• il y a 3 mois
Avec Jean Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication, Alexandra Szpiner, Enseignante, Frédéric Dabi, Directeur général de l'IFOP et auteur de "Parlons nous la même langue?" et Eric Revel, Journaliste - éditorialiste Sud Radio

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité.
00:09L'actualité avec aujourd'hui Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication,
00:14Alexandra Spiner, enseignante, Frédéric Daby, directeur général de l'IFOP.
00:18Vous venez tout juste de publier « Parlons-nous la même langue » aux éditions de l'Aube
00:22que vous avez co-écrit avec...
00:24Brice Socol.
00:25Brice Socol, voilà.
00:26Et Éric Revelle, journaliste, éditorialiste sur SUDRADIO.
00:29J'ai commencé le livre de Frédéric, très intéressant.
00:32Ça vous concerne les lundis et mardis, 7h25, Grand Matin, SUDRADIO.
00:37Bon, évidemment, gouvernement Barnier, à droite tous,
00:40on est en plein dans la démagogie de tous bords, de tous les côtés.
00:44Mais on va y revenir puisque vos coups de cœur et vos coups de gueule
00:48concernent évidemment cette élection.
00:51Vous avez regardé le Premier ministre hier soir, cher Éric,
00:55puisque c'est votre coup de cœur.
00:58Oui.
00:59Écoutez, j'ai une petite formule, je la ressors à chaque fois,
01:02je l'ai rappelée à Jean-Jacques Bourdin ce matin dans la matinale.
01:05On passe d'un Premier ministre à tâle YouTuber
01:09à un Premier ministre la guerre des Michards.
01:11Mais vous voyez, ce coup de vieux, en fait,
01:14ce coup de vieux sans esbrouve, sans sens dans la communication,
01:19avec un verbe un peu ciselé, qui est celui de Michel Barnier,
01:22en fait, je pense que ça rassure beaucoup les Français.
01:25Et pour une raison très simple,
01:26je ne vais pas faire de la psychologie à Katsuo,
01:28mais pour une raison très simple,
01:29après on verra ce que son gouvernement va faire
01:31et quelles décisions il prendra,
01:32mais pour une raison très simple,
01:33c'est que quand vous avez du mal à vous projeter dans l'avenir,
01:36à titre individuel, ou si on parle du peuple,
01:39et que vous ne vous sentez pas très bien dans votre présent,
01:41vous avez tendance à regarder ce qui était bien dans le passé.
01:44Et d'une certaine manière, ce coup de vieux,
01:46en fait, ringardise un peu le coup de jeune communicant
01:49de certains anciens Premiers ministres.
01:52Donc Barnier, je pense qu'il a cette crédibilité-là,
01:56il a cette stature,
01:58on va voir ce qu'il va faire, encore une fois.
02:00Mais je trouve que c'est assez incroyable ce qui est en train de se passer,
02:04c'est-à-dire qu'on pensait qu'il fallait toujours donner des primes
02:06à la jeunesse, à la start-up nation,
02:08et en fait, ces gens nous fatiguent.
02:10Ils nous fatiguent.
02:11Il y en a un peu des jeunes dans le gouvernement, des très jeunes.
02:14Je vous parle du couple exécutif qu'on avait jusqu'à présent.
02:18Et en fait, on se rend compte que nous mettent sans arrêt
02:23sur le dynamisme, l'énergie, etc.
02:26En fait, les Français sont fatigués.
02:28Ils sont fatigués avec le nombre d'élections qu'il y a eu,
02:30et ils ont besoin de reprendre leur souffle.
02:32Et d'une certaine manière, me semble-t-il,
02:34Barnier offre cette possibilité au peuple français
02:37de reprendre son souffle.
02:39C'est aussi l'échec du « soyez fiers d'être des amateurs ».
02:44On voit bien que ça n'a pas fonctionné.
02:46Là, on revient à des gens sérieux,
02:50qui ont tout un parcours, qui ont des convictions.
02:54Voilà, c'est tout.
02:55Moi, je l'ai regardé hier.
02:56Vous l'avez regardé, Frédéric ?
02:57Je l'ai trouvé assez rassurant.
02:59Très rassurant, absolument.
03:01Il parlait très bien.
03:02J'allais dire que dans l'enquête JDD d'hier,
03:05on l'a attesté pour la première fois.
03:08Alors, historiquement, c'est la première fois
03:10qu'un Premier ministre, et nous on peut remonter jusqu'à Michel Debré,
03:13a une majorité de mécontents,
03:15parce qu'il y a des circonstances exceptionnelles
03:17et des contextes politiques.
03:19Tout ce que vous venez de dire,
03:20c'est exactement ce que nous disent les Français.
03:22Ce qui frappe positivement, c'est son équation personnelle,
03:25la capacité à rassurer, l'expérience, le temps long,
03:28une forme de simplicité.
03:30Et ce qui est intéressant,
03:31quand on voit le discours des Français,
03:34ça dessine un portrait de l'anti-Macron.
03:36C'est-à-dire tous les défauts, à d'autres raisons,
03:39qui sont prêtés maintenant, depuis quelques années,
03:41aux chefs de l'État.
03:42Et peut-être aussi sortir de la frénésie médiatique
03:44qui a complètement, comme vous le disiez, Éric,
03:46épuisé les Français.
03:48Ce que j'entendais les commentateurs dire,
03:50on ne connaît personne dans le gouvernement,
03:51à part Retailleau, c'est que des inconnus,
03:53et tous au Watt, quelque part.
03:55Ils sont globalement plus connus
03:57que quelques équipes gouvernementales d'avant.
03:59En 2017, c'était quasiment que des inconnus.
04:01Là, il y en a quand même qui sont connus.
04:02Les ministres LR sont connus, quand même.
04:04Oui, les ministres LR.
04:05On a ce retour, là, effectivement.
04:07Au pire, dans le passé,
04:08c'est comme si on avait sauté à pieds joints,
04:11depuis 2017, François Fillon,
04:13à aujourd'hui, c'est comme si on a enjambé
04:15les 7 ans Macron.
04:16Effectivement, j'ai écouté monsieur Retailleau
04:18tout à l'heure, mais Retailleau, c'est vraiment ça.
04:20C'est-à-dire qu'il a perdu la bataille de 2017,
04:22il devait être ministre de l'Intérieur,
04:23il l'est 7 ans plus tard.
04:24Michel Barnier, on peut remonter plus en arrière encore.
04:26C'est quelque chose qui fait, effectivement,
04:28un retour dans le passé,
04:30qui est assez intéressant,
04:31qui peut rassurer un certain temps.
04:33Moi, je doute, si vous voulez, de la capacité
04:35à l'inscrire suffisamment longtemps,
04:37parce que j'ai trouvé Michel Barnier
04:39très intéressant hier, très stable,
04:41hier soir, mais déjà un peu hésitant,
04:43si vous voulez.
04:44Le connaissant bien,
04:46dans d'autres circonstances,
04:47notamment dans la dernière,
04:48qui était la plus forte pour lui,
04:50lorsqu'il travaillait sur le Brexit.
04:52Sa voix était beaucoup plus affirmée,
04:54très régulièrement.
04:55Là, c'est pas parce que...
04:57Ça n'a rien à voir avec l'âge,
04:58il a toujours eu une voix de ce type.
04:59Mais là, pour le coup,
05:00on sentait quand même quelque chose qui était...
05:02En plus, Laurent Delahousse
05:04était plutôt sympathique dans ses questions.
05:06C'est-à-dire qu'en gros, il l'amenait là où
05:08c'était bien pour lui, la cohabitation,
05:10oui ou non, la capacité.
05:11Mais effectivement, il ne répondait pas.
05:12Il y a des questions sur lesquelles
05:13il n'a pas répondu.
05:14Il était dans quelque chose
05:15qui tournait autour, si vous voulez.
05:16Donc là, pour le coup, oui,
05:17rassuré par le côté physique,
05:18tout à fait d'accord.
05:19Cette agitation permanente
05:21pour finalement très peu d'actions.
05:23C'est-à-dire que la réalité, c'est ça.
05:24Et lui a promis l'inverse.
05:25Effectivement, il est en contrepoint.
05:27Et même s'il le dit,
05:28je ne veux pas de cohabitation,
05:30ça n'est pas une cohabitation,
05:31nous sommes sur la même ligne.
05:32Et c'est très clair avec Emmanuel Macron,
05:34on sent bien qu'il a la volonté d'inscrire.
05:36Ce n'était pas assez fort de mon point de vue hier.
05:39Cette espèce de...
05:40Non pas d'anti-Macron,
05:41mais de stature très différente
05:42dans le temps et dans le sérieux et dans l'action.
05:44On va y revenir
05:45et on se retrouve dans un instant
05:46avec vous sur Sud Radio.
05:55Avec vous sur Sud Radio,
05:56on est ensemble jusqu'à midi
05:58pour commenter l'actualité.
06:00Avec vous et avec Jean-Christophe Gallien,
06:02politologue et conseiller en communication,
06:04Alexandra Spiner, enseignante,
06:06Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
06:09Vous avez publié, parlons-nous la même langue,
06:11aux éditions de l'Aube.
06:12Et Éric Revel, journaliste, éditorialiste à Sud Radio.
06:14Et on vous retrouve tous les lundis et mardis
06:16à 7h25 dans le Grand Matin Sud Radio.
06:19Et évidemment, vous vous avez,
06:21pour un éditorial politique,
06:23gouvernement Barnier,
06:25à droite, tout point d'interrogation,
06:27les mêmes empires.
06:28Et on recommence.
06:29Voilà, ce sont un petit peu les commentaires
06:31qu'on a pu entendre,
06:32coalition ou cohabitation.
06:33Bref, beaucoup de sujets
06:36à débattre sur ce gouvernement
06:40et sur le choix de certains ministres.
