Les Vraies Voix Citoyennes avec Jérôme Rousseau, président de Novosports ; Paul Quesada, chef de projets chez Novosports ; Pierrick Courilleau, président de Handicap République et société ; Pierre-yves Loaëc, fondateur de l'association Les Bureaux du coeur.
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-09-02##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, des vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:08Retour des vraies voix citoyennes, Cécile de Ménibus nous a laissé parce que maintenant il va y avoir des petites alternances, notamment entre lundi et le mardi.
00:16Mais c'est à partir d'aujourd'hui que commence la nouvelle grille des programmes de Sud Radio et vous aurez la partie 2 demain.
00:22Retour de notre duo magique des vraies voix citoyennes. Bonsoir Aurélie Gros.
00:28Bonsoir Philippe.
00:29Vous êtes toujours en forme ? Toujours souriante déjà ?
00:31Toujours, toujours.
00:32C'est parfait.
00:33Il y a le soleil, il y a les jeux par mon avis.
00:36Le ciel, le soleil et la mer c'est ça ?
00:38Tout va bien et la mer.
00:39Et la mer, parfait.
00:40Stéphane Pellet, bonsoir Stéphane.
00:41Moi c'est l'inverse, toujours pas souriant.
00:47Ça va Stéphane ?
00:48En pleine forme.
00:49En pleine forme aussi.
00:50Alors les vraies voix citoyennes, ça a terminé en trombe la saison dernière, donc fin juin.
00:55Et là ça redémarre avec 3 étapes, on va dire ça comme ça.
00:59Le sommet citoyen, des étapes régionales et le trophée de l'initiative citoyenne.
01:03Vous pouvez nous en dire quelques mots Aurélie et Stéphane ?
01:05Alors chaque année il y a un sommet citoyen.
01:07Maintenant depuis 2 ans il y a eu 2 éditions.
01:09À Marseille ?
01:10À Marseille notamment et l'année prochaine il y aura la 3ème édition à Lille.
01:15Mais cette fois elle sera rythmée en fin de compte par des points d'étapes dans différentes régions,
01:21différents sujets pour que le maximum de citoyens et d'associations engagées puissent s'exprimer pour construire les lois de demain.
01:28Et il y a aussi les trophées de l'initiative citoyenne Stéphane ?
01:30Exactement, toute l'année justement grâce à Sud Radio qui est partenaire de ce trophée,
01:34toutes les associations, tous les gens engagés, enfin bref les collectifs, les ONG pourront s'inscrire pour être candidats à ce trophée.
01:42Vous vous souvenez de l'année dernière, c'était l'équipage solidaire des étudiants
01:47qui s'occupaient de ramasser de la nourriture pour leurs collègues étudiants qui avaient été récompensés.
01:52Il y avait aussi Médecins Solidaires qui avaient été récompensés.
01:54Médecins pour demain ?
01:56Non Médecins pour demain, ça c'est une autre association chère Aurélie.
01:59Et donc Médecins Solidaires qui installent des cabinets dans le Gers, dans tous les petits départements.
02:07Pour faire les diagnostics à distance ?
02:08Exactement et donc on leur avait offert des ordinateurs, enfin bref tout ça grâce à Sud Radio.
02:14Et évidemment le Sommet Citoyen, d'ailleurs vous qui êtes Marseillais, vous n'êtes pas trop déçus de passer de la bouillabaisse à la carbonate flamande ?
02:21On jouera à l'extérieur !
02:24Vous ça va la carbonate et le pot de Gevelet, je vous mets ça ?
02:27Moi je n'ai pas de problème, j'aime toutes les régions de France.
02:29Bienvenue au club et on aime toutes les régions de France sur Sud Radio.
02:32Allez au sommaire de ce soir, d'abord la belle devise de Riyad Salem, il est au Sommet Citoyen 2023
02:38et il est l'un des piliers de l'équipe de France de rugby fauteuil, actuellement en lice pour le titre olympique.
02:42On ne peut pas s'offrir au monde si on ne s'accepte pas.
02:46Une si belle façon de dire l'envie de partage et du coup d'acceptation de tous,
02:50tel que chacun se ressent et ose se mettre à la façon de la belle cérémonie des Jeux Paralympiques.
02:54Alors justement, alors que 15% de la population mondiale est concernée par un handicap,
02:59la plupart du temps invisible, que 12 millions de personnes en France ne se sentent pas assez reconnues et accompagnées,
03:04on a voulu prendre le pouce d'un objectif collectif qui nous concerne tous,
03:08faire vivre plus de 1000 clubs sportifs inclusifs en France et parmi ceux-là,
03:13ceux qui proposent une pratique mixte et avec nous on en parlera avec Jérôme Rousseau,
03:17président de Nouveau Sport et Paul Quesada, chef de projet de l'association.
03:21Ce sera aussi l'occasion d'un coup de gueule de la part de notre ami Pierrick Courillaud.
03:25Et puis autre défi, autre solidarité, plus de 330 000 personnes sont sans logement pérennes en France,
03:30tandis que le bureau ne sont occupés que 30% du temps, la nuit et le week-end ils sont vides
03:35et l'association Bureau du coeur souhaite apporter une solution à ce problème de mal logement
03:39en permettant à toute personne en situation de précarité d'accéder à un logement décent et digne.
03:44Son fondateur Pierre-Yves Loeck sera avec nous pour nous raconter.
03:58C'était Anne Pelet, la musique des JO.
04:00Franchement, moi je ne peux pas m'en passer.
04:02Non, c'est bien rythmé en plus.
04:04Toute la fin juillet, c'est reparti avec les jeux paralympiques, c'est magnifique.
04:09Et on aurait presque envie comme ça, toute la journée, que ça nous porte,
04:13parce que justement c'est les très très beaux projets qu'on veut évoquer ce soir,
04:18avec notamment Jérôme Rousseau et cette jolie musique qui nous conduit vers Nouveau Sport, c'est ça ?
04:26C'est ça, bonsoir à tous et à toutes.
04:28Très heureux d'être parmi vous.
04:30Je tiens juste à préciser que je suis directeur général.
04:32Toi c'est important, le présent est Loïc Gautelier.
04:35Il me charge de travailler jour et nuit pour développer l'inclusion dans le sport,
04:40donc c'est important de préciser ça.
04:42Merci pour votre accueil.
04:44Et alors justement, comment est né Nouveau Sport ?
04:46C'est une bonne question, Nouveau Sport est né...
04:48On n'a que des bonnes questions.
04:50Alors janvier 2021, à Nanterre Université.
04:53J'étais étudiant à l'université de Paris-Nanterre,
04:56et il s'avère qu'il y avait des étudiants en situation de handicap
05:00et des étudiants qui n'ont pas de handicap,
05:02il n'y avait pas de pratique partagée.
05:04Et donc c'est comme ça qu'est né Nouveau Sport,
05:07l'idée étant de pouvoir inventer de nouvelles activités sportives
05:10pour que l'on puisse pratiquer ensemble sur le même terrain
05:13et pour que les auditeurs comprennent.
