• il y a 2 mois

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00:00Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
00:08Je vous le disais dans les titres de ce Carrefour de l'Information.
00:12On va parler aujourd'hui économie systémique avec notamment Michel de Kemeter.
00:18Bonjour.
00:19Bonjour Tariq.
00:20Et pour nous accompagner Hamza El Khidr. Bonjour.
00:22Bonjour Tariq.
00:23Alors peut-être avant d'aller plus loin pour nos auditeurs,
00:25pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore,
00:28Michel de Kemeter, une petite carte de visite, nous rappeler un peu votre histoire et votre parcours.
00:33Moi je suis gantois d'origine, gantois francophone, ingénieur civil, ingénieur commercial.
00:38J'ai eu plusieurs vies, je viens de fêter mes 60 ans.
00:41Et plusieurs vies dans la rénovation, fusion-acquisition et autres joyeuseries.
00:48Et à la naissance de mon fils en 2001, je me suis dit tiens, dans son économie,
00:53donc dans 20 ans, 30 ans, on ne fera rien de vraiment intéressant
00:57si on ne remet pas l'humain au centre de l'économie.
00:59Donc ça, ça a été le début de l'aventure.
01:01Et puis ça a été tout un travail de recherche et développement,
01:04d'expérimentation sur, voilà, c'est quoi l'économie de demain.
01:08Une économie basée sur des valeurs, sur l'épanouissement de l'humain.
01:11Avec publication dans les médias, des cours dans certaines business schools, etc.
01:19Et des conférences un peu partout dans le monde.
01:21Et puis on en parlera un peu plus.
01:23Alors je me tourne vers vous Hamza El Khidr.
01:26Une petite présentation.
01:28Bonjour, je m'appelle Hamza, j'ai 28 ans.
01:31J'étais toujours indépendant.
01:33Je suis né au Maroc, grandis en Espagne et ça fait 10 ans que je suis ici en Belgique.
01:38Donc j'étais tout le temps indépendant dans l'horeca.
01:42Avec le Covid, j'ai dû un peu changer mon activité, reconduire ma carrière.
01:46Et c'est là que j'ai rencontré Michel Ducaméter avec sa nouvelle théorie de l'économie.
01:52Et franchement, ça m'a passionné.
01:55Depuis septembre de l'année passée, on est ensemble.
01:59Et franchement, c'est très intéressant.
02:01Ça m'a changé un peu ma vision sur comment ça se passe
02:05et comment on pourrait faire pour que ça se passe autrement.
02:07Et voilà, on est toujours dans l'aventure.
02:11On vous représente la génération Z montante.
02:15On en parlera peut-être tout à l'heure.
02:17Je m'intéresse d'abord le Club of Brussels, ce groupe de réflexion
02:21pour ce que vous appelez la régénération systémique.
02:24Peut-être une présentation pour vulgariser un petit peu le concept, Michel Ducameter.
02:28Donc c'est un think tank.
02:30C'est un groupe de réflexion formelle, informelle.
02:33Nous avons un sommet annuel de l'économie systémique depuis 12 ans.
02:37Ce sont des réunions régulières qui se font de façon relativement confidentielle
02:43mais avec des experts, des dirigeants, des acteurs de changement
02:46pour réfléchir au principe de la transition, au principe de l'économie.
02:50Remettre en question.
02:52On voit aujourd'hui l'échec de presque toutes les fonctionnalités de la société.
02:58Ça fait deux décennies que nous réfléchissons à comment il y a moyen de faire autrement
03:05avec Club of Brussels.
03:07C'est centralisé à Bruxelles.
03:09Ce sont des gens à l'étranger qui nous disent
03:12que Bruxelles c'est une adresse extraordinaire pour faire ce que vous faites
03:16parce que vous avez accès à tout ici.
03:18C'est la réalité en fait.
03:19On a accès à tout.
03:21Ça c'est la tête, puis les mains.
03:23C'est le volet do tank.
03:26Le think c'est la tête, c'est la réflexion.
03:29Et le do c'est les mains.
03:30C'est le programme extrapreneur.
03:32C'est assez unique d'avoir les deux ici à Bruxelles dans un think tank.
03:37Alors Hamza Tredel, vous pouvez interagir à tout moment.
03:41On va parler de, je lis dans ce que vous m'avez envoyé,
03:44ces 26 enjeux historiques belges Perspective 2030.
03:47C'est un travail de titan.
03:50Ces premiers Wise Papers.
03:52300 études.
03:53Alors tout d'abord, qu'est-ce qu'on entend par Wise Papers ?
03:57Alors on a décidé de publier des papers en PDF
04:02parce que les livres, tout va tellement vite.
04:05Aujourd'hui publier un livre, ça prend un an et demi, deux ans.
04:08On s'est dit on va faire des papers avec Wise.
04:11Pourquoi Wise ?
04:12Parce que au lieu de faire White Papers, c'est Wise Papers.
04:14On a essayé d'amener un peu de sagesse là-dedans.