06:43Alors, je ne sais pas très bien
06:44dans quelle ordre commencer,
06:45parce que par quoi commencer,
06:46puisque vous avez tous des coups de gueule.
06:48Plutôt des coups de gueule, d'ailleurs,
06:50qui se rapportent à ce ministère.
06:51Frédéric, vous, c'est sur l'absence
06:53du ministère du Handicap.
06:55Vu mon statut, je ne porte jamais un coup de gueule.
06:57C'est bien connu.
06:58Mais je m'étonne de l'absence
07:00d'un ministère en charge du Handicap.
07:03J'ai envie de dire trivialement, c'est ballot.
07:05Après l'extraordinaire moment
07:07qu'on a connu au moment des paralympiques,
07:09où il y a eu des audiences record,
07:11une sensibilisation vis-à-vis de la question du handicap,
07:14des champions qui ont quand même incarné
07:17le handicap et l'envie de réussir.
07:21Alors, il n'y a pas que des JO.
07:24L'année prochaine, on est en 2025.
07:26Ce sera les 20 ans de la grande loi de 2005.
07:29Et je me souviens qu'en 2015,
07:30il y avait eu énormément de débats,
07:32de retours sur expériences.
07:35Et donc, s'il n'y a pas une personne
07:37pour incarner cette cause,
07:39même si Michel Barnier a rectifié le tir hier,
07:42puisque sur France 2, il a parlé de grande cause
07:45qui est la prise en charge de la santé mentale,
07:47une politique, ça s'incarne.
07:49Les remarques sur la nouvelle ministre
07:51de l'Éducation nationale,
07:53très peu au fait de ces sujets,
07:55et surtout qui n'est pas connue des Français,
07:57ça s'entend.
07:59Puisque les Français veulent des incarnations.
08:01Et c'est vrai que ça peut être corrigé,
08:03je suis sûr que ça va être corrigé très vite.
08:05Mais l'absence d'une personne identifiée,
08:07référente sur cette question,
08:09je pense, est une mauvaise chose.
08:11Et d'ailleurs, les réactions ont été plutôt négatives
08:13de ce point de vue-là.
08:14Ce matin, effectivement, on peut entendre
08:16Philippe Croizon très en colère,
08:17en disant qu'il n'y a pas de...
08:19On peut le comprendre.
08:20L'essai n'a pas été transformé,
08:21alors qu'il y a quand même maintenant des potentialités.
08:23On est enfin dans cette inclusion,
08:25dans cette intégration,
08:26même s'il y a encore beaucoup de problèmes.
08:28Il y a eu les Jeux olympiques,
08:29les Jeux paralympiques,
08:30avec un président de la République très impliqué.
08:32On a entendu,
08:34ce ne sera plus comme avant,
08:36on va s'occuper du handicap.
08:38Avec ce que nous avons porté aussi à la région
08:40pour les transports,
08:41ce qui est quand même important,
08:43pour l'accessibilité,
08:45je trouve que c'est dommage
08:46que la révolution paralympique,
08:48qu'on a cru entrevoir,
08:50ne s'incarne pas.
08:51Je partage ce coup de gueule.
08:53Oui, oui, bien sûr.
08:54Parce que quand même,
08:55on est tous d'accord sur le fait
08:56qu'on mesure une société
08:59à sa capacité d'attention aux plus fragiles.
09:02Et là, on est complètement passé à côté.
09:04Mais je fais confiance à Michel Barnier
09:06pour rectifier le tiers.
09:08Mais c'est vrai qu'il y a des ministères,
09:10puisqu'on peut parler de ces ministères,
09:11le secrétariat à l'intelligence artificielle,
09:14le ministère de la sécurité du quotidien,
09:17le ministère de la coordination gouvernementale.
09:21On se demande...
09:23Enfin, c'est désintitulé.
09:24Je serais un peu moins sévère que vous.
09:25L'IA, nos auditeurs le savent.
09:28C'est une véritable révolution.
09:30Et puis, la coordination, c'est très intéressant.
09:33C'est une nouveauté.
09:34C'est porté par Marie-Claire Cargé,
09:36qui va être une sorte de grande communicante
09:38du départ du gouvernement,
09:39alors qu'elle est élue.
09:41Mais à quoi ça sert ?
09:43Ce n'est pas le Premier ministre
09:45qui doit coordonner le gouvernement ?
09:46En tout cas, c'est vrai que c'est quelqu'un
09:48qui est proche de Michel Barnier,
09:49qui l'a accompagné pendant la primaire de 2021.
09:52Mais en tout cas, laissons à notre côté l'IA.
09:55C'est un sujet qui a envahi tellement nos vies
09:58et demandé aux salariés, dans le monde du travail,
10:00que ça ne peut pas ne pas être porté.
10:03Incarné et porté, absolument.
10:07Après, derrière, c'est clair que...
10:09Ça fait référence à un deuxième coup de gueule
10:11qui aurait pu être le premier.
10:12C'est celui de...
10:13On nous a vendu une rupture,
10:14non pas la rupture,
10:15je ne pense pas simplement thématique,
10:17mais du mode d'action.
10:19Et là, on a quelque chose qui est pléthorique.
10:21On a 39 ministres, vous venez de le citer.
10:24On n'est pas obligés de...
10:25Alors oui, on parlait d'incarnation tout à l'heure.
10:27Il faut incarner.
10:28Et pour incarner, il faut peut-être des gens connus,
10:30mais il faut des gens qui sont directement compétents
10:33sur le sujet concerné.
10:34Et je pense que ça, c'est hyper intéressant.
10:36Ça n'a pas toujours marché.
10:38On a l'impression qu'on a des gens, si vous voulez,
10:40mais on a des gens qui sont déplacés
10:42au gré d'un calcul, effectivement,
10:44qui était un choix, un calcul politique.
10:46On est face à des partis politiques...
10:47Il fallait que toutes les forces politiques soient représentées.
10:49Il fallait que tout le monde soit dosé, et ainsi de suite.
10:51Et du coup, on élargit.
10:52Et on élargit à 39 ministres.
10:54Vous vous rendez compte ?
10:55C'est-à-dire que oui, on peut faire le secrétariat d'État à l'IA,
10:57mais ça ne mérite pas le secrétariat d'État, à ce moment-là, l'IA.
10:59Simplement, on veut être sérieux.
11:00C'est un grand ministère qui rentre avec la recherche.
11:02C'est très transversal.
11:03La recherche, c'est le travail, l'éducation.
11:05On est dans quelque chose qui est là, pour le coup, à mon avis,
11:07est devenu tellement dominé
11:08par les paramètres de l'équation politique,
11:10en tout cas, les paramètres politiques
11:12dans cette équation de composition,
11:13qu'on a oublié ensuite les suivants
11:15parce qu'on n'avait plus le temps
11:16et qu'on n'avait pas le temps de travailler suffisamment.
11:18Donc, pour le coup, oui, pour ça.
11:20Mais, pour le coup, le handicap,
11:22alors, entièrement d'accord.
11:23C'est-à-dire que Lasting Chance,
11:25en plus de pousser plus loin,
11:27se souffle.
11:28Vous avez raison de le dire.
11:29Ce souffle était important.
11:30On a besoin de ça aussi aujourd'hui.
11:31On n'a pas simplement besoin de calculs politiques,
11:33de dosage et ainsi de suite.
11:35Les Français sont, on l'a dit tout à l'heure,
11:37en recherche de stabilité,
11:39d'une forme de paix,
11:40en tout cas pendant un certain temps.
11:42Et là, ça permettait effectivement de rentrer là-dedans.
11:45Est-ce que la valeur est grave,
11:47si on parle des finances publiques ?
11:48Est-ce qu'on a besoin de 39 ministres ?
11:50Est-ce que ces ministères-là...
11:52Alors, moi, je félicite Michel Barnier
11:54pour ce ministère de la Consommation
11:56que j'appelais de mes voeux depuis des années
11:58et qui est important, effectivement...
12:00Il n'est pas nommé ?
12:01Pardon ?
12:02Il n'est pas nommé à la tête de ce ministère ?
12:03Non, en cette période de crise...
12:04Ah, il a refusé !
12:05Néanmoins...
12:06Voilà, j'ai refusé.
12:07Néanmoins, on peut s'interroger
12:09sur ces ministères qui ne semblent pas
12:11être des ministères, me semble-t-il,
12:13prioritaires en période de crise, Éric ?
12:15Oui, alors...
12:16Bon, on peut trouver que le gouvernement
12:18est pléthorique, etc.
12:19En réalité, par rapport à la profondeur
12:22du déficit de la dette,
12:24bon, c'est pas ça, si vous voulez,
12:26c'est pas parce qu'on aurait nommé
12:27que 15 ministres
12:28qu'on aurait rééquilibré les finances françaises.
12:30C'est pas...
12:31Quelqu'un disait
12:32si on supprimait les petits-déjeuners
12:34à 1,50€ le croissant...
12:36Oui, oui...
12:37Mais ce qui est plus problématique,
12:39me semble-t-il,
12:40sont les premiers pas
12:41du nouveau ministre de l'Économie,
12:43Antoine Armand, 33 ans...
12:46C'est le coup de gueule de Jean Caisseur.
12:48Alors, pardon, je vais vous laisser.
12:50C'est-à-dire que vous avez un premier ministre
12:52qui dit que la situation budgétaire
12:54est très grave, hein, vous vous souvenez ?
12:56Très grave, bon, ni sous tension,
12:58mais en même temps, elle est très grave.
12:59Puis vous avez donc ce jeune ministre
13:01qui dit, je suis heureux d'hériter
13:04du bilan du gouvernement.
13:05Vous lui piquez son coup de gueule.
13:07On va l'écouter, ce matin,
13:08lors de la passation, Antoine Armand.
13:10Face à de telles réussites,
13:12je mesure la chance que j'ai
13:13d'hériter d'un tel bilan.
