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00:00Et racisme anti-blanc, je voudrais juste qu'on en dise un mot.
00:03Racisme anti-blanc ! La porte-parole du gouvernement reconnaît sur ses news sur Europe 1, ce matin.
00:08Ça fait des années qu'on ne peut pas en parler, Pascal.
00:12Ça fait des années, si vous dites racisme anti-blanc, vous êtes tout de suite fâchisé.
00:15Voilà. Écoutez, écoutez-la.
00:17Moi j'habite dans un endroit, dans les Yvelines, avec beaucoup de population, de toutes les origines, etc.
00:27Il est arrivé, par exemple, à ma fille, au lycée, de se faire traiter de salle blanche.
00:32Donc ça, c'est du racisme anti-blanc. Je n'ai pas de pudeur à vous dire ça.
00:36Voilà. Non mais c'est quand même extrêmement courageux. Elle reconnaît.
00:39Rendez-compte, racisme anti-blanc. Enfin, on dit les choses.
00:42Ça veut dire surtout quand même qu'on arrive au bout du bout de la croyance qui voudrait nous faire croire, justement,
00:48que le multiculturalisme est une chance pour tous.
00:52Parce que quand en France, en Terre de France, vous êtes traité de salle blanc, c'est qu'il y a vraiment un problème.
00:57C'est parce que notre pays est, selon moi, antiraciste et plutôt très accueillant.
01:01Donc ça veut dire que si tous ceux qui vivent chez nous se trouvent dans l'obligation de vous traiter de salle blanc
01:06comme si vous n'aviez pas votre place, ou si tout au moins vous êtes logiquement ostracisés
01:11dans certains territoires perdus de la République, c'est quand même gravissime.
01:14Alors cela dit, ça fait quand même 20 ans qu'on met cette poussière sous le tapis.
01:18Je trouve ça effectivement très courageux. C'est la première fois qu'on en parle.
01:22C'est pas la première fois, mais je veux dire, c'est la première fois qu'on parle au gouvernement Rochefort.
01:27Je me rappelle quand je militais au PS ou à l'UNEF, quand vous osiez évoquer, quand il y avait une journée, par exemple, de lutte contre eux.
01:32Moi je l'osais. Je le disais, mais c'est pour ça qu'ils n'étaient pas copains avec moi, certains d'entre eux d'ailleurs.
01:36Quand vous aviez une journée contre le racisme qui était organisée, tous les racismes étaient évoqués,
01:40sauf le racisme contre les blancs. Parce qu'on disait, en fait, c'est ce que disent les sociologues,
01:43par essence, par anthropologie, il ne peut pas y avoir un racisme anti-blanc.
01:47Le racisme, c'est forcément un blanc contre un noir, contre un arabe, contre ce que je veux.
01:51C'est une négation totale de l'histoire. C'est une négation, par exemple, de ce qui se passe en Afrique du Sud aujourd'hui,
01:55où beaucoup de blancs sont victimes de racisme anti-blanc.
01:58C'est une négation de ce qui peut se passer aussi dans certains pays arabo-musulmans, où il y a un racisme anti-blanc sur place.
02:03Et enfin, c'est ce que disait Véronique, c'est une négation de ce qui se peut se passer dans un certain nombre de quartiers,
02:07où on va se faire traiter de blanc, de gouère, il y a un certain nombre de mots argotiques qui désignent le blanc.
02:13Je ne savais pas, je ne sais pas si les auditeurs d'Europe en connaissaient cette expression, « gouère ».
02:17Tous ces mots-là qui sont utilisés, et qui ont été utilisés par neuf des agresseurs présents au bal de Crépole.
02:23Alors justement, si vous voulez, quand aujourd'hui on nous dit que le racisme anti-blanc, ce n'est pas ce qui a tué Thomas,
02:27je crois qu'on commet une lourde faute.
02:29C'est un PV qui a disparu de la procédure.
02:32Comme c'est dommage.
02:33Mais voilà, je pense que le racisme anti-blanc est un vrai sujet, et que la gauche anti-raciste devrait s'en saisir,
02:38au même titre que tous les racismes.
02:40Donc je suis vraiment content que Mme Primas ait pu avoir le courage d'exprimer cela,
02:45parce que je pense que c'est une position qui est partagée par beaucoup de Français.
02:48Peut-être que certains d'entre eux l'ont subie et nous écoutent,
02:51et je crois que nier ça, nier être dans la négation du racisme anti-blanc, c'est extrêmement dangereux.

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