05:15C'est très simple, vous toutes et tous qui êtes autour de la table,
05:18si vous voulez jouer avec Nouveau Sport,
05:20on ne va pas vous mettre en situation de handicap,
05:22donc on va s'appuyer sur vos capacités motrices ou intellectuelles
05:26pour qu'on puisse faire lien ensemble sur un même terrain.
05:29Alors justement, Paul Quesada, vous êtes chef de projet,
05:33donc vous êtes là dans le concret pour réaliser ça,
05:35c'est vrai que c'est un très très beau projet,
05:37cette idée de mixité, ça va encore plus loin,
05:40ça dépasse encore la question du handisport,
05:43je ne sais pas comment il faut l'appeler,
05:44il y a tellement de catégories.
05:45Comment vous vous y prenez concrètement
05:47et quels sont les premiers objectifs ?
05:49Il y a un fameux chiffre en France,
05:51je ne sais pas si c'est le vôtre ou d'autres,
05:53qui est développé, un millier au moins de clubs qui seraient mixtes,
05:57est-ce que c'est ça qu'il faut retenir ?
05:59Alors un millier de clubs, je ne sais pas,
06:01moi je connais le Nôtre, Nouveau Sport,
06:04qui vient de cette très belle idée de Jérôme,
06:06qui est vraiment de créer du partage dans l'activité physique et sportive,
06:09donc de ne pas seulement dissocier personnes en situation de handicap
06:13et personnes non porteuses de handicap,
06:15mais vraiment de pouvoir réunir tout le monde sur le même terrain.
06:17Aujourd'hui on a les Jeux Paralympiques,
06:19ça permet de mettre en valeur le handicap par le sport,
06:22nous on va un petit peu plus loin que ça,
06:24en venant créer vraiment des nouvelles activités,
06:26en adaptant toutes les règles,
06:28en inventant un nouveau sport,
06:30c'est pour ça que l'association s'appelle Nouveau Sport,
06:32pour mettre en exergue toutes les capacités des personnes,
06:35peu importe leurs moyens.
06:37Alors j'ai regardé les Jeux Paralympiques,
06:39il y a des règles qui changent,
06:40parce que j'aime bien le sport, on va dire ça comme ça,
06:42il y a des règles qui changent,
06:43par exemple au tennis fauteuil, il y a droit à deux rebonds,
06:45mais si on fait un match mixte,
06:47quand la balle est jouée sur celui qui est en fauteuil,
06:50on a droit à deux rebonds,
06:51et quand la balle est jouée de l'autre côté,
06:52on a droit à un rebond en double, comment ça se passe ?
06:54C'est exactement le même principe qu'on utilise à Nouveau Sport,
06:57c'est qu'une personne n'a pas forcément les capacités
06:59de pouvoir réceptionner la balle avec un seul rebond,
07:01donc qu'est-ce qui nous empêche de venir réinventer l'activité
07:04et de l'adapter pour que la personne ait quand même accès
07:06et puisse s'exprimer totalement.
07:08Jérôme Rousseau, vous voulez réagir ?
07:09Oui tout à fait, prenons mon exemple,
07:11je suis en fauteuil roulant électrique,
07:12pour expliquer aux auditeurs,
07:13je n'ai pas du tout l'usage de mes membres supérieurs,
07:16donc si on voulait imaginer par exemple du tennis partagé,
07:19on pourrait très bien se dire,
07:20au lieu de jouer avec une raquette,
07:22on pourrait peut-être jouer avec son fauteuil roulant électrique,
07:24peut-être mettre une balle un peu plus grosse,
07:27et en fonction de chaque individu,
07:28adapter la règle pour que chacun puisse exister,
07:31parce que peut-être que c'est ça en fait,
07:33l'inclusion dans le sport,
07:34ce sera justement la vision future,
07:36on espère après les Jeux paralympiques peut-être.
07:39Stéphane Pelé.
07:40Sans trahir de secret,
07:41moi il se trouve que j'ai pratiqué le volley-ball,
07:44alors j'ai vu que vous aviez là aussi un projet,
07:47j'aimerais bien que vous me racontiez,
07:49parce que je vais pouvoir vous dire ce que j'en pense.
07:51Avec plaisir,
07:53Paul est vraiment à l'initiative de la Coupe de France de volley,
07:56mais quelques mots sur le volley partagé,
07:59c'est un gros ballon de fitness
08:00qui va passer en dessous d'un filet,
08:02c'est une activité qui est née
08:03au lycée Toulouse-Lautrec de Vaucresson,
08:05un oréa d'ailleurs,
08:06où la série a vraiment bien fonctionné,
08:09et l'enjeu c'est très simple,
08:10c'est de passer cette balle de Swissball,
08:12et pour marquer un point,
08:13il faut que la balle sorte du terrain de jeu,
08:15donc vous pouvez jouer avec votre fauteuil roulant,
08:17vous pouvez jouer debout,
08:18vous pouvez jouer en fonction de vos capacités,
08:20on va appuyer,
08:21donc c'est du 3 contre 3.
08:23Et là on arrive à une mixité, Paul ?
08:26Totalement, nous dans une même équipe,
08:27on peut très bien mettre une personne
08:28qui est en situation de handicap mental,
08:29qui va venir jouer debout,
08:30une personne en fauteuil qui va venir frapper,
08:32soit le ballon avec son fauteuil directement,
08:34soit avec ses membres supérieurs,
08:36si la personne le peut,
08:37et une personne qui n'a pas de handicap
08:39qui va venir se mettre au sol
08:40au moment de frapper la balle.
08:41On s'imagine que la vision pour les personnes
08:44qui ne sont pas du milieu du handicap,
08:46et qui n'ont pas de problèmes
08:51pour pratiquer tous les sports,
08:53ça a permis à votre association
08:55de changer les choses,
08:57j'aimerais bien avoir votre avis là-dessus.
08:59Exactement, moi-même je ne suis pas en situation de handicap,
09:02je ne connaissais pas, il y a maintenant 3 ans,
09:04tout le domaine du handicap et du sport partagé,
09:07je suis là parce que déjà j'ai pratiqué,
09:10en entrant dans l'activité,
09:12je ne suis pas simplement spectateur du handicap par le sport,
09:15mais aussi acteur,
09:16ça me permet de vraiment jouer un rôle,
09:18et aussi je vais me rendre compte
09:19que la personne en situation de handicap
09:20n'est pas forcément assistée
09:22par la personne qui n'a pas de handicap,
09:24au contraire, on est coéquipier,
09:26donc on doit tous les deux mettre nos capacités
09:28à disposition de la compétition,
09:29parce qu'on en fait aussi un petit peu,
09:30le but c'est toujours de gagner,
09:32même si on aime le loisir aussi,
09:34et donc on se sent utile,
09:35mais pas seulement,
09:36la personne en situation de handicap
09:37vient aussi apporter sa petite touche de capacité
09:41qui n'est pas à négliger,
09:42et il faut toujours être deux pour gagner.
09:44Vous pouvez vous faire battre aussi,
09:46sans problème.
