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##BUT_FOOTBALL_CLUB-2024-10-24##

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00idexport la passion du sport présente sud radio 20h 21h but football club lionel
00:09rousseau michel moulin karim zéribi bonsoir à tous et bonsoir à toutes
00:14quel bonheur de vous retrouver chaque jeudi dans votre émission votre émission
00:18préférée on peut le dire car désormais les auditeurs les auditrices nous
00:22interpellent dans la rue en disant on écoute chaque jeudi soir et on est
00:25fasciné par cette émission extraordinaire le but football club
00:28avec le site de référence but football club.fr pourquoi cette émission
00:33fonctionne parce qu'on parle foot parce qu'on parle vrai et parce que michel
00:36moulin est là bonsoir michel bonsoir c'est un vrai plaisir parce que karim
00:39zéribi est là bonsoir karim zéribi et parce que jimmy algerino est là
00:43également bonsoir mon cher jimmy bonsoir mais surtout ce qu'il va se
00:47passer dimanche qu'est ce qu'il va se passer dimanche ça va chauffer là je
00:50pense je sais pas ce qui va se passer dimanche le fameux classique marseille
00:55paris saint germain nous allons en parler largement bien sûr voilà pourquoi
00:58laurent tapie est resté avec nous et c'est un plaisir de vous accueillir de
01:02vous recevoir bonsoir laurent tapie laurent tapie évidemment on ne vous
01:06présente pas on ne présente pas votre père le classique on sait de quoi il
01:09s'agit bien sûr puisque c'est bernard tapie votre papa et michel deniso à
01:14l'époque qui ont décidé de monter un peu en épingle cette rencontre pour que
01:18ça devienne un match fabuleux est ce que c'est le cas chaque année on verra si
01:22ce sera le cas dimanche prochain on va en parler avec les forces en présence
01:25notamment on évoquera le plg d'ailleurs la forme du plg à partir de 20h30 avec
01:30alexandre le télier qui a été champion de france avec le paris saint germain
01:34qui est avec nous en studio et qui nous rejoindra dans quelques instants pour
01:36nous donner son sentiment mais vous pourrez réagir on parlera aussi du cas
01:41des présidents y a t-il encore des présidents de la
01:44stature de bernard tapie est ce que c'est encore possible est ce que ces
01:46personnalités existent encore et on dira un mot d'ailleurs sur la statue qui sera
01:50érigée devant le stade vélodrome dans quelques semaines maintenant je sais
01:54que vous avez beaucoup peuvré pour que la statue de votre père soit au
01:57vélodrome à marseille puisque en effet il a beaucoup apporté à ce club on
02:02évoquera aussi bien évidemment le foot amateur puisque c'est notre feuilleton
02:06chaque semaine avec cette fois ci du rififi à la ligue nouvelle aquitaine et
02:10notamment un candidat à la présidence de nouvelle aquitaine mathieu rabhi qui
02:15va nous rejoindre et qui a beaucoup d'idées sur le foot amateur qui est le
02:19socle évidemment du football en général mais qui parfois est desservi
02:23par l'image que renvoient les footballeurs professionnels voilà la
02:26thématique qui va nous accompagner jusqu'à 21 heures dans votre émission
02:30but football club le but football club point fr c'est maintenant sud radio 20
02:37heures 21 heures but football club lionel rousseau michel moulin karim zéribi
02:43avec jimmy algerino avec laurent tapie avec alexandre letelier qui va nous
02:46rejoindre dans quelques instants le classique bien sûr marseille paris saint
02:49germain dimanche prochain ça fait toujours saliver cette rencontre mais
02:53j'aimerais qu'on commence à évoquer le classique avec le cas des présidents
02:57est-ce qu'il y a encore des présidents avec des fortes personnalités qui
03:00vraiment arrivent à motiver à stimuler les joueurs comme c'était le cas de
03:05bernard tapie à l'époque est-ce que les présidents ont encore la main michel
03:08moulin parce que je crois que vous avez un coup de gueule qui concerne un autre
03:11président celui du fc nantes de monsieur quitta
03:14j'ai rarement été d'accord avec lui sur sportivement mais aujourd'hui ce qu'on
03:20fait à ce monsieur qui met beaucoup d'argent dans le football qui est un des
03:23derniers présidents où le club lui appartient c'est à dire il n'est pas
03:26président de fonds et aujourd'hui on critique ce garçon qui est un vrai
03:31entrepreneur qu'est ce qu'on lui reproche on lui
03:33là il y a il y a des certains anciens joueurs qui lui reproche et la mairie de
03:37nantes et la mairie de nantes a pas de leçon à donner surtout il reproche de
03:41pas payer ses salariés alors que ce monsieur a toujours payé ses salariés
03:43donc c'est encore une injustice s'il est au niveau qu'il est aujourd'hui
03:47monsieur quitta qui a créé beaucoup d'entreprises c'est une des plus grosses
03:51fortunes de france il paye ses salariés là encore une fois c'est encore une
03:55injustice on essaye de faire passer un président qui donne c'est pour ça qu'il
03:59n'y en a plus d'ailleurs peut-être je répondrai à cette question
04:01on est d'accord avec lui on n'est pas d'accord sportivement avec lui ça c'est
04:08un autre sujet mais on n'a pas le droit de parler des gens comme ça c'est comme
04:12l'émission de la semaine dernière il faut arrêter faut arrêter c'est des
04:16petits joueurs de foot parce qu'à un moment donné il y a des petits joueurs
04:18de foot qui essaient de reprendre le club une mairie qui est payée par nos
04:22impôts aussi le maire qui a fait n'importe quoi nantes depuis dix ans et
04:25ces gens se permettent de critiquer ce monsieur et surtout de dire qu'il est
04:29malhonnête alors que c'est quelqu'un de très honnête même si je suis pas
04:32d'accord toujours avec lui au niveau sportivement je parle pas de sportif
04:36oui parce que karim zéribi il y a de moins en moins de présidents qui
04:38investissent leur port par gens qui ont une forte personnalité et qui
04:42incarnent quelque part leur club c'est le cas de quitta c'était le cas de
04:46bernard tapie est-ce qu'aujourd'hui encore des présidents de cette de ce
04:50niveau de ce niveau là mais je pense que dans ton introduction tu as tout dit
04:53aujourd'hui on a plus des investisseurs que des dirigeants d'entreprises qui
04:57s'intéressent au football et qui dirigerait un club comme on dirige une
05:02entreprise c'est à dire avec des objectifs de performance avec une prise
05:05de risque avec la volonté d'incarner un leadership et c'est vrai qu'on passait
05:12d'une incarnation autour d'un homme qui impulse aussi une culture
05:17dans une entreprise on parle de culture d'entreprise dans un club on va parler
05:21d'identité d'un club on dit souvent que un grand club c'est une institution mais
05:27c'est une institution pourquoi c'est une institution parce qu'il ya une
05:30incarnation et les joueurs se plient à l'institution on voit bien qu'aujourd'hui
05:33les joueurs prennent le pas sur l'institution dans notre pays le Paris
05:37Saint-Germain si ça marche pas moi j'ai rien contre le PSG mais c'est parce que
05:39ça n'est pas une institution en tout cas pas encore on a beau mettre des
05:44millions depuis douze ans et on peut en mettre des centaines
05:47ça fait pas tout et Bernard Tapie à l'époque il incarnait une identité qui
05:53collait en plus avec l'identité de cette ville de cette région de ce peuple
05:59marseillais au delà des frontières de Marseille parce qu'il y avait des
06:03valeurs de combativité d'ambition et tout ça c'était ça se transmettait
06:09ça se transmet du sommet avec l'équipe et qui suit derrière le coach les
06:15joueurs les supporters c'est un tout et c'est vrai qu'aujourd'hui on manque
06:19d'incarnation alors après moi il ya des gens que j'ai pas toujours apprécié
06:22comme Michel humainement parlant c'est des grands présidents Baize à Bordeaux
06:27on peut dire ce qu'on veut mais Baize à Bordeaux je veux dire les Girondins de
06:30Bordeaux sous monsieur Baize ça a été quelque chose l'Olympique Lyonnais on
06:35parlait de Olas, c'était le chef d'entreprise Olas qui a fait un stade
06:42qui les a amenés jusqu'à l'Europe ce genre de personnalité
06:47effectivement que dans le football français c'est peut-être pour ça qu'on
06:50n'est plus au sommet de l'Europe. C'était de leur argent c'était leur
06:53argent ils jouaient sur leur argent parce que tu parles de ça t'y avais
06:56monsieur Baize t'y avais monsieur Cambourant on avait des vrais hommes
06:59aujourd'hui il n'en veut plus mais c'est la société ça on parle de football dans la
07:03société dans les entreprises il n'y a plus de patron il y a un politique pareil.