13:14Je mesure aussi l'ampleur des défis
13:16auxquels nous devrons faire face ensemble
13:18à l'heure où la guerre
13:19est aux portes de l'Europe
13:20et où la concurrence internationale
13:22nous agresse souvent très violemment.
13:26Alors, je vous avoue que je l'ai commenté
13:27en direct hier sur une autre chaîne,
13:29et je me suis pincé,
13:30parce qu'heureusement, dans le synthèse,
13:31il y avait Paris,
13:32parce que je me suis demandé
13:33si on était vraiment en France.
13:34C'est-à-dire que cette passation
13:35de pouvoir déjà lunaire,
13:36M. Le Maire,
13:37mais qu'on ne peut pas reprocher
13:39de faire de la politique
13:40et de dire, finalement,
13:41je me suis battu.
13:42Mais il est resté 7 ans.
13:43À la différence des autres ministres
13:44qui ont tourné tous les 8 mois,
13:45lui, il est resté 7 ans.
13:46Donc, il est l'acteur majeur.
13:47Et en face de lui,
13:48il y avait les collaborateurs
13:49de tout ce désastre, finalement,
13:51économique et financier.
13:52Et quand arrivent les nouveaux ministres,
13:54effectivement, là, pour le coup,
13:57on entre dans le déni,
13:59c'est-à-dire le déni du réel.
14:00Alors, on ne sait même pas
14:01si c'est de l'ironie,
14:02parce que ce n'est pas de l'ironie
14:03quand on voit ensuite
14:04la tonalité du discours
14:05qui était effectivement
14:06faite d'emphase.
14:07On avait même l'impression
14:08que ce jeune ministre
14:09était en route pour Matignon,
14:10tellement il était
14:11en déclaration politique générale
14:13pour dire, mais tout va bien.
14:14On est les champions olympiques
14:15de l'emploi,
14:16les champions olympiques
14:17de la gestion des finances publiques.
14:18On est les champions olympiques
14:19de développement de l'économie.
14:20Tout était parfait.
14:21Et donc, effectivement,
14:22il conclut en disant,
14:23mais moi, je suis ravi
14:25de récupérer ce bilan.
14:26Et donc, ce n'était plus
14:27de l'ironie du tout.
14:28C'était quelque chose
14:29qui était très sérieux.
14:30Et quand on voit la réalité
14:31de ce que vivent les Français,
14:32pas simplement les chefs d'entreprise
14:33ou qui que ce soit
14:34qui est dans l'action économique,
14:37les gouvernements locaux
14:38qui ont besoin d'avoir
14:39un lien fort avec ce ministère,
14:40mais les Français
14:41dans leur vie quotidienne.
14:42On avait des gens
14:43qui dressaient en plus,
14:44en plus en se tutoyant,
14:46en plus en s'appelant
14:47par des prénoms.
14:48Il y avait une espèce
14:49d'armada mexicaine
14:50qui était là.
14:51On ne savait plus
14:52qui était qui, qui était quoi.
14:53Il y a celui qui est arrivé
14:54de Business France.
14:55On sait très bien
14:56ce que c'est Business France en plus.
14:57Non, mais quand vous savez que c'est...
14:58Et là, on a...
14:59C'est quoi Business France ?
15:00Business France,
15:01c'est une agence
15:02qui a rassemblé aujourd'hui,
15:03qui fait le développement
15:04et la sortie
15:05de l'attractivité du pays.
15:06Alors, ça veut dire
15:07que ça accompagne les entreprises
15:08à l'entrée et à la sortie
15:09pour les Français
15:10qui vont vers l'extérieur
15:11et les autres qui veulent
15:12venir s'implanter ici
15:13pour simplifier les choses.
15:14Et donc, effectivement,
15:15tous les discours macro
15:16étaient en décalage total
15:18avec ce que vivent les Français.
15:20Et là, pour le coup,
15:21hier, sincèrement,
15:22là, c'était beaucoup trop.
15:23Et c'était beaucoup trop
15:24parce qu'en plus,
15:25le Premier ministre,
15:26comme ça a été très bien dit,
15:27avait annoncé,
15:28non pas une faillite
15:29comme M. Fillon
15:30l'avait fait dans son temps,
15:31mais quelque chose
15:32qui est très grave.
15:33Il avait des difficultés profondes.
15:34Il annonçait
15:35des efforts très durs.
15:36Et là, on avait des gens
15:37qui, dans un grand sérieux
15:40de l'entre-soi de Bercy,
15:42racontaient une autre réalité
15:44qui est une réalité
15:45totalement fictionnelle
15:46parce que ce n'est pas du tout
15:47ce qu'on vit au quotidien.
15:48Un narratif imaginaire.
15:49C'est vrai que c'était
15:50un petit peu surprenant.
15:51On va revenir à ces passations.
15:53On va marquer une pause.
15:54Il y a celle de Gérald Darmanin
15:55ce matin également
15:56qui fait beaucoup réagir.
15:58On y revient
15:59tout de suite après la pub.
16:01Sud Radio
16:02Parlons vrai
16:03Parlons vrai
16:04Sud Radio
16:05Parlons vrai
16:06Radio
16:07Le 10h midi
16:08Mettez-vous d'accord
16:09Valérie Expert
16:10Et on est ensemble avec vous
16:11pour commenter l'actualité.
16:13On parlait du nouveau
16:14ministre de l'économie
16:15Antoine Armand.
16:16Je mesure ma chance
16:17d'hériter d'un tel bilan.
16:19Peut-être vous voulez réagir ?
16:21Oui, c'est clair que ça peut
16:23être vu comme une dissonance
16:25avec la perception des Français.
16:27Alors, moi je veux dire les choses.
16:29Il a seulement été hémiplégique.
16:31Il parle de l'attractivité du pays.
16:33Objectivement, c'est vrai.
16:35Il parle de la baisse du chômage.
16:36Objectivement, c'est vrai.
16:37Même si, n'oublions pas.
16:39Quels emplois ?
16:40Ce qui compte, c'est moins
16:41la réalité ou le réel.
16:43Et c'est le corps de mon métier
16:44que la perception du réel.
16:45Par contre, il oublie deux dimensions
16:47flagrantes et majeures
16:48chez les Français.
16:49Le pouvoir d'achat.
16:50Ça se décrispe.
16:51On l'a vu dans notre enquête
16:52sur les priorités des Français.
16:53Mais ça reste quelque chose
16:54de très dur.
16:55Et je dis souvent
16:56l'injustice pour les Français,
16:58ce n'est plus être au chômage,
16:59c'est avoir un travail
17:00qui paye mal.
17:01C'est ça qui a mobilisé les chez eux.
17:02Et qui ne vous permet pas de vivre.
17:03Tout à fait.
17:04Quels emplois ?
17:05Un travail qui permet
17:06de ne pas vivre.
17:07Et c'est ça qui a été au cœur
17:08de beaucoup de frustrations.
17:09Et c'est un moteur
17:11du vote Marine Le Pen.
17:12Puisque la première motivation
17:13du vote RN depuis deux ans,
17:15ce n'est plus l'immigration,
17:16c'est le pouvoir d'achat.
17:17Et bien sûr, la dette.
17:19Dans notre enquête de rentrée
17:20pour l'Épopée du Ciel,
17:21vous vous souvenez que
17:22la préoccupation sur la dette
17:23a gagné 11 points en un an.
17:26Et c'est vrai que
17:27quand les Français
17:28écoutent cette phrase,
17:29ils ne peuvent que réagir
17:30comme vous l'avez fait,
17:31de manière à tout le moins
17:34très étonnée.
17:35Je voulais vous faire peut-être sourire.
17:38J'espère que le nouveau ministre
17:40de la Justice
17:41n'est plus calé en droit
17:42qu'il ne l'était en mathématiques.
17:44C'était Jean-Jacques Bourdin
17:45sur BFM,
17:46il y a quelques années
17:47à la Cour des Comptes.
17:48Écoutez.
17:49Vous êtes habitué à compter
17:50en milliards à la Cour des Comptes.
17:51Alors je vais vous demander
17:52simplement,
17:54Vous avez...
17:55Je vous répondrai juste après,
17:569 x 7, 76.
17:57Mais...
17:589 x 7, oui.
17:59Vous êtes sûr de 76 ?
18:00Et c'est important
18:01de bien savoir compter.
18:02Et parfois,
18:03on peut regretter
18:04qu'on ne compte...
18:05Donc 9 x 7,
18:06ça fait combien ?
18:07Je vous l'ai dit,
18:0876,
18:09à mon sens, là.
18:109 x 7, non,
18:11ça ne fait pas...
18:12Ça fait 63 !
18:13Ah, 63 !
18:14Et oui, Didier Micot,
18:15ça arrive !
18:16Les questions de Jean-Jacques Bourdin,
18:18c'est une question
18:19qui a été posée par
18:20Jean-Jacques Bourdin.
18:22Les questions de Jean-Jacques Bourdin !
18:23Ne jamais aller chez Jean-Jacques Bourdin
18:25quand on n'est pas bon !
18:26C'est pour ça que je ne suis pas invité !
18:28On a retrouvé cette petite archive,
18:30ça peut arriver à tout le monde.
18:32C'était un petit clin d'œil.
18:34Non, non, c'était pas très grave.
18:36Il a peut-être appris.
18:37Il a sûrement appris,
18:38mais il avait expliqué
18:39qu'il avait des machines à calculer
18:40et qu'évidemment,
18:41ce n'était pas lui qui faisait les comptes.
18:42C'est un peu inquiétant.
18:43C'est un peu drôle.
18:44Oui, oui, oui.
18:45Didier Micot, oui.
18:46Oui, Didier Micot,
18:47il va falloir voir
18:48comment le nouveau ministre de la Justice
18:50fonctionne avec le nouveau ministre de l'Intérieur,
18:52si vous voulez.
