Frédéric Diefenthal "J'ai envie de rendre hommage aux gens dont on a besoin : policiers, médecins, pompiers..."

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Transcript

00:00Sud Radio, le Supplément Média.

00:03Le Supplément Média avec Frédéric Diefenthal, bonjour.

00:07Bonjour.

00:08Merci d'être avec nous ce matin pour parler de cette fiction à ne pas manquer ce soir

00:13sur France 2, le jour de ma mort, c'est à 21h05, on va vous retrouver et puis on vous

00:22retrouve également du lundi au vendredi dans Ici tout commence sur TF1 également.

00:27Racontez-nous alors un petit peu ce qu'on va pouvoir voir ce soir, vous incarnez un

00:32policier sur les dents qui a une collègue qui met en doute de ce qu'il est en train

00:41de faire et qui est contesté ces méthodes.

00:44Alors racontez-nous un petit peu pourquoi.

00:45Vous me dites quand j'ai le droit, j'ai le droit d'en parler.

00:48Je vous laissez faire, c'est pratique en fait.

00:51Bon déjà, bonjour à toute l'équipe et bonjour à tous les éditeurs et ce qu'on

00:56va voir ce soir, c'est un vrai thriller, c'est vrai qu'à la télé, de temps en

01:03temps, on en voit mais on ne le compte pas si souvent non plus que ça et sous cette

01:08forme parce que c'est vraiment, on est dans un quasi huis clos et d'un côté, on suit

01:16des flics enfermés dans leurs nouveaux bureaux sous la canicule, des bureaux qui ne sont

01:20même pas équipés de clim et ils sont dans des cartons et essayer de rassembler des pièces

01:27d'un puzzle où ils n'ont pas grand chose pour pouvoir stopper un serial killer et de

01:36l'autre, il y a une victime, une victime potentielle, une de plus paumée qui n'a

01:45pas pris au sérieux quelque chose, qui n'a aucune raison d'une prédiction, une chose

01:48qui arrive le jour J sur le calendrier et quand même, elle se dit oh ouais quand même

01:53et elle, son huis clos, c'est qu'elle est dans un immeuble aussi en plein mois d'août

01:58quasiment vide et on a ces deux, l'originale, c'est qu'on avance comme ça, deux histoires

02:06en parallèle, deux gens qui ne se voient absolument pas, les flics ne savent pas qui

02:10c'est, où est cette fille, qui est cette victime, ils ne savent rien, ils n'ont rien

02:14et elle, elle est de plus en plus paumée, de plus en plus craquée, oppressée et puis

02:21voilà et puis au milieu de tout ça, ces flics, effectivement, sinon ça ne serait

02:24pas drôle, il y en a deux, Lisa que je n'aiderai à Yadi magnifiquement et moi-même, Stanislas,

02:33qui essayons de reconstruire quelque chose, une relation qui est vraiment, il y a eu une

02:40histoire entre eux mais il y a des choses assez graves qui se sont passées et qui ont

02:47terni leur histoire et d'un côté, de ce côté, en parallèle, ils essaient de reconstruire

02:51quelque chose, ce n'est pas du tout évident et ce n'est normalement pas l'endroit pour

02:54le faire et pas le moment.

02:56Parce que ça commence au Maroc, ils sont trois copains au Maroc et une voyante lui

03:00dit le 15 août, tu vas mourir dans des souffrances incroyables, tu vas avoir très peur et alors

03:08va-t-elle mourir et elle commence petit à petit au 15 août à y croire, la tension

03:12monte.

03:13Si vous, on vous annonçait une voyante votre mort, vous réagisseriez comment ?

03:17Je ne sais pas, j'ai vu trois voyantes dans ma vie qui m'ont annoncé des choses assez

03:23étonnantes.

03:24Alors on entend peut-être que ce qu'on veut entendre, je ne sais pas, je ne suis pas dans

03:29l'ésotérisme mais trois fois, trois fois j'ai eu le cadeau, il y a des moments vraiment

03:32plus précis.

03:33A 56 ans, on se prend trois fois, ce n'est pas énorme et j'avoue qu'il y a des choses

03:40qui sont étonnantes.

03:41Alors est-ce que c'est une interprétation qu'on a, est-ce que ça ne nous donne pas

03:44une direction, une influence, je n'en sais rien.

03:46Alors maintenant jusqu'à la mort, ça n'a pas été jusque-là mais du coup comme j'ai

03:49eu des choses quand même étonnantes, jusqu'à un accident grave qui est arrivé, jusqu'à

03:55quelque chose qui devait m'arriver de génial, parce que ce n'était pas la sortie de taxi

03:58à l'époque, j'étais tout jeune, j'ai quand même eu des choses, franchement j'ai

04:02eu des choses assez hallucinantes.

