• il y a 2 mois
Les Vraies Voix du Foot avec Philippe David, Guy Carlier et leur invité du jour Vincent Chaudel, fondateur d'In&Sport et de l’Observatoire du Sport Business.

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##VRAIES_VOIX_FOOT-2024-09-03##

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00Les vraies voix du foot, 20h21, Philippe David.
00:05Les premières vraies voix du foot en ce mardi 3 septembre, il est 20h avec, j'ai deux merveilleux co-animateurs.
00:13Il y a Cécile de Ménibus qui est restée pour envoyer de bonnes ondes puisque l'émission s'appelle aussi les vraies voix.
00:18Alors c'est une encyclopédie du football, on connaît son humour, on connaît sa goye, on connaît sa bonne humeur
00:24puisque c'est des vraies voix de Sud Radio depuis un certain temps.
00:28Bonsoir Guy Carlier.
00:30Bonsoir à tous, heureux d'être là.
00:32Vous avez cité Cécile avant moi alors qu'elle n'est pas du tout dans l'émission.
00:36Déjà vous créez la confusion chez les auditeurs.
00:38Mais enfin, continuez je vous en prie.
00:40Je peux venir.
00:42Oui Cécile qui a joué libéraux.
00:44Qui a joué libéraux au football.
00:46Alors je ne sais pas, si il faut m'efféminiser, elle était peut-être libéra, je ne sais pas.
00:49Mais elle jouait libéraux au football.
00:51Elle était libérale.
00:53Et vous avez entendu sa voix, Emmanuel Galasso, journaliste Sud Radio et fan de foot également.
00:59Alors ça va, tendu ?
01:00Bonsoir à tous, très heureux surtout.
01:02Avant d'être tendu, je suis surtout très heureux et excité d'être avec vous trois.
01:06N'y voyez là que de l'amour footballistique.
01:08Alors les vraies voix du foot, ce sera tous les soirs, du mardi au jeudi.
01:12On vous teasera en fin d'émission les deux, on va dire, grands fans de foot également
01:17dans un registre un peu différent qui seront demain avec vous.
01:20Alors je vous dis leur nom parce que Patrick Roger en a parlé ce matin avec Valérie Expert et Gilles Gansban.
01:25C'est Tonton Maurizio et Yacine Kamatch du réseau Foot à vue.
01:29Alors deux vrais fans de foot.
01:31Il a dit qu'il était supporter du Napoléon Napoli.
01:33Maurizio, il a même mis les couleurs du club qui vient du sud de l'Italie.
01:37Alors par contre, on règle leur aller compte parce que moi je suis Milanista.
01:40Je te préviens de suite.
01:42Au menu de cette émission, la première demi-heure, on va déjà faire le bilan de ces trois premières journées de Ligue 1
01:48avec Guy et Emmanuel.
01:50Il y a énormément de choses à dire, bien évidemment.
01:53Ensuite, on aura un auditeur qui mettra un club, qui parlera de son club.
01:57Et c'est un club historique du football français, le Racing Club de Lens.
02:01On va même peut-être chanter les corons de Pierre Bachelet avec vous, pourquoi pas.
02:04Tu chantes bien, Guy ?
02:06Je ne sais pas, je ne m'attendais pas à ça comme première question.
02:09Mais oui, je chante à peu près juste.
02:11Et Emmanuel, tu chantes bien ?
02:13Je chante bien, mais quand tu dis que tu vas chanter, c'est plus une menace qu'une promesse en général.
02:17D'accord, on verra bien.
02:19Ensuite, le grand sujet du jour.
02:21Le football français est-il en danger ?
02:23Vous avez vu l'affaire de Mediapro.
02:25Un milliard promis, un milliard jamais vu.
02:27Maintenant, c'est les 400 millions d'azones dont on ne sait pas comment ils vont arriver.
02:31Est-ce que vous, vous avez peur pour le football français ?
02:33Est-ce qu'il est en danger financièrement ?
02:35On en parlera avec l'encyclopédie des chiffres du football, en particulier des sports en général.
02:41Vincent Chaudel, le fondateur de l'Observatoire du Sport Business.
02:45C'est parti pour la première partie.
02:51Alors, pour faire connaissance avec nos auditeurs, on a trois générations dans ce studio.
02:57C'est pas le bon, la brute, le truand.
02:59Trois générations de football.
03:01Et je vais vous poser à chacun une question.
03:03Quel match a marqué votre vie et vous a fait aimer le football ?
03:06Guy, quel match t'a fait aimer le football et quel match a marqué ta vie ?
03:10France-Brésil, ça ne rajeunit pas.
03:12On situe tout de suite les générations.
03:14France-Brésil, 1963, avril 1963.
03:18Pelé, à Colombes, à 200 mètres de chez moi.
03:22C'est-à-dire que j'étais puni.
03:24Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais j'étais puni parce que je faisais le con à l'école.
03:28Donc j'entendais, c'était terrible, par la fenêtre ouverte.
03:31C'était un jour d'avril, un dimanche d'avril.
03:33Les matchs se jouaient l'après-midi.
03:35Et j'entendais les clameurs de la foule et il y avait Pelé.
03:39Le Brésil a gagné 3 à 2.
03:41Trois buts, Pelé.
03:42La France a découvert le petit prince de Gerland, Dinalo, à l'époque.
03:46Fleury Dinalo.
03:47Fleury Dinalo, qui avait 18 ans et qui a marqué deux buts.
03:50Et j'en veux encore à mes parents de m'avoir privé de ça.
03:5461 ans après.
03:55J'avais prévu tout un truc.
03:56Mes copains sont venus sonner.
03:58« Dame, il peut venir, Guy, à Colombes ? »
04:00Non, non, il est puni.
04:02Ah oui, il a raté Pelé.
04:03Et tu l'as rencontré après, Pelé ?
04:05Je l'ai vu une deuxième fois, à Colombes.
04:07Cette fois-ci, j'étais adulte.
04:08C'était un match de bienfaisance organisé par Télé 7 Jours.
04:13Une sélection OM-Saint-Etienne contre Santos, le club de Pelé.
04:17C'était sa tournée d'adieu, tu vois.
04:19Et là, c'était un truc très people, quand même.
04:21Coup d'envoi donné par Brigitte Bardot, en short, qui arrive sur la pelouse.
04:25Donc, 60 000 mecs qui se mettent à crier à poil.
04:28C'était mon souvenir de ce match-là.
04:30C'était terrible, c'était terrifiant.
04:32La grande filaise des supporters de football.
04:34Exactement.
04:35Emmanuel, toi, c'est une autre génération.
04:37Oui, d'ailleurs, c'est marrant.
04:38Parce que quand Guy a dit souvenir France-Brésil 1963,
04:42t'as dit, j'étais pas né.
04:44Et moi, mes parents venaient de naître.
04:45Comme ça, ça nous situe encore plus dans le temps.
04:47Moi, c'est la même affiche.
04:48C'est France-Brésil 1998, la finale.
04:51Et 1 et 2.
04:52Moi, j'avais 5 ans et 3-0.
04:54Ce qui est marrant, d'ailleurs, ça situe un peu l'âge que j'avais.
04:57Je pensais que le Brésil était tout le temps finale.
04:59Moi, j'avais l'image des Brésiliens, les bras croisés sur le terrain,
05:01qui attendaient leur adversaire pour la finale.
05:04Et ça tombait sur nous.
05:05J'étais petit, je saisissais pas tout.
05:07Mais c'était un grand moment de joie collective.
05:09Et c'est là que j'ai compris que ce sport pouvait me procurer quelque chose qui me plaît bien.
05:13Alors, pour me mettre au diapason, la génération du milieu,
05:15moi, je vais dire que c'est un autre France-Brésil.
05:17France-Brésil 1986, stade Jalisco à Guadalajara, le 21 juin 1986.
05:22Avec ces tirs au but terribles.
05:24Et j'entendrais toujours Thierry Roland,
05:26« Allez Louis, allez mon petit bonhomme, allez mon petit bonhomme. »
05:29Et il tape à l'opposé de ce qu'il tapait à l'entraînement.
05:32Il tapait à l'entraînement parce que la télé brésilienne
05:34était venue filmer les Français qui travaillaient les tirs au but.
05:37Et je pense que ce soir-là, on s'est vu gagner la Coupe du Monde.
05:40Mais on a eu la gueule de bois trois jours plus tard,
05:42quand on a perdu face à l'Allemagne.
05:44Quatre ans après Séville, ça faisait quand même très mal.
05:46On aurait pu passer de « Allez Louis » à « Alléluia ».
05:48Ça n'a pas été le cas.
05:49Absolument.
05:50Alors, vous voyez, c'est des fans de foot.
05:52C'est des générations différentes.
05:53Et on va parler du football.
05:54Alors là, maintenant, on va revenir aujourd'hui.
05:56Les tops et les flops de ce week-end.
05:59Alors, la Ligue 1 a bien commencé.
06:00On est déjà à la troisième journée.
06:02On commence avec toi, Guy.
06:04Ton top américain.
06:05Mon top, concernant...
06:07J'ai trois tops.
06:08Allez, on va faire vite.
06:09Barcola, c'est une évidence.
