Dans la cour de l'hôtel Matignon, la garde républicaine accueille Michel Barnier, où le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal l'attend pour la passation de pouvoirs.
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00:00Être Premier ministre, c'est l'honneur d'une vie, parce que cela permet d'agir.
00:04Huit mois, c'est court. C'est trop court.
00:08Et je ne le cache pas, il y a évidemment une frustration.
00:13Nous avons engagé des chantiers structurants.
00:17Des mesures devaient être présentées cet été. Elles sont sur votre bureau, Monsieur le Premier ministre.
00:22Et si je ne devais vous faire qu'une demande, Monsieur le Premier ministre,
00:26ce serait de continuer à faire de l'école de la République une priorité absolue.
00:31Notre pays connaît une situation politique tout à fait inédite.
00:36La politique française est malade.
00:38La politique française est malade, mais je crois que la guérison est possible.
00:43À condition que nous acceptions tous de nous placer à la hauteur de cette responsabilité historique.
00:50À condition que nous acceptions tous de sortir du sectarisme.
00:53Françaises, Français, n'abandonnez jamais vos rêves de concorde.
00:58Ne renoncez jamais à votre désir d'unité.
01:01N'oubliez jamais votre vocation de grandeur.
01:05Tout est possible, parce que nous sommes la France et que rien ne résiste au peuple français.
01:10Je vous remercie.
01:12Je peux dire quelques mots, là ?
01:15J'ai bien aimé la manière dont vous m'avez donné des...
01:19Pas des leçons, hein.
01:25Enfin, les enseignements, même si ça n'a duré que huit mois,
01:29que l'on apprend quand on est Premier ministre.
01:32Ça m'a été très, très utile.
01:34J'ai bien aimé aussi la manière dont vous m'avez dit que mon bureau...
01:39Je l'ai trouvé un peu vide, là, tout à l'heure.
01:43Mais j'ai compris qu'il y avait des tas de projets de loi en suspens
01:47qui n'avaient pas pu être menés à bien.
01:50Vous me permettrez, bien sûr, je vais les reprendre,
01:53il y en a plusieurs auxquels je tiens, d'ailleurs,
01:56peut-être d'ajouter ma propre valeur ajoutée.
01:59Nous sommes dans un moment grave.
02:01J'aborde cette période, cette nouvelle page qui s'ouvre,
02:06cette nouvelle page avec beaucoup d'humilité,
02:10une forme olympique, et puis aussi de la détermination.
02:16Il faudra dire la vérité, et je dirai la vérité.
02:21Il faudra sans doute aussi de la persévérance,
02:24mais, mesdames et messieurs,
02:26il y aura aussi dans cette nouvelle page
02:29des changements et des ruptures.
02:31Il faudra enfin beaucoup d'écoute,
02:35beaucoup de respect,
02:37d'abord du respect entre le gouvernement et le Parlement,
02:42du respect à l'égard de toutes les forces politiques,
02:45je dis bien toutes les forces politiques qui y sont représentées.
02:48Je vous remercie beaucoup. Au travail !