Dans un message adressé aux députés Renaissance, l'ex-Premier ministre Gabriel Attal a rendu compte de sa rencontre ce matin avec son successeur, Michel Barnier. Il a notamment évoqué une "participation de notre groupe au travail qui s'ouvre pour le pays", et prône "un rassemblement large, par-delà les clivages, avec la droite républicaine, la gauche républicaine, et le bloc central".
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00:00On l'a dit également ce matin, Gabriel Attal a été reçu à Matignon, il est aussitôt parti, il est revenu dans son ancienne maison.
00:07Il s'est ensuite entretenu avec les députés de son groupe à l'Assemblée. Il leur a dit quoi ?
00:12En fait, il y a un jeu de faux-semblants assez incroyable ce matin.
00:16Vous avez vu, Gabriel Attal, non pas comme ancien Premier ministre, mais comme président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée,
00:2299 députés, qui avait vu Michel Barnier.
00:25Mais juste après, Laurent Wauquiez et Bruno Rotailleau gèrent à l'archer pour Les Républicains.
00:29Et les deux sont ressortis avec quasiment le même discours.
00:32D'un côté, Les Républicains disent « les discussions vont se poursuivre, rien n'est décidé, si on va participer ou pas ».
00:38De l'autre, Gabriel Attal a dit à ses députés à la sortie « il n'y aura pas de blocage ni de soutien inconditionnel, mais rien ne pourra se faire sans nous ».
00:46Pourquoi ? C'est un jeu de dupes, une sorte de jeu de faux-semblants.
00:50D'abord parce qu'ils ne veulent pas donner l'impression, le camp LR comme le camp présidentiel, que c'est déjà topé sur la participation de ce futur gouvernement.
00:58Donc on le dit, attendant de voir ce qu'il propose sur le fond, avant de parler du casting.
01:05Et puis, on veut donner aussi l'impression que d'autres partis pourront y participer.
01:09Pourquoi pas des personnalités à gauche ou au-dessus de la mêlée ?
01:13Sauf qu'à l'heure où on se parle, Ashley, il y a seulement quatre groupes à l'Assemblée qui devraient participer à ce gouvernement.
01:20Le groupe de Gabriel Attal, le groupe Horizons d'Édouard Philippe, le groupe Modem de François Bayrou et Les Républicains.
01:27Il n'y aura pas d'autres groupes qui vont venir dire à Michel Barnier « vous êtes formidables, on veut travailler avec vous ».
01:33La gauche ne va pas y aller et les Rennes, évidemment, qui ne seront même pas conviées à le faire.
01:38Et donc, on assiste à une coalition entre Les Républicains et le camp présidentiel.
01:44Si on additionne les deux groupes, ça fait 213 députés, 20 députés de plus que le Nouveau Front Populaire.
01:51Donc ce sera une majorité plus que relative.