09:49Avec ces deux personnages,
09:50c'est vraiment fabuleux de parler,
09:52comme ça on fait du sport tous ensemble,
09:54que ce soit du volet, du tennis, du foot, du rugby,
09:57on va parler de rugby dans quelques instants,
09:58on va écouter notre ami Riyad Salem,
10:01qui sait de quoi il parle quand il parle de ballons ovale,
10:03avec nos amis Aurélie Gros et Stéphane Pellet,
10:05on se retrouve tout de suite dans les vraies voix citoyennes.
10:21Eh oui, on n'avait pas eu le générique
10:23avec citoyens bons patriotes,
10:25et Aurélie Gros nous l'a fait remarquer,
10:26alors Maxime, notre excellent réalisateur,
10:29l'a mis pour le plaisir en retour de pub.
10:31Ah oui, parce que je trouve ça beau.
10:32C'est beau, c'est citoyen,
10:34c'est les vrais gens,
10:36c'est ceux qui ont envie de s'exprimer,
10:37c'est ceux qui se battent pour leurs convictions,
10:39donc je trouve ça beau.
10:40Saison 2024-2025,
10:42c'est la saison du troisième Sommet Citoyens,
10:4412, 13, 14 juin à Lille.
10:47Et en attendant, vous pourrez vous inscrire,
10:50grâce d'ailleurs au poste Sud Radio,
10:54vous pourrez vous inscrire pour la première rencontre
10:56le 9 novembre sur la santé,
10:59la loi santé avec Arnaud Chiche
11:01et tout le collectif Santé en danger.
11:03Mais Jérôme, tu peux venir.
11:04Ah oui.
11:05T'as entendu.
11:06Et avec nous, Jérôme Rousseau,
11:08porte-parole, c'est ça, de Novo Sport,
11:10et Paul Quesada,
11:11directeur général, pardon, de Novo Sport,
11:13et Paul Quesada, chef de projet de Novo Sport.
11:16Tiens, on va écouter,
11:17alors Sud Radio, c'est la radio du rugby,
11:19il y aura les vraies voix du rugby à 20h,
11:21on va écouter quelqu'un qu'on aime beaucoup,
11:23qui joue en rugby fauteuil,
11:24Riad Salem.
11:26J'ai fait sept Jeux Paralympiques,
11:27et un avant, un après.
11:29Un avant, un après, ça veut dire ?
11:30Autant pour le sport, c'est incroyable,
11:33mais après, sur le sujet du handicap,
11:35de la différence,
11:36ça amène une dynamique,
11:38on le voit là, avec ces Jeux,
11:40il y a eu des millions qui ont été investis
11:42par l'État, par la région Ile-de-France,
11:44par la mairie,
11:45pour rendre les gymnases accessibles,
11:47pour prendre en compte
11:48cette réalité du parasport,
11:50et je le vois aujourd'hui,
11:51dans les publicités aujourd'hui,
11:52tous les grands partenaires mettent du parasport,
11:55c'était inexistant il y a à peine quelques années,
11:57donc voilà, il y a aussi toute cette accessibilité
12:00des esprits, des mentalités,
12:02qui vont ouvrir un petit peu
12:04un autre regard sur le handicap.
12:06Stéphane Pelé.
12:07Oui, Jérôme Mousseau, Paul Kessédar,
12:08on entend Riad Salem,
12:10c'est vraiment une conscience, finalement,
12:12du handisport, parce qu'il est extraordinaire,
12:14il mélange toutes les approches, finalement.
12:16Est-ce que vous êtes aussi optimiste que lui ?
12:18Les choses sont en train de changer ?
12:20Bien sûr, les choses sont en train de changer.
12:22Ce qui est important, c'est de mettre
12:24la place des personnes concernées,
12:26et de les écouter.
12:27Et je crois qu'aussi, comme l'a dit Riad,
12:29il y a une vraie évolution.
12:31On peut prendre l'exemple des volontaires, par exemple,
12:33quand vous arrivez sur un stade,
12:35la petite tête qui va permettre, je ne sais pas,
12:37de pouvoir accéder à une place,
12:39de pouvoir dire, par exemple,
12:41à une personne qui est devant vous,
12:43qui est spectatrice,
12:45ou spectateur en tout cas,
12:47de ne pas se lever, parce que derrière,
12:48vous n'allez pas voir,
12:49et bien c'est ça aussi la culture commune,
12:51et ça commence par là.
12:52Paul Kessédar.
12:53Mais parfois, quand on tient un but ou un essai,
12:55on ne peut pas s'empêcher de sauter.
12:57C'est vrai.
12:58C'est le vibe derrière Philippe David.
13:00C'est juste ça.
13:01Le mieux, c'est d'être à côté de Philippe David.
13:03Comme ça, on peut sauter ensemble.
13:05Absolument.
13:06Paul Kessédar.
13:07C'est vrai que Riad, il évoque un bon point.
13:10Je pense encore qu'il y a beaucoup de travail.
13:12Les Jeux Paralympiques, je l'espère,
13:14vont permettre une ouverture des esprits
13:16sur le grand public.
13:18Concrètement, avec Novosport,
13:20où est-ce qu'on retrouve vos activités ?
13:22Comment on s'inscrit ?
13:24Combien de clubs ?
13:25Que bouge ça en France ?
13:26Aujourd'hui, on est basé à Nanterre.
13:28On a des créneaux réguliers dans le 18ème,
13:30le 19ème arrondissement,
13:32le 4ème arrondissement,
13:34et également à Gonesse.
13:35On propose un tas d'activités sportives
13:37sur ces différents créneaux réguliers.
13:39On accueille des institutions spécialisées,
13:41des tout-venants,
13:42des personnes qui souhaitent s'inscrire,
13:44des jeunes, des moins jeunes,
13:45des gens en situation de handicap,
13:47et des personnes qui n'ont pas de handicap.
13:49Sud Radio, c'est la radio des territoires.
13:51Est-ce que vous avez envie de vous encourager
13:53de faire des petits un peu partout en France ?
13:55De Dunkerque à Perpignan et de Brest à Strasbourg.
13:58Et même, si vous voulez, à Saint-Denis-de-la-Réunion,
14:00Nouméa et Saint-Pierre-et-Miquelon.
14:02Oui, c'est un objectif, bien sûr.
14:04On a déjà ouvert une première antenne à Lille
14:06qui est en train d'être lancée
14:08par un des étudiants
14:10qui est allé faire Sciences Po à Lille.
14:12C'est l'objectif.
14:13Pour l'instant, on se concentre surtout
14:14sur la région de l'Île-de-France
14:15parce qu'il y a un sacré boulot à réaliser.
14:17Beaucoup de personnes,
14:18un vivier de personnes en situation de handicap
14:21à tirer et à faire pratiquer tout simplement du sport.
14:24Mais l'objectif, à long terme,
14:26c'est de s'épandre en France mais aussi en Europe.
14:29Alors moi, j'avais une question
14:31parce que vous avez vraiment la flamme en vous
14:33pour porter toutes ces belles idées.