06:11C'est une évidence.
06:12On est époustouflé par ses performances.
06:15Et je pense que ce n'est pas un feu de paille qui va continuer comme ça.
06:19On retrouve l'émotion qu'on avait avec Mbappé à l'époque de Monaco.
06:24On découvre ce type qui déjà est en équipe de France.
06:28Et ce n'est pas du tout pour remplacer...
06:30Enfin, dans mon esprit, ce n'est pas qu'il remplace Mbappé.
06:33Mais il m'impressionne beaucoup.
06:35En second, Lacazette.
06:38L'éternel Lacazette.
06:42J'ai vu à la fin du match contre Strasbourg,
06:45qui était un match Lyon-Strasbourg magnifique.
06:47Vraiment un match de foot comme on les aime.
06:49Et on dit que le niveau de la Ligue 1 baisse.
06:52Mais c'était un match passionnant.
06:53Un vrai match de football.
06:55Et on a retrouvé le Lyon de la fin de la saison dernière.
06:59Et Lacazette a donné son maillot à un petit ramasseur de balles.
07:03Et je me suis dit que là, il venait de lui faire un souvenir pour la vie.
07:07Le Môme avait vu ce match en live.
07:11Et il avait le maillot.
07:13C'est un joueur que j'aime beaucoup.
07:15Et dernier, troisième coup de cœur.
07:19Un loser palois.
07:21Vous voyez qui c'est.
07:23Il ressemble au Général de Gaulle.
07:25Il a le short remonté sous les aisselles.
07:29Il ne dit pas à ses coéquipiers, je vous ai compris pour le match.
07:32Il a le short remonté.
07:34Il dit aux adversaires, je vous ai détruit.
07:36C'est vrai, on dirait qu'il a les pantalons de Chirac sous les aisselles.
07:39Tout le monde se moquait de lui la saison dernière.
07:43Il a 36 ans.
07:45Il est redevenu titulaire depuis quelques matchs.
07:49Il fait des matchs fantastiques.
07:51La synthèse du joueur de club.
07:53Le mec aime son club.
07:55Il ne joue pas les vedettes.
07:57C'est très attention.
07:59C'est le cœur du football qui bat dans ce mec-là.
08:01Toi, ton top ?
08:03Mon top, c'est un club.
08:05C'est l'Olympique de Marseille sur ce début de saison.
08:07Avant la saison, je mettais une pièce sur Marseille et Monaco.
08:11Je trouvais qu'il y avait plus de stabilité du côté de Monaco
08:13en termes de construction d'effectifs et d'entraîneurs.
08:15Il y avait une continuité, ce qui n'est pas le cas à Marseille.
08:17J'étais assez curieux de voir comment la mayonnaise allait prendre.
08:2112 arrivées, 13 départs.
08:23Depuis 4 mercatos, ça bouge dans les deux sens.
08:27Il y a toujours la question de
08:29est-ce qu'individuellement, les joueurs vont réussir à se faire au contexte marseillais ?
08:31Est-ce que collectivement, ça va réussir à prendre ?
08:33Avec l'arrivée de Dezerbi,
08:35qui a un football atypique qui est marqué,
08:37un football de position,
08:39tactique italienne.
08:41Est-ce que le discours de Dezerbi
08:43allait prendre auprès des joueurs ?
08:45Forcé de constater que oui,
08:47mis à part le match nul contre Reims où Marseille
08:49peut s'en prendre qu'à lui-même et doit tuer le match
08:51avant la mi-temps et mener 3-4-0.
08:53Ce week-end, c'était contre Toulouse
08:55donc c'est à mon plus grand désarroi
08:57que Marseille ait performé.
08:59Je trouve qu'il se passe quelque chose à l'OM
09:01qui est super intéressant.
09:03On parle du Greenwood évidemment
09:05qui fait un début de saison exceptionnel.
09:07Est-ce que Marseille
09:09va réussir à vraiment concurrencer Paris
09:11sur l'ensemble de la saison ? C'est un peu tôt pour le dire.
09:13Je suis très intéressé
09:15et je vais suivre
09:17avec beaucoup d'attention l'OM cette saison.
09:19Je vais vous donner mon top,
09:21c'est l'OL qu'on avait dit moribond
09:23après deux défaites lors des deux premiers matchs.
09:25Une à domicile contre Monaco à la seconde journée
09:27et là on s'est dit qu'ils étaient très mal
09:29après une défaite à Rennes pour la première.
09:31Mener quand même 3-1
09:33chez eux dans un état
09:35psychologique qui n'est pas le meilleur,
09:37gagner 4-3, je pense que ça peut
09:39vraiment servir de match référence
09:41d'autant que les deux premiers matchs
09:43avaient été très mauvais.
09:45Il n'y avait pas de front de jeu, il n'y avait rien.
09:47C'était irrationnel ce match,
09:49ça aurait pu basculer des deux côtés
09:51et c'est la beauté.
09:53Les petites équipes se mettent à jouer,
09:55n'ont plus peur, n'ont plus de complexe
09:57d'infériorité par rapport au grand club
09:59et lui on l'emporte, c'est peut-être une victoire fondatrice
10:01pour la suite, mais c'est un match incroyable
10:03en tant que spectateur
10:05impartial, incroyable à suivre.
10:07On va passer au flop, ton flop Guy.
10:09Le Stade Rennais.
10:11Ça ne va pas faire plaisir à Patrick Rongier.
10:13Le Stade Rennais, parce que c'est une première
10:15et une dernière émission.
10:17C'est un club où il y a des joueurs qu'on aime,
10:21ils n'arrivent jamais, on dirait qu'il y a un plafond
10:23de verre, ils n'arrivent jamais à
10:25donner le meilleur, on a
10:27toujours un espoir et puis hop, on est redéçu,
10:29ça redescend d'un cran,
10:31quel que soit l'entraîneur depuis Genesio.
10:33J'ai l'impression que Rennes ça te fait
10:35un peu le même effet que Brigitte Bardot quand t'es allé en short.
10:37C'est une promesse qui n'est pas tenue.
10:39C'est un peu ça.
10:41Ce n'est pas vraiment le
10:43flop absolu, c'est-à-dire qu'ils
10:45ne vont pas se battre pour la rélégation,
10:47mais c'est dommage,
10:49il y a les moyens de faire
10:51beaucoup mieux dans ce club et il y a une vraie passion
10:53des Bretons, des Rennais,
10:55vraiment une terre de football.
10:57Il n'y a qu'à voir le nombre de clubs pros en Bretagne,
10:59entre Brest, Guingamp, Rennes, Nantes,
11:01si on met Nantes en Bretagne, c'est impressionnant.
11:03Une heure de débat, est-ce que Nantes est en Bretagne ?
11:05Oui, ça c'est un vrai sujet. Ton flop ?
11:07Alors moi, mon flop, c'est
11:09l'AS Saint-Etienne.
11:11On va se faire
11:13beaucoup d'ennemis dans cette émission.
11:15C'est une promesse qu'on vous fait.
11:17Je parlais de Strasbourg,
11:19qui fait partie de ces clubs, et Nantes aussi en fait partie.
11:21Ces petits clubs, au sens
11:23budget, au sens effectif,
11:25qui sont ambitieux, qui vont de l'avant.
11:27Saint-Etienne, c'est l'exact inverse.
11:29C'est la politique que Metz ou Troyes ont fait pendant longtemps.
11:31On a réussi à monter de Ligue 2 à Ligue 1.
11:33Donc on a un effectif qui est rodé,
11:35qui fonctionne. On ne prend surtout pas de risques, on ne dépense pas.
11:37On joue bas, on attend,
11:39et on prie pour ne pas se prendre de but. C'est un football
11:41assez minimaliste. Et ce qui me plaît bien,
11:43je ne suis ni pour ni contre Saint-Etienne, c'est que cette philosophie
11:45du foot est perdante. Parce que pour l'instant,
11:47c'est zéro but marqué, zéro point,
11:49pour Saint-Etienne.
11:51La philosophie est perdante, et c'est ce qui fait
11:53l'intérêt de ce championnat,
11:55de façon étonnante.
11:57On se disait, on va se faire chier.
11:59Les droits qui sont le reflet, on en parlera
12:01tout à l'heure, de l'intérêt
12:03et de la passion, normalement,
12:05du public pour le foot, sont en baisse.
12:07La Ligue 1 est sous-cotée,
12:09etc. Eh bien, on s'aperçoit
12:11qu'on prend du plaisir,
12:13un peu comme quand on prend du plaisir
12:15au match du dimanche matin,
12:17quand t'es derrière une main courante. On joue vraiment
12:19au foot, depuis le début de la saison,
12:21comme si on était débarrassé du poids
12:23des stars, des Messi,
12:25des Neymar, etc.