04:16Les papers étaient faits en 2019.
04:18Tout ça est disponible sur Internet, évidemment téléchargeable, gratuitement.
04:21C'était à la sortie des grandes marches pour le climat.
04:25Souvenez-vous 18-19.
04:27On a eu une équipe de Rise for Climate qui ont débarqué chez nous au bureau
04:30en disant mais ça ne sert à rien de marcher.
04:32Qu'est-ce qu'on peut faire d'intelligent ensemble ?
04:34Et là on s'est dit on va faire quelque chose d'intelligent.
04:36On va un peu calculer comment ça va coûter tout ça.
04:39C'est un peu ma casquette flamande, batave, germanique.
04:43On va créer un tableur Excel.
04:44On dit mais ce n'est pas que le climat, les enjeux.
04:46Il y a la démographie, il y a la santé, il y a l'environnement, il y a l'agriculture.
04:50On a commencé à faire un inventaire.
04:53Qu'est-ce qui va nous tomber dessus ?
04:55Pour faire court, à l'époque même, déjà en 2019, on parlait de 2030.
04:59Tout le monde parle de 2030.
05:00Horizon 2030 c'est 12 ans.
05:02Mais comment ça va coûter en 12 ans tout ça ?
05:04Si on veut y arriver.
05:05Y arriver à ce que notre dirigeant nous propose.
05:11J'en ai vu dans la presse il y a quelque temps, vous parlez des chiffres astronomiques.
05:14Oui parce que là on s'est dit on va partir que d'études.
05:18Union Européenne, Commission Européenne, OCDE.
05:21Des études de tout premier plan.
05:24Donc c'est plus que 300 études.
05:26A mon souvenir 550 études.
05:28On a mangé du PDF pendant 4 mois.
05:30Pour faire ce tableur en disant voilà comment ça va coûter tout ça
05:33si on veut répondre aux enjeux 2030.
05:37Là on a dû arrêter de calculer à 9000 milliards.
05:409000 milliards c'est 20 fois le PIB de la Belgique.
05:43Mais ça inclut la rénovation de tout le bâti public
05:46dont personne ne parle pour je ne sais quelle raison.
05:49Tout le bâti privé à saignir les terres qui sont toxiques.
05:54C'est un énorme chantier.
05:56Et on a pris la première page, deuxième page et troisième page de l'écho à l'époque avec cette étude.
06:01Donc c'était été 2019.
06:03Autant dire que c'est impossible.
06:05On n'a ni l'argent, ni le temps, ni même les ressources humaines
06:08ni les compétences pour réussir ça.
06:10Donc on a mis tout à plat en fait.
06:12On est les seuls à notre grande surprise d'avoir calculé.
06:15Alors le deuxième white paper vous devinerez c'était comment on peut faire autrement.
06:20Et quels sont les fondamentaux.
06:22Et puis on a fait, on a beaucoup maîtrisé.
06:24On va s'intéresser à ce white paper en détail un petit peu
06:28en particulier de ces 4 grands axes.
06:31Je vois qu'on parle de pragmatisme réaliste.
06:34Qu'est ce que ça veut dire en d'autres termes pragmatisme réaliste ?
06:37Quand on entend aujourd'hui les Nations Unies, les objectifs du développement durable,
06:43c'est un petit peu comme des prières.
06:45Et je suis d'accord qu'il faut prier et c'est bon.
06:48Mais c'est des incantations.
06:50Ça n'est pas pragmatique, ça n'est pas chiffré, ça n'est pas crédible.
06:53Quand on regarde aujourd'hui les réglementations sur la mobilité, sur l'immobilier,
06:59c'est réalistement, techniquement impossible à réaliser.
07:05Je vous donne un exemple.
07:07Un bâtiment avec une façade à Bruxelles, vous voulez l'isoler par l'extérieur,
07:11déjà on vous l'empêche de le faire.
07:13On vous empêche de faire plusieurs chantiers dans la même rue au même moment.
07:16On vous empêche, les permis de bâtir prennent une plombe.
07:19Donc c'est irréaliste, ce n'est pas pragmatique.
07:23Donc il faut aujourd'hui atterrir de façon urgente,
07:27que ce soit au niveau politique, au niveau des entreprises,
07:29au niveau des individus, des copropriétés,
07:33qu'est-ce qui est réaliste, qu'est-ce qui est pragmatique, qu'est-ce qui est possible ?
07:36Au-delà des grandes incantations 2030, 2050,
07:40on sait même que jamais on n'arrivera à ces rendez-vous 2050.
07:44Donc qu'est-ce qu'on peut faire de concret dans nos communautés,
07:47avec nos familles, pour être prêts pour ces chocs à venir ?
07:51– Alors, vous souhaitez donner une vision d'ensemble,
07:54mais aussi lister et chiffrer ces grands enjeux
07:57pour informer et alerter sur la situation.
08:00Est-ce que l'opinion publique est assez avertie de ce qui se passe ?