14:36Il paraîtrait que vous avez même porté la vraie flamme,
14:40tous les deux.
14:41Exactement.
14:42Moi, j'ai eu la chance de la porter à Vichy
14:45le lundi 26 août.
14:46C'est Jérôme le lendemain à Fontainebleau.
14:50Et cette flamme, elle était importante.
14:52Au-delà de porter la flamme,
14:54on faisait partie du comité paralympique sportif français
14:59de l'Île-de-France.
15:00Et il y avait sur cette flamme
15:02une jeune qui faisait partie
15:05d'une institution spécialisée
15:07qui a porté la flamme
15:08parce qu'elle faisait partie de Novosport
15:10et elle venait pratiquer chaque vendredi matin.
15:13Donc c'est aussi important pour nous
15:15de se dire que tout ce travail qui est réalisé au quotidien,
15:18pour l'avant, pour le pendant,
15:20pour l'après, pour l'éducation,
15:22et il y a un vrai travail au niveau de l'éducation,
15:25au niveau des écoles.
15:26Est-ce que vous pourriez dire que grâce aux JO paralympiques,
15:29le regard est...
15:30On ne peut pas dire qu'il a changé
15:31parce que déjà, ce n'est pas fini.
15:32Déjà, les JO paralympiques sont en train de changer.
15:34Paul Quesada ?
15:35J'ai envie de dire qu'on est au début.
15:37J'ai l'impression que beaucoup de personnes
15:38découvrent le handicap en ce moment.
15:40Parfois, ça me révolte un petit peu
15:42parce que je me dis qu'il faut qu'on fasse du sport
15:44et qu'on le montre à la télé
15:45pour que les personnes se rendent compte
15:46qu'il y a 12 millions de personnes
15:47en situation de handicap pour France.
15:49Donc, j'espère que c'est en train de changer.
15:51J'y crois.
15:53Ensuite, maintenant, il va falloir passer à l'action.
15:56Je sais que le voir, c'est très bien, c'est important.
15:58Il faut le montrer.
15:59C'est la première étape.
16:00Maintenant, par la suite,
16:01j'invite les personnes à venir sur les clubs,
16:03à venir jouer, à venir pratiquer
16:05ou tout simplement fréquenter des personnes
16:07en situation de handicap qui sont partout,
16:09même si on a beaucoup de handicaps invisibles.
16:10Et c'est génial parce qu'avec vous,
16:11quelqu'un de valide peut venir jouer.
16:13C'est exactement ça.
16:14On a le même maillot et la même passion
16:16pour détourner un peu un slogan.
16:18Reconnaissant qu'hier, par exemple,
16:19à Roland-Garros,
16:20voir le central entièrement plein
16:23pour regarder un match de tennis-fauteuil,
16:27alors qu'il y a encore peut-être des mois,
16:29on aurait simplement proposé à quelqu'un,
16:31il aurait dit non.
16:32Je trouve qu'il y a des moments
16:33où c'est génial quand les choses se déclenchent.
16:35Et notamment, il y a un débat de fond
16:36qui est passionnant derrière.
16:37Vous pourriez nous en parler aussi.
16:39C'est la question des normes.
16:40Parce que le monde du handicap,
16:41pour avoir été, en bref,
16:43directeur général de collectivité,
16:45d'avoir monté les transports
16:46pour les personnes en situation de handicap,
16:48j'ai été confronté à cette histoire des normes.
16:50Des fois, on va tellement loin dans les normes
16:52que de toute façon, on n'y arrive pas.
16:53C'est que l'enveloppe est tellement immense.
16:55Est-ce qu'à un moment,
16:56vous n'êtes pas aussi porteur de l'idée
16:58qu'il faut savoir finalement composer ?
17:01Parce que finalement,
17:02c'est deux mondes qui vont complètement coexister.
17:04Exactement.
17:05En fait, c'est aussi ça.
17:06Et ça passe par l'éducation.
17:08Ça passe par l'éducation des personnes
17:10en situation de handicap.
17:11Ça passe par l'autodétermination.
17:13Ça passe par des établissements spécialisés.
17:15Je veux dire, aux jeunes
17:17qui ont entre 3 et 17 ans,
17:19faites votre maximum pour écouter votre voix.
17:23Faites ce qu'il faut
17:24pour expliquer vos besoins spécifiques.
17:28Et à partir du moment où on explique,
17:30très souvent, vous verrez,
17:31les gens comprennent mieux.
17:33Ils ne comprennent pas tous les gens,
17:34mais ils comprennent mieux.
17:35Et vous, vous êtes valide, Paul.
17:37Est-ce que ça a changé votre regard
17:39sur le handicap de faire du sport
17:42avec des personnes en situation de handicap ?
17:44Bien sûr, ça l'a changé.
17:45Moi, je ne connaissais pas du tout
17:47le milieu du handicap,
17:48comme beaucoup de personnes en France.
17:50Moi, intégré...
17:51Maintenant, vous êtes entraîneur en plus de...
17:53Alors moi, je suis coach
17:54et je suis aussi responsable du club de foot-fauteuil
17:58et chef de projet de l'association Novo Sport.
18:00Donc, des personnes en situation de handicap,
18:01maintenant, j'en côtoie tous les jours.
18:03Et je suis même, moi-même,
18:05maintenant en minorité quand je travaille.
18:07La plupart du temps,
18:08je suis avec plus de personnes en situation de handicap
18:10que de personnes qui n'ont pas de handicap.
18:12Donc finalement, mon regard, oui,
18:13il a totalement changé.
18:14Mais pas simplement par le sport,
18:16mais aussi par la vie quotidienne.
18:18On parle beaucoup de sport,
18:20mais en dehors de cette heure et demie
18:22de pratique sportive,
18:23il y a beaucoup d'autres choses.
18:24Le transport,
18:25l'accueil de la personne en situation de handicap,
18:27ses besoins vitaux,
18:29comme manger, boire un petit peu d'eau,
18:30enlever sa veste.
18:31Tous ces gestes-là,
18:32ils sont vraiment très importants
18:33et il ne faut pas les négliger.
18:35Alors, comme toujours,
18:36et puis pour finir, pratiquement,
18:38je vais dire,
18:39il faut qu'on sache aussi comment
18:40on s'inscrit auprès de vous
18:41pour tous ceux qui veulent pratiquer
18:43et aussi comment on peut vous aider.
18:45Est-ce que vous avez ouvert une ligne de mécénat ?
18:48Quelque chose qui permettrait
18:49à des entreprises de venir en aide ?
18:52Et des citoyens ?
18:53Et des citoyens, bien sûr.
18:54Excusez-moi.
18:55Bien sûr, vous pouvez nous retrouver
18:56sur novosport.fr.
18:57Vous pouvez nous écrire avec grand plaisir.
18:59On a plein de beaux projets.
19:01On est ouvert à beaucoup de choses
19:03et il y a beaucoup de travail.
19:05Allons-y.
19:06Et comme on a très envie
19:08que vous fassiez des petits,
19:09Aurélie Gros ?
