Journal d'un crime : L'aventure d'un dernier soir

  • il y a 2 semaines

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00:00Je n'oublierai jamais ce matin de janvier.
00:13Quand j'avais la vingtaine, chaque début d'année me remplissait d'espoir.
00:25Je me disais, peut-être que cette année je vais rencontrer un autre garçon, je vais
00:30enfin trouver le boulot idéal.
00:32Mais après ce matin-là, je n'ai plus jamais ressenti ça.
00:41Maintenant, chaque nouvelle année me fait penser à une fille que je connaissais, Rosanne
00:48Quinn.
00:50Pas le personnage de best-seller et de film qui allait devenir célèbre, mais une vraie
00:59fille, une fille comme moi, et peut-être comme vous, et qui a été assassinée.
01:20La fille qui est morte s'appelait Rosanne Quinn.
01:24Ça ne vous dit rien ? Bien sûr que non.
01:27Personne ne se souvient de qui était réellement Rosanne, ni de son nom.
01:32Mais je parie que vous connaissez Mister Goodbar.
01:35Là, ça vous revient.
01:37À la recherche de Mister Goodbar, le best-seller sur une jeune prof qui passe ses nuits à
01:42écumer les barres, à la recherche d'un homme pour la nuit.
01:47Votre maman ne vous a jamais dit qu'il ne faut pas croire tout ce qu'on lit ?
01:51Je savais que ce n'était pas la véritable histoire, parce que deux ans plus tôt, j'étais
01:58la voisine de Rosanne.
02:03Le 3 janvier 1973, la police est entrée dans un appartement de la 72ème rue.
02:10Elle y a trouvé une jeune femme, étendue sur son lit, nue, mais recouverte d'un peignoir
02:23turquoise.
02:26La première chose que remarquent les enquêteurs, ce sont les nombreux coups de couteau.
02:3318, je crois.
02:36C'est une vraie boucherie.
02:40En plus des coups de couteau, il y avait aussi des traces de morsures sur le torse.
02:54Elle avait été mutilée.
02:57L'assassin lui avait enfoncé un balai dans le vagin.
03:02C'était choquant à voir.
03:05La police et le médecin légiste estiment qu'elle a été tuée au moins 24 heures plus tôt.
03:12Dans la douche, l'eau était restée ouverte.
03:23C'est une vraie boucherie.
03:27C'est une vraie boucherie.
03:31C'est une vraie boucherie.
03:35C'est une vraie boucherie.
03:38C'est une vraie boucherie.
03:41C'est une vraie boucherie.
03:49Hey, j'ai quelque chose.
03:54C'est ce que la mort de Madness ressemble.
03:58La lame était tordue quasiment à un angle de 90 degrés.
04:03Ce qui pouvait laisser penser qu'elle avait touché un os.
04:08L'appartement est sale. Il a été saccagé.
04:13Il était évident qu'il y avait eu du dérangement. Probablement une bagarre.
04:19Le mobilier a été renversé, des magazines jetés par terre.
04:25Est-ce qu'elle a été victime d'un cambriolage qui a mal tourné ?
04:30Ou s'agit-il d'un viol et d'un homicide ?
04:33Mais il était difficile de voir si quelque chose manquait dans l'appartement.
04:40Il y a deux dessins de Donald Duck et Mickey Mouse.
04:46C'était peut-être quelqu'un qui l'avait poussé à l'intérieur,
04:50au moment où elle ouvrait la porte de son appartement.
04:55Mais c'était probablement un homme.
04:59Il a été retrouvé dans l'appartement.
05:02Il a été retrouvé dans l'appartement.
05:05Il a été retrouvé dans l'appartement.
05:08Il a été retrouvé dans l'appartement.
05:10Au moment où elle ouvrait la porte de son appartement.
05:14Mais c'était probablement quelqu'un qui la connaissait.
05:40Elle travaillait dans une école pour enfants sourds dans le Bronx.
05:51Les enquêteurs découvrent qu'elle s'appelle Rosanne Quinn et qu'elle a 28 ans.