08:04– Alors maintenant, ça date de 2019,
08:06aujourd'hui nous sommes, j'ai envie de dire en anglais,
08:09« over the top », que ça veut dire, nous sommes au-delà de tout ça.
08:12Le public aujourd'hui, on a tellement matraqué aujourd'hui le citoyen,
08:16qu'il n'entend plus, il est un peu à l'ouest,
08:20un peu groggy de tous ces scénarios catastrophes.
08:24Ça n'aide pas aujourd'hui.
08:26Et donc là, on est passé à un autre narratif,
08:28de dire, ok, mais allons-y, commençons déjà par des petits projets concrets
08:33qui peuvent donner du résultat rapide,
08:35dans la joie et la bonne humeur, plutôt que dans l'angoisse.
08:41La joie et la bonne humeur, on le voit aujourd'hui
08:43dans tous les programmes extrapreneurs.
08:45Tu as été témoin plusieurs fois, c'est beaucoup plus porteur que l'angoisse.
08:49– Hamza, peut-être une réaction, un commentaire ?
08:51– Je suis totalement d'accord.
08:53On a des sessions extrapreneurs partout dans le monde.
08:56La dernière était en Colombie.
08:58Et c'était magique de voir la transformation
09:01de toutes ces personnes et leurs projets.
09:03Parce qu'ils ont parti en début avec beaucoup de doutes,
09:06ils ne savaient pas comment faire.
09:08Et on s'est rendu compte qu'il manquait juste un peu de savoir,
09:11et le savoir-faire un peu, et comment proposer un business plan différemment.
09:15Et on a vu qu'en deux semaines, on a eu 32 projets.
09:20– En deux mois, 32 projets.
09:22– On va revenir en détail dans quelques instants
09:24sur ces fameux extrapreneurs.
09:26C'est difficile bien sûr d'aborder toutes les thématiques,
09:29mais on va faire des choix volontairement.
09:31On va peut-être s'intéresser à l'environnement.
09:33Et là, vous avez une approche assez particulière,
09:36avec un état des lieux chiffré, ça change un petit peu,
09:39un état des lieux plutôt alarmant.
09:41– Concernant l'environnement, on voit aujourd'hui
09:45les grandes phrases, le changement climatique, etc.
09:49Je prends un exemple, l'Espagne justement.
09:51Hamza, tu connais l'Espagne, et je crois qu'on les connaît tous.
09:54Le Belge adore l'Espagne,
09:56surtout pour ses destinations touristiques et pour cause.
09:59Un, le changement climatique a impacté, a désertifié l'Espagne.
10:02Ce n'est pas vrai, un tiers de l'Espagne est désertifiée,
10:05à cause de quoi ?
10:06Un, de la monoculture, j'invite à prendre la voiture
10:09et faire motril jusqu'à Séville, c'est choquant.
10:14J'avais les larmes aux yeux en voyant ça.
10:16Toute la biodiversité a été rasée pour mettre des oliviers,
10:19du blé, du tournesol, et en monoculture,
10:23expansive, industrielle.
10:25Il faut aller voir en été, c'est complètement aride, sec, mort, torride.
10:30Plus bas dans les vallées, ce sont les agrumes,
10:34qui demandent énormément d'eau,
10:37et un peu plus bas, vous avez la côte,
10:39avec le tourisme, qui a besoin également de beaucoup d'eau.
10:44Non, ce n'est pas le changement climatique
10:47qui a désertifié l'Espagne,
10:49c'est nos comportements qui ont détruit le tiers de l'Espagne,
10:52qui sont en train de détruire le tiers de l'Espagne.
10:54Alors on sait exactement ce qu'il faut faire pour faire machine arrière.
10:57Maintenant, c'est aux corps défendants,
11:00des agriculteurs et des opérateurs touristiques
11:02qui ne veulent évidemment pas perdre,
11:04mais ça va leur coûter encore beaucoup plus cher, évidemment.
11:07Donc on sait ce qu'il faut faire,
11:09c'est recréer de la biodiversité,
11:11c'est recréer des endroits pour capter l'eau,
11:14parce qu'il pleut encore là,
11:15ce n'est pas comme s'il ne pleuvait plus en hiver,
11:17il pleut même beaucoup.
11:18C'est comment capter les eaux,
11:20pour qu'elles puissent pénétrer dans les nappes,
11:22et recréer cette richesse hydrique,
11:25et trouver une solution au problème.
11:27Alors ce problème, ce n'est pas qu'en Espagne,
11:29c'est également maintenant dans le sud de la France,
11:33ça a commencé, c'est déjà un petit temps,
11:36en Italie, en Grèce,
11:37tous ces pays dans le pourtour de la Méditerranée,
11:39mais également très largement en Inde, au Pakistan,
11:42des zones kilométriques.
11:44Et donc notre travail,
11:45c'est d'aller voir quelles sont les solutions derrière.
11:47Il y a des gens extraordinaires,
11:49qui font des choses extraordinaires,
11:50notamment en Inde,
11:51qui te font couler une rivière en cinq ans.
