'agresseur.
23:35On en parle depuis ce matin au QTF.
23:38Le QTF n'a pas été appliqué.
23:41Immigration illégale.
23:43Le profil, reconnaissons-le, est quand même très souvent le même.
23:48J'entends bien, mais vos solutions, c'est ça qui m'intéresse.
23:51Selon vous, qu'est-ce qu'il faut faire ?
23:53Je trouve que la justice, pour être laxiste,
23:57elle n'en existe pas moins.
23:59Nous avons aujourd'hui sur le territoire français,
24:01j'ai entendu cela ce matin, je n'ai pas eu le temps de le vérifier.
24:04Vous ne me dites pas des solutions
24:06parce que la difficulté de cette conversation,
24:08c'est qu'est-ce que vous proposez ?
24:10Dehors. La solution, c'est dehors.
24:12En lettres majuscules.
24:13D-E-H-O-R-S.
24:14Mais qui est dehors ?
24:16Les 700.000.
24:18Les 700.000 au QTF sur le territoire.
24:20Et comment vous faites ?
24:22Alors écoutez, je vais vous dire une chose, monsieur Pro.
24:24Moi, je ne suis pas aux affaires.
24:26Donc comment il faut faire, je n'en sais rien.
24:29Mais lui, incroyable.
24:30Une décision de justice,
24:32non mais ce n'est pas trouver des solutions.
24:34Une décision de justice a été donnée.
24:37On a dit à des gens, vous devez quitter le territoire français.
24:40La moindre des choses de la part des gens qui nous gouvernent
24:42et des gens qui font la justice dans ce pays,
24:45c'est de faire en sorte que les décisions qu'ils prennent soient appliquées
24:48et immédiatement.
24:49Et ça, moi, à mon humble niveau,
24:51j'ai des idées, mais des idées très simples.
24:53Vous savez, du genre, le gars, on le prend,
24:55on le met dans un taxi, on l'amène à la frontière,
24:57un petit coup de pied au derrière et on le revoit plus jeune.
24:59Ça, c'est ma solution.
25:04Sous-titrage Société Radio-Canada
25:34Sous-titrage Société Radio-Canada
26:04Nous sommes avec Alain, qui est policier.
26:06Bonjour Alain.
26:08Bonjour Monsieur Pro.
26:09Et vous intervenez d'une manière anonyme, sans doute,
26:11et Alain n'est pas votre vrai prénom,
26:13mais vous êtes au contact des OQTF.
26:16J'aurais aimé que vous nous expliquiez
26:19comment ça se passe, par exemple,
26:21lorsque vous interpellez une personne
26:24dans la rue,
26:26vous découvrez qu'il y a obligation
26:28de quitter le territoire.
26:30OQTF, qu'est-ce que se passe ?
26:32Donc, à partir de là, le contrôle.
26:34Je m'occupe plus d'aller dans les pays d'origine,
26:37pour les ramener à l'origine.
26:39Maintenant, quand une personne est interpellée
26:41à un OQTF, il est présenté devant un OPJ
26:43et en fonction de la gravité de l'OQTF,
26:46à savoir s'il a commis des crimes
26:49et des délits en France,
26:51il est placé en centre de rétention.
26:53Il faut savoir que depuis 2-3 ans,
26:55on ne place plus en centre de rétention
26:57le simple sans-papier qui a été arrêté
26:59parce qu'il est artisan ou maçon.
27:01On ne place que des gens, on va dire,
27:03dangereux en centre de rétention,
27:05parce qu'il n'y a pas assez de place.
27:07Qu'est-ce qu'on fait des autres ?
27:09On leur notifie,
27:11l'OPJ notifie l'obligation
27:13de quitter le territoire français,
27:15un petit papier, un petit signe,
27:17et il s'en va dehors, dans la nature,
27:19et il a 7 jours pour quitter le territoire.
27:21Qu'il ne le quitte jamais.
27:23En fait, c'est terrible.
27:25Le chiffre de 700 000 que donnait
27:27Jacobelli, vous le validez ?