18:53Voilà, vous avez un Retailleau
18:55qui dans son discours d'investiture tout à l'heure
18:57a quand même bien marqué son périmètre
18:59en taillant au passage, d'ailleurs,
19:01l'ancien garde des Sceaux Dupont-Moretti
19:03en disant que les Français
19:05n'avaient pas un sentiment d'insécurité.
19:07La fameuse phrase célèbre de Dupont-Moretti
19:09qui va lui coller au basket
19:12comme le sparadrap du capitaine Haddock.
19:14Et voilà, comment ça va fonctionner avec Retailleau.
19:18Si vous avez une justice qui ne suit pas,
19:20c'est assuré.
19:22Parce que ce matin, il y avait la passation de pouvoir
19:24au ministère de l'Intérieur
19:26avec un Bruno Retailleau qui a dit
19:28j'ai trois priorités, l'ordre, l'ordre et l'ordre.
19:30Et qui ne tolérera aucun délit
19:34face aux forces de l'ordre.
19:36Oui, j'ai envie de dire enfin.
19:38C'est plutôt une très bonne nouvelle
19:40pour les Français.
19:41Sauf que des paroles et des actes.
19:42Oui, sauf que vous avez un refus d'obtempérer
19:44tous les 20 minutes.
19:45Donc depuis qu'il a prononcé son discours,
19:47il y a déjà eu atteinte aux forces de l'ordre.
19:49Donc on fait quoi ?
19:50Non mais c'est parce que là, il s'est présenté
19:51comme un vrai shérif, si vous voulez.
19:53C'est-à-dire qu'il était en mode,
19:54en plus physiquement, c'était assez impressionnant,
19:55incarnant.
19:56C'est-à-dire là, pour le coup,
19:57on parlait d'incarnation tout à l'heure.
19:58Il était en mode, je veux aller au combat,
20:01je veux aller au feu.
20:02Et donc effectivement, là, il promet beaucoup.
20:04C'est un peu comme hier.
20:05C'est en gros la promesse d'un changement
20:07et d'une rupture.
20:08Oui, d'accord, il faut pouvoir l'assumer.
20:10Et déjà, lui en plus, on lui promet
20:12des arbitrages budgétaires
20:13qui ne vont pas dans son sens.
20:14C'est-à-dire que ce qui a été promis
20:15par Gérald Darmanin
20:16et préparé, comme pour la justice d'ailleurs,
20:18une augmentation du budget
20:20pour les policiers,
20:21pour les équipements,
20:22pour la capacité d'action,
20:23ça fait partie des pistes
20:25qui ont été relevées
20:26dans les lettres de cadrage
20:28pour, en gros, limiter
20:30pendant un certain nombre de mois,
20:31l'accès de ces nouveaux fonds.
20:33Donc ça veut dire qu'il va être même en difficulté
20:34par rapport à sa promesse
20:35de son prédécesseur.
20:37On l'a dit, M. Migaud,
20:39c'est un couple qu'on ne connaît pas,
20:40qu'on n'imagine pas.
20:41Non.
20:42Rien ne dit que M. Migaud
20:43soit celui qu'il était
20:44quand il était notamment
20:45à la Commission des Finances
20:46en tant que président
20:48et qu'il était très dur,
20:50relativement brageux,
20:51voulant faire respecter
20:53sa surface de compétences,
20:54ainsi de suite.
20:55On verra bien.
20:56C'est un vrai pari.
20:57Retailleau, c'est un des enjeux majeurs
21:00de la réussite de ce gouvernement.
21:01C'est-à-dire sécurité,
21:02et il ne l'a peu dit,
21:03mais il l'a dit quand même souvent,
21:05immigration.
21:06Et c'est les deux points
21:07qui, certes, ne sont plus
21:08les motivations du vote RN,
21:10principal,
21:11mais qui viennent en deux et en trois,
21:12et qui sont le débat
21:16face à la compétition politique
21:17qui a lieu entre les LR et le RN.
21:19Donc là, c'est enjoué, là.
21:20Alexandre Esprit,
21:21ça n'est pas simplement
21:22une préoccupation
21:23pour les électeurs
21:24du Rassemblement national.
21:25C'est une préoccupation
21:26de tous les Français.
21:27Déjà, Bruno Retailleau
21:29n'est pas homme à promettre
21:30ce qu'il ne peut pas tenir.
21:32On a beaucoup décrié les convictions
21:34dans cette période macroniste,
21:37mais c'est un homme de convictions.
21:38Et moi, je me félicite
21:40qu'il y ait le retour
21:41des convictions au gouvernement.
21:44C'est un homme de convictions,
21:45c'est un homme de paroles,
21:46c'est un homme qui a
21:48une certaine idée de la France,
21:49et je lui fais confiance
21:51pour réussir.
21:52Alors, vous, votre coup de gueule,
21:54ça peut rentrer dedans ?
21:57C'était sur une forme de démagogie ?
22:00Oui, c'est l'instrumentalisation
22:01des sujets de société
22:03à des fins électoralistes
22:05ou politiciennes, comme on veut.
22:07Ça a commencé sous Hollande,
22:09ça continue avec Attal,
22:10qui demande des garanties
22:12à Michel Barnier
22:13sur des sujets que personne
22:14ne remet en cause.
22:15Personne.
22:16Et c'est toujours pour cliver,
22:18pour diviser,
22:19pour montrer du doigt,
22:20pour accuser.
22:21Et c'est ce vieux logiciel de gauche
22:23qui consiste à séparer
22:25les bons et les mauvais Français.
22:27Et je trouve que c'est insupportable.
22:28Et ce n'est pas à la hauteur
22:29de la situation.
22:30Et c'est véritablement
22:32ce qui fracture notre pays.
22:35Chacun est plus préoccupé
22:39à énoncer ses lignes rouges
22:41que de trouver des points
22:42de convergence.
22:44Plutôt que d'agiter
22:45des chiffons rouges,
22:47on devrait plutôt s'évertuer
22:48à trouver ce qui nous rassemble.
22:50Et c'est ça que je trouve insupportable.
22:52La France, elle a besoin
22:53de politiques qui définissent
22:56des axes de gouvernement.
22:58Et pas une mentalité
23:00de petit étudiant syndicaliste
23:04vindicatif, revendicateur.
23:06Et je trouve que c'est insupportable.
23:08Tous les sujets, d'ailleurs,
23:10Michel Barnier l'a rappelé hier,
23:12rien n'est menacé.
23:14Personne ne songe...
23:15On vous fait référence à Gabriel Attal,
23:17qui a demandé instamment
23:19au Premier ministre
23:21de s'engager sur les droits des LGBT,
23:23sur l'IVG et l'APMA.
23:25Ça a commencé avec Hollande
23:27et ça a continué avec Attal.
23:29C'est insupportable,
23:30cette instrumentalisation.
23:33Est-ce que quelqu'un songe
23:34à remettre en cause
23:35l'IVG dans notre pays ?
23:37Non.
23:38Est-ce que quelqu'un songe
23:40à s'attaquer aux droits
23:42des homosexuels dans notre pays ?
23:43Non.
23:44C'est grotesque.
23:45Pour aller dans votre sens,
23:46ce qui m'interpelle aussi,
23:48c'est qu'on reproche
23:49à des personnes, à des gens,
23:51d'avoir eu des opinions il y a dix ans...
23:53Non mais ça c'est insupportable.
23:54D'avoir eu des opinions il y a dix ans...
23:55Des convictions.
23:56Des convictions,
23:57mais qui ont pu évoluer.
23:58C'est-à-dire de dire
24:00ou d'autres,
24:01on n'était pas pour le mariage pour tous.
24:04Je pense que le mariage pour tous
24:05aujourd'hui est installé dans la société
24:07et que ces gens-là
24:08ont peut-être même changé d'avis depuis.
24:10Attendez, pardon,
24:12mais même s'ils n'avaient pas changé d'avis,
24:14on a encore le droit.
24:16Moi je suis très à l'aise pour en parler
24:17parce que je suis LR
24:18et j'étais pour le mariage pour tous.
24:21Nous n'étions pas nombreux.
24:22Mais attendez, on a le droit.
24:24On a le droit d'avoir des convictions.
24:26Maintenant il y a une loi,
24:28on la respecte,
24:29mais on ne peut pas toujours...
24:31C'est toujours cette idée,
24:33diviser les bons français,
24:34les mauvais français.
24:35C'est quand même ce qu'on entend beaucoup.
24:37On vit sous le joug du narratif
24:40de la gauche bien-pensante.
24:43Et c'est insupportable.
24:44C'est formidable d'avoir des gens de conviction.
24:46Des gens qui croient en quelque chose.
24:47On a bien vu,
24:48parce que sinon,
24:49la politique c'est une affaire
24:51de petits arrangements médiocres
24:53et d'ambition personnelle.
24:54Et c'est insupportable.
24:57Oui, pardonnez-moi,
24:58mais on reproche à Éléphie et à Mélenchon
25:00de faire du communautarisme électoral.
25:03D'une certaine manière,
25:04Attal, avec cette sortie,
25:05fait du communautarisme.
25:06Donc en fait,
25:07il ne rassemble pas les français,
25:08il les divise.
25:10Et moi je trouve ça...
25:11Depuis qu'on sait qu'il est candidat, Attal,
25:13puisqu'il a dit dans le point
25:14« j'ai une histoire à écrire avec les français ».
25:16Du haut de ses 30 et quelques balais,
25:19il nous explique qu'il a déjà une histoire
25:21à écrire avec les français.
25:22Et ces gens sont formidables.
25:23C'est pour ça qu'en fait,
25:25le coup de vieux de Barnier,
25:27je le dis avec beaucoup de respect,
25:28ringardise tous ces blancs-becs,
25:30tous ces gens qui, tout d'un coup,
25:32se sentent pousser.
