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00:00Le Carrefour de l'info sur Arabel.
00:03Bonjour, bonjour à tous, bienvenue dans votre Carrefour de l'information.
00:10Tout de suite, l'essentiel du jour.
00:12Belgique politique dans la foulée des élections de juin.
00:15Les négociations qui durent et qui perdurent.
00:17C'est à Bruxelles que ces négociations pour former un nouveau gouvernement sont les plus compliquées.
00:22Et de loin, les partis néerlandophones ne parviennent pas à dégager de majorité.
00:26Avec un élément au centre de ces négociations, la team Ahidar et ses trois sièges.
00:31Et pour nous en parler, son président Fouad Ahidar qui sera avec nous dans quelques instants.
00:36Nous reviendrons aussi sur Molenfest hier avec une conférence sur la justice climatique et la justice sociale.
00:42Avec Adéliaine Charlier et Abdelhalid Elbadawi, cofondateur de Banlieue Climat.
00:47Abdelhalid Elbadawi qui nous rejoindra en deuxième partie d'émission.
00:51La suite à l'international, le sommet de l'avenir de l'ONU.
00:54C'est dans quelques jours à New York, un sommet pour tenter de remettre l'organisation au centre de la scène internationale.
01:01Et puis comme tous les jours, nous irons au Maghreb, en Tunisie notamment.
01:04Après les enseignants, c'est au tour des avocats d'organiser un mouvement de protestation.
01:08Et cela, à quelques jours de l'élection présidentielle.
01:11Voilà pour l'essentiel du Carrefour de l'Info qui démarre dans une poignée de minutes.
01:14A tout de suite.
01:19Voilà, je vous le disais dans les titres il y a quelques instants.
01:21C'était le 9 juin dernier.
01:22Latima Hidal remportait trois sièges au Parlement bruxellois.
01:25Depuis, les négociations pour la formation d'un gouvernement, on le sait, sont difficiles.
01:29Surtout du côté néerlandophone.
01:31Et justement, pour nous en parler avec nous.
01:33Fouada Hidal, bonjour.
01:34– Bonjour, bonjour.
01:35Merci à Abedma pour m'avoir invité.
01:37– Merci d'être avec nous sur notre antenne aujourd'hui.
01:40Alors on est directement dans le vif du sujet.
01:41Vous aimez bien ça ?
01:43– Magnifique, j'adore ça.
01:45– Qu'est-ce qui pourrait finalement débloquer cette situation assez complexe ?
01:49– Il n'y a rien de compliqué.
01:52Il y a juste une odeur de racisme et d'islamophobie
01:55qui s'est installée au début des négociations et qui a pourri la vie des choses.
02:00Quand un ministre prend au mot un journaliste en lui disant
02:05« Fouada Hidal, c'est une équipe qui veut simplement imposer la charia »,
02:09comprenez bien que quand on est ministre et qu'on était président d'un Parlement,
02:12qu'on entend ce genre de choses,
02:14que la presse a simplement pris sa cache sans aller vérifier le point de programme.
02:18Je veux dire, et après il s'excuse en disant
02:20« Oui, non, mais je voulais provoquer M. Hidal,
02:21mais entre temps la boule a commencé à rouler
02:23et toute la presse aussi bien nationale qu'internationale a commencé à parler de nous
02:26comme si nous étions un ramassis de gens
02:29qui simplement voulaient imposer à l'autre une manière de vivre.
02:33Ils se prennent pour qui ?
02:34Et nous, vous savez, moi je me dis, l'hypocrisie aujourd'hui,
02:3719 ans j'étais au Parlement bruxellois, 19 ans j'étais leur collègue,
02:42j'étais premier vice-président dans la région,
02:44j'étais président du Parlement d'un comité flamand.
02:48On m'a envoyé dans le monde entier pour représenter le Parlement.
02:51Mon anglais n'est très mauvais.
02:53Je me débrouille, mais il est très mauvais.
02:54J'allais, je vous assure, avec un anglais à...
02:57Laisse tomber, on va dire qu'il va pleuvoir.
02:59Tellement que mon anglais est mauvais,
03:00je devais lire des textes que des fois je ne comprenais même pas.
03:02J'exagère un peu les choses pour vous dire.
03:03Et on m'a envoyé représenter le Parlement dans le monde entier.
03:06Et aujourd'hui, j'ai quitté Voreut, j'ai créé mon parti.
03:10En quatre mois, nous avons gagné les élections,
03:12nous sommes la deuxième force politique du contenir de la France,
03:14la plus importante de la région Bruxelles-Capital.
03:17Nous sommes incontournables pour former un gouvernement.
03:19Et tout d'un coup, on serait devenus des islamistes intégristes
03:21qui veulent imposer la charia.
03:22Pourquoi autant de barrages à Al-Atim, à Hédard ?
03:24Qu'est-ce qui dérange, en fait ?
03:26Qu'est-ce qui dérange ?
03:26Il dérange que nous, on parle de l'humain,
03:28et ça leur pose vraiment un vrai problème.
03:29Quand ils parlent de pognon, on parle d'humain.
03:31Quand ils parlent de bâtiment, on parle d'humain.
