But Football Club avec Lionel Rosso, animateur et journaliste / Michel Moulin, ancien directeur sportif du Red Star et conseiller sportif des actionnaires du PSG en 2008 / Karim Zeribi, ancien député européen et passionné de football / Jimmy Algerino, ancien joueur du PSG (1996-2001)
Retrouvez But Football Club de 20H à 21H tous les jeudis sur Sud Radio
En partenariat avec Idec Sport
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / sudradioofficiel
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix du Foot : (patience)
##BUT_FOOTBALL_CLUB-2024-09-12##
Retrouvez But Football Club de 20H à 21H tous les jeudis sur Sud Radio
En partenariat avec Idec Sport
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / sudradioofficiel
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix du Foot : (patience)
##BUT_FOOTBALL_CLUB-2024-09-12##
Category
🥇
SportTranscription
00:00Idexport, la passion du sport, présente Sud Radio, 20h21, But Football Club, Lionel Rosso, Michel Moulin, Karim Zeribi.
00:12Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, ravis de vous accueillir sur Sud Radio pour cette grande première, le But Football Club, chaque jeudi soir à 20h,
00:21avec des passionnés de football, des experts, des débats, des gens qui ne sont jamais d'accord ou rarement d'accord, en tout cas nous le disions tout à l'heure précédemment sur cette antenne,
00:31Michel Moulin est avec nous, bonsoir Michel Moulin !
00:34Bonsoir messieurs !
00:35Plaisir de vous retrouver autour d'un micro pour parler foot avec vous dans quelques instants, soyez le bienvenu !
00:39Karim Zeribi, bonsoir !
00:41Salut Lionel !
00:42Grand passionné, salut Karim, ravi de vous retrouver également, je le disais tout à l'heure, Karim Zeribi et Michel Moulin se connaissent de longue date,
00:48ils sont passionnés de football, ils ont des parcours un peu différents, professionnels, mais c'est le ballon rond qui les rejoint et ils ne sont jamais d'accord sur les thématiques football dont nous allons parler ce soir.
00:59Alors il faut les départager bien souvent, je vais tenter de le faire mais je préfère m'adjoindre à les services d'un ancien footballeur professionnel, un latéral de devoir et de grand talent.
01:08Jimmy Algerino, bonsoir !
01:09Bonsoir, bonsoir à tous !
01:10Ancien joueur du PSG notamment et natif de Toulouse, ça s'entend à l'accent.
01:15Il y a une info à Toulouse qui circule, comme quoi Michel Moulin serait le futur ministre des Sports.
01:21Écoutez, je le lance, je le lance !
01:26Et malgré plus que ça !
01:28Michel Moulin, si on vous le propose !
01:30Non, j'ai mon avis, Karl-Oliv qui est à mon avis mieux placé !
01:34On est ravis de vous accueillir.
01:35Alors des thématiques, je vais vous les délivrer dans quelques instants, mais nous allons rendre hommage aussi à Didier Roustan, le dernier romantique du football, le dernier journaliste romantique du football qui nous a malheureusement quitté hier, voilà pourquoi.
01:45Roland Courbis nous fait l'amitié d'être avec nous dans ce studio.
01:48Bonsoir Roland Courbis !
01:49Bonsoir, c'était difficile de refuser cette invitation, évidemment.
01:53J'aurais préféré que vous m'invitiez pour autre chose, mais là, sincèrement, parler de Didier, ça me paraît être indispensable.
02:03Roland Courbis, coach Courbis sur RMC bien sûr, on le précise, mais qui nous fait l'amitié d'être là pour parler de Didier Roustan.
02:10Ensuite, l'émission continuera, et vous verrez Roland Courbis, si vous voulez rester avec nous ou pas, vous êtes le bienvenu.
02:15On ne vous chasse pas en tout cas, on s'installe très tranquillement, on met nos pieds dans les chaussons, Laurent de Serviette, mais merci infiniment d'être là, sur Sud Radio, dans notre émission But Football Club, pour parler de Didier Roustan.
02:27Beaucoup de sudistes d'ailleurs.
02:28N'est-ce pas ?
02:29Sur Sud Radio.
02:30Vous avez remarqué ?
02:31Ça fait plaisir, on est à la maison.
02:32Mais il y a des accents parisiens ou des accents du Nord que vous entendrez tout au long de l'année, bien sûr, chaque jeudi à partir de 20h.
02:38Nous évoquerons l'élection du président de la Ligue de football, Vincent Labrine, réélu.
02:43Beaucoup disent que, franchement, c'était très attendu, bien évidemment, alors qu'il est peut-être un président par défaut, puisque le football français, financièrement en tout cas, ne va pas si bien que cela.
02:54On en parlera dans quelques instants.
02:55Nous reviendrons aussi sur la victoire de l'équipe de France en Ligue des Nations, battue d'abord par l'Italie, puis ensuite vainqueur de la Belgique, mais toujours sans beau jeu.
03:04On s'ennuie un petit peu.
03:05Alors, il y a beaucoup de gens qui disent que Didier Deschamps et également Kylian Mbappé, par ses déclarations, méprisent le beau jeu.
03:12On verra si vous êtes d'accord dans quelques instants avec nos invités.
03:15Puis on dira quelques mots aussi sur l'Olympique de Marseille qui joue contre Nice ce week-end, qui est deuxième du championnat avec son entraîneur Roberto Dezerbi.
03:22Est-il l'homme idéal pour l'OM ?
03:25Je crois connaître la réponse soit de Michel Moulin, soit de Karim Zeribi, mais vous allez la délivrer dans quelques instants sur notre antenne.
03:34Sud Radio, 20h21, but football club.
03:38Je suis dans le football de haut niveau depuis 40 ans.
03:41Donc vous n'étiez pas encore président, vous voyez.
03:43J'ai commencé dans le football de haut niveau, toute proportion gardée.
03:46Moi, dans mon rôle.
03:47Donc vous sortez ça toujours à tout le monde.
03:49Mais vous avez commencé en 88, vous ne connaissiez pas le football.
03:51Moi, je suis né avec le football et j'ai commencé professionnellement en 76.
03:55Donc ça fait 12 ans avant.
03:56Donc votre histoire, si vous voulez, je vous n'ai pas votre expérience ou quoi, pas à moi.
04:01C'était Didier Rousteing en direct.
04:03Didier Rousteing qui était capable de chanter, de faire des blagues, de nous raconter de belles histoires, notamment du Brésil 70.
04:08Nous parler de Cruyff, nous parler de Maradona, de Cantona, aussi ses amis.
04:13Mais qui a eu une algarade, un échange assez vert avec Jean-Michel Aulas à l'époque.
04:18Et on a vu qu'il prend le pouvoir et il savait faire en toutes circonstances.
04:23Il nous a donc quittés à l'âge de 66 ans.
04:26Je vous cède la parole en premier, Roland Courbis, parce que c'est quelqu'un que vous connaissiez bien, que vous appréciez énormément.
04:32J'aimerais que vous nous parliez d'un moment, d'un souvenir que vous avez eu avec Didier Rousteing.
04:36C'est difficile de ne pas l'apprécier, compte tenu de toutes les qualités qu'il pouvait avoir.
04:41Si on compare son métier de journaliste avec celui de footballeur, je pense que c'était un journaliste polyvalent,
04:49capable de parler, capable d'analyser, capable de faire un documentaire,
04:54capable d'expliquer un petit peu ce qui se passe dans telle équipe et pourquoi ça se passe.
05:01Donc c'est un garçon, même si on peut et on pouvait ne pas être d'accord sur tout,
05:07pour moi il n'avait pas seulement ma sympathie, il avait une grande admiration de quelqu'un, de polyvalent.
05:14Et si on voulait lui mettre un poste comme on met dans une équipe de football,
05:20moi je lui mettrais un beau numéro 10 dans le dos, un meneur de jeu,
05:26capable de donner des conseils, capable de créer.
05:31Et souvent je regardais ce qu'il faisait et quand je dis que je regardais,
05:38c'est parce que j'ai toujours eu comme gravé ce qu'on a pu voir dans le vestiaire de Marseille.
05:50Un reportage avec un loup, même un loup domestique, ça reste un loup,
05:56il faut avoir l'idée de pouvoir faire ça comme objectif, d'ailleurs c'est pour ça que je m'en rappelle,
06:04alors que sinon je ne me serais pas rappelé de ce reportage.