25:33« Oui, ces blancs-becs, Frédéric ! »
25:35Enfin, ces gens qui, à 30 ans,
25:37ont déjà tout vécu.
25:38Ils feraient bien de réécouter
25:40la chanson de Gabin,
25:41écrite par Jean-Luc Dabadie.
25:43Je le sais, c'est tout ce que je sais,
25:45mais ça, je le sais.
25:46Ces gens, à 33 ans,
25:47ils savent tout,
25:48et en fait, ils savent rien.
25:49Voilà.
25:50Alors, vous allez répondre, Frédéric, mais...
25:52Je ne suis pas d'accord avec Attal,
25:53mais un, il a 38 ans.
25:55Un, il a 38 ans,
25:57ce n'est pas 33 ans.
25:58Deux, je suis tout à fait d'accord.
26:00Arrêtons de rappeler,
26:01toutes les trois secondes,
26:02l'âge du Premier ministre.
26:03Arrêtons, à contrario,
26:05d'illégitimer telle ou telle personne.
26:07Moi, je parle du point de vue
26:08des enquêtes que l'on faisait,
26:09ce Gabriel Attal,
26:10dans le cadre d'enquêtes publiées,
26:12celle pour Fiducia,
26:13Les Soudes Radio et Paris Match,
26:14ou celle pour le JDD.
26:16Ce qui est très intéressant,
26:17c'est que les Français
26:18parlaient peu de son âge.
26:20C'était plutôt des choses
26:21sur...
26:23Il connaît les problèmes des Français,
26:24il ne les connaît pas.
26:26Il est dynamique,
26:27il n'a pas de résultat.
26:28La génération,
26:29c'est beaucoup moins un sujet.
26:32Par rapport à ce que j'avais dit
26:33que je trouvais extrêmement juste
26:34sur le fait de toujours diviser,
26:37conflictualiser,
26:38sans faire de la bub,
26:39la thèse de mon livre,
26:40c'est que pourquoi il y a
26:41une crise du politique,
26:43c'est que d'un côté,
26:44on a trois blocs
26:45qui conflictualisent tout,
26:46qui surjouent le clivage gauche-droite,
26:49et de l'autre,
26:50il y aura des Français,
26:51tel qu'on le voit
26:52dans nos enquêtes,
26:53qui ont beaucoup de commun,
26:54qui font beaucoup
26:55de constats consensuels
26:56sur toute une série de sujets.
26:57Et dernier point,
26:58et je me tais,
26:59s'il y a un sujet,
27:00par contre,
27:01sociétal,
27:02où les Français
27:03veulent que ça bouge,
27:04et qui est maintenant
27:05qui a été décapité,
27:06pardon pour ce terme,
27:07par la dissolution,
27:08c'est la fin de vie.
27:09Et c'est vrai que,
27:10autant vous avez raison
27:11sur l'IVG,
27:12le mariage pour tous,
27:13il n'y a aucun débat.
27:14Nous verrons.
27:15Non, non,
27:16je parle dans les enquêtes
27:17que nous faisons
27:18où il y a une vraie déception
27:19de voir ce projet de loi
27:21qui s'est arrêté
27:22sur l'article 7
27:23ou l'article 8
27:24du fait de la décision
27:25du Président.
27:26Les Français veulent...
27:27Non, mais...
27:28Non, mais...
27:29Non, mais...
27:30Non, mais attendez,
27:31attendez,
27:32attendez.
27:33Les Français souhaitent...
27:34J'aime beaucoup vos enquêtes.
27:35Non, non, non.
27:36Si vous voulez,
27:37si vous voulez...
27:38Non, non, non,
27:39c'est la pub, c'est la pub.
27:40Vous allez répondre,
27:41vous allez répondre après.
27:42Sud Radio.
27:43Sud Radio.
27:44Parlons vrai.
27:45Parlons vrai.
27:46Sud Radio.
27:47Parlons vrai.
27:48Sud Radio.
27:49Le 10h midi.
27:50Mettez-vous d'accord.
27:51Valérie Expert.
27:52On est ensemble
27:53pour commenter l'actualité.
27:54Je voulais répondre,
27:55Eric,
27:56à ce que disait Frédéric Daby
27:57sur le consensus
27:58sur la fin de vie.
27:59Mais bon,
28:00on va revenir au gouvernement.
28:01Cette longue progression
28:02d'Attal
28:03vers le pouvoir absolu.
28:04Absolu.
28:05Lui qui veut écrire
28:06son histoire
28:07avec les Français.
28:08En 1964,
28:09François Mitterrand
28:10avait écrit
28:11le coup d'État permanent
28:12stigmatisant
28:13l'accrochage
28:14au pouvoir de De Gaulle.
28:15Moi, je suggère
28:16à ceux
28:17qui adorent Attal
28:18ou à ceux
28:19qui ne l'aiment pas
28:20d'écrire pour lui
28:21le coup de com' permanent.
28:22Voyez ?
28:23Le coup de com' permanent.
28:24Quand vous regardez quand même
28:25tous ces passages
28:26éphémères
28:27dans les différents ministères
28:28qu'il a occupés,
28:29que ce soit
28:30le budget
28:31ou l'éducation nationale.
28:32En fait,
28:33l'éducation nationale,
28:34on n'en parle pas
28:35parce que, bon, voilà.
28:36Mais sa grande réforme,
28:37si vous n'avez pas
28:38votre brevet des collèges,
28:39vous ne passerez pas en seconde.
28:40Tout ça va à la trappe.
28:41Il est passé au budget.
28:42Il est comptable aussi,
28:43la situation,
28:44après tout,
28:45dans laquelle on est.
28:46Pof !
28:47Tout ça, voilà.
28:48Alors, le coup de com' permanent,
28:49mon cher Frédéric David,
28:50le coup de com' permanent,
28:51il faut qu'il écrive ce livre
28:52et qu'il s'explique.
28:53Parce que,
28:54avant d'écrire
28:55une longue histoire
28:56avec les Françaises,
28:57s'il vous plaît,
28:58il faut...
28:59Non, mais attendez.
29:00Il faut déjà la commencer.
29:01Il n'y a pas que lui
29:02dans le coup de com'.
29:03Moi, je vois
29:04la passation de pouvoir ce matin
29:05au ministère de l'Intérieur
29:06où on a
29:07un Gérald de Darmanin
29:08qui nous dit
29:09si je m'étais appelé Moussa,
29:10Darmanin,
29:11je n'aurais jamais été ministre
29:13Il était à côté
29:14d'Ottman Nassrou
29:15qui, que je sache,
29:16ne s'appelle pas
29:17Jean-Claude Nassrou.
29:18Mais ça, c'est le vertige de...
29:19Donc, il y a un côté...
29:20Voilà, on sent,
29:21on sent
29:22où il va aller
29:23et ce qu'il est en train
29:24d'essayer de faire.
29:25On parlait de François Mitterrand
29:26qui avait une ambition suprême
29:27de devenir président de la République.
29:28Il a pu honorer
29:29le rendez-vous.
29:30Il l'a finalement eu.
29:31Là, c'est des gens...
29:32Mais il a mis le temps.
29:33Le temps est passé.
29:34Il y a eu plein de combats,
29:35des revirements,
29:36des revirements.
29:37Là, on est face
29:38à une vitesse
29:39qui est celle
29:40d'un 2.0 accéléré.
29:41C'est-à-dire, effectivement,
29:42on est dans 0 et 1.
29:43Vraiment, il faut aller
29:44très, très vite
29:45et on n'est pas comptable
29:46de ce qu'on fait.
29:47On est comptable
29:48de ce qu'on dit
29:49ou de ce qu'on ne dit pas.
29:50Alors, Attal,
29:51c'était assez intéressant
29:52parce que, jusqu'à très peu,
29:53c'était un acteur politique
29:54intéressant.
29:55Notamment, même jusqu'au moment
29:56où il se défait.
29:57En tout cas, il fait mine
29:58de se défaire.
29:59Peut-être que là aussi,
30:00c'est de la communication,
30:01de la tutelle d'Emmanuel Macron.
30:02Et il devient véritablement
30:03le président d'un groupe politique
30:04à l'Assemblée nationale,
30:05potentiellement le patron
30:06d'un parti politique.
30:07Et là, c'était suffisamment
30:08intéressant.
30:09Et puis, depuis,
30:10notamment sur
30:11ses dernières déclarations,
30:12c'est un peu comme Darmanin,
30:13il perd un peu le fil.
30:14Il perd un peu le fil.
30:15Dans le cas d'Attal,
30:16on en parlait
30:17et c'est Alexandra
30:18qui le disait.
30:19Je lui reprends,
30:20elle pourra confirmer.
30:21Attal, son rendez-vous,
30:22peut-être qu'il est 2027,
30:23mais il est peut-être avant même
30:24dans une géographie
30:25un peu plus réduite,
30:26mais qui peut l'amener
30:27à trop de choses après,
30:28c'est Paris.
30:29Et là,
30:30c'est l'histoire
30:31mais qui peut l'amener
30:32à trop de choses après,
30:33c'est Paris.
30:34Et lorsqu'il décrit
30:35ses préoccupations sociétales...
30:36Paris, c'est-à-dire
30:37la mairie de Paris.
30:38Voilà.
30:39Lorsqu'il décrit
30:40ses préoccupations sociétales
30:41qui sont...
30:42Eh bien, il pense à une géographie.
30:43Il pense à une géographie parisienne
30:44qui est très impactée
30:45par, en tout cas,
30:46un vote.
30:47Et vous parliez de clientélisme,
30:48vous parliez tout à l'heure,
30:49oui, de marketing politique.
30:50Aujourd'hui, LFI fait
30:51du marketing électoral
30:52en permanence.
30:53Attal, il est un peu
30:54dans cette ligne-là.
30:55Il ne veut pas parler
30:56à tous les Français,
30:58avec eux.
30:59Je pense que c'est plutôt à Paris
31:00dont il s'agit.
