• il y a 3 mois
Pendant plus d'un an, les caméras de FFFtv ont suivi l'Equipe de France Futsal dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2024. De Laval à la Norvège en passant par la Croatie ou encore la Serbie, découvrez ce parcours exceptionnel de l'intérieur qui a débouché sur la première participation des Bleus à un Mondial.

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Transcription
00:00L'objectif, il est simple, c'est la qualification de la Coupe du Monde 2024.
00:06Ouais, ça c'est super ! Et le deuxième but !
00:10C'était vraiment une soirée magnifique.
00:12On est fiers de vous, de l'équipe.
00:14Putain mec, c'est bon de vous voir.
00:16J'en ai la chair de poule encore.
00:26Ils sont bien rentrés, attention, l'ouverture du sport !
00:28Luxembourg, ça c'est une action qui doit nous réveiller encore,
00:31qui doit nous démontrer qu'on doit faire plus !
00:38On est en contact, le Barcelona qui peut s'en aller au deuxième poteau !
00:58Ce qu'il faut savoir, c'est que moi, ces joueurs, pour la plupart,
01:01je les ai eus, je les ai vus, je les ai côtoyés,
01:05pour certains, un peu façonnés.
01:07Je n'arrivais pas uniquement avec un œil complètement neuf à découvrir les gens.
01:13Je savais pertinemment à qui j'avais affaire
01:16et puis les réactions d'un tel ou d'un tel dans certaines situations.
01:22C'est un peu comme si je n'avais pas le droit d'en parler à quelqu'un.
01:25Je suis venu avec une vision très moderne, je dirais, du foot-salle de haut niveau,
01:30avec beaucoup de certitude sur nos qualités,
01:33chose qu'on n'avait peut-être pas avant,
01:35c'est-à-dire qu'on ne croyait peut-être pas assez en nos capacités.
01:38Il a confiance en ses joueurs, il la transmet à ses joueurs.
01:40Quand ça ne va pas, il le dit, quand ça va bien, il le dit aussi.
01:43Les ambitions de cette qualification,
01:45enfin en tout cas des qualifications pour la Coupe du Monde,
01:49c'était de faire un peu de la même chose,
01:51des qualifications pour la Coupe du Monde,
01:54c'était de franchir le tour principal.
02:03On a un groupe qui est, entre guillemets, abordable,
02:05mais avec quand même pas mal d'adversité, avec notamment la Serbie,
02:08donc pour nous, c'est une bonne mise en bouche pour le Tour Elite.
02:12On est pressé, en fait, de démarrer cette campagne de qualif
02:15et de mettre à profit ce qu'on a fait avant sur la campagne de Matiamiko.
02:21RELEVE EN CALINDA
02:42Il y a l'adrénaline qui est là,
02:44on sent que les joueurs sont encore un peu plus impliqués dans la compète,
02:48donc là on est là pour passer à la caisse
02:51pour mettre tout ce qu'on a bossé durant la saison dernière en pratique,
02:54en révision, et on a fait ça de façon très studieuse et on est prêts là.
03:05Le plus important pour nous, c'était vraiment de lancer vraiment la Coupe de Chisson
03:08et de se dire, bon, les gars, on va se lancer sur un gros projet,
03:11il faut que tout le monde soit concerné.
03:17La partie la plus importante, c'est ce qui arrive là.
03:21OK, tout ce qu'on a fait avant, mais mec, ça compte pas, ça compte pas.
03:23C'était pour rigoler, OK ?
03:26C'est pas la Coupe Atoto, là, d'accord ? C'est la Coupe Nîmes, les gars.
03:30L'objectif, c'est d'être une équipe qui compte.
03:34Et on va être une équipe qui compte.
03:35Je m'attends à un match difficile, comme tous les matchs de qualif.
03:39On est quand même très attentifs à ne pas se voir trop beau,
03:42surtout que c'est le premier match, entre guillemets,
03:44de qualif officiel qu'on joue avec ce groupe.
03:46Là, tu rentres dans une phase de match officiel,
03:49tu rentres sur le terrain avec l'envie, déjà, de gagner.
03:52T'as une carte à jouer dans ce groupe et que tu viens pas pour faire de la figuration.
03:58Nouvelle chaussette.
04:01Nouveau démarrage.
04:02Première sur Coupe du Monde.
04:04Obligé de faire HSB, hein.
04:05Il va y avoir un combat.
04:07Vous dites pas, il suffit de se pointer sur le terrain
04:09et puis des choses vont se passer, hein.
04:12D'accord ? Il va y avoir un combat.
04:13Celui qui est pas prêt, il faut pas y aller.
04:16D'accord ? Alors évidemment,
04:18si on met en place tout ce qu'on a décidé, il n'y a pas de problème.
04:20Dites-vous bien que c'est un combat qui va débuter, là, les mecs.
04:23Et qu'en face, c'est pas des peintres.
04:25Vous savez ce que vous avez à faire, pas de problème.
04:27Par contre, le match après, c'est un scénario.
04:29Et ça, il faut le maîtriser encore.
04:31OK ? On laisse rien au hasard, les gars.
04:32La chance, ça n'existe pas.
04:36Tout le monde a envie de voir jouer nos bleus.
04:38On a une très, très belle équipe ce soir sur le parquet.
04:43Allez, c'est bien, je vois le dessin.
04:44Madmoan !
04:45L'ouverture du score !
04:47Abdessaman Mouhamed !
04:49Isaak, il est sur le pied gauche.
04:51Avec Sivendali, le vire-volt en entier qui retrouve Kevin Ramirez.
04:55Ça, c'est bien joué !
04:56Sivendali au jeu de temps !
04:58Et le but de Sivendali !
05:01Avec Abdessaman Mouhamed, le jeu en triangle.
05:03Et le troisième but pour l'équipe de France !
05:07Bien, les gars.
05:10Défense, on continue.
05:123 buts, 3-0.
05:14Et puis, on est bien dans notre match.
05:17On est bien dans ce qu'on a dit.
05:19On continue de donner une bonne image du futsal.
05:21Allez, les mecs !
05:23Ceux qui étaient déjà là...
05:25Oh, ça s'est bien joué !
05:27C'est superbe !
05:28Encore une fois, c'est Sivendali !
05:30C'était vraiment la soirée parfaite.
05:32On avait entamé ces qualifications de la meilleure manière.
05:35Cette superbe victoire, côté français, vraiment.
05:39Ça a été un gros, gros match.
05:42C'est le début, c'est que le début.
05:48Dans ce gymnase, dans cette ville, on a senti une ferveur.
05:50On le voit avec leur club, mais on l'a senti avec cette équipe de France.
05:53On jouait à guichet fermé.