11:54Tu pars d'une vallée torrite, complètement sèche,
11:57cinq ans après tu reviens,
11:58les rivières coulent, la verdure est là.
12:00Donc il y a un moyen, on sait très bien comment faire.
12:02Si on ne le fait pas, c'est très simple,
12:04on va avoir des migrations massives de populations,
12:08c'est déjà annoncé,
12:09on parle de plus d'un milliard de déplacés climatiques,
12:12ce n'est pas rien,
12:13c'est un multiple de ce qu'on voit aujourd'hui,
12:16en termes de migration,
12:17et sans compter le coût et la perte financière
12:20des capitaux fonciers et d'endroits,
12:24de villes entières qui vont se désertifier
12:26à cause du manque d'eau potable tout court.
12:28Vous alliez bien évidemment à ce que vous dites
12:30l'environnement, d'autres thématiques,
12:32ce sont des thématiques qui s'imbriquent les unes dans les autres,
12:34la pauvreté et l'exclusion.
12:36On peut dire dans ce white paper,
12:381,652,000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté chez nous.
12:43Tous les indicateurs sont rouges
12:45et l'avenir, selon vous, ne laisse présager rien de bon.
12:48Toujours aussi pessimiste ?
12:50Pire, pourquoi ?
12:52Parce que nous avons eu entre-temps le Covid également,
12:56ça appauvrit dans un silence assourdissant
13:00toute une partie de la classe moyenne,
13:02beaucoup d'indépendants
13:04qui se retrouvent sur le carreau
13:06et qui n'ont pas pu récupérer
13:08le revenu qu'ils avaient avant,
13:10on en parlait juste avant.
13:14C'est étonnant, tout le monde mort sur sa chique,
13:17mais on peut tirer combien de temps
13:19sur cet élastique d'appauvrissement ?
13:22Quand on regarde aujourd'hui les chiffres connus de la démographie,
13:25on sait que d'ici quelques décennies,
13:27on va avoir, plutôt que tard,
13:30pratiquement plus de seniors
13:32que de personnes actives sur le marché du travail.
13:34Comment on va faire pour financer ça ?
13:36Il n'y a pas aujourd'hui d'équation crédible,
13:39à nouveau, et pragmatique,
13:40qui nous permet de dire
13:41« Ah voilà, on va pouvoir continuer à financer
13:44les pensions et les soins de santé
13:46pour une génération. »
13:48Regarde, c'est pour nous.
13:50Merci Hamza.
13:52Comment on va faire ça ?
13:54Je suis inquiet,
13:55et parce que je suis surtout inquiet
13:56de n'entendre rien d'intéressant
13:58sur le sujet, aujourd'hui.
14:00Justement, Hamza,
14:02quel regard vous avez sur cette problématique
14:04en tant que jeune ?
14:05On parlait d'autres générations,
14:07mais vous pensez également qu'il y a urgence.
14:09Je trouve déjà un peu le désintérêt
14:12chez les jeunes,
14:13dans tout ce qui se passe.
14:15Il n'y a pas un réel intérêt,
14:19il n'y a pas un mouvement.
14:20Les jeunes ne sont pas...
14:22Je trouve qu'une petite partie
14:24s'intéresse à tout ça,
14:26mais la plupart ne sont pas à l'écoute.
14:28Donc ce genre de discours,
14:30je ne sais pas si ça les dérange,
14:32mais c'est comme s'il n'y avait pas
14:34un intérêt réel d'agir.
14:36Et après, on se plaint tout le temps.
14:38C'est un sport national.
14:40Justement, on se plaint,
14:41mais on fait les choses de la même façon.
14:43Allez-y, je vous en prie.
14:45Je trouve qu'en appliquant
14:47juste quelques points
14:49qu'on a discuté avec Michel,
14:50qu'on pourra discuter après,
14:52je pense qu'on pourra faire les choses différemment
14:54juste en pouvant créer,
14:56par exemple, des petites communautés,
14:58des jeunes, pour faire des actions
15:00qu'on peut mesurer, concrètes,
15:02dans l'intérêt de tout le monde.
15:04Je vois que tu as envie de t'exprimer
15:06sur ces extra-entrepreneurs.
15:07On va en parler tout de suite.
15:08Je me tourne vers vous, Michel,
15:10pour vulgariser.
15:11J'ai vu ce terme de « bottom participatif ».
15:14Qu'est-ce que ça veut dire ?
15:15C'est intéressant parce que
15:16nous sommes aujourd'hui dans un changement
15:18de société majeure.
15:20Je prends un petit peu de recul,
15:22un zoom arrière, si tu veux bien,
15:24ça veut dire très rapidement.
15:25Quand on zoom arrière, nous sommes aujourd'hui
15:27en tant que société,
15:28notamment occidentale,
15:29en train de renaître à nous-mêmes.
15:30Nous sommes dans un accouchement
15:32d'un bébé complètement nouveau,
15:35d'une société complètement nouvelle.
15:37Accouchement va avec contraction.
