• il y a 2 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur l'augmentation des impôts envisagée par le nouveau Premier ministre et souhaitée par la droite.

Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:007h-9h, Europe 1 Matin
00:03L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Alexis Brazèche.
00:07Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:09Alors Michel Barnier, Alexis n'arrive pas à se débarrasser du sparadrap des impôts,
00:13la question fiscale a empoisonné les jours qui ont précédé la constitution de son gouvernement
00:18et la voilà qui revient déjà au galop.
00:20Et oui Dimitri, c'est le premier caillou dans la chaussure du gouvernement.
00:25Alors jusqu'ici on pouvait voir dans cette querelle fiscale
00:28une opération montée pour lui nuire par Gabriel Attal et Gérald Darmanin,
00:33mais cette fois le doute n'est plus possible.
00:35Michel Barnier avait lui-même allumé la mèche au lendemain de sa nomination,
00:39rappelez-vous en utilisant l'expression piégée de justice fiscale,
00:43mais dimanche soir sur France 2, c'est lui qui a soufflé sur la flamme
00:48en affichant explicitement son intention de demander, je cite,
00:52aux plus riches et à certaines grandes entreprises de cracher au bassinet.
00:56Seulement voilà, c'est quoi un riche ?
00:58François Hollande fixait la barre à 4000 euros nets mensuels,
01:02pour un individu ça fait beaucoup de monde.
01:04Et puis c'est quoi les super profits ?
01:06Personne n'en sait rien et résultat tout le monde s'inquiète sauf le MEDEF apparemment.
01:10Notons que Michel Barnier n'était pas obligé du tout d'aller d'entrée de jeu sur le terrain fiscal,
01:15il aurait très bien pu rester dans le flou,
01:17il aurait surtout pu annoncer un vigoureux programme d'économie budgétaire,
01:22proclamé haut et fort que la France n'a pas un problème de recettes,
01:26mais de dépenses publiques.
01:28Ça, ça aurait été une vraie rupture.
01:30Ça, ça aurait été, comme il le proclame, dire la vérité aux Français.
01:34Mais bon, ce sera sans doute pour une autre fois.
01:36Est-ce que vous pensez, Alexis, que les hausses d'impôts passeront l'étape de l'Assemblée ?
01:41Indubitablement, Michel Barnier prend le risque de fragiliser son assise parlementaire,
01:46ce qui est déjà pas bien solide.
01:48Rappelons qu'aux yeux des macronistes et de LRC de soutien,
01:51l'augmentation des impôts demeure une ligne rouge, pour reprendre l'expression consacrée.
01:55Et puis vous pouvez compter sur Gabriel Attal et sur Laurent Wauquiez,
01:58qui sont libres puisqu'ils ne siègent pas au gouvernement, pour le rappeler à Michel Barnier.
02:02Mais bon, une fois qu'on a dit ça, l'expérience montre que quand un gouvernement
02:07prétend faire payer les riches, ponctionner les entreprises,
02:11et bien, je dirais malheureusement, il finit toujours par trouver une majorité.
02:15Ça n'est pas un hasard si la France est la championne du monde de l'impôt et des prélèvements.
02:19Pour Michel Barnier, sur ce sujet fiscal, le danger est donc moins parlementaire
02:24que vis-à-vis de l'opinion, et notamment de cette partie de l'électorat
02:28qui constitue au fond aujourd'hui son seul capital politique.
02:31Cette France de droite modérée, souvent aisée, active ou retraitée,
02:36dont le patrimoine est le fruit d'une vie de travail et d'impôts,
02:40qui a déjà le sentiment justifié de payer énormément pour les autres,
02:44qui ne croit pas un instant à la fable du caractère exceptionnel
02:48et temporaire des nouveaux prélèvements, et qui ne le pardonnerait pas
02:52au nouveau Premier ministre si elle devait, une fois de plus, être ponctionnée.
02:56Vous voulez dire, Alexis, que le débat fiscal est politique avant d'être budgétaire ?
03:01Oui, exactement, Dimitri. Je sais bien que la droite, depuis Alain Juppé,
03:04a de sérieuses références en matière de choc fiscal.
03:07Mais enfin, outre que ça ne lui a pas tellement réussi,
03:10qu'on le veuille ou non, les impôts, ça reste un marqueur de gauche.
03:14Il se trouve que le gouvernement Barnier, depuis quelques jours,
03:17fait l'objet d'un ahurissant procès en droitisation.
03:20C'est le retour de l'État LR, nous dit-on.
03:23Le grand glissement à droite, écrit sans rire le journal Le Monde.
03:27Le gouvernement le plus réactionnaire de la Ve République, entend-on à la télévision.
03:31Pourquoi pas depuis Charles X, depuis tant qu'on y est.
03:33Et tout ça, pourquoi ? Parce que trois malheureux ministres LR,
03:37dont Bruno Retailleau, certes, surnage courageusement dans un océan de macronisme.
03:41Mais c'est grotesque !
03:43Et si Michel Barnier, dans l'espoir, tout à fait vain d'ailleurs,
03:46de désarmer ses adversaires et ses accusations ridicules,
03:49et s'il nous explique, comme dimanche soir,
03:511. qu'on va augmenter les impôts,
03:532. que l'APMA est une magnifique avancée sociétale,
03:563. qu'il faut réviser la réforme des retraites pour complaire au syndicat,
04:00je peux vous le dire, il se passera ce qui s'est toujours passé avec la droite,
04:04elle perdra sur les deux tableaux.
04:06L'édito politique sur Europe 1, en forme de mise en garde ce matin,
04:09merci beaucoup Alexis Brezel.
04:11A une du Figaro, justement, Michel Barnier,
04:13face au risque de l'augmentation des impôts.
04:15A demain Alexis.