• il y a 2 mois
Avec Marie-Hélène Thoraval, maire (LR) de Romans-sur-Isère

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Transcription
00:00de l'accueillir, Marie-Hélène Thoraval qui est maire LR de Romand-sur-Isère.
00:04Bonjour Marie-Hélène Thoraval.
00:06Bonjour.
00:07On vous appelle parce que, on s'est déjà parlé,
00:11parce qu'il y a eu quelque chose quand même, on se rappelle c'est pas si loin,
00:15le 19 novembre 2023, Thomas Perrotto, un adolescent de 16 ans,
00:19décédé dans la commune de Crépole, dans la Drôme,
00:22après avoir été frappé d'une arme blanche.
00:25Et il a été attaqué dans un bal d'hiver, c'était le comité des fêtes de Crépole,
00:29il était rugbyman, un jeune rugbyman,
00:31un village de au moins 500 habitants,
00:34un certain nombre de gens sont arrivés,
00:37touché au cœur et à la gorge par un couteau, il est mort.
00:40Et on se rappelle de l'émotion que ça avait fait dans le pays,
00:44il y a eu une risque avec des jeunes venus justement de Romand-sur-Isère,
00:49certains ont dit, et les gendarmes ont dit,
00:52ont confirmé les proposites tenus l'encontre des Blancs, entre guillemets.
00:56Depuis mi-mars, l'enquête est à l'arrêt,
00:59je voulais savoir justement,
01:02Marinette Raval, vous êtes donc maire de Romand-sur-Isère,
01:06est-ce que cette affaire a été réglée ou pas ?
01:09Cette affaire n'est pas réglée, vous le disiez d'ailleurs,
01:12il y a quelques instants, l'enquête,
01:15je ne peux pas dire qu'elle patine parce que les forces de l'ordre,
01:17l'agendaire Muri, l'ensemble des enquêteurs sont sur ce sujet,
01:21ils ont déjà fait beaucoup dès le départ,
01:24et vraiment en coopération avec toutes les autorités qui sont sur le territoire,
01:29aujourd'hui je pense qu'ils sont certainement face à des difficultés,
01:32mais je veux dire, moi je ne tiens qu'à les encourager.
01:35D'accord, mais enfin, à l'heure où on parle,
01:38elle n'est pas close, on n'a pas tous les éléments,
01:41l'enquête n'est pas close ?
01:43Absolument pas, c'est plutôt au procureur de s'exprimer sur ce sujet,
01:47l'enquête n'est absolument pas close,
01:50et si tel avait été le cas, je peux vous assurer
01:53qu'on se serait manifesté, mais moi je fais toute même confiance à la justice,
01:57parce que cette affaire ne doit pas rester là où elle en est.
02:01Et oui, et cette affaire ne peut pas rester en l'état,
02:04et hélas, elle n'est pas la seule,
02:07et c'est terrible, et à chaque fois, et je tiens à souligner d'ailleurs
02:10votre cohérence, Marie-Hélène Thoraval,
02:14parce que vous réagissez,
02:17il ne s'agit pas seulement quand il s'agit de votre commune,
02:20ou de la proximité, on sait ce qu'il y a eu,
02:23on sait tous les jours, on a peine, il faudrait deux heures
02:26pour aigrener tout ce qui se passe, mais enfin,
02:29rappelons-nous, là, très très, l'affaire du meurtre de l'agent municipal à Grenoble,
02:33ce qui s'est passé, là, dimanche dernier,
02:36dimanche dernier, agent municipal tué par balle
02:39dans les rues de Grenoble, le dimanche 8 septembre,
02:42il y a eu beaucoup de choses, et à chaque fois,
02:45vous tweetez, et je voudrais juste vous citer,
02:48vous avez tweeté aussi, un piéton
02:51hospitalisé, c'était en septembre,
02:54le 2 septembre, un piéton hospitalisé
02:57en urgence absolue après avoir été percuté par un
03:00automobiliste alcoolisé à Paris, ça se passe partout,
03:03il vous dit, voilà, nouveau drame à la suite d'un revue
03:06d'Octemperé, vous dites aussi, en France,
03:09les statistiques sont alarmantes, un refus d'Octemperé
03:12toutes les 30 secondes, c'est hallucinant, un refus d'Octemperé
03:15toutes les 30 secondes, il y a une forme de banalisation
03:18inacceptable, dites-vous, faute d'une réponse
03:21pénale adaptée. Et pour Grenoble,
03:24même chose, vous avez réagi aussi, vous dites, voilà,
03:27un agent municipal de Grenoble, on l'a dit, fera de moi tuer deux balles,
03:30banalisation de la violence, etc.