19:10Non, mais moi j'avais juste une chose
19:11comme on attend la nomination
19:12d'une personne pour gouverner la France,
19:15un Premier ministre.
19:17Je pense qu'il y a une résolution
19:19notamment du G500
19:20qui va beaucoup plaire à nos amis.
19:22Monsieur Pelé,
19:23l'article 1 de la Constitution
19:25pourrait être un beau signal
19:27après ces Jeux paralympiques,
19:28n'est-ce pas ?
19:29Oui, on a fait adopter
19:30par le Sommet citoyen,
19:31à l'unanimité,
19:32cette idée de changer l'article 1
19:34et comme la République,
19:36elle est une, indivisible,
19:38laïque, démocratique, sociale
19:40et inclusive.
19:41Ce serait tellement simple.
19:43Ça forcerait tout le monde,
19:45en plus de tout,
19:46de l'enthousiasme à s'y mettre.
19:47Et comme on a très envie
19:48que vous fassiez des petits
19:49un peu partout en France,
19:50on peut vous contacter
19:51par votre site web
19:52novosport.fr.
19:54Dans quelques instants,
19:55on va avoir quelqu'un
19:56qu'on connaît bien,
19:57Pierrick Courillaud,
19:58pour pousser un coup de gueule
19:59et ensuite,
20:00on aura une autre association
20:01absolument géniale,
20:02les Bureaux du Coeur.
20:03On sera en compagnie
20:04de Pierre-Yves Loeck.
20:05On se retrouve
20:06dans quelques instants.
20:24Évidemment,
20:25ils sont incontournables
20:26pour les vraies voix citoyennes.
20:27Aurélie Gros et Stéphane Pelay
20:28sont toujours avec nous.
20:29Ils sont restés
20:30Jérôme Rousseau et Paul Quesada
20:31de Novosport
20:32avant de donner la parole
20:33à Pierre-Yves Loeck
20:34d'une super association.
20:35Il n'y a pas d'autre mot.
20:36Les Bureaux du Coeur,
20:37on a avec nous
20:38quelqu'un qu'on connaît bien,
20:39qui fait partie
20:40du G500 Citoyens.
20:41C'est Pierrick Courillaud,
20:42le Président de Handicap
20:43République et Société.
20:44Pierrick Courillaud,
20:45bonsoir.
20:46Bonsoir, David.
20:47Bonsoir, Pierrick.
20:48Nos amis sont restés
20:49Jérôme Rousseau,
20:50Paul Quesada
20:51et donc,
20:52ils étaient enthousiastes.
20:53On a même mis
20:54la musique des Jeux Olympiques
20:55tout à l'heure pour démarrer.
20:56Mais Pierrick,
20:57je crois que
20:58votre analyse
20:59de la situation
21:00n'est pas tout à fait
21:01aussi optimiste.
21:02Vous en êtes où
21:03dans votre réflexion
21:04sur notamment
21:05la question des transports
21:06pendant ces JO ?
21:07Je devais citer
21:08Aurélien Leflamme
21:09et l'enthousiasme
21:10a été bien touché
21:11par les problématiques
21:12d'excessivité dans les transports,
21:13notamment face au manque
21:14d'agents en gare.
21:15C'était le cas
21:16sur Orsay,
21:17mais c'est parfois
21:18le cas ailleurs
21:19en Ile-de-France.
21:20On a aujourd'hui
21:21des transports
21:22qui ne sont pas
21:23très efficaces.
21:24C'est-à-dire
21:25qu'il y a des transports
21:26qui ne sont pas très efficaces
21:27et on a aujourd'hui
21:283% des stations de métro
21:29qui sont accessibles
21:30et donc on a
21:31l'urgence
21:32à mettre
21:33en accessibilité
21:34nos transports.
21:35Valérie Pécras
21:36t'a proposé
21:37il faut que
21:38l'État,
21:39les collectivités
21:40et nos opérateurs
21:41publics
21:42fassent équipe
21:43de France
21:44pour l'accessibilité
21:45des transports
21:46et des commerces.
21:47On a
21:481 million
21:49de petits commerces
21:50inaccessibles en France
21:51et il y a urgence
21:52à avancer.
21:53Est-ce que vous voulez
21:54qu'on fasse
21:55un appel
21:56tous ensemble
21:57avec Jérôme,
21:58Paul,
21:59ne serait-ce que déjà
22:00du côté de la mairie
22:01de Paris
22:02mais pas seulement
22:03parce que je pense
22:04que c'est un problème
22:05qui n'est pas
22:06que francilien
22:07cette question
22:08de l'accessibilité
22:09dans les transports.
22:10Je lance un appel
22:11notamment
22:12au Président de l'AMF
22:13puisque
22:14David
22:15Vignard
22:16a appelé
22:17une simplification
22:18des normes
22:19et a numéré
22:20les énergies
22:21dans ce pays.
22:22Je lui dis
22:23bon con,
22:24allons-y
22:25et vous avez
22:26une idée forte je crois
22:27c'est que les normes
22:28ne doivent pas
22:29tout gâcher
22:30de temps en temps
22:31il faut savoir
22:32aussi composer
22:33c'est ça avec la réalité.
22:34Il faut repasser
22:35d'une vision
22:36de l'accessibilité
22:37des normes
22:38à une accessibilité
22:39de l'usage
22:40et donc
22:41pour ça
22:42il faut tout le monde
22:43autour de la table
22:44et je dis
22:45rencontrons-nous
22:46agissons
22:47on a besoin
22:48de tous les talents
22:49à l'Assemblée de l'Océan
22:50pour avancer sur le sujet.
22:51Merci beaucoup
22:52Pierrick Couriot
22:53et on espère
22:54que vous serez
22:55président de
22:56Handicap
22:57République
22:58et Société
22:59tout de suite
23:00Aurélie Gros
23:01on va parler
23:02d'une très belle
23:03association
23:04les bureaux du cœur.
23:05Tout à fait
23:06on parle
23:07du nombre
23:08de personnes
23:09qui sont
23:10aujourd'hui
23:11dans la rue
23:12hélas
23:13on a eu
23:14un sujet un peu
23:15joyeux
23:16les Jeux
23:17les Jeux
23:18Olympiques
23:19les Jeux
23:20Paralympiques
23:21mais il reste
23:22encore des personnes
23:23qui ont l'idée
23:24géniale
23:25des bureaux du cœur
23:26parce qu'on peut le dire
23:27idée géniale
23:28quand même
23:29et notamment
23:30de Pierre-Yves
23:31Loalec
23:32nous a interpellés
23:33parce qu'aujourd'hui
23:34c'est une des solutions
23:35au vu du nombre
23:36d'entreprises
23:37qui peut faire
23:38du chemin
23:39qui peut faire des petits
23:40et qui peut emmener
23:41ces personnes
23:42à retrouver
23:43peut-être
23:44le chemin
23:45de la vie professionnelle
23:46le chemin de la vie
23:47être inséré.
23:48Donc bonsoir
23:49Pierre-Yves
23:50et merci
23:51vraiment d'être avec nous.