06:08Donc un gars qui ressemble à un artiste, un gars qui ressemble à quelqu'un de romantique,
06:13donc ce n'est pas que je lui fais des compliments parce qu'il vient malheureusement de nous quitter,
06:19non, c'est tout simplement parce qu'il était spécial.
06:21C'était un artiste, il était spécial, il était à part, vous avez raison,
06:24c'était un peu le chien du football en quelque sorte,
06:26il se revendiquait comme cela avec Cantona, avec toutes les actions qu'il a pu mener pour l'éducation,
06:33par le foot, le jeu et surtout le jeu et le beau jeu.
06:36Vous, vous l'avez bien connu Michel Moulin et je ne veux pas révéler de secret,
06:39vous le voyez même assez régulièrement, vous aviez vos petits rendez-vous en fait, tous les deux.
06:43On avait nos petits rendez-vous tous les deux mois en déjeuner ensemble,
06:46on était liés par trois choses, je le connaissais depuis à peu près 25 ans,
06:50je l'avais aidé avec ParuVendu, mes journaux pour FouFou de Citoyen,
06:54puisqu'on était le partenaire de Fou de Citoyen,
06:57on imprimait ses journaux dans mes imprimeries,
07:00il y a quelque temps il a voulu faire des podcasts,
07:03il m'avait demandé de lui trouver un partenaire, donc j'avais essayé de lui trouver un partenaire,
07:07et ce qui nous raccrochait surtout, c'était le Brésil 70,
07:10parce que quand on parlait du Brésil 70 tous les deux,
07:13je vais vous donner six noms, Rémi Lino, Tostao, Gersino, Pelé, Gerson et Clodo Aldo,
07:18étaient six grands joueurs créatifs,
07:21et quand on va parler de Monsieur Deschamps tout à l'heure, à mon avis, on va revenir là-dessus.
07:25Vous voulez dire que l'équipe de France d'aujourd'hui ressemble au Brésil de 70 ?
07:28Non, c'est l'inverse, complètement l'inverse.
07:30Je sais, je vous taquine Michel, évidemment.
07:32Mais voilà une grande tristesse, mais bon, après c'est la vie,
07:36c'était 25 ans de relations amicales.
07:39Karim Zérébi, quel regard vous vous portez sur le parcours de ce journaliste à part, il faut le dire aussi ?
07:45Non, mais on a tous une histoire avec Didier, j'ai le sentiment,
07:48moi aussi je l'ai aidé pour Fautes citoyennes parce que j'étais conseiller du président de la SNCF à l'époque,
07:52j'avais fait en sorte que l'entreprise, via la fondation, puisse l'accompagner.
07:56C'est un garçon qui d'abord moi m'a marqué quand j'étais footballeur, stagiaire pro,
08:00parce qu'il était journaliste, il faisait des reportages hors normes, comme disait Roland,
08:04avec un côté toujours un peu décalé, il avait une manière de raconter le football,
08:09avec un récit, un narratif qui lui était propre.
08:13Donc c'était un excellent journaliste d'abord, et avant tout, ça tu peux en témoigner toi,
08:17Yonel, parce que tu ne me placais que nous pour ça, c'était un homme attachant,
08:21et puis c'était un puriste quoi, c'était un puriste.
08:23Et moi je me retrouvais parce que c'était un amoureux du beau jeu,
08:28un amoureux du beau jeu, un amoureux des joueurs techniques,
08:31un amoureux de Maradona, un amoureux des joueurs aussi qui avaient du tempérement,
08:35parce qu'il en avait, et il ne baissait pas la garde quand il était dans un débat,
08:38et qu'il n'était pas d'accord, et il défendait, c'est un homme de conviction.
08:42Je veux dire, il y en a tellement peu maintenant des hommes de conviction,
08:45qu'effectivement c'est aussi ce qui le caractérisait.
08:48Mais il disait souvent qu'il préférait perdre un match en jouant bien au football,
08:52que de gagner en jouant mal.
08:54Parce qu'il ne pouvait pas s'y retrouver, et c'est le puriste, c'est l'esthète du football.
09:00Lui, il privilégiait le beau geste, le beau jeu, le jeu collectif, les joueurs techniques.
09:06Il considérait que le football c'était d'abord un jeu avec un ballon,
09:09et qu'il fallait le maîtriser, le garder, le faire circuler.
09:14On a des coachs aujourd'hui qui considèrent qu'on fait plus de l'athlétisme que du football.
09:18On va peut-être en parler, en fonction des styles de jeu.
09:21Donc moi je partageais avec lui cet amour du football, cet amour du beau jeu,
09:26cet amour des joueurs qui sont un peu hors normes.
09:30Donc il va nous manquer.
09:31Il aurait été très bon effectivement sur notre débat tout à l'heure sur l'équipe de France,
09:35et notamment sur le beau jeu, même si parfois l'équipe de France ne gagne pas toujours,
09:38mais elle gagne souvent.
09:40Mais ça manque de patine, de beau jeu.
09:43Et c'est ce qu'aimait particulièrement Didier Oustand, Jimmy Algerino, c'était le beau jeu.
09:46Et pas le système ou le système du foot aujourd'hui dans lequel les clubs sont engagés.
09:51C'était un ballon qu'on peut faire rouler sur une plage.
09:55Et puis marquer des buts uniquement pour la passion.
09:57Vous l'avez croisé dans votre carrière en tant que joueur Didier Oustand, votre Jimmy ?
10:00Oui, je l'ai croisé rarement, mais en tout cas j'ai eu l'occasion et la chance de le croiser.
10:06Après c'est vrai qu'on dit qu'il aimait le beau jeu ou quoi,
10:09mais ce n'était pas juste le beau jeu pour le beau jeu.
10:11Souvent quand on analysait un petit peu ce qu'il disait,
10:15il aime le beau jeu mais avec l'efficacité qu'avait le Brésil de l'époque.
10:20Ce n'était pas juste faire des roulettes, des petits ponts et ainsi de suite.
10:25Après moi, j'en ai parlé tout à l'heure avec Roland, je le regarde parce que je le mets dans cette catégorie.
10:31C'est des gens uniques en fait.
10:33Dans sa façon de parler, dans sa façon de travailler, dans sa façon d'analyser,
10:38dans sa voix, dans son physique, dans sa façon de s'habiller.
10:41Et Roland l'est en tant que consultant, ancien joueur.
10:45Roland porte moins les maillots de foot au quotidien comme le faisait Didier Oustand.
10:49Mais vous avez raison, ce sont des gens atypiques en fait, ce sont des gens spéciaux.
10:53C'est le fait qu'ils soient uniques.
10:55Qui marquent leurs époques, vous avez raison.
10:57Et puis surtout, c'est qu'on ne peut pas les coupier.
10:59Didier, enfin moi je ne connais pas quelqu'un qui a pu lui ressembler,
11:05qui a essayé de faire un petit peu comme lui.
11:07Et pour moi, ça c'est quand même le top comme un joueur.
11:11Zidane, tout ça, ils sont uniques.
11:14Diego, il est unique.
11:15Et donc à partir du moment où on ne peut pas le ressembler et qu'ils ont leur propre style,
11:21c'est l'authenticité, la force de l'authenticité.
11:24C'est vrai que quand on dit de toi, tiens il a fait du Oustand,
11:28c'est vrai que ça, on ne le dit pas de tout le monde.
11:32Oui, parce qu'il faisait des numéros, comme vous faisiez des numéros quand vous étiez entraîneur,
11:36aussi dans les conférences de presse, on attendait le bon client à chaque fois,
11:39Roland Courbis avec toujours des dégagements particuliers.
11:42Vous êtes nostalgique d'ailleurs de cette période,
11:44parce qu'on a l'impression qu'aujourd'hui, tout est convenu, Roland Courbis.
11:47Et ça, Didier Oustand aussi le reprochait au football d'aujourd'hui.
11:50Nostalgique, peut-être pas, mais oui, un peu quand même.
11:54C'est vrai que c'est difficile de juger ce qui se passe aujourd'hui,
12:01mais je ne changerai pas pour autant de certaines habitudes,
12:05de certaines visions des choses.