05:54C'est magnifique de pouvoir jouer à la maison devant son public
05:57et devant sa famille, surtout.
06:00C'est un plus parce que tu t'aperçois que la salle est comble à chaque match.
06:10Si on fait un résultat aujourd'hui et qu'on ne fait pas un résultat en service,
06:13c'est rien.
06:14On y va en service pour gagner, les mecs.
06:16On est d'accord ?
06:17On se prépare, on s'amuse, on s'amuse, on s'amuse.
06:19Allez !
06:28J'ai chillé un peu, mais ça va être deux heures et demie, c'est tranquille.
06:33Je pense que le gars, il a un problème avec son réseau de téléphone.
06:38Philippe, il lui a dit pourtant, désactivez vos données cellulaires.
06:41Il n'a pas voulu.
06:47Allez !
06:54Voilà la salle dans laquelle on va passer à la caisse.
06:57Je trouve que c'est une belle salle.
06:58Parquée, petite tribune, ça va être un peu chaud.
07:00Là, c'était plus un gymnase un peu à la Rocky en URSS.
07:04Chaque fois qu'on va jouer en Serbie, c'est comme ça.
07:07On joue dans des villes un peu excentrées, avec des publics chauds.
07:11Ballons qui vont revenir assez vite, en termes de rythme.
07:14On est là aussi pour prendre la mesure de cette salle,
07:18pour pouvoir après derrière se l'approprier,
07:20et faire en sorte qu'on laisse le moins de places possibles au hasard.
07:23Là-dessus, je vous fais confiance.
07:32C'est toujours des matchs compliqués contre la Serbie.
07:34C'est une équipe qu'on n'avait jamais battue avant.
07:36C'est un peu toujours le même scénario.
07:38On joue bien, on joue bien, et à la fin, on ne gagne pas.
07:40La Serbie, ça reste quand même une équipe très, très solide.
07:42Après, on découdre avec eux, et aller chercher la première place.
07:50Quel que soit le scénario, les mecs, on ne lâche pas.
07:54On y envoie, on est sûrs de nous.
07:56On sait où on est, on sait où on va.
07:58Il y a un point essentiel dont on n'a pas parlé.
08:00Vous allez être insultés, les mecs.
08:02On va vous insulter sur ce qu'il y a de plus cher, pour vous.
08:05D'accord ?
08:06Peut-être sur la peau, peut-être sur vos origines, sur la famille.
08:10Mais on reste lucides, les mecs.
08:12On ne perd pas le fil.
08:41Ce match-là, il a montré l'état d'esprit de l'équipe.
08:44On était tous ensemble, on était solidaires.
08:53Quand il sauve le ballon, je me dis que c'est un petit signe.
08:56On ne va pas perdre ce match-là.
08:58Il fait vibrer, parce que même si on regarde la réaction du banc,
09:01quand il retourne, il fait son tacle, et tout le monde se lève.
09:04C'est sûr qu'à ce moment-là, il y a des moments où on se dit
09:08C'est tout à fait naturel.
09:14Quand il y a des mecs qui fixent, il faut y croire dans la surface, les gars.
09:17Ça arrive trop souvent qu'on fixe.
09:19Ouah, c'est Nelson, tout le monde.
09:21Et en fait, on n'attend pas qu'il passe pour aller dans la surface.
09:25Non, dès qu'il fixe, on est limite déjà dans les proches.
09:28Dès qu'il passe, on est limite dans les proches.
09:30C'est ça, c'est ça, c'est ça.
09:32C'est ça, c'est ça, c'est ça.
09:34Dès qu'il fixe, on est limite déjà dans les proches.
09:36Dès qu'il passe, boum, dans la surface.
09:38Ok ?
09:39De loin, le gardien ne voit pas, il rejette tout, il relance tout.
09:42Voilà, même il y a un corner après l'action mangeuse.
09:45Voicini, il les allume.
09:46Ça nous est arrivé plein de fois, par contre.
09:48À l'opposé, c'est qui ?
09:50Il faut rentrer, les mecs ! Il faut rentrer !
09:54C'est qu'on ne veut pas si on y va, là.
09:56Une fois que la ligne est prise,
09:58il faut venir, premier poteau, faire le minage.
10:01Et puis, dans cet intervalle-là, il faut le prendre !
10:05Ok ? Et on accompagne, d'ailleurs.
10:07Je ne sais pas si c'est le feignant, là, mais il faut accompagner !
10:11Mieux que ça, les gars !
10:13Ça, c'est une action qui doit nous réveiller, encore.
10:15Qui doit nous démontrer qu'on doit faire plus que ce qu'on a fait.
10:32Un des clics qu'on a eus, c'est qu'à la fin,
10:34on essaye de gagner le match chez eux en powerplay.
10:36Ça permet d'être en supériorité numérique.
10:40C'est-à-dire que le gardien est remplacé par un joueur de champ
10:44qui, lui-même, porte un maillot de gardien.
10:46Et donc, en fait, on va être un joueur de plus dans la moitié de terrain adverse.
10:49C'est-à-dire que le gardien est remplacé par un joueur de champ
10:52qui, lui-même, porte un maillot de gardien.
10:54Et donc, en fait, on va être un joueur de plus dans la moitié de terrain adverse.
10:57C'est une prise de risque énorme parce que, en cas de perte de balle, le but est vide.
11:10C'était important d'envoyer ce message-là
11:13à la Serbie, mais aussi à l'Europe du foot.
11:16C'est pas surprenant parce que, lui, il est comme ça,
11:18c'est un joueur de poker, il aime bien sortir des choses
11:23Là, tout de suite, prenez sentiment, c'est la déception.
11:26C'est la déception, on était meilleurs, on n'a pas gagné.
11:29Par contre, on n'a pas perdu.
11:30On est en Serbie, ambiance hostile, on est là, on est présent,
11:34on va aller chercher avec un power play.
11:36Retenez ça.
11:37On ne lâche rien, on a de l'ambition.
11:39On la garde pour Mars.
11:41C'est un bon point, c'est un bon point.
11:44On n'a pas perdu.
11:46Par contre, on méritait de gagner.
11:49Je retiens cette rage de ne pas perdre.
11:53On sort de ce match vraiment frustré, parce qu'on est des compétiteurs
11:57et on voulait vraiment remporter ce match.
11:59Mais aussi, on était plein de satisfaction.
12:03Un dernier point, je peux parler pour le staff.
12:06On est fiers de vous.
12:08On est fiers de vous.
12:10On est fiers de vous.
12:12On est fiers de vous.
12:14On est fiers de vous.
12:16On est fiers de vous.
12:18De l'équipe.
12:20C'est bon de vous voir.
12:22J'en ai la chair de poule encore.
12:24C'est bon de vous voir.