27:29Je pense qu'on peut le valider,
27:31alors je n'ai pas les chiffres en tête,
27:33je ne suis pas aussi bien passé
27:35pour le savoir, mais il y en a énormément,
27:37bien sûr. Je ne peux pas le quantifier énormément.
27:39Les OQTF que vous rencontrez,
27:41de quel pays majoritairement
27:43arrivent-ils ?
27:45Alors c'est 80%
27:47d'Afrique.
27:49C'est pas vraiment un pays d'Afrique ?
27:51L'Algérie,
27:53le Maroc, la Tunisie,
27:55l'Afrique noire, tout ce qui est
27:57Mali...
27:59Mais tout ça dans des proportions égales,
28:01ou est-ce qu'il y a plus de Marocains,
28:03plus d'Algériens, que sais-je ?
28:05Je dirais qu'au niveau
28:07des crimes et délits, on serait plus
28:09sûr de l'Algérien.
28:11Mais bon, je ne veux pas aussi
28:13mettre des gens dans des cases.
28:15Non mais c'est un témoignage que vous avez, vous,
28:17ça n'a à la force que de votre témoignage,
28:19je n'en tire aucune généralité.
28:21Je ne veux pas généraliser sur mes propos,
28:23mais il est vrai
28:25qu'après on a beaucoup aussi de pays de l'Est aussi.
28:27Tout ce qui est Georgie,
28:29par exemple, Roumanie, donc ça nous arrive
28:31de les ramener aussi dans leur pays d'origine,
28:33mais c'est plus simple.
28:35Depuis combien de temps vous occupez
28:37de ce secteur-là, si j'ose dire,
28:39des OQTF ?
28:41Ça fait une vingtaine d'années.
28:43Et quand est-ce que ça a explosé ?
28:45Je pense que c'est il y a
28:475-6 ans.
28:49C'est assez récent, c'est le sentiment que j'ai,
28:51c'est très récent en fait.
28:53Ça a toujours existé, mais si vous voulez,
28:55en ce moment de rétention,
28:57vous aviez un peu
28:59tout le monde.
29:01Vous avez le simple artisan, le simple maçon,
29:03le criminel, celui qui fait des délits.
29:05Maintenant, en ce moment de rétention,
29:07on n'a vraiment que des cas graves
29:09et difficiles à gérer.
29:11Et ensuite,
29:13j'entendais parler d'un de vos auditeurs,
29:15je crois que c'était Fab,
29:17qui parlait de solutions
29:19comme ça.
29:21Moi, ce que je constate aussi, c'est que
29:23dans la rétention, vous avez 90 jours.
29:25Mais c'est morcelé ces 90 jours.
29:27Si vous voulez, vous avez d'abord
29:29deux jours de rétention.
29:31Ensuite, vous passez au tribunal,
29:33le JLD, ce qu'on appelle,
29:35le juge des libertés de rétention.
29:37Celui-là, il va regarder si la procédure est conforme
29:39par rapport à la rétention,
29:41notification de la préfecture, tout ça.
29:43Ensuite, vous avez 28 jours.
29:45Après, vous avez encore
29:4730 jours.
29:49Vous avez 15 jours et 15 jours.
29:51Les 90 jours sont divisés
29:53comme ça.
29:55Mais comment vous estimez, par exemple, qu'il restait
29:57une quinzaine de jours
29:59pour ce Marocain dans un centre de
30:01rétention, que
30:03le document consulaire
30:05n'était pas arrivé, et que malgré
30:07tout, on l'a relâché alors que
30:09il pouvait rester précisément
30:11encore une quinzaine de jours dans ce
30:13centre de rétention ?
30:15Je vais essayer de répondre, même si je ne connais pas
30:17nécessairement le dossier, mais j'ai
30:19déjà vu ce genre de dossier. Si vous voulez,
30:21les préfectures,
30:23ils ont un service des étrangers dans toutes les préfectures
30:25de France, et c'est la préfecture dans le service
30:27étranger qui défend des dossiers
30:29devant le tribunal, le JLD,
30:31la Cour d'appel, le premier administratif.
30:33Et ils ont un devoir de relancer
30:35les consulats, sans coercition,
30:37bien sûr, parce que les consulats sont maîtres.