12:07Par exemple, une conférence, que ce soit avant le match,
12:11que ce soit après le match,
12:13pour moi, c'est un moment qu'on ne doit surtout pas négliger,
12:17parce qu'avec les matchs rapprochés,
12:20quand on sait que derrière un match, tu es déjà en train de parler du match qui vient de se terminer
12:25et du match qui va arriver trois jours après,
12:29je dis faites gaffe quand même, parce qu'on peut être moyen,
12:33on peut être bon, on peut être très bon,
12:35mais il faut quand même se fixer un objectif.
12:37L'objectif, c'est de faire tout dans ce qu'on peut dire
12:41pour construire plutôt une future victoire qu'une future défaite.
12:45Il y a des fois des collègues de profession, des conneries,
12:49je pouvais en dire moi aussi,
12:51il y a certains collègues de profession, je me gratte la tête,
12:53je dis mais il est au courant qu'il y a ces joueurs qui l'écoutent
12:58et qu'il y a les joueurs qu'il va rencontrer dans trois jours qui l'écoutent aussi ?
13:03Par moments, j'ai un grand point d'interrogation.
13:07Merci infiniment Roland Courbis.
13:09L'émission va se prolonger jusqu'à 21h, ce sera le cas jusqu'à jeudi soir.
13:12Comme vous nous avez fait l'amitié de venir témoigner à la mémoire de Didier Roustan,
13:16si vous avez envie de rester, vous avez vu les gens sont sympas ici,
13:20vous êtes le bienvenu. Je ne vous chasse pas Roland.
13:23Aucun problème, je vous remercie de m'avoir invité.
13:26En compte parti, je ne vais pas partir après deux minutes.
13:30Merci infiniment Roland Courbis, reste avec nous.
13:32Nous sommes dans notre émission du jeudi soir,
13:34But Football Club, 20h-21h, avec Jimmy Algérino
13:38et ceux qui ne s'accordent jamais en matière de ballon rond,
13:42Michel Moulin et Karim Zeribi.
13:56Et c'est chaque jeudi soir, 20h-21h, des débats corrosifs autour du football.
14:01Enfin, une radio qui donne la parole à ceux qui vont donner un grand coup de pied
14:05dans la fourmilière et dire les choses vraies.
14:07On parle vrai sur Sud Radio et aussi en matière de football.
14:10En compagnie de Jimmy Algérino, avec nous dans ce studio,
14:12et Roland Courbis qui nous fait la gentillesse de nous accompagner encore un petit peu
14:15pour évoquer la ligue de football, la ligue professionnelle de football,
14:19Vincent Labrune qui a été très largement réélu,
14:23avec Cyril Linette qui était candidat mais qui n'a obtenu que deux voix,
14:26dont la sienne notamment.
14:28Et il est vrai, Michel Moulin, qu'il a été très très critiqué,
14:31Vincent Labrune, avant cette élection,
14:35qui était un peu cousu de fil blanc, puisqu'il était prévu qu'il soit réélu,
14:38alors que son bilan n'est pas si formidable que cela.
14:41Avant de démarrer, juste un petit truc,
14:43moi je suis triste pour le football amateur.
14:45Quand j'entends parler de ces gens gagner des millions d'euros,
14:48que les clubs aujourd'hui n'arrivent pas à boucler, à payer leurs éducateurs,
14:52qu'on augmente les licences des petits pour payer tout ça,
14:57on est affaire à deux imposteurs pour moi.
15:00Qui sont les deux imposteurs, Michel Moulin ?
15:02Cyril Linette, qui dit en sortant, en tant que chef d'entreprise,
15:06mais il n'a jamais été chef d'entreprise, Cyril Linette.
15:08Il a dirigé le PMU.
15:09Non mais ce n'est pas un chef d'entreprise,
15:11ce chef d'entreprise c'est celui qui met de l'argent,
15:13mais ce n'était pas son argent.
15:14Quand on est arrivé là-dessus, c'était un petit journaliste,
15:16alors excusez-moi pour les journalistes qui m'écoutent,
15:18mais de Canal+, qui a fait beaucoup d'émissions à charge sur des gens
15:23pour se placer dans certaines entreprises,
15:25d'un seul coup on l'a retrouvé au journal L'Équipe,
15:28deux ans après il est allé au PMU,
15:30la plus mauvaise année du PMU,
15:32ils l'ont sorti parce qu'il a écroulé une boîte qui faisait 10 milliards d'euros,
15:36ils n'en font plus que 7,
15:38mais il n'a jamais rien fait de sa vie.
15:40Et particulièrement comme M. Labrune,
15:42c'est pour ça que des imposteurs ce n'est ni deux chefs d'entreprise,
15:45et ils n'ont jamais joué au football de leur vie ces jeunes-là.
15:48Ils sont juste là pour prendre des salaires.
15:50Alors l'un ou l'autre, Cyril Linette, pour moi c'était pire que Labrune,
15:54mais quand je vois Labrune qui commence 100 000 euros par mois,
15:58100 000 euros par mois,
16:00vous savez ce que c'est 100 000 euros par mois ?
16:02C'est un mec qui a même pas, qui a 20 000,
16:05j'étais avec M. de Richebourg l'autre soir,
16:07je ne pense pas qu'ils aient ces salaires,
16:09ils ont 135 000 salariés.
16:11– Il s'est engagé à diviser son salaire à présent.
16:13– Moi je suis lui, c'est des gens honteux,
16:16déjà pourquoi il ne l'a pas fait avant,
16:18et surtout il doit devenir, avec ce qu'il a pris entre la prime et tout,
16:21bénévole, qu'il nous fasse le plaisir d'être bénévole pendant 4 ans,
16:25il a tout échoué, les droits télé, les clubs sont exempts,
16:28et lui va continuer à toucher de l'argent,
16:30mais il doit être bénévole.
16:32Et ce monsieur, rappelez-vous pour les Olympiens,
16:34je vois M. Karim Zeribi en face de moi,
16:36ce qu'il a fait à l'OM, une catastrophe.
16:39– Qu'est-ce qu'il a fait à l'OM ?
16:40– Mais il a pris des joueurs.
16:42Il y a Maïssa Ndiaye, un agent,
16:44d'un seul coup on l'aperçoit, je l'ai dit dans les journaux,
16:47qu'il était agent, il avait une société avec Maïssa Ndiaye,
16:49Bachaoui, Bendi, tous ces joueurs appartenaient à Maïssa Ndiaye.
16:54– Quand il était à la tête de l'OM ?
16:55– Bien entendu.
16:56– Donc à cette époque-là.
16:57– Bien entendu, il donne l'argent à M. Courbis, M. Dreyfus,
17:03mais on aurait été champion d'Europe,
17:05mais on aurait été champion d'Europe avec l'argent qu'ils ont dépensé.
17:09Champion d'Europe.
17:10– Karim Zeribi, ça ne sert pas le football et le football professionnel.
17:13Pour autant, les clubs, presque à l'unisson,
17:16ont tous voté en faveur de Vincent Lavrune.
17:18– Oui, je trouve que Michel est un peu excessif,
17:21mais bon, on a l'habitude,
17:23parce que tu as attaqué beaucoup le fait qu'il n'était pas un chef d'entreprise
17:27au sens où tu l'entends, entrepreneur,
17:29mais tu as peu parlé de son bilan, au fond.
17:31Or, plutôt que d'attaquer ce qu'il a pu faire ou pas
17:34en tant que chef d'entreprise par le passé,
17:36il aurait fallu que tu parles plutôt de football
17:38et de ce que tu attendrais d'un président de la Ligue de football professionnel,
17:43sur l'attractivité de la Ligue 1,
17:46la manière dont on peut la faire, la hisser à un niveau international,
17:49effectivement les droits télé, mais les droits télé pour quoi faire,
17:52la délinquinaison qu'on peut en faire,
17:54les joueurs formés en France mais qui partent,
17:56qui émergent à l'étranger très tôt,
17:58alors que c'est nous qui assumons la formation,
18:00on n'arrive pas à les garder,
18:02donc les grands joueurs, on ne sait pas comment les exploiter,
18:05ce n'est pas péjoratif, mais en tout cas les valoriser
18:07dans un championnat comme le championnat de France.
18:09Parle de tout ça, Michel,
18:11après tu parles de son parcours et de ça,
18:13moi je m'en fous de son parcours,
18:15qu'il soit chef d'entreprise ou pas,
18:17qu'il attaque les sujets de fond.
18:19Après, je pose une question à Michel Moulin,
18:21d'autres candidats ?
