Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pélicot, principal prevenu dans le procès des viols de Miazan, était l'invitée de BFMTV ce vendredi soir dans BFM Story.
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00:00Béatrice Zavarro, votre client Dominique Pellicot, lui-même a pris entre guillemets la défense de son ex-épouse en disant que ses photos avaient été prises à son insu.
00:09Ça vous a choqué le ton employé par certains avocats de la défense ?
00:16Non, ce ton-là ne m'a pas choqué. Ça fait partie du débat judiciaire devant une cour criminelle ou une cour d'assises.
00:26Donc le ton ne m'a pas choqué. Nous sommes dans une salle où 35 personnes contestent les faits qui leur sont reprochés
00:33et qui, je suppose, leurs défenseurs prendront la parole pour demander l'acquittement à l'incourt.
00:39Alors il y a effectivement une effervescence. Il est bien certain qu'il y a une effervescence.
00:45Mais je ne peux pas critiquer le ton de mes confrères parce qu'ils sont dans leur rôle
00:49et parce qu'à un moment donné, ils posent les questions qu'ils estiment devoir poser pour essayer d'avoir des réponses à ces questions.
00:58Je serais bien malvenue de vous dire que le ton est mal approprié ou pas approprié.
01:04Je crois que non. Je crois que chacun est dans son rôle et que parfois, de monter le ton ou d'avoir un propos un petit peu plus haut en couleur, on va dire, fait partie aussi de ces débats-là.
01:16Mais nous, on n'y est pas dans ces débats-là parce que la plupart du temps, les procès pour viol se font à huit clots.
01:21Ça se passe toujours comme ça ? Les victimes de violences sexuelles, c'est déjà une épreuve d'aller porter plainte, c'est une épreuve pour le procès.
01:29Elles sont systématiquement malmenées comme ça ? Elles doivent se préparer à ça ?
01:35Je ne sais pas si elles doivent se préparer à ça. Je ne suis pas certaine que ce soit toujours le cas.
01:41Mais ce que je dis, c'est que ce dossier est tellement exceptionnel dans sa façon d'être, dans son fond, dans sa forme, etc.,
01:49que bien évidemment, chacun peut chercher à trouver des arguments.
01:55Alors non, la victime ne doit pas être malmenée. Ça, c'est une certitude. La victime ne doit pas être malmenée.
02:01Mais il faut quand même aussi se souvenir que parfois, il y a eu des débats judiciaires où on a rétabli des rôles, on a rétabli des choses.
02:11Et peut-être que ces confrères veulent en passer par là pour estimer devoir faire placer devant la cour leur vérité.
02:19Personnellement, encore une fois, le ton, la forme ne m'a pas forcément heurtée.
02:25Je ne sais pas ce qu'en pense mon confrère Patrick Bontemps.