30:39Donc, pour ce gars
30:41de Marocain, par exemple, la préfecture
30:43a relancé dans les 28 jours, par exemple,
30:45ils ont relancé le Maroc
30:47pour qu'il puisse être identifié,
30:49et après, peut-être
30:51que les avocats, au bout du
30:5315 dernier jour,
30:55il n'y a pas eu de reconnaissance frontière,
30:57ils ont dit que la préfecture n'avait pas fait son travail,
30:59et donc le juge a décidé de libérer
31:01la personne, parce que
31:03sa rétention n'était pas conforme
31:05au règlement de la loi française.
31:07Alors ça, c'est intéressant, c'est la première
31:09fois que j'entends ça depuis sur le dossier,
31:11parce qu'on ne sait pas pourquoi
31:13il est sorti de son centre de
31:15rétention administrative. Ça serait intéressant
31:17de connaître, effectivement, si cet
31:19homme a été défendu par un avocat,
31:21et... C'est sûr, il a été défendu
31:23par un avocat qui est commis d'office,
31:25parce que c'est l'État français qui paye les avocats.
31:27Ils ne peuvent pas payer, donc qui paye ?
31:29C'est l'État français ? C'est l'État français, bien sûr.
31:31Et ensuite, il faut savoir que dans tous les centres
31:33de rétention administrative, vous avez une association qui s'appelle
31:35la CIMAD. La CIMAD,
31:37ils sont payés par l'État français
31:39pour tout faire pour que l'OQTF reste
31:41en France. Ça veut dire
31:43que les droits d'asile, les demandes
31:45d'asile, c'est eux qui les font, qui les transmettent aux
31:47avocats. Les recours,
31:49les JLD pour aller en cours d'appel, c'est eux qui les font
31:51dans le centre de rétention. Donc ils font
31:53tout pour que les personnes restent,
31:55soient libérées
31:57au plus vite. Donc cette
31:59association, la CIMAD, est payée, bien sûr,
32:01par l'État français et par nos impôts.
32:03Ça, il faut le savoir. C'est du factuel.
32:05C'est pas moi qui l'ai dit, c'est factuel.
32:07C'est très intéressant.
32:09Là, il faudrait d'ailleurs expertiser
32:11la CIMAD. C'est pas la première fois que j'entends parler
32:13de cette association, mais ça pose
32:15effectivement problème. Et vous dites que la CIMAD
32:17est payée par l'État français.
32:19Ils sont rémunérés par l'État français, oui.
32:21Mais c'est des systèmes...
32:23On en revient à une volonté politique.
32:25Après, on nous
32:27parle beaucoup, vous savez,
32:29de faire des économies,
32:31et tout ça. Là, on a une rétention
32:33de 90 jours.
32:35Il y a 4 ans, 5 ans, on est à 45 jours.
32:37Donc c'est très bien. 90 jours,
32:39ça permet d'avoir un peu plus de temps pour essayer
32:41de les éloigner. Ça part de mon principe.
32:43Mais quand je vous ai résumé
32:45les 90 jours en 2 jours, 28 jours, 30 jours,
32:4715 jours et 15 jours,
32:49ça fait beaucoup de tribunals.
32:51Du JLD, cours d'appel, tribunal administratif.
32:53Beaucoup de recours.
32:55Avec les avocats, avec les juges, avec les greffiers.
32:57Si on passait par exemple à 90 jours,
32:59genre 5 jours,
33:01donc dans les 5 jours, on a le temps de faire
33:03des recours au tribunal administratif.
33:05Ce qu'on va faire, il y a les 2 jours.
33:07Parce que le tribunal administratif, ça s'occupe un peu
33:09de la vie du retenu.
33:11S'il n'est pas marié, il n'a pas de travail.
33:13Donc ça, ça prend un peu de temps
33:15de faire le dossier.
33:17Donc si on faisait 16 jours, plus 40 jours,
33:19ça équivaut à
33:2195 jours.
33:23Mais on pourrait faire 45 ou 42.
33:25Un équivalent de 90 jours, on va dire.
33:27Ça permettrait de diviser par 2
33:29le nombre de présentations au consulat,
33:31aux juges,
33:33et moins d'avocats pour défendre les retenus.