12:26Vous voir réagir devant les 3000 Serbes qui braillent comme des putois.
12:30Mais c'est bon de vous voir ensemble.
12:33C'est bon de vous voir vous encourager.
12:36Faire les efforts les uns pour les autres.
12:38Mais qu'est-ce que c'est beau.
12:40Qu'est-ce qu'on vous aime quand vous êtes comme ça les mecs.
12:44On est fiers de vous.
12:52Comment ça va ?
12:53Ça va et toi ?
12:54Tranquille ?
12:55Ça va.
12:56On est là.
12:59On va bien se préparer.
13:00Pour aller fort en Norvège.
13:02Et faire une petite finale à la maison contre la Serbie.
13:15Bravo !
13:18Un peu de vie.
13:19Un peu de gaieté.
13:22Tu te jettes.
13:23Plaisir.
13:25Bien équipé.
13:26Coussin, claquette.
13:27Obligé mon père.
13:28Tu ne montres pas aux Serbes.
13:30Je te connais toi.
13:31Tu vas leur revendre des infos.
13:33C'est moche.
13:45Une arrivée neigeuse.
13:47Franchement, il y a de la neige partout.
13:49Il fait moins 5 degrés je crois.
13:51Il fait super froid.
13:56C'est vrai que quand je rentre dans le gymnase,
13:59je me dis que c'est un gymnase municipal.
14:02Il n'y a pas beaucoup de places en tribune.
14:06Il y a des affaires qui traînent d'autres gens,
14:09d'autres pratiquants, d'autres sports.
14:11Faites des spots les gars.
14:12On ne se marche pas dessus.
14:15Bien joué.
14:33Quand on arrive à l'entraînement,
14:35avec la certaine expérience que certains joueurs ont,
14:38on se met dans l'état d'esprit,
14:40en mode Coupe du Monde.
14:42Il ne faut pas oublier qu'on n'est pas en vacances.
14:53C'est typiquement le match piège par excellence.
14:55Le parquet est cata.
14:58Le ballon ne va pas vite.
14:59On est au Pôle Nord.
15:02On est dans un contexte complètement fou.
15:05Focus sur l'objectif.
15:08Ok ?
15:09N'oubliez pas.
15:10Objectif principal,
15:12se rapprocher, se raccourcir le chemin pour la qualif.
15:16Ok ?
15:17Pour ça, c'est faire un gros match.
15:19La Coupe du Monde les gars.
15:20La Coupe du Monde.
15:21Tout de suite d'entrer en Lordi.
15:22Vous n'avez aucune chance.
15:25Je pense que le but qu'on prend,
15:28nous, ça nous fait plus de bien qu'autre chose.
15:30Parce qu'on était un peu en dilettante.
15:32C'est une équipe quand même de caractère.
15:34Et je pense que le résultat du match aller,
15:36il est resté dans les têtes forcément.
15:38Ce qu'on va obtenir de positif de cette rencontre déjà,
15:40c'est que c'est un des jeunes qui nous remet dans le jeu.
15:43C'est un des jeunes qui nous remet dans le jeu.
15:45C'est un des jeunes qui nous remet dans le jeu.
15:48C'est un des jeunes qui nous remet dans le jeu.
15:51C'est un des jeunes qui nous remet dans le jeu.
15:53C'est un des jeunes qui nous remet dans le match.
15:55C'est une combinaison qu'on a travaillé en entraînement.
15:57C'est la combinaison qu'on appelle Roubaix.
15:59Et donc, il nous fait une Roubaix,
16:01il frappe, poteau, poteau, but.
16:03Je vous mets en garde les mecs.
16:05Si vous voulez jouer un match de R1,
16:07contre une équipe de R1,
16:09vous allez vous mettre au niveau.
16:10Si vous voulez jouer un match international,
16:11c'est à vous de le mettre au niveau.
16:13Et là, pour l'instant, il manque ça.
16:24C'était le jour où on a fait le boulot.
16:26Avec mon Garoni, on a fait le boulot.
16:28C'était une journée au boulot.
16:31Le lendemain, on rentre à Clairefontaine,
16:33entraînement à la peau de récupération.
16:36Et tout de suite, c'était dans la tête,
16:38c'était là Serbi.
16:40Chargé, hein ?
16:41On y va, hein ?
16:43On y va, on y va.
16:44On y va, on y va.
16:45On y va, on y va.
16:46On y va, on y va.
16:47On y va, on y va.
16:48On y va, on y va.
16:49On y va, on y va.
16:50On y va, on y va.
16:51On y va, on y va.
16:52On y va.
16:53On va à Clairefontaine, hein ?
16:55On va à le château, direction Laval.
16:57Maintenant, on va passer au sérieux contre la Serbie.
16:59C'est un très gros match.
17:00Le match de l'année, je pense.
17:02On va rentrer dans l'histoire.
17:03Avant, la Serbie était plus forte que nous.
17:05Maintenant, on est peut-être au moins au même niveau,
17:08voire meilleur.
17:09Ça fait deux ans qu'on attend de jouer ce match-là.
17:12On attend d'être dans un moment comme ça.
17:16Ils font profiter.
17:17Ils font profiter.
17:20Mais profiter, ça ne veut pas dire faire n'importe quoi.
17:23Par contre, ça veut dire qu'il faut y aller avec tout ce qu'on a.
17:28Parce que vous le méritez.
17:29Et que chacun individuellement, les 16 que vous êtes,
17:32vous méritez d'y aller.
17:50Mentalement, vous êtes prêts.
17:53Physiquement, vous êtes prêts.
17:56On n'a rien à envier à qui que ce soit, là, aujourd'hui.
17:58C'est le contraire.
17:59D'accord ?
18:00Si on court, si on les fait courir,
18:03le match, il est pour nous.
18:06On est meilleurs à ce jeu-là.
18:08OK ?
18:09Donc, le rythme du match, il est pour nous.
18:11Voilà, le moment est arrivé.
18:13Maintenant, il faut jouer.
18:15Content.
18:16Content d'être là.
18:17Cette belle salle.
18:18Des coéquipiers.
18:19On a bien travaillé.
18:20Il y en a qui ne sont pas là, les gars.
18:22On n'oublie pas ça.
18:23On donne tout.
18:24Et aujourd'hui, on n'a pas le droit de laisser passer.
18:26On passe à la caisse, aujourd'hui.
18:27C'est vraiment aujourd'hui.
18:28C'est notre finale.
18:333 500 personnes, ce soir, sont venues pour encourager l'équipe de France.
18:39On l'a entendu.
18:40C'est une finale, tout simplement, entre la France et la Serbie
18:43pour une qualification pour le Tour Elite.
18:45De la Coupe du Monde 2024.