07:05Est-ce que ce n'est pas encore le cas de Laurent Nicolin avec Montpellier qui a
07:08pris une décision d'ailleurs en limogent son entraîneur Michel Darzacarian
07:11et qui a pris la succession de son père Loulou Nicolin qui avait lui aussi une
07:14très forte personnalité qu'est ce que votre père avait compris en
07:17termes de management et de dire de la manière de diriger un club que les
07:21présidents ne comprennent pas ou n'appliquent pas aujourd'hui Laurent Tapie
07:24selon vous ? La difficulté c'est que quand on gère des joueurs qui ont une
07:28notoriété qui est plus grande que celle du président ça pose problème avec mon
07:32père c'était le contraire c'est à dire qu'on peut recruter des joueurs qui étaient
07:35moins célèbres que lui donc ça aide ça assoit immédiatement et il était
07:39effectivement le propriétaire du club et le seul décisionnaire au final donc
07:43quand on a quelqu'un ou qu'on prend quelqu'un comme Nasser par exemple au
07:46PSG bon qui j'ai rien contre l'homme lui-même mais qui a comme passé d'être
07:51prof de tennis au départ, prof de tennis des patrons des émirats quoi et qui
07:57devient président du PSG qui parle à Messi quand Messi l'entend Nasser lui
08:01parler il entend personne il s'en fout complètement de ce que lui dit Nasser et
08:04un club ça peut pas marcher comme ça donc voilà pourquoi le PSG n'est pas
08:09champion d'Europe et je pense ne sera pas avant un moment parce que c'est ça part
08:13du sommet exactement comme le disait Karim ça part du sommet et ça doit
08:16rayonner sur le reste si le sommet n'a pas la compétence ou la légitimité ou
08:20les deux c'est très compliqué et la passion aussi. Comment votre père
08:24parlait aux joueurs à quelques jours d'un classique d'un Marseille-PSG ?
08:28Mon père il faisait pas des causeries collectives parce que ça fonctionne pas
08:31en fait chacun est différent donc il avait très bien compris ça il faisait
08:34de l'individuel donc il prenait les joueurs à part il prenait des joueurs
08:38qui étaient naturel timide mais extrêmement talentueux et ceux-là
08:42il les prenait il les rassurait et ceux qui étaient des combattants nés
08:47il les exaltait voire il les freinait un peu parce qu'il fallait pas non plus
08:51qu'ils se prennent un rouge ou quoi que ce soit donc il faisait pas les causeries
08:54collectives c'était il faisait du travail vraiment du sur-mesure sur sur
08:58chaque joueur important bon il y avait quelques fois où à part à la mi-temps de
09:02t'en entendre voilà exactement et quand il y a le groupe bon là tu parles au
09:05groupe mais il y avait vraiment du travail de préparation en amont et je
09:09vais raconter une petite anecdote qui me fait marrer parce qu'on parle là des
09:12causeries comme ça à mi-temps je me souviens du PSG
09:17Est-ce que Jimmy était sur la composition de l'équipe ce soir-là ?
09:20Pour être très honnête je souviens pas c'est lui qui va pouvoir nous le dire j'ai deux
09:23PSG Marseille donc je me souviens très bien celui de 92 et celui de 93 celui de
09:2892 qui avait fait 0-0 qui avait été une boucherie intégrale
09:31qui avait été une boucherie intégrale où Arthur George avait fait une interview qui
09:36avait été publiée par l'équipe le matin où il y avait écrit on va leur
09:38marcher dessus alors mon père ce qu'il avait fait il avait fait faire une copie
09:42en format à zéro donc énorme de l'article il l'avait fait afficher dans
09:47le vestiaire de l'OM à Paris la phrase on va leur marcher dessus et il
09:53regardait la réaction des joueurs en leur disant vous avez vu vous allez vous
09:56faire marcher dessus ce soir donc dire ça quand il y a Boli, Amoros, Dimecco
10:00Dimecco faisait des tacles à la hauteur de la carotide
10:06c'était une catastrophe ce match ça a été je sais plus combien de fautes je sais plus
10:10combien de cartons mais l'OM n'a pas perdu quoi donc ça c'était une petite
10:14maladresse du PSG je pense de communiquer de cette façon et l'année
10:17d'après une anecdote qui était sympa aussi c'est que mon père vient au stade
10:21avec un sac de sport donc l'année 93 et je lui demande ce qu'il y a dans le sac de
10:25sport il me dit ça te regarde pas tu verras tout à l'heure bon je me demande
10:28ce qu'il y a et puis on gagne le match but de Bocsic je sais plus à quelle
10:33minute mais on gagne 1-0 surtout c'était un match important parce que tout le
10:36monde expliquait que le PSG cette année là allait prendre la place de l'OM que
10:39c'était la passation de témoins et non c'est nous qui avons été champions et à
10:43la mi-temps en fait à la fin du match on descend et il ouvre le sac et il avait
10:47retiré un million de francs en cash on était encore en francs il avait fait
10:52retirer un million de francs en cash et donc il n'y avait que des liasses et il lançait des
10:56liasses dans les festières en prime de match pour les mecs il y avait Boli qui se
11:01jetait sur le sac voilà il avait amené la prime du match avec lui dans un sac de
11:06sport. Incroyable cette anecdote personne ne la connaît. Non c'est une première mais tu pourras demander à
11:14Basile il y a prescription maintenant s'il n'a pas déclaré sa liasse. Ils ont chacun eu leur liasse qu'ils attrapaient au vol.
11:22On va l'amener cette magnifique anecdote sur le site du drapeau et sur le butfootballclub.fr.
11:29Ça me fait plaisir ce que tu viens de dire parce que quand j'ai mon passage à Paris Saint-Germain la
11:35première chose que j'ai fait c'est que j'ai pris les joueurs un par un.
11:40Vous n'avez pas de liasse vous Michel ? Non et une anecdote quand même, Péguilinou Ndoya était venu me dire Michel c'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle
11:50tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous en êtes là ? On m'a dessiné, vous n'allez pas faire un dessin dans le club.
11:55Ça se passait comment les primes de match à votre époque au Paris Saint-Germain ?
12:00Pas en liasse, pas en liquide.
12:10C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:17C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:23C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:29C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:35C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:42C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:48C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
12:54C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
13:00C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
13:30C'est la première fois qu'il y a quelqu'un qui me parle tête à tête parce que je les avais pris mais pourquoi vous n'allez pas faire un dessin dans le club ?
14:01Avec votre émission préférée sur l'antenne de Sud Radio où on parle vrai, où on parle foot avec Michel Moulin, avec Karim Zeribi, avec Jimmy Algerino et nos invités ce soir Laurent Tapie puis Alexandre Letellier dans quelques instants.
14:13Laurent Tapie, je posais la question, la réponse était déjà dans ma question mais concernant la personnalité, le charisme de Pablo Longoria qui fait du bon travail en matière de recrutement même si l'équipe change chaque année
14:28et c'est difficile pour pouvoir avoir une forme de solidarité au sein du club mais qui a réussi à s'adapter finalement à ce qu'est le football aujourd'hui.
14:39Mais attendez, du bon travail, moi je suis chef d'entreprise, j'ai des critères de chef d'entreprise, Michel Moulin je pense aura les mêmes.
14:46Vous êtes le patron de Delage Laurent.
14:47Le bon travail, vous devez le qualifier comme ça, quel est le budget de l'OM et son classement budgétaire et quel est son classement dans le championnat ?
14:55Si le classement dans le championnat est supérieur au classement budgétaire, il fait un bon travail.
14:59Si le classement dans le championnat correspond à son classement budgétaire, il fait un travail moyen.
15:03Et si son classement dans le championnat est en dessous de son classement budgétaire, il fait un mauvais travail.
15:07Citez-moi combien d'années l'OM a fait au moins aussi bien que son classement budgétaire.
15:12Mauvais travail donc ?
15:13Voilà, c'est aussi simple que ça.
15:16Quand on finit 9e et qu'on a le 3e budget français, ne me dites pas qu'il fait du bon travail.
15:19Pas de coup d'Europe pour Marseille cette année par exemple ?
15:21Et bien voilà, c'est tout.
15:22Karim Zeribi ?
15:23Oui, ça tu peux le dire je pense à terme.