03:33Et à chaque fois, la même chose.
03:34Je leur dis, vous savez, c'est quoi la priorité au FIAT aujourd'hui ?
03:36Vous nous dites, on parle de communautarisme.
03:38Quel communautarisme ?
03:39Je peux répéter cent fois que je suis pour le signe distinctif religieux
03:41dans les communes, que les gens puissent travailler avec un foulard
03:43ou avec une kippa ou avec une croix.
03:45Pour moi, ce n'est pas important.
03:46Le plus important, ce n'est pas ce qu'elle a sur la tête,
03:48mais ce qu'elle a dans la tête.
03:49Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, moi, ce qui m'intéresse,
03:51c'est le service rendu à la population.
03:52Être derrière un guichet, ce n'est pas un métier d'autorité.
03:57La personne vient demander un document.
03:58S'il a droit à ce document, il faut le remettre.
04:00Donc là, il y a une neutralité du service.
04:02Ça veut dire que le service, c'est quoi ?
04:03C'est le service rendu à la population qui doit être neutre.
04:05Aujourd'hui, tu entends ces gens.
04:07Moi, je leur dis, c'est quoi les priorités ?
04:08Moi, je leur rassemble avec des chiffres,
04:10puisque nous avons aussi participé au niveau fédéral.
04:13Vous savez, M. Larvique, 2 millions de personnes dans ce pays,
04:16je n'ai pas voulu dire 2 millions, 3,
04:172 millions de personnes dans ce pays prennent des antidépresseurs
04:20ou prennent des médicaments contre l'angoisse.
04:22Les gens sont malheureux.
04:24Les gens ont peur de l'avenir.
04:25Les gens ont peur du lendemain.
04:27Quand on parle de 2 millions de personnes,
04:29et la priorité, c'est de discuter sur le hijab
04:31ou sur la discussion sur le béha par rapport à l'abattage rituel.
04:35Est-ce que c'est ça votre priorité ?
04:36Un enfant sur cinq à Bruxelles,
04:38un enfant sur six en Flandre,
04:40puis on va parler des chiffres, notamment Flandre et Bruxelles,
04:42sont harcelés à l'école.
04:43L'harcèlement pourrit la vie des gens.
04:46Et l'harcèlement, il vous poursuit toute votre vie.
04:48Moi, j'ai 51 ans.
04:50Je me suis fait harceler quand j'étais petit à l'école.
04:51Encore aujourd'hui, je peux vous dire qui m'harcelait,
04:53à quel moment et comment ça s'est passé.
04:55C'est gravé sur votre peau pour le restant de votre vie.
04:58– C'est ce qui vous agace, justement,
05:00excusez-moi de vous interrompre,
05:01c'est ce que l'on vous pose encore et toujours,
05:03la même question sur la religion
05:04et pratiquement jamais sur le contenu concret de votre programme.
05:07– Tout à fait, 123 points,
05:09et il y a un seul point qui parle de pouvoir avoir le droit
05:11de croire ou de ne pas croire,
05:12et ça, ça leur pose un problème.
05:14Et le fait que parfois, quand je parle,
05:15je donne des exemples ici,
05:17qui attraient à ma communauté, à ma communauté religieuse,
05:19puisque moi aussi je suis musulman,
05:20dehors que je suis belge, que je suis bruxellois,
05:22et tout ce qu'on veut,
05:23mais aussi, je demande simplement
05:25que la communauté musulmane que je représente,
05:27ou que je voudrais essayer de représenter,
05:28parce que ce n'est pas facile,
05:29ce n'est pas un point que tu prends,
05:31mais il y a des points que cette communauté dit,
05:32nous sommes aussi des belges,
05:33nous sommes aussi des bruxellois,
05:34nous sommes aussi des électeurs,
05:35et nous voudrions que nous le respections dans nos droits.
05:37Et donc aujourd'hui, on nous colle cette étiquette,
05:39moi je leur dis aujourd'hui,
05:41venez parler de logement,
05:421 million de mètres carrés de bureaux qui sont fermés à Bruxelles
05:44alors que les gens ne trouvent pas où loger,
05:4620 000 logements inoccupés à Bruxelles,
05:48qui sont des taudis, qui sont restés fermés,
05:50et encore 15 ans plus tard,
05:51quand j'ai fait une étude il y a 15 ans,
05:53les mêmes logements sans la majorité sont encore fermés aujourd'hui,
05:55il n'y a pas d'autre priorité ?
05:57Est-ce que la sécurité n'est pas une priorité à Bruxelles ?
06:00Est-ce qu'on ne peut pas d'abord parler de ça ?
06:02Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
06:03Groune et par exemple,
06:05et les libéraux se mettent autour de la table,
06:06alors qu'ils ont un programme
06:08complètement à l'extrême de l'un de l'autre,
06:10et pourtant il faut quand même s'asseoir autour de la table ?
06:12Et il y aura des points qui fâchent,
06:13qu'on termine jusqu'au bout de la nuit pour discuter
06:15est-ce que chacun met un peu de l'eau dans son thé,
06:17ou de l'eau dans son vin, comme ils le disent eux.