03:33Mais, on a l'impression, Marie-Thérèse Thoraval,
03:36qu'on dit banalisation, on dit,
03:39voilà, toutes les 30 secondes, on dit ceci, on dit cela,
03:42ça arrive pratiquement tous les jours, ce n'est même plus,
03:45je ne dirais pas, ce n'est plus un accoutumant,
03:48c'est presque comme la météo.
03:51Et, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, très sincèrement,
03:54pas grand-chose.
03:57En fait, finalement, l'ensemble de ces situations, trop longtemps,
04:00elles ont été considérées comme des faits divers et traitées
04:03comme des faits divers. Je l'ai dit,
04:06il y a quelques mois, notamment à la suite
04:09du mur de Thomas, je dis, ce ne sont pas
04:12des faits divers, ce sont des faits de société. Et sur des faits de société,
04:15la stratégie n'est pas la même qu'une stratégie qui serait
04:18en adéquation avec des situations de faits divers.
04:21Donc, aujourd'hui, la considération et le diagnostic
04:24qui est fait sur nos territoires, et je parle du territoire national,
04:27ne correspond pas, ce n'est pas une réponse,
04:30et la réponse n'est pas adaptée aux situations que nous vivons sur nos
04:33territoires. Alors, elles sont plus ou moins
04:36violentes suivant certains territoires, suivant
04:39certaines régions, en fonction des tailles de villes aussi,
04:42et aujourd'hui, eh bien, on parle
04:45toujours de moyens, mais les moyens, ils doivent être adossés à une stratégie.
04:48Donc, s'il y a un différentiel entre moyens et stratégie,
04:51s'il n'y a pas de stratégie de posée, avec des objectifs clairs,
04:54commensurables, ça c'est important, eh bien ça ne fonctionnera pas.
04:57Alors, justement, vous parlez, effectivement,
05:00on parle faits divers, et encore il y a des gens qu'on entend,
05:03un peu dans les médias et partout, des soi-disant experts,
05:06qui parlent de faits divers, et vous dites, et je vous rejoins tout à fait là-dessus,
05:09ce sont des faits de société. Mais quelle stratégie
05:12faut-il employer pour des faits de société, justement ?
05:15Il faut quand même dire les choses, et on a l'impression, quand on entend
05:18tel ou tel ministre, et il ne s'agit pas, qu'il soit de droite, de gauche d'ailleurs,
05:21il ne s'agit pas de porter, de dénoncer
05:24tel ou tel, mais on a l'impression qu'on reste...
05:27Alors, qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:30Je suis très libre sur le sujet, puisque je ne suis pas encarté,
05:33je suis divers droite, donc tout simplement,
05:36je pense qu'il faut arrêter de toujours remettre,
05:39ou d'accuser l'État d'être dans une situation d'échec.
05:42À un moment donné, on peut durer comme ça un temps
05:45infini, il ne se passera toujours rien, ça ne fera qu'en tirer.
05:48Moi, ce que j'ai proposé, sur lequel je regrette
05:51que nous n'ayons pas été plus entendus que cela,
05:54c'est-à-dire qu'on soit capable de travailler ensemble,
05:57de poser un diagnostic. Il faut arrêter les réunionnites
06:00où on se trouve à 40 ou 50, ça ne sert strictement à rien.
06:03Mais on a besoin de coopérer ensemble.
06:06Je ne connais pas de collectivité, je ne connais pas de pays
06:09dans lesquels la démocratie, l'autorité
06:12des élus locaux, l'autorité de l'État
06:15vont s'affronter. C'est-à-dire que nous avons à travailler ensemble,
06:18on a des niveaux d'intervention qui sont différents,
06:21mais il faut qu'on soit d'accord sur le diagnostic et notamment sur la manière
06:24et le courage aussi.
06:27D'accord, mais faire quoi ? C'est-à-dire qu'au fond, vous avez eu l'histoire de Crépole,
06:30vous avez l'histoire de Grenoble, vous avez à Paris, vous avez ailleurs.