15:25Tu ne peux pas le dire au départ.
15:27C'est-à-dire ?
15:29Non, non, non, c'est pas ça.
15:30Mais Karim, on n'est plus au départ là.
15:31Non, je ne suis pas énervé.
15:32Ce que je veux dire par là, c'est que tu peux mettre beaucoup d'argent sur la table.
15:35Et ce n'est pas d'emblée les premières à la deuxième saison que tu vas avoir des résultats.
15:38Pourquoi ? Parce qu'à mon avis, il faut imposer ce qu'on disait tout à l'heure.
15:41Une patte, un style, une culture.
15:43Mais si à la longue, tu mets chaque année de l'argent dans le club,
15:47et que malgré ce que tu investis, tu n'envoies pas effectivement le retour à cet investissement,
15:52là tu peux tirer des conclusions.
15:54Donc c'est pour ça que moi, ce qui me gêne à l'Olympique de Marseille,
15:57c'est l'absence de stabilité dans ce que j'appelle moi une culture de club.
16:01Je veux dire, à l'époque Tapie, il est arrivé, il a été huit ans à la tête de l'OM.
16:06C'était lui qui dirigeait.
16:07C'était lui qui impulsait.
16:09Dix ans.
16:10Dix ans d'entrée ?
16:11Dix ans d'entrée, 86-86.
16:13Après il est revenu un petit peu plus tard.
16:15Il est revenu en directeur sportif.
16:16Ah non, ça ne compte pas.
16:17Jusqu'en président propriétaire de l'OM, c'était 86-86.
16:20Dix ans.
16:21En dix ans, quand tu tiens la même tête, qui en plus fait une grosse personnalité,
16:26tu arrives à imposer un cadre, un style.
16:29Et donc à un moment donné, les gens qui ne te suivent pas, petit à petit,
16:33ils s'éliminent et tu agrèges des gens qui vont dans ta direction.
16:37Les coachs qu'il a pris, ce n'était pas des coachs avec lesquels il était en désaccord.
16:41A l'OM, on n'a pas de stabilité depuis plusieurs années.
16:44C'est pour ça que, là regarde, Dezerbi est arrivé avec un effectif nouveau.
16:48Benatia est arrivé récemment aussi.
16:52Il y a quelques années, on avait un autre directeur sportif, un autre coach, un autre effectif.
16:57A mon oeil, l'Américaine, tu ne sais pas où il va.
17:00Je crois qu'il ne le sait pas lui-même.
17:02C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
17:03L'investisseur, s'il ne sait pas où il va, c'est compliqué pour le club.
17:08Quand c'est un chef d'entreprise qui met son propre pognon sur la table et qui s'entoure,
17:12lui, il sait où il va.
17:14Parce qu'à un moment donné, c'est lui qui met un risque.
17:17Et en plus, un gars comme Tapie, un gars comme Aulas, un gars peut-être comme Kita, je ne sais pas.
17:21Ils descendent dans le vestiaire.
17:24Ils sont là au bord du direct.
17:26Tu les sens, les gars ?
17:27L'Américaine, quand il est à Boston, qu'est-ce que tu veux qu'il fasse ?
17:30Après, si Langoria descend dans le vestiaire pour parler à ses joueurs,
17:34moi, je n'ai rien.
17:35Mais ça ne doit pas donner grand-chose.
17:39Nasser est intelligent de ne pas descendre et de laisser des gens respectables et professionnels.
17:47Mais Langoria qui descend pour mettre une tire éventuellement à la mi-temps,
17:50je ne sais pas si ça va être intéressant pour lui.
17:53De Nizot, par exemple, de Michel De Nizot, s'il me permet, il ne le faisait très rarement.
17:59Parce qu'autour de lui, il y avait des gens très compétents et il y laissait faire, tout simplement.
18:04En parlant de Tapie, Tapie descendait parce qu'il avait le carime, il avait la personnalité.
18:08Et c'est par moi la chose.
18:10Je veux vous résumer ce qu'on disait au début.
18:12Quand on parle de Pablo Langoria, moi, quand il fait saigner, je ne donne que des exemples précis.
18:17Vitina, 32 millions d'euros, moi, je le vire sur le champ.
18:21Oui, je le vire sur le champ.
18:23Parce que c'est un échec.
18:24Mais ce n'est pas qu'un échec.
18:25On le voit jouer.
18:2632 millions d'euros, c'est que je me dis, ils m'ont brûlé mon argent.
18:30Il y a un problème.
18:32Quand je dis Vitina, c'est un exemple parmi tant d'autres.
18:34L'homme Michel a raison.
18:37Moi qui suis quand même marseillais et qui regarde un peu ce qui se passe,
18:42ce qui est dérangeant, c'est que tu as l'impression que les gens auxquels le président,
18:47le vrai président Vestissoire a délégué la prise de décision,
18:51parfois, ils sont plus là pour leurs intérêts particuliers que pour l'intérêt du club.
18:55Bravo, Karim.
18:56Et là, effectivement, on a le droit d'être en colère.
18:59Parce qu'il y a des transferts, moi je te le dis, à Marseille.
19:02Les joueurs que tu as achetés et que tu as revendus, ça a été une catastrophe.
19:07Ils sont passés par là, tu ne sais pas pourquoi.
19:09Il fallait mieux prendre des joueurs du cru.
19:11Du football amateur et les faire monter.
19:12Ils auraient été meilleurs.
19:13Vous allez dire qu'aujourd'hui, le football a extrêmement changé.
19:17Karim Zeribi, le foot a tellement changé.
19:21Le match a lieu dimanche.
19:22Le foot a tellement changé qu'aujourd'hui, les présidents sont intéressés au transfert des joueurs.
19:26En fait, c'est juste une question de mercato, de transfert.
19:30C'est ça, le foot, aujourd'hui ?
19:31Oui.
19:32Et le rôle du président, c'est ça, Michel Moulin ?
19:33Oui.
19:34Oui.
19:35Oui.
19:36Personne ne le dit, mais c'est vrai.
19:37On peut se poser la question.
19:38Mais est-ce que tu peux défendre tes intérêts et les intérêts du club ?
19:42Tu peux défendre les deux.
19:43Non, mais tes intérêts, déjà, tu ne devrais pas avoir des intérêts.
19:46Quand il n'y a pas d'intérêts, il n'y a pas d'intérêts.
19:47Quand il n'y a pas d'intérêts, il n'y a pas d'intérêts.
19:48Quand le président investit son argent, ses intérêts, c'est les intérêts du club.
19:52Exactement.
19:53Quand le président investit son argent, les intérêts sont confondus.
19:56Il n'y a pas de conflit d'intérêts possible.
19:57Si le président, c'est un salarié, il y a des conflits d'intérêts possibles.
20:00On est bien d'accord.
20:01Pablo Longoria n'aura pas de statut au Stade Vélodrome, alors, selon vous ?
20:03Non, je ne pense pas.
20:04Ah non ?
20:05Je ne pense pas.
20:06Et alors, ça en est où, du projet ? C'est plus qu'un projet, d'ailleurs.
20:08Le projet, il a été totalement financé pour tous ceux qui ont donné et que je remercie tout le temps.
20:13C'est toi qui l'as initié.
20:14Oui, complètement.
20:15J'ai créé l'association « À jamais les premiers » pour ça, puisque j'étais surpris,
20:20c'est le moins qu'on puisse dire, que ni la mairie, ni le club, ni personne ne fasse rien pour mon père.
20:24Donc, je l'ai fait moi-même et on a levé en un an, comme je le pensais à peu près,
20:29toutes les sommes qui étaient nécessaires à construire ce monument qui ne représente pas que mon père.
20:33C'est la mise en scène d'une scène qui a réellement existé,
20:36qui est le lendemain de la victoire en Ligue des Champions,
20:38quand les joueurs l'ont porté sur leurs épaules et qu'il a bandi le trophée en direction des supporters au Stade Vélodrome.
20:44Donc, j'ai repris six joueurs de l'équipe mythique,
20:47Boli, Barthez, Desailly, Deschamps, Sauzé et Dimecco,
20:52et qu'ils le portent sur leurs épaules et mon père qui bandit le trophée.
20:56Donc, tout ça sous forme de statues au pluriel.
20:58Donc, il y a sept personnages.
21:00Donc, c'est un vrai monument.
21:02Et on a totalement financé.
21:04Maintenant, on est en train de regarder où l'installer,
21:06parce qu'on sait qu'on veut l'installer devant le Stade Vélodrome.
