Michel Barnier a débuté ses consultations ce vendredi avec Gabriel Attal, désormais président du groupe “Ensemble” à l’Assemblée nationale et les dirigeants des Républicains. Alors que l'ancien Premier ministre a affirmé n’avoir “ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel", les cadres de LR appellent de leurs vœux un programme “qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français”, listant “la revalorisation du travail”, “les comptes publics”, l’immigration et l'insécurité.
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00:00Moi je dirais, on a peut-être une chance aussi que ce soit le Parlement qui décide.
00:03Parce que comme vous l'avez très justement souligné, il n'y a pas de majorité dans ce pays. Point.
00:08Donc à partir de là, ça veut dire qu'on rentre dans un système totalement inédit,
00:11qui demande de l'intelligence de la part des participants, alors là c'est vrai que c'est beaucoup demandé parfois,
00:16d'oublier parfois aussi, je dirais même pas son égo, mais ses arrières pensées politiques,
00:21alors ça va être encore plus compliqué parce que les 90% en sont bourrés,
00:25mais de penser à l'intérêt général et d'essayer justement de bâtir à chaque fois, sur chaque projet de loi,
00:31une majorité pour essayer de sortir le pays du chaos dans lequel le Président l'a conduit.
00:35Et ça, Michel Barnier, il en est capable aussi d'avadouer ?
00:37Je pense que pour le coup, Michel Barnier...
00:39Vous êtes d'accord avec moi ?
00:40Non.
00:41Bah si.
00:42Non, parce que je ne suis pas d'accord avec vous, c'est que je ne pense pas que ce soit Marine Le Pen qui mène la danse.
00:44Non, je n'ai pas dit ça.
00:45Mais je pense que c'est le Parlement.
00:46Vous n'aurez pas écouté.
00:47Si, heureusement, j'y arrive.
00:48Mais je pense que c'est le Parlement français qui a une chance historique, pour une fois,
00:53de rééquilibrer les pouvoirs, de ne pas être simplement les supplétifs de l'exécutif quand ils sont dans la majorité,
00:58de ne pas être uniquement afféodés au système des partis, parce que finalement ça a été le cas jusqu'à maintenant,
01:04surtout d'ailleurs avec le non-cumul et le quinquennat,
01:06et peut-être qu'on a une petite chance de voir les hommes et les femmes politiques avoir un peu de distance.
01:12Mais vous appartenez aux Républicains ?
01:13Oui.
01:14Est-ce que vous n'avez pas l'impression d'être avec eux, un peu, les auteurs d'un braquage, finalement ?
01:21C'est vrai que c'est vous qui avez les clés.
01:23Déjà, un, c'est le président de la République qui nomme.
01:25Ce ne sont pas les Républicains, ce ne sont pas les partis, ni rien.
01:27Deux, le Parti socialiste n'avait qu'à être moins idiot.
01:30On leur a proposé Bernard Cazeneuve, ils n'en ont pas voulu.
01:32Moi, ce n'est pas de ma faute s'ils sont idiots et s'ils se tirent une balle dans le cul.
01:35On y reviendra tout à l'heure.
01:36Après, s'agissant de Michel Barnier, qui d'ailleurs, dans sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal,
01:43je trouve qu'il a quand même montré quelque chose d'intéressant.
01:45Changement d'époque.
01:46On est revenu à un ancien monde, mais je vous dirais tant mieux.
01:48La fin de la vacuité et de l'ère de la communication.
01:50Je n'ai pas trouvé que M. Attal pour qui.
01:52J'ai quand même de l'admiration.
01:54Je ne l'ai pas trouvé à la hauteur du moment.
01:56Et j'ai trouvé que Michel Barnier incarnait finalement cette hauteur de vue qu'on attend de l'ancien monde.
02:01Mais surtout, je lui réponds terminé, au-delà du fait qu'il est LR, il était surtout commissaire européen.
02:06C'est lui qui a négocié le Brexit.
02:07Et comme Bernard Cazeneuve, je pense que c'est des gens qui transcendent leur famille politique
02:11et qui sont des symboles pour la scène internationale, les acteurs politiques et économiques.