31:01Bon.
31:02Justement...
31:03Oui, Attal n'est plus au gouvernement
31:04donc on va le laisser poursuivre.
31:05Juste sur Moussa Darmanin.
31:06Oui.
31:07Moi, je pense au contraire
31:08que si Gérald Darmanin
31:09s'était appelé Moussa Darmanin,
31:11il aurait tout aussi bien réussi.
31:13Quant à Othmane Nassrou,
31:14je me réjouis évidemment
31:15de son entrée au gouvernement
31:16puisque nous, à la région,
31:17on le connaît bien.
31:18Il était conseiller régional également.
31:19Il est toujours conseiller régional
31:21et vice-président...
31:23était vice-président...
31:24De la région.
31:25De la région.
31:27C'est quelqu'un,
31:28d'abord de très talentueux,
31:30mais surtout qui a
31:31la République chevillée au corps.
31:33Donc, ce discours est un peu lunaire
31:35quand on a Othmane Nassrou
31:36à côté de soi
31:37qui incarne exactement le contraire.
31:39Voilà.
31:40Il a porté les valeurs de la République.
31:41Ça a été un élu très courageux
31:43puisqu'il était à Trappes.
31:44Il faut y aller, hein,
31:46dans ces territoires perdus
31:47de la République.
31:48Et donc, je trouve très étonnant
31:49que M. Darmanin puisse tenir
31:51ce genre de discours
31:52avec Othmane Nassrou
31:53à ses côtés
31:54qui incarne ce que nous aimons
31:57dans notre pays.
31:59Alors, à propos d'Othmane Nassrou,
32:00il est donc secrétaire d'État
32:02à la citoyenneté
32:03et à la lutte contre les discriminations.
32:05C'est-à-dire à l'opposé
32:06du ministère qu'on nous avait annoncé.
32:08Un ministère de la laïcité.
32:09Donc, la laïcité...
32:10Je fais confiance à...
32:11Et l'immigration.
32:12Je fais confiance à Othmane Nassrou
32:14pour incarner...
32:15La laïcité.
32:16La laïcité.
32:17Absolument.
32:18Là aussi, changement de...
32:19Oui, oui, oui.
32:20Non, mais je pense que Darmanin,
32:21il est, parmi les papabilés,
32:23il est sur la ligne de départ de 2027.
32:25Donc, en fait, ce qu'il essaie de faire,
32:26sans doute,
32:27avec cette sortie, oui,
32:29qui fleure...
32:30Bon, la démagogie,
32:31c'est de récupérer...
32:32Et le clientélisme.
32:33Une partie du vote communautaire
32:35qu'il ne veut pas laisser à les filles
32:36en faisant cette déclaration.
32:37Qu'est-ce qu'il veut dire ?
32:38Moi, je pense qu'au contraire,
32:40avec le bilan...
32:41Bon, Darmanin a incarné
32:42la fonction de ministre de l'Intérieur.
32:44On peut penser ce qu'on veut,
32:45mais il est incarné.
32:46Les policiers l'adorent.
32:47Mais s'il avait mis en premier
32:49son prénom Moussa,
32:50au contraire,
32:51et qu'il laisse ce bilan
32:53au fait des forces de l'ordre,
32:54ça aurait été un grand pas en avant
32:56pour tous ceux qui considèrent
32:57qu'on ne peut pas intégrer
32:58ou qu'il faut regarder les Français
33:00différemment,
33:01suivant leurs origines.
33:02Au contraire,
33:03ça aurait été un plus.
33:04En tout cas,
33:05sur son bilan,
33:06Frédéric Daby...
33:07Son dernier gèrement,
33:08c'est vrai que dans notre dernier
33:09tableau de bord,
33:10il faut que je finisse avec
33:11mon match chez Sud Radio,
33:12où il a gagné 7 points.
33:13Il quitte la place Beauvau,
33:14très, très populaire.
33:16La bonne gestion des JO
33:18a éclipsé l'affaire
33:20du Stade de France,
33:21qui a beaucoup marqué les Français,
33:22mais qui n'a pas été reproché.
33:24Et en termes de communication,
33:25puisqu'on a parlé de communication,
33:27il a fait quelque chose
33:28qui a été très fortement mémorisé.
33:30On le voyait dans nos enquêtes,
33:32où on ne suggère pas de réponse,
33:34mais on laisse les gens parler.
33:35Son dernier moment,
33:36c'est sur son compte Twitter X,
33:37où, régulièrement,
33:39il donnait l'exemple de personnes
33:41qui avaient été expulsées
33:43parce qu'elles immigraient
33:45au clandestin.
33:46Il a, je trouve,
33:48du point de vue de la communication,
33:50plutôt collé aux aspirations
33:52des Français, même si...
33:54Et là, c'est vrai qu'il y a
33:55une sorte de dissociation
33:56entre un bilan personnel bon,
33:57il ne faut pas oublier,
33:58l'insécurité reste une des
34:00préoccupations majeures.
34:02Et dans notre enquête sur l'humanité,
34:04il y a une dizaine de jours,
34:06la phrase qu'on pose depuis des années,
34:08on ne se sent en sécurité nulle part,
34:10n'a jamais été aussi autant partagée
34:12par les Français,
34:13de droite comme de gauche.
34:15Mais alors, on peut revenir
34:16à ce qu'on évoquait précédemment,
34:17avec un Bruno Rotailleau
34:19extrêmement ferme,
34:21en disant l'ordre, l'ordre, l'ordre,
34:23et un Didier Migaud qui vient
34:24plutôt de la gauche.
34:25Pas plutôt, qui vient de la gauche.
34:27Oui, qui a été PS, mais c'était
34:28il y a très longtemps,
34:29mais qui avait voté contre
34:31les peines planchers,
34:32qui, visiblement, ne va pas avoir
34:34la même sensibilité.
34:36C'est toute la difficulté
34:37de ce gouvernement,
34:38parce qu'on oublie une chose,
34:40et même nous, dans l'euphorie
34:42de revoir un premier ministre LR,
34:45n'oublions pas que personne
34:47n'a la majorité.
34:48Et que là, on est dans
34:50le plus petit dénominateur commun.
34:52C'est ça, l'idée.
34:53Que vont faire le RN ?
34:55Que vont faire le NFP
34:57lors de la présentation
34:59de politique générale
35:00du premier ministre ?
35:01On peut douter que le RN puisse,
35:03aujourd'hui, décider
35:05d'aller vers la censure,
35:07parce que son électoral,
35:08vous l'avez dit,
35:09et les Français en général,
35:10eux, ils ont envie d'être
35:11un parti de large gouvernement.
35:13Ils ont 11 millions,
35:14ils gèrent un patrimoine
35:16éventuel électeur,
35:18qui est quand même important.
35:20Aujourd'hui, elle est tapée,
35:22alors qu'il y a un espoir,
35:24quelque chose qui s'est déclaré
35:25autour de Michel Barnier,
35:26une volonté de finir
35:27cette période d'instabilité.
35:28Ça serait très mal venu.
35:30De l'autre côté,
35:31on n'a pas le même agenda.
35:32LFI, LFP,
35:33ça a été vite déclaré.
35:34L'agenda, c'est de dire
35:35nous, on s'est proposé
35:36tout l'été,
35:37on nous a repoussé
35:38d'un geste de la main.
35:39Nous, on est en capacité
35:41et en volonté de dire
35:42non, on nous a volé, finalement,
35:43notre capacité de gouvernement.
35:45C'est vrai que ce n'est pas
35:46du tout les mêmes enjeux.
35:47Maintenant, les deux parties
35:48qui sont aussi à l'œuvre,
35:49il y a M. Wauquiez,
35:50qui est à la tête des Républicains
35:51et du groupe à l'Assemblée nationale,
35:53qui, lui, n'est pas au gouvernement,
35:54même s'il a effectivement
35:55changé un peu de bord
35:56parce qu'il ne devait pas rentrer
35:57ni autoriser la rentrée
35:59de ses membres,
36:00qu'ils soient sénateurs
36:01ou à l'Assemblée nationale,
36:02au gouvernement.
36:03Et puis, de l'autre côté,
36:04on l'a dit, Gabriel Attal,
36:05qui fait mine, aujourd'hui,
36:06d'avoir ce rendez-vous
36:07avec les Français,
36:08dont on sait
36:09qu'il va avoir, là aussi,
36:10un rôle important.
36:12Et quand Michel Barnier dit
36:13qu'il n'y a pas de cohabitation,
36:14oui, avec le président de la République,
36:15mais on peut avoir le sentiment
36:16que, dans cette coalition,
36:17il y a déjà, quand même,
36:18un parfum de cohabitation
36:19qui est entre les Républicains
36:20et Renaissance,
36:21parce que la partie de Renaissance
36:22qui a été conservée,
36:23ce n'est pas celle
36:24qui est la plus à droite,
36:25malgré tout,
36:26contrairement à ce qui a été dit.
36:27Passe-Moyen,
36:28ce n'est pas à droite.
36:29Il y a plein de symboles comme ça
36:30qui sont les préférés
36:31de Macron, en ce moment,
36:32et qui ne sont pas
36:33tout à fait à droite,
36:34voire qui sont reliés
36:36qui ne sont pas du tout à droite.
36:37à M. Attal, directement,
36:38en grande partie.
36:39Non, mais il y a un narratif
36:40qui est...
36:41Donc, il y a de la cohabitation
36:42à l'intérieur, forcément.
36:43Là, le gouvernement,
36:44très clairement,
36:45il a été construit,
36:46non pas par souci
36:47de fixer un cap économique,
36:48politique.
36:49Non, mais c'est ça
36:50qui est terrible.
36:51Il a été construit
36:52pour éviter une censure
36:53trop rapide, en fait,
36:54pour essayer de...
36:55C'est assez dramatique.