21:08Mais la mairie, qui s'y a pris un peu tard quand même,
21:11mieux vaut tard que jamais, ils le font,
21:13a regardé où.
21:15Et il se trouve que, comme l'esplanade est au-dessus du parking du Vélodrome,
21:18c'est creux en dessous,
21:19donc le poids est tellement important que ce n'est pas évident.
21:22Donc, ils ont mandaté un bureau d'études.
21:24Il y a des travaux qui sont en cours pour consolider cette esplanade.
21:28Il va peut-être falloir attendre la fin de ces travaux au printemps pour installer l'œuvre.
21:32Mais ils m'ont dit, sinon on la met ailleurs.
21:34Moi, j'ai dit, hors de question qu'on la mette ailleurs.
21:36Donc, je préfère qu'on attende et qu'on le mette là où il devrait être,
21:39plutôt qu'on se précipite à le mettre ailleurs.
21:41Au mieux, fin de saison.
21:43Au mieux, fin de saison pour l'érection de la statue ?
21:45Oui.
21:46D'accord.
21:47Fin de saison, à priori.
21:48J'attends la réponse de la mairie incessamment, sous peu.
21:51La question de Karim est intéressante aussi.
21:53Combien vous avez réussi à lever ?
21:54Ça représente à peu près 300 000 euros.
21:56D'accord.
21:57Juste pour terminer, parce qu'on va marquer une pause,
21:59et après on va vous remercier,
22:00et puis on va évoquer le Paris Saint-Germain dans quelques instants.
22:02Comment étaient votre père les veilles de matchs importants,
22:05comme les classiques, notamment ?
22:07Tous très stressés, les veilles de gros matchs.
22:09La famille aussi, les enfants aussi ?
22:10Tous, tous.
22:11On était à fond dedans.
22:12C'était notre vie, l'OM.
22:13Vraiment.
22:14D'ailleurs, les ennuis de mon père, malheureusement,
22:17sont liés à l'OM parce que,
22:19et je ne parle pas d'OM-VA spécifiquement,
22:21je parle du fait que sa concentration s'est déplacée des affaires
22:25et même de la politique pour être complètement focalisée sur l'OM.
22:29Un club, quand vous êtes passionné, ça vous prend tout.
22:32Et voilà, c'était son obsession.
22:34Avant que tu t'en ailles,
22:35tu parles des emmerdes que ton père a eues après et derrière.
22:37Pour toi, ils sont liés à la politique ?
22:39Bien sûr.
22:40Aucun doute ?
22:41Ils ont voulu l'éliminer politiquement.
22:43Tu es bien placé pour le savoir, mon cher.
22:45Je voulais juste te poser la question.
22:47On a tous hâte que ta période d'inéligibilité se termine
22:50parce que ta vraie place, elle est là.
22:52Tu le sais bien, elle est en politique.
22:54On en parle souvent tous les deux.
22:56C'est vrai.
22:57C'est parce qu'il a eu des ambitions politiques à un moment donné
22:59qu'il a fait peur et qu'ils ont voulu l'éliminer.
23:01Bien entendu.
23:03Le classique, c'est dimanche entre Marseille et le Paris Saint-Germain.
23:06Merci Laurent Tapie d'avoir joué les prolongations avec nous.
23:09C'est un vrai plaisir.
23:11Le message est reçu.
23:13La statue très prochainement.
23:15On est avec Michel Moulin, avec Jimmy Algerino,
23:17Karim Zeribi, Alexandre Letelier,
23:19le gardien du Paris Saint-Germain,
23:21ancien gardien du Paris Saint-Germain, champion de France avec le PSG
23:23qui va nous rejoindre car, après la pause,
23:25nous évoquons le PSG qui est peut-être,
23:27je pose la question de manière un peu provocante,
23:29Jimmy Algerino, vous allez avoir tout loisir d'y répondre,
23:31est-il le plus mauvais PSG de l'ère Qatari ?
23:34Réponse, dans un instant, sur Sud Radio.
23:49Et c'est votre émission préférée du jeudi soir
23:51sur Sud Radio avec butfootballclub.fr,
23:53le site de référence,
23:55toutes les informations, les exclus, les interviews.
23:57Et notre émission dans laquelle nous parlons vrai
23:59avec une très bonne ambiance,
24:01des anecdotes formidables.
24:03Ça s'en fout, pardonnez-moi,
24:05enfin une émission de radio ou de télévision
24:07où on dit vraiment les choses et ça, ça fait grand plaisir.
24:09Avec Michel Moulin, avec Karim Zeribi,
24:11avec Jimmy Algerino, avec Alexandre Letelier.
24:13Bonsoir Alexandre Letelier.
24:15C'est un plaisir de vous accueillir,
24:17champion de France avec le Paris Saint-Germain,
24:19comme vous Jimmy Algerino.
24:21Vous n'avez pas été champion de France ?
24:23Vous avez gagné quoi ? Vous avez gagné la Coupe de la Ligue ?
24:25Oui, la Coupe de la Ligue et la Coupe de François.
24:27Et une finale de Coupe d'Europe quand même aussi.
24:29Perdu contre Barcelone.
24:31C'est déjà pas mal. Donc Alexandre Letelier,
24:33champion de France, qui a été gardien
24:35du PSG, à la recherche d'un club
24:37actuellement, Alexandre, on le dit
24:39parce que c'est un homme de talent,
24:41c'est un très bon gardien et c'est un mec bien en plus.
24:4333 ans seulement,
24:45donc n'hésitez pas.
24:47Une ou deux personnes du PSG
24:49étaient très appréciées.
24:51Oui, c'est quelqu'un qui était très apprécié, parce que c'est un bon gars.
24:5333 ans pour un gardien, c'est jeune.
24:55Bien sûr, mais c'est pour ça qu'il a encore tout l'avenir devant lui.
24:57Mais on a fait
24:59appel à vous aussi, Alexandre, pour avoir votre
25:01regard sur ce Paris Saint-Germain,
25:03celui qui va jouer contre Marseille dimanche.
25:05Vous avez entendu que nous avons beaucoup parlé de l'OM
25:07dans le cadre de ce Classico.
25:09Et on est un peu inquiets, tout de même,
25:11pour le PSG qui, notamment
25:13en Ligue des Champions...
25:15Vous êtes inquiets. Pas Karim.
25:17Quand je dis on, vous êtes inquiets.
25:19Vous ne m'associez pas
25:21à on,
25:23je le dis en général.
25:25Par rapport au résultat, est-ce que ce
25:27Paris Saint-Germain vous semble plus faible
25:29que les PSG précédents ?
25:31Vous avez croisé la route de Neymar, de Messi,
25:33d'Mbappé, qui ne sont plus là.
25:35Moi, je pense que c'est compliqué
25:37de laisser un bilan.
25:39On sait très bien comment ça se passe avec Paris.
25:41Le bilan, on le fait à la fin de la saison, une fois que la campagne
25:43européenne est terminée.
25:45Je pense que là, il faut se dire aussi
25:47qu'en deux ans, ils ont quand même perdu trois gros joueurs.
25:49Trois des meilleurs joueurs du monde.
25:51C'est une équipe en reconstruction.
25:53C'est une équipe aussi qui fait partie des plus jeunes
25:55en termes de moyenne d'âge.
25:57Henrique,
25:59il essaye d'amener son
26:01style de jeu. On reconnaît son style de jeu
26:03dans ce qu'il cherche. C'est un jeu qui prône
26:05vraiment beaucoup de
26:07jeux offensifs.
26:09Après, si on veut tirer un bilan
26:11aujourd'hui,
26:13à la même période, ils sont toujours premiers du championnat.
26:15Ils ont plus de points
26:17que l'année dernière.
26:19Le budget du Paris Saint-Germain, s'ils ne sont pas
26:21premiers du championnat, là, ça devient
26:23beaucoup plus grave encore.
26:25Oui, c'est sûr. Après,
26:27c'est le parisien qui parle aussi. Honnêtement, je ne suis pas inquiet.
26:29Quand on regarde les
26:31stades des dix dernières années sur les
26:33classicaux,
26:35à part une victoire de l'OM en compte de France...
26:37C'est l'état d'esprit ? Vous avez un peu des informations ?
26:39Tu as un peu des informations ?
26:41L'ambiance est bonne ? Le groupe est solidaire ?
26:43Est-ce que le groupe y vient ?
26:45Carine,
26:47qu'est-ce qu'elle fait ?
26:49Elle est malée, elle a les yeux malés.
26:51Il faut que je réponde, il faut que je réponde.