18:23Oui, parce qu'à un moment donné, tu dis qu'ils sont bidons,
18:25mais les vrais chefs d'entreprise,
18:27pourquoi ils ne sont pas candidats ?
18:29Ils n'ont pas été adoubés par le conseil d'administration.
18:31La force est de constater qu'il y a quand même une adhésion
18:33de la part du monde du football
18:35à ces personnalités-là.
18:37Et pourquoi ?
18:39Justement, dis-le moi, pourquoi ?
18:41Parce qu'entre eux, ils ont fait tous
18:43ces petits présidents qu'il y a aujourd'hui,
18:45parce que je dis petits présidents,
18:47ils sont tous dans le même truc,
18:49sur la barbichette, sur les transferts,
18:51sur les agents, etc.
18:53C'est ce que vous dites, Michel Moulin,
18:55c'est tous pourris, c'est ça ?
18:57Bien entendu.
18:59On voit le niveau du foot français aujourd'hui.
19:01S'ils connaissaient le foot, on n'en serait pas là.
19:03Michel, tous pourris,
19:05tu ne peux pas reverser là-dedans.
19:07Qu'il y ait des choses qui n'aillent pas,
19:09qu'il faille améliorer,
19:11qu'il y ait des gens qui profitent un peu d'un système,
19:13ok, mais c'est comme quand on dit un politique tous pourris,
19:15il ne faut pas commencer à généraliser,
19:17ça ne sert pas le football.
19:19Il y a des présidents honnêtes dans le monde du football.
19:21Il y a des présidents honnêtes dans le monde du football.
19:23Il n'y a pas de ferrailliste
19:25des 18 clubs
19:27pros et de Ligue 2.
19:29Roland Courbis, ça ne sert pas
19:31le football professionnel, tout cela.
19:33Ce débat-là, évidemment, avec des arguments
19:35qui se baladent des deux côtés.
19:37Déjà, je ne connais pas tout ce qui se passe
19:39dans le dossier,
19:41c'est très difficile
19:43de se positionner,
19:45il y a certaines choses que je n'arrive pas à comprendre.
19:47Et en général, si on me les explique
19:49tranquillement et calmement,
19:51j'arrive à comprendre
19:53que l'on puisse, effectivement,
19:55je rejoins Michel,
19:57être surpris
19:59par le montant
20:01de ce salaire.
20:03Mais ça s'est passé comment ?
20:05Il est arrivé un jour et il a dit
20:07j'ai 100 000
20:09et j'ai 3 millions
20:11pour avoir récupéré
20:13la société.
20:15Donc, c'est quand même
20:17surprenant.
20:19Et ensuite, quand, par exemple,
20:21je vois
20:23quelqu'un qui se présente à la présidence
20:25que ce soit de la Ligue
20:27ou que ce soit d'autres choses.
20:29Mais, c'est vrai
20:31que dans le football, il y a le goal avérage.
20:33Mais là, Vincent Labrune, c'est pas seulement
20:35qu'il a été élu,
20:37c'est un massacre. Il a même soigné
20:39son goal avérage.
20:4114 voix
20:43à deux. Et dans les deux,
20:45il y a évidemment la voix de
20:47Cyril Linet.
20:49Cyril, il est bien gentil.
20:51Il est passionné et tout. Mais là,
20:53on a l'expression
20:55friser le ridicule.
20:57Là, on l'a pas frisé. Là, on l'a atteint.
20:59Dimitri Algerinoise, vous avez l'impression que ce débat
21:01qui est assez opaque,
21:03en effet, ne sert pas les intérêts
21:05du football professionnel des clubs et des joueurs
21:07également.
21:09Après, il y a un dicton qui dit
21:11qu'il faut toucher le fond pour pouvoir remonter.
21:13J'espère du moins que le fond
21:15a été touché.
21:17C'est votre impression ? Le foot français a touché le fond ?
21:19Oui, globalement.
21:21On se rappelle ce qui s'est passé
21:23avec la Fédé il y a quelque temps.
21:25Maintenant, avec la Ligue,
21:27l'histoire de joueurs.
21:29Moi, en tout cas,
21:31en tant qu'ancien joueur,
21:33en tant que joueur,
21:35ça ne me donnerait même pas envie
21:37de jouer.
21:39Je ne parlerais que des problèmes
21:41qu'il y a aujourd'hui au niveau de la Ligue.
21:43Et surtout, je ne parlerais que d'argent.
21:45Alors qu'en fait, l'intérêt,
21:47c'est qu'on parle du football,
21:49on parle de fêtes, et penser à tous les gens
21:51qui sont autour, les spectateurs.
21:53Michel Moulin.
21:55Moi, je pense que c'est mort.
21:57Ça fait longtemps que je le dis.
21:59C'est-à-dire qu'on est sur une pente,
22:01on ne va pas redresser la pente.
22:03Alors, on ferme boutique ?
22:05On va avoir un championnat européen,
22:07on va avoir un championnat fermé.
22:09Vous savez, il y a de plus en plus
22:11d'Américains qui arrivent dans tous les clubs.
22:13Ils ne sont pas bêtes. Ils vont créer
22:15une Ligue fermée. Ils n'auront même plus besoin
22:17de Droit TV, de discuter avec la Fédération.
22:19Il n'y aura plus de Ligue, d'ailleurs.
22:21Plus de montées, plus de descentes ?
22:23On y va tout droit, malheureusement.
22:25Il n'y a plus de spectacle,
22:27parce qu'on parle après des Droits TV.
22:29Regardez un match, je ne sais pas,
22:31Montpellier aujourd'hui contre
22:33Angers, je vous défie
22:35de voir s'il y a un joueur qui va faire un dribble
22:37dans le match.
22:39En fait, moi, là où je suis,
22:41là où je reste sur ma femme, c'est que
22:43Michel, tu prends la brune dans le nez,
22:45ok, très bien, tiens le droit, il n'y a pas de problème.
22:47Parlez de son salaire. Il a mis le revolver
22:49sur la tampe de personne, ce mec.
22:51Rassurez-moi.
22:53C'est ce que j'ai dit.
22:55Comment il a pu arriver
22:57aux 100 000 ?
22:59Ça veut dire qu'il y a un problème.
23:01C'est un problème systémique.
23:03C'est un problème qui dépasse la brune.
23:05Les présidents qui votent pour lui.
23:07Les présidents qui acceptent son salaire.
23:09Pourquoi tu ne me parles pas ?
23:11On marque une pause.
23:13On se retrouve dans quelques instants
23:15dans nos débats endiablés
23:17dans But Football Club
23:19avec Michel Moulin, Karim Zeribi, Jimmy Algérino et Roland Courbis.
23:21A tout de suite.
23:31Michel Moulin, Karim Zeribi.
23:33Mais quelle tension
23:35terrible dans ce studio.
23:37Les regards noirs que Michel Moulin
23:39et Karim Zeribi s'envoient
23:41pendant nos débats. Il y a une tension palpable.
23:43Heureusement que Jimmy Algérino
23:45et Roland Courbis sont là pour me protéger.
23:47Faire un peu les gardes du corps parce que là,
23:49entre vous deux, il y a quand même une zone électrique
23:51qui est assez dangereuse. Troisième thématique
23:53que nous évoquons dans notre émission But Football Club
23:55comme chaque jeudi entre 20h et 21h
23:57sur de Radio où on continue à parler vrai.
23:59On ne fait que ça depuis 20h pour parler football.
24:01Notamment, on va évoquer
24:03l'équipe de France. Cette équipe de France qui
24:05nous enchante mais qui nous déçoit aussi
24:07parfois. Alors il y a les résultats bien sûr.
24:09Et il y a, et c'est un débat récurrent,
24:11la manière, le fond de jeu,
24:13le beau jeu. Est-ce que cette équipe
24:15de France, Karim Zeribi, n'est pas
24:17en train d'installer une forme de mépris
24:19du beau jeu justement par rapport
24:21au schéma tactique, au choix tactique de Didier Deschamps
24:23et au comportement des joueurs ?
24:25Je parle notamment de Kylian Mbappé
24:27en conférence de presse avant le match
24:29de Ligue des Nations contre l'Italie
24:31qui dit « Moi ce que pensent les supporters
24:33dans les tribunes, ça ne me dérange pas.
24:35Moi je suis là pour jouer
24:37et marquer des buts. »
24:39Ce qui se passe avec l'équipe de France est pour moi
24:41plus grave encore que le seul mépris
24:43qu'on peut ressentir
24:45aux déclarations
24:47de Deschamps ou Mbappé sur le beau jeu.