23:52Comment tout ça
23:53est né
23:54et comment l'idée est née
23:55parce que
23:56moi je le sais déjà
23:57mais les auditeurs
23:58ne le savent pas.
23:59Bonsoir Aurélie.
24:00Écoutez
24:01l'idée est née
24:02à Nantes
24:03avec un certain nombre
24:04de copains
24:05entrepreneurs
24:06on était
24:07évidemment
24:08collectivement
24:09choqués
24:10par
24:11deux choses
24:12l'idée d'abord
24:13qu'il y a
24:14330.000 personnes
24:15dehors
24:16selon la
24:17Fondation
24:18Ababière
24:19qui dorment
24:20dans la rue
24:21et qui sont
24:22très précaires
24:23et puis
24:24dans le même temps
24:25eh bien
24:26nos entreprises
24:27et celui des radios
24:28n'y achètent pas
24:29peut-être
24:30parce que
24:31vous travaillez
24:32un peu plus tard
24:33que nous
24:34dans les bureaux
24:35mais bref
24:36dans les bureaux
24:37il y a l'équipe de matinale
24:38qui se couche
24:39toujours très tard
24:40et l'équipe de pré-matinale
24:41qui arrive très tôt
24:42mais en le disant
24:43je me suis dit
24:44tu dis une bêtise
24:45Pierre-Yves
24:46le radio
24:47mis à part
24:48les bureaux
24:49des entreprises
24:50les bureaux
24:51d'entreprise
24:52sont aussi
24:53très précaires
24:54et donc
24:55c'est comme
24:56la plupart des
24:57entreprises
24:58sont précaires
24:59et donc
25:00il y a
25:01un certain
25:02nombre de
25:03bureaux
25:04qui sont
25:05précaires
25:06parce que
25:07les bureaux
25:08sont déjà
25:09précaires
25:10et ça
25:11peut être
25:12ce qu'on appelle
25:13des bureaux
25:14de précarité
25:15et des bureaux
25:16de précarité
25:17qui sont bien
25:18bien précaires
25:19eu cette idée, comment avez-vous fondé les bureaux du cœur ?
25:23C'est un exemple d'après ce que j'ai lu,
25:27en novembre 2019, ACM Ingenierie s'est dirigée par Claude Chiron.
25:32Il a vu une femme qui dormait dans sa voiture.
25:34C'est ce type d'exemple qui a poussé à créer cette association ?
25:39Oui, tout à fait. Claude effectivement, il faut rendre à Claude ce qui est à Claude,
25:43il est le patron de la première entreprise qu'il a accueilli.
25:47Mais l'idée, c'est que je sortais de mes bureaux à Nantes
25:52et je croisais une femme qui dormait au-dessus du parking dans lequel je garais ma voiture.
25:58Elle venait chercher un peu de chaleur au-dessous de la bouche d'aération.
26:03Un soir, il faisait vraiment très froid.
26:06Je lui ai dit « Tu te rends compte quand même que tu quittes tes bureaux chauffés,
26:10dans lesquels il y a des toilettes, une salle de bain puisqu'on avait une douche,
26:15parce qu'on a des joggers dans nos bureaux, une cuisine,
26:20tous les équipements qu'on peut trouver dans une maison,
26:23à part peut-être un lit, mais ce n'est pas l'équipement le plus compliqué à résoudre.
26:27Et donc, tu quittes ces bureaux-là chauffés et cette personne-là, elle est dehors.
26:31Et toi, tu es là avec ta bagnole de patron, tu passes devant et il faudrait continuer à vivre comme ça.
26:35Donc, il y a quelque chose qui ne me valait pas.
26:37Et donc, c'est avec une quinzaine de dirigeants d'entreprises
26:42issus du Centre des Jeunes Dirigeants qu'on a décidé de mettre ça en œuvre.
26:45Mais l'histoire de départ, c'est ça.
26:48Et puis bon, après, évidemment, mon épouse m'a poussé.
26:53On avait des amis qui accueillaient aussi un migrant chez eux.
26:57Et mon épouse voulait qu'on fasse la même chose.
26:58Et j'ai peut-être manqué un peu de courage.
27:01Et je lui ai dit « Peut-être pas à la maison, mais pourquoi pas au bureau ? »
27:04Et vous savez comment ça marche, quand on s'engage auprès de son épouse, on s'y tient.
27:10Vous n'avez pas le choix, surtout.
27:12Non, je n'ai pas le choix, exactement.
27:14Le mythe de la faible femme à véhicules, en écoutant Rémi Gros.
27:17Aujourd'hui, vous avez combien d'entreprises qui participent à cette belle idée ?
27:25Du moins, idée.
27:25Il y a 250 entreprises qui participent partout en Europe.
27:29Puisqu'on est présent dans 28 villes en France.
27:32On est aussi présent à Lisbonne, Barcelone et Bruxelles.
27:35Donc, l'idée fait des petits.
27:39Pour vous donner quelques chiffres, c'est 28 villes, 250 entreprises qui accueillent.
27:44Et on a dépassé la 50 000e nuit à l'abri depuis la création des Bureaux du Coeur.
27:50Donc, ça, c'est une vraie satisfaction de voir que c'est utile.
27:53Et aujourd'hui, si on est une entreprise et qu'on souhaite participer,
27:58mettre notre pierre à l'édifice, comment on fait ?
28:00On vous contacte ?
28:02Oui.
28:03Vous les sélectionnez comment ?
28:05Il n'y a pas de sélection spécialement ?
28:07On organise un grand casting.
28:09Oui.
28:10Je trouve le mieux pour m'en accueillir.
28:11Non, pas du tout.
28:12Comment ?
28:14Effectivement, les entreprises nous contactent.
28:17Elles peuvent nous contacter sur notre site web, lesbureauducoeur.org.
28:23Et comment ils laissent leurs coordonnées ?
28:25On va les rappeler.
28:26On va les accompagner dans ce chemin d'accueil.
28:30Puisqu'il y a quelques étapes à remplir.
28:32S'assurer que les conditions d'accueil sont dignes.
28:35S'assurer que la sécurité est remplie pour l'invité et pour l'entreprise.
28:40Que les conditions juridiques et assurancielles sont réunies.
28:45Et tout ça, ça prend quelques semaines.
28:48Et au bout de quelques semaines, on va présenter une association partenaire à l'entreprise.
28:52Une association qui, elle, aura besoin pour l'un de ses bénéficiaires
28:56de mettre un toit sur la tête de ce bénéficiaire et de pouvoir le mettre à l'abri.
29:01Et là, la rencontre se fait entre l'entreprise, l'invité et l'association qui s'occupe de l'insertion.
29:08On va continuer à parler de cette très belle association,
29:12les bureaux du cœur, qui hébergent des personnes qui dorment soit dans leur voiture, soit dans la rue.
29:16À l'heure ou aux heures où les bureaux et aux jours où les bureaux ne sont pas occupés.
29:20On se retrouve dans quelques instants pour continuer à parler avec vous.