26:53Il vit, il vit, il vit.
26:55Il n'est pas là, il n'est pas là.
26:57C'est une dimension.
26:59Alexandre,
27:01le groupe vit très bien.
27:03Le groupe vit très bien.
27:05Le problème, c'est qu'avec le PSG, ils font un match nul
27:07en Ligue des Champions. Tout de suite, on va dire que c'est la crise.
27:09Sauf qu'on sait très bien comment c'est.
27:11La campagne européenne,
27:13elle est encore longue. Là, il y a le classicaux qui arrive.
27:15Comme toutes les années.
27:17Les Marseillais, tous les ans, ils sont optimistes.
27:19Mais à l'arrivée, ça fait toujours pareil.
27:212-3-0.
27:23Autre Parisien.
27:25Je pense qu'Alexandre sera d'accord.
27:27Pour moi, le match le plus important
27:29cette semaine pour le PSG,
27:31c'est celui de dimanche.
27:33Bien sûr que c'était la Ligue des Champions.
27:35Le fait de recevoir à domicile,
27:37il y avait sans doute un peu de confiance
27:39avec cette perspective
27:41éventuellement de gagner le match.
27:43Mais pour l'ensemble des joueurs,
27:45et tu les connais mieux que moi,
27:47le match de dimanche est beaucoup plus important.
27:49Bien sûr qu'ils auraient aimé gagner.
27:51Ils auraient aimé se faciliter la tâche.
27:53Mais le match de dimanche,
27:55ça reste pour tous les joueurs du PSG.
27:57Le match en plus à Marseille.
27:59Ça aurait été au Parc, en Corse, et différent.
28:01C'est un tournant de la saison.
28:03Je peux les comprendre. Jouer contre le plus grand club de France.
28:07Je pense que c'est un tournant de la saison.
28:09Moi, je suis un peu plus dur. Malgré que je sois pour Paris.
28:11Mais l'équipe,
28:13je la trouve très faible.
28:15Pas très faible par rapport au championnat.
28:17Sur l'RQSI.
28:19On revient toujours à ce que disait Laurent Tapie tout à l'heure.
28:21On avait Zlatan,
28:23on avait des joueurs, on avait des patrons.
28:25Aujourd'hui, il n'y a plus de patrons dans cette équipe.
28:27On a des joueurs individuels.
28:29Et qui est le patron d'ailleurs ?
28:31Il n'y en a pas.
28:33Il n'y en a pas.
28:35C'est Lucien Becket.
28:37Sur le terrain, il y a Marquinhos.
28:39Mais Marquinhos,
28:41c'est pas un joueur
28:43qui entraîne les autres à la victoire.
28:45Aujourd'hui, ce qui est inquiétant dans cette équipe,
28:47c'est qu'il n'y a pas ça.
28:49Et s'il n'y a pas ça,
28:51vous allez voir à Marseille,
28:53quand tout le monde se moque
28:55parce qu'on dit Balerdi et tous ces mecs,
28:57là, c'est des mecs qui vont enfoncer Dimash.
28:59Et je crains que Paris passe au travers de Dimash.
29:01Malgré ce qu'on peut dire.
29:03Jeune, équipe jeune.
29:05Mais quand vous dites jeune,
29:07ça me dégoûte.
29:09Je suis d'Alès.
29:11C'est un cauchemar.
29:13C'est pas possible.
29:15Bon, écoute-moi.
29:17Faut finir.
29:19Ce que je veux dire aujourd'hui,
29:21c'est qu'il manque ces qualités
29:23de patron, de jeune.
29:25Quand vous dites l'équipe est jeune,
29:27je suis d'accord avec vous.
29:29Mais ils l'ont voulu.
29:31On a les salariés qu'on mérite.
29:33Si on veut des jeunes, on met des jeunes.
29:35Les jeunes qui sont jeunes, en reconstruction,
29:37un club comme Paris qui a mis 10 milliards,
29:39quand on dit en reconstruction,
29:41je vois pas où ils veulent en arriver.
29:43— En reconstruction, après le fait d'avoir perdu des joueurs
29:45comme ils avaient.
29:47— Très bien. Alors je vais vous apprendre
29:49un truc d'entrepreneur.
29:51Moi, par exemple, quand un bon salarié va quitter,
29:53ma première retrouve, c'est d'anticiper
29:55par qui je le remplace.
29:57Et là, c'est ça, le problème.
29:59C'est qu'ils ont pas anticipé le départ de très bons joueurs.
30:01C'est ça, l'anticipation.
30:03— On revient au Télédin.
30:05Un Bernard Tapie, à l'époque, il savait que...
30:07— Oui, que le président, il a fait venir
30:09Messi, il a fait venir Mbappé.
30:11Il a fait venir Neymar, quand même.
30:13Il a fait venir des gros joueurs, quand même.
30:15Neymar, Messi, Mbappé,
30:17ils sont venus au PSG, quand même.
30:19— Non, non. On parle d'aujourd'hui.
30:21— Aujourd'hui, ça manque peut-être des leaders.
30:23— Mais avant qu'ils partent, il fallait par qui je les remplace.
30:25— Avant, une question de Karim Zeribi.
30:27Est-ce que vous avez un sentiment qu'aujourd'hui,
30:29cette équipe manque de leaders, véritablement, Alexandre Letellier,
30:31au PSG ?
30:33— Non, pour moi, non.
30:35— C'est un vrai leader, vous qui l'avez côtoyé ?
30:37— Oui, Marqui, en tant que capitaine, c'est un leader.
30:39C'est un leader. Après, chacun a son opinion.
30:41— Non, mais je veux dire,
30:43c'est intéressant.
30:45— Entre Marqui, qui est capitaine,
30:47et les leaders techniques qui sont sur le terrain,
30:49honnêtement, moi...
30:51Tout le monde peut dire, par rapport à la forme de l'OM
30:53actuellement, parce qu'ils ont eu un renouvellement
30:55d'effectifs. Ça a l'air de plutôt bien fonctionner.
30:57Que ce soit pour l'OM ou pour Paris,
30:59le match le plus important, là, c'est dimanche.
31:01Et un autre bilan, ça va
31:03dresser après le match, comme d'habitude.
31:05— Karim, j'ai une question pour Alexandre.
31:07Tout à l'heure, on parlait d'institutions.
31:09Tu sais, les clubs qui reprennent une institution.
31:11Tu vas au Real de Madrid, c'est l'institution.
31:13Elle te met au pas, elle te met au pli.
31:15On le voit, là, avec Mbappé, c'est d'abord le club
31:17et ensuite les stars qui portent le club.
31:19Au Paris-Saint-Germain,
31:21de l'extérieur,
31:23et c'est pas une question malveillante,
31:25contrairement à ce que tous ces chats autour de la table vont dire...
31:27— Surtout pas vous, Karim.
31:29— Je ne suis jamais malveillant à Paris-Saint-Germain.
31:31Chacun le sait.
31:33On a l'impression que l'institution
31:35PLG, elle a du mal
31:37à prendre nos formes et à s'imposer.
31:39On a l'impression que les joueurs sont plus forts que le club.
31:41Je veux dire, Neymar est arrivé,
31:43on a l'impression qu'il fait ce qu'il veut, le gars.
31:45Il veut partir. Il est blessé à un anniversaire au Brésil.
31:47Donc il part à un anniversaire au Brésil.
31:49Anniversaire de sa soeur. Il fait 10 heures d'avion.
31:51Il joue à n'importe quel club.
31:53On aurait dit, mais c'est interdit.
31:55Qu'est-ce que tu fais ? Le club passe à vente.
31:57Tu vas revenir. Tu vas jouer.
31:59Mais on a l'impression qu'il n'était pas trop dans le coup.
32:01Il n'était pas trop heureux.
32:03— Ça a été le cas de Zlatan aussi.
32:05Il avait du tempérament.
32:07— Mbappé, on ne va pas revenir.
32:09Moi, j'aime bien Mbappé.
32:11D'origine camerounaise algérienne.
32:13Donc j'aime bien ce garçon.
32:15Mais il a quand même eu du mal.
32:17Il a du mal encore. Il part en conflit.
32:19Donc l'institution PLG
32:21qui a joué, elle existe ou
32:23elle va arriver, elle est en train de devenir ?
32:25— Bien sûr qu'elle existe.
32:27Vous pouvez dire ce que vous voulez
32:29sur le fait que Paris a les moyens,
32:31mais à l'arrivée, il y a les résultats.
32:33— Les résultats du championnat de France,
32:35pas les résultats au niveau européen.