18:48Soyez le maudit.
18:49Christophe, tu vas peut-être nous expliquer ce qu'il se passe.
18:52Kevin Ramirez qui, tout de suite, met le maillot de gardien.
18:55On avait fini en Serbie avec le powerplay.
18:57Et ce match-là, on commence le match avec le powerplay.
19:00D'ailleurs, leur coach, j'étais le powerplay.
19:02Je sors, il me regarde.
19:03Ce n'est pas du jeu.
19:04Ce n'est pas fair play.
19:05Non, c'était pour montrer que nous, on est là.
19:07On veut gagner.
19:08Là, il n'y aura rien pour vous.
19:09Guerriau, 7 minutes 30 encore à jouer dans cette première mi-temps.
19:12Abdesseman Mohamed.
19:13Allez, Ayoussane.
19:14Ayoussane, oui, peut-être.
19:15En deux temps.
19:16Oh là là, il y a encore le double arrêt.
19:18Bien lu encore de la part de Ramirez.
19:20Allez, Amine Benissama.
19:23C'est bien joué avec Nelson Lutin.
19:25Allez, Abdesseman Mohamed.
19:27L'ouverture du score.
19:29Côté français, évidemment.
19:32Tu l'avais dit, Christophe.
19:33C'est lui, le Lavalois Abdesseman Mohamed
19:37qui ouvre la marque et qui marque son 60e but
19:42en équipe de France.
19:44Il égale le record d'Alexandre Dexéa.
19:48Quelle action et quel but.
19:50Sur ce match-là, j'ai la chance aussi d'égaler le record.
19:53On a franchi un cap dans nos têtes.
19:55Et puis même sur le terrain, je trouve que maîtriser un match comme ça
19:59face à de tels joueurs, c'était très encourageant pour l'avenir.
20:03C'est ça les gars, c'est ça.
20:04Allez, on respire.
20:05Tout le monde très bien.
20:06On ne les a pas laissés respirer.
20:08On est allés les chercher.
20:09On les a bougés.
20:11Si on fait la même deuxième mi-temps, en restant serein et déterminé,
20:15et qu'à un moment, on va les chercher.
20:17Là, on va les tuer les gars.
20:19On va les achever.
20:20Abdesseman Mohamed en suite vers Wassily Guiriou.
20:22Justement, il a un petit peu de champ devant lui.
20:24Ça, c'est super !
20:26Et le deuxième but de Souhaib Moudine !
20:29On gagne avec la manière.
20:31On prend un clean sheet.
20:32Et en plus, on met un but dans mon gymnase.
20:35Donc forcément, double cadeau.
20:37On a abordé le match vraiment comme une finale.
20:39Le couteau entre les dents.
20:41Il n'y avait rien pour eux, en vrai.
20:43On le voit, les accolades.
20:45Elles sont belles ces images entre Raphaël Reynaud,
20:47Thomas Bartholini, Jamais Haroun.
20:49Victoire de l'équipe de France face à la Serbine 2-0.
20:54Il faut dire ce qui est, j'ai redécouvert ce groupe à ce moment-là.
20:57Dans les moments de haut niveau, dans les moments compliqués,
21:00ils se transforment.
21:02Je me suis senti en sécurité.
21:04C'est le match qui donne le ton et qui nous positionne très clairement
21:08comme une nation qui peut postuler pour aller à la Coupe du Monde.
21:20Le tournoi final que tout le monde veut faire partie.
21:25J'attends vraiment le tirage au sort.
21:26Parce que c'est à ce moment-là que tu sais à quoi t'attendre
21:29et que tu peux commencer vraiment à te préparer
21:31et à te positionner dans ton groupe
21:34et à te fixer clairement un objectif.
21:37Et dans le groupe C, nous avons maintenant la France.
21:40Personne ne voulait jouer la France.
21:42On était chapeau 3, mais pour eux, c'était un chapeau.
21:44C'est le groupe le plus abordable, mais le plus resserré en termes de niveau.
21:48On connaissait notre potentiel, on connaissait le groupe.
21:50On savait que si on devait aller à cette Coupe du Monde,
21:53c'était maintenant ou jamais en fait.
21:54À ma femme, je lui disais, on va aller à la Coupe du Monde, c'est pas possible.
21:57Je lui disais tous les jours, là on va aller à la Coupe du Monde.
22:00C'est un des stages que j'aborde avec l'équipe de France
22:04où je suis le moins confiant pour les matchs qu'on va affronter,
22:08notamment la Slovaquie.
22:09Parce que je trouve qu'on ne se prépare pas très bien.
22:12Et puis oui, on sort d'un stage au Paraguay
22:16où on a eu quelques absents, on n'a pas performé là-bas.
22:20Puis il y a eu les vacances.
22:29Genoux ! Tête ! Blanc !
22:34Les jeunes, ils vont vite ! Les anciens, ils vont plus loin !
22:37On a des joueurs qui sont à différents niveaux athlétiques.
22:40Certains sont en surentraînement, d'autres ont des problèmes de rythme.
22:46On a quand même un groupe qui est très hétérogène.
22:48La vraie difficulté de ce stage et de ces matchs-là,
22:51ça va être l'hétérogénéité au niveau athlétique.
22:56On avait un groupe qui devenait un batailleur.
22:59On n'était pas la meilleure équipe.
23:01Par contre, on avait un sentiment où on ne pouvait pas nous arracher la victoire.
23:06Ce témoignage de Dominique Bijota, comment être une équipe un batailleur ?
23:11Je ne remercierai jamais assez Dominique Bijota
23:13pour ce qu'il nous a apporté sans même le savoir.
23:16Le jour où j'ai assisté à cette conférence
23:20où il a parlé du parcours de l'équipe de France Olympique à Los Angeles,
23:25avec cette finale contre le Brésil,
23:27je me suis vraiment dit que c'était mon équipe.
23:30Vous avez compris.
23:32Si vous n'avez pas compris, je pense que les différents résultats
23:36et les différentes performances nous aident à le comprendre.
23:39C'est d'abord penser à être une équipe amatable
23:41avant de penser qu'on est la meilleure équipe.
23:44Ça nous correspond parce qu'on sait qu'on n'est pas l'équipe la plus « flamboyante ».
23:50Par contre, pour nous manœuvrer, pour nous battre,
23:54il faut vraiment se lever de bonheur.
24:01On s'échauffe dehors, sur une pelouse ou où tu veux,
24:05mais on était concentrés quand même,
24:06on était conscients que c'était un match de qualif pour la Coupe du Monde.
24:09Ça m'a fait beaucoup rire.
24:10Ça m'a rappelé aussi quand tu es en tournoi,
24:12quand tu es jeune et que tu dois t'échauffer dans un champ
24:15en attendant que ce soit à toi de jouer.