12:27Et moi, je vais mettre mon flop, c'est pourtant une équipe qui a gagné
12:294-0 le week-end dernier, mais contre
12:31Saint-Etienne, qui est au fond du trou, c'est Brest,
12:33parce que j'ai de grosses inquiétudes pour les Brestois,
12:35qui ont perdu le premier match,
12:375-1 à domicile contre l'OM,
12:39qui ont perdu ensuite à Lens. Et quand je vois
12:41le calendrier qu'ils ont en Ligue des Champions,
12:43où ils vont notamment affronter, excusez-du-peu,
12:45le Barça et le Real,
12:47j'ai très peur qu'ils aient un destin
12:49à Hausser, rappelez-vous l'année où Hausser
12:51a joué la Ligue des Champions en se qualifiant
12:53à la dernière minute à Sochaux, qui se prennent
12:55en face de Poules, le Real et le Milan,
12:57qui s'épuisent en Ligue des Champions,
12:59en plus maintenant il y a la nouvelle formule, et qui finit
13:01en Ligue 2. Et je dois dire que je suis très inquiet
13:03pour les Brestois, alors que Brest est vraiment
13:05une ville de football, et où il y a une grande passion
13:07pour le foot. T'avais un autre coup de cœur,
13:09toi, sur les entraîneurs ?
13:10Ça revient un peu à ce que
13:12j'ai dit sur Strasbourg et sur la philosophie
13:14de jeu. Je trouve qu'on a,
13:16j'ai 4 exemples d'entraîneurs français et étrangers,
13:18Louis Sénriquet pour les étrangers, Louis Sénriquet au PSG,
13:20Adi Huttert à Monaco, Roberto De Zerbi
13:22à Marseille, Will Steele à Lens, on y reviendra juste
13:24après, et les Français Genesio, Roy,
13:26Stéphane et Es. Je trouve que,
13:28que ce soit finalement les entraîneurs étrangers ou français,
13:30il y a une volonté de faire le jeu, il y a une volonté
13:32de faire le spectacle, de prendre des risques,
13:34et finalement, quelque part, on disait que la Ligue 1
13:36c'était la Ligue des talents. On mettait en avant même au niveau
13:38de la communication, du marketing, les joueurs.
13:40La Farmers League aussi, ceux des formateurs.
13:42La ferme, en fait. On mettait
13:44en avant les joueurs, et on en a eu des stars
13:46dernièrement, les Messi, Neymar, Mbappé, je veux dire,
13:48les noms parlaient d'eux-mêmes. Et là, cette année, j'ai l'impression
13:50que les entraîneurs sont au centre de l'attention,
13:52au centre du projet, qu'ils ont vraiment les clés,
13:54et que les joueurs les suivent,
13:56parce qu'il y a finalement peut-être moins d'égo, et moins de stars
13:58au milieu pour
14:00ralentir cette situation.
14:02On a des entraîneurs qui viennent de l'étranger
14:04qui sont un plus, je pense.
14:06De Zerbi, c'est évident que ce qui l'amène
14:08à Marseille est positif,
14:10mais même chez les entraîneurs
14:12français, enfin, ou disons francophones,
14:14etc., il y a un changement.
14:16On assiste à un changement de génération.
14:18On sent que c'est la fin
14:20des Dersacariens, des mecs comme ça,
14:22justement, et des Dupraz,
14:24tous ces gars. Bon, allez, on met le bus,
14:26et puis on essaye de faire au mieux avec ce qu'on a.
14:28Et là, les gars osent tout.
14:30C'est comme s'ils étaient sur une
14:32console et qu'ils jouent à FIFA, quoi.
14:34Allez, bah tout doux. En quelques instants, on va parler
14:36d'un club mythique du football français,
14:38le Racing Club de Lens.
14:40On aura un grand supporter
14:42du R-Séance, Jérémy, qui sera avec nous.
14:44On a plein de choses à raconter sur le R-Séance.
14:46Son début de saison, avec notamment
14:48un flop, ou pas, en Grèce,
14:50pour la Coupe d'Europe, et puis également
14:52des matchs historiques. On va en parler.
14:54Restez bien avec nous sur Sud Radio, dans les vraies voix du foot.
14:56Sud Radio.
14:58Par 21h, Philippe David.
15:00Et toujours en compagnie
15:02de Guy Carlier et d'Emmanuel
15:04Galasso. Guy Carlier, qu'on ne présente
15:06plus. Alors, fan de foot, devant l'éternel,
15:08il peut vous citer les Girondins de Bordeaux
15:101964 au complet.
15:12Ça m'intéresse, ça.
15:14Maxime, que vous avez entendu,
15:16supporter des Girondins de Bordeaux.
15:18On peut parler,
15:20c'est beau, pathétique, émouvant,
15:22ce qui se passe à Bordeaux.
15:24C'est surtout pathétique.
15:26Non, il y a de l'espoir.
15:28Là, il y a la lumière au bout du tunnel.
15:30Il y a la renaissance d'un projet,
15:32effectivement.
15:34Par les supporters,
15:36les Ultramarines, je crois qu'ils s'appellent.
15:38Je les ai vus à Poitiers.
15:40Les gars mettent le souk dans la ville.
15:42Le match était à domicile,
15:44mais effectivement, les gens ont été
15:46accueillis avec tout un groupe de supporters.
15:48L'histoire, c'est que Bordeaux joue ce match
15:50à Poitiers. Ils sont menés 1-0.
15:52Et ce
15:54cop Bordelais les soutient
15:56malgré tout. Descendure nationale.
15:58Ils sont menés à Poitiers.
16:00Et là, le gardien
16:02Bordelais monte et l'égalise d'une tête
16:04à la dernière minute.
16:06Pour moi, c'est un truc
16:08fondateur.
16:10Et donc,
16:12je vais suivre avec passion.
16:14Il y a des émotions dans toutes les divisions.
16:16Par les vins, on va parler
16:18charbon. Vous savez, un peu comme les bouillards.
16:20Salut Jérémy !
16:22Salut David, salut à toute l'équipe.
16:24Jérémy, t'es supporter du
16:26RC Lens. Comment t'es venu
16:28ta passion des sangs et or ?
16:30Raconte-nous ça pour commencer.
16:32En allant
16:34au stade tout petit.
16:36J'habitais à côté.
16:38La ferveur du
16:40stade, des supporters.
16:42C'était
16:44en 99.
16:4698 ?
16:48Oui.
16:50Pour la première fois, c'était en 99.
16:52Tu te souviens du premier match ?
16:54Je ne me souviens plus du
16:56tout premier match que j'ai fait.
16:58Je devais avoir 6-7 ans.
17:00Le match qui me marque
17:02le plus, c'est
17:04aux alentours des années 2000.
17:06On perd 3-0.
17:08On revient à 3-3. C'est un match
17:10exceptionnel à la fin. C'est comme si on venait de gagner
17:12la Ligue des champions. C'était juste un match de
17:14championnat. On venait juste de faire un match nul
17:16contre Saint-Etienne.
17:18Jérémy,
17:20c'est ton vécu. On va parler des vécus des autres
17:22générations sur le RC Lens. T'as quel souvenir
17:24avec Lens, Guy ? Là, il m'en vient un.
17:26Je ne voudrais pas rajouter
17:28du truc. Mais un truc,
17:30on parlait d'émotion, du foot.
17:32Je me souviens de la dernière journée
17:34du championnat. Je crois que c'était 2009
17:36quand ils sont descendus en Ligue 2.
17:38Le dernier match à Lens.
17:40Je me souviens que le public a envahi
17:42le terrain. Ces mecs, torses nus.
17:44Mais envahis et bêtés.
17:46C'est-à-dire que c'était des zombies.
17:48On ne comprend pas.
17:50C'était leur vie qui s'en allait.
17:52C'était leur bonheur.
17:54Ils descendaient en Ligue 2 et ça m'a
17:56fait monter les larmes aux yeux, cette scène-là.
17:58Et toi, un souvenir ?
18:00Je suis supporter du Tout le football club. J'ai un souvenir
18:02au stadium d'un TFSC Lens avec un Eric Carrière
18:04qui avait fait un match exceptionnel du côté
18:06d'Anson. Qui était Toulousain d'ailleurs, de Muray.
18:08Absolument. Joueur soyeux.
18:10Soyeux. Comme on en a eu finalement
18:12peu ou plus ces dernières années. Des 10 à l'ancienne
18:14technique et beaucoup de finesse.
18:16Mais j'ai le souvenir pour moi qui me revient.
18:18C'est comme Gui, ça me revient maintenant. C'est 2002,
18:20le premier titre de Lyon où à la dernière journée
18:22il y a ce Lyon-Lens.
18:24J'ai ce souvenir incroyable.
18:26C'était presque qu'on revient à l'école. C'est la finale.
18:28C'est la finale du championnat. Tout se joue sur cette
18:30dernière journée à Gerland. Et Lyon
18:32démarre ses 7 titres qui suivront
18:34sa dynastie. Et moi un souvenir
18:36grandiose. Alors Jérémy, tu n'étais peut-être pas né
18:38en 77 de mémoire.
18:40En Coupe d'Europe,
18:42Lens perd 2-0 à Rome contre
18:44la Lazio. Il gagne 6-0 au match retour
18:46à Bollard avec un triplé
18:48Didier Six, dont une frappe de 30 bons
18:50mètres en pleine lucarne. Un match
18:52j'avais 10 ans, 11 ans,
18:54extraordinaire vraiment. Un match
18:56qu'il faut revoir, qu'on trouve d'ailleurs sur
18:58la chaîne. Alors ton bilan de ce début
19:00de saison. Oui Manu ?