33:35En ayant les mêmes règles
33:41pour les retenus.
33:43C'est intéressant d'être au contact
33:45d'une personne
33:47comme vous, qui connaît bien
33:49le fonctionnement et on apprend des choses.
33:51C'est pour ça qu'en fait,
33:53quand on est devant
33:55des années
33:57de construction
33:59d'une construction
34:01idéologique, politique,
34:03très différente de ce qu'on
34:05aimerait voir en place,
34:07ça ne va pas être simple de changer
34:09les choses. Parce que c'est un
34:11état d'esprit, ça ne va pas être simple
34:13de changer les choses.
34:15Bonjour, merci beaucoup.
34:17Sauf si vous voulez ajouter un mot.
34:19Sauf si vous voulez ajouter quelque chose qu'on n'aurait pas dit
34:21sur ce sujet que vous connaissez si bien.
34:23Après, il faut savoir que dans toute la France,
34:25il y a des services d'escorte
34:27dans tous les centres de rétention qui s'occupent
34:29de ramener ces fameuses OQTF, et j'en fais partie.
34:31Notre tâche est parfois difficile,
34:33mais nous arrivons à
34:35avoir un taux
34:37d'éloignement proche des 99%.
34:39Les personnes sont éloignées avec des policiers.
34:41Ça, c'est au moins
34:43une note positive.
34:45Il est 11h56, est-ce qu'on est avec
34:47Sabine ou est-ce que nous marquons
34:49une pause avec le flash de 12h
34:51qui arrive ? J'entends la musique.
34:53On marque une petite pause, oui, puis on retrouvera Sabine
34:55après le flash. Eh bien, c'est parfait, à tout de suite.
34:57Et vous, comme Sabine, vous pouvez réagir au 0180
34:5920 39 21 sur Europe 1.
35:03Europe 1.
35:05Le journal permanent. Oh, c'est pas possible !
35:07Fabrice, appliquez-vous !
35:09Qu'est-ce qu'il se passe ? Il a remis le journal permanent, le jingle.
35:11C'est trompé. Tu l'as déjà fait, cette semaine.
35:13Du coup, je le refais ?
35:15On recommence. Il est 12h03.
35:17Le journal avec Émilie Del.
35:21Sérieusement, nous sommes avec Sabrine
35:23qui est avocate. Bonjour
35:25Sabine, merci d'être avec nous.
35:27Les commentaires, on les a
35:29tous faits depuis
35:31une heure, et puis on ne dira
35:33rien finalement dans le commentaire
35:35qu'on puisse
35:37ne pas partager.
35:39En revanche, les solutions.
35:41Quelles sont les solutions aujourd'hui
35:43pour un État comme la France,
35:45avec sans doute
35:47des frontières passoires,
35:49avec un droit qui est
35:51quand même extrêmement favorable
35:53à ceux qui viennent de l'extérieur,
35:55avec
35:57la Cour européenne
35:59des droits de l'homme notamment,
36:01avec le Conseil constitutionnel,
36:03avec le Conseil d'État, etc.
36:05Qu'est-ce qu'on fait ?
36:07Comme vous avez l'habitude de dire, Pascal,
36:09il faut changer de paradigme, il faut changer de logiciel
36:11parce qu'en fait, là, je suis sûr
36:13que, très bien, celui qui l'a remis
36:15en liberté va avoir
36:17une enquête qui va être
36:19sur lui, mais je pense
36:21qu'on trouvera qu'il n'a pas
36:23transgressé la procédure. C'est-à-dire
36:25qu'il n'y a pas de faute
36:27de responsabilité ou de faute.
36:29La procédure a été
36:31respectée. Ce qui veut dire que
36:33les magistrats
36:35ont des choix parmi
36:37une procédure que la loi
36:39leur donne. C'est-à-dire donc
36:41c'est le Parlement qui donne la loi,
36:43c'est les politiques qui font la direction
36:45qui donnent
36:47qui teintent la loi,
36:49l'idéologie.
36:51Qu'est-ce que vous voulez faire contre de l'idéologie ?