36:56Alors, maintenant,
36:57je pense que les partis politiques
36:58d'opposition qui pourraient
36:59renverser Barnier
37:00ont compris ce qu'on disait
37:01tout à l'heure,
37:02notamment les Rennes,
37:03que les Français ont besoin
37:04d'un gouvernement.
37:05Si vous voulez,
37:06ça me semble absolument injouable.
37:07Il faudra, sans doute,
37:08peut-être,
37:09s'il y a la lieu,
37:10attendre quelques mois.
37:11Mais surtout,
37:12je pense que la principale force
37:13de ce gouvernement
37:14de briques et de brogues,
37:15c'est pour ça qu'il y a
37:16un ministère de la coordination
37:17gouvernementale,
37:18c'est sa faiblesse.
37:19Sa principale force,
37:20c'est sa faiblesse.
37:21J'ai fait un tweet autour de ça
37:22parce qu'en fait,
37:23ce que les Français,
37:24non seulement,
37:25demandent,
37:26c'est de reprendre leur souffle,
37:27arrêter de nous parler de politique
37:28pour l'instant,
37:29on va se calmer,
37:30on a besoin de penser à autre chose,
37:31les gens n'aiment pas non plus
37:32qu'on frappe les gens
37:33qui sont à terre.
37:34Or,
37:35la force de ce gouvernement,
37:36c'est précisément
37:37d'être relativement faible
37:38sur le papier,
37:39des gens pas connus,
37:40de briques et de brogues,
37:41incarnant différents
37:42courants politiques,
37:43et cette faiblesse-là,
37:44les Français n'aiment pas non plus
37:45qu'on s'acharne au moment
37:46où ils ont besoin
37:47de reprendre leur souffle.
37:48Donc,
37:49je pense qu'il a quelques mois
37:50devant lui,
37:51Barnier, quand même.
37:52Oui, je partage
37:53ce que Eric dit.
37:54Je rajouterais une couche
37:55positive pour le gouvernement,
37:56c'est le gouvernement,
37:57depuis le début du Macronisme,
37:58depuis 2007,
37:59qui a le plus
38:00d'élus locaux.
38:01Et n'oublions pas
38:02qu'il y a un décalage
38:03entre un regard très sévère
38:04des Français
38:05sur les élus nationaux
38:06qui n'arrivent plus
38:07à changer la vie...
38:08Ça, c'est le début
38:09de votre livre,
38:10sur les LR.
38:11Il a eu la première page.
38:12Non, mais pas du tout.
38:13Non, mais je me suis dit
38:14que j'avais commencé à lire.
38:15Et les élus locaux,
38:16parce que les élus locaux
38:17matérialisent la promesse
38:18du politique,
38:19notamment les LR,
38:20les PS,
38:21les PC,
38:22voire certains écologistes
38:23qui arrivent
38:24à changer la vie,
38:25à montrer que le politique
38:26en France,
38:27c'est un peu
38:28la même chose,
38:29que le politique
38:30a encore une force.
38:31Maintenant,
38:32c'est vrai que
38:33quand on regarde comptablement,
38:34si le RN et le NFP
38:35baissent le pouce,
38:36c'est motion de censure.
38:37D'ailleurs,
38:38dans l'enquête JDD,
38:39on voyait être regardé
38:40français,
38:41ont intégré ça.
38:42Mais vous avez raison,
38:43Eric,
38:44je pense que pour l'instant,
38:45personne à court terme
38:46n'osera baisser le pouce
38:47dans un contexte
38:48où on veut de l'apaisement
38:49et on veut laisser,
38:50malgré tout,
38:51sans parler d'État de grâce...
38:52Vous pensez vraiment ?
38:53Du côté des Français,
38:54je pense qu'il y a
38:55une attente...
38:56Mais du côté
38:57NFP...
38:58NFP, non.
38:59NFP, ils l'ont annoncé,
39:00c'est immédiat.
39:01RN, non,
39:02ils n'ont aucun intérêt.
39:03Du côté du RN,
39:04ils n'ont pas aucun intérêt.
39:05Ils le feront dans 6 mois.
39:06On marque une pause
39:07et on se retrouve
39:08dans un instant
39:09après la pub.
39:10A tout de suite.
39:11Sud Radio.
39:12Parlons vrai.
39:13Parlons vrai.
39:14Sud Radio.
39:15Parlons vrai.
39:16Mettez-vous d'accord,
39:17Valérie Expert.
39:18Avec vous,
39:19jusqu'à midi,
39:20on continue de parler
39:21de ce nouveau gouvernement.
39:22C'est dramatique.
39:23C'est dramatique ?
39:24Qu'est-ce qui est dramatique ?
39:25Le budget.
39:26Allez,
39:27parlons du budget.
39:28Vous avez vu
39:29ce très intéressant papier
39:30de Jean-Pierre Robin
39:31dans Le Figaro
39:32sur les 1 000 milliards
39:33d'euros de dettes supplémentaires
39:34depuis qu'Emmanuel Macron...
39:35Parce qu'on agonise
39:36beaucoup
39:37le pauvre Bruno Le Maire
39:38qui part d'ailleurs
39:39expliquer aux Suisses
39:40comme prof d'économie
39:41ce qu'il faut faire.
39:42Alors que la Suisse,
39:43c'est un pays
39:44qui tourne comme merde.
39:45Il n'a pas eu vraiment
39:46un très bon accueil.
39:47Il n'a pas eu le choix.
39:48Il avait un président
39:49de la République
39:50au-dessus de lui.
39:51Mais le papier de Robin
39:52est très intéressant
39:53parce que sur les 1 000 milliards
39:54d'euros de dettes supplémentaires
39:56alors il cite
39:57une étude
39:58qui est parue
39:59dans la revue Commentaire
40:00pour citer
40:01toutes mes sources.
40:02Et il dit qu'en fait
40:03la moitié
40:04de cet accroissement
40:05de la dette
40:06vient du financement
40:07des retraites.
40:08Oui, c'est ce que j'ai vu ça.
40:09Oui, mais c'est intéressant
40:10parce que historiquement
40:11les retraités
40:12c'était la clientèle
40:13d'Emmanuel Macron aussi.
40:14Donc quand vous êtes
40:15ministre des Finances
40:16et que le président
40:17de la République
40:18vous dit
40:19écoutez,
40:20il va falloir augmenter
40:21la retraite de base
40:22de temps.
40:23Vous vous souvenez qu'à l'époque
40:24l'État essaie de mettre
40:25sa main sur
40:26le trésor de guerre
40:27de la Gercarco
40:28qui est la retraite
40:29complémentaire.
40:30Ils n'ont pas réussi.
40:31Ils n'ont pas réussi.
40:32Ils n'ont pas réussi.
40:33Mais donc
40:34ça ne minimise pas
40:35du tout
40:36l'accroissement
40:37de la dette
40:38mais l'éclairage
40:39de Robin
40:40est très intéressant
40:41en fait
40:42parce qu'on parlait
40:43de Barnier
40:44de ses 73 ans
40:45même si dans les études
40:46célébrissimes
40:47ne ferait que d'habits
40:48on ne fait jamais état
40:49de l'âge
40:50du capitaine
40:51de 38 ans
40:52l'ancien premier ministre
40:53youtubeur
40:54par rapport au ministre
40:55de la Garde et Michard
40:56comme je vous le disais
40:57qui est maintenant incarné
40:58par Barnier
40:59mais en fait
41:00c'est un vrai sujet
41:01c'est-à-dire qu'il faudra
41:02quand même que le moment venu
41:03ces gens qui ont creusé
41:04la dette
41:05s'expliquent sur le fond
41:06parce que la Garde
41:07donne partie
41:08de Bruno Le Maire
41:09à Bercy
41:10où il avait convié
41:111500 personnes
41:12pour expliquer
41:13que tout était formidable
41:14et qu'il partait
41:15l'esprit tranquille
41:161000 milliards d'euros
41:18de dette supplémentaire
41:19même si le Covid a coûté
41:20mais enfin il faudra
41:21que ces gens
41:22s'expliquent sur le fond
41:23parce qu'on va le payer
41:24longtemps, très longtemps
41:25On aurait peut-être dû mettre
41:26Didier Migaud
41:27au budget justement
41:28puisqu'en tant que président
41:29de la Cour des Comptes
41:30parce qu'il y a quand même
41:31ce truc, ce machin
41:32qui s'appelle
41:33le rapport de la Cour des Comptes
41:34qui chaque année
41:35pointe toutes les aberrations
41:36du budget
41:37et dont on ne tient
41:38absolument pas compte
41:39jamais
41:40jamais
41:41tous les ans on fait le point
41:42Les politiques ils retrouvent
41:43la mémoire
41:44quand ils sont à la Cour des Comptes
41:45Pierre Moscovici
41:46il a été ministre
41:47d'économie et des Finances
41:48puis ensuite commissaire
41:49il avait oublié à ce moment-là
41:50effectivement de gérer son déficit
41:51donc c'est clair qu'après
41:52quand on est à la Cour des Comptes
41:53c'est plus simple de dire
41:54vous vous trompez
41:55vous faites erreur
41:56c'est clair
41:57maintenant
41:58moi je suis assez d'accord
41:59sur 1000 milliards
42:00sur cet enchaînement
42:01alors évidemment
42:02ça n'est pas simplement
42:03avec Emmanuel Macron
42:04ça ne s'est pas né il y a 7 ans
42:05ça s'est simplement accéléré
42:06dans un contexte
42:07où il faut le rappeler
42:08on a été beaucoup plus loin
42:09nous
42:10dans le traitement
42:11de la période Covid
42:12sur le plan économique
42:13et social
42:14dans l'accompagnement
42:15et très loin en surface
42:16et très loin dans le temps
42:17les autres pays européens
42:18ils ont été beaucoup moins
42:19puissants
42:20sur cette réponse
42:21et surtout
42:22ils ont arrêté très vite
42:23et leur économie
42:24a été obligée de repartir
42:25dans le réel
42:26beaucoup plus rapidement
42:27nous on est resté
42:28dopés