32:37— Il y a combien d'équipes françaises
32:39qui ont fait autant de beaux parcours ?
32:41— Ce n'est pas les beaux parcours.
32:43C'est les étoiles.
32:45Il n'y a toujours pas d'étoiles.
32:47— Il y a une étoile en 1993
32:49où il y avait 16 équipes.
32:51— Il va le sortir d'un peu de taille.
32:53— Et c'est fou que vous ne reconnaissiez pas ça.
32:55Avec l'argent qui a été injecté...
32:57Michel, toi qui es un chef d'entopée,
32:59avec l'argent qui a été injecté,
33:01cet argent injecté à l'OM
33:03avec un vrai président,
33:05mais tu gagnes la Coupe des clubs champions 3 fois.
33:07— Karim, je reviens.
33:09— Il y a un petit truc.
33:11De différent de ce que je dis,
33:13c'est pas avec l'OM,
33:15avec Marseille.
33:17C'est avec un bon président à Paris que tu gagnes.
33:19L'écosystème fait que tu as une institution
33:21qui s'appelle l'OM.
33:23Personne, aujourd'hui, ne marchera sur la marque
33:25olympique de Marseille. Personne.
33:27— Jimmy Algerino, c'est pas le président qui marque début, quand même.
33:29— Avant que Marseille
33:31gagne ce titre,
33:33il faut oublier
33:35qu'ils ont fait des finales,
33:37ils ont perdu, mais parce qu'en face,
33:39il y avait aussi des clubs.
33:41On parle du Milan assez, de l'époque et tout ça.
33:43Là, aujourd'hui, le Paris Saint-Germain
33:45s'est retrouvé confronté à des équipes
33:47comme le Real de Madrid, qui enchaîne
33:49des titres en Ligue des champions, je parle.
33:51Manchester City...
33:53— Le Barça. Le Barça, le Real existait à l'époque.
33:55— Avec des budgets
33:57beaucoup plus importants
33:59que le budget du Paris Saint-Germain.
34:01Donc effectivement, là où je suis d'accord avec Alexandre,
34:03c'est que faire des derniers carrés,
34:05une finale,
34:07c'est des bons parcours.
34:09Après, la finale,
34:11c'est des coups de tête,
34:13on l'a dit, par rapport à Boli,
34:15c'est des petits détails.
34:17Et malheureusement, ils n'ont pas eu...
34:19— Mais vous vous contentez de bons parcours.
34:21— Non, mais la question,
34:23elle n'était pas là.
34:25Je suis d'accord. La question, elle était
34:27est-ce que le Paris Saint-Germain d'aujourd'hui...
34:29C'est ça, la question.
34:31Moi, je n'ai pas répondu d'avant.
34:33Ils ont fait des bons parcours.
34:35Moi, j'ai adoré l'équipe avec Zlatan, avec Cavani,
34:37je me régalais. Là, aujourd'hui,
34:39la question n'est pas là.
34:41Avec le budget qu'ils ont, ils gagnent à la 92e
34:43contre Gironde, j'aimerais voir le budget de Gironde
34:45et celui de Paris Saint-Germain.
34:47Là, mercredi, au parc, c'était une catastrophe.
34:49PCV, ils devaient en avoir 4 fois
34:51ou 5 fois moins de budget que Paris Saint-Germain.
34:53— Un appel en PSV pour Michel Moulin.
34:55— Ce que je veux dire, la question qu'on parle...
34:57Je suis d'accord avec toi.
34:59On parle de cette année. Vous m'avez dit
35:01le niveau de cette année. Et le niveau de cette année,
35:03moi, contre Monaco, mon avis, il ne passe pas
35:05cette année. Voilà ce que je dis.
35:07Et le match Dimanche...
35:09— Alexandre Letellier.
35:11Si à la fin de la saison,
35:13ils font une saison à 90 points
35:15et qu'ils gagnent la Ligue des champions cette année,
35:17on va dire que c'est la meilleure équipe de l'ère QSI.
35:19— C'est impossible.
35:21Mais ils ne peuvent pas gagner
35:23la championne du Québec.
35:25Mais ils n'ont aucune chaîne, cette année.
35:27— À ce moment-là, je vois que vous êtes des rêveurs,
35:29depuis 12 ans.
35:31— Non, je ne suis pas rêveur.
35:33— Depuis 12 ans, vous êtes des rêveurs. Chaque fois, vous dites l'année prochaine,
35:35l'année prochaine, l'année prochaine.
35:37— Cette année, c'est impossible.
35:39— Notamment en Ligue des champions, pour le PSG,
35:41qui, c'est vrai, en général, à deux reprises,
35:43remporte le titre de champion de France.
35:45— Ça ne coince pas.
35:47Parce que c'est des détails. Quand on se retrouve dans le dernier carré,
35:49on ne peut pas dire qu'une saison est ratée.
35:51— Le mois de février, il est toujours pénible, quand même,
35:53pour le PSG, depuis quelques années.
35:55— Sur la Ligue des champions, quand même,
35:57en étant toujours qualifié,
35:59en se retrouvant sur des
36:01quarts ou des demis.
36:03Après, effectivement,
36:05pour gagner la Ligue des champions,
36:07il faut un supplément d'âme.
36:09Il faut des personnes
36:11qui montent le club
36:13comme ça, qui arrivent.
36:15Et c'est vrai qu'on peut le regretter.
36:17— Voilà.
36:19Là, c'est le discours de vérité.
36:21Supplément d'âme. J'ai mis l'expression.
36:23— Mais après, il y a eu beaucoup de changements.
36:25Il y a eu beaucoup de changements.
36:27Léo était là. A un moment donné, on s'est dit
36:29on va la gagner. Après, ça s'est pas fait.
36:31Après, il y a Campos qui est arrivé.
36:33Donc c'est vrai que...
36:35— Moi, la seule chose que je reproche
36:37à notre club, si on peut parler comme ça,
36:39c'est ces changements
36:41à des moments clés
36:43où c'est une erreur. En fait, il faut de la continuité.
36:45— Notamment car ils ont très bien
36:47à faire le Real de Madrid.
36:49— Et notamment les entraîneurs, peut-être, Alexandre Letelier.
36:51Le fait qu'il y ait eu des changements d'entraîneurs
36:53pendant ces 13 ans maintenant, 14 ans,
36:55que QSI est propriétaire
36:57du club, ça, peut-être que ça a joué.
36:59— 10 entraîneurs, je crois.
37:01— C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de changements d'entraîneurs.
37:03Quand t'es un nouveau joueur, c'est difficile.
37:05— Après, il y a eu beaucoup de changements d'entraîneurs aussi.
37:07C'est vrai qu'à chaque fois, il y avait des changements.
37:09— Mais moins qu'à Marseille.
37:11Parce qu'à Marseille, ça change chaque année.
37:13— Après, ils ont pas les mêmes attentes non plus.
37:15— Évidemment.
37:17— Mon petit sujet, parce que ça me vient comme ça,
37:19quand on parle de Marquinhos,
37:21quand il y avait le Brésil, Carlos Moser
37:23et Marquinhos, qui c'est le patron des deux ?
37:25S'il y a une équipe, j'ai Moser et Marquinhos.
37:27— Non mais il y a eu Thiago Silva aussi au PSG.
37:29— Mais il n'y est plus.
37:31— Non mais on parle de ça maintenant.
37:33— Je parle de l'équipe.
37:35— Je ne compare pas avec l'OM.
37:37— Hakimi peut le devenir.
37:39— Non mais Michel, excusez-moi,
37:41tu prends Carlos Moser, mais ne compare pas avec l'équipe
37:43quand on a été champion. On avait que des leaders.
37:45Excusez-moi.
37:47Parce que devant Moser, t'avais Boli.
37:49Boli, c'est pas quelqu'un non plus qui va rester underdown.
37:51Après, au milieu, t'avais Ladech.
37:53T'avais Deschamps. Excusez-moi.
37:55C'est aussi quand même quelqu'un qui a le leadership.
37:57— Entre nous, il était meilleur joueur qu'entraîneur.
37:59— Mais bon, ça, c'est autre chose.
38:01— Il est pas mal comme entraîneur, Deschamps, quand même.
38:03— Il est très bon.
38:05— Plus beau palmarès du foot français, Michel.
38:09— Pour revenir avant la pause sur le PSG.
38:11— Et on conclut là-dessus.
38:13— Vous avez parlé des coachs.
38:15Ça aussi, c'est la différence.
38:17Sur le banc, Guardiola,
38:19il est respecté par ses joueurs.