24:17C'était exactement ça.
24:21Attention à cette volée !
24:23L'ouverture du score !
24:24Un petit peu contre le cours du jeu.
24:27Thomas Drauski, justement.
24:29C'est une causerie de 10 minutes sur Drauski.
24:32Deuxième corner, volée Lucarne.
24:34Oh là là, on est où les gars ?
24:36On est où ?
24:37C'est un très bon joueur,
24:38qui a une très bonne influence sur son équipe
24:40et qui a un très bon pied,
24:41qui envoie des deux pieds volés, pied droit, pied gauche.
24:43Gabriel Rick.
24:44Allez, dernière peut-être.
24:46Il y a beaucoup à jouer avec Soheil Moudine.
24:48Abdeslamane Mohamed !
24:49Délégalisation française !
24:51La voilà, sur cette perte de balle.
24:53Slovak.
24:54On a bien joué à Lukaka,
24:55qui a repoussé sa Rhinzacone.
24:57Derrière, qui a tenté un grand pont.
24:58Là, la vitesse de Mamadou Touré.
25:00Oh, l'a frappé !
25:01Quel but de Mamadou Touré !
25:03C'est une Lucarne,
25:04qui a été nettoyée à l'instant
25:06par le joueur du FC Barcelone.
25:10Oh, attention !
25:11Non, c'est terrible !
25:13Aïe, aïe, aïe.
25:14C'est pas vraiment que c'est une erreur de rouleau.
25:17De rookie.
25:18On améliore notre finition.
25:20On améliore la qualité de notre investissement sur les tirs.
25:23On accompagne encore plus.
25:25On les use.
25:26Ça va.
25:27C'est pas évident,
25:28quand on est sélectionneur,
25:29quand on a la chance d'avoir
25:31d'excellents joueurs de l'équipe de France.
25:33Et Soheil Moudine,
25:34sur ce caviar d'Ayoub Sadaoui.
25:37Oh, qu'il fait du bien, ce but !
25:42Allez, attention, peut-être !
25:44Soheil Moudine, il me semble.
25:46Pour, peut-être, valider une victoire.
25:49On fait le match parfait.
25:50On arrive à tenir le score.
25:51On n'est pas vraiment mis en danger.
25:53Sauf à la fin, où, comme je disais,
25:54on a ce manque de lucidité,
25:55ce manque, peut-être, de physique.
25:59Attention !
26:00Oh là là, le but !
26:01Trop rapide.
26:02Une minute, vingt-deux.
26:03Ça va être la folie,
26:05parce que Thomas Drowski
26:07vient encore de trouver
26:08le petit filet de Francis Lokoca.
26:11Ensuite, Lokoca,
26:12le ballon qui lui passe en dessous.
26:13Non !
26:14C'est pas possible !
26:15Les Slovaquais égalisent !
26:17Dans la seconde !
26:18Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
26:20On n'a même pas vu le but !
26:21On prend 4-3, 4-4,
26:23je ne sais pas combien,
26:24en sept secondes, je crois.
26:25Et puis, sur le quatrième but slovak,
26:27moi, je suis coupable,
26:28parce que je fais une passe
26:29qui est interceptée
26:30et qui donne le but.
26:31Sur le coup, je suis complètement abattu.
26:33Je me dis qu'on a loupé une occasion,
26:35justement, de pouvoir appréhender
26:37les matchs qui arrivent plus sereinement.
26:39Tous les grands joueurs font des erreurs.
26:41Non, mais c'est bon, c'est passé.
26:42Donc, on a switché,
26:43on a balayé le match,
26:44on a gardé ce qui était bon à prendre.
26:46On s'est basculé directement
26:48sur l'Allemagne à domicile.
27:01C'est une équipe qui a énormément progressé.
27:04Donc, je vous mets en garde, les gars.
27:06C'est une vraie équipe de futsal, les gars.
27:08La Croatie a gagné.
27:09On n'a pas le droit
27:10à tout performer aujourd'hui.
27:12On n'a pas le droit.
27:14On n'a pas le droit.
27:21On les a un peu sous-estimés
27:22parce qu'on les avait joués
27:23un an et demi auparavant.
27:25Et c'est vrai qu'on ne s'attendait pas
27:26à ce qu'ils progressent aussi rapidement.
27:45Face à une défense individuelle,
27:46il faut que les appels soient plus tranchants.
27:48Je coupe.
27:49J'ai fait ma passe.
27:51Je ne peux pas tout le temps
27:52rester dans ma zone.
27:53Lui dans sa zone.
27:54Lui dans sa zone.
27:55Non.
27:56Il faut donner, couper long.
27:57Appel.
27:58Contre-appel.
27:59Revenir aux basiques.
28:00Surtout sur une défense individuelle.
28:01Ce n'est pas une bonne première mi-temps.
28:03Alors, certes,
28:04on avait des offenses
28:05et des défenses.
28:06Mais c'est vrai
28:07qu'il y a eu des défenses
28:08qui ont été tranchées.
28:09C'est vrai qu'il y a eu des défenses
28:10qui ont été tranchées.
28:11C'est vrai qu'il y a eu des défenses
28:12qui ont été tranchées
28:13dans cette première mi-temps.
28:14Alors certes,
28:15on a des occasions,
28:16on a une tranquilline de tir.
28:17On mène.
28:18Ce n'est pas suffisant.
28:19Deuxième point.
28:20Les gars, putain.
28:21Il faut finir, les mecs.
28:25Il faut être dur dans le but.
28:26Ce n'est juste pas normal.
28:29Parce que ça,
28:30c'est de l'investissement.
28:31Avec ce coach-là,
28:32quand même,
28:33on peut même rentrer
28:34dans les siècles 2-0,
28:35je pense qu'il va nous ouvrir
28:36son petit cri, là.
28:37Mais je pense que son cri,
28:38là,
28:39nous fait énormément du bien
28:40parce que ça nous permet
28:41de garder la tête froide.
29:00Cinq ans, c'est un leurre.
29:02C'est un leurre.
29:02Quand on a de l'ambition,
29:04quand on veut faire les choses
29:06et puis se donner un maximum de chance de réussir.
29:09Moi, je considère que la chance n'existe pas.
29:12Dans ce cadre-là, on doit s'appuyer sur le contenu.
29:16Le contenu n'était pas bon.
29:17Je ne vois pas pourquoi je me priverais de leur le dire.
29:31On ne fait pas un bon match, les gars.
29:33On ne fait pas un bon match.
29:34Par contre, on obtient ce qu'on veut chercher.
29:36On a obtenu ce qu'on voulait chercher.
29:383 points, on est dans la course.
29:40On a deux finales à jouer, les mecs.