06:05La veille, le 2 janvier, elle n'était pas venue travailler.
06:10Le lendemain, ne la voyant toujours pas,
06:13l'école a envoyé ce collègue chez elle pour voir si tout allait bien.
06:41Rien du tout.
06:55Bonjour, N.Y.P.D.
06:58Ils ont commencé l'enquête de voisinage.
07:03On imagine mal que cette femme ait pu être tuée de cette manière,
07:07sans qu'elle se soit défendue.
07:11Est-ce que vous avez entendu quelque chose qui vient de l'appartement 715, le lendemain?
07:16Il y a eu un homicide.
07:18Rosanne?
07:19Oui, Rosanne Quinn.
07:21C'est terrible. Non, je suis sortie de la ville.
07:24C'est la période des fêtes. Beaucoup de gens ne sont pas là.
07:29Aucune piste.
07:31Sur cette affaire, on partait de zéro.
07:34Les enquêteurs vont battre le pavé.
07:41Les jeunes d'aujourd'hui ont du mal à imaginer à quoi ressemblait New York en 1973.
07:47Il y avait des peep shows, des cinémas pornos, des prostituées.
07:52La ville avait un énorme problème de drogue.
07:57La drogue à la mode, c'était l'héroïne.
07:59L'un des endroits les plus connus était surnommé Needle Park,
08:03le parc de l'aiguille, parce que c'est là que les toxicos allaient traîner.
08:07Et ça se trouvait sur la 72ème rue, un bloc d'immeubles de là où vivait Rosanne Quinn.
08:13Les vols à main armée étaient monnaie courante.
08:16C'était très dangereux.
08:18Et le taux d'homicide à New York en 1973 était très élevé.
08:24Je me souviens que ma mère avait peur parce qu'elle ne connaissait pas le pays.
08:27Je me souviens que ma mère avait peur parce que je vivais seule à New York.
08:31Et avant le meurtre de Rosanne, je lui disais « t'inquiète pas maman, tout va bien, je ne risque rien ».
08:39Mais il faut croire qu'elle avait raison.
08:41New York était une ville dangereuse en 1973.
08:45Et avec une foule de suspects potentiels, la police n'a pas 36 solutions.
08:50On commence par les proches, et on élargit progressivement la zone de recherche.
08:55L'enquête de voisinage s'étend aux immeubles adjacents.
09:02Les blanchisseries, les épiceries, les restaurants, les bars.
09:07Il y a un bar à côté de chez Rosanne qui s'appelle le Twits.
09:12Et vers midi, ils sont allés parler au patron.
09:24Pas pour quelques nuits.
09:26Donc elle était là le dimanche ?
09:29Oui.
09:31Vous parliez avec quelqu'un ?
09:33Je n'étais pas beaucoup là-bas, j'étais à l'arrière.
09:37Qu'est-ce qu'il y a ?
09:40Un ami de ma mère a trouvé sa mère morte ce matin.
09:42Un homicide.
09:44Ça s'est passé dimanche matin, peut-être dimanche dernier.
09:55Steven Resnick connaissait très bien Rosanne.
10:02Il la connaissait depuis huit ans.
10:06C'est son siège.
10:12Elle venait parfois seule avec un livre pour lire.
10:17Merci.
10:19Elle aime regarder qui arrive dans la mountaine. Elle ne lit pas seule.
10:26Présentez-moi vos livres.
10:27Salut !
10:30Elle était respectée, admirée et appréciée.
10:34Elle était respectée, admirée et appréciée.
11:05J'ai une idée pour quelqu'un qu'il faut consulter.
11:08C'est un mec très dur.
11:11Quelqu'un avec qui Rosie s'est amusée l'année dernière.
11:19J'ai entendu qu'il l'a battue assez mal.
11:35J'ai une idée pour quelqu'un qu'il faut consulter.
11:38Quelqu'un avec qui Rosie s'est amusée l'année dernière.
11:47Salut, belle.
11:49Je peux t'acheter un verre ?