42:29drogués
42:30à ce que le maire faisait
42:31c'est-à-dire
42:32avec Emmanuel Macron
42:33Edouard Philippe en partie
42:34et puis ensuite derrière
42:35l'échec
42:36l'échec qui partait
42:37et donc ça
42:38ça a été quand même une rupture
42:39par rapport à tout ce qui s'est fait
42:40ailleurs en Europe
42:41en Espagne
42:42en Italie
42:43en Allemagne
42:44et dans d'autres pays
42:45qui avaient encore moins
42:46les moyens de le faire
42:47donc on a fait des choix
42:48ces choix-là
42:49ils n'ont pas été discutés
42:50ils disaient
42:51on ne peut pas continuer comme ça
42:52à dépenser
42:53à faire ça pendant 20 ans
42:5410 ans
42:5515 ans
42:56sans comprendre
42:57si ça fonctionne
42:58ça ne fonctionne pas
42:59et bien là il y a une évaluation
43:00qui serait intéressante à faire
43:01sur cette période-là
43:02exactement
43:03oui mais quand il dit hier
43:04alors il a promis de ne pas
43:05augmenter les impôts
43:06mais les plus riches
43:07pourraient être mis
43:08à contribution
43:09ça veut dire tout
43:10et n'importe quoi
43:11c'est qui les plus riches
43:12c'est quoi
43:13à partir de combien
43:14est-ce que c'est les entreprises
43:15c'est un sujet
43:16inflammable
43:17parce qu'on sait très bien
43:18que la question
43:19la question fiscale
43:20la question d'augmentation
43:21des impôts
43:22peut
43:23vous descendre
43:24en flamme
43:25pardon
43:26un gouvernement
43:27on se souvient du Nicolas Sarkozy
43:28du dernier budget
43:29de François Fillon
43:30on se souvient du ras-le-bol
43:31fiscal de 2013
43:32avec
43:33Pierre Moscovici
43:34vous le saisissez
43:35et François Hollande
43:36et Michel Barnier
43:37a intérêt à très vite dire
43:38à être très précis
43:39qui
43:40quelle tranche
43:41quelle cible
43:42parce que pour les Français
43:43quand on dit
43:44augmentation d'impôts
43:45seulement
43:46des plus riches
43:47ils entendent
43:48augmentation d'impôts
43:49et c'est quelque chose
43:50
43:51dans un contexte
43:52où le pouvoir d'achat
43:53est quand même
43:54un vrai vrai sujet
43:55peut être
43:56très très compliqué
43:57à gérer
43:58d'ailleurs
43:59je vais vous dire
44:00dans l'enquête
44:01dans l'enquête
44:02l'enquête JDD
44:03qui est faite sur deux semaines
44:04entre la première semaine
44:05et la deuxième semaine
44:06Michel Barnier
44:07a perdu
44:08cinq ou six points
44:09de satisfaction
44:10et c'est
44:11on a des verbatimes
44:12c'est pas une hypothèse
44:13c'est essentiellement lié
44:14à la question
44:15des hausses d'impôts
44:16je rappelle en gros
44:17que dans le barème
44:18INSEE
44:19considéré comme riche
44:20quelqu'un qui gagne
44:21pour un célibataire
44:22plus de 4000 euros
44:23par mois
44:24donc en dessous
44:25vous êtes classe moyenne
44:26donc si
44:27l'idée c'est d'augmenter
44:28l'impôt
44:29par exemple sur le revenu
44:30des gens qui gagnent
44:31plus de 4000 euros
44:32par mois
44:33à mon avis là
44:34vous allez avoir
44:35alors il ne va pas perdre
44:36cinq points
44:37mais c'est quoi
44:38les plus riches
44:39c'était pas clair
44:40il a fléché l'impôt
44:41en tout cas
44:42les prélèvements
44:43qui pourraient tourner autour
44:44des multinationales
44:45qui ont des résultats
44:46il l'a dit clairement
44:47il l'a dit clairement
44:48alors c'est un peu
44:49en deuxième niveau de réponse
44:50mais c'est quand même
44:51l'orientation qui a été donnée
44:52ce qui était moins clair
44:53c'est dans l'intervention
44:54du nouveau ministre
44:55de l'économie
44:56où là pour le coup
44:57les verbatimes
44:58sont un peu plus hésitants
44:59un peu plus épars
45:00donc il y a besoin
45:01d'une coordination
45:02là pour le coup
45:03de la prise de parole
45:04parce que ce sujet là
45:05effectivement est très fort
45:06si c'est
45:07le capital
45:08si c'est
45:09les grandes entreprises
45:10multinationales
45:11leur contribution
45:12à l'effort temporaire
45:13par rapport à leurs résultats
45:14qui par ailleurs
45:15ont des résultats essentiellement
45:16financiers en ce moment
45:17et très peu
45:18de marché
45:19et là il faut faire attention
45:20aussi à ces entreprises là
45:21et qui payent leurs impôts
45:22parfois à l'extérieur
45:23c'est ce qu'il a voulu dire hier
45:24de manière peu claire
45:25attention
45:26attention
45:27attention
45:28je rappelle quand même
45:29que Feux
45:30le grand ministre des finances
45:31Bruno Le Maire
45:32qui avait essayé de mettre en place
45:33une taxe sur les énergéticiens
45:34vous vous souvenez
45:36au moment de la flambée
45:37ça devait rapporter
45:3818 milliards d'euros
45:39je crois
45:40ou 17
45:41et ça rapportait
45:42quelques centaines
45:43de millions d'euros
45:44donc
45:45c'est une idée
45:46de taxer les choses
45:47c'en est une autre
45:48d'avoir l'efficacité
45:49des recettes supplémentaires
45:50qui rentrent dans le budget
45:51de l'État
45:52parce que là
45:53on est quand même
45:54sur la corde raide
45:55vous vous souvenez
45:56Jacques Delors
45:57ministre des finances
45:58qui avait dit
45:59ne vous moquez pas du FMI
46:00on pourrait en avoir besoin bientôt
46:01et c'était il y a des années
46:02et des années
46:03et des années
46:04quand il était
46:05ministre des finances
46:06de François Mitterrand
46:07donc aujourd'hui
46:08vous avez un Premier ministre
46:09qui dit la situation budgétaire
46:10est très grave
46:11il ne faut pas prendre ça
46:12à la légère
46:13alors peut-être
46:14la seule force énorme
46:15que l'on a
46:16c'est que
46:17vous savez
46:18la France
46:19c'est quand même
46:20la deuxième économie
46:21de la zone euro
46:22laisser aller au bain
46:23la deuxième économie
46:24de la zone euro
46:25si les Allemands
46:26avaient cette tentation là
46:27alors qu'eux
46:28ils ont d'autres problèmes
46:29ça serait remettre en cause
46:30la zone euro
46:31donc on est
46:32too big to fall
46:33on est trop gros
46:34pour tomber
46:35mais quand même
46:36on joue avec le feu
46:37pour l'instant
46:38on n'a rien dit
46:39de définitif
46:40et d'irrémédiable
46:41on peut aussi lui faire confiance
46:43j'ai envie
46:44de croire
46:45qu'avant
46:46d'envisager
46:47d'augmenter les impôts
46:48il va surtout
46:49s'attaquer aux dépenses
46:50c'est ça
46:51il n'a pas la solidité
46:52politique
46:53pour faire des réformes
46:54il n'a pas fait de réformes
46:55dans la dépense publique
46:56attendons
46:57et de toute façon
46:58cette situation budgétaire
46:59catastrophique
47:00de notre pays
47:01c'est l'héritage
47:02de Macron
47:03et je voudrais bien
47:04qu'on ne l'oublie pas
47:05et d'avant
47:06et d'avant
47:07et d'avant
47:08mais c'est l'héritage
47:09des gouvernements
47:10il a été dénommé
47:12absolument
47:13et il a été conseiller économique
47:14et financier
47:15de monsieur Hollande
47:16on termine avec un coup de coeur
47:17vous n'avez pas pu faire
47:18Alexandra Spiner
47:19oui sur la santé mentale
47:20je trouve que
47:21c'est formidable
47:22que ce soit
47:23érigé en cause nationale
47:24parce que c'est un vrai
47:25tabou français
47:26et je crois
47:27que
47:28en fait
47:29les JO
47:30de ce point de vue là
47:31ont été une formidable leçon
47:32parce qu'on a vu
47:33que
47:34c'est pas seulement
47:35être faible
47:36que d'avoir
47:37ces impôts
47:38que d'avoir
47:39ces impôts
47:41ces problèmes là
47:42il faudra que ça suive aussi
47:43en termes de budget
47:44pour des psychiatres
47:45pour des psychiatres
47:46pour des accueils
47:47pour des accueils
47:48pour les personnes
47:49les plus
47:50les plus
47:51je suis convaincue
47:52que Michel Barnier
47:53va se donner les moyens
47:54de s'attaquer à ce problème
47:55parce qu'on sait combien
47:56les tensions
47:57les violences
47:58les confinements
47:59le Covid
48:00ont pesé sur la santé mentale
48:01des français
48:02et aussi sur la santé
48:03de notre pays
48:04et sur la cohésion
48:05de notre pays
48:06donc voilà
48:07gros coup de coeur
48:08je trouve que
48:09c'est un sujet
48:10dont on s'est emparé
48:11depuis longtemps
48:12et je me réjouis
48:13qu'enfin
48:14il en a fait
48:15donc une cause nationale
48:16absolument
48:17de la santé mentale
48:18des français
48:19à suivre
48:20André Bercoff
48:21très bonne journée
48:22sur Sud Radio
48:23à demain
48:24Sud Radio
48:25parlons vrai
48:26Sud Radio
48:27parlons vrai

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