06:18Donc moi je dis aujourd'hui,
06:20il y a un moyen de travailler pour Bruxelles.
06:22Moi je suis un Bruxellois,
06:23je connais les problèmes de Bruxellois,
06:24et je sais sur lesquels je veux travailler.
06:26Ce qu'on doit garantir, comme on le dit tout le temps dans nos programmes,
06:29c'est le logement, c'est l'emploi,
06:30le même territoire, la propreté, la sécurité,
06:32et les points transversals,
06:33le pouvoir d'achat.
06:34Le pouvoir d'achat !
06:36Quand on discute, quand je parle,
06:37moi je traverse maintenant les communes aujourd'hui,
06:38par rapport aux prochaines élections qui vont arriver,
06:40on a 19 communes quand on les traverse,
06:42et bien beaucoup de gens nous parlent,
06:43le pouvoir d'achat.
06:44Le pouvoir d'achat.
06:45Et encore une fois le pouvoir d'achat.
06:46Donc travaillons là-dessus.
06:47Aujourd'hui les gens veulent travailler,
06:49des femmes prennent leurs responsabilités,
06:50et il manque des profs.
06:51On préfère laisser des élèves sans professeur
06:53que d'engager une fille qui porte un hijab,
06:56ou qui porte une croix.
06:57Mais où est-ce qu'on va ?
06:58C'est quoi être responsable à un moment donné ?
07:01Est-ce que même au niveau de la convention européenne
07:03des droits de l'homme,
07:03ou en général même la convention au niveau de l'Europe,
07:05l'enfant est prioritaire ?
07:08Quand on voit des paroques sans séjour illégal par exemple,
07:10on dit non, d'abord les intérêts de l'enfant.
07:12Aujourd'hui au lieu que la Belgique prenne l'intérêt de l'enfant,
07:15il regarde l'intérêt de certains politiciens qui vous disent
07:17qu'il faut séparer l'État et de l'Église.
07:19Mais quand on dit séparation de l'État et de l'Église,
07:21pas de problème.
07:22On est tous pour la séparation de l'État et de l'Église.
07:24Ça veut dire arrêtez de vous mêler de nos affaires.
07:25Laissez-moi m'habiller comme je veux.
07:27Si jamais il y a un costume à prendre ou un uniforme,
07:30on mettra l'uniforme.
07:31Mais laissez les gens vivre leur religiosité du droit
07:34ou de croire ou de ne pas croire.
07:35Ce que nous on doit garantir en tant qu'État.
07:38C'est que personne ne peut être obligé de croire.
07:40Et que s'il y a des gens qui veulent forcer les gens à croire,
07:43là il y a un problème.
07:44– Alors on va revenir un petit peu en arrière,
07:45un petit coup d'œil dans le rétroviseur, Fouad Ahédar,
07:47on revient sur les résultats des élections du mois de juin
07:50où la presse à l'époque faisait ses titres.
07:52La surprise de Latim Ahédar, le carton de Latim Ahédar,
07:55qu'est-ce que Latim Ahédar ?
07:56Est-ce qu'il pourrait faire une entrée fracassante
07:59dans le groupe linguistique ?
08:00Il faut dire pour répondre à certains
08:01que ce n'est pas le résultat du hasard,
08:03mais plutôt d'un travail de fond, on sait bien cela.
08:05– Tout à fait, merci de l'avoir répété,
08:07je vous remercie pour les compliments.
08:10Moi je le prends comme ça en tout cas.
08:12C'est le fait de vous dire que,
08:14moi je ne suis pas venu d'hier,
08:16ça fait 30 ans que je suis sur le terrain.
08:18J'ai travaillé 8 ans dans le secteur social,
08:21puisque j'ai une formation d'assistance sociale,
08:22donc pendant des années j'ai accompagné, aidé, soutenu des gens
08:26qui eux-mêmes m'ont envoyé au Parlement
08:27pour changer et trouver des solutions de masse.
08:29Mais malgré tout je continue quand même à faire des trucs individuels
08:32et j'essaie d'aider les gens parce que notre but c'est quoi ?
08:34C'est de rendre les gens heureux.
08:36Moi c'est mon seul, vraiment ça me chauffe le cœur
08:39quand je sais que les gens me disent l'Iham al-Din.
08:42Ils me remercient juste pour ça, mon père est décédé,
08:43donc c'est une double baraka.
08:45Non seulement ils sont heureux, ils me remercient,
08:46mais en même temps ils prient avec mon père décédé
08:48ou ma mère qui est encore vivante.
08:50Donc je peux dire aujourd'hui que,
08:52nous on essaie d'améliorer le quotidien des gens.
08:54Le problème c'est que moi, ce qu'ils ont avec moi,
08:56c'est qu'ils disent tout le temps,
08:57je fais des fois des rapports avec la religion.
09:00Je donne un simple exemple.
09:01Des fois ils parlent des enfants qui ont des problèmes,
09:03aujourd'hui ils ne se reconnaissent pas, ils sont perdus.
09:05Beaucoup d'enfants sont malheureux.