38:21Sur le banc, Ancelotti, il est respecté par ses joueurs.
38:23Même s'il y a des très fortes personnalités.
38:25On a l'impression, au PSG,
38:27que les joueurs sont plus forts que le coach.
38:29Et ça, ça peut pas fonctionner,
38:31à un moment donné.
38:33Le coach, tu dois le respecter.
38:35Le président n'est pas respecté. Le coach n'est pas respecté.
38:37Mais c'est quoi ?
38:39C'est le Far West.
38:41Chacun va faire ses petites manières.
38:43Ça peut pas marcher.
38:45C'est là où je te parlais d'institution.
38:47Dans une institution, le coach, il est respecté.
38:49— On conclut avec Alexandre Tellier.
38:51Il a pas tort qu'Arim Zeribi, c'est difficile pour un entraîneur,
38:53quand il n'a pas eu une très grande carrière de joueur,
38:55à Messi, à Mbappé,
38:57ou même à Dembélé, aujourd'hui,
38:59tu sors. Il va falloir que tu joues comme ça.
39:01C'est compliqué, quand même, parce que les joueurs
39:03ont de la personnalité, Alexandre,
39:05plus que par le passé, aujourd'hui.
39:07— Oui, les joueurs ont de la personnalité et des égos.
39:09Mais quand il faut le dire, le coach le fait.
39:11Et c'est très rare
39:13qu'on voit des conflits entre les joueurs et les coaches.
39:15Quand le coach,
39:17peu importe qui il est...
39:19— Tu es en train de me dire que Galette, avec Messi, Mbappé...
39:21— Christophe Galtier.
39:23— Parce que c'était à Marseille.
39:25— Que j'apprécie beaucoup, d'ailleurs.
39:27Galtier a été respecté par le joueur.
39:29— Il a réussi à être champion de France.
39:31— D'accord, mais vous avez que ça comme titre.
39:33C'est le saumon pour vous,
39:35champion de France.
39:37— Non, non, non.
39:39— Vous croyez que le champion de France
39:41est un champion important en Europe ?
39:43Les gars, revenez sur Terre, quand même.
39:45— En Ligue des champions,
39:47on n'a que des autres tout autour du PSG.
39:49En Ligue des champions,
39:51on parle tout le temps que du PSG.
39:53Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, en France,
39:55il n'y a qu'un club qui peut la gagner, c'est le PSG.
39:57— Avec les moyens que vous avez mis, on peut le comprendre.
39:59— Tout à l'heure, vous parliez des moyens que l'OM mettait dans...
40:01Ils sont quand même 3e budget du championnat de France.
40:03— Le championnat de France,
40:05c'est ce que je dis. Le championnat de France
40:07au niveau européen, excusez-moi,
40:09c'est pas le premier championnat.
40:11— En tout cas, si on regarde le niveau des clubs français aujourd'hui,
40:13Lille et Brest font mieux
40:15que le Paris Saint-Germain.
40:17Donc il y a quand même des clubs français qui, pour le moment,
40:19comportent bien en Ligue des champions.
40:21Merci Alexandre Letellier.
40:23Vous reviendrez dans l'émission, parce que c'est important
40:25d'avoir aussi des personnes
40:27qui parlent bien, mais qui connaissent
40:29encore vraiment le milieu du foot, puisqu'il est encore
40:31dedans.
40:33— J'espère qu'il va trouver un club.
40:35— Jimmy, c'est le football des années 80.
40:37C'est les souvenirs, c'est la nostalgie.
40:39— J'ai connu, j'ai connu.
40:41— Merci Alexandre. On reste avec Djibien Djibinou,
40:43avec Karim Zérébi, avec Michel Moulin.
40:45Et dans un instant, notre feuilleton foot amateur.
40:47On va évoquer la Ligue de Nouvelle-Aquitaine
40:49avec notre invité Mathieu Rabhi.
40:51A tout de suite.
41:03Et notre latéral droit
41:05de toujours, Jimmy Algérino.
41:07Je me souviens de ses chevauchées fantastiques
41:09de Jimmy Algérino sur le couloir droit. C'était extraordinaire.
41:11C'est vrai que Jimmy Algérino, juste petite parenthèse,
41:13je l'ai connu lorsqu'il était à Epina,
41:15il avait un but de 45 mètres.
41:17— Je vous ai connu.
41:19— Et après, on s'est connus mutuellement.
41:2145 mètres, une frappe, de la ligne médiane,
41:23boum, plein de lucarne.
41:25Ça, c'était Jimmy Algérino. Il a frappé très très loin.
41:27C'était au stade de la Colombière.
41:29Peut-être que les distances étaient un peu plus courtes.
41:31— C'était du foot en salle ou quoi ?
41:33Tu rigoles ou quoi ?
41:35— C'était en D2.
41:37C'était en 2e division, à l'époque, avant la Ligue.
41:39— Mais je t'ai prêté par l'agence Monaco.
41:41— Et après, vous avez connu votre belle carrière
41:43à Paris-Saint-Germain. Le foot amateur.
41:45Vous venez du foot amateur, Jimmy Algérino.
41:47Carine, Michel, tout le monde vient du foot amateur.
41:49Alexandre Letellier, qui a été formé au PSG,
41:51mais vient du foot amateur. Voilà pourquoi on en parle
41:53chaque jeudi, et c'est important.
41:55Et c'est Mathieu Rabhi qui nous a rejoints
41:57sur notre antenne, sur Sud Radio, ce soir.
41:59Bonsoir, Mathieu Rabhi.
42:01— Bonsoir à tous.
42:03— Merci d'avoir accepté notre invitation,
42:05parce que c'est une soirée un peu particulière pour vous.
42:07Bon anniversaire, tout simplement.
42:09C'est une soirée d'anniversaire pour Mathieu Rabhi
42:11qui a pris un petit peu de temps pour nous parler
42:13et a quitté la soirée festive,
42:15j'imagine, Mathieu Rabhi, pour évoquer le foot amateur.
42:17Vous êtes candidat
42:19à la Ligue de Nouvelle-Aquitaine.
42:21Juste avant d'évoquer
42:23vos projets et l'état des lieux
42:25que vous faites du football amateur,
42:27on ne peut pas dire que dans la Ligue Nouvelle-Aquitaine,
42:29ce soit le bonheur absolu.
42:31Il y a quelques tensions, quand même, n'est-ce pas ?
42:33— Au-delà des tensions,
42:35il n'y a qu'à constater qu'on a perdu
42:37tous les bastions du football de Nouvelle-Aquitaine.
42:39Les Girondins, malheureusement,
42:41ne sont plus ce qu'ils ont été.
42:43Les Chamois-Nireté sont quasiment
42:45au ralenti.
42:47Mis à part
42:49le Pau FC qui est encore en Ligue 2,
42:51pour un territoire de 55 000 km2
42:53qui représente l'Autriche,
42:55on n'a quasiment plus de football professionnel
42:57ou de très haut niveau.
42:59— Qu'est-ce que vous reprochez
43:01à vos futurs prédécesseurs, si jamais vous êtes
43:03élu, Mathieu Rabhi ? Parce que je crois
43:05qu'il y a eu quand même des déclarations un petit peu intempestives
43:07qui font que c'est
43:09un climat de rififi dans la Ligue
43:11Nouvelle-Aquitaine, n'est-ce pas ?
43:13— En fait, j'ai envie de me tourner vers demain
43:15et de faire quelque chose en me retroussant les manches
43:17et en m'attelant à autre chose.
43:19Ça ne sert à rien de se lamenter sur le passé,
43:21de regarder ce qui a été fait.
43:23Un match perdu est un match perdu.
43:25Le prochain match, c'est celui qu'on veut gagner.
43:27Autant s'atteler à demain que de se remuer
43:29le passé en permanence. — Vous me faites donc
43:31une réponse de politique en vous tournant vers l'avenir,
43:33n'est-ce pas ?
43:35— D'être un truc de politique,
43:37qui que ce soit qui a perdu 5 matchs a envie
43:39de gagner le prochain match. Point.
43:41— Comment vous allez gagner les prochains matchs, alors,
43:43avec la Ligue de Nouvelle-Aquitaine, si vous êtes élu ?