11:50Non, merci.
11:52Quoi ?
11:53Tu ne veux pas parler avec moi ?
11:59Ce mec, Freddy Watson,
12:00c'est un mec très dur.
12:04Je suis photographe. Je peux prendre ta photo.
12:08Je ne suis pas un top.
12:14Oh, viens, princesse. Je vais jouer avec toi.
12:20Viens.
12:21Mes plus sincères excuses.
12:24Laissez-moi faire mon travail.
12:26Je vais t'acheter un verre.
12:27Hey, bartender.
12:30Un autre verre pour moi et la dame aura...
12:36Johnny Walker Red ?
12:38Johnny Walker Red ?
12:40Le lendemain, elle s'apparaît.
12:41Des blessures.
12:42Un oeil noir.
12:45C'était Freddy Watson, ici, le dimanche ?
12:49Comme je te l'ai dit, je n'étais pas là.
12:51Tu dois parler à mon bartender, Kenny.
12:53Il connaît tout le monde. Je te donnerai son numéro.
13:21C'est tout, mademoiselle. Merci.
13:23Dites-moi si je peux t'aider avec autre chose.
13:52Excusez-moi, mademoiselle.
13:53Une autre question pour vous.
13:59L'année dernière, avez-vous entendu quelque sorte de...
14:01Une commotion. Un cri.
14:02Venant de l'appartement de Miss Quinn.
14:04Elle a été très battue.
14:08Pouvez-vous nous donner la description de l'homme ?
14:11C'est un homme qui a été tué.
14:12Il a été tué.
14:13Il a été tué.
14:14Il a été tué.
14:15Il a été tué.
14:16Il a été tué.
14:17Il a été tué.
14:18Il a été tué.
14:19Il a été tué.
14:20La description de l'homme ?
14:22Un négro.
14:24Pas très grand.
14:25En stockings.
14:27J'ai entendu tous ces bruits.
14:29Pourquoi as-tu fait ça ?
14:31Tu es fou !
14:32Qu'est-ce qui te prend ?
14:33Tu voulais que je te touche.
14:34Tu voulais que je te frappe.
14:35C'est ce que j'ai fait.
14:36Sors !
14:37Tu es folle.
14:43Il s'est échappé quand je suis arrivée.
14:48Tu vas bien ?
14:49Je vais bien.
14:51Sa voisine a trouvé Rosanne assise par terre, en pleurs.
14:56Environ deux semaines plus tard, j'ai entendu les mêmes bruits venant de son appartement.
15:04Elle raconte à la police que deux semaines après cet incident,
15:09elle a entendu la même chose, comme des bruits de lutte.
15:12Des gens qui faisaient l'amour de manière brutale.
15:16Une espèce de corps à corps sexuel.
15:21D'après elle, Rosanne changeait de partenaire environ tous les 15 jours,
15:25et c'était de plus en plus fréquent.
15:28Et il lui semblait que c'était Rosanne qui demandait à être frappée.
15:33Est-ce que la police a pris le témoignage d'une seule voisine au sérieux,
15:36et a vu Rosanne d'un autre oeil après ça ?
15:39Comment le saurais-je ?
15:41Mais souvenez-vous que le livre et le film racontent l'histoire d'une femme
15:44qui flirte avec le danger en draguant des hommes violents dans les bars,
15:48et en les ramenant chez elle.
15:50C'est peut-être de là que vient l'idée.
15:54En ce qui me concerne, je n'ai jamais rien entendu en provenance de l'appartement de Rosanne.
16:02Et les rares fois où elle m'a invitée chez elle,
16:04j'ai eu l'impression qu'elle était peut-être un peu trop vulnérable pour ce genre de pratique.
16:14À 13 ans, elle avait subi une lourde intervention sur la colonne vertébrale,
16:19et elle marchait en boitant.
16:44Je suis vraiment désolée.
16:46Je commence à me sentir un peu malade.
16:50Oh, je pense que je vais rester la nuit.
16:52D'accord.