19:02Début de saison, je voulais
19:04lancer sur ça. Début de saison
19:06un peu contrasté.
19:08Jérémy, dis-nous ce que tu en penses entre l'élimination
19:10dans un premier temps face au Panathinaikos,
19:12victoire 2-1 à l'allée et
19:14défaite 2-0 au match retour. Mais un bilan
19:16plutôt positif en championnat.
19:18En trois matchs, qu'est-ce que tu retiens de ce début de saison ?
19:20Je pense
19:22qu'il y a des matchs de préparation
19:24aussi qui étaient très intéressants. Une seule défaite
19:26à Utrecht, après on fait 1-0 et je crois
19:28qu'on gagne tous les autres.
19:30Le style de Will Steele est
19:32très intéressant du coup.
19:34Malheureusement, le seul point noir, et quel gros
19:36point noir, c'est la défaite du Panathinaikos et donc
19:38la non-qualification pour la
19:40Ligue Europa.
19:42Malheureusement, c'est le football dominé
19:44n'est pas gagné comme on dit.
19:46Là, ça a été le cas. On n'a pas mis les occasions
19:48qu'on aurait dû mettre.
19:50C'est un gros point noir. J'aurais aimé voir Will Steele
19:52en Ligue Europa avec une équipe
19:54d'un calibre de lance.
19:56Je pense qu'on avait fait le recrutement pour
19:58avoir un effectif assez étoffé pour pouvoir
20:00jouer sur plusieurs tableaux.
20:02Malheureusement, ce n'est pas le cas. On ne va pas faire
20:04la Ligue Europa, mais le
20:06championnat démarre plutôt bien comparé à l'année dernière
20:08qui était presque catastrophique l'année dernière.
20:10Et là,
20:12cette année, on continue sur
20:14le même plan de jeu. Je pense que Will Steele
20:16est un amoureux du beau jeu.
20:18Il a repris un peu
20:20l'héritage de Francaise et je pense qu'il
20:22continue bien dans ce système-là.
20:24Moi, je pense qu'on va faire une belle saison.
20:26Avec Optimist,
20:28je pense que le top 5 à la fin de la saison, ça serait
20:30génial.
20:32En tout cas, dans le jeu, tu as tout à fait raison.
20:34On a l'impression qu'il n'y a pas eu de transition.
20:36C'est la même
20:38volonté de faire du jeu,
20:40d'aller de l'avant. Justement,
20:42le contraire de la frilosité.
20:44En plus, ils sont
20:46très pittoresques, les frères.
20:48Les trois frères.
20:50C'est les Daltons.
20:52C'est pas les Daltons.
20:54Ils me font
20:56penser à ce film de
20:58Louis de Funès, Le petit baigneur. Les Castagners.
21:00Ils sont tous ronds.
21:02C'est les Castagners.
21:04N'empêche que, c'est passionnant
21:06de les voir, quand tu vois un match de lance,
21:08de les voir se concerter
21:10dès qu'il y a un changement, dès qu'il y a un fait
21:12de jeu, etc., le long
21:14de la ligne de touche et prendre des décisions.
21:16C'est trois tâches plus.
21:18C'est une affaire de famille.
21:20Ce qui correspond bien à Lance.
21:22Un club familial, ça a du sens.
21:24Et donc, le top 5,
21:26c'est jouable, le top 5,
21:28pour les 100 et or ?
21:30Pour moi, oui.
21:32Je pense qu'il peut y avoir une limite pour le top 5.
21:34Le départ d'Eliway, qui n'a pas fait une grande saison
21:36l'an dernier à Lance, on peut le dire,
21:38mais qui, quelque part, n'a pas été remplacé non plus.
21:40Sotoka, qui est un joueur
21:42qui a plein de belles vertus.
21:44Pour l'instant, on a fait deux petites recrues,
21:46Patriano et Enzo,
21:48qui n'est pas encore en forme.
21:50Zaruri aussi, qui est dans un autre style, qui peut créer du danger.
21:52Zaruri, qui a une très belle trouvaille.
21:54Oui, qui a une très belle trouvaille.
21:569 millions achetés à Burnley, très belle trouvaille.
21:58Mais est-ce que tu ne penses pas, justement,
22:00que par rapport aux clubs qu'on citait, Marseille, Monaco, Paris,
22:02peut-être à moindre mesure,
22:04Nice ou Rennes,
22:06ou Lille, surtout, est-ce que tu ne penses pas,
22:08Jérémy, que peut-être ce manque
22:10de diversité devant, ce manque
22:12de profondeur devant
22:14et de vrais numéros neufs ne sera pas une limite
22:16sur cette saison ?
22:18Là, on va parler jusqu'au prochain Mercato.
22:20On ne sait pas ce qui va se passer au prochain Mercato.
22:22Mais là, je pense que
22:24pas de numéro neuf style Openda
22:26qui nous manque beaucoup l'année dernière.
22:28Mais
22:30Patriano, il avait fait une belle saison
22:32l'année dernière
22:34avec Reims ou Brest,
22:36je ne sais plus.
22:38Il est prêté cette année, d'ailleurs.
22:40Il est prêté de l'Inter, exactement.
22:42Benzola aussi, c'est la même chose.
22:44Il y a Saïd, s'il ne se blesse pas
22:46de toute l'année, il est quand même, l'année dernière,
22:48il a fait office de très bon joker.
22:50Il n'est pas dans neuf, c'est vrai, Saïd.
22:52Il n'est pas dans neuf et là, il est quand même
22:54à 8 buts sur 9 ou 10 matchs.
22:56Donc, c'est quand même une stat intéressante
22:58pour le début de saison.
23:00Moi, je pense que le manque de profondeur devant
23:02n'est pas rédhibitoire dans la mesure où
23:04il n'y a plus que la Ligue 1.
23:06Ça aurait été plus difficile.
23:08Ça va même
23:10se ressouder, éviter
23:12les problèmes d'égo,
23:14de bancs qui tournent, etc.
23:16Et je pense que c'est
23:18suffisant. Ça, c'est un peu
23:20une conclusion du café du commerce.
23:22Jérémie,
23:24est-ce que tu as une belle voix
23:26quand tu chantes ?
23:28Parce que là, on va se remettre les corons.
23:30Maxime,
23:32tu nous remets les corons et on y va encore, les gars.
23:34Est-ce que tu es une vraie voix ?
23:36Oui, est-ce que tu es une vraie voix ?
23:38C'est parti !
23:40Les hommes,
23:42c'était les corons.
23:46La terre,
23:48c'était le charbon.
23:52Le ciel, c'était quoi ?
23:54Le ciel,
23:56c'était l'horizon.
23:58Et les hommes, qu'est-ce qu'ils étaient ?
24:00Les hommes,
24:02des milliards
24:04de fonds.
24:06On peut dire qu'on est allés à la mine, déjà.
24:08On a creusé sévère, là.
24:10On peut quand même dire
24:12que ce retour de mi-temps
24:14à Bollard,
24:16c'est comme
24:18à Liverpool,
24:20à Anfield.
24:22C'est la même chose.
24:24Merci à toi, Jérémie. Merci de ta fidélité à Sud Radio.
24:26Tout de suite, il est déjà
24:28prêt dans les starting blocks.
24:30Vincent Chaudel, fondateur de l'Observatoire du Sport Business
24:32et de In & Sport,
24:34le football français est-il en danger ?
24:36Il y a beaucoup de choses à dire.
24:38Et on va parler d'argent. De beaucoup d'argent.
24:40Ou peut-être pas beaucoup d'argent, justement.
24:42On se retrouve tout de suite sur Sud Radio, dans Les Vraies Voix du Foot.
24:48La terre,
24:50c'était le charbon.
24:54Les Vraies Voix du Foot, une heure,
24:56Philippe David.
24:58Et toujours en compagnie de Guy Carlier
25:00et d'Emmanuel Gallasso,
25:02le football français est-il en danger ?
25:04C'est le feuilleton de l'été.
25:06J'allais dire, c'est la zone.
25:08La zone de danger
25:10qu'il y a pour le football français.
25:12Avec cette affaire des droits télé.
25:14Nous sommes en compagnie de Vincent Chaudel,
25:16fondateur de In & Sport
25:18et de l'Observatoire du Sport Business.
25:20Salut, Vincent.
25:22A tous.
25:24Bonsoir, Vincent.
25:26Avant de te donner la parole, on va faire un tour de table
25:28des Vraies Voix du Foot,
25:30dans Les Vraies Voix pour avoir leur approche.
25:32Guy, ton approche sur le problème
25:34des droits télé dont on parle beaucoup.
25:36C'est pratiquement le sujet numéro 1 de ce début de saison.
25:38Bah écoute, pour synthétiser
25:40ce qui se passe à la Ligue
25:42depuis, on va dire, 5-6 ans.
25:44Depuis l'affaire Médiapro,
25:46depuis qu'on parle de ça
25:48et qu'on se met à rêver sur des sommes astronomiques,
25:50ça me fait penser au dîner de cons.