36:53Je suis bien d'accord
36:55avec vous, mais qu'est-ce que vous proposez
36:57vous-même, vous qui êtes avocate
36:59et qui avez quand même peut-être quelques idées ?
37:01Moi je suis avocate,
37:03on voit bien ce que font les ravages des lois
37:05de l'Europe, et on remet
37:07Van der Leyen à l'Europe,
37:09à la tête de l'Europe. Mais rien ne change,
37:11je suis d'accord avec vous, avec ces élections
37:13européennes, rien n'a changé.
37:15On a fait des élections, rien n'a changé.
37:17Mais c'est au peuple aussi de voter,
37:19c'est au peuple
37:21de voter et de
37:23vouloir le changement.
37:25Moi je pense que
37:27je pense que
37:29quand on a des médias qui toute la journée
37:31vous disent vous, vous êtes un bon
37:33si vous faites comme ça, vous êtes un mauvais
37:35si vous faites comme ça, et que tout le monde a
37:37envie instinctivement d'être un bon.
37:39Donc
37:41on vote par rapport
37:43à la satisfaction que cela nous donne,
37:45pas par rapport à la réflexion qu'on en a.
37:47Je reste
37:49persuadée de ça.
37:51Donc de toutes les manières, les procédures
37:53telles qu'Alain vous les a décrites,
37:55elles sont respectées,
37:57elles sont hallucinantes, parce que
37:59on est peut-être l'un des seuls pays,
38:01enfin l'Europe, qui a appris à faire ça,
38:03mais elles sont hallucinantes.
38:05Je vous trouve un peu technique ou juridique.
38:07Moi j'ai besoin forcément
38:09de choses plus...
38:11La solution, ce serait
38:13effectivement que
38:15on mette
38:17les OQTF,
38:19qu'on les enferme quoi qu'il arrive.
38:21Quoi qu'il arrive, c'est la solution.
38:23Donc faut-il enfermer ?
38:25Faut-il enfermer ?
38:27Soit vous voulez partir
38:29de votre plein gré dans votre pays, soit
38:31vous êtes enfermé tout le temps.
38:33Je suis d'accord. Alors il y en a 700 000
38:35et on va dire que ce n'est pas possible.
38:37Bien sûr que si, tout est possible.
38:39Ah bah non, s'il y en a 700 000,
38:41il y en a 700 000.
38:43On est à 60 000 places.
38:45Mais en revanche, on peut effectivement
38:47imaginer...
38:49C'est une question de volonté.
38:51Donc la vérité c'est cela.
38:53Voilà Pascal. Bon merci beaucoup
38:55Sabine. David est là.
38:57Bonjour David.
38:59Oui bonjour. Et merci d'être avec nous.
39:01Vous voulez témoigner ? Vous avez une fille qui a 14 ans
39:03je crois. Oui c'est ça, elle vient de les avoir.
39:05Vous êtes inquiète pour elle ?
39:07Vous êtes inquiet pour elle ?
39:09Ah oui, je suis très inquiet pour elle.
39:11Inquiet pour toutes les gamines de France d'ailleurs.
39:13Vous vivez où ?
39:15Vaucluse.
39:17Et vous trouvez qu'il y a
39:19une insécurité là où vous vivez ?
39:21Alors
39:23moi j'habite dans un petit village.
39:25Donc
39:27il n'y a pas d'insécurité spéciale.
39:29Mais en Vaucluse généralement
39:31et en France généralement, je pense que la sécurité
39:33elle est... Enfin, il faut vraiment avoir la tête
39:35dans le sac pour ne pas l'avoir.
39:37Bon, votre fille de 14 ans
39:39elle va à l'école toute seule par exemple ?
39:41Ça lui arrive, oui.
39:43Et l'école est loin de chez vous ?
39:45Mon épouse et moi-même on travaille
39:47beaucoup et donc de temps en temps
39:49il faut qu'elle aille à l'école toute seule.
39:51Et
39:53comment vous faites pour
39:55la prémunir de ce qui pourrait arriver ?
39:57Pour la prémunir
39:59je vais être un petit peu
40:01comment dire...