16:54Si les complexes de Rosanne la poussaient parfois à avoir un comportement extrême,
16:58je connaissais d'autres filles qui pouvaient en dire autant, moi y compris.
17:05Donc, même si l'histoire de la voisine était vraie,
17:08je me disais que ce que faisait une femme adulte dans sa chambre ne regardait qu'elle.
17:15Le problème, c'est qu'elle était morte justement dans sa chambre.
17:24Alors, après avoir cherché des informations sur ce Freddy Watson,
17:27les enquêteurs sont retournés à l'appartement de Rosanne
17:30pour voir ce que la police scientifique avait trouvé.
18:14C'est parti !
18:45Et l'homme raccroche.
18:51De nos jours, on pourrait le rappeler.
18:53En 1973, il ne pouvait rien faire pour découvrir son identité.
18:59On est toujours nostalgique de ces 20 ans.
19:02Souvenez-vous, on était jeunes, exaltés.
19:06C'était une période incroyable à New York.
19:09Qu'on aille voir un concert des New Yorkers,
19:11ou qu'on reste vissé à un tabouret de bar jusqu'au bout de la nuit,
19:15on s'éclatait.
19:20Et c'est exactement ce que faisait Rosanne le soir où elle est morte.
19:25La police espérait que le barman de nuit du Tweeds pourrait leur fournir une piste.
19:42D'après le barman de nuit, le 1er janvier,
19:45Freddy Watson n'était pas au bar.
19:47Il était donc peu probable que ce soit lui le meurtrier.
20:01Il raconte qu'il y avait du monde, comme tous les soirs.
20:04Rosanne était là toute la nuit.
20:07Il raconte qu'il y avait du monde, comme tous les soirs.
20:10Rosanne était là avec un livre,
20:12puis elle s'est mêlée aux autres, à ce qu'elle connaissait, les habitués.
20:32Il pense qu'il s'agissait de deux frères.
20:37D'après le barman, l'un des deux hommes est parti.
20:47Et l'autre est resté pour discuter avec Rosanne.
21:06La police a interrogé les clients du bar pour essayer de dresser un portrait robot.
21:37Ce n'est pas une science exacte,
21:39mais ces dessins se révèlent souvent très utiles
21:42pour obtenir une description d'ensemble d'un suspect potentiel.
22:01Les enquêteurs ne sont pas satisfaits du portrait robot.
22:04Ça pourrait être n'importe qui.
22:12Mais tous les compagnons de bar de Rosanne
22:14n'avaient pas envie de parler à des policiers en public.
22:17L'un d'eux, en particulier, préférait s'entretenir avec eux en privé.
22:23Je l'avais vu plusieurs fois au parc avec son bloc à dessin.
22:26Et tout le monde l'appelait l'artiste.
22:34Merci de nous avoir donné un appel.
22:37Normalement, je ne parle pas aux policiers.
22:39Mais ce qu'ils ont fait à cette fille, c'était vraiment dégueulasse.
22:45Nous cherchons des infos sur quelques hommes qui étaient à Tweeds le dimanche soir.
22:48Ils avaient tous des cheveux blonds.
22:51Tu te souviens de parler à ce mec ?
22:53Oui.
23:03L'artiste dit se souvenir que l'homme en question s'est assis
23:07et qu'ils ont commencé à discuter.
23:10Il s'appelait Charlie Smith.
23:12Il n'était pas de New York et il cherchait un emploi.
23:16L'homme lui a demandé ce qu'il faisait.
23:17Il a répondu, je dessine.
23:20Alors, Charlie Smith lui a dit de lui faire deux dessins.
23:26Et qu'il le paierait 6 dollars chaque.
23:29Qu'est-ce que tu as dessiné ?
23:33Euh...
23:35Donald Duck et Mickey Mouse.
23:40Quoi ?
23:41Des personnages de cartoon.
23:47Roseanne avait les dessins de Charlie Smith chez elle.
23:53Merci beaucoup.
23:55Et ça a éveillé leur intérêt.
23:59La police avait donc un suspect ou un témoin.