15:39Je prétends que nous sommes
15:41entre la deuxième et la troisième contraction,
15:43sur huit.
15:44Il faut aller voir le dernier white paper,
15:46le cinquième du nom.
15:48Alors, dans cet accouchement,
15:51ce nouveau bébé va fonctionner
15:53de façon complètement nouvelle.
15:54Dans l'ancien monde,
15:55dans lequel nous sommes encore aujourd'hui,
15:57c'est le « top down »,
15:58c'est-à-dire c'est les dirigeants
16:00qui décident pour nous.
16:01Il y a une forme de démocratie,
16:03on va dire comme ça,
16:04une forme de participation aussi
16:06des équipes dans les entreprises.
16:07En gros, c'est toujours finalement
16:09l'actionnaire et ou le politique qui décident.
16:11C'est « top down »,
16:12de dessus vers en dessous.
16:14Aujourd'hui, on se rend compte
16:16que le « top » est un petit peu perdu
16:18face à la complexité de tous ces enjeux.
16:20On se dit maintenant,
16:22l'intelligence est en fait sous le terrain,
16:24beaucoup plus et beaucoup plus riche,
16:26beaucoup plus richement,
16:27si on arrive à mettre
16:28cette intelligence collective du terrain
16:30en commun pour créer des choses
16:32sous le terrain qui vont après remonter.
16:34C'est ça le « bottom up ».
16:36On va maintenant parler
16:38de cette notion d'extrapreneur,
16:40notamment avec vous, Hamza El Khedr.
16:42Peut-être une définition
16:44de quoi s'agit-il exactement ?
16:46Pour moi, l'extrapreneur,
16:48c'est un programme qui sert
16:50à donner, pour le dire comme ça,
16:53de « power » à une personne
16:55et à son projet.
16:56On coache des personnes
16:58qui viennent de A à Z
17:00pour les aider dans leur projet
17:02en appliquant un regard systémique.
17:04Les personnes arrivent,
17:06moi j'ai envie de faire ci,
17:07moi j'ai envie de faire ça,
17:09avec un projet qui n'est pas du tout concret,
17:11qui ne savent pas du tout
17:12comment faire au début,
17:13et qu'au fur et à mesure
17:14qu'ils passent dans le programme,
17:16ils commencent à comprendre
17:17c'est quoi la systémique,
17:19comment utiliser des ressources,
17:20comment se poser les bonnes questions
17:22pour avoir la plupart des acheteurs
17:24ou des parties prenantes
17:26à son marché.
17:27Ce qui est magique,
17:28c'est qu'on voit que ça marche.
17:30Et avec « low tech »,
17:32c'est-à-dire que ça ne coûte pas des millions.
17:34C'est juste un peu
17:35faire les choses différemment
17:36et suivre un procès
17:37qui va te former
17:40et savoir des choses
17:41qu'on ne va pas vous dire
17:43forcément dans une école
17:45quand on va préparer le business plan.
17:48On n'a pas cette notion
17:49de systémique en fait,
17:51de circulaire,
17:52de comment faire
17:53pour que ça soit systémique,
17:55que ça tourne tout seul,
17:56organique,
17:57sans devoir passer par
17:59un projet maintenant,
18:00c'est quoi ?
18:01C'est fait le business plan,
18:02après la campagne marketing,
18:05après les aides.
18:07Tout le processus.
18:09Michel, le documentaire,
18:11vous dites que pour se lancer,
18:12il faut apprendre
18:13à entreprendre autrement.
18:14C'est ce que vous venez de dire
18:15entre les lignes Hamza.
18:17Inventer, puis valider
18:18un modèle d'entreprise solide.
18:21Comment y arriver justement ?
18:23Dans le régime,
18:24des changements de paradigme,
18:25des changements culturels,
18:26des changements de concept,
18:28on a testé ça.
18:30On vient de terminer
18:31la 19e édition du programme.
18:34Si on calcule également
18:35toutes les sessions académiques,
18:37ça fait 19 sessions
18:38de plus de 250 projets,
18:4029 pays,
18:414 continents.
18:42On commence à avoir
18:43un peu de recul
18:44de ce qui fonctionne.
18:45On s'est dit,
18:46on veut amener une autre culture
18:47où l'humain est central.
18:49On s'est dit,
18:50si chaque projet
18:52contribue au bien commun,
18:55on va avoir mécaniquement
18:57une augmentation de la tarte.
18:59Plutôt que tout se jeter
19:01sur un quart de tarte qui reste.
19:03On voit aujourd'hui
19:04cette espèce de sauve qui peut.
19:05L'objectif, c'est d'ensemble
19:07faire grandir la tarte
19:08et entrer dans l'abondance.
19:10Si chacun, pour faire aussi court,
19:12si j'ai 10 projets,
19:13chaque projet répond
19:14à 3 grands enjeux,
19:15j'ai 30 solutions à mes enjeux.
19:1730 solutions sur 20-25 enjeux.
19:20Donc première chose.
19:21Deuxième chose,
19:22la ressource est rare et chère.