24:49Plus grave encore parce qu'on
24:51sent une tristesse à la fois du public,
24:53des supporters, des Français, des amoureux
24:55du football,
24:57à avoir une difficulté
24:59à regarder cette équipe de France qui n'est pas attractive.
25:01Tu as le sentiment que
25:03même l'état d'esprit
25:05n'est pas au rendez-vous.
25:07Entre les joueurs, tu ne sens pas le phénomène
25:09de groupe comme on a pu le sentir par le passé.
25:11Alors concernant le jeu,
25:13je ne t'en parle même pas. C'est d'une tristesse
25:15absolue. Les gens
25:17ont moins envie d'aller au stade.
25:19Devant la télé, tu te dis « Bon mais finalement
25:21soit je vais changer de chaîne, soit je vais faire autre chose
25:23parce que j'ai l'impression de perdre mon temps. »
25:25C'est grave. C'est grave ce qui se passe.
25:27Et au lieu d'entendre
25:29cette musique de fond qui fait
25:31qu'il y a une forme de désenchantement
25:33des amoureux du football
25:35et des supporters de l'équipe de France
25:37avec cette équipe nationale qui nous a fait rêver
25:39par le passé et dont on a pu
25:41être fier, je dirais
25:43fier d'être
25:45présents dans l'attente des
25:47matchs et autres. Là, il ne se passe rien.
25:49Il ne se passe rien.
25:51Ce vide absolu
25:53ne peut plus durer.
25:55Il ne peut plus durer.
25:57Alors oui, derrière ce vide, derrière tout
25:59ce que je viens d'évoquer, il y a le mépris.
26:01Et là, c'est la cerise sur le gâteau.
26:03Je pense qu'il faut rebâtir
26:05un état d'esprit, redonner un nouveau souffle
26:07et à un moment donné, le changement est inévitable.
26:09Je pense que l'ère des champs,
26:11on est arrivé au bout d'un cycle.
26:13Il y a la fin d'un cycle. Il va falloir l'accepter.
26:15On ne peut pas s'accrocher comme ça
26:17au poste de sélectionneur quand on sent
26:19que ça ne répond plus. Ça ne répond plus
26:21avec son groupe, ça ne répond plus avec
26:23l'entourage, ça ne répond plus avec
26:25la nation.
26:27La nation du foot.
26:29Il va falloir qu'on attire les enseignements
26:31très vite.
26:32Didier Deschamps qui, comme Kylian Mbappé d'ailleurs,
26:34avait été sifflé à Lyon pour le match contre la Belgique.
26:36C'est tout de même un signe. Mais
26:38Deschamps a ses résultats pour lui tout de même,
26:40Michel Moulin. Il a fait l'équipe
26:42de France, un champion du monde.
26:44Je suis d'accord avec vous. Mais en tant que passionné
26:46de football, des fois
26:48je préférerais qu'on perde 4 à 3 que de
26:50voir le spectacle au combo.
26:52Là, je donne raison à Karim.
26:54Didier Deschamps est usé.
26:56On a un gars qui est fantastique
26:58derrière qui s'appelle Zinedine Zidane
27:00qui nous redonnerait
27:02cette qualité technique qu'on a perdue.
27:04Aujourd'hui, à part de dire le problème,
27:06ça vient de très bas, de la DTN. C'est pour ça que je
27:08disais tout à l'heure à Jimmy
27:10que je pense que c'est mort le foot.
27:12Dès 8 ans, on leur a dit une touche, une touche.
27:14On leur apprend même plus à dribbler,
27:16ça veut plus amortir un ballon et on arrive à des
27:18situations aujourd'hui qu'on n'a que des joueurs physiques
27:20qui seraient très bons
27:22dans l'athlétisme. On n'a pas eu de médaille
27:24de l'athlétisme, peut-être qu'on serait meilleurs.
27:26Mais c'est une catastrophe.
27:28Je vous donne un exemple pour résumer
27:30et pour ne pas être trop long.
27:32Le petit Savani par exemple à l'époque.
27:34J'en parlais souvent, c'est le seul joueur
27:36qui peut donner des ballons
27:38à des Dembélé, à des Mbappé
27:40qui prennent entre deux joueurs.
27:42Jamais une fois, on l'essaye. On essaie Gendouzi
27:44et pas Savani.
27:46Gendouzi, il arrive au 25ème match,
27:48il ne sait plus quoi faire de ses pieds.
27:50Et on revient aujourd'hui, si je vous donne encore
27:52un exemple frappant, c'est Cherki.
27:54Cherki, il ne peut jouer qu'un poste,
27:56c'est créateur numéro 10.
27:58Mais on n'en veut plus des créateurs.
28:00Avec trois numéros 6,
28:02qui vont l'aider. Et bien pourquoi
28:04on ne met pas Cherki ? Même, comment il s'appelle
28:06Thierry Henry, pourquoi il ne met pas Cherki ?
28:08Je l'entends.
28:10Mais par plusieurs éducateurs...
28:12C'est vrai que Cherki était sélectionné pour les Jeux Olympiques.
28:14Et pourquoi il ne joue pas ?
28:16Et pourquoi il ne joue pas ? Parce qu'on dit
28:18il a un mauvais repli défensif.
28:20Mais qu'est-ce qu'on s'en fout
28:22du repli défensif ? Un mec qui crée...
28:24Il y a des joueurs qui jouent défensif.
28:26C'est comme on discute souvent à Roland,
28:28gardien de but aujourd'hui. Je me pose la question
28:30alors gardien de but, les mecs vous disent
28:32il est bon au pied. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout que le gardien
28:34soit bon au pied et qu'il arrête les buts avant tout ?
28:36Mais c'est que des trucs comme ça.
28:38C'est l'opposition
28:40de deux époques et de deux footballs.
28:42C'est-à-dire que Michel Moulin est nostalgique
28:44des années 70, du Brésil des années 70.
28:46Aujourd'hui ce n'est plus possible
28:48de jouer comme ça pour gagner, pour avoir des résultats.
28:50Ça se discute
28:52quand même.
28:54Dans le sens que je trouve Mbappé
28:56pas seulement en mes formes sur le terrain,
28:58je le trouve en mes formes aussi en conférence
29:00et quand il s'exprime.
29:02Avoir 25 ans et demi,
29:04changer de club au mauvais
29:06moment, partir dans une intersaison
29:08où il y a l'Euro et les Jeux Olympiques
29:10et qu'en plus ça se passe en France
29:12et qu'il veut les jouer.
29:14Arriver au Real Madrid
29:16en sachant que du côté de la France
29:18il y a sa famille qui a acheté
29:20un club de deuxième division
29:22quand 15 jours après
29:24on parle de 55 millions d'euros.
29:26Mais j'ai l'impression
29:28qu'on ne réalise pas du côté de Kylian
29:30et de sa famille
29:32ce qu'on est en train de faire.
29:34Donc après, il a l'air de dire
29:36je m'en fous complètement
29:38de ce que vous pouvez penser
29:40mais c'est quand même complètement
29:42anormal quand en plus
29:44on a le brassard de capitaine.
29:46Pour ce qui est de Didier, j'avais été surpris
29:48je crois que Didier
29:50avait pu dire
29:52ceux qui ne sont pas contents n'ont qu'à changer de chaîne.
29:54Dans la période en plus
29:56où on a des problèmes avec les droits de télé
29:58donc c'est vrai que si en plus il faut changer
30:00de chaîne dans notre championnat
30:02et dans notre France
30:04ça sera quand même encore plus emmerdant d'avoir des droits de télé.
30:06Et pour ce qui est du football
30:08je n'ai pas fait un professeur de français
30:10je serais incapable
30:12mais je vous donne quand même une petite idée
30:14pour qu'au moins on tombe d'accord
30:16sur une chose.
30:18Que Didier puisse faire de bonnes choses
30:20et des moins bonnes, oui, allez, ok.
30:22Mais moi je ne vais pas m'arrêter là-dessus.
30:24Ce qui m'intéresse c'est que
30:26quand on parle de football
30:28on réalise qu'il y a un verbe
30:30qui s'appelle jouer au football.
30:32Ce n'est pas pratiquer le football
30:34comme pratiquer l'athlétisme
30:36le 3mm steeple ou quoi
30:38c'est jouer au football.