04:03Donc ce qui veut dire qu'aujourd'hui, si quelqu'un ne devait pas me dire ça, je le

04:09prendrais peut-être, je le prendrais peut-être aussi, à la différence de Lisa, Lula Cotton

04:19Frappier qui est vraiment génial.

04:21Formidable parce que vous insistiez sur le côté thriller et c'est vrai que souvent

04:26il y a des meurtres à des trucs, là il y a vraiment une montée, il y a vraiment une

04:31montée de la tension, parce qu'elle est parano, on ne sait pas si elle est parano,

04:35si elle va être victime ou pas, et c'est toute la réussite de Jérôme Corneau qui

04:41est le réalisateur, d'avoir réussi à faire monter ce suspense où on se dit mais elle

04:46est timbrée, parce qu'il y a la télé, et où elle voit cette enquête sur les sérielles

04:52killers qui est en train d'avancer, elle se dit je corresponds à la victime, et là

04:55on est vraiment pris par le suspense, c'est vraiment toute la force de cette fiction.

05:02Et puisque justement Jérôme Corneau, notre réalisateur, c'est une adaptation libre

05:07du roman de Jacques Expert, et c'est vrai qu'il a le roman qui est formidable à la

05:11base, on peut faire un film, une histoire formidable qui avait quelque chose de formidable

05:14au départ, mais dans cette adaptation libre, c'est ce qu'il a voulu aussi faire monter

05:18cette montée en puissance de ce rapport à la victime, où effectivement dans les polars

05:23qu'on a l'habitude de voir, ceux qu'on voit à la télé, on est souvent sur les

05:29flics, sur leur enquête, là on est vraiment avec les personnes dont on parle, on les connait,

05:38d'ailleurs le film s'est tourné en deux fois dix jours, il y a dix jours fait avec

05:44les flics et dix jours fait le reste, le traileur, le tueur, la victime, vous voyez il y a vraiment

05:51ce parallèle, et ça c'est une chose à laquelle il le tenait, qu'il a vraiment

06:04accentué, c'est un huis clos et à la fois c'est deux huis clos qui vont se croiser,

06:10et on n'est pas dans une enquête basique à résoudre en 90 minutes, d'ailleurs ils

06:14ne résolvent rien, c'est pas une enquête classique, on va trouver que machin qui a

06:23fait ça, non, il y a quelqu'un dans la nature, on sait que c'est un jour J, on sait que

06:27c'est un vendredi, alors à chaque vendredi les flics sont sur les dents, ça n'arrive

06:31pas forcément, mais si ça arrive c'est un vendredi, puisque c'est déjà arrivé

06:34de cette façon là, et à chaque vendredi, il se passe quelque chose, et là on suit

06:40en fait, on est dès le départ du côté des flics, ce qui est plutôt amusant, on

06:45est avec Stanislas que Joub a cherché, Laurence, cette flic, cette collègue en fait, on va

06:53découvrir que ce n'était pas qu'une collègue, mais surtout il va la chercher

06:59parce qu'il lui a donné une parole, et on verra, les gens verront où il va la chercher,

07:02je ne vais pas tout vous dévoiler, il l'a récupérée, il doit juste la ramener chez

07:06elle, point barre, il ne l'a pas vue depuis des mois, il vient la chercher à un endroit

07:10bien précis, et il a tenu parole, il y est, il ne s'attend pas forcément à ce qu'il

07:15soit là, il la ramène, mais elle va voir les choses autrement, et elle veut l'aider,

07:21elle lui dit t'as besoin de moi, t'as toujours eu besoin de moi, on a toujours formé un

07:23binôme, t'y arriveras pas sans moi, va te faire foutre, fais ce que t'as à faire,

07:28mais lâche-moi maintenant, non tu ne vas pas m'aider, finalement elle va s'imposer,

07:31et il y a cette relation entre les deux qui est très forte, parce qu'il y a aussi une

07:37petite tension, des tensions parfois, et moi j'insiste vraiment sur le côté thriller,

07:43une course contre la montre, on n'est pas dans une enquête, on est dans une course

07:48contre la montre, et c'est vrai que ça fonctionne, parce que c'est une réalité, le chrono,

07:53le jour où les flics doivent faire un flag ou quelque chose, éventuellement, parce qu'ils

07:58peuvent le foirer, là ils espèrent, ils n'ont rien, mais voilà, il y a une montée

08:03en puissance, ils ont une course contre la montre, de toute façon, donc voilà, c'est…

08:06Une dernière question, Frédéric Diffental, alors comme ça, vous allez avoir une nouvelle

08:11amourette sur TF1 ? Votre personnage va avoir une nouvelle amourette sur TF1 ou pas ?

08:20Ils en savaient plus que moi ! Ah bon ?

08:23J'ai du seins ! Moi je sais des choses, mais je me laisse surprendre.