24:05C'était une vraie piste.
24:07Mais je peux vous dire d'expérience
24:09que les hommes qui donnent de faux noms dans les bars,
24:11ça ne date pas d'hier.
24:13Et à une époque où on n'avait aucun moyen de consulter
24:15les relevés de cartes de crédit ou de téléphone,
24:18retrouver un Charlie Smith à New York
24:20revenait à chercher une aiguille dans une meule d'autres aiguilles.
24:24En 1973,
24:26il était quasiment impossible de retrouver quelqu'un à New York.
24:39Le vendredi, deux jours après la découverte du corps,
24:42les journaux s'en partent de l'affaire.
24:45La couverture médiatique des crimes de nature sexuelle
24:47était... digne des tabloïds.
24:51Il y avait une grande part de jugement
24:54sur son mode de vie,
24:57comment elle se comportait,
24:59ce qu'elle faisait.
25:02Le New York Times a écrit...
25:04Dans cette affaire, tout repose sur les mœurs de la victime.
25:11D'une certaine manière, a déclaré le capitaine McMahon,
25:14cette fin tragique était à prévoir.
25:18Alors que le tueur était toujours dans la nature,
25:21cette affaire semblait se résumer finalement à une simple leçon de morale.
25:25Si une jeune femme célibataire a l'outrecuidance d'avoir une vie sexuelle,
25:29qu'elle ne s'étonne pas si un fou décide de la tuer.
25:32A mes yeux, les journaux n'auraient pas pu descendre plus bas,
25:35même en finissant au fond d'une litière pour chat.
25:39La police, quant à elle, avait une opinion différente de la presse,
25:43parce qu'elle savait que les journaux pouvaient s'avérer de précieux alliés dans son enquête.
25:49Et même si ce portrait robot de Charlie Smith pouvait correspondre à des milliers d'hommes,
25:54il suffisait que la bonne personne tombe dessus pour faire avancer les choses.
26:02Six jours après la découverte du corps,
26:04il publie le portrait robot qui paraît dans l'édition du dimanche matin.
26:14La parution du portrait robot a exactement l'effet escompté par la police.
26:26Il déclare s'appeler Gary Guest.
26:30Il a des informations au sujet du meurtre de Roseanne Quinn.
26:34Il a des informations au sujet du meurtre de Roseanne Quinn.
27:05Il déclare qu'avec un ami qui logeait chez lui, non loin de la 72ème rue,
27:10ils sont allés aux Tweeds, bien qu'il n'y soit pas les habitués.
27:18Ils ont bu un verre, puis Gary est parti et son ami est resté.
27:35C'est son vrai nom.
27:45John Wayne Wilson.
27:48Il a 23 ans.
27:50Il vient d'Indiana.
27:54Il avait une vie un peu difficile.
27:58Il n'a jamais fini l'école et il s'est retrouvé à New York.
28:05Tu te sens bien, John.
28:08C'est difficile d'obtenir un emploi sans un diplôme.
28:11Au moins, il avait le type d'argent qu'il avait besoin.
28:15Donc...
28:20Il a lutté.
28:27John et Gary se sont rencontrés en 1970.
28:30Le scénario classique.
28:32On se croise dans la rue, il me sourit, je lui souris et on fait connaissance.
28:42Ils rentrent ensemble.
29:03Gary tombe amoureux de John.
29:08John Wayne Wilson dépend de Gary Guest financièrement.
29:17Je me dis que toutes les relations sont compliquées.
29:20La leur ne faisait pas exception à la règle.
29:23Et même si John couchait avec des hommes pour l'argent...
29:26Mais ça ne changeait rien au sentiment de Gary,
29:29qui était ravi de partager son appartement avec lui en échange d'un peu de compagnie.
29:42Il est allé se coucher.
29:44Puis il s'est retrouvé à New York.
29:46Il avait une vie un peu difficile.
29:48Il a lutté.
29:50Il a lutté.
29:53Il est allé se coucher.