43:45— En repartant de loin,
43:47de bas et en se retroussant les manches
43:49et en se disant qu'il y a des opportunités
43:51par rapport au territoire, par rapport au talent,
43:53par rapport à la formation locale
43:55et que quand on s'est beaucoup éloigné
43:57de tout ça, on a peut-être fait
43:59la part belle à d'autres envies
44:01alors qu'on ne sera pas croire
44:03qu'il n'y a pas deux bras, deux jambes dans tous les jeunes joueurs
44:05de Nouvelle-Aquitaine, qu'ils soient à Bayonne,
44:07qu'ils soient à Pau, qu'ils soient à Marmande,
44:09à Poitiers, à Châtellerault, et qu'on a
44:11des choses à faire avec tous ces gens-là.
44:13— Jimmy Algérino a une question pour vous, Mathieu Rabide.
44:15— Mathieu,
44:17pour y arriver quand même, parce que le fait
44:19que la locomotive, les Girondins de Bordeaux
44:21se retrouvent maintenant à National 2
44:23et en plus de ça avec quand même de sacrées difficultés,
44:25est-ce que c'est pas
44:27un handicap, est-ce que c'est pas
44:29compliqué de le faire,
44:31de proposer quelque chose sans avoir
44:33cette locomotive ?
44:35— C'est forcément un handicap et il faut compenser
44:37sur d'autres ressources potentielles.
44:39Il y a quand même aussi
44:41du football à
44:43Angoulême, à Poitiers, à Limoges,
44:45à Bayonne, et le temps
44:47que les Girondins de Bordeaux se refassent
44:49une cerise, il faut aussi pouvoir mettre en avant
44:51un football parallèle
44:53qui n'est pas si loin que ça et qui peut exister.
44:55Dans toutes les ligues régionales,
44:57il y a plein de footballs qui existent,
44:59qui sont en N2 nationales
45:01et il faut pouvoir aussi investir autour
45:03et les promouvoir.
45:05— Karim Zeribi, il y a une question pour vous également.
45:07— Moi j'ai l'impression, avec un peu de
45:09recul et un peu d'éloignement,
45:11il faut le dire par rapport au football amateur
45:13aujourd'hui, que j'ai connu hier,
45:15qu'il est plus en difficulté qu'il ne l'était
45:17en notre époque.
45:19Alors qu'il y avait moins de moyens, me semblait-il,
45:21mais il y avait beaucoup plus de bénévoles,
45:23il y avait un engouement,
45:25il y avait même une synergie
45:27entre le football professionnel,
45:29les clubs professionnels et les clubs amateurs.
45:31J'ai l'impression qu'un fossé s'est créé
45:33alors qu'on me dit
45:35qu'il y a plus de moyens, parce qu'il y a plus de moyens
45:37qui descendent du football professionnel au football amateur.
45:39Comment vous expliquez que quand moi je parle
45:41avec des copains qui sont investis, dirigeants,
45:43bénévoles, même présidents,
45:45ils se sentent abandonnés.
45:47Ils me disent que c'est super compliqué.
45:49Pourquoi c'est plus compliqué
45:51aujourd'hui que ça ne l'était hier ?
45:53— C'est pas totalement faux parce que justement,
45:55on ne fait plus beaucoup confiance au territoire
45:57et à leur capacité de développement,
45:59d'initiative, de formation.
46:01On est dans un pays
46:03très jacobin, centralisateur,
46:05où tout part de Paris, de la FED, de la DTN,
46:07et j'ai envie de dire un petit peu de manière caricaturale
46:09que parfois on s'assomme
46:11de plans de formation qui sont les mêmes,
46:13qu'on soit en Bretagne, dans le Grand Est,
46:15en Nouvelle-Aquitaine, alors que ce qui fait la force
46:17de notre football, c'est la vitalité locale
46:19et qu'on ne pratique pas toujours
46:21les mêmes footballs avec les mêmes moyens
46:23de choix de droite. Et on a développé
46:25une forme de football un petit peu
46:27non technocratique,
46:29ni rouleau-compresseur, où il faut faire
46:31tous la même chose.
46:33Et je peux vous dire qu'entre Andaï, dans les Pyrénées-Atlantiques
46:35et la Creuse, ou entre Vressuire
46:37et Bergin, c'est le ball.
46:39Il faudrait sans doute redonner un petit peu
46:41de marge de manœuvre,
46:43de confiance, de délégation. On fait des belles choses,
46:45mais on ne laisse pas
46:47exploiter le potentiel qui existe sur place.
46:49— Oui, mais un exemple précis, justement,
46:51de ce qui ne marche pas dans le football amateur,
46:53selon vous, Mathieu Rabhi, pour qu'on comprenne bien.
46:55Parce que ce que remonte Karim,
46:57il y a beaucoup d'auditeurs,
46:59mais également d'invités dans cette émission
47:01qui remonte également sur le fait que le football amateur
47:03soit complètement exsangue,
47:05et que les dirigeants, qui sont souvent des bénévoles,
47:07se sentent abandonnés.
47:09— C'est normal, parce qu'il n'y a aucune simplification,
47:11aucun allègement. Tout est complexe,
47:13lourd, administratif.
47:15Il faut former, il faut avoir des arbitres
47:17sur un statut d'arbitrage. Il faut avoir des éducateurs
47:19sur le statut des éducateurs.
47:21C'est-à-dire qu'il n'y a pas de volontarisme.
47:23On n'écoute pas le bon vouloir du club,
47:25qui a un projet, une politique, et ainsi de suite.
47:27On lui apprend, tout en haut,
47:29ce qu'il fait tout en bas. Alors que sa force,
47:31c'est son écosystème, sa particularité
47:33locale,
47:35territoriale, avec un écosystème,
47:37des enjeux
47:39socio-économiques, démographiques.
47:41Et on veut forcément faire un football
47:43identitaire partout,
47:45alors que l'identité, justement,
47:47c'est que des territoires.
47:49Michel Moulin, ça a toujours été votre cheval de bataille,
47:51le football amateur. Lorsque vous étiez candidat
47:53à la Fédération française de football, à la présidence,
47:55parce que c'est un socle indispensable
47:57pour le foot en général.
47:59C'est indispensable, et comme dit Mathieu,
48:01il faut écouter le bas.
48:03C'est-à-dire qu'on n'écoute pas assez le bas.
48:05Aujourd'hui, ça vient d'en haut et ça redescend vers le bas.
48:07Et comme dit Mathieu,
48:09sur l'arbitrage,
48:11sur l'aide au club,
48:13on leur demande plutôt des...
48:15Ils ont plus de contraintes,
48:17alors qu'ils ne devraient pas avoir de contraintes.
48:19Et aujourd'hui,
48:21pourquoi il y a de moins en moins de bénévoles ?
48:23Parce que les mecs, ils en ont marre.
48:25Ils demandent des informaticiens.
48:27Ils sont des plus fragiles
48:29et dépités absolument.
48:31– Au moment où on parle de cohésion nationale
48:33dans le pays et autres,
48:35je pense qu'on passe à côté de quelque chose
48:37parce qu'on n'utilise pas suffisamment le football
48:39comme un levier de cohésion.
48:41Moi, j'ai fait les classes sport-études,
48:43à Marseille, il n'y a plus de classes sport-études.
48:45Deuxième ville de France
48:47où on a un club olympique de Marseille.
48:49Normalement, les clubs pros devraient contribuer
48:51avec les clubs amateurs, avec des classes sport-études.
48:53Le football, dans les quartiers ou les zones rurales,
48:55parce que les problématiques sont les mêmes,
48:57est un vecteur
48:59sociétal fondamental pour créer du lien.
49:01Et c'est un vecteur éducatif
49:03qu'on n'utilise pas assez. C'est malheureux.
49:05Les clubs amateurs ne demandent que ça.
49:07– Et on conclut très vite.
49:09– Ce que veut faire passer Mathieu,
49:11c'est plus du football, c'est de la politique.
49:13Les gens font de la politique pour être élus
49:15et ils ne s'intéressent pas aux petits
49:17qui jouent au football. C'est ça le problème.
49:19– Voilà pourquoi on en parle tous les jeudis.
49:21C'est notre rendez-vous avec nos invités prestigieux
49:23et nos débats enflammés. Merci Mathieu Rabhi.
49:25A très bientôt et bon anniversaire encore.
49:27Vous saluez tous vos invités.
49:29Merci d'avoir accepté notre invitation.
49:31Merci à Michel Moulin, à Karim Zeribi,
49:33à Jimmy Algerino, à Alexandre Letellier,
49:35à Laurent Tapie.
49:37– Rendez-vous dimanche pour vous faire exploser les gars.
49:39– On en parle le jeudi prochain.
49:41– C'est Jacques Pessis dans un instant sur Sud Radio.
49:43Bonne soirée et à la semaine prochaine.

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