Dans son édito du 24/03/2025, Paul Sugy revient sur le racisme anti-blanc.
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00:00Bah oui Romain, ça ne coûte pas grand-chose à dire, mais ça va mieux en le disant, et tous ne le disent pas.
00:04Sophie Primas a donc déclaré hier qu'il est arrivé par exemple à sa fille au lycée de se faire traiter de sale blanche.
00:09Elle n'est pas la seule certainement, et ça, dit-elle, c'est du racisme, du racisme à l'état pur, du racisme anti-blanc.
00:16Et elle ajoute, le racisme est universel, il va vers tous les types de population.
00:19Le racisme, c'est la haine des autres et la haine de ceux qui sont différents.
00:23Par conséquent, dit Sophie Primas, je n'ai pas de pudeur à vous dire que le racisme anti-blanc est une réalité.
00:28Et effectivement, ça fait du bien à entendre.
00:30C'est une forme de racisme qui est souvent passée sous silence.
00:33Oui, si ce débat est aussi important, c'est parce qu'ils confrontent une partie des médias, une partie importante,
00:37et des intellectuels aussi, à leurs propres œillères.
00:40Ils ont combattu le racisme, certains pendant des années, mais pas tant parfois par dégoût de la haine entre les hommes,
00:46mais par opportunité aussi pour ce que cet anti-racisme leur permettait de faire,
00:49c'est-à-dire promouvoir une vision repentante de la société où les groupes dominants, c'est-à-dire les Français, les Blancs,
00:54les héritiers de la mentalité de l'ex-Empire colonial, selon eux,
00:57seraient systématiquement les coupables d'un rejet organisé contre des populations nouvellement agrégées à la société française,
01:04qui, elles, seraient systématiquement les victimes.
01:06Et donc, ils ont fini par ne plus accepter de voir que la haine n'est pas toujours à sens unique,
01:11et ils n'ont accepté que celle qui servait leur récit accusateur.
01:15Aussi, beaucoup de sociologues aujourd'hui expliquent que le racisme anti-blanc n'existerait pas,
01:19l'instar par exemple d'Éric Fassin, mais il n'est pas le seul,
01:21parce que ce racisme ne serait pas systématique,
01:23parce qu'il n'y aurait pas de, par exemple, discrimination à l'embauche, à l'égard des personnes blanches,
01:28ou d'autres expliquent tout simplement que, puisque les Blancs sont plus nombreux en France,
01:32eh bien, ils ne peuvent pas être victimes de racisme,
01:35quand bien même ils se feraient insulter, agresser, lyncher en tant que Blancs.
01:39Et pire encore, vous leur mettez sous le nez une tuerie atroce au cours de laquelle un Blanc a été tué au cri de sale Blanc,
01:45c'est ce qui s'est passé à Crépole l'an dernier,
01:48on se rend compte même que certains PV de la gendarmerie qui signalaient cela ont même été écartés au cours de l'enquête.
01:53Eh bien pourtant, des journalistes s'obstineront à nier encore la réalité,
01:56c'est le cas de trois d'entre eux qui viennent de publier un livre chez Grasset,
01:58qui reviennent sur les événements de Crépole,
02:01n'ont pas tant pour revenir sur les faits que pour dénoncer un emballement médiatique
02:04autour de cette question du racisme anti-blanc,
02:06c'est-à-dire que pour eux, ce qui est pire encore que la mort de Thomas, nommons-le, à Crépole,
02:10eh bien ça serait la façon dont certains journalistes ont voulu raconter la vérité de ce qui s'est passé,
02:15et non pas le discours qui arrange nos petits récits médiatiques.
02:19L'un de ces journalistes, donc, auteur du livre, écrit
02:22« ça n'est pas parce que le tueur profère des insultes anti-blancs au moment de la RICS
02:26et que nécessairement il voulait tuer du blanc ».
02:28On se pince quand on lit ça, on se demande à quel niveau de déni du réel il faut en arriver
02:32pour pouvoir expliquer ceci quand on est journaliste.
02:34Un autre sur un plateau de télévision disait que
02:36« ça n'est pas parce que les agresseurs avaient des couteaux sur eux que leurs intentions étaient nécessairement agressives ».
02:41Encore une fois, on se pince.
02:42Voilà, c'est vraiment un entêtement à nier le réel.
02:45Oui, et c'est écrit noir sur blanc, la raison de cet entêtement romain,
02:48c'est que parler de racisme anti-blanc, ça serait d'extrême droite.
02:51C'est ce que dit l'Agence française de presse,
02:53qui va bien au-delà de ses devoirs d'objectivité et de neutralité,
02:56lorsqu'elle reprend les propos de la ministre Sophie Primas hier sur votre antenne,
03:00en disant que c'est de la récupération d'un propos qui serait d'extrême droite.
03:04Voilà donc la raison pour laquelle on n'a pas le courage parfois de nommer les choses,
03:08c'est parce que, encore une fois, l'intention est idéologique.
03:11Pas de chance, c'est le journal Le Monde, il y a une vingtaine d'années,
03:13lorsque Le Monde écrivait encore des reportages courageux,
03:15qui avait par exemple observé qu'il y avait eu du racisme anti-blanc
03:18lorsque, lors de manifs de lycéens contre le CPE,
03:20des jeunes de Seine-Saint-Denis étaient venus explicitement
03:23pour aller piller ou casser des Blancs.
03:26Et ça, c'était le reporter Lube Bronner,
03:27qui avait été plus tard d'ailleurs directeur de la rédaction du Monde,
03:29qui l'avait écrit.
03:30Aujourd'hui, 20 ans plus tard, on ne sait pas si Le Monde ou d'autres journaux
03:33seraient capables de faire le même constat.