29:52Déjà, physiquement, on s'est affûté.
29:53Et puis après, c'est vrai que le stage arrive vite.
29:55On joue à la maison.
29:56On va dire que le mauvais ressenti du dernier stage,
29:59il est un peu effacé.
30:09Les pieds, là.
30:10Les pieds, là.
30:16On connaît la Croatie.
30:17Ils l'ont éliminé lors de la dernière Euro.
30:20Forcément, ils avaient aussi ce côté-là revanchard.
30:23Au Paris, on devait mobiliser tout le monde.
30:26Leur dire que ça ne devait pas être le même match qu'on avait vécu.
30:39Je suis en mode guerrier, là.
30:40Je suis en mode soldat.
30:41Je m'entraîne deux fois de plus et je me sens trop, trop bien, en fait.
30:52Sur ce rassemblement, je retrouve ce groupe-là qui se transcende,
30:56ou en tout cas qui se met en mode très, très haut niveau
30:59en termes d'investissement, en termes de rigueur,
31:01en termes aussi de plaisir et d'envie de jouer.
31:05Mais je les sens totalement au focus.
31:09La double confrontation contre la Croatie,
31:11on sait que c'est là que ça va se jouer.
31:13Je savais que c'était l'échéance qu'il fallait aborder de la meilleure manière
31:17pour pouvoir prétendre à se qualifier pour la Coupe du Monde.
31:21C'était la finale du groupe.
31:22Ils viennent de gagner 5 matchs, là.
31:23Ils viennent de mettre 28 buts en 5 matchs.
31:26Contre qui ?
31:27Contre qui ?
31:29D'accord ?
31:31Ici, jusqu'à preuve du contraire,
31:33la dernière fois qu'ils sont venus, ils en ont pris 4.
31:35D'accord ?
31:36D'accord ?
31:36Ils sont suffisants, ils sont Croates.
31:38On va leur montrer tout de suite
31:41qu'ils n'ont aucune chance de venir gagner chez nous.
31:43OK ? Dans la simplicité, on ne force pas.
31:46On a dit,
31:47au niveau du plan de jeu, attention,
31:49d'abord, on sécurise.
31:51On défend bien.
31:52OK ?
31:53On est prêts à redescendre d'un cran
31:55pour éviter de se faire prendre dans le dos, on le sait.
31:57Et puis, on met le paquet en termes de pressing.
31:59Pas de problème.
31:59On socle les joueurs et on y envoie.
32:02On va les exploser, les gars.
32:03Allez.
32:071
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32:2014
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32:2822
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32:3024
32:3125
32:3226
32:3327
32:3428
32:35Il est dans une posture préférentielle et ça met en difficulté.
32:47Tout de suite abattu sur une touche où c'est un duel assez accroché mais il n'y a pas
33:04de faute, donc je prends un carton sur même pas une faute, donc déjà je sens une grosse
33:08injustice et puis je sens que je lâche un peu les camarades sur un truc tout pourri.
33:14Tu perds un joueur hyper important, tu perds le buteur de l'équipe.
33:23Il y a une seule raison qui fait qu'on va jouer une seconde, dix minutes, vingt minutes
33:30sur ce terrain et qu'on va être à en pleurer sur le terrain, c'est combien de pertes notre
33:34capitaine pour le prochain match.
33:35Quand on est sur le banc, on pensera à ça, on pensera à ce qu'on peut apporter et après
33:42derrière à tout ce qu'on peut faire pour notre capitaine.
34:00Quand on perd deux à un, je me dis attends, on a déjà subi ça en Slovaquie un peu,
34:13là on a deux ici, on se sent bien tout ça, on est bien mais on perd, c'est un peu compliqué.
34:19On a envie d'égrener le nom d'autre buteur pour l'équipe de France qui menait un zéro.
34:26C'est ça je dirais la grosse qualité de notre équipe de France, c'est qu'on peut
34:47être transparent pendant dix minutes et sur rien du tout, absolument rien, il y a un adversaire
34:52qui s'allume et en fait ça repart.
34:55Je pense que le fait que le public nous pousse, qu'on arrive à mettre ce 3 à 2, je pense
35:06que comme ils l'ont dit nos coéquipiers, je pense que c'est ce but-là qui renverse
35:09tout le match.
35:10Moi je n'ai jamais eu la sensation sur ce match-là,
35:25qu'on allait le perdre.
35:25Pour une raison simple, c'est qu'on était bien mieux physiquement qu'eux.
35:54Moi personnellement, je me suis lâché un petit peu parce que le match a été dur.
36:15C'était un match très compliqué, même je me suis mangé une petite reproche par
36:18des coéquipiers.
36:19Ils m'ont dit calme, tranquille, il y a le match retour aussi, on dirait qu'on a gagné.
36:23Je me suis dit que des fois je suis sans filtre, je me lâche.
36:26Pour moi ce n'était pas le moment de faire la fête parce que tu gagnes ce match-là
36:32mais si tu perds en Croatie, peut-être que tu ne te qualifies pas.
36:35Pour moi, ça c'était la première mi-temps et la deuxième mi-temps c'était le match
36:38en Croatie.
36:39On ne joue pas mais bon on est là.
36:45C'était hors de question qu'on parte en Croatie sans lui.
36:50Je pensais à ce moment-là que ma place était avec le groupe et de les accompagner,
36:54d'apporter un peu mon expérience, de voir ce que je vois de mon côté.
37:20La salle est très impressionnante quand tu t'entraînes dedans parce qu'il y a trois
37:25murs qui encerclent la salle.
37:27On se dit que si c'est rempli, ça va être chaud.
37:29On savait que c'était une salle qui attirait pas mal de monde donc on savait que ça allait
37:33être pareil.
37:34Grosse ambiance et qu'ils allaient pousser leur équipe au maximum.
37:36Même là-bas, on ne se dit pas que si on fait un nul, on est là pour gagner.
37:50Notre capitaine à nous, Adesanya, il n'est pas là mais on va gagner quand même sans
37:53lui.
37:54Tout le monde est concerné.
37:56Il y a plein de gens qui rêveraient d'être à notre place donc on assume qu'on va au
38:01bout.
38:02Les gars, juste on garde la tête froide, s'il vous plaît, tout le match.
38:06Il va y avoir des moments difficiles, comme j'ai dit sur le terrain, c'est facile de
38:09dire ça à froid dans le vestiaire mais c'est dans les moments difficiles qu'il va falloir
38:12garder la tête froide.
38:13Tête froide mais caractère, les gars.
38:16Bonsoir à toutes, bonsoir à tous.
38:18C'est avec une grande excitation et beaucoup d'ambition que l'équipe de France va affronter
38:23la Croatie.
