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Après deux mois et demi de débats, les derniers accusés dans le procès des viols de Mazan ont été entendus ce vendredi par la cour criminelle du Vaucluse.

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Transcription
00:00Vous avez sa femme, vous avez le mari, et puis vous avez, j'allais dire, les co-accusés, les co-accusés, donc vous avez les trois séries d'acteurs.
00:08Le mari, j'aimerais en dire deux mots. Pour moi, c'est un ogre, un ogre que je qualifie d'ogre de Mazan.
00:14Pourquoi un ogre ? Parce que sa responsabilité, de mon point de vue, est colossale.
00:18Alors, tout ce que je dis, c'est sous bénéfice de la présomption de l'innocence.
00:22Pour moi, vous avez l'ogre de Mazan qui, effectivement, et ça, je crois que ce n'est pas contesté...
00:26— Enfin, Christophe Bouchy, moi, je veux bien, mais ça ne déresponsabilise pas pour autant les autres co-accusés.
00:33Mais j'aimerais juste, Christophe Bouchy, parce que j'aimerais... Parce qu'on est pris par le temps.
00:37Et j'aimerais qu'on parle aussi de votre client, parce que c'est quand même un cas spécifique.
00:41— Oui, une dernière phrase, et après, je réponds à votre question. L'ogre de Mazan, il avait sa femme sous soumission chimique.
00:46Mais moi, j'affirme aujourd'hui que l'ogre de Mazan, il avait les 50 co-accusés que je qualifie de petits poussés, il les avait sous soumission cynique.
00:54Parce qu'effectivement, c'est un personnage totalement cynique et désagréable qui, pour les mettre en confiance, les a roulés dans la farine,
01:00les a bernés et les a un petit peu, effectivement, incités à faire ça. Donc effectivement, je voulais dire ça.
01:06— Il n'avait aucun libre-arbitre à leur moment du viol ? — Soumission chimique sur sa femme, soumission cynique sur ses co-accusés.
01:10— Mélanie Bertrand. — Maître, il n'avait plus aucun libre-arbitre au moment du viol ? Sur les vidéos, on les voit bien, que les madames Félicot.
01:19Je maintiens que, pour moi, vous avez une responsabilité totalement amoindrie de ce que j'appelle les petits poussés.
01:25Alors pour en revenir à mon client, effectivement... — Non mais attendez, pardonnez-moi...
01:29— C'est déjà le cas de la réclusion criminelle. On va rester léger sur le terme « petits poussés ».
01:33— On va évoquer le cas de votre client, mais on va quand même, effectivement, revenir avec Mélanie Bertrand.
01:36— Oui, j'ai compris que c'est le cas. C'est une erreur d'aujourd'hui. Vous venez d'envoir une cour criminelle. Voilà.
01:39— C'est quand même extrêmement difficile à entendre « petits poussés » pour des hommes qui sont accusés de viol, d'avoir violé à plusieurs reprises
01:45une femme qui a été droguée par son mari. — Ils sont présumés innocents, mais « petits poussés », c'est pas possible.
01:50— Écoutez, j'ai leur avocat par leur appôt. Mais pour moi, ça apparaît de manière très claire. Vous avez l'ogre.
01:56Et vous avez les petits poussés qui étaient sous soumission cynique. Alors ça veut pas dire qu'ils sont totalement irresponsables.
02:02Je n'ai pas dit ça. Les experts psychiatres et les experts psychologues se sont prononcés. Mais pour moi, c'est ce qui m'apparaît
02:08dans le procès de manière évidente et manifeste. Soumission chimique de Gisèle, soumission cynique des 50 co-accusés.
02:15Et puis vous avez l'ogre de Mazan qui a tiré les ficelles. Mais ça ne veut pas dire que les accusés sont responsables ou irresponsables.
02:22C'est pas ce que j'ai dit. En tout cas, nous, on vient pas dire ça. Nous, on vient dire pour mon client, il a effectivement eu quelques caresses.
02:29Donc ça, c'est le fait matériel. Mais en revanche, en aucune manière, il a eu conscience qu'elle n'était pas consentante, au moins pendant un certain temps.

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