25:52C'est-à-dire le moment où Villerey téléphone
25:54et où il raccroche
25:56en disant « On a les droits ! »
25:58Il y a un mec à l'époque de Médiapro
26:00qui a raccroché en disant
26:02« On a les droits ! »
26:04Édition du Pla-Pays dans le dîner de cons.
26:06On rappelle quand même.
26:08Le Petit Cheval de Manège.
26:10Le Petit Cheval de Manège.
26:12Projet qui n'a jamais vu le jour.
26:16Et c'est pour le grand écran, monsieur.
26:18Pas la photo du Lucard.
26:20Pas la photo du Lucard.
26:22Non, on ne va pas faire le film.
26:24Quoique, c'est sûrement plus passionnant que la brune.
26:26Mais je vous écoute.
26:28Et toi, Manu ?
26:30Cette histoire de droit télé, je pense qu'on peut le prendre
26:32de deux manières.
26:34Tout a été très mal géré, d'une manière générale
26:36par Vincent Labroune, pour ne pas le citer.
26:38Mais soit, je me dis,
26:40soit on s'arrête là.
26:42Et Vincent Chollet, de toute façon,
26:44aura l'occasion de développer, de nous expliquer le contexte global
26:46et la situation, comment on en est arrivé là.
26:48Mais moi, je vois une opportunité
26:50à tout ça. Je me dis, est-ce que ce n'est pas le moment
26:52de repenser notre modèle
26:54du football français ?
26:56Peut-être être plus
26:58modeste dans certaines ambitions.
27:00Par exemple, mettre un nombre
27:02limité de joueurs, 25 joueurs. Mettre un salarié
27:04cap. Mettre une masse salariale
27:06proportionnelle à chaque club.
27:0833%. Quand on achète un appartement
27:10ou un bien, on est limité à 30%.
27:12Je me dis, pourquoi ?
27:14C'est une idée. Pourquoi on ne ferait pas ça pour les clubs ?
27:16A chacun, selon ses moyens.
27:18Je me dis, est-ce qu'on ne verrait pas ?
27:20On le disait tout à l'heure avec Guylain.
27:22Les clubs jouent de manière plus détendue.
27:24Il y a une nouvelle philosophie qui arrive. C'est assez frais.
27:26Est-ce que ce ne serait pas le moment de se réinventer ?
27:28Vincent, pour faire la synthèse
27:30entre Guy, synthèse cinématographique
27:32et synthèse financière
27:34avec Emmanuel.
27:36Qu'est-ce que tu en penses ?
27:38Il y a eu des choses très intéressantes.
27:40Je voudrais juste préciser
27:42que la ferme Médiapro,
27:44pour le coup, Vincent Labrune, je suis d'accord,
27:46il est critiquable sur plein de sujets, mais c'est
27:48Didier Cliot quand même. C'est l'équipe
27:50des légendes précédentes.
27:52Et donc,
27:54le problème, on pourrait dire
27:56que le problème part de là. Je pense qu'il part
27:58un petit peu en amont encore.
28:00Parce que si Canal Plus
28:02a été le partenaire historique
28:04du football français
28:06jusqu'à l'ère Pierre Lescure,
28:08à un moment donné, dans les années 2000,
28:10Canal a changé
28:12de posture. Au lieu de
28:14rester le partenaire du football comme Sky
28:16l'a été en première ligue, il est devenu
28:18le client du football.
28:20Et donc, ils ont essayé d'acheter
28:22au moindre coût pour eux,
28:24ce qui a amené la culture
28:26au niveau des clubs et au niveau de la ligue
28:28de chercher des diffuseurs complémentaires.
28:30Ça a été Orange dans un premier temps,
28:32ça a été TPS, ça a été Bean,
28:34et puis
28:36ils ont fait une faute stratégique
28:38qui a été de basculer. Parce qu'à chaque fois,
28:40jusqu'ici, c'était les diffuseurs complémentaires
28:42à Canal.
28:44Et là, avec Médiapro, ils ont pris
28:46un diffuseur principal.
28:48Et ça, ça a été l'erreur stratégique.
28:50Mais je voulais dire quand même, revenir un petit peu
28:52sur le contexte, parce qu'on a trop tendance
28:54à pointer du doigt Canal+,
28:56comme la grande victime, le grand gentil.
28:58Canal+, ça n'a pas été
29:00que gentil dans toute l'histoire non plus.
29:02Il faut juste
29:04préciser ce petit point-là.
29:06Vincent, par rapport à ce contexte, est-ce que selon toi,
29:08bon, les choses sont ce qu'elles sont,
29:10les relations se sont compliquées avec Canal+,
29:12et les dernières années, ça n'a fait qu'empirer.
29:14Est-ce que selon toi, on est obligé
29:16d'avoir un partenaire historique,
29:18autre que Canal+, mais en tout cas réfléchir
29:20à un partenaire sur du moyen long terme
29:22pour pérenniser la Ligue 1 ?
29:24Ou est-ce que mettre en concurrence tous les 5 ans
29:26différents diffuseurs pour
29:28les droits télé, ça peut être viable
29:30à partir du moment où on a un cahier des charges précis
29:32et où
29:34on sait vendre
29:36notre championnat ?
29:38Est-ce qu'on est obligé d'avoir un diffuseur, ou est-ce que le modèle de la concurrence
29:40pourrait exister dans d'autres conditions ?
29:42Alors,
29:44beaucoup de choses ont été dites,
29:46pas ici encore,
29:48qui ne sont pas nécessairement
29:50justes. Par exemple,
29:52je pense que
29:54le milliard
29:56techniquement était accessible.
29:58C'est-à-dire que si on compare,
30:00ça ne veut pas dire
30:02que le football français le vaut,
30:04mais le premier point, c'est de savoir si le marché
30:06français est capable de supporter un milliard.
30:08Alors la réponse est oui.
30:10Quand on compare le marché de la télépayante
30:12en France avec l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne,
30:14oui, le marché est capable de supporter
30:16le milliard, sauf que
30:18le marché français de la télépayante
30:20est dominé par Canal+.
30:22Donc, à partir du moment où vous mettez Canal+, à dos,
30:24alors non, le marché français
30:26n'est plus capable de supporter le milliard.
30:28Et donc, l'erreur stratégique
30:30de Vincent Labrune,
30:32c'est d'avoir continué et d'entériner
30:34un conflit ouvert avec Canal,
30:36qui est aujourd'hui plus ou moins
30:38controversé, parce que quand on dit à Canal,
30:40vous n'aurez pas de la Ligue 1, la Canal continue
30:42à développer son portefeuille de droit
30:44et réinvestit son argent sur
30:46d'autres contenus, la Formule 1,
30:48la Première Ligue, la Ligue des Champions,
30:50et donc, quand on retourne vers Canal,
30:52ils n'ont plus l'argent pour remettre de la Ligue 1.
30:54Vincent, je vais donner les chiffres.
30:56Tu parlais du milliard plausible
30:58pour la Ligue 1. La Serie A,
31:00c'est juste au-dessus, c'est 1,13 milliard.
31:02La Bundesliga, c'est
31:041,25 milliard. La Ligue
31:06espagnole, c'est 2 milliards. Alors là, la
31:08Première Ligue, c'est stratosphérique, c'est
31:104 milliards, ce qui est absolument dingue.
31:14C'est pour ça qu'en fait,
31:16je continue dans ce comparable-là,
31:18Philippe. Après, on arrive sur le fait
31:20de dire que c'est trop cher.
31:22Peut-être qu'on en reparlera après. J'expliquerai
31:24pourquoi. On a un sujet
31:26sur le rapport à l'abonnement
31:28en France, mais dans cette histoire-là,
31:30pourquoi c'est trop cher ?
31:32Je ne sais pas vous et moi, mais par exemple,
31:34l'année dernière, où il y avait la Ligue 1
31:36sur Canal, j'ai renouvelé mon abonnement pour
31:38deux ans. Canal n'a plus l'abonnement,
31:40n'a plus la Ligue 1, et je continue à avoir mon
31:42abonnement. Et donc, quand je change
31:44de plateforme,
31:46le prix de la plateforme, on peut le juger trop cher,
31:48on peut en discuter, mais c'est surtout qu'en fait,
31:50mon problème, c'est qu'il faut que je le rajoute
31:52à une plateforme que je paye déjà.
31:54C'est ça le problème, c'est-à-dire que
31:56en six ans, la Ligue a changé
31:58de quatre plateformes, a changé quatre fois de plateforme.
32:00Et donc forcément,
32:02quand on parle par exemple d'un tarif
32:04de 40 euros pour Dazone, c'est faux.
32:06C'est 30 euros si je m'engage.
32:08Et le problème, c'est que
32:10du coup, si je me suis engagé
32:12par rapport à Amazon, si je me suis engagé par
32:14rapport à Canal, si je me suis engagé par rapport à
32:16BIN, même si BIN ne fait pas nécessairement d'engagement,
32:18je me retrouve avec des
32:20abonnements qui s'additionnent les uns aux autres.
32:22Et c'est ça un des problèmes du prix.
32:24Mais si on compare, je voudrais
32:26terminer là-dessus ce point-là,
32:28Philippe, mais quand on compare le
32:30coût de voir la totalité de notre
32:32championnat par rapport au coût
32:34pour voir la totalité du championnat en Allemagne
32:36ou la totalité du championnat en Espagne,
32:38on est moins cher.