29:55Puis il dit qu'il s'est réveillé plus tard.
30:02Et qu'il a trouvé John Wayne Wilson sur le canapé.
30:22Gary Guest explique qu'il n'y a pas cru.
30:28Il dit que le lendemain, il est allé acheter le journal,
30:32mais n'a rien trouvé sur le meurtre.
30:38Ce qu'il décide de faire,
30:40pour vérifier si John Wayne a inventé toute cette histoire...
30:53...c'est d'appeler Roseanne Quinn.
31:14C'est donc lui qui a téléphoné chez elle le jour où l'inspecteur a décroché.
31:22C'est à mon compte, ça t'a pris 6 jours pour te rendre compte.
31:25Il n'a jamais entendu parler de moi.
31:36Ce dessin ressemble à moi.
31:53Ce n'est qu'une semaine après la découverte du corps
31:56qu'il a décidé de contacter la police,
31:58parce que le portrait robot était le sien, pas celui de Wilson.
32:08La police ne le croit qu'à moitié.
32:23Il appelle parfois.
32:27Guest.
32:28Gary Guest a également déclaré qu'il pensait que John Wayne Wilson
32:32était parti à Indianapolis, où vivait son frère.
32:39Les enquêteurs ont donc pris le premier vol du lendemain pour Indianapolis.
32:44Mais lorsque John Wayne Wilson est venu leur ouvrir la porte,
32:48il n'avait pas l'air d'un homme qui aurait eu quelque chose à cacher.
32:52Il leur a même dit que ça ne dérangeait pas du tout d'aller au poste répondre à leurs questions.
32:57Et tout ce que la police avait contre lui,
32:59c'était quelques dessins chiffonnés et les dire d'un amant délaissé.
33:21Non, pas tellement. Je suis venu de Florida.
33:24Une vieille dame qui vit là-bas.
33:27Tu n'étais pas à un bar appelé Tweeds ?
33:29Non, je n'étais pas.
33:31Tu n'as jamais rencontré une fille nommée Roseanne Quinn ?
33:35Pas à mon connaissance, détective.
33:37Ton ami Gary Guest dit autrement.
33:48Gary est un bon gars.
33:51Ton ami t'a aidé, John.
33:53Guest dit que tu as tué Mme Quinn.
34:07J'ai tué lui.
34:11Il n'en a pas fallu plus pour qu'il passe aux aveux.
34:15Gary était probablement la personne qui aimait et soutenait le plus John.
34:21Et lorsqu'il l'a dénoncé,
34:23je suppose que John a compris qu'il n'avait plus aucune raison de se battre.
34:27Qu'est-ce qui s'est passé, John ?
34:45Elle l'a invité chez elle.
34:50Il l'a suivi.
34:55Quoi ?
34:57Rien.
34:59Tu es mignon.
35:07Mais le mystère ne s'arrête pas là.
35:09Ce que John Wayne s'apprête à raconter à la police sur ce qui s'est passé entre ces quatre murs
35:14va soulever des questions qui, à ce jour, restent sans réponses.
35:32Roseanne Quinn était une institutrice qui se consacrait aux enfants sourds
35:36et qui a été assassinée chez elle.
35:39Voilà les faits et rien que les faits.
35:41C'est tout ce que l'on sait sur elle.
35:45Je me souviens d'une fille gentille et un peu timide,
35:48mais les souvenirs sont parfois trompeurs.
35:50Ce sont des fragments disparates qu'on assemble pour créer notre propre histoire sur une personne.
35:58Et nul n'a plus influencé notre perception de Roseanne Quinn
36:01que John Wayne Wilson.
36:03Lorsqu'il a raconté à la police ce qui s'était passé après avoir quitté le bar,
36:07traversé la rue et pénétré dans son appartement.
36:20John Wayne Wilson a déclaré qu'il n'arrivait pas à avoir une érection.
36:25Il a dit qu'il n'y avait pas d'érection.
36:27John Wayne Wilson a déclaré qu'il n'arrivait pas à avoir une érection.