09:07Je leur dis souvent que, moi chez moi,
09:10on m'a toujours appris que le meilleur d'entre nous
09:11c'est celui qui a le bon comportement
09:12et celui qui est utile pour les autres.
09:14Parce que quand tu es utile pour les autres,
09:15que ce soit une femme ou un homme,
09:16que ce soit croyant ou pas croyant,
09:17on se rend utile à soi-même.
09:19On se sent bien, parce qu'on se sent utile.
09:21Parce que la société aujourd'hui c'est d'abord,
09:23un, c'est ça.
09:24Deux, celui qui ne remercie pas les hommes ou les femmes,
09:26c'est qu'il ne remercie pas Dieu.
09:27Ça veut dire qu'en plus les gens vont être reconnaissants.
09:29Et ça, c'est un pôle important de la vie tous les jours.
09:32Il y a des gens qui n'ont pas besoin d'aller à un psychologue ou à un psychiatre,
09:34seulement ces quelques paroles
09:35et de trouver un endroit pour pouvoir s'engager,
09:37suffit parfois à aider beaucoup de ces jeunes
09:39qui sont parfois perdus.
09:40Mais le fait de dire ça parfois, ça leur pose un problème.
09:43Mais moi je le répète,
09:44moi quand j'ai quitté, quand j'ai rentré en politique,
09:46j'étais déjà musulman.
09:47Quand je quitterai la politique, je resterai musulman.
09:49Et donc, dans le fil conducteur,
09:50il n'y a pas une pause pendant 20 ans,
09:52où on dit, ah non mais je n'ai plus rien à voir avec la religion.
09:54Mais nous, on ne parle pas que de religion.
09:56C'est eux qui parlent de religion.
09:57C'est eux qui, chaque fois,
09:58le peu d'acquis que nous avons,
10:00ou le peu de droits que nous avons,
10:01ils veulent constamment grignoter.
10:02Et on leur dit stop.
10:03Ça, vous n'irez pas plus loin.
10:05Nous, nous sommes ici dans cette région
10:07et nous pensons aussi, nous travaillons aussi pour le pouvoir d'achat
10:09et pour l'économie de cette région.
10:10Nous avons des gens qui sont prêts demain à faire leur travail.
10:13J'ai une équipe qui est opérationnelle,
10:14qui est prête pour travailler pour le bien-être de tous les Bruxellois.
10:17Tous les Bruxellois,
10:18croyants ou non croyants.
10:20– Vous attribuez ces bons résultats à la diversité,
10:24puisque, je dis, il y a un peu de tout,
10:26toute une nationalité autochtone, alloctone, néerlandophone, francophone.
10:29Il y a tout le monde.
10:30– Tout à fait.
10:31Écoutez, c'est comme moi, vous,
10:32vous avez fait l'effort d'aller regarder notre liste.
10:34Ce que beaucoup de journalistes ne l'ont pas fait,
10:36parce que quand je leur parle, je dis, mais excusez-moi,
10:37mais de quoi vous parlez ?
10:39Je dis, quand par exemple,
10:41Natacha fait 1000 voix, qui est non-croyante,
10:43qui est agnostique et qui a fait plus de 1000 voix,
10:45pourquoi vous ne lui posez pas la question ?
10:46Elle aussi, elle est musulmane.
10:47Je dis, pourquoi vous ne parlez pas à Patricia Kasanga,
10:49qui est catholique, protestante et qui a fait plus de 1000 voix ?
10:53Pourquoi vous ne parlez pas avec Jean-Marc Janssen,
10:54qui a plus de tatouages que Jean-Luc Boucher ?
10:57Je lui dis, je ne comprends pas,
10:58et de la tête aux pieds, il est couvert, le gars.
11:00J'y allais lui parler, pour lui demander
11:02pourquoi est-ce qu'il y a un gars qui travaille à la Steve,
11:03qui est formateur depuis 35 ans, qui est sur notre liste,
11:05qui a fait plus de 1000 voix.
11:07Je peux dire aujourd'hui, il faut qu'on arrête avec ça.
11:09Nous avons une liste diverse, avec des francophones,
11:11des néerlandophones, et ce sont tous des Bruxellois.
11:14A moins qu'ils n'aient pas la bonne couleur.
11:16Alors là, il y a quelque chose qui se passe mal.
11:17Parce que quand il y a 25 000 personnes qui disent
11:19nous, on estime que cette équipe-là,
11:21elle mérite d'être au Parlement.
11:22Ce sont 17 Belges, Bruxellois,
11:25qui veulent prendre la responsabilité et qui sont là.
11:28A moins que la couleur de la peau de ces gens,
11:31ou la consonance des noms ne vous dérange.
11:35Alors là, il y a un autre débat.
11:38Parce que quand il y a une liste où il n'y a que des pites
11:40ou des pierres, si on va appeler ça comme ça,
11:42ça ne leur pose aucun problème.
11:43Et de temps en temps, il y a peut-être 2-3 personnes
11:45issues de l'immigration, et donc ça ne leur pose pas,
11:47et d'un point de vue, ce n'est pas un ghetto.
11:49Il faut qu'ils arrêtent avec ça.
11:50C'est le même débat dans les quartiers.