30:40Ce qui veut dire aussi c'est s'amuser
30:42à jouer au football.
30:44Et arriver justement
30:46à se dire tiens, on va préparer
30:48l'équipe pour poser des problèmes
30:50à notre adversaire, on va essayer
30:52de faire les bilans suivants
30:54puisqu'on est dans une période
30:56où il y a les stats. Combien d'occasions
30:58on a réussi à se créer, comment on se les a créé
31:00et là où par contre
31:02moi je fais gaffe, c'est qu'on ne parle
31:04à mon avis, après ça reste
31:06le mien, ça ne veut pas dire que c'est le bon
31:08mais c'est le mien. C'est de se dire
31:10essayons quand même aussi
31:12de penser que sur le plan
31:14défensif, il y a une solidité
31:16défensive indispensable
31:18pour une équipe de football
31:20et là je pense
31:22qu'on doit pouvoir beaucoup mieux faire.
31:24Quand je vois
31:26cette époque-là, quand je vois
31:28la distance de marquage, quand je vois
31:30comment on peut être mis
31:32hors de position et quand je vois
31:34comment notre organisation
31:36c'est-à-dire jouer ensemble
31:38joue, mais j'insiste
31:40sur le verbe jouer
31:42je pense sincèrement
31:44qu'on peut mieux faire.
31:46Le problème, Jimmy Algerino, pour paraphraser
31:48Kylian Mbappé lorsqu'il était en Ligue 1
31:50au Paris Saint-Germain, le football il a changé.
31:52C'est-à-dire qu'aujourd'hui
31:54on demande à des entraîneurs de gagner
31:56de ne pas prendre de but, déjà, de bien défendre
31:58et de gagner des titres.
32:00Comment faire du beau jeu dans ce contexte-là ?
32:02Aujourd'hui on demande
32:04à ces êtres pragmatiques
32:06c'est de gagner
32:10un zéro c'est très bien
32:12alors qu'avant il y avait une mentalité
32:14qui n'était pas basée sur
32:16gagner juste un zéro, éventuellement peut-être
32:18à l'extérieur, mais là aujourd'hui
32:20à des charges des joueurs
32:22et même des coachs, ça veut dire qu'il faut qu'ils tiennent compte
32:24ça veut dire du club,
32:26de l'équipe nationale,
32:28des agents,
32:30de tout ce qu'il y a autour, l'argent,
32:32les carrières, tout ce que l'on veut.
32:34Donc les mecs, je sais pas, joueurs aujourd'hui
32:36je me dis mais déjà l'entraînement
32:38Roland,
32:40il court au mètre près
32:42au centimètre près. Avant
32:44le gardien il courait avec les attaquants
32:46enfin bon je veux dire
32:48ça se dépensait, ça calculait pas.
32:50Là aujourd'hui avec le truc derrière ça veut dire
32:52au centimètre près, s'il fait un centimètre de trop
32:54hop hop hop, arrête-toi, tu vas te blesser.
32:56Donc tout ça aussi ça rentre en compte
32:58pour le coach, pour Deschamps
33:00il a une adaptation
33:02qui complète au niveau du
33:04football. Et là aujourd'hui
33:06avec tous ces enjeux là, il s'est perdu
33:08il s'est perdu dans cette, je pense,
33:10dans la gestion de son groupe et des joueurs
33:12et ça donne ce que
33:14ce que l'on voit, ce que l'on voit tout simplement
33:16avec l'équipe de France et avec d'autres nations.
33:18Parce qu'il y a une exigence de résultat.
33:20Pour moi,
33:22il faut inverser la tendance
33:24en termes de philosophie du football.
33:26Quand moi je regarde le football international
33:28et que je prends un plaisir immense d'avoir l'Espagne
33:30jouer, donc il n'y a pas de raison qu'on
33:32soit pas capables nous avec les joueurs qu'on est capables
33:34de former, de sortir, d'avoir un football
33:36alléchant, attractif, technique, de garder
33:38le ballon, donc de tenter de marquer
33:40un but de plus que l'adversaire. Là on a le sentiment
33:42aujourd'hui qu'on ne produit plus rien.
33:44C'est pas normal quand on s'appelle l'équipe de France.
33:46C'est pas normal. Quand on parle de formation
33:48on ne parle que de la formation.
33:50Il est de France. Tous les joueurs sortent de France.
33:52Ailleurs il n'y a plus de formation.
33:54Michel Moulin, Karim Zeribi...
33:56Dans le sud on a des super joueurs.
34:00On va continuer à débattre dans quelques
34:02instants avec Michel Moulin, avec
34:04Karim Zeribi, avec Jimmy Algerino
34:06et avec Roland Courbis de RMC
34:08qui nous fait l'amitié de rester un tout petit peu avec nous
34:10après avoir témoigné sur la disparition de Didier Roustan.
34:12A tout de suite sur Sud Radio !
34:18Sur Sud Radio, 20h21,
34:20but football club, Lionel
34:22Rousseau, Michel Moulin, Karim
34:24Zeribi. Ça passe très vite, ça passe
34:26trop vite sur Sud Radio, cette émission magnifique
34:28que vous retrouvez tous les jeudis entre 20h et
34:3021h avec les débats endiablés et
34:32le ton corrosif de Michel Moulin,
34:34de Karim Zeribi, Jimmy Algerino
34:36et Roland Courbis de RMC qui nous fait l'amitié
34:38de rester avec nous dans ce studio, dans ce
34:40magnifique studio. Faut le préciser, on est bien ici hein Michel ?
34:42On est très bien. On est bien installés, franchement
34:44très très classe.
34:46Sud Radio a mis les petits pas dans les grands
34:48et c'est une demande expresse de Jimmy Algerino,
34:50le Toulousain, et ça a du sens
34:52sur Sud Radio. Il faudrait deux heures
34:54à cette émission, voilà. Le message est peut-être passé.
34:56Patrick Roger,
34:58patron, si tu nous entends,
35:00on y réfléchira. Frédéric Jouve qui est dans les studios
35:02qui n'est pas loin également. 20h22, ça serait pas mal.
35:04C'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. 20h22, ça a
35:06de la gueule. T'as raison Michel, absolument.
35:08On débat encore une fois, dernière thématique
35:10avec l'Olympique de Marseille qui joue
35:12compagnie ce week-end.
35:16Ça c'est le stade Vélodrome.
35:18Michel, t'entends ?
35:20Michel, ça te parle ?
35:22Ça c'est un public, Michel.
35:26Et ça, Roland Courbis,
35:28il est bien connu évidemment
35:30au Vélodrome et on se souvient des exploits
35:32de l'Olympique de Marseille de Roland Courbis.
35:34Moi je me souviendrai toujours, je vous en parle à chaque fois
35:36Roland, excusez-moi, je radote un petit peu,
35:38mais le 5-4 contre Montpellier,
35:40alors que t'es mené 4-0.
35:42J'ai l'habitude.
35:44Je vous en parle tout le temps, je suis désolé.
35:46Régulièrement, quand on me rencontre
35:48dans la rue et qu'on me dit, oh bonjour coach,
35:50on me parle de Montpellier, on me parle de Zizou,
35:52le surnom,
35:54je fais avec
35:56et je suis bien content de faire avec
35:58parce que ça veut dire que j'existe encore un peu.
36:00Et vous existez ?
36:02L'OM. Public de folie, Roland.
36:04Ah ben oui. Et après,
36:06ce qui est bizarre, c'est que par moment,
36:08t'as l'impression que ce public-là
36:10te sert comme douzième homme,
36:12il y a eu une saison
36:14où on avait l'impression
36:16que ce public qui était
36:18au même
36:20nombre, 65 000
36:22guichets fermés,
36:24c'est comme si on avait eu un joueur expulsé,
36:26on n'arrivait pas à gagner un match à domicile
36:28donc cette année, j'espère que tout va être
36:30rectifié logiquement.
36:32Pour le moment,
36:34on parle du parcours de l'OM
36:36comme s'ils avaient gagné les 3 matchs
36:38donc rassurez-moi,
36:40c'est pas tout à fait comme ça.