08:27En fait, non, j'avoue, franchement, j'aime bien me laisser surprendre, de temps en temps

08:31j'ai besoin d'avoir des infos parce qu'elles nourrissent le personnage ou quoi, mais voilà,

08:35dans ce principe de quotidienne, je l'ai déjà dit, ce que je trouve amusant, et on

08:39peut avoir de bonnes surprises, quelquefois elles sont salées, elles sont vraiment pimentées,

08:44quelquefois elles sont plus basiques, mais j'aime bien garder l'effet de surprise

08:50pour ne pas m'attendre moi aussi aux choses, ne pas, comment dire, je ne veux pas que Frédéric

09:00Diffental en sache plus qu'Antoine en fait.

09:02Voilà, donc c'est bien, il y a un auditeur qui demande quand vous avez joué un flic

09:06dans Taxi ou même quand vous avez joué ce rôle ce soir, vous vous dites que vous auriez

09:09pu être un flic ? Ah ben à force, j'en ai, j'ai quelques-uns

09:15de mes amis avec qui j'ai des relations, voilà, c'est vrai que, ben oui à force

09:20d'en avoir, je dois rendre hommage aussi à cette profession parce qu'elle me fait

09:24faire mon métier.

09:25Ben oui, vous êtes souvent, très souvent, très souvent flic, en tout cas, c'est vrai,

09:29il y a un moment j'arrêtais pas de dire j'en ai marre, je vais arrêter, bon à chaque

09:31fois, ce qui m'importe c'est aussi ce que portent ces individus, donc le plus souvent

09:37c'est vrai qu'ils ont une particularité, lui, la particularité là c'est son boulet.

09:44Mais en tout cas, ça fonctionne, ça fonctionne, j'aime bien les flics un peu, j'aime bien

09:49les personnages un peu aussi, un peu paumés, un peu bordeurs, qui sont pas des super héros

09:55à dire, parce que c'est aussi ça la vie de ces mecs-là, de ces gens-là.

09:59Aujourd'hui, à l'heure où on parle, on dit tellement de choses, tellement de choses,

10:02j'aurais envie, là je vais le dire, je vais pas faire mon démarchal de service,

10:06mais j'ai envie de rendre hommage à tous ces gens dont on a besoin, donc les flics,

10:10les pompiers, les médecins et tout, on fait pas ces métiers par hasard, je veux bien

10:15que ça arrive, peut-être, je dis pas, mais ça doit représenter 0,00, je sais pas combien

10:19de pourcentage, et de gens qui se conduisent mal, ou quoi, qu'on a tendance à dire,

10:24bah non, bien sûr, ça existe partout, il y a des chirurgiens qui sont pas clean, il

10:29y a des pilotes d'avion qui sont pas clean, ça représente 0,00, il y a des acteurs ou

10:33des actrices qui sont pas clean, voilà, ce que je veux dire c'est que la plupart font

10:37comme ils peuvent, et avec ce qu'on leur donne, et c'est pas évident, voilà.

10:42En tout cas, ce soir, Adopteur...

10:44Et ils sont témoins, et c'est les premiers témoins d'une société, j'ai écrit un livre

10:49par rapport à ça, qui s'appelle, un livre-document, qui s'appelle Paris Capital du Crime, où

10:53j'avais fait l'évolution de la société sur un siècle et demi, à travers des crimes,

10:57et pas pour prendre un truc à la... genre, pas faire un... faites entrer l'accusé, on

11:03s'en fout, c'était pas... j'ai beaucoup aimé ça, mais c'était pas ce que je voulais

11:06faire, c'était vraiment raconter l'évolution de la société à travers la justice, et

11:10le prisme des flics qui sont en lien avec cette société, qui sont en lien avec la...

11:17avec tout, avec la misère humaine et tout ça, en est une... ils en sont témoins aussi.

11:22Et bah on vous retrouve ce soir, en tout cas, dans un thriller qui fonctionne très bien,

11:27qui va vous... qui va jouer avec vos... avec vos nerfs, c'est ce soir, ça s'appelle Le

11:33jour de ma mort, je peux vous dire qu'on reste accrochés jusqu'au bout.

11:36Merci Frédéric Diefenthal d'avoir été avec nous, et saluez notre productrice Véronique

11:40Marchat, et la scénariste Joanne Rigoulo, on oublie trop souvent les scénaristes, et

11:45Jérôme Corneau, qui a...

11:46Et tous les partenaires, et qui, c'est parce que c'était, voilà, quand un film est réussi,

11:52c'est à la somme de talents réunis.

11:54Un super comédien, vraiment.

11:56Et merci à la télévision en général, de continuer à nous faire exister, nos acteurs

12:01et actrices, voilà.

12:02Merci à vous, on se retrouve, nous, dans un instant pour les débats, bonne journée.

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