11:52Dès qu'il y a un quartier où il y a une population
11:54dite de couleur qui habite là, c'est un ghetto.
11:58Quand ce ne sont que des Blancs qui habitent là,
12:00alors c'est un quartier de riches.
12:01C'est un quartier de bourgeois.
12:02C'est un quartier normal de Belges.
12:04Ce n'est plus un ghetto.
12:05Pourquoi l'un ne serait un ghetto et l'autre ne le serait pas ?
12:07– Ça, c'est effectivement un autre débat.
12:09On va revenir, si vous voulez bien,
12:13au mot du report de la zone de basse émission.
12:17Votre impression.
12:19– Écoutez, la chose est claire.
12:21Au mois d'avril, j'ai déposé un texte au Parlement,
12:23donc je le répète.
12:23– On a tendance à l'oublier d'ailleurs.
12:24– Oui, voilà.
12:25Donc c'est bien que vous avez posé la question.
12:27C'est qu'aujourd'hui, effectivement, la laisse,
12:29on l'a déposée, on l'a déposée au mois d'avril.
12:31Après, ils nous ont dit, il n'y a plus de commission.
12:33Parce que normalement, moi j'étais dans la majorité,
12:35mais comme je me suis retrouvé dans l'opposition,
12:37tout d'un coup, ils m'ont dit, non, non, non,
12:38il n'y a pas de commission, mais dès que le Parlement va être ouvert,
12:42si vous êtes réélu, vous pouvez avoir la première commission.
12:44Tout d'un coup, les autres collègues posent une question.
12:46Ok, très bien, nous on a déposé un texte, il faut juste le voter.
12:50On le vote, c'est reporté pour deux ans.
12:51Ce n'est pas parce qu'on n'est pas pour le climat,
12:53on est pour le climat.
12:54Mais il y a des gens qui souffrent, qui galèrent,
12:56et parfois des voitures qui sont aujourd'hui actuellement en route,
12:58qui ont peut-être, qui sont en descente,
13:00peuvent voler jusqu'à 2030, sont beaucoup plus polluantes
13:02que les Euro 5 à l'actuel qui sont des diesel.
13:05Je pense qu'il faut arrêter avec cette hypocrisie.
13:07Vous savez, Bruxelles est enclavée, enclavée,
13:09elle est entourée de la Flandre, donc elle est là où il y est.
13:11Donc ça veut dire qu'il y aurait 600 000 véhicules
13:13qui pourraient tourner autour de Bruxelles,
13:16lâcher des gaz sur Bruxelles et leur pollution sur Bruxelles,
13:19et ça poserait aucun problème.
13:21Vous croyez que ça va s'arrêter à la frontière ?
13:22Non, pas du tout.
13:23Est-ce qu'on a fait un plan d'accompagnement pour les gens
13:25qui doivent vendre leur véhicule ou qui ne peuvent plus garder leur véhicule ?
13:28Non, on n'en a pas fait.
13:29Est-ce qu'on a prévu des primes ? Non.
13:30Est-ce qu'aujourd'hui il y a eu le Corona,
13:31et effectivement il y a eu un problème,
13:33c'est que les gens n'ont pas eu leur nouvel véhicule,
13:34et que ça a été reporté un an, un an et demi supplémentaire
13:37pour qu'ils aient leur premier véhicule ?
13:38Parce que si le premier véhicule était là,
13:39les gens auraient pu vendre en seconde main,
13:42et donc il y aurait eu beaucoup plus de choix et peut-être moins cher.
13:44Les gens n'ont pas tous les moyens.
13:45Le pouvoir d'agir, il a passé par là aussi.
13:47Donc aujourd'hui, arrêtez de faire souffrir les Bruxellois
13:49et arrêtons de faire un débat hypocrite.
13:51Apprenons les gens à utiliser moins leur véhicule,
13:53ceux que l'on n'a pas besoin, qu'ils ne l'utilisent pas,
13:56qu'on apprenne à gérer autrement les choses,
13:58qu'on dise par exemple un jour par semaine qu'on ne l'utilise pas,
14:00ou un jour par mois, un dimanche supplémentaire pour compenser,
14:03mais qu'on leur fous la paix pour le moment.
14:04Les gens sont angoissés.
14:06Aujourd'hui, la laisse doit être portée.
14:08Et pas seulement pour la laisse pour les voitures,
14:09parce qu'il y a les motos qu'on oublie,
14:11parce qu'il y a beaucoup de gens qui roulent en moto à Bruxelles,
14:13et qui demandent aussi un report.
14:14Alors on va terminer, si vous le voulez bien,
14:17Fouad Ahedar, par là où on a commencé
14:19les difficiles négociations côté néerlandophone,
14:22est-ce que vous êtes prêt à faire des concessions ?
14:25Mais les concessions, quand je discute avec eux,
14:28je leur dis oui, je suis prêt à faire des concessions,
14:29mais quelles concessions ?
14:30Je dis c'est normal que quand tu es tout seul,
14:31on n'a pas la majorité absolue.
14:33Mais ce qu'on demande, c'est pas chinois.