36:42Il y a quand même eu 2 points de perdu
36:44à domicile et 2 points
36:46de gagné à l'extérieur
36:48contre 2 équipes moyennes
36:50mais j'attends avec impatience cette
36:52saison parce que, vraiment,
36:54si dans cette saison-là,
36:56l'OM ne pose pas des problèmes au Paris-Saint-Germain,
36:58je ne dirais pas que ça n'arrivera
37:00jamais mais c'est vraiment l'année
37:02où jamais. Alors on va en parler évidemment et on va évoquer
37:04le cas de l'entraîneur de De Zerbi,
37:06l'entraîneur de l'Olympique de Marseille,
37:08Roberto De Zerbi, mais juste pour rester un tout petit peu
37:10sur l'ambiance, et Anne,
37:12notre réalisatrice, va peut-être nous repasser en fond
37:14les chants des supporters marseillais parce que vous les avez
37:16entendus, vous, Jimmy Algerino, dans les classiques
37:18quand vous portiez le maillot du Paris Saint-Germain ?
37:20Vous ne l'avez pas entendu ?
37:22Les supporters parisiens...
37:24C'est fou !
37:26Et alors, à part votre mauvaise voix,
37:28qu'est-ce que vous pouvez vous dire de l'ambiance du Stade Vélodrome
37:30quand on est adversaire ?
37:32Avec honnêteté, s'il vous plaît !
37:34Avec honnêteté !
37:36Il y a 3-4 ambiances
37:38comme ça, que ce soit en Grèce,
37:40que ce soit à Liverpool, au Parc des Princes,
37:42et effectivement au Stade Vélodrome.
37:44Je me rappelle
37:46qu'avec Bernard Lannoy,
37:48parce qu'il y avait eu une histoire, je ne sais pas quoi,
37:50où avant le coup d'envoi,
37:52les supporters marseillais
37:54avaient balancé des balles de tennis
37:56et c'était rempli
37:58sur notre moitié de terrain,
38:00c'était incroyable !
38:02Mais c'est ça, il y a la passion,
38:04il y a le fait
38:06d'aimer son club,
38:08donc c'est normal, il faut le reconnaître,
38:10même étant parisien.
38:12Unique, évidemment. Unique, s'ils sont honnêtes,
38:14unique. Un des publics unique.
38:16Allez-y,
38:18ressortez-nous à jamais les premiers !
38:20Non, mais plus que ça,
38:22quand on est honnête,
38:24on dit que le football
38:26est une religion dans notre ville.
38:28Que vous le vouliez ou non, c'est comme ça.
38:30Mais il n'y a pas qu'à Marseille !
38:32En France, ce ressenti-là,
38:34ce ressenti-là,
38:36nous on le vit un peu comme en Amérique du Sud.
38:38Il y a cette relation au football, Michel.
38:40Tu es obligé de le reconnaître.
38:42Bien sûr que le public l'en soit est magnifique,
38:44le public stéphanois est magnifique,
38:46ils ont eu des moments, des épopées fantastiques.
38:48Oui, très bien, nous ça bouillonne
38:50dans la ville. Gaudin, à l'époque,
38:52de son vivant, père Sonam,
38:54il priait,
38:56il montait presque brudentiaire dans Notre-Dame-de-la-Garde
38:58parce qu'il se disait, je vais passer une bonne semaine,
39:00les Marseillais vont être contents.
39:02Est-ce que ça influe dans l'état d'esprit ?
39:04C'est fondamental. Alors qu'ici,
39:06vous allez au théâtre.
39:08Non, mais Karim reconnaît quand même
39:10que cette ferveur-là, ça gagne.
39:12Mais quand ça perd, c'est quand même pas la même chose.
39:14C'est l'impression qu'il peut être versatile.
39:16C'est vrai.
39:18C'est d'un public qui est amoureux du football
39:20et qui le vit comme une religion.
39:22Pour revenir à l'actualité de l'Olympique de Marseille,
39:24Roberto De Zerbi,
39:26le nouvel entraîneur. C'est la question que je vous pose
39:28dans cette émission. Michel Moulin, est-il l'homme de la situation ?
39:30Est-il l'homme providentiel pour l'OM ?
39:32Moi, je dis aujourd'hui, oui.
39:34Pour différentes raisons.
39:36Déjà, je trouve qu'il
39:38est un vrai entraîneur.
39:40Aujourd'hui, ils ont pris des bons joueurs,
39:42pour une fois.
39:44Ils ont, comme disait Roland,
39:46pas de Coupe d'Europe cette année,
39:48par rapport à Lille, Monaco ou Paris.
39:50Donc, c'est peut-être l'année ou jamais
39:52qu'ils peuvent faire quelque chose.
39:54Le seul souci de l'OM,
39:56souvent d'ailleurs,
39:58c'est pour ça que c'est un club bizarre,
40:00mais il ne faudrait pas qu'ils rechangent
40:02les 11 joueurs au mois de décembre ou au mois de juin.
40:04Ce qui serait fabuleux,
40:06ce qui serait fabuleux, pour une fois,
40:08j'espère qu'ils ont retenu les leçons,
40:10c'est que pour une fois,
40:12ils continuent sur trois ans que De Zerbi,
40:14avec la plupart des équipes,
40:16chaque fois qu'ils remettent
40:18deux ou trois joueurs de plus, pour améliorer
40:20l'effectif. Mais c'est tout.
40:22Si cette année, ils refont
40:24comme les années d'avant, ça aura été
40:26encore un feu de paille, c'est-à-dire qu'on peut discuter
40:28tous les jours de l'OM, mais il n'y a plus rien.
40:30Même là, on reparle de passion,
40:32moi je suis supporter
40:34de l'OM, j'en ai marre de porter un jour
40:36le maillot de Higgs, le lendemain de Vitina,
40:38l'autre jour de Mitroglou, parce que vous êtes
40:40champions pour prendre un très grand joueur.
40:42Mitroglou, par exemple,
40:44il était au...
40:46Là, on sent l'ironie de Michel Moulin, évidemment, je précise,
40:48pour ceux qui nous écoutent, ne touchez pas au couteau de votre proche.
40:50Pour devenir sérieux,
40:52cette année, ça fait plaisir. Sur les matchs,
40:54c'est vrai que Brest a manqué pas mal,
40:56mais ils ont fait une bonne partie.
40:58Moi, je suis fan de Balerdi,
41:00malgré que tout le monde m'a dit
41:02Balerdi, il est mauvais.
41:04Et Balerdi, aujourd'hui,
41:06c'est quelqu'un de solide.
41:08Derrière, ils ont des bons joueurs
41:10devant. Ça peut être une très bonne année
41:12pour l'OM, et j'espère, pour le foot français,
41:14c'est pas pour l'OM, pour le foot français,
41:16que l'OM devienne un club sérieux
41:18et qu'il ne recrute pas encore 11 joueurs.
41:20Vous ne pouvez pas dire le contraire.
41:22Ce qui est vrai, c'est que l'OM
41:24a besoin de stabilité.
41:26L'OM a besoin d'avoir, je dirais,
41:28une forme de continuité dans la stratégie
41:30mise en place et mise en oeuvre. On ne peut pas changer de coach
41:32chaque saison, avec
41:34la dizaine de joueurs que Michel évoquait.
41:36C'est pas possible. Tu ne construis rien là-dessus.
41:38Donc, tu arranges les gens qui font les
41:40transferts, mais c'est quand même pas le but
41:42pour satisfaire les supporters
41:44et gagner des titres. Donc, oui,
41:46il faut laisser du temps aux deux herbes. Ça, j'y tiens.
41:48Parce qu'on a aussi, Jimmy le disait,
41:50un public qui est impatient et qui peut être impatient.
41:52Roland évoquait, effectivement,
41:54un début de saison qui n'est pas extraordinaire,
41:56il n'est pas dramatique. On peut dire qu'il est mitigé.
41:58Un bon début, mais pas un début...
42:00Pas un début...
42:02Mais il faut laisser du temps à deux herbes.
42:04Pourquoi il faut laisser du temps à deux herbes ? Parce que deux herbes,
42:06il a une philosophie du football
42:08qui, à mon avis, peut coller aux attentes
42:10des supporters de l'OM.
42:12D'abord, il s'inspire
42:14du modèle un peu Guardiola.
42:16Donc, possession du ballon,
42:18on part de derrière, un football construit,
42:20un football offensif.
42:22On voit bien qu'il joue quand même à quatre joueurs offensifs
42:24en permanence.
42:26Il a Condubia et
42:28le Danois, George Berg,
42:30je n'arrive pas à dire son nom comme il faut...
42:32Très très bon !