06:33Quand il se passe ça, il y a refus d'obtempérer, vous dites, toutes les 30 secondes.
06:36Bien, il y a eu les émeutes après l'affaire Nahel,
06:39les deux poids, deux mesures, on voit très bien
06:42comment telle personne... Et comment faire ?
06:45Parce que concrètement, Mme Le Maire,
06:48on fait quoi ? C'est-à-dire que par exemple, vous seriez encore une fois,
06:51vous et d'autres, parce que vous n'êtes pas la seule
06:54à penser comme cela, on est très nombreux,
06:57mais on fait quoi concrètement ?
07:00Je demande à la responsable, à son niveau,
07:03mais je demande aussi... Alors, on travaille ensemble le gouvernement,
07:06mais on décide de quoi par rapport au refus d'obtempérer ?
07:09Est-ce qu'on va plus loin dans la sanction ? Est-ce qu'on mobilise plus ?
07:12Qu'est-ce qu'on fait ?
07:15Déjà, on ne peut pas dire qu'il n'y a rien eu de fait.
07:18Notamment depuis 1977, je crois,
07:21il y a la politique de la ville qui a été
07:24mise en place et qui est soi-disant
07:27adaptée aux quartiers. Si elle avait une réalité,
07:30si elle correspondait à la réalité il y a plus de 40 ans,
07:33aujourd'hui, elle ne correspond plus. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
07:36on traite des quartiers qui ont une caractéristique...
07:39que moi, je caractérise de quartiers communautaires,
07:42comme des quartiers populaires. Et finalement, on a eu un glissement
07:45des quartiers. On les appelle les quartiers populaires, d'ailleurs.
07:48Le glissement est sémantique. Oui, je peux m'autoriser
07:51à dire que c'est une erreur au regard du quotidien,
07:54au regard de la réalité et de l'analyse que j'en fais.
07:57Je dis que ce ne sont plus des quartiers populaires, ce sont des quartiers communautaires.
08:00Et vous voyez même certains de vos confrères ou certains élus
08:03aussi parlent de ghettoïsation. Et c'est une réalité.
08:06Donc, si vous appliquez des méthodes d'il y a 40 ans
08:09sur une situation qui n'est plus celle-là,
08:12ça ne peut pas fonctionner. Vous pourrez y déverser les millions,
08:15les milliards que vous voulez, il ne se passera rien.
08:18Donc, la première des choses, je pense qu'il faut revenir
08:21sur ce qui est mis en place, voir ce qui marche et ce qui ne marche pas
08:24et très certainement aussi réallouer des moyens,
08:27puisque nous sommes tous à réclamer des moyens.
08:30Je vais vous citer un exemple.
08:33Le drame de Crépole, j'ai eu un entretien en visio
08:36avec le cabinet du ministre de l'Intérieur.
08:40Et donc, on arrive sur cette question des moyens.
08:43Moi, je dispose d'une police municipale.
08:46Il y a une police nationale qui est en difficulté au regard
08:49des effectifs qui sont les siens.
08:52Vous aurez des effectifs supplémentaires.
08:55Je ne sais plus si c'était 4 ou 5 policiers nationaux supplémentaires.
08:58Mais après les JO, parce qu'effectivement,
09:01tout s'est cantonné autour des JO.
09:04Je ne suis pas, je ne mets pas les JO.
09:07Après les JO, sachez que, oui,
09:10il y en a 4 qui sont arrivés, mais qui sont venus combler
09:134 départs en retraite.
09:16Si vous en faites partir 4, que vous en faites rentrer 4, ça fait toujours 0.
09:19Ceux qui sont venus, c'était
09:22les 4 départs en retraite.
09:25Vous me dites,
09:28vous me dites,
09:31c'est pas vrai qu'il n'y a rien été fait.
09:34C'est vraiment cotérisé avec une cuillère.
09:37Je veux dire, c'est ça qui est terrifiant.
09:40C'est qu'on entend des gens, on entend des discours,
09:43et vous, vous tenez le discours de réel parce que vous êtes sur le terrain,
09:46effectivement. Mais, encore une fois,
09:49qu'est-ce qui fait qu'à un niveau national ou médiatique,
09:52on ne dit pas, attendez, on ne peut plus continuer comme ça.