14:35Qu'est-ce qu'on demande ? On ne demande rien de spécial.
14:37Je veux dire, nous, ce qu'on demande,
14:38ce sont 123 points qui vont améliorer le contenu bruxellois.
14:40On ne pourra pas tout avoir.
14:42Mais vous savez très bien qu'il y a trois notes chez nous.
14:44Il y a une note verte qu'on a préparée, qui est discutable.
14:47Il y a les notes orange.
14:48C'est discussion, il faut voir si on accepte ou on refuse,
14:51et puis il y a les notes rouges.
14:52Les notes rouges, c'est ça, on n'acceptera pas.
14:54Nous, pour nous, on a 186 nationalités ici.
14:56Les gens doivent pouvoir travailler ensemble.
14:58L'inclusion est un thème très important pour nous.
15:00La diversité est un thème très important.
15:01Mais par exemple, si vous me dites par exemple,
15:02aujourd'hui, la politique du logement, il y aura un problème,
15:04c'est clair que nous avons des points qu'on a mis en avant.
15:06Mais chaque fois que je leur parle,
15:08moi, j'ai reçu une MNA.
15:09J'ai reçu un vote de confiance de gens.
15:11L'autre fois, j'étais en discussion avec un des négociateurs
15:13ou une négociatrice, et elle me disait ce point-là.
15:17Et je me suis retourné comme ça.
15:18Elle me dit mais pourquoi vous vous retournez ?
15:20Je regarde si mes électeurs sont d'accord.
15:22Ce n'est pas moi qui décide.
15:23Moi, j'ai des gens qui nous ont envoyés au Parlement
15:25pour changer les choses et pour améliorer les choses.
15:27Nous, on ne dit pas que tout est mauvais.
15:28On veut juste améliorer les choses.
15:30Le message, le mot de la fin, je pense notamment,
15:32un message en direction des jeunes
15:34qui sont justement un petit peu lassés
15:36de toutes ces négociations interminables
15:39à la suite des élections qui boudent un peu la chose politique.
15:42Qu'est-ce que vous pourrez leur dire
15:44pour justement les amener à participer à leur avenir ?
15:47Écoutez, moi, je pense que,
15:48ce n'est pas sauvage, je pense que les jeunes
15:49sont la dynamique de ce pays et notamment de cette région.
15:53Donc, nous avons énormément de jeunes.
15:54Les jeunes, ils veulent avoir des formations correctes.
15:56Ils veulent avoir un job.
15:57Ils veulent qu'on les respecte.
15:58Ils veulent que la police les respecte
15:59quand ils sont en train dans la rue,
16:00que ce soit, et pas spécialement parce qu'ils sont d'origine étrangère,
16:03parce que tout ce qui est différent,
16:04pour eux, la police leur pose un problème.
16:07Donc, aujourd'hui, il y a des choses qui doivent être faites.
16:09Et là, la politique, il y a des gens qui sont engagés.
16:11Moi, je vois dans les listes que nous, on propose,
16:13on a énormément de jeunes qui viennent
16:15et qui se proposent pour pouvoir changer la chose publique.
16:17Donc, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont motivés.
16:19Mais, aujourd'hui, c'est vrai que quand on voit
16:22que les politiciens qui gagnent très bien leur vie,
16:24se disputent, ne trouvent pas de solution à leur avenir,
16:27ça, entre guillemets, excusez-moi du terme,
16:28ça les dégoûte de la politique.
16:30Aujourd'hui, il y a un espèce de souffle nouveau qui se fait.
16:34Franchement, ce n'est pas pour me lancer des fleurs.
16:36Je pense que les gens nous font confiance,
16:37disent aujourd'hui, regrettent pour certains d'entre eux
16:39de ne pas avoir voté pour notre éthime.
16:41Et je pense qu'au niveau des différentes communes
16:43qui vont arriver bientôt, parce que les communales,
16:44je sais qu'on n'en parle pas spécialement,
16:46mais il faut savoir que le 13 octobre, on va aller voter.
16:48Et j'espère que les jeunes seront présents
16:50pour qu'on s'impose et qu'on impose nos débats
16:52pour leur montrer qu'on veut parler du contenu
16:54et pas de parler de personnes et d'égos déplacées.
16:56– Voilà, c'est la conclusion de Fouad Ahidar,
16:59le président du parti, la Team Ahidar.
17:01Merci d'avoir été avec nous.
17:02– Avec plaisir, merci à vous de nous avoir invité.
17:03– On se retrouve dans quelques instants
17:04pour la suite de votre Carrefour de l'Info.
17:06– Sous-titrage Société Radio-Canada
17:11– La deuxième partie de votre Carrefour de l'Information,
17:13je vous l'ai aussi en titre tout à l'heure.
17:15Molenfest hier avec une conférence sur la justice climatique
17:17et la justice sociale avec Adelaïde Charlier
17:20qu'on a déjà reçue sur notre plateau
17:22et Abdelhalil Elbedaoui, co-fondateur de Banlieue Climat notamment.
17:26Et Abdelhalil Elbedaoui est justement avec nous aujourd'hui.
17:29Bonjour. – Bonjour.