29:23Pierre-Yves Loeck.
29:31France, 19h20, des vraies voix citoyennes. Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
29:37Retour des vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros, Stéphane Pellet, co-président du G500 Citoyens.
29:42Et Pierre-Yves Loeck, fondateur des bureaux du cœur.
29:45Ils sont restés avec nous d'ailleurs, Jérôme Rousseau et Paul Quesada,
29:48DG de Novosport et chef de projet de Novosport.
29:50Belle initiative, toujours des belles initiatives.
29:53Vous pouvez poser des questions à Pierre-Yves Loeck.
29:55On a un son, tiens, qu'on va écouter.
29:57Quand il a repris ses études, quand il est allé au lycée,
30:01il ne pouvait pas se promener avec son sac, dormir dans la rue,
30:05ne pas savoir où il allait dormir, il fallait qu'il puisse étudier.
30:09Et on avait entendu parler des bureaux du cœur.
30:13Et voilà, c'était donc un teasing pour Pierre-Yves,
30:17pour simplement lui dire que comme Thierry Baudet, à priori ce soir,
30:20serait ou accepterait d'être nommé Premier ministre,
30:24il doit bien sûr composer son gouvernement.
30:26Et pour le ministère du Logement, on a tout à fait pensé à vous.
30:32Est-ce que vous êtes prêts ?
30:33Parce qu'avec l'ensemble de bureaux vides qu'il y a en France pas utilisés,
30:37je pense qu'on peut loger pratiquement tout le monde.
30:40Non mais je plaisante.
30:41Derrière cette idée, est-ce qu'il n'y a pas des gens dans le monde de l'immobilier,
30:45dans tous ceux qui assurent jusqu'à là traditionnellement les unités,
30:49l'hébergement, etc., qui se sont dit
30:52non mais il y a quelque chose qui ne tourne pas rond là,
30:53c'est quoi ce système, ils vont nous prendre notre travail ?
30:58Ah oui, alors non, parce que comme il n'y a pas d'argent à gagner,
31:02personne ne vient nous reprocher de...
31:06Et c'est le chef d'entreprise qui parle.
31:08Vous sous-entendez qu'il y a des personnes vénales, c'est assez surprenant.
31:14Voilà, non, c'est à la fois le chef d'entreprise et le dirigeant d'associatif qui parlent,
31:18mais effectivement, non, il n'y a pas d'argent à gagner,
31:21pour le coup, personne ne nous en veut, bien au contraire,
31:23je pense qu'on a, y compris dans l'immobilier,
31:26des gens qui ont été sensibilisés par notre initiative
31:30et qui en sont les relais, parfois même qui accueillent dans leurs propres bureaux.
31:34Donc non, aujourd'hui,
31:36on n'a pas vraiment de problème de gens
31:40qui trouvent que notre idée viendrait en concurrence avec la leur.
31:44Donc non, c'est plutôt de bonnes nouvelles de ce point de vue-là.
31:47Mais quand on regarde cette crise du logement,
31:50parce que 330 000 personnes dans les rues, ça fait mal.
31:53Quand on écoute ce chiffre, c'est dur à entendre,
31:56qui date maintenant depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
32:00Selon vous, vous qui avez des idées, qui avez lancé tout ça et qui est une très belle idée,
32:05comment on pourrait régler cette crise du logement ?
32:07Oui, qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'ailleurs, comme le disait Aurélie.
32:12Alors, chers amis, moi, j'ai une idée, j'en ai pas d'elle, mais j'en ai une.
32:16Vaut mieux en avoir une de bonne que trois de mauvaise, soit qu'ils n'ont pas de logement.
32:20C'est ce qui fait la différence entre moi et les ministres du logement,
32:24c'est que moi, j'ai n'ai qu'une idée, mais comment ceci étant, la mienne marche.
32:28Mais comment ? Bon, blague mise à part, je ne sais pas comment on peut résoudre ça,
32:32parce qu'en réalité, les bureaux du cœur, nous, on va prendre notre part,
32:36mais on ne règlera pas le problème du mal-logement
32:38en mettant des gens dans des entreprises pendant quelques semaines et quelques mois.
32:41Pourquoi ? Parce qu'en réalité, on n'est pas en mesure déjà d'accueillir toutes les personnes
32:46qui sont sans domicile fixe en France aujourd'hui
32:48et qui ont pour la plupart des fragilités très particulières.
32:52Vous vous doutez bien qu'on ne peut pas accueillir dans les bureaux de nos entreprises
32:55qui sont aussi des outils de production des personnes qui ont des problèmes d'hygiène,
33:01qui ont des problèmes, comment dire, d'addiction,
33:04qui ont des problèmes médicaux qui nécessitent un suivi régulier.
33:08On ne peut pas accueillir de mineurs, on ne peut pas accueillir d'enfants,
33:10on ne peut pas accueillir de familles, bien souvent.
33:12Donc, vous voyez qu'on ne va pas résoudre le problème du mal-logement avec les bureaux du cœur,
33:15mais on va prendre notre part et on va peut-être laisser de la place
33:18à ceux qui ont des fragilités plus compliquées à régler.
33:23Moi, ce que je trouve génial dans cette idée, c'est qu'une fois de plus,
33:27comme on a évoqué tout à l'heure en matière de handisport,
33:29c'est que ça débloque quelque chose.
33:31Parce que je pense que vous, votre vocation,
33:33ce n'est pas que grâce à vos associations et vos entreprises,
33:36des personnes s'installent durablement dans cette situation, cette solution-là.
33:41C'est simplement, c'est qu'à un moment, ça crée le déclic,
33:42la personne, ça la sort de cette situation et elle redémarre progressivement,
33:47peut-être parce que vous allez aussi peu, pourquoi pas l'aider sur un emploi ou quelque chose comme ça,
33:51un parcours du logement.
33:53Et le chiffre, moi, qui m'a beaucoup impressionné,
33:56c'est vos 50 000, c'est ça, annuités déjà réalisées.
34:00Il faut savoir que c'est quand même l'intégralité de ce qui est attendu en Ile-de-France chaque jour.
34:07Parce que c'est, voilà, mais c'est quand même intéressant.
34:09C'est-à-dire qu'à vous tout seul, vous avez réussi à faire aussi bien que l'ensemble de la puissance publique,
34:13au moins pour un jour de l'année. Donc, c'est magnifique comme idée.
34:17Oui, c'est satisfaisant de ce point de vue-là, je suis d'accord avec vous.
34:21C'est satisfaisant aussi d'un point de vue purement économique, là, pour vous, c'est l'entreprise qui parle.
34:26Il faut comprendre qu'un lit d'urgence coûte 10 000 euros par an à la collectivité,
34:30au bureau du cœur, enfin, à la collectivité, à la puissance publique en réalité.
34:36Et nous, notre lit d'urgence, il va coûter entre 2 000 et 3 000 euros à la collectivité,
34:41avec zéro, zéro euro d'argent public.
34:44Donc, et on y est assez attaché, puisque comme on est dirigeant d'entreprise,
34:48forcément, on a envie de faire différemment pour financer notre action.