40:03On lui parle beaucoup
40:05et c'est
40:07bien simple, elle est armée.
40:09Ça veut dire quoi armée ?
40:11Ça veut dire qu'elle a un 6.35.
40:13Ah oui, effectivement.
40:15C'est une arme
40:17de poing un 6.35.
40:19Elle n'a pas le droit d'avoir un 6.35 ?
40:21Non, bien sûr qu'elle n'a pas le droit. Personne n'a le droit.
40:23Alors là encore, pardonnez-moi, le modérateur
40:25que je suis
40:27est obligé de souligner
40:29que ce que vous proposez est illégal
40:31et que la liberté
40:33d'expression, je relis ce que je disais
40:35tout à l'heure, tout est possible
40:37de dire sur l'antenne sauf de proposer ou de dire
40:39des choses qui sont illégales. Là vous proposez
40:41pour votre fille quelque chose qui est illégal
40:43donc forcément moi je ne peux pas cautionner ça.
40:45Le modérateur
40:47que je suis ne peut pas cautionner ça
40:49puisque si l'ARCOM
40:51m'écoute, l'ARCOM
40:53dira, monsieur Pro,
40:55vous n'avez pas souligné
40:57que ce que propose David
40:59est parfaitement illégal et dangereux.
41:01Et pour tout dire, alors, je pense pas
41:03non plus, si vous me permettez,
41:05j'aime pas donner de conseils personnels
41:07aux uns ou aux autres parce que vous êtes
41:09un père comme moi, etc. Je pense pas
41:11que ce soit une solution et je pense que votre fille
41:13vous la mettez peut-être plus en danger qu'autre chose
41:15avec ça. Mais bon, ça c'est un commentaire personnel.
41:17On a divers genres d'opinions,
41:19moi je pense que... Ah oui, un 6.35
41:21à un gosse de 14 ans...
41:23Alors,
41:25vous ne connaissez pas
41:27Non, pas du tout, j'ai jamais eu une arme
41:29dans ma vie.
41:31Moi non plus, je suis pas armé d'ailleurs.
41:33C'est une toute petite arme.
41:35On dirait littéralement un jouet,
41:37pratiquement un jouet.
41:39Moi ce que je vous propose, c'est qu'on
41:41ne prolonge pas forcément.
41:43J'entends ce que vous dites. Je vous remercie d'avoir appelé.
41:45David, j'aime pas faire ça et dire ça parce que
41:47c'est pas agréable de
41:49couper ou d'arrêter la conversation.
41:51C'est difficile, je le répète,
41:53pour une antenne comme celle d'Europe 1
41:55d'entendre un père qui propose une solution
41:57qui est illégale
41:59et qui contrevient à la loi.
42:01Je vous remercie néanmoins de nous avoir appelé.
42:03Monsieur Olivier Guenec, si vous pouviez
42:05penser à moi de temps en temps,
42:07parce que forcément
42:09les paroles
42:11qui sortent de
42:13la loi,
42:15elles sont difficiles.
42:17J'avais mal saisi le témoignage de David.
42:19Forcément, mais non,
42:21je vous en prie.
42:23Rien contre David, en plus je suis ennuyé de dire ça.
42:25Je n'aime pas être dans la position
42:27du censeur moral, c'est pas vraiment
42:29une position agréable.
42:31En fait, ce qui doit
42:33tous nous guider dans nos
42:35entreprises, et c'est vrai dans
42:37nos vies aussi, c'est la loi.
42:39Il y a ce qui est possible,
42:41ce qui est légal, ce qui ne l'est pas.
42:43Après, il y a parfois d'autres
42:45jugements possibles. La morale,
42:47c'est déjà plus personnel.
42:49La légalité, c'est pour tous.
42:51Il est 12h11, est-ce que nous avons
42:53fini avec ce sujet, M. Tessier ?
42:55Ou est-ce que nous
42:57allons continuer
42:59à évoquer la mort
43:01de Philippine ?
43:03Même si, évidemment, c'est toujours difficile d'enchaîner
43:05dans ces cas-là. 12h11, à tout de suite.
43:07Vous écoutez Pascal Proévous sur Europe 1.

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