32:40On est moins cher.
32:42Vincent, il y a quand même, dans le contexte
32:44dans lequel ça a été fait, juste avant la plateforme
32:46Amazon, qui en plus, pour à peu près,
32:48je crois que c'était 12 ou 13 euros par mois, en plus de
32:50la diffusion de la Ligue 1, proposait quand même des
32:52programmes. C'était un petit peu le modèle Canal
32:54proposé par Amazon. Et aujourd'hui, Dazone,
32:56c'est la Jupiter League, donc c'est le championnat
32:58belge, c'est un peu de sport de combat, mais globalement
33:00si on pense en famille,
33:02un père ou une mère de famille qui a ses enfants,
33:04pour vendre le projet,
33:06moi je me regardais le match de foot, il y aurait le dessin
33:08animé demain, je caricature, mais
33:10c'est plus difficilement vendable
33:12pour le prix doublé.
33:14Même si le championnat belge, c'est un produit standard.
33:16Excellent.
33:24La question de la valorisation du
33:26championnat, est-ce que c'est, quelque part,
33:28les stars aussi qui font vendre sur les droits internationaux ?
33:30À l'époque, on parlait du milliard,
33:32il y avait Neymar, il y avait Mbappé, il y avait des choses à proposer
33:34à l'étranger, en Asie, en Amérique
33:36du Sud, en Afrique. Aujourd'hui,
33:38sur quoi on peut faire rêver les
33:40pays étrangers ?
33:42Il y a deux choses. Il y a les droits domestiques
33:44et les droits internationaux.
33:46Pour les droits internationaux,
33:48on a eu, dans notre
33:50championnat, Neymar, Messi
33:52et Mbappé, et
33:54c'était des moments où on n'a pas su les
33:56monétiser à l'international. Pourquoi ?
33:58Parce qu'on avait un contrat longue durée
34:00et donc, c'est une période où on n'a
34:02pas su, on n'a pas pu,
34:04en tout cas, le fêter, c'est que
34:06on est très en retard par rapport à nos voisins.
34:08En revanche, le départ de ces stars-là
34:10n'impacte quasiment pas
34:12la valeur des droits domestiques. Ça ne change pas
34:14grand-chose. Ça change
34:16le regard à l'international,
34:18ça c'est clair. Aujourd'hui,
34:20si on regarde le championnat de France,
34:22quelle est la star du championnat de France qui a plus de 100 millions
34:24de followers ? Aucun.
34:26En fait, la star, c'est le club qu'on supporte.
34:28C'est ça, quelque part. Oui,
34:30mais le club qu'on supporte,
34:32il y a des Français qui peuvent supporter le Real
34:34parce que ça fait longtemps qu'il est installé.
34:36Notre championnat de France, si on regarde
34:38tous les autres pays, on a des champions
34:40nationaux qui ont 20
34:42ou 30 titres nationaux. Nous, on en a
34:44une dizaine au max, tout simplement
34:46parce qu'à chaque fois, nos champions ont
34:48déposé le bilan. Saint-Etienne,
34:50Bordeaux, Marseille,
34:52Reims, le grand Reims.
34:56On n'a quasiment eu jamais de continuité.
34:58Le PSG est un club jeune, il a 54
35:00ans quand le Real,
35:02le Barça en a 125, par exemple.
35:04Exactement.
35:06C'est un de nos problèmes, c'est que
35:08un club
35:10comme le Real avec Di Stefano,
35:12ça parle à plusieurs générations.
35:14Le PSG, lui, il parle qu'à
35:16deux ou trois générations.
35:18C'est une question de temps, il va continuer
35:20à parler à des générations, mais c'est une question de temps.
35:22Les clubs qui auraient pu continuer à
35:24parler, là, Saint-Etienne, c'est
35:26un club qui devrait continuer à parler.
35:28Aujourd'hui, il est dernier de la Ligue 1.
35:30C'est un club qui a
35:32eu plusieurs traversées du désert.
35:34C'est quand même embêtant.
35:36Juste une question, vous parliez
35:38du jeu
35:40de canal, du poids de canal
35:42dans ce qui s'est passé.
35:44Est-ce que vous pensez qu'il y a un côté Dallas,
35:46c'est-à-dire qu'au-delà du simple
35:48rapport commercial,
35:50est-ce que Canal
35:52n'est pas en train de faire payer
35:54à la Ligue, au football français,
35:56une espèce d'humiliation ?
35:58Ça peut paraître
36:00surréaliste, mais dans ce que vous
36:02dites, ça transpire un peu.
36:04La première humiliation,
36:06c'est Canal qui l'a subie.
36:08C'est une réalité, parce que
36:10Canal a racheté
36:12à Beanspur les deux matchs
36:14pour 320 millions
36:16de mémoire.
36:18Là où Amazon
36:20a repris le lot
36:22de Mediapro, c'est-à-dire 8 matchs
36:24dans un premier temps, puis 7 matchs
36:26quand on est passé à 18, pour 250.
36:28Légalement,
36:30Canal Plus a été débouté.
36:32Commerciellement, la Ligue
36:34n'a pas préparé l'avenir, ça c'est clair.
36:36Il y a deux choses.
36:38Il y a l'aspect commercial, ce que j'ai évoqué,
36:40c'est-à-dire qu'à partir du moment où Canal a su
36:42perdre, il s'est
36:44réorganisé autrement. Et puis maintenant,
36:46si vous êtes à la tête de Canal Plus,
36:48vous avez des actionnaires, et vous allez
36:50leur dire, non mais moi je vais arrêter de
36:52financer. Parce que s'il revient en arrière
36:54M. Saad,
36:56il va devoir rendre des comptes à ses actionnaires
36:58au-delà du problème de personne.
37:00Il y a un
37:02problème économique ou un sujet économique.
37:04Donc là,
37:06là-dessus,
37:08et je pense que ce sujet de Droit TV
37:10met en exergue
37:12les problèmes de gouvernance de notre
37:14football, que l'on est en train de vivre
37:16là autour de cette pièce de théâtre
37:18autour de l'élection
37:20du président de la Ligue,
37:22qui,
37:24on est quand même dans un vaut de ville
37:26à ce niveau-là.
37:28Il faut quand même le préciser,
37:30notre ministre des Sports, Mme Houdet-Castellar,
37:32démissionnaire,
37:34mais toujours en place, mine de rien,
37:36est rentrée dans la danse,
37:38on a le droit, elle l'avait fait déjà pour la FFF,
37:40mais ça reste relativement rare.
37:42Et devant ce qui est en train de se passer,
37:44notamment Vincent Labrune, qui crée des conditions
37:46de la réélection, pour rester poli,
37:48elle est venue pour
37:50remettre en place
37:52Cyril Linette, en tout cas, redonner
37:54le droit à Cyril Linette de débattre
37:56démocratiquement avec Vincent Labrune et de donner le choix
37:58aux gens de voter pour eux. C'est quand même incroyable
38:00ce qui s'est passé.
38:02Oui, c'est même ubuesque,
38:04parce que la situation
38:06que l'on vit
38:08là, au départ de la Ligue,
38:10même si elle est une forme
38:12de déni de démocratie, j'en conviens,
38:14le vrai braquage démocratique,
38:16ça a été au moment du changement de statut,
38:18au moment du changement
38:20des règles. Et donc là,
38:22on revient sur des règles, et à mon avis,
38:24ça va être discutable ou discuté en fonction
38:26de l'issue de l'élection.
38:28Mais la chose, c'est que
38:30dans ce qui a été présenté
38:32tout à l'heure dans l'ensemble par Philippe,
38:34ou Emmanuel,
38:36je crois, a dit,
38:38et ça, j'en suis convaincu,
38:40c'est dans les situations de crise que l'on peut réformer.
38:42Parce que c'est là où, en fait,
38:44c'est une occasion de
38:46traiter les sujets
38:48et de remettre les choses à plat.
38:50Avec l'Observatoire du Sport Biznet,
38:52on a publié ce week-end au moment du Mercato
38:54quelques éléments de comparaison qui me semblaient intéressants.
38:58L'Espagne a 20 clubs,
39:00il y a 497 joueurs employés par les 20 clubs,
39:02dont 205 étrangers.
39:04Ça veut dire que la majorité
39:06des joueurs dans le campionnat espagnol
39:08sont sélectionnables
39:10pour la ROJA.
39:12Nous, en France, on a 18 clubs,
39:14donc deux de moins, et on a
39:16497 joueurs,
39:18ou 498, je crois,
39:20donc quasiment autant de joueurs,
39:22donc 302 étrangers.
39:24Donc ça veut dire qu'on en a beaucoup moins
39:26sélectionnables pour les bleus, en soi.
39:28Et si les Espagnols
39:30sont très forts au niveau de l'équipe nationale,
39:32et s'ils sont très forts au niveau de l'équipe de club,
39:34c'est en grande partie parce qu'ils utilisent
39:36les produits de leur formation.
39:38Quand tu parles des étrangers,
39:40tu comptes les binationaux, parce qu'il y a
39:42beaucoup de binationaux en France qui sont par exemple
39:44franco-algériens, franco-camerounais, etc.