19:24Mutualisez les ressources.
19:26Travaillez ensemble.
19:28C'est aussi quelque chose
19:29qui culturellement,
19:30en tout cas en Belgique,
19:31est très difficile
19:32parce qu'on a bien possédé
19:33les ressources.
19:34C'est ma voiture,
19:35mon bâtiment, mon terrain.
19:36Non, non.
19:37Tu n'as plus le luxe
19:38aujourd'hui de faire ça.
19:39Et d'ailleurs,
19:40c'est beaucoup plus chouette.
19:41On l'a vu.
19:42Et surtout,
19:43les projets en Afrique,
19:44en Amérique latine,
19:45ils cartonnent
19:46parce que c'est beaucoup plus
19:47dans la culture
19:48que de collaborer
19:49avec les mêmes ressources.
19:50Donc c'est beaucoup moins risqué,
19:51beaucoup plus performant
19:52économiquement.
19:53Voilà.
19:54Et donc,
19:55c'est cette notion
19:56d'écosystème aussi.
19:57Et c'est là,
19:58notamment,
19:59cette dernière séance
20:00en Colombie a été extraordinaire
20:01parce que c'est
20:02plus que 20 projets,
20:0340 extrapreneurs.
20:04Je crois qu'on a démarré
20:05à 15 extrapreneurs.
20:06À la fin des programmes,
20:07après 10 semaines,
20:08ils étaient 40.
20:09Ils ont créé
20:10leur propre co-working.
20:11Ils ont continué
20:12à se réunir.
20:13Et ils collaborent vraiment.
20:14Ils s'entraident vraiment.
20:15Mais du coup,
20:16tu dérisques
20:17d'une façon extraordinaire.
20:18C'est ça, la solidité.
20:19C'est la solidité
20:20basée sur l'aspect
20:21écosystème,
20:22communauté,
20:23vision commune.
20:24Alors,
20:25il y a un projet
20:26qui vous tient à cœur.
20:27Les extrapreneurs
20:28en Colombie-Britannique,
20:30les extrapreneurs silver.
20:32Et là,
20:33vous vous adressez
20:34à des personnes
20:35un peu plus âgées.
20:37C'est énorme
20:38parce que finalement,
20:39ça date d'il y a deux semaines.
20:41On revient de France,
20:43d'une ville extrêmement pauvre
20:45qui dit,
20:46écoute,
20:47on a 50 000 jeunes
20:48ici sur le carreau.
20:49Qu'est-ce qu'on peut faire
20:50pour eux ?
20:51On fera un extrapreneur
20:52pour jeunes.
20:53Et en revenant
20:54dans la voiture
20:55avec Luc,
20:56notre collaborateur,
20:57on s'est dit,
20:58et si on faisait
20:59un extrapreneur,
21:00justement,
21:01senior en Belgique ?
21:02Il y a quand même aussi
21:03un souci par rapport à ça.
21:04Je viens de fêter mes 60 ans,
21:05je me dis,
21:06OK,
21:07je ne suis pas le seul.
21:08Et tout à coup,
21:09on rigolait.
21:10Et plus l'équilibre
21:11est avancé,
21:12finalement,
21:13c'est une bonne idée.
21:14C'est une vraie bonne idée.
21:16Et pourquoi ?
21:17Pour plein de raisons.
21:18En fait,
21:19on est en bonne santé.
21:20Aujourd'hui,
21:21de plus en plus longtemps.
21:22Dès que tu as 51 ans,
21:24inutile de faire un CV,
21:25ça devient extrêmement compliqué
21:27de trouver un job.
21:28Donc on va se dire,
21:29on va viser sur la fenêtre
21:31de 50, 75 ans
21:32et créer des équipes,
21:34mais aussi juniors, seniors,
21:36qui peuvent profiter aussi
21:38de l'expérience du senior
21:39et créer des projets concrets
21:41et à la sortie,
21:43créer des revenus complémentaires
21:45aussi pour ces pré-seniors
21:47et seniors.
21:48Et ça a pris tout de suite.
21:49Donc on a aujourd'hui
21:50Mediaille,
21:51on compte d'ailleurs sur Arabelle
21:52pour en parler après
21:53quand les dates seront prévues.
21:55Et c'est extraordinaire, Tarek,
21:57parce qu'on s'est rendu compte
21:58qu'en fait,
21:59l'entrepreneuriat senior,
22:00tout le monde parle
22:01des entrepreneurs juniors,
22:02pour les jeunes,
22:03les jeunes, les jeunes,
22:04ne parle jamais de ça.
22:05C'est comme si c'était
22:06un sujet tabou.
22:07Alors qu'il y a une masse de gens
22:09qui ont envie de faire des choses,
22:10qui ont la santé,
22:11qui ont envie,
22:12qui ont des réseaux,
22:13des connaissances.
22:14Et voilà,
22:15donc ça c'est un peu
22:16l'excitation du moment
22:17et franchement,
22:18j'y crois.