42:34Ils sont tous les deux
42:36en milieu défensif. Et devant,
42:38il a quatre joueurs à vocation offensive.
42:40On peut avoir un football attractif,
42:42spectaculaire, tant à la maison qu'à l'extérieur.
42:44Et là, où Roland a raison,
42:46cette année, je pense qu'on peut
42:48inquiéter le Paris Saint-Germain,
42:50qui, quand même, avec un Etat derrière,
42:52avec des milliards,
42:54n'a jamais été capable de gagner
42:56la Coupe d'Europe. Mais nous, aujourd'hui...
42:58La Ligue des champions !
43:00C'est l'objectif visé, quand même !
43:02Il n'a pas volé !
43:04Il n'a pas volé !
43:06Tu vas acheter Berlusconi, toi !
43:08Quand tu dis
43:10« j'espère qu'ils vont », moi je dirais
43:12« j'espère ». Ils doivent normalement
43:14concurrencer le Paris Saint-Germain, cette saison.
43:16Je pense qu'on peut concurrencer le Paris Saint-Germain, cette saison.
43:18Tu as raison. Mais je voudrais qu'on laisse du temps
43:20à De Zerbi. Qu'on soit patient.
43:22Parce que pour installer une culture aux deux-jeux,
43:24tu ne le fais pas en quatre matchs.
43:26Ce n'est pas possible. À un moment donné, il faut que les joueurs
43:28s'adaptent. Lui, il faut qu'il puisse avoir
43:30aussi plusieurs combinaisons.
43:32Parce que tu as des blessures, tu as des suspensions...
43:34Tu vois ce que je veux dire ? Il faut faire confiance
43:36à De Zerbi. Et il faut s'inscrire dans la durée.
43:38Avec une culture aux deux-jeux
43:40Olympique de Marseille.
43:42Roland Courbis, est-ce que le climat à Marseille,
43:44et aujourd'hui avec le président Longoria, qui achète
43:46et qui vend chaque saison, il renouvelle
43:48l'équipe à chaque fois, est-ce que
43:50ce climat permet une
43:52certaine pérennité pour un entraîneur ?
43:54Et en l'occurrence, pour De Zerbi cette année.
43:56Disons que si on n'est pas optimiste
43:58cette année, je ne sais pas
44:00quand c'est qu'on le saura. Donc un garçon
44:02comme De Zerbi,
44:04on me pose des questions, évidemment
44:06que je réponds, puisque je ne prends
44:08jamais de joker.
44:10Mais c'est vrai que, sans aucune
44:12jalousie, j'aurais aimé être à la place
44:14de De Zerbi dans l'époque où il y a
44:16De Zerbi, avec ce stade vélodrome
44:18qui résonne
44:20de façon extraordinaire.
44:22Avec donc
44:24un effectif qui a été
44:26choisi par
44:28le président, mais par lui
44:30aussi, il n'y a pas un joueur qui est venu
44:32sans que De Zerbi soit au courant.
44:34Donc De Zerbi débarque avec
44:36j'appelle ça 7 copains,
44:387 adjoints, ça te permet de prendre
44:40du recul et d'y
44:42voir un petit peu
44:44mieux. Donc le calendrier,
44:46on vient de le dire et de redire, mais c'est très important
44:48pendant que les autres, le mardi,
44:50le mercredi et le jeudi,
44:52les rivaux en France,
44:54ils joueront, les joueurs
44:56de l'OM et l'OM sera tranquillement devant
44:58la télé, en train de
45:00se frotter les mains et de se préparer
45:02pour le match à venir, avec 8 jours
45:04pour le préparer. Donc
45:06tout est réuni pour que
45:08l'OM fasse une grosse saison.
45:10Et bon, ce n'est pas pour moi
45:12être très intelligent que de
45:14pronostiquer que l'OM
45:16peut et pour moi sera dans les
45:183 premiers et pas obligatoirement
45:20en la 3ème place. Alors après,
45:22c'est pareil, il faut
45:24aussi avoir un petit peu de chance dans
45:26les blessures, mais la chance
45:28elle augmente
45:30quand tu n'as qu'un match
45:32à préparer et que tu as 8 jours pour le préparer.
45:34C'est un avantage, effectivement.
45:36Pourquoi peut-on dire que Roberto De Zerbi
45:38est un excellent entraîneur, voire
45:40un grand entraîneur ?
45:42Je vais vous répondre, mais avant,
45:44là où je rejoins Michel par rapport
45:46au football, je pense que si cette année,
45:48Marseille n'y arrive pas, je pense que c'est mort pour Marseille.
45:50Arrêtez avec ça. Comment ça c'est mort ?
45:52Mais ça ne sera jamais mort pour Marseille.
45:54Vous allez dans le mar de café, on pourrait dire
45:56en 2027, Marseille ne peut pas réagir.
45:58Je mets une pression supplémentaire sur le club de Marseille.
46:00C'est un souhait, ce que vous dites.
46:02Vous allez noyer votre pastis, là.
46:04C'est un souhait, c'est un vœu.
46:06Après, l'histoire de De Zerbi,
46:08le personnage de De Zerbi,
46:10effectivement, déjà, il ne faut pas oublier que De Zerbi
46:12a connu le Milan AC, le grand Milan AC.
46:14En tant que joueur, il n'a quasiment pas joué.
46:16Il a été formé là-bas.
46:18Mais il ne faut pas oublier les causes qui sont passées.
46:20Il a surtout joué à Naples.
46:22Il a connu.
46:24Oui, c'est vrai.
46:26En tant que joueur et en tant qu'homme,
46:28ils viennent de Brescia.
46:30C'est quand même un club et une ville,
46:32c'est chaud, quoi.
46:34En plus, c'est les mêmes couleurs que l'Olympique de Marseille.
46:36Et je précise que le football italien de Jimmy Algerino connaît bien,
46:38puisque vous avez joué à Venise.
46:40Déjà, ça, par rapport à la ferveur et à la passion de Marseille,
46:42pour lui, je pense que ça ne sera pas un problème.
46:44Ça plaide pour lui.
46:46Et le troisième, c'est ce qui manque, je pense,
46:48et les dernières années à l'OM,
46:50j'en parle sereinement,
46:52c'est que sur des matchs
46:54de Ligue des Champions, on s'en rappelle,
46:56ils ont manqué,
46:58ça a basculé, pas en faveur de l'OM.
47:00En Coupe d'Europe, on s'en rappelle,
47:02je crois que c'était Tottenham, où il y a des erreurs,
47:04le fait de prendre un but.
47:06Et je pense que là, De Zerbi, il a vraiment la possibilité
47:08d'apporter ce plus
47:10et de rassurer
47:12les joueurs et le club
47:14dans des moments comme ça difficiles.
47:16Disons que je me suis aperçu,
47:18depuis tout petit,
47:20et c'est mon père qui m'avait mis ça dans la tête,
47:22qu'il y a un poste dans une équipe de football
47:24qui est aussi important
47:26que différent des autres, c'est celui du gardien de but.
47:28Le gardien de but,
47:30il n'a même pas la même couleur de maillot
47:32que ses coéquipiers.
47:34Et là, sur les trois premiers
47:36matchs, sincèrement,
47:38j'ai un grand point d'interrogation
47:40sur le gardien de l'OM actuel,
47:42que j'avais trouvé très bon quand il était à Montpellier,
47:44là, sur les trois matchs,
47:46je lui vois minimum
47:48deux buts, donc il en a
47:50la responsabilité, il faut rapidement
47:52qu'il fasse un bon match et qu'il retourne aux confiances.
47:54C'est déjà fini !
47:56C'est déjà fini !
47:58Je suis impassable !
48:00Merci infiniment de nous avoir
48:02accompagnés, j'espère que vous avez pris du plaisir
48:04chers auditeurs et auditrices de Sud Radio
48:06pour ce numéro, ce premier numéro de But Football Club
48:08avec Michel Moulin, Karim Zeribi,
48:10Jimmy Algérino et Roland Courbis de RMC
48:12qui nous a fait l'amitié de rester avec nous après avoir témoigné
48:14et rendu hommage à Didier Roustan.
48:16Merci infiniment, merci à tous !
48:18Dans quelques instants, on rend hommage encore
48:20à Didier Roustan avec Jacques Pessy
48:22qu'il avait reçu en décembre dernier sur Sud Radio.
48:24Bonne soirée et à la semaine prochaine !