17:30– Merci d'être avec nous sur Arabelle.
17:31Alors, on va faire de plus en plus de connaissances
17:34pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas nécessairement
17:36ici en Belgique, on parle de vous.
17:38J'ai repris dans la presse, honnêtement, une personne ordinaire
17:41dont les choix l'ont conduit à une vie extraordinaire.
17:43Ça résume un peu votre parcours de vie ?
17:45– Oui, en partie, effectivement.
17:47Moi, en tant que fils d'ouvrier marocain immigré,
17:50mes parents sont illitrés, analphabètes.
17:52Je suis un fils marocain de Ouadzézé-Zagora pour être exact.
17:57Et c'est vrai que ça m'a beaucoup amené à voir de quelle manière
18:01au travers de mon parcours de vie, mon éducation
18:03et d'où là mes parents viennent
18:05à essayer de transmettre quelque chose de très fort.
18:08Et donc, je suis né dans le Nord-Pas-de-Calais.
18:10– D'accord, c'est loin de Zagora ça.
18:12– C'est un peu loin de Zagora, mais effectivement,
18:15proche, je dirais, de l'accueil et de ce qu'on les ch'tit de bon.
18:20En tout cas, j'ai eu une très belle éducation et je suis né là-bas.
18:24Et à l'âge de 6 ans, j'ai eu un accident.
18:27Je suis brûlé à 70% de la surface de mon corps,
18:29sauf le visage et les mains.
18:31Et très tôt, j'ai vu des réalités sur les inégalités sociales
18:34qui m'ont amené à, aujourd'hui, penser les choses de cette manière-là.
18:37Et donc, par la suite, un parcours scolaire atypique.
18:40– C'est pour ça que vous avez voulu être infirmier, je pense.
18:42– Tout à fait, j'avais envie d'être infirmier.
18:44En tout cas, j'avais surtout envie d'être médecin et avocat pour deux raisons.
18:47Parce que mon père a été touché d'amiante et de silicose,
18:50mais aussi parce que par mon accident et mon parcours,
18:52comme beaucoup de vieux travailleurs marocains
18:54qui ont travaillé dans les mines de charbon,
18:56qui sont arrivés dans les années 50, 60, 70,
18:58comme mon oncle, mon grand-père et d'autres,
19:00qui sont morts de cancer suite à cela.
19:02Et donc, il y avait une réalité, une forme d'injustice
19:04que j'avais envie de transformer en solution.
19:07– Et une date, janvier 2006, un tournant vers l'entreprise,
19:11vous créez Banlieue Santé de manière spontanée.
19:14Vous êtes, disons, parti de pratiquement rien.
19:16– Oui, on est parti de surtout, je pense, tout.
19:19Tout, c'est-à-dire l'amour pour les autres, l'envie d'être utile,
19:22l'envie de faire pour les autres et toutes celles et ceux
19:24qui sont en situation de vulnérabilité.
19:26Et donc, pour nous, c'était, je pense, le point cardinal
19:28pour réussir à transformer, en tout cas, les projets
19:31et à entreprendre quelque chose de puissant
19:33pour lutter contre les inégalités sociales de santé.
19:36– De Banlieue Santé à Banlieue Climat, une suite logique ?
19:39– Oui, une suite très logique, puisque nous,
19:42on voit la santé de manière très holistique.
19:44Pour nous, l'éducation, le sport, la question environnementale,
19:47la question du travail, ce sont des déterminants sociaux de santé
19:50qu'il faut intégrer. Et donc, Banlieue Santé a aujourd'hui
19:53la maison mère, mais aussi d'autres organisations
19:55qui se sont créées au travers aussi des rencontres
19:58avec des cofondateurs et des cofondatrices,
20:00tout comme Banlieue School avec Mona,
20:03ou Banlieue Climat avec Sana, avec Ferris, avec CFU,
20:06qui sont plutôt des parcours de convergence
20:08où on a vu et compris qu'aujourd'hui,
20:11celles et ceux qui sont les plus éloignés du droit commun
20:14sont essentiellement les classes sociales les plus pauvres,
20:17les classes sociales populaires, parfois immigrées et d'autres.
20:20– Vous avez piqué ma question.
20:22La question suivante, involontairement, bien sûr,
20:25les populations des quartiers populaires, c'est le public cible,
20:28un public souvent donc oublié et négligé
20:30en termes d'approche de ces problématiques, c'est bien ça ?
20:33– Oui, alors, effectivement, on a une cible qui est les quartiers populaires
20:36parce qu'on y a grandi, on y a vécu,
20:38mais j'ai aussi eu l'opportunité de vivre dans une zone rurale
20:41au milieu d'un quartier populaire.
20:43Et moi, je crois que, pour moi, c'est important d'embarquer
20:46de manière universelle les patients, quels qu'ils soient,
20:48en zone rurale ou en quartier populaire,
20:50puisque banlieue, en fait, une des définitions,
20:52c'est lieu banni, c'est le verlan.
20:54Lieu banni, la mise au banc, toutes celles et ceux
20:56qui sont loin du droit commun.