38:24Donc quelques instants ici à Zagreb dans une ambiance exceptionnelle.
38:29Ils sont bien rentrés, attention, l'ouverture du score ! Et le voilà, encore lui, le diable
38:36Don Konio Cekulic.
38:37Ce début de match, c'est un ouragan, c'est une tempête.
38:40Ça arrive de partout, il y a de la provocation, il y a les supporters, je me dis, là pour
38:46la première fois et la seule fois depuis deux ans et demi maintenant, je me suis dit
38:50ça va être compliqué.
38:51Je me suis dit, attends, c'est quoi ça ? Ce n'est pas pareil, ce n'est pas l'équipe
38:56qu'on a jouée il y a quatre jours.
38:57Voilà, c'est bien la panique, continuer à imposer notre style de jeu.
39:02En tout cas, on voit, ils sont déchaînés les Croates, regardez dans l'intensité qu'ils mettent.
39:07Un des pires matchs que j'ai vécu de toute ma vie, parce que c'est vrai que la Croatie
39:11a fait une première mi-temps, ils nous ont marché dessus, ils nous ont complètement
39:14étouffés.
39:15Donc nous, des tribunes, on se dit ça va être très très dur pour nous ce soir.
39:21On va varier, la frappe encore et Francis Lokoca.
39:25Leur temps fort, il est passé, ça y est, 1-0.
39:27Maintenant, c'est à notre tour.
39:28Deuxième mi-temps, le temps fort, c'est pour nous.
39:29L'énergie qu'ils ont laissée lors de la première mi-temps, ils ne pourront pas tenir
39:32tout le match comme ça.
39:33Les gars, ils nous ont mis un bouillon, vous avez récité à ça en deuxième, on va monter
39:37en puissance, on n'a besoin que d'un but.
39:38C'est vrai qu'à la mi-temps de ce match, il s'est dégagé une grande sérénité.
39:42Le côté athlétique, ils ne se sont pas achetés un physique en une semaine.
39:49OK ? Et que nos vagues, nos attaques, notre stratégie de les user, ça va payer.
39:57Les joueurs aussi qui composent cette équipe peuvent faire le boulot pour le joueur, notamment
40:02ici avec Arthur Capchette, le Nantais.
40:05On a pris la suspension de De Habsama, le coach l'appelle Arthur.
40:08Il a les caractéristiques pour nous qui correspondent à ce qu'on allait vivre en Croatie avec
40:15une bataille, avec une bataille athlétique, une bataille d'engagement.
40:19Ce qu'il a réussi à faire, c'est fort, parce que ne pas être appelé pendant un
40:22an et demi, venir, limiter à être appelé la veille à prendre l'avion, venir tout
40:28seul et faire une performance comme il l'a fait, franchement c'est à saluer.
40:31Je pense qu'Arthur a vraiment répondu présent à ce match-là et nous a fait vraiment du
40:35bien sur l'aspect offensif.
40:36Et je dois avouer qu'on ne le regrette vraiment pas et que ça a été une très bonne décision.
40:53Au moment où on marque, c'est complètement mérité et puis le match commence à basculer,
41:10c'est complètement rééquilibré et là c'est un vrai match de haut niveau.
41:14On garde le cap et on se maintient, et eux en fait ils étaient en sur-régime total.
41:22Honnêtement, on est à 1-1, on est premier, on est chez eux et ils jouent au powerplay.
41:31Les gars on va défendre pour ne pas prendre deux buts.
41:52Je fais le tapis, je cours complètement à l'opposé d'où je dois être et j'arrive
42:10à anticiper cette passe.
42:11J'ai le réflexe de lever la tête et de regarder le chrono pour savoir si le ballon va rentrer
42:15à temps.
42:16Je vois que le ballon est bien lancé, bien appuyé et je vois que j'ai le temps de courir
42:19et là c'est l'explosion à ce moment-là.
42:22Ça m'a sauté avec Abdesse Hamad qui était en tribune avec le staff, on se mange des
42:32verres de bière, on se mange des crachats, nous on s'en fout, on est là, on se fait
42:35des câlins.
42:36J'ai un truc qui me rend tête, j'ai la gamelle du coach avec Christophe, c'est incroyable.
42:44On se casse la gueule, on s'écrase lamentablement devant la tribune, devant tout le monde.
42:49C'est un moment incroyable et un souvenir magnifique.
42:52Moi je me dis qu'il reste une seconde et ça me rend fou parce que je vois les joueurs
43:00qui ont gagné.
43:01Je ne veux donner aucune chance à l'adversaire d'utiliser cette seconde pour marquer parce
43:06qu'on a cinq fautes.
43:07C'est sûrement notre deuxième mi-temps la plus aboutie de la campagne avec une maîtrise
43:20de notre projet de jeu et de l'événement.
43:23On est sur des bonnes rotations, le groupe se trouve, on est sur notre pic de confiance
43:28et notre pic de niveau.
43:31Félicitations, félicitations les gars, merci beaucoup, c'est pas fini, trop trop dur, affreux,
43:48horrible, abominable.
43:49Mais c'est pas fini, c'est pas fini mais bon, là on va rien lâcher, c'est sûr et
43:55certain qu'on lâchera rien.
43:56Merci pour le soutien les gars.
44:01A partir de maintenant on prépare, moi je suis resté à quai trop souvent, tous vous
44:10êtes restés à quai trop souvent en pensant monter dans l'avion, ok ? Ce qu'on a dit
44:15on le fait, on prépare tout de suite la Slovaquie, d'accord ? On prépare tout de suite, on a
44:20le droit de profiter, mais on prépare tout de suite la Slovaquie, on règle le problème,
44:24on va faire la fête en Allemagne, ok ?
44:47Il reste deux mois avant la Slovaquie, je crois que c'est les deux mois les plus longs
44:52de ma vie.
44:53Je ne savais pas quoi faire de mes journées à part penser aux points, à la façon dont
44:58allait gérer le match.
44:59Ils ont quatre points, c'est une équipe qui potentiellement est restée unie terrain quasiment
45:06tous ces matchs et que dos au mur, c'est une équipe qui a dû se projeter, qui n'avait
45:10pas le choix d'aller presser.
45:11Les dernières quali qu'on avait fait c'était la Coupe du Monde, on était à cette phase
45:15là mais on n'était pas encore, on visait les barrages donc voilà, on ne s'était pas
45:20qualifié.
45:21Donc là on a deux points de la qualification et ce soir avec une victoire on peut y aller
45:26donc pour moi c'est le plus important.
45:28En tout cas pour moi c'est très important, j'étais venu au premier rassemblement et
45:35là ça me tenait à cœur de revenir avec le groupe en espérant qu'aujourd'hui ce
45:40soit un jour historique.