36:58Il dit à la police que Roseanne s'est moquée de lui, l'a insultée.
37:04Elle l'a humiliée.
37:27Elle l'a humiliée.
37:34Elle l'a humiliée.
37:57Elle l'a humiliée.
38:12Alors...
38:17Je me suis nettoyé
38:19et me suis laissée là bas.
38:22Elle m'a narguée,
38:24elle m'a provoquée,
38:25elle m'a poussé à bout john wayne wilson a fait tout son possible pour laisser entendre que
38:31rosa n'était responsable et si on recoupe sa version avec les rumeurs propagées par la voisine
38:38on obtient un personnage très proche de celui de à la recherche de mister goodbye mais lorsque
38:45j'ai lu plus tard ce qu'il avait raconté à la police certains détails m'ont interpellé
38:49tu as des enfants
38:54oui j'ai des enfants tu sais comment ça me fait mal ma femme était enceinte
38:58la pression et je n'étais pas prêt
39:01j'ai essayé de sortir de la maison
39:06je suis mr wilson donc je cherchais chaque job qui était là-bas
39:12il est inemployable il n'a jamais travaillé et il n'a aucune compétence en dehors du sexe
39:41si vous voulez mon avis je pense que les choses se sont probablement passées différemment
39:53la rosa ne que j'ai connu aurait très mal supporté de se sentir rejeté
40:07pour elle le fait qu'il n'arrive pas à avoir une érection n'a fait que confirmer qu'elle
40:14n'était pas désirable john wayne wilson était incapable d'entretenir sa femme et son futur
40:20enfant la seule chose dans laquelle il excellait s'était couché avec des inconnus et voilà que
40:26même ça il n'y arrivait plus et c'est peut-être ce qui l'a fait basculer
40:37oh
40:52sans compter que les preuves retrouvées sur le lieu du crime vient de contredire sa version
40:59john wayne wilson a dit qu'il n'avait pas eu d'érection mais on a retrouvé du liquide
41:07séminal dans le corps de roseanne queen donc il a menti lorsqu'il a dit qu'il n'avait pas
41:14eu de rapport sexuel avec elle pourquoi admettre le meurtre mais vouloir cacher
41:21le fait qu'il avait couché avec roseanne peut-être qu'il l'a violé après sa mort
41:33souvenez vous qu'elle avait un balai enfoncée dans le vagin
41:40rien ne peut justifier ce qu'a enduré roseanne queen roseanne queen est subject
41:51chez elle à la recherche de mr good bar était une oeuvre de fiction mais c'est
42:04cette histoire là qui est resté l'histoire de la fille des vergondés est sans doute plus
42:11croustillante roseanne est restée dans les mémoires comme la fille qui traînait dans
42:15les bars pour y draguer des hommes qui aimait le sexe et qui l'abordait de manière agressive
42:20en 1973 évidemment les gens disaient ils s'attendaient à quoi elle a cherché notre
42:29société a fait de son histoire un avertissement dans la grande lignée de tous ces personnages
42:34de femmes qui doivent être punis parce qu'elles se sont déshabillés mais roseanne n'est pas un
42:40personnage de fiction il n'y a aucune morale à tirer de sa mort une chose est sûre ce n'est
42:48pas comme ça que roseanne queen aurait souhaité finir sa vie ses préférences sexuelles sont hors
42:55sujet cette femme a été assassinée donc si vous venez me soutenir qu'elle l'a un peu cherché
43:03ça en dit plus long sur vous que sur roseanne je crois que les gens étaient
43:09terrifiés par ce qui lui était arrivé en tout cas moi je l'étais
43:16alors il cherchait à se rassurer en se disant qu'elle avait pris des risques partant du
43:20principe que puisque c'était de sa faute il suffisait de ne pas commettre les mêmes
43:24erreurs qu'elle et on pouvait dormir sur ses deux oreilles persuadé que contrairement à
43:31elle on ne risquait rien pas vrai
43:33c'est moi j'aime et d'un
43:46m
43:48non
43:49non
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43:53le
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