22:19On va prendre quelques minutes
22:20pour en parler à encore un
22:21plus en détail,
22:22juste après une courte pause
22:23de publicité.
22:26On retrouve donc
22:27nos invités,
22:28Michel Decometter
22:29qui est fondateur
22:30et un des penseurs
22:31du modèle
22:32de l'économie systémique
22:33et Hamza El Khidel
22:35qui est votre IT
22:36business developer
22:37et qui représente
22:38cette fameuse
22:39génération Z
22:40montante.
22:41Mais on va s'intéresser
22:42à cette autre génération
22:43qui est,
22:44disons,
22:45la troisième,
22:46les extrapreneurs silver.
22:47Vous nous en parliez
22:48il y a quelques instants
22:49un peu,
22:50la philosophie et la méthode
22:51Michel Decometter.
22:52Alors, la philosophie,
22:53c'est comment
22:54en dix semaines
22:56démarrer des activités
22:58nouvelles,
22:59entrepreneuriales
23:00qui font partie
23:01de la solution,
23:02c'est-à-dire
23:03qui offrent
23:04une, deux ou trois solutions
23:05au cœur du modèle,
23:06aux enjeux du moment,
23:08que ce soit énergie,
23:09inclusion,
23:10alimentation,
23:11autonomie,
23:12tout ça,
23:13tout en créant
23:14des emplois
23:15et créant du revenu.
23:18On va vraiment jouer
23:19cette carte de la communauté,
23:20on ne va pas faire ça seul,
23:21entre seniors.
23:23Ou pré-seniors,
23:24on va faire ça
23:25en intergénérationnel
23:26et en international aussi.
23:28La philosophie,
23:29c'est de se dire
23:30en deux mois et demi,
23:31on va sortir avec,
23:32si nous sommes 40 seniors,
23:3440 activités intéressantes
23:37qui vraiment donnent un espoir
23:39et qui donnent du résultat
23:40concret, rapide
23:41et qui soit fun,
23:42ça doit être dans la joie
23:43et la bonne humeur.
23:44En tout cas,
23:45la sauce,
23:46notre sauce préférée.
23:50Alors,
23:51ça va se faire
23:52à partir de
23:54Belgique francophone
23:55dans un premier temps,
23:57ça va se faire
23:58en présentiel
23:59et en digital
24:00et nous allons aussi partir,
24:01pas les mains vides,
24:02nous allons partir
24:03déjà d'une base de données
24:04que nous avons mis
24:05six ans à créer,
24:06de 300 business models,
24:08de l'alimentation,
24:09les semences,
24:10l'habitat,
24:11l'école,
24:12de toutes les fonctionnalités
24:13de la société,
24:14peu importe le sujet.
24:15Comme ça,
24:16on ne réinvente pas la roue
24:17et on ne commence pas de zéro.
24:18On peut copier,
24:19coller des solutions
24:20qui existent déjà ailleurs
24:21dans le monde
24:22et ce qui est bien,
24:23c'est qu'on a des extrapreneurs
24:24partout dans le monde
24:25qui ont fait des choses
24:26avec un certain succès
24:27qui peuvent être inspirants
24:28également pour la Belgique.
24:29Donc voilà,
24:30ça c'est l'objectif.
24:31Alors,
24:32Hamza El Khedra,
24:33c'est important,
24:34vous,
24:35votre regard de jeune,
24:36de laisser,
24:37je ne dirais pas un petit peu
24:38de place,
24:39mais de la place
24:40pour les seniors aussi
24:41pour se lancer dans le business.
24:42Ça me paraît très intéressant.
24:43C'est vrai qu'on ne pense pas
24:44automatiquement
24:45quand on pense
24:46à faire
24:47l'entrepreneuriat.
24:48On ne pense pas
24:49qu'un senior,
24:50comme on l'appelle,
24:51ça va être
24:52le porteur de projet.
24:53Mais en parlant avec Michel
24:54et c'est vrai
24:55qu'à partir
24:56d'un certain âge,
24:57c'est comme si
24:58c'était fini.
24:59Alors qu'il y a
25:00beaucoup de gens
25:01qui ont une passion
25:02qu'ils n'ont pas pu développer
25:03ni faire
25:04parce que justement
25:05ils étaient obligés
25:06de travailler.
25:07C'est aussi
25:08leur donner un peu
25:09cette possibilité
25:10de dire
25:11qu'est-ce que vous avez
25:12envie de faire
25:13pendant toute votre vie ?
25:14Vous avez quand même
25:15une petite opportunité
25:16de le faire.
25:17On connaît
25:18ce que vous voulez faire
25:19en collaborant
25:20avec des autres seniors.
25:21Alors le temps passe
25:22très très vite
25:23d'une manière
25:24un peu plus générale
25:25à présent
25:26et pour synthétiser
25:27un petit peu tout cela,
25:28vous estimez que
25:29l'économie nouvelle
25:30devra, je vous cite,
25:31se fonder sur
25:32un modèle économique
25:33et sociétal
25:34résolument systémique
25:35dont la croissance
25:36sera avant tout
25:37immatérielle
25:38et collaborative.