45:51On travaille pour le gagner et on donne zéro chance, c'était ça l'approche, zéro chance
46:02à l'adversaire potentiellement de gagner ce match là.
46:05Ce n'est pas le moment de gâcher tout ce que tu as fait avant, quand tu peux faire
46:10quelque chose autant le faire tout de suite et pas le remettre à demain.
46:12Faut être professionnel si on ne se qualifie pas, après tout ce qu'on a fait, à cause
46:16de la Coupe du Monde dans la tête, là tu as un match, d'aller à la Coupe du Monde.
46:20Et voilà avec les Slovaques qui évolueront en blanc et l'équipe de France tout de
46:25bleu vêtue et cette salle magnifique qui va s'allumer ici avec Abdessaman Mohamed,
46:32le capitaine qui va porter le brassard fièrement et tous ces joueurs derrière, on les voit
46:37les visages qui sont concentrés évidemment.
46:39C'est Abdessaman qui vient pour nous donner un peu d'air et puis on recommence l'action.
46:43Soigne nous, il a peut-être le pré-ballon justement.
46:46Oui ! Oui !
46:48L'ouverture du score d'Abdessaman Mohamed, évidemment, ça ne pouvait être que lui,
46:54le capitaine, le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, devant son public,
46:59devant sa famille.
47:01Excellent, à nous, à nous, voilà.
47:04Parfait on y est, on y est là.
47:05Concentration, on te filme, on te place.
47:09Laissez pas passer ça, laissez pas passer ça.
47:12Wassini, il sort, il sort, il sort.
47:32Si on se relâche, d'accord ? Un match de foot salle, ça va très vite.
47:37Ok ? Alors bien sûr, je suis à contre-courant par rapport à la première mi-temps sur certains
47:42points, mais pas tant que ça.
47:52Allez, Wassini Guerriot, le décalage, Ayoubsa Daoui, le raccourci !
47:58Ayoubsa Daoui qui marque le 7ème but !
48:01Le petit prince d'Orly qui, voilà, fait ça avec beaucoup de sourire et Abdessaman Mohamed
48:07s'est bien battu, il en a eu deux ou trois et finalement il est récompensé.
48:11Abdessaman Mohamed et ses coéquipiers qui vont vivre la plus belle des compétitions,
48:18la Coupe du Monde de foot salle en Ouzbékistan.
48:22C'est fait, maintenant l'équipe de France participera à sa première Coupe du Monde !
48:31C'est indescriptible comme sensation, franchement, c'est magnifique !
49:00Et je veux partager ça avec eux et particulièrement avec Jamel Etom, parce que c'est dans ces
49:06moments-là qu'on peut se dire merci et c'est des moments qui comptent.
49:12Bravo, bravo, beaucoup de travail, vraiment !
49:15Les belles images, évidemment ce staff qui a beaucoup travaillé, Jamel Aroun qui a tout
49:20connu avec l'équipe de France.
49:22Que dire ? Que dire sur l'homme qui arrive ? Sid Belhan, 120 sélections avec l'équipe
49:28de France, le métronome, un joueur indispensable !
49:31Je pense que c'est gratifiant quand même d'être acclamé comme ça, chacun à son tour.
49:37C'était un peu face au match Grégoire, un peu FC, un peu au mode rouleau compresseur.
49:44Je veux manger tout le monde, parce que franchement, ce moment-là, je pense qu'on a tous le plaisir
49:48à le faire.
49:49Il y a eu pas mal de belles célébrations, notamment l'ancien Aurélie avec son enceinte
49:54quand il rentre.
49:55Je pense que c'est des choses qu'on aimerait refaire, et je pense que pour les refaire,
49:59il faut passer par cette case-là, qui est le qualif, que ce soit en championnat d'Europe
50:03ou en championnat du monde.
50:04Il le mérite, il y a eu beaucoup de travail, beaucoup d'abnégation.
50:10C'est un rêve devenu objectif, devenu quelque chose de concret qui s'est réalisé, donc
50:15c'est beaucoup de fierté.
50:17Et une qualif avec le sentiment d'avoir bien fini le travail et que c'est complètement
50:23mérité.
50:24Vous rentrez dans l'histoire du foot français, vous écrivez votre page, mais je vous annonce
50:29qu'il ne faut pas s'arrêter là.
50:30C'est que le début, et puis la Coupe du Monde, il va falloir y aller avec des ambitions,
50:34parce que ce que vous avez montré ce soir, ce que vous avez montré pour y arriver là,
50:37ça prouve qu'on est à notre place et qu'on va pouvoir y aller les yeux dans les yeux
50:42vis-à-vis des autres.
50:43Depuis que je suis en responsabilité, je dis qu'on va être champion du monde.
50:46C'est-à-dire que je n'ai pas en tête d'aller à la Coupe du Monde, j'ai en tête que la
50:50France sera championne du monde.
50:52Et ça, je l'annonce, je passe pour un fou un petit peu au moins aujourd'hui, mais je
50:56l'annonce depuis plus d'une dizaine d'années en disant qu'on a le potentiel, on a les moyens
51:00de pouvoir être champion du monde un jour.
51:17Il veut qu'on fasse des bains froids tout le temps, il aussi va le faire un peu.
51:20On avait une très bonne ambiance où il n'y avait pas d'état d'âme.
51:22Tout le monde était là l'un pour les autres.
51:34C'était réservé aux autres.
51:36On part de tellement loin.
51:39Tout simplement, ce n'était pas possible.
51:43On travaillait tous à côté, on s'entraînait une fois, deux fois dans la semaine maximum.
51:48Là, on vient de nulle part.
51:50Et moi, c'est pour ça que je trouve que cette qualif' est incroyable.
51:53On y va vraiment clairement pour faire quelque chose, pour au moins sortir des poules.
51:57Pour la Coupe du Monde, j'ai envie d'y aller vraiment avec un état d'esprit de conquérant
52:02et de me dire, je ne viens pas pour faire du tourisme, je viens pour être performant.
52:07J'ai envie qu'on donne la meilleure image possible.
52:09Et j'espère qu'on va gagner le plus de matchs et qu'on ira le plus loin possible.
52:13On va affronter chaque équipe.
52:15On a affronté toutes les équipes jusqu'à maintenant.
52:18En tout cas, avec une grande ambition.
52:21Parce que tu sais, l'état d'esprit et les compétiteurs qu'il y a dans cette équipe.
52:25On va aller là-bas pour gagner.
52:27On ne va pas faire de la figuration.
52:29Je ne vais pas visiter le Snakestorm.
52:31On va aller là-bas pour faire quelque chose de grand.
52:34Notre objectif, ce sera de sortir des poules.
52:37Mais on ira pour être champion du monde.

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