09:55Sans faire, encore une fois,
09:58on ne va pas faire le Salvador, on ne va pas faire Naïb Boukele au Salvador,
10:01c'est pas ce qu'on demande. Mais quand même, où est le sursaut ?
10:04Où est le sursaut ?
10:07Le sursaut, on l'attend. On l'attend un peu.
10:10Après, je pense que le message a été clair. Il y a plusieurs messages qui sont clairs.
10:13Il y a déjà les sondages qui positionnent notamment
10:16le besoin de sécurité et cette problématique
10:19de la sécurité qui est au cœur des Français. Je pense qu'ils l'ont
10:22manifesté au travers des enquêtes.
10:25Mais au-delà de cela aussi, si on regarde le résultat
10:28des élections législatives et je regarderai le résultat des élections
10:31du premier tour, je pense qu'il traduit une chose,
10:34c'est que le niveau d'acceptabilité des Français
10:37est largement dépassé.
10:40On peut parler de Front républicain,
10:43on peut parler de tout ce qu'on veut. La réalité, l'opinion, il est là.
10:46La réalité des Français, elle est là. On pourra faire
10:49tous les arrangements politiques que l'on veut, ça ne changera rien
10:52à la manière de penser et à la manière et au vécu et au ressenti
10:55et au quotidien des Français tous les jours.
10:58Je fonds de l'espoir que le gouvernement Barnier
11:01ait ce qu'il y a tel RAF, mais c'est vraiment l'un de mes voeux.
11:04Et vous êtes optimiste ?
11:07Vous êtes par nature optimiste, j'imagine ?
11:10Je suis par nature optimiste, je ne baisse jamais les bras.
11:13Non, je l'espère vraiment.
11:16Après, ce n'est pas ma petite personne qui compte, bien évidemment,
11:19mais je pense que vraiment un pays en a besoin. C'est un élément d'attractivité aussi
11:22puisqu'on parle d'économie, on parle de différents sujets.
11:25C'est un élément d'attractivité
11:28et ça peut être butant aussi
11:31lorsqu'on veut se développer.
11:34Je pense qu'en termes d'image, c'est catastrophique.
11:37Une ville où on peut se balader en paix
11:40même à trois heures du matin est une ville qui attire
11:43effectivement des touristes, des gens et pour l'économie,
11:46ce n'est pas mauvais.
11:50Actuellement, quand vous dites
11:53qu'on n'est plus ce qu'on était il y a 40 ans,
11:56évidemment, le paysage a totalement changé.
11:59Et en fait, la manière de se mobiliser
12:02quand les gens qui nous écoutent
12:05qu'est-ce qu'on peut faire au niveau
12:08quand on a, par exemple,
12:11si moi dans mon quartier,
12:14dans ma rue, quelle que soit la ville,
12:17petite ou grande, ça ne va pas.
12:20Je me plains, etc. Est-ce que moi, je peux faire quelque chose
12:23où je ne peux qu'envoyer des pétitions et me plaindre
12:26à mon maire de quartier ou à mon député ?
12:29Est-ce que je peux faire autre chose ?
12:32Déjà, la première des choses,
12:35il faut informer et prévenir.
12:38Nous avons un centre de supervision urbaine
12:41qui accueille les appels
12:44de nos concitoyens, notamment sur la ville de Romand.
12:47Il est opérationnel 7 jours sur 7
12:50et 24 heures sur 24.
12:53Plus on intervient, plus on met cette pression.
12:56Après, moi, je prends le courage
12:59de prendre la parole parce qu'à la limite,
13:02je pourrais la prendre sur d'autres sujets
13:05que je mène sur ma ville et qui seraient
13:08vraiment différents en termes d'image.
13:11De nombreux maires le vivent,
13:14mais ce n'est pas le sujet le plus gamour sur lequel on aime se distinguer.
13:17Je ne suis pas là pour me distinguer, je suis juste là
13:20avec l'envie de faire avancer les choses.
13:23Si je pouvais dire juste une chose
13:26en conclusion, je pense qu'il faut arrêter
13:29de mener une politique de pansement là où il faudrait de la chirurgie.
13:32Ça me paraît effectivement frapper au coin du bon sens.
13:35Merci Marie-Hélène Théoraval,
13:38maire de Romand-sur-Isère.

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