20:57Et en fait, pour rapidement donner une définition aussi,
20:59c'est qu'au XIVe siècle, les rois mettaient
21:01les personnes atteintes de lèpre, de peste, les indigents,
21:03dans des lieux bannis.
21:04Et donc, pour moi, les lieux bannis, c'est la ruralité
21:06et non pas une zone de quartier populaire.
21:08Et donc, la réalité, elle est que nous, notre solution,
21:11ou nos solutions, c'est de vraiment embarquer
21:13l'ensemble des personnes en situation de vulnérabilité.
21:15– Banlieue climat, banlieue santé,
21:17actives dans des dizaines de quartiers,
21:20un peu partout en France, justement.
21:22– Oui, parfait.
21:23Quels sont les retours de ces jeunes après votre travail sur le terrain ?
21:26– Je crois que c'est surtout ce qu'ils attendaient,
21:28c'est-à-dire d'être écoutés.
21:29Et je crois que ce qui nous manque dans notre société aujourd'hui,
21:32c'est qu'on écoute peu les gens.
21:34Et donc, je pense que pour pouvoir avoir une réflexion
21:37de transformation sociale, sociétale, économique, politique,
21:40c'est de prendre le temps d'écouter les gens,
21:42prendre le temps de voir comment elles ont un pouvoir d'agir.
21:45Et donc, c'est ça qui aujourd'hui fait que notre jeunesse,
21:47ou en tout cas les publics qu'on accompagne,
21:49se sentent transformés, respectés et aimés, surtout.
21:52– Alors, on va revenir sur la conférence d'hier à Monambé.
21:55Quelques mots de cette conférence,
21:58co-animée avec Adélaïde Charlier, la co-fondatrice de Youth for Climate.
22:03Mon anglais n'est pas très bon, mais j'y arrive quand même.
22:05– Oui, on a passé un moment avec un certain nombre de publics,
22:08de tous bords, de classes sociales populaires,
22:10de classes sociales très aisées,
22:12qui étaient venues à l'écoute de nos échanges.
22:14Et comme je l'ai dit hier, moi je ne viens pas vous dire
22:16comment il faut faire, vous le savez faire des choses.
22:19Et je crois qu'aujourd'hui, plus qu'hier,
22:21il est temps de prendre le temps davantage d'écouter
22:24les habitants et les habitantes.
22:26Et j'en ai même parlé à madame la bourgmestre de Molenbeek,
22:29avec qui j'ai échangé sur cet enjeu-là,
22:31en disant que les populations vulnérables ont besoin d'être écoutées
22:35et avec elles, il faut construire.
22:37Il ne faut pas leur imposer des nouveaux projets,
22:39des nouvelles lois où ils ne se sentent pas concertés.
22:42Et je crois que c'est aujourd'hui, la concertation du terrain,
22:45c'est la solution, l'une des solutions aux inégalités sociales.
22:49– On a parlé des projets en cours, des projets peut-être en gestation,
22:52ou ciblés, d'autres pays européens, pourquoi pas ?
22:54– Oui, tout à fait.
22:56Effectivement, on a la France, on a déjà visité l'Allemagne
22:59il n'y a pas très longtemps.
23:01On discute à réfléchir aussi, à s'installer ici en Belgique
23:04et pourquoi pas d'abord à Molenbeek.
23:07On a aussi l'Afrique, sur laquelle on est déjà engagé,
23:09le Maroc, le Sénégal, le Mali, des pays comme ça.
23:12Et puis on a aussi la réflexion aux États-Unis.
23:14C'est vrai que la Belgique, ça nous tient à cœur.
23:16Nous, en tant que Français, on se sent Belges
23:18parce que ce sont des gens qui, pour nous, portent une certaine affection,
23:23sont gentils, sont accueillants.
23:25Et donc pour moi, c'est important d'aller aussi là
23:27où on se sent accueillis et compris.
23:29– Alors, peut-être avant de nous quitter, le temps passe très vite.
23:32Abdallah El Badawi, le mot de la fin, un message à faire passer,
23:36la justice climatique et la justice sociale,
23:39donc plus jamais, plus que jamais à l'ordre du jour,
23:41avec en priorité, on l'a compris, la sensibilisation des jeunes
23:44et des moins jeunes aussi.
23:46– Tout à fait, la sensibilisation des jeunes, des moins jeunes,
23:48mais surtout, je pense aussi certainement à la sensibilisation
23:51des décideurs économiques et politiques.
23:53Et je crois qu'aujourd'hui, pour trouver des solutions,
23:55il faut aussi qu'il n'y ait pas qu'une vision par là-haut,
23:59mais aussi une vision par le bas,
24:01et rapprocher aujourd'hui ces deux publics
24:04et essayer de faire en sorte de transformer la société.
24:06Cette société, elle a besoin d'amour et d'écoute.
24:09– Voilà, c'était la conclusion d'Abdallah El Badawi,
24:12cofondateur de Banlieue Santé et Banlieue Climat.
24:14Merci d'avoir été avec nous ce soir, Abdel.
24:15– Merci à vous.
24:16– On se retrouve dans quelques instants pour la dernière ligne droite
24:18de votre Carrefour de l'Info, à tout de suite.