39:46Comment on les compte dans ces cas-là ?
39:48Quand ils n'ont pas encore choisi de sélection ?
39:52Quand ils n'ont pas encore choisi de sélection,
39:54ils peuvent être sélectionnables,
39:56il n'y a pas de problème par rapport à ça.
39:58Comment dans ces cas-là ? Comme français ou comme algériens ?
40:00Ou comme français ?
40:02Je pense qu'ils sont...
40:04Je prends le point de
40:06transfert mal, je pense qu'ils sont considérés comme français
40:08à ce moment-là.
40:10Permettez-moi de ne pas être tout à fait d'accord avec vous
40:12sur cette analyse, parce que les joueurs français
40:14qui sont donc
40:16minoritaires par rapport à
40:18par exemple à la Liga, vous venez de le dire,
40:20ces gars-là, ils sont dans
40:22des grands clubs étrangers, c'est-à-dire qu'ils sont
40:24à un niveau de jeu
40:26dans leur championnat chaque semaine
40:28bien supérieur à
40:30s'ils rencontraient Angers ou tout...
40:34Si je peux faire un complément, je suis d'accord avec toi Guy,
40:36mais ça c'est la conséquence de quoi ?
40:38Aujourd'hui, comment les clubs font
40:40rentrer l'argent ?
40:42Non, je suis d'accord, mais ce que je veux dire c'est que
40:44l'argument qu'ils
40:46développaient sur le fait
40:48qu'il y ait beaucoup plus d'étrangers
40:50pénalisent
40:52probablement l'équipe nationale, c'est ce qu'ils voulaient dire.
40:54C'est ce qui valorise le championnat, c'est les joueurs qui...
40:56Ah oui, d'accord.
40:58Il y a ça, mais il y a un autre point,
41:00c'est qu'on a pu voir
41:02à 7 euros que l'Aroha avait un avantage
41:04sur les autres, c'est qu'il y avait
41:06un fond de jeu, une possibilité d'être bien fait,
41:08mais ils ont des joueurs qui se connaissent plus,
41:10ils sont dans le même championnat,
41:12ou il y a un noyau
41:14dur, nous on récupère toujours
41:16des joueurs de droite et de gauche,
41:18et on va demander aux sélectionneurs en une semaine
41:20de développer un fond de jeu. Compliqué.
41:22Compliqué, on te retrouve tout de suite
41:24Vincent Chaudel pour continuer ce débat
41:26passionnant sur les droits de télé, les élections
41:28à la Ligue, et puis on va recevoir...
41:30C'est vrai, on croyait qu'on allait s'emmerder, mais non, c'est bien.
41:32Ça c'est le talent de Vincent.
41:34Il te donne les salaires en NHL il y a 20 ans lui,
41:36alors c'est parfait, et on va recevoir
41:38Tonton Maurizio et Yacine Kamatch qui seront
41:40demain soir à cette place. On se retrouve tout de suite
41:42sur Sud Radio, on est vrais voix du foot.
41:44Sud Radio, parlons d'une heure,
41:46Philippe David. Et toujours
41:48avec nous, évidemment, Guy Carlier,
41:50Emmanuel Galasso, Vincent Chaudel,
41:52fondateur d'InN Sport et de l'Observatoire
41:54du Sport Business. On parle des droits
41:56de télé, et ça nous appelle au 0826
41:58300 300.
42:00Salut Laurent. Salut.
42:02Alors, tu supportes quel club ?
42:04Mais on va pas parler de ton club, juste pour savoir.
42:06Après Lens ? Paris.
42:08D'accord. Bah tiens, eux au moins pour les droits de télé
42:10il n'y a pas trop de problèmes. On vend
42:12quelques milliards de mètres cubes de gaz et ça permet d'acheter
42:14qui on veut. Alors, qu'est-ce que tu penses
42:16de cette affaire, cet imbroglio des droits
42:18de télé qui durent maintenant depuis un certain
42:20temps ? Par contre, il y a un point que vous n'avez
42:22pas abordé, qui me semble quand même hyper important,
42:24c'est l'histoire du CVC quand même. Parce que
42:26ce qu'il faut savoir, c'est que sur ce qui a été vendu en droits de télé,
42:28il y a quand même, si j'y suis pas bêtise, 13%
42:30qui vont à CVC.
42:32C'est-à-dire que Vincent Labrune, le génie,
42:34a quand même vendu la Ligue 1 à vie,
42:36et il y a 13% des droits de télé
42:38quand même qui partent pour CVC.
42:40Donc en fait, les clubs ne touchent pas la somme
42:42qui a été négociée en fait.
42:44Tu peux nous préciser ce que c'est le CVC ?
42:46Explique-nous ce que c'est le CVC.
42:48C'est un fonds d'investissement luxembourgeois qui, pendant la période
42:50du Covid, a renfloué les caisses du football
42:52français contre 13% à vie
42:54des droits de télé, si j'ai pas de bêtise.
42:56Les luxembourgeois, ils n'ont pas fait que du bien au football.
42:58Je n'ai qu'à dire ça.
43:00On embrasse certains GL.
43:02Ça commence à 20%
43:04et après ça s'est étalé.
43:06Alors,
43:08Laurent, reste avec nous,
43:10on écoute Vincent. Alors cette affaire de CVC,
43:12c'est vrai que c'est incroyable. Un contrat à vie,
43:14moi je connais qu'un seul type
43:16de contrat à vie dans le football, mais qui s'arrête
43:18un jour, c'est que quand
43:20un club a formé un joueur très jeune
43:22et qu'il devient professionnel,
43:24le club formateur touche toujours un paiement d'argent
43:26quel que soit le transfert. Mais là,
43:2813% des droits de télé ad vitam
43:30aeternam, c'est complètement dingue, non ?
43:32Oui, mais
43:34il y a deux choses. Quand vous prenez
43:36des parts dans une société,
43:38vous avez une part
43:40de la création de valeur
43:42tant que vous avez des parts.
43:44Le problème,
43:46c'est que
43:48CVC,
43:50on a suivi une mode qui a
43:52été la création de sociétés commerciales
43:54pour le monde du sport, parce que le monde du sport
43:56souvent est un monde
43:58associatif la plupart du temps. Les ligues,
44:00les fédérations sont associatives. Absolument.
44:02Et donc, pour
44:04capter des investisseurs,
44:06il fallait monter une société
44:08commerciale et les investisseurs, eux,
44:10ont un intérêt que si cet investissement
44:12génère du profit
44:14et des revenus à venir.
44:16Donc, c'est ce qui a été fait
44:18avec une volonté de la part de l'investisseur
44:20de dire, moi, je mets de l'argent, mais ce n'est pas pour
44:22éponger les trous, parce qu'on sortit
44:24de la période Covid et du
44:26crash média pro et beaucoup de clubs
44:28ont été très handicapés économiquement parlant.
44:30Et donc, l'objet aurait été de
44:32créer de la valeur. On parlait tout à l'heure des droits
44:34internationaux.
44:36Jusqu'ici, on avait 85
44:38millions de droits pour nos droits internationaux
44:40quand l'Espagne avait
44:42890 millions de droits
44:44à l'international.
44:46Sauf que si on regarde bien la façon
44:48dont on était organisé,
44:50on avait au niveau de la ligue un bureau de 4 personnes
44:52qui travaillaient pour commercialiser la Liga
44:54à l'international, là où la
44:56Liga avait salarié
44:5850 personnes dans le monde, dans différents
45:00territoires, pour vendre ses droits.
45:02C'est-à-dire qu'à Paris, il y a une personne qui
45:04travaille pour la Liga pour développer
45:06les droits commerciaux et marketing
45:08de la Liga. Nous, on ne le fait pas.
45:10On avait un
45:12demi-poste partagé avec la Fédération
45:14en Chine. Et pour
45:16développer notre football en Chine, on avait mis
45:18un match à 13h, mais on disait non, on n'en veut plus.
45:20Oui, on n'en veut plus, mais à ce moment-là,
45:22il ne faut pas s'étonner que la Chine n'achète pas de sa chaire
45:24nos droits télé.
45:28Ça, c'est un des éléments de la compétence
45:30des gros par-dessus
45:32du football français qui date pas
45:34d'aujourd'hui et on est encore dans un
45:36système presque moyen âgeux. Il faudrait qu'on
45:38passe au business des années
45:402020, évidemment.
45:42Il y a un vrai sujet de gouvernance
45:44et de vision.
45:46La
45:48première chose qu'a fait la Ligue avec le deal
45:50CBC, c'est de déménager, d'acheter
45:52des locaux flambonnage. Est-ce que
45:54c'était vraiment l'urgence ?
45:56Moi, je pense qu'aujourd'hui, la Ligue,
45:58dans cette situation-là, elle est en train de dire
46:00je ne vais pas sonoriser les arbitres
46:02je ne vais pas mettre la VAR en Ligue 2
46:04parce que je fais des économies.
46:06Peut-être que le mètre carré
46:08des locaux du côté
46:10du Parc Monceau
46:12aurait pu être le mieux.