34:53Moi, ce que je trouve intéressant, c'est le regard aussi des employés dans ces sociétés.
34:57J'imagine qu'ils changent et que leur vision du mal-logement,
35:02des personnes en difficulté dans la rue, qui peut être une vision de rejet souvent,
35:06le fait de les accueillir dans l'entreprise, ils voient peut-être les choses aussi différemment.
35:10Ce qu'on appelle l'inclusion, on en parlait tout à l'heure,
35:13mais je trouve que ce regard-là est intéressant.
35:15Et vous avez peut-être eu un avis, en tout cas une expérience,
35:19sur les employés qui ont accueilli des personnes en mal-logement dans les sociétés.
35:25Mélanger les sans-toits avec ceux qui ont un toit
35:27et mélanger les personnes en situation de handicap avec les valides, comme on en parlait.
35:30Oui, exactement.
35:32C'est mélanger les insérés avec les non-insérés.
35:34Et forcément, ça fait des belles histoires à la fin, puisque vous avez tout à fait raison, Aurélie.
35:38À la fois, on rend service à ceux qui ne sont pas insérés de manière assez évidente,
35:41on leur offre un toit, il y a un accueil.
35:43Mais aussi, on se rend ce service à nous.
35:45Je veux dire, on est dans des boîtes aujourd'hui où l'individualisation est croissante
35:52parce que les modes de travail changent.
35:53Freelancing, coworking, télétravail, vous en passez des meilleurs,
35:58font qu'à un moment donné, la question de la solidarité au sein même de l'entreprise est posée.
36:03Et de remettre des personnes en fragilité dans l'entreprise,
36:06reprendre soin les uns des autres, c'est hyper important.
36:09Et ça réouvre les chakras de tout le monde sur la question des fragilités,
36:14de la solidarité, de l'importance d'être ensemble, du bien-vivre, etc.
36:17Et c'est aussi ça, l'aventure des bureaux du cœur.
36:19Vous pouvez peut-être juste nous donner deux mots sur votre organisation
36:23et notamment comment d'autres personnes peuvent se rapprocher de vous, des entreprises,
36:28parce que c'est quand même déjà très impressionnant, 250 entreprises,
36:31vous avez carrément des salariés, ou alors ça marche comment ?
36:35Oui, on a aujourd'hui huit salariés dans l'association,
36:39qui sont principalement basés à Paris pour le coup,
36:43puisque même si l'initiative est nantaise au départ,
36:45on est quand même dans un pays où tout se centralise un peu à Paris,
36:48et c'est quand même par moment très pratique.
36:51Bref, donc il y a huit salariés…
36:52Surtout quand on a le TGV pas loin !
36:54Oui, on a le TGV pas loin.
36:56Mais bon, on a une salariée à Lyon, à Nantes et à Lille,
36:59donc on est aussi présent sur les territoires pour être au plus près des entreprises.
37:03Mais ce n'est pas que les salariés évidemment qui font la mécanique des bureaux du cœur,
37:07parce qu'il y a huit salariés, mais il y a une centaine de bénévoles,
37:09et je les salue particulièrement, parce que sans eux, la magie des bureaux du cœur n'existerait pas.
37:14Mais quels sont les profils de ces entreprises ?
37:16Les grosses entreprises, vous me passerez l'expression, c'est un peu soviétique,
37:19il faut l'autorisation du siège, puis de la direction régionale,
37:24c'est plutôt des TPE, PME, des moyennes entreprises, des ETI,
37:27c'est quoi plutôt les profils ?
37:29Écoutez, vous l'avez bien compris, Philippe, c'est qu'effectivement,
37:34au départ, ce sont beaucoup des petites entreprises et des PME qui ont démarré,
37:38parce que le circuit de décision est rapide et c'est simple.
37:41Mais il faut quand même reconnaître aussi, et ça c'est formidable,
37:44c'est que les grandes entreprises s'y mettent,
37:45et il y a des grandes entreprises, y compris du CAC 40, qui sont aujourd'hui au bureau du cœur,
37:49et il y a également même des collectivités territoriales qui sont au bureau du cœur.
37:53Ah oui, donc ce n'est pas que les entreprises maintenant alors ?
37:57Exactement, ce n'est pas que les entreprises,
37:59donc des associations, des collectivités,
38:01des grandes entreprises, des petites entreprises, des ETI,
38:04et ça c'est chouette, parce qu'en fait la fragilité et le mal logement,
38:08il est partout, il n'est pas qu'à la ville, il n'est pas qu'à la certitude du métro,
38:12il est aussi à la campagne, il est même majoritairement à la campagne et dans les zones rurales,
38:17donc c'est hyper important, et le maillage des entreprises, qui sont partout,
38:20permet justement d'accueillir en tout lieu.
38:23Et comment est-ce qu'on peut vous aider, vous faire des dons ?
38:27Eh bien écoutez, c'est pareil, il faut courir sur notre site internet.
38:32Moi on m'a dit que d'habitude on surfait sur les sites internet,
38:35mais comme on est en période de Jeux Paralympiques, ça peut être l'un ou l'autre.
38:38On peut rouler aussi.
38:40On peut courir sur le site internet, mais on peut donner directement en ligne.
38:43Allez-y, donnez-nous l'adresse quand même.
38:46Le site c'est bureauducoeur.org.
38:48Bureau avec un X, donc en pluriel.
38:50Bureau avec un X, puisque effectivement il y a plusieurs bureaux.
38:53Et le cœur lui, il n'y en a qu'un seul unique.
38:56Et on peut courir avec une lame aussi.
38:58Bureauducoeur.org, bravo Antoine.
39:01Mais on le remettra sur le site internet de Sud Radio,
39:05sur le site internet du G500.
39:07On essaiera d'appeler toutes ces entreprises à vous rejoindre,
39:11et aussi aux donateurs à vous aider, et aux collectivités.
39:14Parce que j'imagine que les collectivités peuvent vous appeler également.
39:16Et parce que je le rappelle, vous pourrez tout retrouver sur les réseaux Sud Radio,
39:20tous les réseaux sociaux, c'est l'excellente Justine qui s'en occupe,
39:23pour contacter ces belles associations.
39:26Merci Aurélie Gros et Stéphane Pellet, oui.
39:27On n'oublie pas donc, tous ceux qui veulent s'inscrire sur la première grande étape régionale du Sommet Citoyen,
39:33qui aura lieu en juin 2025, 12, 13, 14 juin à Lille.
39:39Première étape le 9 novembre,
39:41autour des enjeux de la santé dans un sens élargi,
39:44santé environnementale, médico-sociale, handicap, voilà.
39:47Tout ça, autour du 9 novembre, on s'inscrit à Lille.
39:51Mais merci encore à Jérôme Rousseau, Paul Quesada et Pierre-Yves Loec,
39:55et également Pierrick Couriot.
39:56Dans quelques instants, tout de suite, Sud Radio à votre service,
39:59et après, la première des vraies voix du rugby avec François Triot et son équipe.