25:39Tout un programme.
25:40Pour vous,
25:41Michel,
25:42c'est inéluctable
25:43selon vous
25:44et pourquoi ?
25:45Inéluctable
25:46parce que les recettes
25:47sont en échec
25:48généralisé.
25:49Il faudrait être sourd
25:50et aveugle
25:51pour ne pas le voir.
25:52Les recettes
25:53dites traditionnelles
25:54de l'Occident
25:55sont en échec
25:56généralisé.
25:57On n'est pas encore
25:58dans cette acceptation
25:59de ça.
26:00Deuxième chose,
26:01on parle toujours
26:02de croissance
26:03et de décroissance.
26:04C'est un faux débat.
26:05La croissance
26:06aujourd'hui
26:07doit continuer
26:08mais une croissance
26:09en intelligence,
26:10en bon sens,
26:11en pragmatisme,
26:12une croissance
26:13en bonheur,
26:14une croissance
26:15de lien,
26:16des espaces intangibles
26:17de croissance,
26:18de réelle croissance,
26:19ça veut dire
26:20d'épanouissement
26:21surtout
26:22de cette nouvelle société
26:23qui est en cours
26:24de naissance.
26:25Et si on croit,
26:26si on se développe
26:27en intelligence
26:28et en pragmatisme,
26:29qu'est-ce qui va se passer ?
26:30Par la bande,
26:31nous allons réussir
26:32à solutionner
26:33les enjeux
26:34incommensurables
26:35environnementaux
26:36et sociaux.
26:37On n'a pas le choix
26:38aujourd'hui
26:39que cette croissance
26:40intangible.
26:41Un mot de la fin,
26:42Hamza,
26:43merci.
26:44Merci.
26:45Un mot de la fin,
26:46Hamza El Khedr.
26:47Votre sentiment
26:48pour l'avenir ?
26:49Vous êtes optimiste ?
26:50Moi, je crois encore
26:51qu'il y a une petite partie
26:52de la société
26:53qui peut faire
26:54vraiment changer
26:55les choses.
26:56Et par les seigneurs
26:57de Michel,
26:58moi je crois aussi
26:59beaucoup dans la jeunesse.
27:00Je pense qu'il y a
27:01beaucoup de gens
27:02qui ont envie
27:03de faire différemment
27:04les choses.
27:05Donc,
27:06pour moi,
27:07oui,
27:08il y a quand même
27:09un léger espoir
27:10si on fait les choses
27:11différemment
27:12et on commence maintenant.
27:13Alors,
27:14le tout dernier mot
27:15parce que le temps passe
27:16très très vite,
27:17Michel Lecometer,
27:18si vous avez un message
27:19à faire passer,
27:20en général,
27:21je veux dire,
27:22un message à faire passer
27:23aux jeunes
27:24en ces situations
27:25compliquées et difficiles,
27:26mais également aux seigneurs,
27:27on en parlait.
27:28Et surtout à l'international,
27:29surtout ceux qui voyagent
27:30et ceux qui ont
27:31des ancrages
27:32dans différents pays.
27:33Si on veut vraiment
27:34changer le monde,
27:35ça va venir de la base.
27:36C'est de vous,
27:37de nous.
27:38Et si nous multiplions,
27:39nous appelons ça
27:40dans notre jargon,
27:41des îlots de régénération,
27:42c'est-à-dire des jardins
27:43où on produit localement
27:44des communautés.
27:45Si on multiplie ça
27:46de façon virale,
27:47de façon,
27:48comme un virus positif,
27:49à partir de la base,
27:50à l'international,
27:51si on multiplie par quatre
27:52tous les six mois,
27:53par exemple,
27:54eh bien,
27:55nous aurons vraiment
27:56quelque chose
27:57à montrer d'ici 2030
27:58pour, comme tu dis,
27:59une petite partie
28:00de la population
28:01qui aura vraiment décidé
28:02de se sortir
28:03les mains
28:04et de sortir
28:05les mains
28:06et de sortir
28:07les mains
28:08et de sortir
28:09les mains
28:10et de sortir
28:11les mains
28:12et de se mouiller
28:13et de se mettre
28:14les mains
28:15dans le cambouis.
28:16Voilà.
28:17C'était les mains
28:18dans le cambouis.
28:19La conclusion
28:20de Michel Decumeter,
28:21je rappelle que vous êtes fondateur,
28:22un des penseurs
28:23du modèle de l'économie systémique,
28:24auteur, conférencier,
28:25professeur, entrepreneur
28:26et la liste est encore
28:27bien longue,
28:28accompagné aujourd'hui
28:29de Hamza El Khidr
28:30qui est IT,
28:31business developer.
28:32Merci en tout cas
28:33d'avoir fait le détour
28:34par Arabel.
28:35Merci Tarek.
28:36On se retrouve
28:37dans quelques instants
28:38pour la dernière ligne droite
28:39de votre Cafour de l'Info.

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