46:14Il y a la réponse dans la question quand même Vincent, j'ai l'impression.
46:16Le mot de la fin et après Laurent
46:18le mot rapide.
46:20Ce qui est intéressant, parce qu'il y a eu le parallèle avec la Ligue,
46:22le Barça, par exemple, le FC Barcelone
46:24qui est endetté dans des
46:26proportions colossales, a vendu
46:28déjà sa chaîne, Barça TV,
46:30a vendu une partie, je crois que c'est 13 ou 14%
46:32de ses droits, des droits
46:34télé qui sont censés lui revenir, mais c'est
46:36sur une période de 25 ans. Et c'est vrai que la particularité
46:38avec CBC, c'est cette dette
46:40à vie, quasiment en fait.
46:42Ma question, c'est est-ce que le prochain président de la LFP
46:44son premier dossier à gérer, ce ne sera pas
46:46de donner une date
46:48à cette dette, peut-être 20, 25 ans, 30 ans.
46:50Est-ce que ce n'est pas la première mission aujourd'hui
46:52pour aider le football
46:54français à respirer ?
46:56Je ne vais pas vous le faire dire, ça dépend quand même du
46:58prochain président, parce que c'est le même qu'aujourd'hui
47:00il aura du mal à revenir sur
47:02un contrat que lui a mis.
47:04C'est sûr.
47:06Ça pourrait être le premier
47:08dossier, ou un des premiers dossiers
47:10d'un potentiel futur président.
47:12Un mot de la fin, Laurent, notre auditeur du jour.
47:14Oui, ce qui me fait peur aussi, c'est que
47:16je crois, si je ne dis pas de bêtises, que Dazan, ils ont
47:18aussi une clause de sortie sous deux ans
47:20s'ils n'obtiennent pas 2,5
47:22millions d'abonnés, et là on va se retrouver dans le même marat
47:24qu'on a été avec
47:26quand Mediapro a lâché
47:28les droits télé. Parce que là,
47:30Dazan, ils se disent, on met
47:32c'est 30 euros l'abonnement, pour essayer
47:34de rentabiliser, parce qu'ils vont dans un système de
47:36rentabilisation, il y a beaucoup
47:38de personnes qui vont vers des
47:40sites de piratage,
47:42on a des chiffres, mais je pense qu'il n'y a pas énormément d'abonnés,
47:44donc on va peut-être se retrouver dans deux ans avec
47:46le même problème qu'on avait avec Mediapro, c'est-à-dire qu'après
47:48ils doivent renégocier les droits télé.
47:50Donc on est vraiment à la sortie d'affaires à mon avis.
47:52Mais pour l'instant, Vincent, on est d'accord qu'on n'a pas
47:54de nombre d'abonnés Dazan, ça n'a pas été communiqué, on est d'accord.
47:56Non, mais comme on n'a pas eu de
47:58communication officielle d'Amazon
48:00sur son nombre d'abonnés quand ils avaient, donc
48:02c'est un trésor de guerre, mais
48:04juste par rapport à ce point,
48:06on a un vrai sujet aujourd'hui,
48:08quasiment tout le monde fait plus ou moins
48:10la promotion de l'IPTV, mais
48:12c'est se tirer une balle dans le pied, parce que
48:14si le contrat Dazan ne vient pas être
48:16rentable pour Dazan, ça veut dire que le
48:18profit indépendant ne mettra même pas 400 millions d'euros.
48:20Donc ça veut dire qu'on rentre dans un cercle
48:22issu et tout le monde se tire vers le bas.
48:24Et je tiens à préciser une chose,
48:26vous avez évoqué tout à l'heure les parifs
48:28en Espagne,
48:30en Allemagne, qui sont à plus de 60 euros
48:32pour voir tout le championnat.
48:34En Angleterre, ça doit monter à 80.
48:36Donc on a un vrai sujet aussi sur
48:38la valeur perçue et voulue par les fans
48:40pour soutenir leur club.
48:42Et ce que je trouve intéressant, par exemple,
48:44ce qui se passe en Italie, c'est que
48:46la Ligue, les clubs et le diffuseur
48:48marchent main dans la main, c'est-à-dire que
48:50si vous êtes abonné d'un club,
48:52vous avez un tarif préférentiel
48:54pour vous abonner à la télé.
48:56Merci beaucoup Vincent Chaudel, fondateur
48:58d'Inn & Sport et de l'Observatoire du Sport Business
49:00pour ces éclairages.
49:02Merci Laurent, supporter du PSG.
49:04Alors maintenant, on va accueillir
49:06ceux qui seront à cette place demain.
49:08Buonasera Tonto Maurizio.
49:10Buonasera a tutti.
49:12Et Yassine Kama du réseau
49:14Foot à vue, bonsoir.
49:16Alors expliquez-nous les vraies voies du foot
49:18du mercredi, je vais le dire en occitan,
49:20qu'est-ce qu'il y a ?
49:22On aura des thèmes différents,
49:24on va aborder le football
49:26avec notre regard à nous,
49:28avec notre expérience, comme je le disais ce matin.
49:30Il y a Agile Gansman et Valérie Expert,
49:32il y a Patrick Roger également dans le studio.
49:34Voilà, qui nous a
49:36gentiment accueillis.
49:38Et nous, avec notre regard,
49:40avec 50 ans d'expérience, on a vu le football
49:42sous tous ses angles.
49:44En toute modestie, avec mon pote Yassine,
49:46je vais lui laisser la parole
49:48sinon il n'aura pas le temps de parler.
49:50On a un oeil,
49:52on a notre point de vue,
49:54on a nos idées,
49:56on va essayer de débattre un maximum,
49:58de donner la parole aux gens,
50:00de faire participer...
50:02Donne la parole à ton pote.
50:04Tu tiens la couverture, il y a froid là.
50:06Je voulais te donner une petite précision,
50:08je ne savais pas qu'il y aurait Jean-Pierre Coff sur le plateau.
50:10Ça c'était pour la petite vanne.
50:12On m'a dit tu peux envoyer de la vanne.
50:14Dans la continuité des propos de Mauricio,
50:16on va essayer de décortiquer,
50:18analyser un peu tout ce qui se passe
50:20dans la planète football.
50:22Comme on le fait comme d'habitude
50:24dans nos réseaux aussi respectifs.
50:26Et là franchement, je vous le dis,
50:28être à côté de Guy Cariam à droite,
50:30je peux vous dire que c'est quand même assez impressionnant.
50:32Je suis gêné, vraiment.
50:38Il sait qu'on va manger ensemble,
50:40après il n'a pas de thunes.
50:44On va pas,
50:46juste un mot,
50:48ce qu'il y a dans vos yeux là,
50:50on a parlé des thunes, du foot et tout.
50:52Évidemment que le foot a changé,
50:54mais ce n'est pas le foot qui a changé,
50:56c'est le monde qui a changé.
50:58Et le foot, il ne mourra jamais,
51:00il y aura toujours la même lueur dans les yeux de toutes les générations.
51:02Pourquoi ? Parce que le foot,
51:04c'est le lien, c'est ce qui nous relie à l'enfance.
51:06Évidemment, on ne guérit jamais de son enfance.
51:08Donc là,
51:10merci à toi Philippe de nous avoir amené
51:12et d'avoir amené les auditeurs faire un tour
51:14dans leur enfance.
51:16Moi, je voudrais remercier Patrick, Roger et Frédéric Jouffre
51:18de leur confiance parce qu'animer une émission de foot,
51:20j'ai commencé le foot il y a 10 ans sur Sud Radio,
51:22je n'étais pas du tout animateur radio
51:24et c'était une de mes grandes passions.
51:26Avec toi Guy et avec toi Emmanuel,
51:28c'est vraiment un plaisir, je voulais remercier de leur confiance.
51:30Vous allez nous parler de quoi demain les gars ?
51:32Demain, on a déjà préparé,
51:34je ne sais pas si on le dit, on le dit Yacine ou pas ?
51:36Allez-y, il faut utiliser les gars.
51:38Parlons vrai, c'est écrit.
51:40Mbappé, on va évoquer l'équipe de France.
51:42On va avoir un invité au téléphone,
51:44un ancien pro,
51:46un ami de Yacine.
51:48Allez Yacine, vas-y.
51:50Demain, on sera là
51:52pour faire l'exercice.
51:54Très bien.
51:56On parlera aussi un peu d'arbitrage
51:58parce que ça a été aussi un fait important
52:00cette journée, mais il n'y a pas que.
52:02Stéphanie Frappard aussi.
52:04Oui bien sûr, donc on parlera aussi de l'arbitrage,
52:06on va revenir un peu sur tout ce qui s'est passé
52:08cette troisième journée de Ligue 1 et pas que
52:10parce qu'il y a aussi le Mercato de l'OM.
52:12Bref, on essaiera de parler un petit peu de tout
52:14et surtout avec passion.
52:16On vous écoutera et on vous retrouve demain
52:18Tonton Maurizio et Yacine Kamadj.
52:20Merci Guy, merci Emmanuel.
52:22On se retrouve lundi,
52:24mardi prochain,
52:26même heure et même émission.
52:28Tout de suite, les clés d'une vie.
52:30Jacques Pessis, François Safo.

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